Saint Vallier de Thiey 2015  
Camp spéléo dans les Alpes Maritimes  
L’Assemblée Générale et le congrès 2015 de la FFS se  
sont déroulés du 23 au 25 mai à Saint Valliers de Thiey  
dans les Alpes Maritimes.  
Programme  
Le lieu du rassemblement se situait à une soixantaine de ki-  
lomètres de Bastia, si on exclut la traversée de la méditerra-  
née ! C’était donc une occasion rêvée pour les topi d’y as-  
socier leur camp annuel afin de profiter paresseusement de  
l’équipement des cavités et d’assumer quelques devoirs fé-  
déraux.  
Samedi 23 mai  
Trajet aller  
Réunion des Présidents  
Réunion Comed  
Dimanche 24 mai  
Ce compte-rendu relate les aventures des topi au pays des  
pédales (en effet, entre celles des cyclistes et celle des spé-  
Assemblée Générale FFS  
Traversée Primevères-Ollivier  
Traversée Moustiques Nerlhac  
Lundi 25 mai  
Aven de l’Air Chaud  
Mardi 26 mai  
léos, y’en avait sur et sous les karsts !), à lire sans modéra-  
tion !  
Bonne lecture !  
Aven Cresp  
Aven des Ténèbres  
Mercredi 27 mai  
Grotte de Val Ferrière  
Aven du Petit Renard à Mobylette  
Jeudi 28 mai  
Traversée Primevères-Ollivier  
Vendredi 29 mai  
Embut de Caussols  
Samedi 30 mai  
Retour Bastia  
Participants  
Jean-Noël DUBOIS  
Jean-Claude LA MILZA  
Véronique MASSA  
Anne-Marie ANGOT  
Jean-Claude DEL BASSO  
Albert DEMICHELIS  
Marie-Pierre ROZE  
Marie YART  
Silvain YART  
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PRÉSENTATION DU PLATEAU DE St. VALLIER St. CEZAIRE  
Situation Géographique  
Le Plateau de Saint Vallier de Thiey / Saint Cezaire est Situé dans le sud-est de la France, dans les Alpes Maritimes, à  
40 minutes de la Côte d’Azur et de la mer. Le plateau est une partie de ce qui est appelé les « pré-alpes de Grasse ».  
Administrativement le plateau est essentiellement positionné sur les communes de Saint Vallier de Thiey et de Saint  
Cézaire sur Siagne. La carte IGN TOP 25 3543 ET (Haute Siagne) couvre très bien le secteur.  
Géologie  
C’est un plateau calcaire qui fait partie du bord sud de l’aile orientale de l’arc de Castellane, affecté par des plissements  
et des chevauchements d’orientation E-W. (BRGM à la découverte des paysages géologiques de Marseille à Menton.  
1973)  
Le Jurassique est de type provençal, de faciès souvent dolomitiques.  
La série est complète : j9 portlandiens, j8 Kimméridgiens, j7 Séquaniens, j6 Rauraciens, j5 Argovien, j4 Oxfordien, j3  
Callovien, j2 Bathonien, j1Bajocien, I2 Hettangien. (Malm, Dogger, Lias). 140 à 195 MA. La karstification est importante,  
mais le karst est très souvent bouché en surface et sa pénétration a demandé de nombreuses désobstructions.  
Ce karst à une altitude entre 450 et 750 mètres, proche de la Côte d’Azur, est très accessible (de nombreuses routes  
et chemins le parcourent), il est aussi peuplé et la population y est en constante augmentation. Les constructions ne sont  
pas toutes raccordées au tout à l’égout, les fosses septiques sont encore fréquentes, l’épendage étant en général une  
fissure du karst.Toutes les cavités ouvertes naturellement, y sont polluées. La proximité des voies de communications  
permet un accès facile aux entrées pour y jeter n’importe quoi. Par exemple : batteries, voitures, télévisions, médica-  
ments, pots de peintures, mais aussi : moutons, vaches, chevaux, chiens…Certains gouffres ont servi anciennement de  
dépotoirs pour l’équarrissage (plus de dix mètres de haut d’ossements dans l’aven de la Grande Pièce).  
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Hydrologie  
Le plateau est bordé sur son côté ouest par la rivière Siagne qui récupère les eaux du plateau qui ressortent principale-  
ment a la résurgences de la Foux / Grottes de Pâques, La Siagne est aussi issue elle même d’une résurgence ( le Garbo),  
elle draine aussi des eaux karstiques provenant d’autres plateaux. Ces résurgences se trouvent au niveau du Trias :  
I1 Rhétien.  
Outre les très nombreuses cavités ce Plateau Comporte Un réseau (ou deux) qui comptent déjà plus de 25km de galle-  
ries … dont Le Reseau Saint Joseph/Air Chaud/Cataphote , raccordé par coloration à la résurgence de La Foux/Grotte  
de Pâques.  
PRÉSENTATION DES PLATEAUX DE CALERN ET CAUSSOLS  
Paysage : un poljé et son embut Caussols  
On remarque la forme en cuvette à fond plat. Les terrains sont  
composés en partie d’argile et de marnes provenant de la disso-  
lution du calcaire. Ces terrains sont imperméables. Les eaux  
sont drainées vers un point bas et s’écoulent dans une fissure du  
sol. Les eaux ainsi drainées ressortiront plus bas dans la vallée  
et alimenteront les sources. La plaine ainsi formée est un poljé  
et le trou d’évacuation est un ponor ou embut. Ce phénomène est  
très courant dans les terrains karstiques, il est le même qui  
amène la formation des dolines mais à plus grande échelle. A Caussols l’ « embut » est un ponor actif. A l’extrémité du  
plateau, le « Pissaréou» est un ponor occasionnel. A Thorenc, le ponor a été obstrué au siècle dernier pour créer un lac  
touristique.  
Géologie : histoire simplifiée  
Pendant le Jurassique et le Crétacé (ère secondaire ou méso-  
zoïque), la mer recouvre la région et des sédiments s’accumulent  
sur le fond. En particulier au Trias (vers 200 MA) se dépose une  
couche d’argile qui servira ultérieurement de couche de glisse-  
ment. L’épaisseur des dépôts est estimé à environ 5000 mètres  
à raison de 10 millimètres pendant une vie d’homme. De nom-  
breux fossiles s’accumulent qui serviront de témoins. Par effet de métamorphisme dû au poids, les vases et les boues  
sont transformées en roches sédimentaires (phénomène de dia-  
genèse). Il y a 45 MA apparaît le soulèvement alpin consécutif à  
la collision des plaques Afrique et Europe. Au centre, le socle  
cristallin est remonté à la surface et donnera le massif du Mer-  
cantour. A partir de 20 MA l’ensemble des terrains sédimen-  
taires est exondé et formeront les Chaînes Subalpines.  
Par effet de pente et de compression, ces terrains commencent  
à glisser et se déplacent du nord vers le sud. Mécaniquement, il  
se produit des fractures et des recouvrements. On voit ainsi  
des terrains récents recouvrir des terrains plus anciens. Ces  
terrains marneux du tertiaire, plus tendres, sont rapidement  
érodés. Exemple typique : le Baou de St Jeannet. C’est le phé-  
nomène du chevauchement.  
Les couches de sédiments se déplacent à des vitesses de  
l’ordre de 1 à 2 cm par an. Il arrive que ces mouvements soient  
stoppés par la présence d’un obstacle. C’est le cas du Tanneron,  
massif cristallin qui a bloqué le mouvement. Ce blocage a produit  
l’effet de falaise bien visible. Celui-ci est aussi consécutif à «  
l’effet cuesta » qui fait que le profil est déterminé par la dure-  
té des roches des couches inférieures par rapport à celle des  
couches supérieures.  
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Coupe stratigraphique nord-sud  
3 éléments du paysage karstique  
5
Karst : les dolines  
La doline se forme par dissolution du calcaire  
par l’eau de pluie. Mais le calcaire comporte  
toujours quelques % d’argiles insolubles. Il va  
donc se créer une dépression correspondant à  
la disparition du calcaire avec au fond un dépôt  
d’argile. Dans une doline on aura toujours un  
fond imperméable à base d’argiles et un exu-  
toire appelé embut par où s’écoule l’eau (photo  
de droite).  
Le calcaire est composé d’au moins 50% de calcite Ca CO3.Le gaz carbonique de l’air se dissout dans l’eau de pluie et  
cette dissolution donne naissance à de l’acide carbonique : CO2 + H2O CO3 H2 acide carbonique.  
La calcite est attaquée par l’acide carbonique et donne du bicarbonate de calcium soluble dans l’eau : Ca CO3 + CO3 H2 =  
( CO3 )2 H2 Ca  
Le calcaire est donc dissous et évacué avec l’eau. Il ne reste que les silicates (argiles) insolubles qui ne représentent que  
quelques % de la roche. Ces argiles tapissent le fond de la dépression. Le fond des dolines est composé de terres fer-  
tiles largement exploitées pour l’agriculture par les populations locales.  
Poljé et ponor, doline et embut  
Les phénomènes de poljés et de dolines sont de même nature. On a une cuvette étanche en raison de la présence d’ar-  
giles et un exutoire (ponor pour le poljé, embut pour la doline). Lorsque l’exutoire ne peut évacuer l’intégralité de l’eau, il  
déborde et un lac temporaire se forme. Le phénomène est bien visible à petite échelle sur la photo de gauche  
(Gréolières). Cela arrive également à Caussols. Il est probable que lorsque l’embut était moins important, un lac se for-  
mait sur le plateau. Le Pissaréou est un ponor sec. L’homme a su utiliser cette particularité. A Thorenc, le ponor a été  
obturé par une construction (un «bouchon»), ce qui a permis de créer un lac artificiel où les touristes faisaient du cano-  
tage au siècle dernier.  
Hydrologie des plateaux de Caussol et de Calern  
Les plateaux de Caussols et de Calern sont karstiques. L’eau  
s’infiltre en profondeur jusqu’aux couches étanches : marnes du cré-  
tacé ou argiles du trias. Le pendage général de ces couches draine  
l’eau vers la vallée du Loup. Le Loup est alimenté par un ensemble de  
sources : Foulon, Fontaniers, Bramafan, Fugerets, etc. Ces sources  
drainent les plateaux de La Malle, de Caussols et de Calern. On note  
que l’embut de Caussols alimente le Bramafan.  
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Départ de Bastia pour Véro, JN, MP, Albert et JCL à 7 h du matin et arrivée à Nice à 12 h 15. Marie, Silvain et JCD  
sont déjà sur le continent depuis quelque jours. Direction Saint Vallier de Thiey via Grasse et arrivée sur site vers  
13 h 30. Véro, JN et Albert se rendent à la réunion de la commission Comed, JCL représentera la Corse à la réunion de  
Présidents de CDS et de CSR.  
Saint Vallier de Thiey  
(http://www.saintvallierdethiey.com/)  
Entre Alpes et mer (altitude 730m) sur la route Napoléon (RD 6085) au centre d’une région touristique, 29 km de  
Cannes, 12 km de Grasse (la cité des Parfums), 50 km de Nice et de son aéroport international.  
Saint Vallier de Thiey est avant tout un charmant village provençal avec son église du XIIe siècle et ses portes an-  
ciennes, ainsi préservé le village d’autrefois livre ses aspects cachés à ceux qui savent musarder.  
Dans le temps village agricole, il reste actuellement un des centres les plus important d’élevage ovins, il s’est progressi-  
vement développé au commerce et à l’artisanat (artistes peintres, poteries, tourneur sur bois.....),nombreux hôtels, ter-  
rain de camping, chambres d’hôtes, ses activités sportives, il offre aux visiteurs ses richesses naturelles (pont naturel)  
et archéologiques (pierre druidique, dolmen) de qualité, sa remarquable grotte aménagée.  
Andon-Thorenc  
(http://www.ville-andon.com/)  
Situé dans la vallée de la Lane, aux pieds du pittoresque col de Bleyne, Thorenc station climatique, située à 1250 mètres  
d'altitude et réputée depuis le XIXème siècle, éparpille ses maisons résidentielles dans un paysage alpestre et boisé.  
Ensoleillée, protégée des vents alpins, la station jouit d'un microclimat très doux. Mais l'histoire de Thorenc ne date  
pas du siècle dernier : situé sur une antique voie romaine, le village a toujours représenté un point stratégique impor-  
tant. L'imposant château des Quatre Tours du XIIIe siècle, maintes fois remanié, fait face au donjon et au village for-  
tifié de Castellaras aujourd'hui en ruines, à visiter absolument. Le lac, agréable écrin de verdure vous permettra de vous  
détendre et de pratiquer le ski de fond l'hiver.  
