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Sommaire
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Dimanche 21 mai
Lundi 22
mai
Mardi 23
mai
Mercredi 24 mai
Jeudi 25
mai
Vendredi
26 mai
Samedi 27
mai
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C'est
parti !
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Présentation
L'Hérault avait déjà
fait l'objet d'un camp en
1995.
Cette année-là le gite était tout proche de celui
choisi cette année puisqu'il se situait à Madières,
à quelques kilomètres à peine dans la même vallée.
Invités par les
copains spéléo du coin, ceux qui étaient venus en
Corse en 2016, voilà donc les topi de retour dans la
Séranne, un des paradis de la spéléologie. Plusieurs
milliers de cavités sont recensées dans la région,
le choix semble large, mais seulement quelques
dizaines sont décrites par des publications ou sur
Internet. Heureusement les héraultais nous ont
proposé quelques cavités peu connues. L'invitation
avait une arrière pensée puisque le but du
déplacement était également la participation des topi à un barnum spéléo-secours afin de renforcer
leur pratique dans ce domaine, que ce soit sous
terre ou en surface.
La délégation corse
était massive puisque 15 membres du club se sont
déplacés. C'est ainsi que Antoine BOSCHI, Wanda
COMPARETTI, Jean-Claude DEL BASSO, Albert DEMICHELIS,
Jean-Noël DUBOIS, Henri-Pierre FIOCONNI, Marie
GENEVIER, Jean-Claude LA MILZA, Francis MARAVAL,
Véronique MASSA, Noël RICOVERI, Rémi ROSSIGNOL,
Marie-Pierre ROZE, Alexia SIMIAN BUISSONNET et
Silvain YART ont participé à ce camp.
Un nombre de topi
important qui ne permettait pas une participation
collective à toutes les sorties. Des jeunes, des
moins jeunes, certains expérimentés, d'autres moins,
les topi se sont répartis dans les différentes
sorties en fonction des possibilités et des
désidératas.
Côté nourriture,
quelques-unes ont préparé de bons petits plats et
tout le monde a mangé à sa faim, que ce soit au gite
ou sous terre !
Côté déplacements, un
seul covoiturage a pu être organisé, hormis les
couples.
Remercions les
contributeurs à ce récit de nos aventures, Alexia,
JCL, JN, Nono et Rémi, sans eux pas de compte-rendu.
Sur le plan
ci-dessous sont positionnés le gite et les
différentes cavités visitées.
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: gite
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:
cavités visitées |
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:
grotte touristique |
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Les gites
Photos
La recherche du gite a
été pour le moins laborieuse. En effet, le gite
proposé par les héraultais ne convenant pas à tous
les participants, une autre solution devait être
trouvée, d’autant plus que celui-ci n’est pas resté
libre longtemps ! Le gite devait en outre respecter
l’intimité des 3 couples et accepter les animaux
(aucun rapport entre les 2 ;-). Au final, les gites
de la « La
Source des Lutins » ont été sélectionnés.
Deux gites indépendants, mais « raccordables »,
permettaient d’accueillir entre 11 et 13 personnes
avec une chambre parentale, les 2 derniers couples
réservant 2 chambres d’hôtes sur le même site.
Si le nombre de lits était respecté, la qualité
d’hébergement n’a pas vraiment été à la hauteur.
S’il y avait bien 2 chambres de 2 et une chambre de
3, les autres couchages étaient répartis dans les
pièces à vivre. Un dans le « couloir » cuisine du 1er
gite, 3 autres dans la salle à manger du 2ème
gite.
Heureusement, la majorité des spéléos ne sont pas
trop exigeants … hormis JCD qui a préféré dormir
dans sa voiture et Francis squatter le van de Nono.
Pourtant, avec la fatigue, les bruits des
locomotives n’étaient pas trop perçus ;-)
Nous disposions donc de 2 gites.
Dans le 1er, une pièce faisant office de
cuisine d’où l’on pouvait accéder à une chambre
parentale avec un lit 2 places et à une chambre
« enfants » composé de 3 lits superposés dont 1
difficilement utilisable et ... 2 avec des lattes de
sommiers ayant une fâcheuse tendance à se débiner !
Une salle de bain et un WC complètent ce gite.
Le 2ème gite est composé d’une grande
salle commune faisant office de cuisine et équipée
de 2 lits doubles et 1 lit simple. Dans cette salle,
un cloisonnement délimitait une chambre avec 2 lits
simples. C’est cette salle qui a servi de cuisine
pour le camp. Une salle de bain et 1 WC complètent
là aussi le gite.
Une machine à laver le linge était à notre
disposition dans le couloir allant vers les
sanitaires.
Il a été possible de prendre tous les repas dans le
jardin après avoir réuni les 2 tables extérieures.
Par bonheur le temps a été clément car il aurait été
plus compliqué de manger à l’intérieur. Et ce
d’autant plus que le gite était très humide, au
point que le sol était par endroit mouillé par la
condensation.
En complément des gites, un petit local a été mis à
notre disposition pour stocker le matériel.
Un accès wifi
était également disponible. Celui-ci était aléatoire
au début du camp en raison de l'épaisseur des murs
et du plafond. JCD y remédie en déplaçant la Livebox
des appartements des propriétaires vers les gites !
Une partie des véhicules étaient garés à l’extérieur
sur un parking privé aménagé en bord de route,
l’autre partie sur le parking d’un arborétum tout
proche.
Le cadre était très agréable, le gite est une
ancienne
magnanerie
située en bordure de la Vis et en face de l’arborétum.
Les 2 couples avec toutou étaient logés de façon
indépendante dans 2 chambres d’hôtes situées à
l’étage, disposant chacune de sanitaires
indépendants.
La situation du
gite était presque idéale puisqu'il se trouve en
situation centrale par rapport aux cavités visitées.
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Les alentours
Extraits
Wikipédia
La Vis, rivière d'une longueur de 57,8
km, prend sa source
dans le
Parc national des Cévennes,
près du col de l'Homme-Mort dans le département du
Gard.
Elle traverse notamment
Alzon
où les eaux s'infiltrent au moulin de Larcy. Ensuite
son lit reste sec dans de profondes gorges entourant
le
causse de Blandas,
le séparant du causse de
Campestre
puis du
causse du Larzac.
Le village de
Vissec
est traversé par une
rivière sèche.
La rivière ressurgit à la
résurgence de la Foux
où les eaux infiltrées sous le Larzac méridional, le
causse de Campestre et le
causse de Blandas
viennent compléter celles qui se sont perdues à
Alzon. La Vis traverse ensuite le
cirque de Navacelles
puis
Saint-Laurent-le-Minier
après avoir formé de nombreux
méandres
et se jette dans l'Hérault
en
amont de
Ganges.
La Vis traverse onze communes. De l'amont vers
l'aval :
Arrigas
(source),
Alzon,
Campestre-et-Luc,
Blandas,
Vissec,
Saint-Maurice-Navacelles,
Rogues,
Gornies,
Saint-Laurent-le-Minier,
Saint-Julien-de-la-Nef,
Cazilhac
(confluence).
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Les sorties
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Dimanche 21 mai
Aven de la Cardonille, Brissac (34)
Participants
TPST :
3h00
Photos
Le rdv de tous les participants au camp est fixé
vers 12-13h au gîte le dimanche 21 mai. Seulement
tout le monde n'arrive pas en même temps. Silvain
arrivé la veille s'est chargé de faire les courses
pour les premiers jours. Merci Silvain !!!
Arrivé moi aussi la veille je me trouve déjà au
gîte. Du coup que faire : une grasse mat' en
attendant l'arrivée de tout le monde ou bien déjà se
mettre en jambes ?
Silvain me propose donc de faire une petite grotte
en attendant l'heure de retrouver le reste du
groupe. Rdv est fixé vers 8h30 au petit village de
Saint Bauzille de Putois. Une petite pause café plus
tard nous voilà partis en direction l'aven de la
Cardonille qui se trouve au niveau du col du même
nom. Après un petit quart d’heure de route, Silvain
s'arrête en bord de route au départ d'une piste.
Nous prenons les équipements et descendons à pieds
sur une centaine de mètres le long de la route. Nous
enjambons la glissière de sécurité. Nous traçons un
passage dans les broussailles et débouchons quelques
instants après sur un large sentier pierreux qui
nous conduit en une douzaine de minutes à l'entrée
de la grotte.
Le porche d’entrée est assez grand et descend en
pente inclinée vers la droite. La descente du porche
semble pouvoir se faire en dé-escalade mais Silvain,
prudent, décide par sécurité d’installer une main
courante (après tout on ne sait pas ce qui nous
attend en bas…).
Cette première partie de la grotte nous amène au
départ d’un P25. Silvain l’équipe avec un départ en
plein vide. Une fois descendu, nous nous trouvons au
fond d’une grande salle presque circulaire dont le
plancher s’incline légèrement. Dans la partie la
plus basse se trouvent de nombreuses stalagmites.
Après en avoir fait le tour et pris plusieurs
photos, nous constatons qu’il est temps de remonter
et partir rejoindre le reste du groupe.
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Dimanche 21 mai
Grotte du Maire, Laroque (34)
Participants
-
ITP :
Antoine BOSCHI, Wanda COMPARETTI, Albert
DEMICHELIS, Jean-Noël DUBOIS, Henri-Pierre
FIOCONNI, Marie GENEVIER, Jean-Claude LA MILZA,
Francis MARAVAL, Noël RICOVERI, Rémi ROSSIGNOL,
Marie-Pierre ROZE, Alexia SIMIAN BUISSONNET,
Silvain YART
-
Héraultais :
Didier, Franck + ?
TPST :
1h00
Photos
Nous voilà installés dans le gîte, chacun essayant
de se créer un petit nid douillet pour la semaine,
ce ne sera pas très facile pour certains (salle
commune qui sert de dortoir, salon et cuisine…
heureusement qu’il va faire beau toute la semaine).
Une fois bien sustentés, on ne perd pas de temps, on
est venu pour faire de la spéléo (enfin en
principe). Rendez-vous au parking de Ganges pour
retrouver des membres du SCM qui doivent nous
emmener dans une grotte d’initiation, la grotte du
Maire sur la commune de Laroque, à quelques
kilomètres de là. On part direction Montpellier en
longeant la rive droite de l’Hérault. Puis à la
sortie de Laroque (magnifique église et château
adossés à un énorme rocher), obliquer à gauche sur
une voie étroite, sinueuse et en montagnes russes
qui emprunte le tracé de l’ancienne route de
Montpellier, une draille longeant les falaises
calcaires du massif de Thaurac. On apprendra plus
tard que cette voie carrossable était en fait une
ligne de chemin de fer qui amenait les visiteurs de
l’Aven des Lauriers jusqu’à l’entrée touristique où
les wagonnets faisaient demi-tour. Les rails ont été
enlevés il y a quelques années, suite à l’arrêt de
l’exploitation touristique de l’aven.
Grand parking qui permet à chacun de trouver sa
place, ce ne sont pas les voitures qui manquent. On
est accueilli par Jacky, gardien des lieux, âgé de
80 ans et qui faisait office de guide à l’époque de
l’exploitation de l’aven. Il serait trop compliqué
de raconter les raisons de la fermeture de l’aven,
apparemment des histoires de « cloche merle ». Ce
qui est sûr c’est que l’aven ayant été fermé depuis
plusieurs années, la mise aux normes de sécurité qui
sont exigées actuellement, représentent une charge
financière impossible à gérer pour une petite
commune, en plus la Grotte des Demoiselles n’est pas
très loin…
Jacky, très disert sur l’histoire des lieux, nous
emmène sur la terrasse surplombant l’Hérault, juste
devant la porte fermée de l’aven. Ce sera là
d’ailleurs ce soir que nous fêterons notre arrivée
avec les amis du SCM et d’autres. C’est pas tout, si
on allait sous terre. Retour aux voitures pour
s’équiper et voilà une palanquée de 13 topis
et quelques SCM qui s’élance vers l’entrée de la
cavité. Il ne manque que Véronique qui a choisi
d’emmener Oscar se baigner dans l’Hérault qui en
principe se trouve au bout de la draille.
