Traversée Aven des Moustiques/Neva de Nrehlac, Cipières (06)
Participants ITP : Albert Demichelis, Jean-Noël Dubois
Spéléo Club de l’Aude : Jean-Marie B., Jean-Michel
TPST : 6h30
fromage, chocolat… les 2ITP, un peu branquignols, pris au dépourvu et
partant pour 3-4 heures n’ont rien prévu… JN retrouve au fond de son
bidon étanche quelques Mars ayant côtoyé des carrés allume-feu ! le goût
de pétrole était bien présent dans le Mars… Merci aux JM de nous avoir
cédé quelques morceaux de pain (et on avait également oublié l’eau…).
45 mn plus tard on reprend le chemin de Nrelhac. En fait la remontée de
5 m débouche toujours dans la Galerie de l’Ouest, il fallait encore conti-
nuer sur une cinquantaine de mètres pour trouver sur la gauche le pan-
neau… « Sortie vers Nrehlac ». Jean-Michel part en premier, ayant prévu
de sortir assez tôt, il a bien fait…). Suivi de JN pour « prendre en
charge » Albert à la sortie des puits et Jean-Marie fermera la marche.
Succession de petits puits avec des sorties assez confortables et des
méandres bien moins étroits que les Moustiques. En bas d’un P17, JN
entend Jean-Michel lui dire que la corde verte est tonchée en plusieurs
endroits et qu’il a installé la corde d’assistance sur un mousquif qu’il
faudra récupérer. Mais la voix porte mal on a du mal à se comprendre. En
bas JN ne voit que la corde verte, il faut se décider à monter, tranquil-
lou… En effet quelques tonches parsèment la corde, mais très superfi-
cielles, mais on est quand même sur du 8. À mi-hauteur, on retrouve la
corde de Jean-Mi, il n’en a pas envoyé assez long. Toute l’équipe remonte-
ra sur la verte.
Jean-Marie appelle vers 8 h 30, on doit se
retrouver à 10 h à Caussols pour la Tra-
versée Moustiques/Nrelhac, un -226 m,
qui devrait se faire en quatre heures.
L’Aven des Moustiques est une succession
de 26 petits puits et ressauts entrecou-
pés de courts méandres et de boyaux
ponctuels. À -212 m une galerie en partie
fossile rejoint le fond du Neva de Nrelhac
puis celui de l’Aven de Baoudillons. Nre-
hlac a été exploré en partant du fond de
la galerie fossile, pas moins de 18 puits entrecoupés de ressauts et
méandres, dont un P61, le Puteus Incognito, tous remontés en escalade…
pour déboucher ensuite en surface, 226 m plus haut par un puits artifi-
ciel de 5-6 m.
On débouche enfin dans le Puteus Incognito, vaste puits de 61 m, aux
parois quasiment verticales. On imagine le travail d’escalade des décou-
vreurs… Jean-Michel est déjà à mi-hauteur, le puits est équipé en double,
une tirée de 50 m plein pot et une autre voie contre paroi avec une tirée
de 40 m. Jean-Michel conseille à Albert de prendre la plein pot pour
éviter le fractio… il avait observé le passage assez « précautionneux »
d’Albert aux fractios… JN part en premier sur la tirée fractionnée mais
20 m plus haut, une dèv’ relie les deux cordes, il faut mieux qu’Albert
attende que JN l’ait franchie avant de
De Caussols direction le plateau de Calern, où se trouve un observatoire.