La ferme de l’Escaillon  
viande.  
était très  
L’ambiance  
rural,  
(https://sites.google.com/site/fermedelescaillon/)  
odeurs et mouches  
fournies sans supplé-  
ment :-). En outre, le  
prix à la semaine était  
plus que correct (320 €  
tout compris).  
Le gite devait répondre à un cahier des charges relative-  
ment précis. En effet, il devait disposer de 2 chambres  
parentales et au minimum de 3 lits individuels. Celui qui a  
été retenu allait au-delà puisqu’une chambrée de 6 lits su-  
perposés permettait d’accueillir jusqu’à 10 campistes.  
Un escalier métallique permet d’accéder au gite qui se si-  
tue au premier étage d’un ancien corps de ferme. Une salle  
de bain/wc, une grande cuisine/salle à manger bien équipée,  
2 chambres parentales, un « dortoir » avec 3 fois 2 lits  
superposés. Une buanderie au RdC ainsi qu’une aire de sé-  
chage abritée ont été mises à notre disposition pour stock-  
er le matériel et le faire sécher.  
Son principal inconvé-  
nient est sa situation  
excentrée par rapport au congrès et aux cavités, bien que  
proche de certaines d’entre elles.  
Véro et JN, craignant que le toutou Oscar ne gène l’équipe,  
ont finalement opté pour une chambre d’hôte située au  
même endroit mais au 1er étage d’un autre corps de ferme.  
Celle-ci est correcte mais peu pratique à l’étage et assez  
basique.  
Sans être parfait, le gite était adapté à nos besoins. La  
vente sur place des produits de la ferme nous a permis de  
nous approvisionner en produits bio, fromages, yaourts,  
7
Cuisine  
Cuisine  
Cuisine  
Chambre des jeunes  
Chambre des parents  
Dortoir des enfants  
Espace de séchage  
Local matériel  
SdB  
La réunion de la CoMed est prévue pour 14 h au collège du vil- Roussillon, le leadership pourrait ne pas être aussi naturel qu’il  
lage. Super celui-ci se trouve juste à l’entrée du village. On n’y paraît …  
gare les deux voitures mais pas âme qui vive. Un appel à Jean-  
Autre problème, certaines régions pourraient perdre leur agré-  
Pierre, président de la CoMed, qui nous précise que nous  
ment environnement en cas de dissolution/constitution. Il pour-  
sommes attendus dans l’enceinte du Congrès au cœur du village.  
rait alors être plus judicieux de procéder à une modification  
des statuts afin que la nouvelle structure conserve ses agré-  
ments.  
Les tentes sont installées dans un très grand pré bordé  
d’arbres et de cafés, ambiance très champêtre. Il faut mainte-  
nant trouver une place pour se garer ce qui n’est pas simple.  
La fédé se charge d’approfondir ce sujet. Quelques points des  
Puis direction l’entrée des chapiteaux, mais là il faut montrer  
changements de statuts sont également précisés.  
patte blanche c’est-à-dire avoir le bracelet-sésame qu’il faut  
Réunion CoMed de 14 h à 16 h, une dizaine de participants, elle  
fera l’objet d’un compte rendu spécifique. La salle devant être  
libre pour le SSF, il faut trouver une salle de libre pour travail-  
ler avec Jean-Pierre sur les transferts des émetteurs de car-  
diofréquencemétrie. On y passera beaucoup de temps pour un  
résultat décevant, les bases sont spécifiques à chaque ordi et  
les émetteurs de JP ne sont pas reconnus. À 18 h on abandonne.  
récupérer à l’accueil situé à l’autre bout du village… Vingt mi-  
nutes plus tard et quelques suées (on aurait mieux fait de lais-  
ser l’ordi et les docs à la voiture…), on retrouve Jean-Pierre,  
Jean-Marie et Claire pour se diriger vers le collège où se tien-  
dra la réunion de la CoMed. Albert se joint à nous tandis que  
Jean-Claude part rejoindre la réunion des présidents de région.  
Point principal discuté lors de la réunion des présidents, la ré-  
forme territoriale. Les régions « FFS » devront s’adapter au  
nouveau découpage sachant que la Corse n’est pas concernée.  
Certaines réunions de régions ne poseront pas trop de pro-  
blème concernant le leadership, comme la région Rhône-Alpes,  
qui fédère plusieurs centaines de membres, par rapport à la  
région Auvergne dont l’effectif est inférieur à 50. Pour  
d’autres, comme les régions Midi-Pyrénées et Languedoc-  
Direction ensuite le gîte pour laisser les affaires. Sur le plan il  
y a 26 km mais deux cols à franchir et au total une bonne demi-  
heure de route sinueuse.  
Retour à Saint Vallier pour un repas en compagnie des amis de  
la CoMed. Pour le lendemain pas de réunion, on doit s’appeler  
avec Jean-Marie pour une sortie. Coucher vers 23 h 30.  
8
Traversée Aven des Primevères Aven Ollivier  
délégation corse ne se forge la même réputation qu’à Millau  
en 2013.  
Participants  
TPST : 6h25  
:
Marie-Pierre R., Marie et Silvain Y.  
Une fois le trio reconstitué en bas du premier puits la pro-  
gression reprend. Elle consiste en une succession de  
boyaux et petits puits, jamais très larges et même souvent  
étroits. Certains puits nécessiteront même quelques ef-  
forts pour être descendus. Ça coince d’abord au niveau des  
bottes, puis des fesses, puis de la poitrine (le cas échéant),  
et enfin du casque… mais ça finit toujours par passer. On  
n’ose pas imaginer ce que ça aurait donné à la remontée !  
En ce premier « vrai » jour du camp 2015, le réveil à la  
Ferme de l’Escaillon se fait en douceur. La soirée de la  
veille, passée au congrès de la fédé à St Vallier a permis de  
retrouver quelques têtes connues (notamment la délégation  
du Clan des Tritons) et de partager quelques verres en-  
semble, avec modération bien entendu.  
Après un peu plus de 1h45  
de progression nous attei-  
gnons enfin des volumes  
honorables : un beau P23  
qui marque la fin de notre  
descente. C’est là que  
nous choisissons de nous  
poser un moment pour  
casser la croûte. Notre  
périple se poursuit par  
une belle galerie aux di-  
mensions confortables que  
nous suivons un moment  
avant de tomber nez-à-  
nez avec une corde qui  
pend au milieu de la gale-  
rie. C’est le début de la  
remontée dans l’Aven Olli-  
vier.  
En ce dimanche d’AG fédérale, les deux JC sont retenus  
par leur devoir de grands électeurs. Albert, JN et Véro  
quant à eux sont de sortie avec les membres de la CoMed.  
C’est donc en petit  
comité que nous  
attaquons le pre-  
mier trou de la  
semaine. Nous jet-  
terons notre dévo-  
lu sur la traversée  
Aven des Prime-  
vères Aven Olli-  
vier : un trou pas  
trop loin, sans trop  
de dénivelé, et puis  
une traversée c’est toujours sympa !  
La matinée est déjà bien avancée quand notre trio de choc  
rejoint la station de ski de la Moulière, sur la Montagne de  
l’Audibergue. On s’équipe sur le parking avant de commen-  
cer à chercher le trou. Un petit coup de GPS et le balisage  
au top installé par les organisateurs du congrès nous per-  
mettront de retrouver rapidement l’Aven Ollivier au fond  
d’une doline dans une forêt de pins clairsemée. L’Aven des  
Primevères se situe à quelques dizaines de mètres de là,  
sur le bord de la doline. La traversée se fait dans le sens  
Primevères-Ollivier, on comprendra pourquoi par la suite.  
Là encore la morphologie de la cavité consiste en des  
boyaux assez étroits alternant avec des puits et des salles  
de volume remarquable. Un des puits donnera un peu de fil  
à retordre à MP. La tête de ce puits a en effet la mauvaise  
idée de déboucher sur un méandre étroit et sinueux équipé  
d’une main courante. MP tente de franchir l’obstacle dans  
différentes positions toutes plus acrobatiques les unes que  
les autres : la tête en premier, les pieds en premier, les  
fesses en premier, tout en même temps... Rien n’y fait, ça  
coince ! Après plusieurs dizaines de minutes de contorsions  
dans un flot continu de jurons elle parvient finalement à  
s’extirper de cette mauvaise passe.  
Silvain se lance en pre-  
mier dans le trou. Dès le  
départ le ton est donné :  
c’est serré. Petit ressaut,  
boyau puis un premier  
puits descendu rapide-  
ment. Plus un bruit der-  
rière, le reste de l’équipe  
ne suit pas… Finalement  
ça finit par remuer en  
haut du puits, un groupe  
de 4 spéléos ne tarde pas  
à apparaître. Marie et MP  
les ont laissé passer de-  
vant pour pouvoir prendre  
leur temps et éviter que  
dès le premier jour la  
La suite de la progression sera plus tranquille et la fin de la  
remontée se fera doucement mais sûrement. Nous serons  
rejoints au pied du dernier puits par un couple de jeunes  
qui mettra un point d’honneur à dissimuler son impatience,  
mais il en faut plus pour perturber notre train de sénateur.  
Nous  
retrouvons  
finalement la lu-  
mière du jour sur  
les coups de 18h,  
après  
près  
de  
6h30 passées sous  
terre.  
9
trouve 10 m plus haut dans la pente. Elle est recouverte de pa-  
lettes et de tôles.  
SITUATION : Commune de Caille  
Dénivellation : -317 m, développement : 1405 m  
DESCRIPTION :  
Aven Ollivier, 28-F : UTM 32 T : X = 319,811 Y = 4847,373 Z  
= 1335 m  
Jonction Ollivier-Primevères :  
Aven des Primevères, 28-T : UTM 32 T : X = 319,832 Y = Au bas du P 12, il ne faut pas descendre à gauche vers le puits  
Sonore (P 15), mais prendre un petit conduit légèrement remon-  
tant qui se rétrécit progressivement. Il débouche sur P 8 suivi  
d’un R 4, d’un P 9 et d’une verticale de 23 m qui permet de re-  
joindre l’Ollivier, en amont du laminoir conduisant vers ses par-  
ties profondes. Cette dernière peut être remontée depuis le  
siphon -400 mais on n'est plus alors dans le cadre d'une simple  
visite classique.  
4847.460 Z = 1340 m  
SPELEOMETRIE : -400 et 9 km de développement.  
ACCES :  
Du parking de la station de ski de la Moulière, prendre une piste  
à gauche : balise 169 « L’Audibergue – 1642 m » et la quitter au  
bout de 30 m environ pour suivre une piste moins bien tracée qui  
a une direction de 340°. Cette piste s’arrête rapidement sur une  
clairière en pente de formes arrondies. Se garer à ce niveau.  
L’aven de l’Olivier s’ouvre en contrebas à 20 m dans la direction  
de 265 °. L’aven des Primevères s’ouvre à une cinquantaine de  
mètres de la clairière précitée dans une direction de 345°. Des-  
cendre dans la pinède qui boise le fond plat d’une doline et la  
traverser. L’entrée naturelle s’ouvre sur le bord septentrional de  
la doline (N° gravé). L’entrée artificielle (qui nous intéresse) se  
10  
Traversée Aven des Moustiques/Neva de Nrehlac, Cipières (06)  
Participants ITP : Albert Demichelis, Jean-Noël Dubois  
Spéléo Club de l’Aude : Jean-Marie B., Jean-Michel  
TPST : 6h30  
fromage, chocolat… les 2ITP, un peu branquignols, pris au dépourvu et  
partant pour 3-4 heures n’ont rien prévu… JN retrouve au fond de son  
bidon étanche quelques Mars ayant côtoyé des carrés allume-feu ! le goût  
de pétrole était bien présent dans le Mars… Merci aux JM de nous avoir  
cédé quelques morceaux de pain (et on avait également oublié l’eau…).  
45 mn plus tard on reprend le chemin de Nrelhac. En fait la remontée de  
5 m débouche toujours dans la Galerie de l’Ouest, il fallait encore conti-  
nuer sur une cinquantaine de mètres pour trouver sur la gauche le pan-  
neau… « Sortie vers Nrehlac ». Jean-Michel part en premier, ayant prévu  
de sortir assez tôt, il a bien fait…). Suivi de JN pour « prendre en  
charge » Albert à la sortie des puits et Jean-Marie fermera la marche.  