Pour
trouver l’entrée, il faut revenir sur nos pas,
remonter vers la terrasse et la cavité s’ouvre par
un soupirail en bordure, une grille en ferme
l’accès. Entrée basse, qui s’élargit ensuite
rapidement, une galerie de belles dimensions, assez
concrétionnée. Par une succession de plans inclinés
bien équipés de MC, de passages bas et petits
toboggans, nous voilà en haut du P8, qui
est équipé en double. En bas les premiers arrivés,
cherchent la suite, car plusieurs départs se
présentent. Finalement c’est encore par un plan
incliné que nous arrivons au bord du lac !
Un beau plan d’eau de 2 m de large qui occupe toute
une galerie de 2 m de haut. Elle oblique rapidement
à gauche et on ne voit pas la suite. Peu de
banquettes apparentes sur les parois qui sont bien
verticales et lisses. Nos amis du SCM, rapidement à
nos côtés, nous mettent au parfum, il faut installer
une MC. Les spits de départ sont là à droite, puis
en haut à gauche mais ensuite on a beau chercher et
éclairer avec tous nos projecteurs, nonda !
Un volontaire du SCM se dévoue, oppo possible au
départ puis il faut entrer dans l’eau car la largeur
de la galerie approche les trois mètres. L’eau lui
monte jusqu’au thorax et elle n’a pas l’air bien
chaude. Les spits suivants sont enfin trouvés en
rive droite et il parvient à installer la MC jusqu’à
la berge opposée du plan d’eau, une bonne vingtaine
de mètres. La palanquée peut avancer.
JC, puis Albert s’élancent et on voit de suite qu’il
va falloir se tremper au moins le bas du corps, le
niveau est assez haut et la MC bien basse. Au tour
de JN, et arrivé au milieu de la MC, deux spits
lâchent ! Et il y a du fond, pas facile de se
dépêtrer quand on est longé et devant Marie-Pierre a
été également entraînée dans la baignade forcée, ce
qui ne manque pas d’inquiéter JC, déjà sur l’autre
rive. Finalement tous se délongent et finissent la
traversée à la nage.
On replace les spits et le reste de l’équipe suivra
sans plus de soucis. La suite est évidente, une
remontée de plans inclinés, bien gras, heureusement
équipés de barreaux pour certains et voilà la
lumière du jour, car c’est une traversée ! On
débouche au raz de la route de Montpellier,
heureusement qu’un renfoncement nous protège des
véhicules passant à vive allure.
On profite d’une accalmie dans le flot automobile
pour traverser et descendre en contrebas sur les
berges de l’Hérault. On finira tous dans l’eau,
certains plus rapidement que d’autres car les dalles
sont bien glissantes et on assistera à de
magnifiques schuss… Le matos bien propre, il suffit
de remonter à la route, de retraverser et en face un
raide sentier, finissant d’ailleurs par des barreaux
dans le mur de soutènement de la draille, nous
permet d’arriver juste à côté du parking.
On retrouve Véronique un peu déshydratée par sa
randonnée jusqu’au bout de la draille. Retour au
gîte pour une bonne douche et récupérer les
victuailles pour la soirée. Ce soir c’est bamboula à
l’Aven des Lauriers.
Quelques infos complémentaires sur la cavité
Historique
Robert DE JOLY explore la partie inférieure en 1931,
revue en détail dans les années cinquante le GSG, le
SCM qui relie les deux entrées et franchit
l’étroiture soufflante du réseau supérieur (1960-65)
puis plus récemment le GERSAM, dont les efforts
conjugués portent à plus de 600 m le développement
de la cavité.
En 1993, l’Association CELADON explore le siphon
amont sur 210m. Le 18 août 1998, David Brock
(Cave-Diving Group) explore 10 m. d’étroites
galeries, sur la droite, à partir de la première
salle noyée.
Description (de ce qu’on n’a pas vu…)
160 m de conduits ludiques et spacieux agrémentés de
ressauts, lacs et toboggans mènent aux plans d’eau
terminaux. La vasque de départ (2x4 m) est à
rechercher dans une zone affectée par la tectonique
locale. Le siphon débute par un puits dont la base
(13 m) est chaotique. Une jolie galerie
quadrangulaire et argileuse fait suite (3x2 m) puis
traverse deux salles pour atteindre le point bas
(-21). Dans la première salle, sur la droite, 10 m
d’étroite galerie ponctuée d’étroitures ont été
explorées. Le conduit se réduit encore puis
s’élargit au profit d’un volume noyé, dont l’une des
ramifications sort dans une cheminée sans
prolongement évident (140 m). La suite se trouve en
longeant la paroi gauche. Un laminoir long de 10 m
rejoint une modeste salle (-11) d’où un talus
argileux remonte à -3 jusqu’à se rapprocher
irrémédiablement de la voûte (30 cm). Un passage
éventuellement franchissable en décapelé est
partiellement colmaté par un bloc rocheux (155 m).
Karstologie
La cavité est à raccorder au réseau des Lauriers.
Elle fonctionne comme cheminée d’équilibre du
Rieutord souterrain, qui résurge dans l’Hérault par
un important delta de résurgences impénétrables.
Topo :
voir Aven des Lauriers ci-dessous
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Dimanche 21 mai
Grotte des Lauriers, Laroque (34)
Participants
-
ITP :
Antoine BOSCHI, Wanda COMPARETTI, Albert
DEMICHELIS, Jean-Noël DUBOIS, Henri-Pierre
FIOCONNI, Marie GENEVIER, Jean-Claude LA MILZA,
Francis MARAVAL, Véronique MASSA, Noël RICOVERI,
Rémi ROSSIGNOL, Marie-Pierre ROZE, Alexia
SIMIAN BUISSONNET, Silvain YART
TPST :
1h00
Photos
Jacky
nous raconte avec toute sa verve l'histoire de cette
cavité. Celle-ci a demandé de nombreuses années de
travail pour l'aménager.
Elle
est malheureusement fermée maintenant suite à
quelques soucis, non pas technique, mais plutôt
relationnels.
Il en
est de même pour l'aven, entrée supérieure de la
cavité.
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Lundi 22 mai
Aven de la Bises 2, Hospitalet du Larzac (12)
Participants
-
ITP :
Antoine BOSCHI, Albert DEMICHELIS, Jean-Noël
DUBOIS, Marie GENEVIER, Jean-Claude LA MILZA,
Alexia SIMIAN BUISSONNET, Silvain YART
-
Héraultais :
Franck, Delphine
TPST : 7h00
Photos
Après les sorties tranquilles de « découverte du
milieu souterrain » de la veille, on allait rentrer
dans le monde de la spéléo sportive : au programme
l’Aven de la Bise 2, -140 m ! Alexia était contente,
elle allait dépasser la profondeur de Ghisoni. Mais
le profil de la cavité en stressait certains, que du
vertical, notamment une longueur de 90 m, mais
qu’heureusement on pouvait doubler en tronçons de 50
et 30 m.
RDV avec deux membres du SCM à la sortie du Caylar.
Deux groupes vont se constituer au sein des topis,
la Bise 2 et l’Aven de la Portalerie pour les moins
expérimentés, emmenés par Noël. Direction
l’Hospitalet du Larzac, via l’autoroute ;
avant le village, on obliquera à droite pour
emprunter une piste reprenant le tracé de l’ancienne
voie ferrée. À peine deux kilomètres plus loin on
vire à droite au milieu des genévriers et chênes
nains. Arrêt sur un grand parking herbeux, il est
10 h 30.
Nos amis du SCM nous emmènent d’abord jusqu’à
l’entrée de la Bise 1 située à quelques dizaines de
mètres et qui est l’entrée habituelle de la
traversée Bise 1 à Bise 2. Cette traversée,
possibilité rare sur le Causse du Larzac, avait été
équipée lors du Congrès de Millau en 2013, mais
n’avait pu être réalisée, suite aux intempéries la
rivière était en crue.
Puis retour aux véhicules pour l’habillage. Une fois
équipés, direction l’entrée de Bise 2, située à
environ 800 m. Une doline de quelques mètres de
large, entourée d’une clôture, au fond de laquelle
part un boyau. L’équipe des équipeurs sera
constituée de Marie, Silvain, Antoine et Jean-Claude
qui opèreront sous les conseils de Franck. Ils
équiperont le grand puits de 130 m en double, d’un
côté un P80 suivi d’un P33 et
P17, de l’autre P51, P32,
P33 et P17. Mais Franck
prévient, les spits sont assez difficiles à
débusquer. Il est 11 h, les voilà partis.
Le reste de l’équipe se prélasse au soleil, on va
leur laisser une bonne heure pour équiper les
départs. Vers midi quinze, top entrée dans la cavité
pour nous. Une petite désescalade de quelques
mètres, une étroiture oblique et un boyau de
désobstruction et nous voilà en haut du grand puits.
Enfin pas vraiment car les équipeurs sont encore là…
La recherche des spits n’est vraiment pas évidente
en dessous. On restera tassés un bon quart d’heure
puis Franck nous conseille de ressortir au soleil,
ce n’est pas pour tout de suite.
Retour à l’air libre. Certains
en profitent pour une bonne sieste, d’autres pour
manger. Une bonne heure plus tard, retour dans le
boyau. Alexia et
Delphine
disparaissent dans le grand puits, la voie est
libre, chacune sur une corde. Albert suivi de JN
emprunteront la voie fractionnée. En fait peu de
fractios, le premier plein pot, ce qui freinera un
peu les ardeurs d’Albert, puis une belle vire en bas
du P51 avec un fractio déporté, encore un
peu de retard… puis succession P32, P33
(fractio arrosé, « Albert dépêche toi… ») et
une dernière tirée de 17 m pour prendre pied dans la
rivière. Il est plus de 14 h 30.
Regroupement avec la première équipe qui est déjà
partie dans la descente de la rivière. Profil
vertical assez serré ; plusieurs mètres de haut pour
1 à 2 m de large. Les parois sont très érodées et
offrent de nombreuses prises. La progression se fera
en opposition avec quelques main-courantes en place.
Sans être acrobatique, l’avance se fait avec
prudence, personne n’a envie d’essayer le bain.
La galerie se poursuit comme cela sur une centaine
de mètres, puis d’après la topo, il y a plusieurs
trémies à franchir avant d’atteindre le fond de la
Bise 2 à 750 m de là. Se repérer n’est pas évident
ensuite d’après Franck. Vu l’heure, il est plus de
15 h 30, on fait demi-tour au bout d’une centaine de
mètres, après les traditionnelles photos et
selfies de groupe.
Nous voilà à la corde, « Du haut de ce puits
130 m vous contemplent… ». Franck part en
premier, suivi de JN puis Albert. P17
puis P33 et deux cordes à choisir, on
laissera le P80 aux costauds. C’est parti
pour JN, tiens une dèv’, pas vue à la descente ? ?
et en plus sacrément excentrée par rapport à l’axe
du puits et ça frotte sur un rebord au-dessus. Il
faut se rendre à l’évidence, plantage de corde !
c’est le P80… ce que confirmera Antoine
qui est en haut du P33. Que faire ?
Changer de corde en plein pot n’est jamais évident…
on continue et au-dessus du rebord, une alcôve en
plan incliné qui permet de se poser et de récupérer
l’autre corde et faire le changement en toute
sécurité. Ouf ! le P80 est libre. Voilà
le haut du P32, la vire et le bas du P51.
La lumière de Franck est bien petite tout là-haut.