Vaste étendue vallonnée à 900 m d’altitude. La circulation est interdite,
il faut stationner sur le parking de l’observatoire, puis une bonne demi-
heure de marche en descente pour rejoindre l’entrée des Moustiques qui
se trouve au fond d‘une petite dépression entourée d’un muret. Devant
nous une équipe de trois savoyards. Entrée sous terre vers 11 h, Jean-
Marie part en premier suivi d’Albert puis
JN et Jean-Michel. Comme décrit dans la
topo l’entrée est déjà un peu étroite, un
R7, puis un P5 suivi d’un plan incliné de
10 m. Puis un P20 qui nécessite un pendule
commencer sa montée, pour éviter les
mélanges…
en son dernier tiers. Puis enchaînement de
R5, R5, R10 Suivent trois puits de 14 m,
13 m et 7 m. Toutes les têtes de puits
sont assez rastèg, pour certaines il faut
se contorsionner à l’horizontale pour aller
chercher l’amarrage plein pot… c’est sou-
vent assez physique mais ça passe. JN se
fera une petite frayeur, vu le départ
10 m avant le sommet du puits, un éperon
rocheux supporte un fractionnement où
JN peut attendre Albert. Dommage de
passer autant de temps aux fractios qu’à
la montée. Une dernière tirée de 10 m et
un beau méandre. Sortie de puits toujours
confortable. On est à -125 et il est déjà
15 h 30. Il reste encore une dizaine de
rastèg du puits, il avait confié son kit à
Jean-Michel qui lui a repassé une fois
puits à remonter, la lumière de la Scurion
faiblit, il faut gérer (car l’accu de re-
l’étroiture franchie, mais comme le puits était également rastèg, le
mousquif du kit a été accroché au-dessus du descendeur et au moment
de partir, au lieu de tenir la corde aval, il a pris la cordelette du kit…
merci à l’autobloquant et à l’étroitesse du puits (on était sur de la 8).
change a été également oublié…). La progression d’Albert se fait plus
lente, JN attend dans le noir son arrivée et Jean-Marie le soutient mo-
ralement. Mais comme il le confiera à la sortie, « Avec Albert, on ne
s’ennuie pas. »
Ensuite certains puits sont de toute beauté, 5-6 m de diamètre aux
parois verticales avec de belles strates et arrivée sur des dalles de
calcaire bien lisses, percées latéralement d’un départ de méandre. Puis
un méandre de 7 m, une nouvelle succession de petites verticales P12, P5,
P7, P11, P7 qui aboutit sur une conduite forcée de 9 m. On est à -137 m.
Suivent R2, R5, P6, nouveau méandre, R2, R4, et deux R3… Un toboggan
de 4 m se perd dans une étroiture inclinée qui domine deux puits de 10 m
et 2 m (on se dira souvent qu’il faut mieux descendre les Moustiques que
le remonter… les sorties de puits doivent être physiques – mais on ne
connaissait pas encore la Traversée Primevères/Ollivier !). Cette faille
assez étroite se termine sur le Passage des Zolons, une dernière étroi-
ture qui débouche dans un P21 qui permet d’accéder ensuite 7 m plus bas
au plafond de la galerie fossile. Un dernier P7 et on est à -212 m.
Une salle, ce doit être la Salle Celeritas,
on approche, un P10 avec une sortie en
plafond, un dernier R4, un boyau horizon-
tal avec traces de désob’et enfin la lu-
mière du jour… La sortie est là ! Un R7
artificiel bétonné le long d’une coulée de
calcite et c’est l’herbe tendre. On se re-
trouve tous les trois dans l’herbe vers
18 h 30. Jean-Michel est sorti vers 16 h,
mais il est déjà parti, on le retrouvera au
Congrès. Appel à Véronique qui vient à
notre rencontre en balade. Un dernier
effort, la remontée un peu raide de la
piste. Arrêt à l’entrée de l’Aven des Baou-
dillons. Le parking est là.
Il est 13 h. La remontée vers Nrelhac nécessite d’emprunter la Galerie
de l’Ouest sur environ 300 m. Immédiatement on traverse un pont de
singe qui surplombe un P30 borgne puis la progression est assez chao-
tique, pentes boueuses, très glissantes. Pas d’actif dans la galerie mais au
vu du sol et des parois on imagine les mises en charge. Largueur d’une
dizaine de mètres pour autant de hauteur. La progression est facilitée
par des rubalises.
Derrière nous arrive une équipe qui a visité
le Calernaüm puis nos savoyards qui ont poursuivi la Galerie de l’Ouest
jusqu’à la Salle des Graviers (ils y ont retrouvé la rivière, mais sortent
bien boueux). Direction Caussols où on laissera Jean-Marie qui sera récu-
péré par Claire et on file vers le gîte pour la douche. Avec comme projet
de revenir au Congrès pour retrouver Jean-Pierre et Jean-Marie pour
manger ensemble et aller voir les films. Mais sur place après la douche,
on en aura plus le courage. Repas avec les topis et coucher minuit.
On trouve une corde qui remonte apparemment sur 5 m, ce doit être le
début de la remontée vers Nrelhac. La zone est sèche, on décide de
casser la croûte. Les 2JM du SCA se sont bien organisés, sandwiches,
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