Succession de petits puits avec des sorties assez confortables et des  
méandres bien moins étroits que les Moustiques. En bas d’un P17, JN  
entend Jean-Michel lui dire que la corde verte est tonchée en plusieurs  
endroits et qu’il a installé la corde d’assistance sur un mousquif qu’il  
faudra récupérer. Mais la voix porte mal on a du mal à se comprendre. En  
bas JN ne voit que la corde verte, il faut se décider à monter, tranquil-  
lou… En effet quelques tonches parsèment la corde, mais très superfi-  
cielles, mais on est quand même sur du 8. À mi-hauteur, on retrouve la  
corde de Jean-Mi, il n’en a pas envoyé assez long. Toute l’équipe remonte-  
ra sur la verte.  
Jean-Marie appelle vers 8 h 30, on doit se  
retrouver à 10 h à Caussols pour la Tra-  
versée Moustiques/Nrelhac, un -226 m,  
qui devrait se faire en quatre heures.  
L’Aven des Moustiques est une succession  
de 26 petits puits et ressauts entrecou-  
pés de courts méandres et de boyaux  
ponctuels. À -212 m une galerie en partie  
fossile rejoint le fond du Neva de Nrelhac  
puis celui de l’Aven de Baoudillons. Nre-  
hlac a été exploré en partant du fond de  
la galerie fossile, pas moins de 18 puits entrecoupés de ressauts et  
méandres, dont un P61, le Puteus Incognito, tous remontés en escalade…  
pour déboucher ensuite en surface, 226 m plus haut par un puits artifi-  
ciel de 5-6 m.  
On débouche enfin dans le Puteus Incognito, vaste puits de 61 m, aux  
parois quasiment verticales. On imagine le travail d’escalade des décou-  
vreurs… Jean-Michel est déjà à mi-hauteur, le puits est équipé en double,  
une tirée de 50 m plein pot et une autre voie contre paroi avec une tirée  
de 40 m. Jean-Michel conseille à Albert de prendre la plein pot pour  
éviter le fractio… il avait observé le passage assez « précautionneux »  
d’Albert aux fractios… JN part en premier sur la tirée fractionnée mais  
20 m plus haut, une dèv’ relie les deux cordes, il faut mieux qu’Albert  
attende que JN l’ait franchie avant de  
De Caussols direction le plateau de Calern, où se trouve un observatoire.  
Vaste étendue vallonnée à 900 m d’altitude. La circulation est interdite,  
il faut stationner sur le parking de l’observatoire, puis une bonne demi-  
heure de marche en descente pour rejoindre l’entrée des Moustiques qui  
se trouve au fond d‘une petite dépression entourée d’un muret. Devant  
nous une équipe de trois savoyards. Entrée sous terre vers 11 h, Jean-  
Marie part en premier suivi d’Albert puis  
JN et Jean-Michel. Comme décrit dans la  
topo l’entrée est déjà un peu étroite, un  
R7, puis un P5 suivi d’un plan incliné de  
10 m. Puis un P20 qui nécessite un pendule  
commencer sa montée, pour éviter les  
mélanges…  
en son dernier tiers. Puis enchaînement de  
R5, R5, R10 Suivent trois puits de 14 m,  
13 m et 7 m. Toutes les têtes de puits  
sont assez rastèg, pour certaines il faut  
se contorsionner à l’horizontale pour aller  
chercher l’amarrage plein pot… c’est sou-  
vent assez physique mais ça passe. JN se  
fera une petite frayeur, vu le départ  
10 m avant le sommet du puits, un éperon  
rocheux supporte un fractionnement où  
JN peut attendre Albert. Dommage de  
passer autant de temps aux fractios qu’à  
la montée. Une dernière tirée de 10 m et  
un beau méandre. Sortie de puits toujours  
confortable. On est à -125 et il est déjà  
15 h 30. Il reste encore une dizaine de  
rastèg du puits, il avait confié son kit à  
Jean-Michel qui lui a repassé une fois  
puits à remonter, la lumière de la Scurion  
faiblit, il faut gérer (car l’accu de re-  
l’étroiture franchie, mais comme le puits était également rastèg, le  
mousquif du kit a été accroché au-dessus du descendeur et au moment  
de partir, au lieu de tenir la corde aval, il a pris la cordelette du kit…  
merci à l’autobloquant et à l’étroitesse du puits (on était sur de la 8).  
change a été également oublié…). La progression d’Albert se fait plus  
lente, JN attend dans le noir son arrivée et Jean-Marie le soutient mo-  
ralement. Mais comme il le confiera à la sortie, « Avec Albert, on ne  
s’ennuie pas. »  
Ensuite certains puits sont de toute beauté, 5-6 m de diamètre aux  
parois verticales avec de belles strates et arrivée sur des dalles de  
calcaire bien lisses, percées latéralement d’un départ de méandre. Puis  
un méandre de 7 m, une nouvelle succession de petites verticales P12, P5,  
P7, P11, P7 qui aboutit sur une conduite forcée de 9 m. On est à -137 m.  
Suivent R2, R5, P6, nouveau méandre, R2, R4, et deux R3… Un toboggan  
de 4 m se perd dans une étroiture inclinée qui domine deux puits de 10 m  
et 2 m (on se dira souvent qu’il faut mieux descendre les Moustiques que  
le remonter… les sorties de puits doivent être physiques – mais on ne  
connaissait pas encore la Traversée Primevères/Ollivier !). Cette faille  
assez étroite se termine sur le Passage des Zolons, une dernière étroi-  
ture qui débouche dans un P21 qui permet d’accéder ensuite 7 m plus bas  
au plafond de la galerie fossile. Un dernier P7 et on est à -212 m.  
Une salle, ce doit être la Salle Celeritas,  
on approche, un P10 avec une sortie en  
plafond, un dernier R4, un boyau horizon-  
tal avec traces de désob’et enfin la lu-  
mière du jour… La sortie est là ! Un R7  
artificiel bétonné le long d’une coulée de  
calcite et c’est l’herbe tendre. On se re-  
trouve tous les trois dans l’herbe vers  
18 h 30. Jean-Michel est sorti vers 16 h,  
mais il est déjà parti, on le retrouvera au  
Congrès. Appel à Véronique qui vient à  
notre rencontre en balade. Un dernier  
effort, la remontée un peu raide de la  
piste. Arrêt à l’entrée de l’Aven des Baou-  
dillons. Le parking est là.  
Il est 13 h. La remontée vers Nrelhac nécessite d’emprunter la Galerie  
de l’Ouest sur environ 300 m. Immédiatement on traverse un pont de  
singe qui surplombe un P30 borgne puis la progression est assez chao-  
tique, pentes boueuses, très glissantes. Pas d’actif dans la galerie mais au  
vu du sol et des parois on imagine les mises en charge. Largueur d’une  
dizaine de mètres pour autant de hauteur. La progression est facilitée  
par des rubalises.  
Derrière nous arrive une équipe qui a visité  
le Calernaüm puis nos savoyards qui ont poursuivi la Galerie de l’Ouest  
jusqu’à la Salle des Graviers (ils y ont retrouvé la rivière, mais sortent  
bien boueux). Direction Caussols où on laissera Jean-Marie qui sera récu-  
péré par Claire et on file vers le gîte pour la douche. Avec comme projet  
de revenir au Congrès pour retrouver Jean-Pierre et Jean-Marie pour  
manger ensemble et aller voir les films. Mais sur place après la douche,  
on en aura plus le courage. Repas avec les topis et coucher minuit.  
On trouve une corde qui remonte apparemment sur 5 m, ce doit être le  
début de la remontée vers Nrelhac. La zone est sèche, on décide de  
casser la croûte. Les 2JM du SCA se sont bien organisés, sandwiches,  
11  
SITUATION : Commune de Cipières  
41-A1 : Aven des Moustiques : UTM 32 T : X = 333,961 Y =  
4847,841 Z = 1132  
41-Q4 : Neva du Nrehlac : UTM 32 T : X = 333,839 Y =  
4847,778 Z = 1147  
SPELEOMETRIE : dénivellation : 474 m – développement : 11416  
m
ACCES : Neva de Nrehlac  
L’aven se situe à 70 mètres au nord de la bergerie du Calernet,  
et en bordure d’une piste y menant, dans une zone plane et déga-  
gée. Le puits d’entrée, s’ouvrant au ras du sol, est recouvert de  
planches.  
DESCRIPTION :  
La troisième entrée du réseau permet d’accéder aux galeries des  
Moustiques, 100 mètres à l’est de la salle du Troisième Type. Le  
ressaut d’entrée, bétonné autour d’une coulée de calcite se dé-  
sescalade et permet de rejoindre par un boyau, un R 4 et un P 10,  
la salle Celeritas à partir de laquelle les volumes sont plus géné-  
reux. 10 petits puits ou ressauts entrecoupés de méandres per-  
mettent d’accéder rapidement à un eau P 61 « Puteus Incognito  
», qui offre un éperon à -10 puis une verticale de 50 mètres. Un  
P 17 lui fait immédiatement suite. Il ne reste que quelques petits  
puits pour atteindre la zone des galeries des Moustiques à la  
cote 918 (-214/entrée Nrehlac).  
12  
Aven de l’Air Chaud, Saint-Cézaire-sur-Siagne (06)  
Albert et JCD sont déjà en  
haut de l’éboulis. Quelques  
barres énergétiques sont par-  
tagées et c’est parti pour la  
remontée.  
A boire !  
Participants : Jean-Claude Del Basso, Albert Demichelis,  
Jean-Claude La Milza, Marie et Silvain Yart.  
TPST : 9h00  
Celle-ci sera agrémentée par  
quelques péripéties élaborées  
avec imagination par le pantin  
démoniaque d’Albert !  
Arrivée sur le parking de l’Air Chaud, y’a déjà du monde !  
Une équipe de Rodez est en fin de préparation et recon-  
nait rapidement notre Albert universellement connu.  
Retrouvaille avec le matos spéléo, laissé à l’abandon depuis  
un certain temps pour certains …  
Les méandres seront forcé-  
ment encore plus chiants qu’à  
l’aller et la sortie à l’air libre  
et au jour sera agrémentée par deux canettes de bière  
belge laissées pendues à une rubalise par JN.  
Le chemin d’accès est bien balisé, une équipe de locaux est  
croisée, ils ont fait demi-tour car trop de monde à leur  
goût. En effet, une initiation se  
déroule et 2 équipes sont dans le  
trou.  
Retour direct au gite sans passer par la case St Vallier.  
——————  
Nous laissons l’équipe de Rodez  
prendre de l’avance et entamons la  
descente une demi-heure après.  
Du côté de Véro et JN : Aujourd’hui repos pour JN, pas  
de trou, on laisse la tribu des topis partir vers l’Aven de  
l’Air Chaud, y compris Albert (« Quelle santé ! » diront  
Jean-Marie et Jean-Michel). Au programme, un tour au  
Congrès. On retrouve Jean-Marie et Claire à l’entrée des  
chapiteaux pour un au revoir, ils reprennent la route vers  
la Montagne Noire et on se reverra dans quinze jours en  
Corse (au programme il y avait le GR20 mais l’accident de  
canyon de Claire a obligé à changer de projet). Tour dans  
les stands qui sont tous en train de remballer, le Congrès  
n’aura duré que samedi et dimanche. Véronique trouve le  
croll de ses rêves.  
Un boyau étroit, bas, caillouteux et  
humide donne tout de suite le ton  
de la sortie. Le groupe d’initiés est croisé peu avant le  
P22. Une succession de petits puits et de méandres  
chiants, entrecoupée de 2 remontées permettent d’at-  
teindre l’éboulis terminal, nous sommes enfin dans de  
grands volumes.  
C’est le moment choisi pour le casse-  
croûte, nous sommes à environ -140 m.  
Après cet instant de réconfort, nous des-  
cendons vers la rivière à 212 m, après  
s’être délesté du matériel superflu. Nous  
cheminons sur les rives vers l’amont et  
croisons une équipe déjà vue au RIF et au  
congrès.  
On retrouve Jean-Pierre pour un apéro après sa réunion  
de CA. Puis un resto au bouchon lyonnais (mais ils n’avaient  
plus de tête de veau…). Ensuite direction l’Air Chaud, à  
quelques kilomètres de Saint Vallier sur la route de Ca-  
bris. Le parking d’accès est facilement trouvé, les voitures  
des topis sont là. Une première reconnaissance à l’entrée  
du trou avec Oscar puis on revient récupérer Véronique  
pour ensuite y retourner. Il est 17 h, ils ne devraient pas  
tarder à sortir, étant rentrés vers midi. L’entrée est  
agréable au milieu des bosquets, le soleil pointe parfois  
son nez mais aussi quelques gouttes de pluie.  