Premier fractio sans problème puis un autre ajouté
par Franck, c’est un AS avec de la dyneema, mais il
n’y a pas de rab’ de corde, il faut se longer et
monter très haut au-dessus de l’amarrage pour
installer le croll, assez physique. Il va falloir
rallonger la corde, sinon Alberto va y passer un peu
de temps.
Enfin le haut du grand puits ! Avec Franck on
récupère un peu de mou en reprenant les nœuds de la
MC et des Y, cela devrait aller. Albert passera
bien. La sortie n’est pas loin, il est environ 17 h,
soleil toujours au rendez-vous. Derrière les sorties
s’échelonneront jusqu’à 18 h, le déséquipement a
nécessité pas mal de calories. Merci aux djeunes et
au moins djeunes qui se sont acquittés de cette
tâche. Dernière photo de groupe avec Noël qui nous
rejoint, puis retour aux voitures et au gîte.
JN
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Lundi 22 mai
Aven de la Portalerie, La Couvertoirade (12)
Participants
-
ITP :
Wanda COMPARETTI, Henri-Pierre FIOCONNI,
Francis MARAVAL, Noël RICOVERI, Rémi ROSSIGNOL,
Marie-Pierre ROZE
TPST : 3h30
Photos
Lors du congrès de Millau nous
étions déjà venus près de la cavité mais compte tenu
du nombre de personnes que formait la longue file
d’attente pour descendre sous terre nous avions
décidé de rebrousser chemin.
Aujourd’hui il n’y a personne,
nous nous équipons au soleil et Noël se lance dans
l’équipement du puits d’entrée ; un P18.
Nous parcourons ensuite
une longue et vaste galerie pentue, aux belles
dimensions, le reste de la cavité est équipé. Les
cordes installées en fixe depuis de nombreuses
années sont un peu usées par endroit. Des mains
courantes nous permettent d’éviter de prendre des
bains dans les vasques suspendues et les gours
remplis d’eau. Tout à coup un grand PLOUF se fait
entendre, un spit viens de lâcher et Noël se
retrouve dans la vasque avec de l’eau jusqu’aux
genoux. Rien de grave. La progression continue et
après un dernier puits nous nous retrouvons dans une
très grande salle, (- 60 m environ) le plafond est
très haut et de nombreuses concertions ornent le sol
et les parois. La salle ressemble beaucoup à la
salle principale du Valat Nègre (pour ceux qui
connaissent). Nous allons en profiter
pour escalader les blocs sur la gauche et faire le
tour complet de cette belle salle. Notre exploration
va s’arrêter là ; une succession de puits permet
d’atteindre le point bas de la cavité. Séance photo,
puis nous entamons la remontée, Henri-Pierre, Rémi
et Noël ferment la marche. Tout à coup, plus haut,
un cri d’effroi se fait entendre suivi d’un grand
PLOUF……. Wanda, qui avait entrepris
d’escalader la paroi glissante d’une vasque a
dévissé et s’est retrouvée dans l’eau jusqu’à la
taille. Aujourd’hui, on se demande encore pourquoi a
elle a pris cette option ??? …. Alors qu’une main
courante était en place sur la paroi opposée ???? ….
Plus tard nous empruntons une galerie que nous
avions laissée lors de la descente ; nous n’irons
pas loin, cette galerie se trouve fermée par une
grille recouverte de plaques de polystyrène, les
interstices entre les plaques sont colmatées par de
la mousse expansive, seul un fil électrique et un
câble qui semble être un câble de téléphone passent
de l’autre côté.
Laurence n’en sait pas plus, des études sont
probablement réalisées de l’autre côté de la
grille…. Plus tard nous nous retrouvons au bas du
puits d’entrée, la remontée s’effectue sans
problèmes et Francis déséquipera.
On casse la croute au soleil.
Il est encore tôt. Les uns rentrent au gîte,
d’autres, Wanda, Henri-Pierre, Laurence et Noël
décident de se rendre à l’aven de la Bise pour
attendre la sortie de l’autre équipe.
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Mardi 23 mai
Aven la Leicasse, Saint Maurice Navacelles (34)
Participants
-
ITP :
Antoine BOSCHI, Marie GENEVIER, Jean-Claude
LA MILZA, Francis MARAVAL, Silvain YART
-
Héraultais :
Didier, Franck, Delphine, Suzanne
TPST : 6h00
Photos
2ème gros trou du camp. On prend presque
les mêmes et on recommence. Francis remplace à lui
tout seul Alexia, JN et Albert.
Le passage par le petit hameau du Coulet nécessite
des précautions relationnelles, Didier s’en est
chargé et nous avons le feu vert pour emprunter la
petite piste qui nous approche de la cavité. Les 2
pattes ordinaires sont néanmoins abandonnés au bout
quelques centaines de mètres, seul le Berlingo de
Didier, le Tucson de Franck et le Def de Silvain
poursuivent jusqu’à une petite aire de parking
herbeuse.
Encore quelques centaines de mètres de marche
d’approche et voilà l’entrée.
Une entrée cintrée en moellons calcaires du plus bel
effet, c’est en fait l’entrée artificielle de la
cavité. Elle permet de shunter le boyau qui suit
l’entrée naturelle qui est beaucoup moins agréable à
passer.
La cavité étant toujours en exploration, seule la 1ère
partie n’est pas équipée. Cette série de petits
ressauts et puits modestes permettent de rejoindre
le sommet du P110. La cavité prend du volume. Une
première tirée de 37 m contre une belle paroi
circulaire et bien lisse du plus belle effet précède
la seconde plein vide de 34 m. Anto l’équipe en
double afin d’accélérer la remontée.
La salle est énorme et il faut penduler sur un grand
palier intermédiaire qui évite de descendre jusqu’au
fond en cul de sac. Un grand plan incliné plus ou
moins chaotique permet de descendre à -120 m dans la
Galerie des Meulières. Belle galerie avec des
montées et descentes sur de grandes dunes d’argile.
Une désescalade dans des blocs permet de shunter un
puits et aboutit dans la galerie des Gours sur
Pattes, belle succession de … gours. Des parois bien
concrétionnées agrémentent le parcours et des
fossiles d’entroques
sont bien visibles sur une de celles-ci. Dans une
géode apparaissent de gros cristaux de calcite
rhomboédriques, presqu’aussi gros qu’à Teppa di a
Lupinu !
Au
bout de 1000 m de marche apparait LE grand volume de
la cavité et même du causse de Séranne, la salle
Edmond Milhau. 87 m de long, 112 m de large pour une
hauteur de 169 m ! C’est le lieu choisi pour le
pique-nique.
Les casse-croûtes sont bien appréciés, on a même
droit au café préparé par Franck qui apporte
toujours son petit réchaud avec lui, c’est une bonne
idée !
Nos hôtes nous amènent maintenant vers la galerie du
Tac o Tac. Une galerie qui mènerait vers l’aven du
Grelot, en cours de désob depuis … 1987. Celle-ci
fait maintenant une centaine de mètres de long. Les
topi sont mis à contribution et chacun tirera un bac
du front de taille jusqu’au déversoir qui ressemble
à une pente de terril. Faut dire que la désob est
assez facile puisque ce n’est que du sable qui
obstrue la galerie. Si le projet aboutit, on pourra
s’enorgueillir que les topi y auront contribué !
Après 1500 m de balade souterraine, il est temps de
faire demi-tour. Le chemin de retour se passe bien
plus rapidement qu’à l’aller.
Voilà les puits, Suzanne et Anto se feront une
petite course dans le P34. Anto arrivera en tête de
peu ! Ce P34 donnera quelques inquiétudes à JC, un
frottement tout en haut se faisant sentir par
intermittence. Francis parti avant sur l’autre corde
décalera la corde en tête du puits. En fait,
celle-ci est un peu trop décalée et frotte sur une
lèvre calcaire. Sans incidence sur la corde, mais
inquiétant lorsqu’on est pendu dessus avec quelques
dizaines de mètres de vide sous les fesses. JC
modifiera l’équipement en inversant les 2 oreilles
du fusion.
Retour en surface sous le soleil et la chaleur.
De bonnes mousses permettront de se réhydrater à
Saint Maurice Navacelles en face de la
mairie-écoles. Beau bâtiment de village classique
avec une mairie encadrée par l’école des filles à
gauche et l’école des garçons à droite. Et pour
compléter le cliché, le monument aux morts en face.
|
Mardi 23 mai
Grotte de Gennevaux, Viols en Laval (34)
Participants
-
ITP :
Wanda COMPARETTI, Albert DEMICHELIS,
Henri-Pierre FIOCONNI, Noël RICOVERI, Rémi
ROSSIGNOL, Marie-Pierre ROZE, Alexia
SIMIAN BUISSONNET
-
Héraultaise : Laurence ?
TPST :
3h30
Photos
Après avoir passé le col de la Cardonille (D 986),
laisser sur la droite la localité de St Martin de
Londres puis repérer un panneau sur le bord droit de
la route « terrain militaire-défense d’entrer ».
Ignorer les consignes indiquées et entrer sur le
terrain militaire par un court sentier qui donne
immédiatement sur un vaste emplacement délimité par
une clôture. Un passage aménagé permet l’accès de
l’autre côté. Nous stationnons là nos voitures. Nous
partons pour un premier repérage afin de situer
l’entrée de l’aven. Nous le trouverons aisément. De
retour aux voitures nous nous équipons et c’est de
nouveau reparti dans l’autre sens.
Alexia se lance dans l’équipement de la main
courante du P18 puis elle cède la place à Noël qui
terminera. Nous nous regroupons dans la salle à la
base du puits d’entrée. Nous poursuivons
l’exploration dans une grande galerie entrecoupée
de plusieurs ressauts, R5, puis R3, la galerie est
vaste et de nombreuses concrétions jalonnent ce
parcours ; viens ensuite un R4 qui nous mène au
point bas de la cavité à -50m. La galerie remonte
maintenant, et nous voilà devant une étroiture au
plafond. Noël tente de passer mais ça bloque. Les
autres ont beau tenter de pousser rien n’y fait.
Alexia tente le coup, aidée par les autres, elle
parvient à se hisser au-dessus. De là-haut elle
aidera les autres à franchir ce passage étroit, les
autres, en bas poussent et se font un peu marcher
dessus… . Restent Rémi et Noël qui malgré de
nombreuses tentatives ne passerons pas. Ils seront
contraints de faire demi-tour. Pour le groupe qui a
réussi l’exploit de franchir ce passage, la
traversée, la visite se poursuit dans une galerie
basse et ébouleuse en pente ascendante, encore une
étroiture à franchir puis ce sera la sortie à la
lumière par l’entrée secondaire.
Dix minutes après être sortis ceux qui ont réussi la
traversée se retrouvent en haut du puits de l’entrée
principale. Ils attendront Rémi et Noël qui ne vont
pas tarder à les retrouver. La cavité est maintenant
déséquipée. Tous nous retournons aux voitures pour
la pause casse-croute. D’un commun accord nous
décidons d’explorer l’aven de la Cardonille c’est
sur notre route de retour. On charge les voitures et
c’est reparti pour la Cardonille.
|
Mardi 23 mai
Aven Cardonille, Brissac (34)
Participants
-
ITP :
Wanda COMPARETTI, Albert DEMICHELIS,
Henri-Pierre FIOCONNI, Noël RICOVERI,
Marie-Pierre ROZE, Alexia SIMIAN BUISSONNET
-
Héraultaise :
Laurence ?
TPST :
3h30
Photos
Sur la route du retour, après la grotte de Geneveaux
il est déjà tard, mais nous décidons de visiter
l’aven de la Cardonille.
Passé le col du même nom, nous stationnons les
voitures sur le bas-côté de la chaussée le long
d’une grande descente. Nous nous équipons là,
traversons la route, enjambons la glissière de
sécurité, il faut maintenant trouver le chemin qui
mène à la cavité, nous hésitons un peu, Albert qui
se déplace en bottes, calbut et torse nu nous
gratifie alors, d’un impeccable roulé-boulé dans un
roncier... On reprend… guidés par Rémi, nous suivons
maintenant un large sentier qui nous mène à la
cavité au bout de 10 minutes.