Au bout de quelques centaines de mètres,  
un lac barre le passage. Deux possibilités, passer dans  
l’eau ou par une petite vire non équipée et nécessitant de  
s’accrocher à la paroi. Albert et JCD choisissent une troi-  
sième solution, la plus facile, attendre sur la berge. Silvain  
et Marie n’hésitent pas une seconde et se lancent pour une  
petite séance de varappe, JCL mettra un peu de temps  
pour suivre …  
18 h ; Oscar aboie, on entend rien, mais 5 mn plus tard un  
spéléo pointe sa lumière en bas du ressaut d’entrée.  
Quatre collègues suivront. Ils ont croisé les topis à la ri-  
vière. Photo de groupe, Oscar aura son baptême, bien colo-  
ré de marron… On papote une demi-heure puis c’est le tour  
d’un couple de spéléos de Rodez qui connaissent bien Al-  
bert. Ils ont également croisé les topis et nous prédisent  
une sortie un peu tardive. On prend le temps de papoter,  
très sympas.  
Le trio sera quand même obligé de passer dans l’eau  
quelques dizaines de mètres  
plus loin. Une trémie met fin à  
la progression, la suite semble  
nécessiter une immersion com-  
plète.  
Il est 19 h, on attaque le saucisson, le fromage et une  
bière. C’était pour requinquer nos topis. Le froid com-  
mence à tomber, quelques gouttelettes, on se décide à  
plier bagages à 20 h, en laissant une surprise pour JCD et  
les autres, deux bouteilles accrochées aux branches. Re-  
tour au gîte où on attendra les topis.  
Le retour sera plus rapide que  
prévu, les passages délicats  
seront passés sans y faire  
attention et même la remontée  
de l’éboulis sera plus aisée  
qu’imaginée.  
La rivière !  
13  
SITUATION :  
Commune  
de  
Saint-  
Cézaire-sur-Siagne  
129-C5 : UTM 32 T : X =  
326.430 Y = 4837.589 –  
Z = 655 m  
SPELEOMETRIE : Déni-  
vellation : 287 m, dévelop-  
pement : 6411 m  
ACCES : de St-Vallier-de-  
Thiey prendre la D 4 en  
direction de Cabris. Faire  
2,5 km et prendre à droite le chemin de la Tire (balise GR 43  
« Verdoline »). Continuer la piste sur 1,4 km et se garer sur  
un parking à gauche face à un cabanon, 50 m après la balise  
GR 44. Continuer à pied la piste mal tracée (azimuth 185°)  
qui passe au bout de 250 m à côté d’une petite ruine. Conti-  
nuer la piste et au niveau du 2e embranchement (fourche),  
prendre à gauche. 150m plus loin prendre la piste qui part  
sur la gauche et au bout de 30  
sur 20 m dans un méandre accidenté. Après le P 15, ne pas  
continuer à descendre, mais remonter un plan incliné terreux  
(corde en fixe). On parvient sur un balcon dominant une  
grande salle (100 m x 25 m, hauteur 20 m) que l’on atteint  
par un P 8. Il s’agit d’une des plus grandes salles du départe-  
ment. Le sol est formé par un gigantesque éboulis conique.  
On trouve la rivière au bas de la pente ébouleuse. Deux pas-  
sages sont alors possibles : soit on remonte l’actif pour en-  
suite passer quelques étroitures et prendre pied dans une  
galerie de section carrée 10 m x 10 m ; soit au-dessus du  
point bas de la salle on emprunte un passage sur la gauche  
entre les blocs, menant au même endroit. A partir de là, la  
rivière se remonte sur 700 m ; les dimensions restent tou-  
jours vastes (10 m de largeur en moyenne). Par endroits les  
vasques sont profondes mais en passant sur les côtés on ne  
se mouille que jusqu’aux hanches. La galerie est interrompue  
par une trémie (trémie des Frileux). Pour poursuivre vers  
l’amont, il ne faut pas s’engager dans le laminoir au sol, mais  
prendre sur la droite un passage peu visible entre les blocs,  
à 3 mètres de hauteur. Après avoir franchi une série d’étroi-  
tures entre les blocs, on débouche sur un réseau formé de  
plusieurs galeries. Continuer la galerie principale qui mène, au  
bout de 150 m, au siphon du Cénote.  
m suivre un chemin descendant à gauche (direction 130°).  
L’aven s’ouvre à 40 m de là, à proximité du chemin ; il faut  
traverser deux terrasses. L’entrée artificielle se situe à  
gauche de l’entrée naturelle et mesure 1,5 m x 1m, le numéro  
129-C5 est gravé à l’entrée.  
DESCRIPTION : On désescalade l’entrée artificielle suivie  
d’un rétrécissement qui amène à un boyau étroit et ponctué  
de flaques d’eau. Un élargissement donne sur un R4 et un R7  
équipés en fixe. A -20 m, la cavité change de morphologie :  
un long méandre actif entrecoupé de petits puits (P 6, P 4, P  
23, R 3, P 14) s’enfonce régulièrement. En bas du P 14 se  
présente une escalade de 4 m (corde en place). Elle est sui-  
vie d’une étroiture et de deux puits de 5 m et de 6 m. Conti-  
nuer tout droit dans un conduit qui donne, 20 m plus loin, sur  
un P 11 et un P 9. Les dimensions de la cavité prennent de  
l’ampleur. On traverse une salle ébouleuse, et on progresse  
14  
Aven Cresp, Caussols (06)  
temps est couvert, la température est fraîche, on pourra laisser Oscar  
dans la voiture. Départ vers 11 h, dix minutes de piste plate avant d’arri-  
ver à la casemate d’entrée. La porte s’ouvre, une plateforme de départ et  
un équipement en double d’un P12 (la cavité sert de site école). Véronique  
et JCD partent en duo. Puis JN et Albert. Au fond JN part explorer un  
méandre un peu rastèg mais la suite est de l’autre côté, des marches…  
permettent d’accéder à un méandre assez large qui donne sur un beau  
puits de 23 m avec un fractio à mi-hauteur. Descente de l’équipe, fer-  
ment la palanquée, Véronique puis JN. Derrière, nous rejoignent un lyon-  
nais, du club de Patrick Peloux et deux allemands.  
Participants : Jean-Claude Del Basso, Albert Demichelis, Jean-Noël  
Dubois, Jean-Claude La Milza, Véronique Massa, Marie-Pierre Rozé  
TPST : 3h30  
Après la sortie de l’Air Chaud, jugée physique par les sexagénaires de  
l’équipe, une cavité d’initiation, l’aven Cresp, est choisie afin de calmer  
quelques courbatures et reprendre le souffle.  
Démarrage difficile quand même, entre les préparatifs du matériel, la  
préparation des sandwichs et la recherche du code du cadenas qui ver-  
rouille l’entrée, il est près de 11h00 lorsque les véhicules quittent la cour  
de la ferme.  
Sur les « conseils » de ses camarades (tout à fait judicieux d’ailleurs en  
termes de sécurité), Véronique se longe dans les oreilles du Mickey, mais  
cela la fait descendre un peu bas et quand il faut se délonger, plus de  
forces dans les bras… Au bout d’un certain temps, vu l’attente à l’arrière,  
JN descend à son secours pour enlever la longe. Se longer dans le mous-  
queton d’amarrage aurait été moins fatiguant. On débouche dans une  
grande galerie en pente douce de 180 m de long, très concrétionnée vers  
la fin. Une descente à l’échelle métallique en place puis une remontée d’un  
ressaut de 2 m en s’aidant des concrétions latérales. Au fond un dernier  
ressaut non équipé permettrait d’atteindre le fond à -80 m, on s’arrêtera  
en haut. À la descente du ressaut, Albert nous fera un atterrissage un  
peu brutal sur une bitouille, violente douleur et un magnifique hématome  
qui coulera le long de la cuisse et changera de couleur toute la fin du  
séjour. Serrant les dents il poursuivra la visite avec courage.  
Le parking du Cresp est vite trouvé puisqu’il avait été utilisé lors de la  
visite de l’aven du Capuc-  
cino en 2008 lors du  
dernier camp dans les  
Alpes Maritimes. Les  
affaires mouillées de la  
veille ne sont pas des plus  
agréables  
à
remettre  
pour certains, mais quand  
on est motivé …  
L’entrée est facilement  
atteinte, le code est bien  
celui qui déverrouille le cadenas et c’est parti pour le P10 d’entrée. Celui-  
ci est équipé en double et ne présente aucune difficulté. Véro et JCD se  
lancent dans le vide, suivi par Albert et JN, Marie-Pierre et JCL fer-  
ment la descente.  
Remontée de l’échelle et visite d’un réseau supérieur accessible égale-  
ment par une échelle métallique en fixe de 5-6 m un peu branlante. JN  
part en premier, une étroiture assez gentille puis une remontée de coulée  
équipée, on atteint une belle salle au niveau -36. Deux boyaux opposés de  
désobstruction, partent latérale-  
ment, un horizontal et l’autre des-  
Arrivée dans une petite salle d’où part une galerie, basse sur la première  
partie, et débouchant sur un beau P27 fractionné une seule fois. Celui-ci  
perce le plafond de la Grande Galerie descendante. Cette galerie est  
large et haute d’une dizaine de mètres en moyenne, la voute est creusée  
de belles marmites de plafond et quelques concrétions agrémentent la  
descente. Quelques échelles métalliques posées en fixe facilitent cer-  
taines désescalades de ressauts. Une dernière escalade glissante ter-  
mine la galerie, derrière, un ressaut de quelques mètres aboutit sur un  
trou de désobstruction borgne.  
cendant. Pas très larges et très  
collants… Descente, on retrouve  
Albert qui a préféré attendre au  
milieu de la coulée. La descente à  
l’échelle lui fera quelques frayeurs.  
Retour dans la grande galerie et  
avant d’atteindre la corde de remon-  
tée, JCL s’enfile sur la droite dans  
un haut méandre remontant débou-  
A une vingtaine de mètres de la base du puits, un beau méandre mène à  
une grande salle qui est la base du puits du Lapin. Une tyrolienne tra-  
verse celui-ci en hauteur (la cavité est souvent utilisée pour l’initiation  
…). Une des parois est équipée de barreaux scellés et d’une corde qui  
permet de remonter vers une autre grande et belle galerie descen-  
dantes. Celle-ci mène vers les Champs Enlisés, court passage bas, glai-  
seux et mouillé, suffisamment rebutant pour faire rebrousser chemin à  
toute l’équipe.  
chant au fond d’un vaste puits, le  
Puits du Lapin. Remontée en corde à  
nœuds et vire vers une corniche. Plus  
haut suite en vire pour accéder au  
départ d’une tyrolienne utilisée pour les initiations. De cette corniche,  
une vaste galerie plonge en pente à 40° vers un boyau humide et boueux,  
les Champs Enlisés. JN s’aventurera 1 m en oppo mais rebroussera vite  
chemin.  
La remontée se déroule sans soucis particulier, hormis un bloqueur coincé  
contre un nœud et quelques remontées trop hautes générant des diffi-  
cultés à se décrowler, du classique quoi !  
Retour dans la grande galerie en récupérant Albert en bas de la vire (la  
cuisse est douloureuse). Remontée de JN en premier pour aller libérer  
Oscar, mais à vouloir faire vite on fait des erreurs. Blocage du basic au  
raz du nœud. Il passera quelques temps à se battre avec le basic avant  
de suivre le conseil de JCL ; remettre le pantin ce qui permettra d’allon-  
ger la corde et dernière tirée puis le P12 et le soleil. Le spéléo lyonnais  
remonté avant nous et déjà changé, nous attend. Véronique suivra. Oscar  
sera libéré au bout de trois heures. Déshabillage et retour à la casemate  
pour attendre le reste de l’équipe.  
Retour aux voitures, quelques gouttes tombent mais elles n’empêchent  
pas un pique-nique pris sur le lapiaz.  
Direction le gite avec un arrêt de courtoisie à l’embut de Caussol, sous un  
beau soleil revenu.  
JCL  
La veille on avait parlé de l’Aven des Ténèbres, mais le matin, Jean Raf-  
faldi a appelé pour nous informer de son arrivée vers 16 h. On risque de  
sortir un peu tard et de plus au petit déjeuner JCL a préféré opter pour  
une sortie un peu plus tranquille accessible à tous, ce sera l’Aven de  
Cresp. Tout le monde est d’accord mais nos impétueux jeunes topis pour-  
suivent leur projet de l’Aven des Ténèbres. Un dernier détail à régler,  
sur le site du Congrès il était précisé que l’entrée était cadenassée et  
que le code devait être demandé au Congrès, mais le Congrès est clôt…  
Heureusement JCL retrouvera le numéro d’Éric Madeleine du CDS06 qui  
nous donnera le sésame : 2015 !  
On attend un peu la remontée des allemands, ne sachant s’ils avaient le  
code. Photos de groupe et retour aux voitures. Il est passé 14 h, l’heure  
de piqueniquer. En revenant vers le gîte, arrêt au parking de l’Embut de  
Caussols où on a prévu de venir vendredi (pour laver le matos). La prairie  
est grasse, Oscar peut s’en donner à cœur joie, il ne manque que les  
moutons pour notre patou. Un coup d’œil au fond de l’embut, il y a de l’eau  
qui coule. Une petite heure plus tard, on file vers Saint Vallier pour un  
pot en terrasse, mais les troquets sont fermés ! Courses au Spar° et  
direction le gîte. Jean nous prévient qu’il ne pourra être avec nous ce soir  
et ne viendra que demain matin vers 9 h. On attendra 21 h pour voir  
arriver Marie et Silvain, des ténèbres scintillantes dans les yeux. Belle  
prestation de JCD au barbecue.  
Départ vers 10 h, direction le Col de l’Êcre, connu en 2008 (c’est le dé-  
part de la piste de l’Aven du Cappucino visité en compagnie de Jo et l’on  
avait également été voir l’entrée du Cresp). Arrêt café à Caussols. Le  
JN  
15  
au sol formé soit de concrétions, soit  
d'argile. Dans le plafond, haut en gé-  
néral d'une dizaine de mètres, s'ou-  
vrent plusieurs grandes cheminées.  
Leur escalade au mât a permis de dé-  
couvrir à leur sommet tout un réseau  
de petites galeries ou de méandres  
dont certains de plusieurs centaines  
de mètres de développement, situés  
25 m plus haut que le sol de la grande  
galerie. À 20 m du bas du P23, dans la  
paroi gauche de la Grande Galerie,  
démarre un haut méandre remontant  
aboutissant au fond d'un vaste puits :  
le puits du Lapin, ainsi nommé car lors  
de la découverte il y avait un cadavre  
de lapin tout frais sur le sol. Au pla-  
fond de ce puits s'ouvrent plusieurs  
galeries : au nord, la galerie du Rasoir, de 3x4 m de section,  
descendant jusqu'à un point bas où elle était colmatée (- 42). Le  
creusement d'une tranchée de 10 m en ce point a permis de  
joindre la suite de ce siphon envasé, malheureusement à nouveau  
colmaté 30 m plus loin. Du coté opposé à celui de la tranchée, un  
méandre remontant mène dans une salle en cul-de-sac : la salle  
des Colonnettes parcourue par un courant d'air; au plafond, une  
cheminée communique par un méandre extrêmement étroit avec  
le petit puits du 37-D6. Dans la paroi ouest de cette salle, une  
fissure donne au milieu d'un P 11 au fond bouché. En face de la  
galerie du Rasoir, sur une corniche du puits du Lapin, prennent  
deux petites galeries. La plus grande mène dans une petite salle  
qui est en fait un fond de puits colmaté de gros blocs 3 m plus  
haut. Il s'agit certainement de la partie inférieure du 37-C2,  
s'ouvrant à 35 m au sudouest de l'Aven Cresp. Au ras du sol,  
dans cette salle, un passage bas mène à une petite salle suivie de  
boyaux très étroits débouchant au sommet d'une grande coulée  
de calcite qui forme l'extrémité sud de la Grande Galerie. Sur la  
même corniche du puits du Lapin, débouche un méandre au sol  
d'argile assez sèche, colmaté de terre au bout de 20 m. Une  
distance de 17 m le sépare du fond d'une petite grotte située  
55 m au sud de l'aven Cresp, le Trou du Renard, qui serait une  
autre entrée si elle n’était colmatée.  
SITUATION :  
Commune de Caussols  
37-B2 : UTM 32 T : X = 334,328 Y = 4845,127 Z = 1120 m  
SPELEOMETRIE : dénivellation : -80 m – développement : 1000  
m
ACCES : De Gourdon, il faut prendre la route départementale 12  
en direction de Caussols. Lorsqu’on atteint le col de l’Ecre (alt.  
1120 m) et qu’on s’apprête à redescendre vers la plaine de Caus-  
sols, on remarque à quelques mètres du col sur la gauche, une  
piste interdite à la circulation. Se garer sur un parking à droite,  
et suivre la piste (ne pas s’y engager en voiture) sur 300 mètres  
environ ; on aperçoit, sur la gauche, une dalle de béton, au pied  
d’un pin décapité. Elle recouvre la doline d’entrée du gouffre.  
Venant de la mairie de Caussols, suivre la D 12 en direction de  
Gourdon. Faire 4,6 km et se garer sur le parking précité.  
DESCRIPTION : Puits de 12 m s'ouvrant dans une dalle ocheuse  
par une ouverture de 2x3 m. Au fond, s'ouvre à l'est un méandre  
de 10 m colmaté de concrétions. Au nord, un méandre plus large  
aboutit au sommet d'un très vaste puits de 23 m, avec un palier  
incliné à -25. Ce puits débouche au plafond d'une grande galerie,  
en pente douce, longue de 180 m, très concrétionnée vers la fin,  
16  
Aven des Ténèbres, Saint-Cézaire-sur-Siagne (06)  
Participants : Marie et Silvain Y.  
TPST : 7h30  
de l’Air Chaud la veille (mais comment s’appelle-t-il ? Il a  
été surnommé monsieur Ricard). Ils reviennent du fond de  
la salle où ils n’ont pas identifié de suite logique pour at-  
teindre ce fameux siphon à -405m. Nous décidons cepen-  
dant de continuer vers le fond. Après la descente du plan  
incliné, nous trouvons une suite après une désescalade de  
2m (l’endroit où les 4 autres spéléos se sont arrêtés  
semble-t-il). Nous suivons ensuite la rivière dans un  
méandre mais rapidement nous atteignons une portion pro-  
fonde et étroite. La suite ne semble pas se situer ici. Nous  
rebroussons chemin et remontons le P39.  
Après la sortie à l’aven de l’Air Chaud la veille, certains  
souhaitent se reposer aujourd’hui. Mais il en faut plus pour  
nous arrêter et nous décidons de faire l’Aven des Té-  
nèbres, le trou équipé pour le congrès le plus profond.  
Mais surtout, nous repartons le lendemain, ce qui ne nous  
laisse pas le choix dans la date pour faire ce trou qui  
prend du temps.  
Après une pause  
L’accès vers cette cavité se fait par la station de ski de  
l’Audibergue, au-dessus d’Andon. Quelques rayons de soleil  
percent encore le temps de se changer, mais les nuages  
gagnent du terrain et le vent se lève. Il fait frais, mais la  
grimpette des pistes de ski qui débute la marche d’ap-  
proche réchauffe. Après une demi-heure de marche, la  
doline où s’ouvre l’aven est  
déjeuner (il est déjà  
15h) nous tentons de  
nous engager dans la  
suite de la galerie,  
au-dessus de l’en-  
trée du P39 et sui-  
vons une corde ins-  
en vue.  
tallée en fixe qui  
monte. On arrive  
dans une jolie gale-  
rie de grande taille.  
Nous accédons en-  
Petit pipi de circonstance,  
les baudards sont enfilés  
puis nous pénétrons dans  
les Ténèbres… Passé le  
suite à une lucarne de laquelle on descend par une corde  
en place. Ensuite nous tenterons plusieurs passages : par  
la gauche mais cela s’arrête rapidement, puis par la droite  
en descendant un bout d’échelle rouillée en place. On y  
atteint la rivière que l’on suit, on rencontre une corde en  
place que l’on descend, on en profite même pour travailler  
le passage de nœud celle-ci étant tonchée. On poursuit la  
progression en suivant l’eau qui s’écoule sur un parterre  
calcifié, dans un beau méandre. Nous franchissons des  
passages très étroits nous obligeant à nous allonger dans  
l’eau (ouh c’est froid !) puis notre progression s’arrête sur  
un puits de plusieurs mètres non équipé. On retrouve à  
côté du puits des morceaux de corde en vrac mais on ne  
tente rien, il est déjà 16h passées, il semble raisonnable  
d’attaquer la remontée.  
ressaut de 5m, c’est par  
une petite lucarne que l’on  
accède au P30 qui est suivi  
d’un P76 puis P40, P55… La  
seule topographie donne le  
vertige, et ce n’est pas  
sans un sentiment d’excita-  
tion mêlé à une petite an-  
goisse que Marie passe la  
lucarne et se lance dans la  
descente. Silvain la suit de près. Après un peu plus d’une  
heure, nous atteignons la base de cette série de puits, la  
Galerie du Camp, à -280m. Passage d’un laminoir, d’une  
vire, puis rapidement nous arrivons au départ du P39 à la  
base duquel se trouve un magnifique gour bordé par une  
jolie coulée de calcite.  
C’est donc ce que l’on fait, un peu déçus tout de même de  
ne pas avoir atteint le siphon de -405m. Nous rebroussons  
chemin jusqu’à la Galerie du Camp avant de nous lancer  
dans l’ascension finale, Silvain en tête. Cette succession  
de puits se remonte bien, dou-  
cement mais sûrement. A deux,  
les longueurs s’enchainent, et  
après un dernier effort pour  
s’extirper de la lucarne d’en-  
trée, nous sommes dehors. Il  
est 19h10.  
Après une séance photo, on poursuit l’exploration en sui-  
vant la rivière, comme indiqué dans la fiche de la cavité. Le  
méandre que l’on suit est étroit et un peu abrasif. On ar-  
rive ensuite dans une salle un peu plus large occupée par  
un petit lac sur sa partie haute. La suite du parcours ne  
semble pas évidente, et alors que Marie commençait à re-  
garder si elle ne se trouvait pas au-dessus du lac, quatre  
spéléos  
arrivent  
par l’autre côté du  
lac. Nous avions  
rencontré l’un d’eux  
lors du RIF puis à  
la soirée d’ouver-  
ture du congrès à  
St Vallier ainsi  
qu’au fond de l’Aven  
Le temps est toujours à la gri-  
saille, avec un peu de vent. De  
retour à la voiture, on termine-  
ra de se changer sous la pluie,  
sans avoir revu les quatre spé-  
léos du fond.  
17  
DESCRIPTION : Cavité complexe, l’aven des Ténèbres possède  
plusieurs réseaux. Nous allons décrire l’itinéraire menant au plus  
profond, et celui de 405 m. Un ressaut de 5 m doit être franchi  
pour atteindre le fond de la doline et pénétrer dans une petite  
salle. Sur sa paroi droite, une lucarne débouche sur un puits de  
30 mètres (suite à la pose d’une porte, un ouvrage de maçonnerie  
défigure celle-ci). Le gouffre devient très vertical. Les puits se  
succèdent jusqu’à la profondeur de 280 mètres : à la base du P  
30, s’ouvre le plus grand puits du gouffre avec une profondeur de  
76 m. Il est suivi par une verticale de 40 m. La boue fait son ap-  
parition sur les parois de ce puits. Une courte galerie relie la  
base de cet à-pic au suivant qui mesure 55 m. Un méandre assez  
large, entrecoupé d’un petit ressaut (équipement en place), mène  
au dernier grand puits (47 m). Un autre ressaut de 5 m  
(équipement fixe) débouche sur une vaste galerie fossile (galerie  
du camp). Ce conduit se développe à une profondeur comprise  
entre 200 et 340 mètres.  
SITUATION : Commune de Saint Cézaire sur Siagne  
UTM 32 T : X=323.086Y = 4847.041 Z= 1375 m  
SPELEOMETRIE : Dénivellation : 466 m, développement : 4000 m  
ACCES : La cavité est pointée sur la carte IGN. Du village d’An-  
don, parcourir 2 km sur la route de l’Audibergue, puis prendre à  
gauche la D 181 menant à la station de ski. Garer les véhicules sur  
le parking. Commencer à monter vers les pistes en repérant vers  
la gauche un panneau portant l’inscription « Aven des Ténèbres ».  
Prendre la piste de ski complètement à gauche jusqu’à la balise N°  
2. Faire 30 m sur un replat et tourner à gauche au niveau d’un  
panneau de signalisation de danger. De ce point, suivre les cairns  
toujours vers l’est. Après avoir traverser un premier vallon, re-  
monter vers le sud-est en suivant les cairns. Remarquer que le  
terrain commence à descendre légèrement pour rejoindre le val-  
lon de la Gorge de Bertrand. A cet endroit il vous faudra cher-  
cher une balise de GR. L’aven s’ouvre à 90° et à 90 m de la balise,  
en amont du vallon de la Gorge de Bertrand. L’entrée, de belles  
dimensions, est un peu cachée par la végétation. Une tôle en guise  
de cabane est installée devant l’entrée.  