Le
porche d’entrée est grand, suit une pente inclinée
qui vire à droite. Elle nécessite la mise en place
d’une main courante, Alexia se lance dans
l’équipement et va jusqu’au bout de celle-ci puis
elle cède la place à Noël pour l’équipement du P25
qui suit. En fait le sommet du puits débouche plein
vide au plafond d’une très grande salle.
Noël s’y reprend à 2 fois, « le passage est un peu
sportif », le temps passe, l’heure tourne, 19 h
environ…
Nous décidons alors que seuls Noël et Alexia irons
au fond juste le temps d’un aller-retour. Les deux
arrivent en bas sur le cône d’éboulis, on peut alors
se rendre compte du très grand volume de la salle
quasi circulaire. Le sol est en pente, un ensemble
harmonieux de stalagmites s’élève du sol. Nous en
profitons pour réaliser quelques photographies. Il
est temps à présent d’écourter la visite et
d’entamer la remontée, Alexia se lance suivie par
Noël qui déséquipe le puits. Alexia et Rémi
termineront le déséquipement de la main courante. De
retour à l’air libre, nous rebroussons chemin en
prenant soin d’éviter le roncier ébouriffé.
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Mercredi 24 mai
Aven des Deux Versants, Pic St Loup, Cazevieille
(34)
Participants
-
ITP :
Antoine BOSCHI, Wanda COMPARETTI, Jean-Claude
DEL BASSO, Albert DEMICHELIS, Jean-Noël DUBOIS,
Henri-Pierre FIOCONNI, Marie GENEVIER,
Jean-Claude LA MILZA, Francis MARAVAL, Noël
RICOVERI, Rémi ROSSIGNOL, Marie-Pierre ROZE,
Alexia SIMIAN BUISSONNET, Silvain YART
-
Héraultais :
Franck
TPST :
0h30
Photos
La description de cette traversée réalisée par Marie
et Silvain en
2014
avait mis l'eau à la bouche de quelques
membres du groupe. En effet, celle-ci combine
randonnée, un peu d'escalade, spéléo et descentes en
rappel à l'air libre.
C'est
Franck qui s'est dévoué pour nous accompagner et
servir de guide.
L'ascension se fera par la face nord, les véhicules
sont garés dans un virage en épingle sur la D1.
Il
fait un super soleil mais le vent est lui aussi bien
présent. La randonnée démarre tranquillement par un
cheminement peu pentu à travers la garrigue
cévenole. Wanda et HP en profitent pour déterminer
quelques fleurs et plantes du maquis. Au loin la
falaise apparait comme un mur infranchissable mais
on devine déjà la diagonale, le passage clé qui
permet l'ascension jusqu'à la crête.
Peu à
peu le chemin s'enraidit et fait des lacets pour
gravir un grand pierrier arboré. Voilà la diagonale,
une grande vire inclinée. Quelques passages
nécessitent l'utilisation des mains et notamment la
grande dalle et le final où une corde à nœuds est
installée pour faciliter l'ascension, sensibles au
vertige s'abstenir ! Les points de vue se succèdent,
notamment sur la montagne d'Hortus, magnifique
falaise calcaire.
Le
chemin continue, plus ou moins près de la crête.
Nous y retrouvons Véro et JN qui sont montés par
l'autre face, plus facile pour Oscar. Installation
sous les arbres à l'abri du vent pour un bon
piquenique.
Un
fois rassasiés, Véro et Oscar reprennent leur chemin
inverse tandis que le reste du groupe bascule sur
l'autre versant pour chercher l'entrée de l'Aven,
facile avec Franck comme guide.
Une
corde est rapidement installée en rappel et les topi
se suivent dans l'entrée étroite. C'est un beau
puits de 26 m, coupé par un fractio intermédiaire.
Arrivée dans une petite salle, au fond une chatière
permet de rejoindre la galerie de sortie. Celle-ci
se termine par un beau rappel aérien de 12 m, la
Baume Saint-Joseph. Fin de la partie souterraine,
c'est maintenant à l'air libre que la descente
continuera, toujours en profitant de magnifiques
points de vue.
S'ensuivent des descentes à travers la végétation,
entrecoupées par trois magnifiques rappels dont le
plus grand, celui de 50 m, dont 30 m plein pot,
passe devant la Baume Longue.
Encore
un grand pierrier à descendre et retour en plaine où
le chemin de l'aller est rejoint. Retour aux
véhicules avec déjà d'inoubliables souvenirs en
tête.
Petite
pause en terrasse d'un bistrot de St Martin de
Londres pour un bon rafraichissement avant de
rejoindre le gite.
|
Jeudi 25 mai
Grotte des Demoiselles, Saint Beauzille de Putois
(34)
Participants
TPST :
1h30
Et pourquoi pas une grotte aménagée ? !!!
Rémi et Marie-Pierre sont un peu fatigués et Noël
est toujours handicapé par un bras gauche
douloureux. Cette matinée sera consacrée à la visite
d’une grotte aménagée. La grotte des Demoiselles est
réputée pour la richesse de son concrétionnement et
pour le volume de ses salles, nous nous décidons
pour faire un peu de tourisme, nous ne serons pas
déçus.
Direction St Bauzille de Putois, nous arrivons sur
le parking de la grotte 10 minutes avant le départ
de la dernière visite de la matinée. Billets en
main, nous embarquons dans le funiculaire qui grimpe
un solide raidillon qui nous amène 54 mètres plus
haut jusque dans la « Salle du Manteau Royal». Une
draperie en forme de pagne de chef de tribu hawaïen
a donné son nom à cette salle. En 1929 un squelette
d’ours des cavernes a été trouvé là. Le spectacle
est au rendez-vous, le grand pilier, puis une
profusion de concrétions nous attendent, nous
déambulons à travers les stalagmites par les
passages aménagés en 1929 par Paul DE GRULLY
(vice-président de la société spéléologique de
France fondée par E . A MARTEL). Plus loin, nous
nous trouvons maintenant dans une salle à la base de
l’entrée naturelle, « Le Vestibule ». Notre guide
nous raconte alors la légende qui a fait l’histoire
de la grotte. Quelques marches à descendre et nous
nous retrouvons dans la « Salle à Manger » sous le
regard intrigué de « la Sorcière ». C’est là que les
premiers explorateurs prenaient leur repas avant de
poursuivre plus en avant. Plus loin, un passage
« étroit » donne accès en haut de la « Salle de la
Cathédrale ». La salle que nous découvrons à présent
est monumentale, son volume et la richesse de sa
décoration lui ont valu le nom de cathédrale
souterraine, le spectacle est grandiose ! Depuis
« le Balcon des Abimes » se découvre sous nos yeux,
une cathédrale de 120 mètres de long, 48 mètres de
large et 50 de hauteur. Le spectacle est
époustouflant ! En face de nous « le Rideaux aux
Milles Colonnes » sépare la « Nef » centrale d’une
« Nef » latérale. La promenade se poursuit par une
succession d’escaliers. Sur la gauche on aperçoit
encore les vestiges des premiers équipements du 18e
siècle. On distingue encore un segment de main
courante en fer forgé et un petit passage taillé
dans la roche surplombant le vide. « Le Pas du
Diable ».
Dans la « Salle de la Cathédrale » nous passerons au
pied des Grandes Orgues (17 m de hauteur), de la
Grande Colonne (35 m de hauteur), la Boule de Neige,
puis, depuis un petit belvédère on distingue devant
nous une stalagmite d’une blancheur immaculée, on
reconnait alors « la Vierge à l’Enfant » de près de
10 m de hauteur. Elle semble avoir été érigée là, au
centre de la salle. Nous poursuivons, et, par un
petit pont suspendu qui offre un magnifique point de
vue sur la profondeur du gouffre nous accédons dans
la « Salle de la Musique ». Notre guide va alors
faire chanter les pierres en utilisant les draperies
comme instruments de percussions. 1h30 sous terre,
notre visite est déjà terminée, le temps passe vite,
nous y serions restés volontiers encore longtemps,
mais il faut à présent emprunter les 300 marches
pour descendre vers la sortie. Inlassablement, le
funiculaire à contre sens amène de nouveaux
visiteurs.
Nous ferons un passage à la boutique pour acheter
des souvenirs et des livres pour le club.
Rappel historique de la grotte des demoiselles :
La première visite de la grotte a eu lieu au cours
du 18e siècle. En juin 1780, Benoit
Joseph MARSOLLIER et son équipe furent les
véritables découvreurs de cette cavité.
Un siècle plus tard Edouard Alfred MARTEL atteint le
fond de la cavité en plus de 10 heures. Il réalise
la topographie.
Aménagement de la cavité en 1929 par Paul DE GRULLY.
Ouverture au public en 1931
Inauguration officielle en 1932 par Gaston DOUMERGUE
Président de la République.
|
Jeudi 25 mai
Aven du Lapiaz, Laroque sur le Thaurac (34)
Participants
-
ITP :
Antoine BOSCHI, Marie GENEVIER, Jean-Claude
LA MILZA, Alexia SIMIAN BUISSONNET, Silvain YART
-
Héraultaise :
Suzanne
TPST :
3h00
Photos
Une
poignée de topi a répondu présent à l'invitation de
Suzanne pour visiter une petite cavité bien
concrétionnée.
Rendez-vous avec l'héraultaise prés du cimetière de
Laroque, puis direction une petite clairière en bout
de route. Le temps est beau, il fait même un peu
chaud, heureusement la marche d'approche est courte
et le lapiaz est rapidement atteint. Le chemin passe
près d'un grand trou entouré d'une grille, c'est la
belle entrée de l'aven de Perasse.
L'aven
du Lapiaz n°3 porte bien son nom, sa petite entrée
s'ouvre au beau milieu d'un beau lapiaz typique.
Chacun finit de s'habiller sous le soleil et c'est
Suzanne qui se charge de l'équipement, un P15 suivi
d'un P40.
Pas de
grande difficulté si ce n'est le dernier puits, où
les frottements sont plus délicats à gérer. Le fond
est rapidement atteint, une galerie chaotique suit,
la quincaillerie est laissée presqu'au au bout de
celle-ci, elle ne sera plus utile.
Pas
de suite visible, mais Suzanne enlève une première
pierre plate, puis une seconde, et encore d'autres
jusqu'à dégager l'entrée d'un passage caché. En
effet, le reste de la cavité est très concrétionné
et c'est un moyen de la protéger.
Après
ce passage étroit, escalade d'un plan incliné puis
c'est l'arrivée dans une salle relativement large,
mais basse de
plafond. C'est en rampant ou accroupi que la visite
s'effectue, les yeux écarquillés par les magnifiques
concrétions qui pendent du plafond ou s'élèvent vers
celui-ci. Les flashs crépitent et les topi
emmagasinent les images.
Pour
le retour, vous prenez l'aller et vous le faites à
l'envers !
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Jeudi 25 mai
Grotte du Claux, Gornies (34)
Participants
-
ITP :
Antoine BOSCHI, Wanda COMPARETTI, Jean-Claude
DEL BASSO, Albert DEMICHELIS, Jean-Noël DUBOIS,
Henri-Pierre FIOCONNI, Marie GENEVIER,
Jean-Claude LA MILZA, Francis MARAVAL, Véronique
MASSA, Noël RICOVERI, Rémi ROSSIGNOL,
Marie-Pierre ROZE, Alexia SIMIAN BUISSONNET,
Silvain YART
-
Héraultais :
Suzanne, Philippe
TPST : 2h30
Photos
Aujourd’hui, au programme une sortie quasiment dans
le jardin du gîte ! Enfin pas très loin, la cavité
se trouve au-dessus du village de Claux, 1,5 km
avant d’arriver à la Source des Lutins en
venant de Ganges. Nous y serons emmenés par Philippe
Galant notre ami spéléo-archéo, connu de tous car
ayant participé comme expert à l’opération Monoxyles
à Lano. Le rendez-vous sera fixé en début
d’après-midi.