18  
Aven du Petit Renard à Mobylette, St Vallier de Thiey (06)  
Grotte de Val Ferrière, Séranon (06)  
ITP : Albert D., Jean-Noël D., Véronique M., Jean R.  
TPST : 1h  
Participants : Anne-Marie Angot, Jean-Claude La Milza, Marie-  
Pierre Rozé, Marie et Silvain Yart.  
TPST : 5h30  
Notre ami Jean l’entomo est arrivé de Nice ce matin vers 9 h  
avec le projet de rechercher une cavité signalée dans les années  
cinquante et où vivrait une sorte d’araignée-scorpion. Elle doit se  
situer au niveau du Col de Val Ferrière à une dizaine de kilo-  
mètres du gîte sur la route Napoléon. Trois volontaires pour l’ac-  
compagner, JN, Véronique et Albert,… et Oscar. Les autres topis  
iront rendre visite au Petit Renard à Mobylette, un -125 situé à la  
sortie de Saint Vallier sur la route de Cabris.  
Matinée très indécise et sujette  
quoi finalement ?  
à
quiproquos, qui fait  
La veille il était envisagé la grotte de Pâques, cavité horizontale  
qui serait l’occasion de faire une sortie avec tous les participants  
du camp réunis et avec Jean, mais celui-ci n’a pas pris son maté-  
riel spéléo et finalement, il emmène Véro, JN et Albert vers une  
petite cavité à bébêtes pour y poser quelques pièges en espérant  
une capture insolite. Le restant de l’équipe se décide pour une  
cavité plus verticale et surtout plus proche, le Petit Renard à  
Mobylette.  
Départ tranquille vers 10 h 30, on sera au col vers 11 h. La cavité  
devrait être facile à repérer, en bord de route fermée par un  
mur, car ayant servie de bergerie, mais des travaux d’élargisse-  
ment de la route ont peut-être modifié les lieux depuis 1950.  
Après un quart d’heure de recherche, Véronique trouve l’entrée  
près du muret. Le temps d’enfiler les cottes et nous sommes dans  
une grande salle en pente douce, de plus de 10 m de diamètre  
avec un plafond à 2-3 m. C’est la zone qui a servi de bergerie. Un  
passage plus étroit donne ensuite accès à toute une zone concré-  
tionnée. Nombreuses spéléothèmes grisâtres, sèches pour la plu-  
part avec cependant quelques zones humides.  
Arrivée sur le parking de l’école vers 11h30, préparation rapide et  
départ pour une longue marche d’approche d’au moins … 5 mn.  
L’entrée est fermée par une belle grille habituellement verrouil-  
lée par un boulon de 17, mais pour le congrès celui-ci est dévissé.  
Silvain ouvre le bal et s’en-  
gage vers un étroit res-  
saut de 4 m. Anne-Marie,  
Marie, Marie-Pierre sui-  
vent, JCL ferme le cor-  
tège. Le P68 débute immé-  
diatement, celui-ci est  
fractionné 3 fois avec une  
déviation dans la première  
section. Puits magnifique,  
les lumières s‘échelonnent  
le long de la paroi. Celle-ci  
est propre et ornée de  
coulée stalagmitiques et  
de concrétions. Au bout de  
D’après la description de Jean, la bestiole, blanchâtre au corps  
allongé avec des pattes d’araignée se trouverait dans les zones  
humides des concrétions. Tout le monde se met à farfouiller et à  
observer la moindre tâche blanche, on n’a jamais regardé les con-  
crétions de si près. Beaucoup de tipules, de phalènes, un myria-  
pode qui sera récolté par Jean ainsi que deux métas originales –  
striées de noir. Mais pas de trace de la bestiole convoitée. Il  
faudra piéger. JN et Albert partent fureter dans les moindres  
recoins, pas mal de diverticules très concrétionnés, on peut des-  
cendre jusqu’à -5 m et le développement dépasse les 60 m.  
Une heure plus  
tard nous res-  
sortons au soleil  
pour aller pique-  
niquer au col.  
ce tube, un étroit passage mène vers une petite salle joliment  
concrétionnée. Une petite lucarne nécessite un passage en force  
pour certains. Une petite galerie suit, puis un ressaut vertical  
très étroit, qui ne pose pas trop de problème à l’aller …  
Puis  
direction  
Un P12, nécessite un petit pendule sur la fin afin d’atteindre un  
autre petit méandre.  
Saint Vallier et  
le Petit Renard à  
Mobylette. Vers  
Une contrainte horaire impose le retour, Marie doit se rendre à  
Nice pour prendre son avion à destination de Bastia et elle ne  
voudrait pas le rater.  
15  
serons sur le  
p ar ki ng de  
h
30 nous  
Le ressaut vertical 13 et 3  
Ca coince !  
l’école et après quelques hésitations, au bord de l’entrée. La grille  
est ouverte mais aucun bruit. D’après nos calculs ils devraient  
sortir vers 16 h, trop peu de temps pour aller les rejoindre, cela  
titillait JN et Albert. Jean et Oscar partent faire une petite  
sieste. À peine le temps de fermer les yeux que des cliquetis  
montent du ressaut d’entrée et bientôt Marie pointe sa fri-  
mousse. Les sorties s’étaleront sur une petite heure.  
(16) imposera l’installation  
d’une poulie Traxion afin d’ai-  
der légèrement MP à la re-  
montée …  
Retour dans la petite salle  
concrétionnée pour un encas  
avant la remontée.  
Retour aux voitures, Marie et Silvain partent directement pour  
Nice, Marie prend l’avion pour Bastia et Silvain rentre à Alès.  
Quelques courses au Spar° et direction le gîte.  
Marie débute celle-ci, suivie  
par Silvain, Anne-Marie, JCL  
et Marie-Pierre.  
A la sortie attendent Jean,  
Véro et JN, mais sans bière  
cette fois-ci.  
19  
SITUATION : Commune de Saint Vallier de Thiey  
UTM 32 T : X=323.086Y = 4847.041 Z= 1375 m  
SPELEOMETRIE : 125 m, développement : 225 m  
ACCES :  
sommet d’un puits de 14 m, suivi immédiatement d’un  
puits de 51 m, formant ainsi une verticale de 68 m. Le  
puits, d’abord vaste, se rétrécit vers le fond à la cote -  
71. À sa base emprunter un passage étroit dans les con-  
crétions qui mène à une petite salle bien concrétionnée.  
On suit une galerie en forme de méandre, puis un ressaut  
de 2 m qui donnent sur un P 12 au bas duquel on trouve  
une petite circulation d’eau. Ne pas descendre au fond,  
mais prendre en paroi un petit passage qui débouche sur  
un tronçon de galerie. Un R 2 exigu parcouru par un petit  
actif lui fait suite et donne accès au sommet d’un P 26.  
Un R 5 puis un boyau aquatique d’une vingtaine de mètres  
mène à une vasque où il faut se mouiller pour pouvoir con-  
tinuer. Un petit ressaut terminal donne sur un siphon  
étroit à la profondeur de 125 m.  
De St-Vallier-de-Thiey prendre la N 85 en direction de  
Grasse puis à la sortie du village prendre à droite la D 4  
en direction de Cabris sur 700 m et se garer sur un par-  
king à droite (à l’entrée d’un collège). A ce niveau prendre  
le sentier qui se trouve de l’autre côté de la route en  
face d’un poteau d’éclairage public (noté n° 535). Le sen-  
tier traverse 2 terrasses et boutit au bout de 30 m à  
l’aven qui s’ouvre entre les blocs.  
DESCRIPTION :  
L’entrée commence par un R 4 étroit qui débouche sur le  
20  
lade avec une corde à nœuds. La suite est un P14 remontant dans  
une cheminée contre paroi. On entend des voix derrière nous, une  
équipe de quatre parisiens nous talonne. On hésite à les laisser  
passer mais on préfère continuer et rester groupés.  
Traversée Aven des Primevères/Aven de l’Ollivier, Caille (06)  
Participants : Anne-Marie Angot, Albert Demichelis, Jean-Noël  
Dubois, Jean-Claude La Milza.  
TPST : 6h00  
La sortie du P14 est un méandre ascendant étroit et très glissant  
avec peu de prises. JN s’en sort avec pas mal de tractations sur  
les bras, Albert qui ferme la marche y passera presque une heure.  
Il sera sauvé par l’intervention de JC revenu à son secours. On  
débouche à nouveau dans une belle salle avec une remontée un peu  
glaiseuse et on est au pied d’un P10 où la sortie se fait à nouveau  
par un méandre ascendant  
encore plus rastèg où notre  
Anne-Marie, si menue, blo-  
quera une bonne vingtaine de  
Cette traversée était au programme et on tenait absolument à la  
faire. En 2008, nous n’avions visité que la première partie de l’Ol-  
livier, la Salle Martel et la Galerie Philippe, richement concrétion-  
née mais défendue par une étroiture assez sévère. Une partie des  
topis l’ayant réalisé le dimanche, on savait que ce n’était pas  
large, mais compte tenu que le grand gabarit de Silvain était pas-  
sé, JN ne s’inquiétait pas trop. Quant à JCL et Anne-Marie, au-  
cune inquiétude à avoir… Il restait l’imprévisible Albert.  
minutes. Devant JC lui con-  
seille les prises adéquates et  
derrière JN lui sert de sup-  
port pour les pieds, mais ça  
n‘avance pas ! Normal quand  
la corde est passée dans le  
mauvais sens dans le croll…  
Là l’adrénaline est bien mon-  
Départ classique vers 9 h 30, Véronique nous accompagnera jus-  
qu’au parking de la station de ski de la Moulière. Le soleil est ra-  
dieux, l’endroit magnifique, grandes étendues d’herbe tendre au  
milieu de la forêt de résineux. On retrouve assez facilement le  
chemin de l’Ollivier puis l’entrée inférieure des Primevères et un  
peu plus tard… l’entrée su-  
périeure fermée par une  
tôle.  
tée chez JN, car si Anne-  
Marie coince, cela doit être  
sévère !  
Retour aux voitures pour  
s’équiper et à 11 h on est au  
bord du ressaut d’entrée.  
Ce n’est quand même pas  
large. JN préfèrerait que  
JC passe en premier pour  
C’est pas large !  
Finalement une fois le pas-  
sage libéré, l’étroiture n’est pas si méchante, il faut monter assez  
haut et pousser à l’horizontal, ça passe en force mais ça passe. On  
débouche dans une grande salle en bas des puits d’entrée de l’Ol-  
livier. C’est au tour d’Albert, qui s’en sortira très bien grâce  
quand même à l’aide d’un parisien qui lui offrira un appui salutaire  
pour ses pieds. La suite n’est plus qu’une formalité, arrivée dans la  
Salle Martel, un coup d’œil vers le boyau de la Galerie Philippe  
mais on n’ira pas plus loin car le sol est très boueux. Remontée un  
peu pénible du P34 de sortie entrecoupé de nombreux paliers, car  
les parois sont glissantes et les cordes n’accrochent pas.  
tester le gabarit mais  
à
juste titre… celui-ci décline  
la proposition et laisse le  
choix à JN : en premier ou à  
l’arrière avec le kit d’assis-  
tance. Le choix est fait, en  
avant ! Un R7 étroit avec  
une échelle métallique fixe, un peu gênant quand on amis le des-  
cendeur, puis un P10 où on trouve le conduit arrivant de l’entrée  
inférieure. Un passage bas confortable est suivi d’un diverticule  
descendant en toboggan amenant au sommet d’un P9 plutôt étroit  
au départ – à peine la place pour saisir la poignée du descendeur…  
Un court méandre et un P7. Une chatière amène dans une petite  
salle puis une suite de petits ressauts avec quelques passages  
assez rastègs qui font un peu monter l’adrénaline chez JN, mais  
ces boites aux lettres se descendent bien (heureusement là aussi  
que l’on ne remonte pas, on n’ose pas imaginer la configuration de  
l’Ollivier…).  
17 h 30, on est tous au soleil. Photo de groupe, JC retrouve sa  
moustache de 2008, Véronique et Oscar nous attendaient et di-  
rection les voitures. Le coin est très agréable pour les séances  
habillage et déshabillage. Une bonne bière au café d’Andon. Les  
jauges des réservoirs des véhicules sont au rouge, JN part vers  
Caille pour trouver la station marquée sur le GPS mais elle n’est  
plus en service. Retour au gîte, on verra demain à Saint Vallier.  
Pour se requinquer une bonne platée de spaghettis bolognaise.  
Arrivée au sommet d’un puits non équipé, ce doit être le P15, le  
Puits sonore qui mène vers le fond. Il faut continuer tout droit  
par un boyau remontant qui se rétrécit progressivement  
(l’adrénaline monte un peu mais finalement après un passage  
étroit en baïonnette, cela passe bien). Un P9 puis R4, à nouveau  
P9, un court méandre, une lucarne et d’un seul coup la voix ré-  
sonne… un grand puits ! le P23. On prend pied dans une grande  
salle un peu humide en bas du puits mais JC nous trouve une zone  
sèche un peu plus bas en direction du laminoir menant vers le fond  
des Primevères. Pause pipi et repas, les sandwiches sont appré-  
ciés. Une vingtaine de minutes de repos.  
On est à -118, l’équivalent de Ghisoni, il faut maintenant songer à  
remonter. Un panneau nous montre le chemin à suivre. Une belle  
galerie entrecoupée de passages bas et chatières, à nouveau du  
volume mais la rubalise a disparu. JC qui mène maintenant la  
marche cherche un peu, et retrouve la corde en haut d’une esca-  
21  
trouve 10 m plus haut dans la pente. Elle est recouverte de pa-  
lettes et de tôles.  
SITUATION : Commune de Caille  
Dénivellation : -317 m, développement : 1405 m  
DESCRIPTION :  
Aven Ollivier, 28-F : UTM 32 T : X = 319,811 Y = 4847,373 Z  
= 1335 m  
Jonction Ollivier-Primevères :  
Aven des Primevères, 28-T : UTM 32 T : X = 319,832 Y = Au bas du P 12, il ne faut pas descendre à gauche vers le puits  
Sonore (P 15), mais prendre un petit conduit légèrement remon-  
tant qui se rétrécit progressivement. Il débouche sur P 8 suivi  
d’un R 4, d’un P 9 et d’une verticale de 23 m qui permet de re-  
joindre l’Ollivier, en amont du laminoir conduisant vers ses par-  
ties profondes. Cette dernière peut être remontée depuis le  
siphon -400 mais on n'est plus alors dans le cadre d'une simple  
visite classique.  
4847.460 Z = 1340 m  
SPELEOMETRIE : -400 et 9 km de développement.  
ACCES :  
Du parking de la station de ski de la Moulière, prendre une piste  
à gauche : balise 169 « L’Audibergue – 1642 m » et la quitter au  
bout de 30 m environ pour suivre une piste moins bien tracée qui  
a une direction de 340°. Cette piste s’arrête rapidement sur une  
clairière en pente de formes arrondies. Se garer à ce niveau.  
L’aven de l’Olivier s’ouvre en contrebas à 20 m dans la direction  
de 265 °. L’aven des Primevères s’ouvre à une cinquantaine de  
mètres de la clairière précitée dans une direction de 345°. Des-  
cendre dans la pinède qui boise le fond plat d’une doline et la  
traverser. L’entrée naturelle s’ouvre sur le bord septentrional de  
la doline (N° gravé). L’entrée artificielle (qui nous intéresse) se  
22  
La galerie s’élargit et la profondeur augmente… On est à l’ancien  
siphon. En face de nous une arche de calcaire surmontée d’un  
pertuis étroit, il faut passer dessous et dessous il y a à peine  
10 cm… seule solution l’immersion totale ; une inspiration pro-  
fonde, trois brasses et on est passés mais plus un poil de sec dans  
une eau à quelques degrés. La  
Embut de Caussols, Caussols (06)  
Participants : Anne-Marie Angot, Albert Demichelis, Jean-Noël  
Dubois, Jean-Claude La Milza, Véronique Massa, Marie-Pierre  
Rozé.  
TPST : 2h00  
galerie continue, rectiligne avec  
une profondeur d’au moins 1 m 20.  
Devant un cul de sac, il faut pas-  
ser à gauche sur un pont rocheux  
pour retrouver une galerie si-  
nueuse au sol percé de nom-  
breuses marmites, certaines fe-  
raient plus de 3 m. JCL arrive le  
premier dans la salle du siphon  
Dernier jour, on va conjuguer l’utile à l’agréable : la visite de l’Em-  
but de Caussols, beau canyon souterrain qui va nous permettre de  
bien laver le matériel boueux.  
Un départ vers 9 h 30, à petite vitesse, car les réservoirs des  
deux véhicules sont quasiment vides… et la seule station est à  
Saint Vallier. Arrêt à la boulangerie de Caussols et stationnement  
au  
parking.  
Le  
soleil est déjà bien  
haut mais un petit  
juste à temps pour prendre des  
photos sans buée et avec une eau  
transparente.  
vent  
rafraichit  
l’air. On hésite un  
peu à laisser Oscar  
dans la voiture  
mais la visite ne  
devrait pas durer  
Ca mouille !  
La palanquée se regroupe au bord  
de ce lac de 10 m de diamètre siphonnant de toutes parts. D’après  
la topo, la galerie immergée bute 30 m plus loin à -12 m sur une  
étroiture infranchissable (sauf qu’un fil d’Ariane continue vers  
l’inconnu…). On sait que les eaux de l’embut sortent 6.5 km plus  
loin et 534 m plus bas dans les gorges du Loup.  
plus  
de  
deux  
heures.  
Partie de jambes en l’air !  
En pleine admiration devant le siphon, on entend des voix derrière  
nous : « C’est le groupe Anne-Marie ! », quelle célébrité. Il s’agit  
des parisiens qui avaient patiemment attendu la veille qu’Anne-  
Marie franchisse son étroiture dans la remontée de l’Ollivier. Un  
club du 92 avec leur président Jean-Paul Couturier rencontré au  
fond du Jean Nouveau en 2010. On leur précise que le trou n’était  
pas équipé et qu’ils sont descendus sur notre matos. Pas de soucis,  
ils nous suivront et déséquiperont.  
Habillage, les com-  
binaisons néoprène sont de sortie car il est prévu de se tremper  
pour aller jusqu’au siphon terminal et ne pas s’arrêter à mi-  
parcours comme en 2008. Combinaisons pour tous sauf JN qui se  
contentera de la souris. Départ véhicules vers 10 h 30. Arrivée au  
bord de l’embut, on note qu’il y a moins d’eau que lors de la visite  
touristique du mardi. Descente du premier ressaut de 2 m, on  
trouve l’eau au départ de la galerie principale. Une salle occupée  
par un lac où il faut se mouiller les pieds puis la galerie continue  
sur 30 m, fait un virage à gauche en épingle à cheveux et quelques  
mètres plus loin, JN en premier s’arrête net au bord du puits de  
4 m traversé par un madrier. Surprise ! Il n’y a pas d’équipement  
en place… des broches mais pas de corde.  
Il faut se résigner à rebrousser chemin. JN part en premier pour  
libérer Oscar. Le retour est rapide et sans problèmes. Le chien a  
survécu, retour à l’entrée de l’embut pour accueillir le reste de  
l’équipe et faire la traditionnelle photo de groupe. Le soleil est  
agréable pour la séquence déshabillage.  
Concertation avec JCL, la C30  
d’assurance permettrait la des-  
cente mais ensuite il y a un tobog-  
gan de 7 m à équiper… Fort heu-  
reusement, JN avait amené au cas  
où, une C15 perso et quelques  
mousquifs, mais le matos est dans  
le coffre. Retour à la voiture, ce  
qui permettra d’aérer un peu  
l’habitacle pour le chien et une  
vingtaine de minutes plus tard, on  
peut mettre en place la C15 pour  
Direction Saint Vallier pour recharger les véhicules en carburant,  
arrêt épicerie puis retour au gîte où on s’attable pour un bon  
casse-croûte. On commence à ranger les affaires et le gîte pour  
s’avancer pour demain. Vers 18 h, JN, Véronique, Anne-Marie,  
Albert et Oscar partent pour une balade touristique à Gourdon  
avec un retour par le Col de l’Êcre et Caussols. On rentrera à 20 h  
pile pour aider JCL à griller les côtes et échines de porc, très  
savoureuses.  
la descente du P4. JCL part en  
premier et JN fermera la marche  
Ca rigole !  
avec un œil sur la mise en place des descendeurs… L’arrivée est un  
peu fraîche, l’eau est jusqu’à la taille et les embruns de la cascade  
nous arrosent.  
Suite de la galerie avec quelques passages en oppo pour éviter des  
marmites parfois profondes, on a failli perdre Albert en 2008 et  
cette fois on tient à Anne-Marie. Passage du toboggan, pente  
raide et glissante de 7 m équipé par JCL. On est au bas d’un puits  
concrétionné, belles coulées et dômes de calcite. Une remontée  
un peu ardue où JCL préfère utiliser l’extrémité de la C30 avec  
un amarrage light par sangle sur une demi-concrétion… Passage  
dans les concrétions et descente d’un ressaut de 2 m en oppo.  
23  
SITUATION  
Commune de Caussols  
UTM 32 T : X=332,087 Y =  
4845,211 Z= 1071 m  
SPELEOMETRIE  
Dénivellation : 37 m, développe-  
ment : 240 m  
ACCES  
De la mairie de Caussols, suivre la  
D12 en direction de Gourdon sur  
1.7 km et se garer au parking de  
l'Embut de Caussols à droite où à  
proximité se trouve un abreuvoir  
caractéristique. L'embut est  
situé 130m au sud-ouest du par-  
king. La cavité est signalée sur la  
plupart des cartes.  
DESCRIPTION  
Un groupe de 12 crevasses se  
rejoignant 2m plus bas en un  
labyrinthe de galeries, absorbe le  
ruisseau drainant les eaux de la  
cuvette fermée de Caussols. Ces  
galeries se rejoignent en une  
seule qui s'évase presque tout de  
suite en une salle occupée par un  
lac. Au-delà la galerie continue  
vers le nord-est pendant 30m,  
sans pente appréciable, fait un  
tournant en épingle à cheveux et  
est coupée d'un puits de 4m où  
l'eau se jette. De l'autre côté du  
puits, un boyau en pente permet  
de rejoindre le cours principal qui  
est doublé par une petite galerie parallèle. La grotte continue vers l'ouest, avec plusieurs marmites profondes et rencontre un étroit méandre affluent  
pénétrable sur 15m. Ce méandre est certainement l'aval d'une petite entrée située à quelques mètres au nord des crevasses du début de l'Embut. Celle  
-ci se continue par un méandre pénétrable sur 10m et presque totalement colmaté de pierres et de débris. La partie inaccessible ne doit pas excéder  
10m. Après l'affluent, le cours fait quelques mètres au nord-ouest, est coupé d'une cascade de 3m et file alors plein nord. Une pente raide et glissante,  
le toboggan, mène 7m plus bas au pied d'un ancien puits très concrétionné. La galerie continue, plus large, presque horizontale, jusqu'à un siphon à -22  
et à  
150m de l'entrée. Ce siphon qui est très court a été percé à la mine et donne accès à une galerie rectiligne, où l'eau est assez profonde, menant à un  
labyrinthe en cul de sac. À gauche part une galerie au sol percé de nombreuses marmites dont certaines sont profondes de 3m. Elle débouche dans une  
salle de 10m de long, en partie occupée par un lac siphonnant de toutes parts.  
HyYDROLOGIE  
L’embut draine la partie basse de la plaine marneuse de Caussols (partie en prairie et labours), qui correspond à un niveau récent, emboîté dans le vaste  
poljé de Caussols. À l’étiage, un maigre ruisselet disparaît dans l’embut, mais lors des crues exceptionnelles, la cavité s’ennoie totalement, et l’eau peut  
refluer, provoquant une inondation de la prairie qui coupe la route ! S’agissant d’une perte de poljé, on peut qualifier l’embut de “ponor”. Les eaux de  
l‘embut ressortent dans les gorges du Loup, aux sources de Bramafan et à la grotte du Revest (trop-plein). La dénivellation est de 534 m pour une dis-  
tance de 6,5 km. À l’intérieur, on observe clairement le travail de l’eau courante : vagues d’érosion, marmites, cascades. Le siphon terminal correspond à  
une zone noyée locale, perchée bien  
au-dessus de la zone noyée principale. Un traçage réalisé dans les années 50, au moyen de 50 kg de fluorescéine est ressorti aux sources de Bramafan  
ainsi qu’au Revest, dans les gorges du Loup.  
24  
Retour à la réalité, dur de laisser la ferme d'Escaillon avec  
ses odeurs, ses bruits, ses mouches et ses ... Topi !!  
Il reste de merveilleux souvenirs d'enfilades de beaux puits  
au Petit Renard, d'étroitures farouches aux Olliviers et de  
balade aquatique si chouette à l'Embut de Caussols avec son  
passage en apnée.  
et décrollée sans réflexion désobligeante mais avec un certain sourire…  
merci à eux et merci aux spéléos parisiens qui ont patienté derrière et appris  
à maudire mon prénom.  