Pour certains, JN, Véronique et Oscar en compagnie
de leurs amis montpelliérains, ainsi que
Henri-Pierre, Wanda et Nala, la matinée sera occupée
par une randonnée vers la résurgence de la Vis au
fond du cirque de Navacelles. Site magnifique
atteint après une marche en terrain plat d’une heure
trente environ. On reviendra juste à temps pour
casser la croûte rapidement et se préparer pour la
grotte.
Claux est un petit village en bord de route et la
placette du village est juste assez grande pour
contenir les véhicules de ses habitants. On déposera
les spéléos et les chauffeurs iront se garer
quelques centaines de mètres plus loin. Philippe
nous prévient qu’il y a une vingtaine de minutes de
grimpette et qu’il faut mieux s’équiper à l’entrée,
conseil qui sera suivi par quasiment tout le monde.
Tous les topis du camp sont présents.
Pour y arriver on emprunte un sentier qui monte et
serpente en lacets dans les bois surplombant le
village. Sente bien tracée, seule la fin nécessite
de traverser quelques taillis. Nous voilà face à
l’entrée, magnifique porche elliptique de 6x2 m. On
s’équipe. Mais l’entrée n’est pas là, ce sera la…
sortie. Le porche, entrée naturelle et connue depuis
fort longtemps permet d’accéder à une grande galerie
qui avait servi d’habitat néolithique. Le site a été
fouillé depuis 1951 (cf. plus loin dans
l’historique) et en 1978, des spéléos curieux
(pléonasme) découvrent une suite archéologiquement
passionnante dont une branche approche la surface.
Après repérages topos et désobstruction, une entrée
secondaire est ouverte. C’est par là que nous
rentrerons.
Direction à travers le bartas, une centaine de
mètres plus à droite et en contrebas, en bordure de
thalweg. L’entrée est fermée par une plaque
cadenassée, on pénètre dans un boyau terreux
semi-vertical de 2-3 m, un peu de ramping et la
galerie s’évase. Rapidement on découvre la richesse
archéologique du lieu, « le crématorium » (pour plus
d’explications, voir la description dans
l’historique). On y pénètre par groupe de 3-4, c’est
impressionnant d’approcher la préhistoire d’aussi
près, « dans son jus ».
La visite se poursuit ensuite par la découverte de
restes de céramiques ayant échappés aux campagnes de
fouilles, notamment un fond de vase dans un lac de
toute beauté. Chacun furète dans les moindres
recoins pour faire sa découverte.
Puis regroupement et suite de la visite guidée par
Philippe, car la cavité est plutôt labyrinthique.
Succession d’escalades, de larges galeries, de
passages en oppo au-dessus de biefs bien remplis. On
est dans une partie spéléo sportive. Une escalade un
peu exposée nécessite la mise en place d’une corde
d’assurance. Passage dans des galeries fortement
érodées, avec lames d’érosions. Philippe nous
indiquera la cheminée qualifiée de suite
potentielle, car se dirigeant vers le cœur du causse
de Blandas avec un changement net de faciès
géologique. Ce sera le site de la photo de groupe au
milieu de magnifiques spéléothèmes.
Il reste à franchir un lac par oppo ou baignade pour
d’autres et nous voilà dans la galerie de sortie
(enfin celle qu’on avait appelée d’entrée en
arrivant). Déséquipement et retour aux voitures,
avant il faut penser à aller refermer la trappe
d’entrée, ce sera le travail de Philippe.
Bonne douche au gîte avant de repartir pour une
nouvelle bamboula, ce soir c’est chez Philippe, sur
le causse au-dessus du cirque de Navacelles, à
Blandas.
Pour aller plus loin dans la description de la
cavité, ci-dessous une compilation d’articles
traitant de l’intérêt archéologique du site :
« La
Grotte du Claux,
,
,
(Gorniès, Hérault)
La grotte du Claux s’ouvre dans la pente est du
Causse de Blandas entaillé profondément par les
gorges de la Vis. Son développement total de 500 m
environ comporte diverses difficultés : plans d’eau
siphonnants, laisses, puits, cheminées, etc. Dans le
porche d’entrée J. Audibert avait effectué un
sondage en 1951. En 1965 cette fouille a été reprise
et étudiée avec une stratigraphie comportant des
niveaux chalcolithiques et néolithiques final à la
partie supérieure et à la base des couches d’habitat
du Néolithique moyen (chasséen). À 60 m de l’entrée
un ensemble de sépultures à inhumations
chalcolithique ou néolithique final a été pillé de
longue date, et il n’en subsiste que des lambeaux.
Le 17 décembre 1978 les membres du Spéléo-Club alpin
languedocien de Montpellier pénètrent dans une
galerie inconnue scellée depuis des millénaires,
l’un des participants Guy Hodot franchit une
étroiture en cheminée à travers une trémie de blocs
instables. Au-delà de cet obstacle, 90 m de galerie
inconnue sont explorés jusqu’à un terminus qui
visiblement doit se trouver près de la surface.
Cette portion de cavité est jonchée de céramiques
soit intactes, soit diversement fracturées, de plus
en divers points des ossements humains sont épars
sur le sol associés ou non à de vastes foyers
cendreux.
1. Les sépultures. En divers points de la grotte des
ossements humains gisent à même le sol, parfois
soudés par un voile de concrétion. Ils sont privés
de connexion et pour l’instant ne peuvent être
associés à du mobilier. Par contre une petite
galerie basse abrite un ensemble absolument
remarquable. Son entrée est marquée par un robuste
mur en pierres sèches. Au fond du cul de sac une
petite abside contient un amas d’ossements humains
abondamment fumigés que protège une murette
grossièrement appareillée. En avant de celle-ci un
vaste foyer cendreux occupe le centre de la galerie.
L’intensité du feu a complètement noirci les parois
et le plafond de cette rotonde qui a ensuite «
claqué » sous l’effet de la chaleur et de grandes
plaques de calcaire se sont détachées et sont
tombées sur le foyer. Actuellement la galerie a ses
parois toutes noires et le plafond de roche
fraichement détaché est blanc.
2. Les vestiges liés à l’habitat ou à la recherche
de l’eau (grotte citerne?). Plus de cent vases
reconstituables ou dessinables, de l’industrie
lithique, de la parure. Il s’agit essentiellement de
vestiges de céramique et de faune. Contrairement à
ce qu’on aurait pu attendre, au Néolithique moyen
les Chasséens qui ont intensément habité le porche
principal de la grotte n’ont absolument pas
fréquenté la partie décrite ici. On peut considérer
que la fréquentation de la grotte débute pendant le
Néolithique final vers 2 400 BC. On peut conclure à
une occupation très importante et majoritaire de la
période Néolithique final et Chalcolithique avec les
civilisations de Ferrières et de Fontbouisse. À côté
des grands vases réservoir à cordons lisses communs
à ces deux groupes on rencontre de nombreuses
marmites à languettes et cordon unique typiques du
Néolithique final caussenard et de nombreux vases
carénés, certains avec des décors Fontbouisse
particulièrement typiques. Une troisième
civilisation de cette période est représentée avec
un vase campaniforme biconique à décor d’impressions
à la cordelette et un second vase à décor zoné.
Trois vases seulement et qui n’ont pas été trouvés
groupés sont attribuables à l’Âge du Bronze dont un
Bronze final IIA est une urne biconique à col éversé
avec des cannelures obliques sur la panse.
La faune relativement abondante comprend diverses
espèces domestiques, du cerf et surtout, élément le
plus original, de grandes quantités de plaques de
carapaces de tortues. Cet animal est connu en milieu
chalcolithique mais aucun gisement n’en a fourni
autant que la grotte de Claux. »
Visite photographique :
http://p.prince.free.fr/pages/grotteduclaux.htm
Autre lien :
http://jeanarnal.byethost5.com/grotte-citerne-du-claux/?i=1
|
Vendredi 26 mai
Aven du Bois du Bac, Brissac (34)
Participants
-
ITP :
Antoine BOSCHI, Wanda COMPARETTI, Albert
DEMICHELIS, Jean-Noël DUBOIS, Henri-Pierre
FIOCONNI, Marie GENEVIER, Jean-Claude LA MILZA,
Francis MARAVAL, Noël RICOVERI, Marie-Pierre
ROZE, Alexia SIMIAN BUISSONNET, Silvain YART
TPST :
3 à 5h00
Photos
Aujourd’hui, dernière sortie collective avant le
grand barnum. Enfin presque tout le collectif, JCD
est reparti en famille, Rémi a fait le choix de la
grotte touristique et Véronique a également opté
pour du tourisme.
Le choix s’est porté sur une cavité sans grandes
difficultés, l’Aven du Bois du Bac N°1, visitée en
1995 lors du Camp Séranne, et donc (en principe)
connue par JC, JN et Francis. La suite nous
démontrera que nos anciens ont quelques prémices
d’Alzheimer…
Ce sera également l’occasion pour JN de poser les
cardiofréquencemètres pour compléter l’étude de la
CoMed. La cavité s’y prête, remontées de puits,
passages de fractios plein pot, ce sera bon pour le
cœur… La difficulté est qu’il y a neuf enregistreurs
et JN sera seul pour suivre ce petit monde. Il va
falloir s’organiser pour rester à vue ou au moins à
portée de voix des cobayes pour noter leur
progression.
Devant accompagner Véronique pour quelques courses
urgentes, JN se fera déposer plus tard pour
rejoindre l’équipe. Après quelques cafouillages pour
trouver l’entrée de l’ancienne draille sur la
nouvelle route de Montpellier, JN finit par se
retrouver au parking des véhicules. Véronique peut
partir en balade.
Heureusement le portable passe et les copains
peuvent le guider jusqu’à l’aire de piquenique. En
fait c’est tout droit, il suffit de suivre la piste,
et de grimper sous un soleil de plomb… Les agapes
ont commencé à l’ombre des genévriers.
Midi trente, début de l’habillage et pose des
cardios. Une équipe partie en reconnaissance a
trouvé le trou, ce sera moins long qu’en 95 où on
avait mis 30 mn pour trouver le sentier puis 45 mn
pour que JCL débusque l’entrée au milieu du bartas
(le maquis local). En 10-15 mn on se retrouve au
bord de l’entrée. Magnifique aven d’effondrement
d’une dizaine de mètres de diamètre, le départ se
présente sous forme d’un plan incliné à 45° sur ses
deux tiers puis une dizaine de mètres sur 60°, après
c’est du plein vide. Mais nos anciens ne
reconnaissent rien…
Deux voies avec amarrage sur gros chênes peuvent
être installées, Silvain puis Noël s’y collent, il
est 13 h 15. On attendra bien sagement à l’ombre des
chênes. À 14 h, le feu vert est donné par les
équipeurs pour lâcher les fauves qui bouillonnent
d’impatience, en fait ça somnole un peu ! Le choix
des voies se fera à la roulette russe, au niveau du
plan incliné, les conditions sont identiques, c’est
après que ça diffère.
Voie de gauche, vers le fond, une MC et un fractio
plein pot et une dèv un peu physique puis 25 m de
plein pot. Voie de droite, MC puis fractios contre
paroi. On alternera débutants et encadrants. À 15 h,
Wanda et Antoine qui ferment la marche sont en bas
du P45, tout le monde s’en est bien
sorti.
En
bas, un cône d’éboulis amène à un passage bas
surmonté d’une lucarne. Au-delà les équipeurs
préparent la suite, une escalade de 5 m à équiper,
puis une belle MC de plusieurs mètres en pente au
milieu des concrétions, de belles colonnes, et nous
voilà en haut du P8. Fractio un peu
technique car derrière une lame et plein pot. Un peu
d’attente mais l’ambiance est à la bonne humeur.
Trou agréable, sec et sans courant d’air. À 16 h 20,
les derniers sont en bas du P8, une belle
salle suivie d’une remontée sur coulée et le haut du
P15.
Silvain, JC, Marie et Francis sont déjà en bas
partis pour découvrir la suite. Pour accéder au
départ du P15, il faut emprunter une MC
longeant la paroi en demi-cercle puis aller chercher
la corde déportée plein vide. Noël puis Albert se
lancent mais le balancement d’Albert semble un peu
inquiéter Alexia et nos débutants. Un front de refus
se dessine, ils décident d’en rester là. Antoine
rejoint l’équipe du fond laissant Wanda rejoindre la
troupe des frondeurs.
JN ne voulant pas abandonner ses cobayes débutants
(ce sont les plus intéressants pour l’évaluation du
travail cardiaque) reste à leur côté. Noël puis
Albert remontent le P15 pour encadrer.
Chemin du retour : P8/MC/descente E5/passage
bas et nous voilà à la base du P45.
Henri-Pierre sera un des premiers à sortir, à
17 h 30 il sera dehors. Là aussi pour la remontée,
c’est la roulette russe, si possible on essaie de
changer de voie par rapport à la descente mais
certains oublieront et pesteront contre la dèv’
plein pot…
Pendant ce temps, le quatuor des djeun's, Marie,
Silvain, Anto et l'intrus JC continuent la descente,
ils veulent aller au fond ! Le P15 crève
le plafond d'une belle salle concrétionnée. Celle-ci
se poursuit en plan incliné, le départ du P25
final se trouve sur la paroi opposée. Puits
relativement étroit et biscornu, pas facile à
équiper, des spits un peu partout mais pas tous
bons, c'est Marie qui s'y colle. La partie finale
est heureusement plus large et finit encore une fois
dans une belle salle concrétionnée. Un petit lac,
des gours remplis d'eau, un ilot de stalagmites, il
n'en faut pas plus pour prendre une photo de groupe,
avec la ... bandera qui n'aura pas été oubliée cette
fois-ci !
Encore
une petite désescalade et c'est le fond de la cavité
à -108 m.
Remontée tranquille et jonction avec le reste de
l'équipe en bas du P45. Marie déséquipe
le fond, Anto et JC se chargent des 2 voies du puits
d'entrée.
Dans l’ensemble, pas trop d’attente et belles
remontées de nos débutants. À 18 h 42, Antoine sera
le dernier à sortir. 19 h, tout le monde est aux
voitures. Demain rude journée.
JN, JC
|
Samedi 27 mai
Spéléo, exercice secours SSF
Aven de la Potence, Viols le Fort (34)
Participants
-
ITP :
Antoine BOSCHI, Wanda COMPARETTI, Jean-Claude
DEL BASSO, Albert DEMICHELIS, Jean-Noël DUBOIS,
Henri-Pierre FIOCONNI, Marie GENEVIER,
Jean-Claude LA MILZA, Francis MARAVAL, Véronique
MASSA, Noël RICOVERI, Rémi ROSSIGNOL,
Marie-Pierre ROZE, Alexia SIMIAN BUISSONNET,
Silvain YART
-
Héraultais :
Didier, Gérard, Aline, Jean-Michel, Laurent,
Stéphane, Nicolas, Franck, Delphine, Suzanne,
Laurence, Claudie, … ? ? ?
TPST :
3h45 à 11h30
Photos
La vision de JN
La semaine spéléo va s’achever par un barnum secours
où l’on retrouvera les participants à l’exercice
réalisé en Corse l’an passé, ainsi que d’autres
membres du SSF venus du Gard et de Lozère. On sait
que la cavité choisie est l’Aven de la Potence, un
-178 m, composé d’un beau puits de 28 m d’entrée
puis d’une série de petits puits et ressauts et à
nouveau des P37 et P30 pour
terminer. Cela ressemble un peu à Ghisoni.
Rendez-vous à Viols le Fort à 40 km du gîte pour
9 h. Une belle piste nous amène sur le site du
barnum, la logistique SSF est déjà en place, tentes,
remorque matériel, balisage, on est vite dans le
bain. À peine arrivé, on recherche déjà le toubib
pour l’équipe ASV ; tout juste le temps de saluer
les têtes connues du CT du SSF et me voilà
réquisitionné. Le chef d’équipe sera Laurent, CTD
Lozère, une pointure, accompagné de Gérard du SCM et
un jeune, dont j’ai oublié le prénom.
Habillage, enregistrement à l’accueil où opèrent
déjà Francis et Noël, arrêt à la tente pour
récupérer boissons et sandwiches auprès de
Véronique, Marie-Pierre et Henri-Pierre qui sont
déjà aux fourneaux et nous voilà installés avec
Jean-Claude à l’arrière d’un 4x4 pour se rendre au
départ du sentier pour la cavité à un bon kilomètre
de là, il est 9 h 30. On sait maintenant que
l’accident a eu lieu à la côte -138, en bas d’un P37
et qu’il s’agit probablement d’une fracture de
cheville. Ce qui sera confirmé par la victime qui
nous accompagne… C’est un exercice, donc la victime,
Mireille, part avec l’équipe ASV. JCL fera partie de
l’équipe de reconnaissance censée rapporter des
informations sur les contraintes d’équipement
secours à prévoir, il nous accompagnera jusqu’au
lieu de l’accident.
Nous voilà au départ du sentier, une petite
grimpette dans le bartas puis une progression
en zone plus plane pour arriver au bord du trou en
une vingtaine de minutes, il est environ 10 h.
Magnifique puits cylindrique de 28 m de profondeur,
au fond un cône d’éboulis, un moment d’égarement
pour les premiers puis on trouve la bonne suite
derrière un bombement rocheux. Succession de
ressauts de quelques mètres qui sont équipés, pas
toujours beaucoup de mou pour la descente mais on
s’en sort. Quelques mètres d’horizontale sans corde
et un toboggan de 20 m équipé. Progression facile.
Arrive la zone des puits, un P14 au
départ rastèg, ils vont s’amuser pour la civière,
puis le P37 que l’on ne descendra pas
jusqu’au fond, aux deux tiers je rejoins le groupe
au niveau d’une belle lucarne. Une dernière tirée
d’une dizaine de mètres et me voilà sur site.
Arrivée directe et prudente sur la victime… Elle est
allongée au bas du puits, Laurent est déjà à son
chevet. La zone n’est pas très engageante, une aire
de 4x2 m en dévers, avec un point bas humide voire
boueux, les parois ruissellent. Gérard suit derrière
et à peine arrivé, il prend les choses en mains avec
le jeune pour installer un point chaud.
Au point haut de l’aire de chute, vers la suite de
la cavité, il y a un replat de 2 m de long et à
peine 1 m de large et en léger dévers. En tout juste
un quart d’heure, le point chaud est réalisé, clous,
ficelles, pinces à linge, Gérard est un as ! Pendant
ce temps je m’occupe avec Laurent à réaliser le
bilan de la victime. Conscience, respiration, état
cardiovasculaire tout est bon, on est face à une
fracture vraisemblable de la cheville gauche, il est
11 h 30. On décide de bloquer la cheville par une
attelle et de la déplacer vers le point chaud.
Pendant ce temps le jeune remontera le bilan vers la
surface. Victime bien installée sur le matelas et
dans le duvet, Laurent à son chevet, il n’y a qu’une
seule place ; on reste à l’extérieur avec Gérard.
Pour le chauffage on restera au traditionnel, les
bougies. On évoque les nouvelles bougies à base de
paraffine que Laurent déconseille car finalement
elles produisent pas mal de CO2. Gérard
est déjà aux fourneaux pour une bonne boisson
chaude. Deuxième bilan de la victime, toujours
satisfaisant.
Bientôt arrive l’équipe téléphone avec JCD qui
apporte un peu de réconfort dans son kit, une bonne
bouteille des topis… il est 13 h. On peut
échanger facilement avec la surface. Les choses
devraient s’accélérer, les équipes rentrer dans le
trou et installer les balanciers. Vers 16 h le top
départ devrait être lancé. En attendant il faut tuer
le temps. L’équipe téléphone remonte, on n’aura
quand même pas bu toute la bouteille, Gérard et
Laurent suivent pour étoffer les équipes, le toubib
reste seul auprès de la victime. On papote un peu,
Mireille est la petite fille d’Edmond Millau qui a
découvert l’Aven de la Leicasse et qui a donné son
nom à sa grande salle. Puis elle s’endort.
Le froid s’installe rapidement quand on ne bouge
pas, impossible de s’asseoir car les parois sont
trop humides. Le temps passe, un petit coup de
téléphone de temps en temps, bilan stable, on
exagère un peu l’importance de la douleur pour
accélérer les équipements mais je doute que cela ait
de l’influence. Puis arrive le conjoint de la
victime, accompagné de Georges le photographe,
Pierre le moustachu du Gard, un copain de
Jean-Pierre et Laurent. On se sent moins seuls.
Enfin l’évacuation est prévue pour 17 h, on commence
à installer Mireille dans la civière, puis à
désinstaller le point chaud. 17 h 20 la civière
décolle accompagnée de Laurent, je reste seul un
moment et Antoine arrive, il sera chargé du
déséquipement. Fin du rangement, fixation des trois
kits ASV qui seront remontés du haut des puits et
c’est la remontée, il doit être 18 h.
Regroupement à la lucarne, je suis Georges et
Antoine déséquipe derrière. La remontée est
tranquille, ça bouchonne au-dessus. Longue halte en
haut du P14 avant d’aborder le toboggan
puis tout s’enchaîne jusqu’en bas du P28,
il est 20 h 15. Ce puits est équipé en triple ce qui
accélère les sorties. Air libre vers 20 h 30, il
fait encore jour. On reste encore un peu à papoter à
la sortie du trou puis on reprend le sentier avec
Georges, il est presque 21 h 15 et la nuit tombe.
On retrouve le 4x4 mais il faut attendre d’autres
sortants pour éviter de multiplier les navettes.
Finalement on se décide à partir à pied et on sera
rejoints à quelques centaines de mètres de la zone
du barnum, on finira sur les marchepieds. Dernière
obligation, se signaler à l’accueil puis se changer,
il est presque 22 h. Au total une sortie de 12
heures avec un TPST de 10 heures trente.
Les agapes qui suivront seront mémorables et le
retour au gîte nécessitera un changement de
conducteur…
JN
La vision JCL
Ils sont devins au SSF34, en prévision de l’accident
qui va se dérouler dans la Potence, des équipes de
reconnaissance sont constituées afin d’anticiper les
équipements à prévoir pour sortir la victime. A
peine inscrit, JCL est avisé de sa mission : chef de
l’équipe du fond avec Nicolas du SSF34, ils devront
reconnaitre le parcours depuis la victime jusqu’en
haut du P14. Ils sont ainsi transportés comme du
bétail jusqu’au début du chemin d’accès, à l’arrière
d’un vieux Land à bout de souffle. Un quart d’heure
de marche et voilà la belle entrée, un plan incliné
suivi du beau et large P28.
En
plus de la reconnaissance, cette équipe devra
modifier l’équipement final. En effet, par on ne
sait quel miracle, la victime se blessera dans un
puits parallèle à celui qui était équipé. La corde
du dernier puits est donc remontée et passée dans ce
puits par une lucarne intermédiaire, ce qui aura
pour effet de corser l’équipement secours, normal
...