à « l’embut », j'ai testé de garder mes lunettes afin de « m’embuer » la  
vision et là merci à tout ceux qui ont veillé à ce que qu'à la descente je ne  
disparaisse pas dans un trou d'eau : MP, A, V, JN, JC.  
-
Je suis franche : j'étais venue sournoisement tester le  
service assistance du club, il est FIABLE+++.  
Dernières réflexions en vrac :  
Anne-Marie  
Donc :  
-
-
-
-
c'est quand même gênant de se sentir parfois un poids lourd (oui oui ) même  
si globalement j'ai été ravie de mes progrès.  
je tiens à souligner l'efficacité logistique de MP, jusqu'à nourrir les poules  
qui doivent déjà la regretter.  
enfin, la difficulté technique qui m'a le plus interpellée : comment S a-t'il pu  
dormir dans le vieux lit sans être gêné par le montant du bas ?  
au Petit Renard j'ai fait exprès de bloquer ma poignée, de ne pas faire l'ef-  
fort de me hisser dans l'étroiture et au final d'embarquer la corde du des-  
sous : M et S ont réagi au top avec une patience… merci à eux.  
aux Primevères-Olliviers, là j'ai rusé à la remontée en étroiture… j'ai mis le  
Croll à l'envers, na ! JN m'a prêté ses genoux pour me hisser, JC m'a tirée  
-
Les congrès FFS ont plusieurs avantages :  
équipées. Il présentait cependant une certaine originalité avec une ambiance  
agro-rurale garantie bio !  
Quelques regrets :  
-
Bénéficier de l’équipement de cavités et pouvoir ainsi  
visiter celles-ci avec un équipement léger  
Assumer les devoirs fédéraux des élus insulaires à  
moindre coût  
Revoir diverses connaissances que nos activités nous  
amènent à rencontrer  
Pouvoir « profiter » des stands matériels, expositions et  
conférences diverses  
-
Aucune photo de groupe en souvenir, étant donné qu’il n’a pas été possible de  
faire une seule cavité tous ensemble  
-
-
Le peu de concrétionnement des cavités  
-
Le positif (entre autres) :  
Jean-Claude L  
-
Le beau P68 du Petit Renard à Mobylette, la rivière souterraine de l’Air  
Chaud et la balade aquatique de l’Embut de Caussol.  
On ne gardera en souvenir que le meilleur  
-
Mission encore une fois accomplie pour cette année.  
-
Le gite n’était pas le mieux qu’on ait connu, bien qu’il disposait de tout ce dont  
on avait besoin, il était un peu excentré par rapport au congrès et aux cavités  
Probablement pas de congrès en 2016, il faudra revenir à une formule de camp  
plus classique.  
Un congrès FFS à 60 km de Bastia (par la route !), la mariée  
était trop belle, on ne pouvait le rater. Et en plus profiter de  
l’équipement des cavités du haut-pays grassois.  
Que retenir d’un camp ? Les cavités, le gîte, la nourriture,  
l’ambiance… ?  
été l’indicateur). Les étroitures n’ont jamais été ma passion, mais là on s’est  
régalé…  
L’aven de Cresp et l’Embut de Caussols ont été des sorties qui ont permis à tous  
les participants de se retrouver et la magie du siphon fonctionne toujours.  
Pour le gîte, on a connu des années plus fastes, la tenue concomitante du Con-  
Personnellement ce qui me restera en mémoire, ce seront les grès a limité le choix et on avait un peu sous estimé les sinuosités des routes du  
traversées, autant Moustiques-Nrelhac que Primevères- plateau grassois, qui valent largement celles de l’intérieur de la Corse. Un peu  
Oliviers. Non pas pour la beauté des paysages souterrains, frustré de ne pas avoir participé plus assidument aux festivités du Congrès, par  
peu de concrétionnement, quelques beaux puits cependant, notre éloignement et par la brièveté des expos proposées (les exposants rem-  
Jean-Noël  
notamment lors de la descente des Moustiques et la remontée du P60 de Nrel- ballaient déjà le lundi en fin de matinée).  
hac, mais surtout pour le plaisir de la descente sur cavité équipée, enchaîner Un souhait, pour le prochain camp, revenons vers des régions avec des cavités  
des puits sans attente aux fractios, avec à chaque fois une petite montée bien concrétionnées, mais on parle déjà du Vercors… il est vrai qu’il y a de su-  
d’adrénaline, vu l’étroitesse de certains passages (la fréquence cardiaque en a perbes traversées !  
Il est toujours agréable de s’extirper de nos trous corses, Vallier, centre névralgique du congrès, mais il était d’un rapport qualité/prix  
qui sont certes les plus beaux du monde mais qui sont petits, défiant toute concurrence (merci JCL de nous l’avoir dégoté).  
pour aller voir chez les autres comment c’est. Mais quand en Parlons un peu spéléo maintenant. S’il ne fallait retenir qu’une seule chose des  
plus ça se fait dans le cadre d’un congrès FFS où on peut se cavités du coin (du moins celles qu’on a faites) c’est l’étroitesse de certains  
pointer à l’entrée des trous les mains dans les poches sans passages. Les longues progressions dans des méandres serrés semblent être  
porter le moindre mètre de corde (ou juste un petit bout une constante dans la région. Mais heureusement ces moments inconfortables  
pour le plaisir) là c’est carrément le pied ! Un autre avan- sont largement récompensés par des volumes impressionnants, comme dans  
Silvain  
tage du congrès FFS est de permettre de retrouver des l’Aven de l’Air Chaud, ou des verticales vertigineuses, comme dans l’Aven des  
têtes connues (notamment celles des Tritons qui écument Ténèbres. Et puis enfin ce camp nous aura permis, à Marie et à moi, de pousser  
tous les rassemblements) et même d’en rencontrer de nouvelles.  
notre record de profondeur jusqu’à -300 m et des bananes dans l’Aven des  
Autre bon point pour ce camp, le cadre : une région où la nature est spectacu- Ténèbres (mais on dit ça à chaque camp).  
laire, verdoyante et relativement préservée. J’ai découvert lors de ces quelques Un bilan très positif au final pour ce séjour dont on ne peut regretter qu’une  
jours que les Alpes-Maritimes ne se résumaient pas à l’horrible bande située  
entre la mer et l’A8 ! Le gîte était certes rustique et un peu éloigné de St  
seule chose, c’est qu’il n’ait pas duré assez longtemps.  
Que ce soit en spéléo ou en canyon, et aussi loin que ma mé- effectivement pas à ces réseaux étroits au départ des cavités. Mais ils sont  
moire de spéléo/canyoniste m’emmène (c’est-à-dire jusqu’en toujours suivis de belles salles. Cela donne aux trous des parcours variés et  
2011 !), les camps sont toujours des moments que j’attends avec complets que je trouve très agréables.  
impatience et auxquels je repense avec plaisir. Pour ce qui est Une troisième chose qui m’a surprise et que je me permets de signaler ici pour  
de la spéléo, ils permettent de : découvrir de nouveaux massifs le plaisir que cela m’a procuré… les progrès de Marie-Pierre ! Nous avons fait la  
calcaires et de nouvelles cavités (des fois déjà équipées !), première cavité du camp tous les 3 avec Silvain, et Marie-Pierre a fait une belle  
pratiquer une spéléo un peu plus sportive que chez nous, ren- démonstration de patience et de persévérance. Elle peut être fière de ses  
contrer d’autres spéléos… Saint-Vallier ne déroge pas à la progrès. Merci également pour tes bons petits plats Marie-Pierre, on ne saurait  
Marie  
règle, je garderai un très bon souvenir de ce camp.  
plus s’en passer !  
En relativement jeune pratiquante que je suis, j’ai jusque maintenant toujours Pour ce qui est des aspects plus personnels, j’ai remarqué avec plaisir comment  
eu le plaisir de découvrir de nouvelles régions grâce aux camps. J’avoue que notre progression, à Silvain et moi, est de plus en plus aisée. Ce qu’il nous faut à  
j’avais quelques a priori sur les Alpes-Maritimes. Je ne connaissais que Nice et mon sens maintenant travailler, c’est l’équipement des cavités. Si nous voulons  
son arrière-pays et je craignais un peu de retrouver l’ambiance de la Côte passer notre diplôme d’initiateur, il nous faut équiper et équiper encore !  
d’Azur. Mais que nenni, l’arrière-Pays de Grasse est magnifique, et l’on se re- Je remarque enfin qu’il n’a pas été possible d’être tous rassemblés dans un  
trouve dans une belle campagne avec ces paysages si caractéristiques des mas- même trou au même moment, notamment à cause des souhaits et des impératifs  
sifs calcaires.  
de chacun. Mais cela aura au moins permis de satisfaire les envies de chacun.  
Seconde chose qui m’a surprise : la morphologie des cavités. Je ne m’attendais  
25  
Les TPST et profondeurs atteintes  
Bilan du camp  
24 mai  
24 mai  
25 mai  
26 mai 26 mai  
27 mai  
27 mai  
28 mai  
29 mai  
Dénivelé  
cumulé  
Total cavités TPST global  
« St Vallier Primevères- Moustiques-  
Primevères- Embut de  
Ollivier  
1
Air Chaud Cresp Ténèbres Val Ferrière Petit renard  
1
2015 »  
Anne-Marie  
JCD  
Albert  
JN  
Ollivier  
Nerlhac  
Caussols  
1
3
2
6
5
5
3
4
4
4
13 h 30  
12 h 30  
28 h 00  
19 h 00  
26 h 00  
6 h 30  
17 h 30  
28 h 30  
28 h 30  
225 m  
290 m  
666 m  
376 m  
515 m  
108 m  
303 m  
772 m  
772 m  
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
JCL  
1
1
Véronique  
Marie-Pierre  
Marie  
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Silvain  
TPST cavité  
Profondeur  
6 h 30  
120 m  
6 h 30  
226 m  
9 h 00 3 h 30  
7 h 30  
360 m  
1 h 00  
5 m  
5 h 30  
80 m  
6 h 00  
120 m  
2 h 00  
25 m  
212 m  
78 m  
Cumul des TPST  
Cumul des journées-participants  
180 h 00  
36 j  
Les pépettes  
Marie-Pierre  
JCD  
Marie/Silvain Albert  
JCL  
Anne-Marie Véro/JND  
Total  
307,81 €  
49 jours  
Courses  
Nb jours  
75,46 € 0,00 €  
7
146,00 € 39,80 € 10,00 €  
16,92 €  
4
19,63 €  
12  
4
8
7
7
Part individuelle brute  
Part individuelle nette  
43,97 € 25,13 €  
31,49 € -25,13 €  
50,25 € 43,97 € 43,97 €  
95,75 € -4,17 € -33,97 €  
25,13 €  
-8,21 €  
75,38 €  
-55,75 €  
6,28 € / jour  
Gite  
Nb nuits  
0,00 € 0,00 €  
0,00 €  
0,00 € 320,00 €  
0,00 €  
4
0,00 €  
0
320,00 €  
34 nuits  
7
3
6
7
7
Part individuelle brute  
Part individuelle nette  
65,88 € 28,24 €  
-65,88 € -28,24 €  
56,47 € 65,88 € 65,88 €  
-56,47 € -65,88 € 254,12 €  
37,65 €  
-37,65 €  
0,00 €  
0,00 €  
9,41 € / nuit  
Cumul courses et gite  
-34,40 € -53,36 €  
39,27 € -70,06 € 220,14 €  
-45,85 €  
-55,75 €  
627,81 €  
Tee-shirt  
Inscription congrès  
Cumul général  
0,00 € 8,00 €  
0,00 € 5,00 €  
-34,40 € -66,36 €  
16,00 €  
10,00 €  
13,27 € -70,06 € 220,14 €  
0,00 €  
0,00 €  
0,00 €  
0,00 €  
0,00 €  
0,00 €  
-45,85 €  
0,00 €  
0,00 €  
-55,75 €  
Les participants au camp 2015 remercient l’association I Topi Pinnuti, le Comité Départemental de Spéléologie de  
Haute Corse et la Ligue Insulaire Spéléologique Corse pour leur aides matériel et financière.  
Ils remercient également le Comité Départemental de Spéléologie des Alpes Maritimes et ses membres pour l’organi-  
sation du congrès et l’équipement des cavités, ainsi que le Comité Spéléologique Régional de Côte d’Azur et la Fédéra-  
tion Française de Spéléologie !  
26  
Suite au prochain épisode  
le  
« Camp 2016 » !  
I Topi Pinnuti 2015