C’est JCL qui s’en charge, pose de 2 plaquettes, non
sans mal, un des spits est bouché et en essayant de
« tarauder » celui-ci avec le dégorgeoir de Nico,
JCL s’y appuie un peu trop et casse le taraud dans
le spit, du verre ! Il faut dire que la position
n’est pas des plus confortable pour les petites
pattes, en opposition en haut du puits. Nico finit
par récupérer le perfo de l’équipe de reconnaissance
supérieure et plante un nouveau spit. Il était
temps, la victime, là aussi précédée par l’équipe
ASV, arrive et pourra ainsi se blesser
confortablement au point prévu.
La reconnaissance continue en remontant jusqu’en
haut du P14 précédent le P37, fin de leur mission.
Remontée en surface pour le rapport et après
concertation avec les différents CT avisés, il est
décidé d’un atelier contrepoids pour le puits après
la lucarne et un autre pour le P14 et le P37 jusqu’à
cette lucarne. Trois poulies de déviation seront
nécessaires, le contrepoids devra faire son poids !
Tout juste le temps de se rassasier et les équipes
sont reconstituées. Nico en chef d’équipe, JCL en
équipier, Anto régulateur du 1er atelier
et Marie régulatrice du 2ème. En
contrepoids les 98 kg de Gérard seront bien
nécessaires pour cet atelier !
La civière décolle, aucun problème pour le 1er
contrepoids. Comme prévu, reprise de charge
difficile, JCL qui est à la poulie largable de la
lucarne aide en tirant sur les brins. Une fois la 1ère
poulie larguée, la traction se fait plus facilement.
JCL se transforme en accompagnateur et largue les
autres poulies en passant. Tout se passe bien
jusqu’à l’étroiture du P14. JCL se positionne dans
une alcôve juste sous celle-ci pour dévier
manuellement la civière, mais la traction tire
celle-ci vers la partie la plus étroite et
impossible à lui seul de guider la civière. Il
faudra l’aide de JCD en haut et du compagnon de la
victime en bas pour obliger la civière à suivre le
cheminement en baïonnette. Le casque de la victime
frôle la paroi, les pieds aussi, ça passe au
millimètre !
JCL continue plus ou moins l’accompagnement jusqu’à
la sortie, il participera avec Wanda, Nono et
Francis au portage dans le cône d’éboulis, et à la
transition entre le dernier atelier contrepoids et
la surface.
|
Les extras
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Dimanche 21 mai
Photos
Soirée d'accueil organisée par les
héraultais sur l'esplanade devant la grotte
des Lauriers. Grillades et de quoi étancher
la soif sont à profusion, plus
l'intarissable Jacky qui racontera de long
en large l'histoire de la cavité et bien
d'autres choses encore !
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Jeudi 25 mai
Photos
Cette
fois-ci c'est Philippe et sa femme qui nous
accueillent chez eux pour une mémorable soirée
grillades bien
arrosée ! Joli panel de pastis que certains auront
bien appréciés !
Retour
tardif au gite, le lendemain c'est spéléo, encore !
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Samedi 27 mai
Soirée
d'après-barnum et de fin de camp. Bien arrosée là
aussi avec les traditionnelles grillades. Les topi
apportent leur dernières cartouches, muscat, Pietra,
etcetera ...
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Les impressions
JCL
Voilà
venu le moment de coucher quelques lignes sur les
impressions personnelles !
A propos de coucher, il faut d’abord accoucher du
compte-rendu, le travail n’a jamais été aussi long,
il aura fallu presque un an pour que le bébé naisse
!
Vu le
nombre de participants (15), on pouvait craindre
quelques soucis lors de la visite des cavités. En
fait tout s’est bien déroulé, 2 équipes se sont
formées de façon naturelle et chacun a pu pratiquer
à son niveau. Nono s’est en quelque sorte sacrifié
(tendinite oblige) et a pu encadrer les sorties «
lights ». On peut quand même noter que tout le monde
a pu se retrouver pour 6 des 14 cavités visitées.
Les
moments marquants : bien sûr les grands puits,
Bises 2, Leicasse, ils sont source
d’adrénaline et c’est pas tous les jours qu’on peut
en descendre de plus de 100 m ! La superbe traversée
du Pic St Loup, là aussi de l’inhabituel pour
nous.
Il ne faut pas oublier également les soirées
conviviales, l’exercice secours et la rencontre avec
nos collègues héraultais. Sans leur aide, nous
n’aurions peut-être pas pu vu voir l’immense salle
Milhau et la galerie du Tac o Tac, ou
les magnifiques concrétions du Lapiaz.
Un
regret tout de même, ne pas avoir pu visiter l’abime
de Rabanel, trou mythique des causses
nord-montpelliérains, peut-être le seul gouffre non
touristique à
être indiqué par une borne Michelin, aucun souci
pour le trouver ! Il faut dire que Martel y a établi
un record mondial de profondeur à son époque. Ce
sera peut-être pour un prochain camp … ou une autre
vie.
La
météo a aussi bien aidé pour faire de ce camp un bon
millésime, grand soleil du premier au dernier jour !
Noël
La
spéléo dans le département de l’Hérault était pour
moi une nouveauté. Bien que diminué physiquement
j’ai tenu à participer à ce camp. (Une douleur
persistante au niveau de l’avant bras gauche m’a
beaucoup handicapé).
J’ai beaucoup apprécié la région. Comme d’ habitude,
les régions calcaires exercent un attrait
inexplicable sur les passionnés de spéléologie. Le
département de l’Hérault entre dans cette catégorie.
Le gîte, localisé au Grenouillet, à proximité de
Ganges n’était pas très fonctionnel ni très
confortable. Néanmoins, la grande demeure érigée au
bord de la rivière La Vis a permis de nous regrouper
tous ensemble pendant cette semaine.
Le choix des cavités établi avant notre départ a été
respecté, chacun a pu y trouver satisfaction. Les
plus en forme ont pu réaliser de belles explorations
profondes ; les moins en forme et « l’invalide» que
je suis, se sont aussi régalés dans des cavités à
leur mesure.
L’accueil des spéléos héraultais a été véritablement
remarquable. Tout d’abord pour leurs disponibilités
quotidiennes pour nous accompagner et nous guider
lors de nos explorations souterraines. Puis, par
leur générosité lors des banquets pris en commun. Je
retiens le premier barbecue partagé à la sortie de
l’aven du Maire, la soirée sur le causse Blandas
chez Philippe Galant et le repas qui nous a tous
réunis à l’issue de l’exercice secours.
Et puis, pour la première fois lors d’un camp, nous
avons participé à un exercice spéléo-secours.
L’organisation a permis la mixité des équipes du
Gard, de l’Hérault et de la Corse. Je pense que cela
est gratifiant pour nous, et redonne confiance au
groupe SSF de notre région.
Je termine par une pensée respectueuse pour Jacky
qui, animé par une passion sans limites, nous a
permis de visiter SA GROTTE des Lauriers en
véritable amoureux du monde souterrain.
Jean-Claude, …….. le pic St Loup, c’était une bonne
idée ……
Alexia
C’était
ma première participation à un camp spéléo. Le fait
d’adapter les cavités en fonction des différents
niveaux des participants a été une bonne chose. J’ai
pu ainsi en profiter pour battre mon record de
profondeur dans l’Aven de la Bise (– 140 m). Aven
dans lequel je garde le souvenir du grand puits et
de l’extraordinaire rivière qui coule dans la grande
galerie. La descente dans l’aven du pic St Loup et
ses nombreux rappels successifs a été aussi un grand
moment.
Le gite des lutins du Grenouillet nous a permis
d’être tous ensemble pour toute la durée du camp,
nous avons eu ainsi une bonne cohésion de groupe.
C’était une bonne idée.
Nous avons été très bien reçus par les spéléos
héraultais qui se sont rendus disponibles. Il a
régné une très bonne ambiance entre nous et les
nombreux repas partagés tous ensemble en sont une
belle preuve. Nous avons été privilégiés lors de la
visite de la Grotte des Lauriers.
J’ai beaucoup apprécié la région et j’y retournerai
volontiers pour faire de la rando ou du VTT.
L’exercice secours m’a permis de réaliser ma
première intervention souterraine, j’ai ressenti que
la coopération de tous était indispensable au bon
déroulement d’un secours. Cela m’a donné envie de
m’investir au niveau de mon département.
À
quand le prochain camp ?
|
Les bilans
Calculs des écots, profondeurs, TPST :
Usine à gaz en Excel
Usine à gaz en PDF
|
Un peu de géologie
Les massifs karstiques de la région de Montpellier
Jean-Frédéric BRUN, Jean-Paul PALOC et Jean-Claude
MICHAVILA*
(Spelunca n°22, avril-juin 1986, p. 29-33)
*
Membres du Groupe d’Etudes et de Recherches
Spéléologiques et Archéologiques de Montpellier
(GERSAM)
34000
Montpellier
Prolongeant au sud la région des Grands Causses, les
garrigues montpelliéraines forment un moutonnement
pittoresque et sauvage de collines calcaires peu
élevées, s’abaissant en gradins jusqu’à la
Méditerranée. Si Martel les délaissa un peu,
d’autres pionniers y ont attaché leur nom :
Marsollier de Vivetières, Marcel de Serres,
Ferrasse, Gennevaux... De Joly et Gèze les
étudièrent en détail, suivis dans l’après-guerre par
de nombreux clubs sur la lancée du S.C. Montpellier
(Maurice Laurès).
On y dénombre aujourd’hui plus de 3800 cavités, et
chaque année apporte son lot de découvertes. Cette
petite mise au point voudrait faciliter l’abord de
l’immense documentation actuellement accumulée sur
le sujet.
Les « petits causses
languedociens », continuation méridionale des
Causses Majeurs, leur ressemblent par plusieurs
aspects :
-
lithologie
: ils sont composés essentiellement de
sédiments marins jurassiques. Le Crétacé,
qui forme l’essentiel des garrigues
nîmoises, n’occupe pas ici une surface
importante. Localement, des calcaires
lacustres transgressifs sur le Jurassique
témoignent d’une sédimentation éocène ;
-
géomorphologie
: Selon E. Coulet (4),
deux phases érosives ont nivelé l’ensemble.
Une haute surface résiduelle («monad-nocks»)
serait oligocène (Sannoisien). La
surface fondamentale
omniprésente
serait oligomiocène. Deux épisodes
glyptogéniques ultérieurs (Pontien et
Villafranchien) ont retouché ces surfaces et
l’érosion quaternaire y a taraudé de
profonds canyons ;
-
karstologie
: si des creusements
très anciens ont pu être mis en évidence (paléokarst
jurassique des Malines, cycle crétacé des
bauxites, phosphorites oligocènes...), les
conduits aujourd’hui explorables sont
néogènes et quaternaires. Ils résultent de
plusieurs épisodes érosifs distincts qui
leur confèrent une morphologie complexe,
polygénique ;
-
tectonique
: plus plissée et plus faillée que le bloc
caussenard, cette zone est, comme lui,
compartimentée en gradins par un système de
plis-failles O-SO et zébrée par les
faisceaux subméridiens oligocènes.
I. LES KARSTS DU SOCLE PRIMAIRE
Prolongeant les unités paléozoïques (15, 55) du
Bitterrois et du Saint-Ponais, on trouve entre
Saint-Gervais-sur-Mare (70) et Lodève (46)
quelques lambeaux de Primaire : le grand aven du
Mont Marcou (-330) s’y ouvre. Vers Le Vigan, R.
Roux (16, 62) a exploré 35 cavités dans la
dolomie cambrienne, remarquables par leurs
remplissages : magnifiques concrétions, dépôts
uranifères. Au Secondaire, ce socle était
échancré en un vaste golfe entre Lodève et Le
Vigan, où se sont déposés les sédiments marins
et lacustres qui allaient former les plateaux
que nous allons décrire maintenant.
II. LA REGION MERIDIONALE DES CAUSSES
Le Larzac nord
se clive en deux aquifères superposés, séparés
par le mur imperméable du Lias. La zone
supérieure forme une sorte de château d’eau
suspendu, bordé d’exsurgences (Cabane, Sorgues,
Mouline, Durzon, Espérelle, Boundoulaou)
auxquelles plongées et pompages ont redonné une
certaine actualité. Le plateau, peu épais par
endroits, est alors propice aux lacs temporaires
(par engorgement plus qu’extravasement : zone
des Rives à Cornus) mais sur un axe
Nant-l’Hospitalet et sur le Guilhaumard (50),
les avens y atteignent 100 à 160 m (Mas Raynal,
Lutèce, Portalerie, Trois Gorges, Fondude,
Gabriélou...). L’aquifère inférieur (dolomies
hettangiennes et sinémuriennes) est décapé de sa
couverture de marnes sur les bordures où il
forme les avants causses du Larzac, riches en
réseaux actifs d’allure jeune et en avens
tectoniques (13,45,53,54).
Le
Larzac sud
présente une plus grande
puissance karstique puisque le Lias, peu épais ou
absent, s’y laisse traverser par les conduits. La
dénivelée du réseau Vitalis-Clamouse, prouvée par
coloration, atteint 700 m. Mais il a fallu attendre
les années 1980 pour y atteindre les -200 (avens du
Cochon, des Huttes, du Saut du Lièvre).
Le Larzac a fait l’objet
de nombreuses monographies. Salvayre (51) y
dénombrait 408 cavités, mais ce nombre a été depuis
plus que doublé (7, 10, 12, 13, 16, 18, 37, 39,
40,
43, 44, 46, 47, 50, 51, 53, 54, 62, 66, 72, 77, 78,
79, 80).
Satellites du Larzac,
le Campestre
(50 km2, 68
cavités connues 7, 16, 39, 60, 72, 76, 80) et le
Causse de
Blandas-Montdardier
(150 km2 et 220
cavités recensées) ne sont plus clivés en deux
aquifères par le Lias, mais le Callovo-Oxfordien y
crée des niveaux suspendus. Le Causse de Blandas, où
R. de Joly fit ses premières armes, a été
particulièrement prospecté par Henri Paloc (39, 40,
41, 72,
74, 78, 80) et René Roux (16, 39, 41, 62, 66, 80).
Ce dernier annonce depuis 1970
une monographie mais les découvertes successives
retardent sa parution (10, 11, 16, 60, 62, 66, 71,
72, 76, 80).
Le Pic d’Anjeau
(71,72, 77, 79, 60, 62,
66) et le petit
Causse de
Gourdon
(36, 57) prolongent à l’E cet
ensemble.
III. L’AIRE ANTICLINORIALE DE LA BUÈGES
C’est le plus haut gradin des garrigues (4), se
raccordant au Larzac par les crêtes de la Séranne,
que le diatrophisme plioquaternaire a élevé jusqu’à
942 m (Roc Blanc).
1.
La Séranne
est une chaîne de 20 km dont Martel, après
l’exploration de Rabanel, avait prophétisé l’intérêt
spéléologique. Ce n’est qu’en 1983 que la cote -200
y fut dépassée (aven de la Leicasse).
L’extrémité N de la chaîne ou
Bois de Mont-mal
(13 km2)
fut prospectée il y a 30 ans à l’occasion d’une
intense exploitation forestière et le SCAL y
découvrit une quinzaine d’avens de 15 à 80 m
aujourd’hui introuvables (39, 80, 76). Actuellement
couvert d’une jungle inextricable, ce secteur
contient environ 25 cavités identifiées, parfois
grandioses (Trémolet, Devèze de Barrai,
Tourtelèvre...) (65, 75).
Le
massif du Roc Blanc, plus au sud, est une étroite
langue calcaire criblée de gouffres. Les réseaux
horizontaux (Rodel, Gorniès, Grenouillet...) sont
sur le versant NE mais leurs eaux sont capturées par
les résurgences d’allure jeune du versant SE
(Brissac, encore impénétrée, et le Garrel long de
5618 m), ainsi que l’a démontré D. Caumont après
d’élégantes colorations (1,
2).
La Séranne méridionale
se trouve en continuité avec le Larzac sud dont elle
verrouille l’horizon. Elle donne alors naissance à
la rivière Buèges, par une belle résurgence, non
pénétrable, qui faisait déjà rêver Martel (7). La
Foux de la Buèges draine une vaste étendue riche en
gouffres (Couchant, Puech Haou, Grelot, Mas de Gay,
Sott Manit, Fouillac, Puech Agut), où les antiques
rivières néogènes qui serpentaient sur le causse ont
laissé les vestiges fossilisés, imposants, de leurs
cours souterrains d’alors. La récente découverte de
l’aven de la Leicasse a confirmé l’intérêt
particulier de ce secteur.
On connaît environ 250
cavités sur la Séranne. Beaucoup répertoriées par le
CLPA de Montpellier, sont encore inédites. Paloc
(39) en dénombrait 110.
2.
Les monts de Saint-Guilhem
(70 km2) sont un
vestige de la haute surface, disséqué par des combes
escarpées. Ils prolongent au SO la Séranne et on y
dénombre 170 cavités groupées en trois bassins
tributaires de l’Hérault : le Cabrier et ses
trop-pleins (grotte et boulidou du Sergent) recevant
leurs eaux du Roc de la Vigne (aven de Belle Aure)
et du plateau du Masd’Agre ; le Verdus (qui arrose
Saint-Guilhem-le-Désert); et surtout
Clamouse,
dont les 4000 m
explorés ne sont que le fragment aval d’un réseau
issu du Larzac, 700 m plus haut, à 12 km de là, dans
la région de la Vacquerie où de nombreux avens
prometteurs (Vitalis, Fonctionnaire, Vacquerie,
Fariol, Valise, Serge) livrent peu à peu leurs
secrets.
C’est au SCAL que l’on doit l’essentiel de la
littérature relative aux monts de Saint-Guilhem (24,
60, 73, 76, 80). Le G.S. Montpeyroux, en y dépassant
(aven de la Capitelle) la cote -400 en 1985, a
montré combien ce secteur reste riche en promesses.
3.
Le Causse de la Selle
est un plateau de 25 km2, largement
aplani par un paléo-Hérault miocène qui y a laissé
des tronçons de galeries accessibles (avens de la
Bergerie de
Marrou, de Merle...). On n’y connaissait que 40
cavités (16, 24, 39, 59, 60, 62, 68, 71,73, 74, 76,
77, 80) mais après 1975 les Gignacois du GERSAM ont
porté à plus de 100 ce nombre : un prochain
inventaire est annoncé (60, 62, 80). Le causse, dont
les limites sont celles de la commune du même nom,
est drainé par une série d’exsurgences de rive
droite de l’Hérault (Randonnière, Pont de Bertrand,
Alibert, Marrou, Gaëtan, Merle, Tunnel sous la
Route, Baume Noué, Tympan...), et surtout par le
beau système vauclusien de
Cent Fonts
où résurge la Buèges,
perdue dans les fissures du karst peu après sa
naissance des flancs de la Séranne (5).
La région de la Sellette
(80
km2) allonge ses 20 km de crêtes (lambeau
de la haute surface culminant à 530 m) en rive
gauche de l’Hérault face au causse précédent. Les
premiers travaux de B. Gèze (64, 65) ont été suivis
par une intense prospection (16, 24, 31, 32, 33, 39,
44, 68, 69, 71,73, 74, 76, 77, 78, 79, 80, 62, 60),
où se sont illustrées toutes les équipes locales. On
y connaît aujourd’hui 370 cavités, dont 332 décrites
dans une monographie, exemplaire à tout point de
vue, de J.-L. Galéra (33). Le nombre de cavités ne
cesse de croître, les spéléologues rêvant d’accéder
aux deux réseaux impénétrés du massif :
les Fontanilles
et le
Lamalou Souterrain.
Quelques avens grandioses
(Potence, Claude, Signal de Puéchabon) et la
grotte
Véronique,
étroite et austère, longue de 4400 m,
rendent déjà cette zone bien attrayante.
IV. LES HAUTES GARRIGUES DU PAYS DE GANGES
1. Rive droite du Lamalou, bois de
Mounié et plaine de Pompignan
Le quadrilatère jurassique
situé entre Hérault, Lamalou et les bassins
sédimentaires de Montoulieu et Pompignan est couvert
d’une végétation si inextricable, par endroits,
qu’un vieux dicton prétend que l’on peut se rendre
de Ferrières-les-Verréries à Saint-Bauzille-de-Putois
sans toucher le sol, en cheminant d’arbre en arbre.
Cette zone de 60 km2 est appelée par
Maurice Laurès (68, 69, 70, 71, 72)
rive Droite du Lamalou,
tandis que Bancal la dénomme
bois de Mounié
(58). C’est
ce dernier nom qui a prévalu. Dubois, Duglery et
Liautaud (29) en ont donné une monographie
dénombrant 200 cavités. On en connaît aujourd’hui
210, dont quelques avens profonds (Bois du Bac,
Pierre) et le drainage essentiel se fait vers
l’Hérault et son affluent l’Alzon (sources de la
Vernède, du Mas de Banal, du Cayla, des Baoutes).
La plaine de Pompignan
(23, 29, 49) est
annexée par Dubois (29) à ce massif. Sa principale
cavité, le complexe Bégué-Ponchon-Combe-Fumaire a
fait récemment l’objet de travaux du S.C. Arlaten
(11).
2.
Le Thaurac
(5 km2)
est une enclave karstique surgissant au sein de
terrains imperméables entre deux failles inverses.
Nous y avons dénombré 210 cavités en 1983 (20)
groupées dans deux secteurs : le synclinal de
Moulin-Neuf (la célèbre
grotte des Demoiselles
et
ses cavités satellites, décrits par Martel, et
dominant la source de l’Aiguille) et le système des
Soumettes (aven des Lauriers) (7, 12, 14, 16, 17,
20, 5, 30, 38, 39, 40, 57, 58, 59, 60, 62, 67, 76,
79, 80).
Le Causse d’Agonès
(2,5 km2) prolonge ce massif en rive
droite de l’Hérault et on y dénombre 35 cavités (39,
62, 58, 75, 76).
3.
Au nord de Ganges
le karst
jurassique émerge d’une couverture crétacée
imperméable pour former une structure monoclinale :
le Ranc de Banes (15 km2) où les Gangeois
et les Suménois ont signalé 70 cavités (39, 57, 59)
dont le Trou-Fumant de l’Olivier et l’aven du Pas de
Madame (11,12). Le
Mont Méjean
(2,5 km2),
culminant à 531 m) prolonge à l’O ce massif dont il
est séparé par les gorges de Rieutord (1) : il
alimente quelques résurgences de rive gauche de
l’Hérault et on y connaît des grottes magnifiquement
décorées (Deux Fours, Mas de la Jarre, Mines de
Ganges). Elles n’ont pas, bien sûr, échappé aux
vandales (16, 39, 57, 75).
4. Le bassin
supérieur du Vidourle
prolonge
à l’E ces formations. Ce fleuve côtier et ses
affluents (Riumassel, Crespénou) y ont formé une
plaine où ils serpentent, alimentant un karst noyé
tributaire des sources de Sauve et du Lez. J. du
Cailar en donna une monographie (22) qui fait encore
référence. Eric Puech en prépare un nouvel
inventaire, des travaux récents (62, 76, 80) ayant
complété la connaissance de ce secteur.
Des reliefs bordiers
encadrent la plaine du Vidourle : collines arides au
relief tourmenté des calcaires du Malm) les massifs
des Cagnasses, de Banelle, de Curens, de l’Aubret)
et plus haut la chaîne de la Fage qui déploie sur 6
km ses pentes (Lias calcaro-dolomitique) et culmine
à 931 m. On connaît sur la Fage une vingtaine de
cavités dont de curieux abîmes tectoniques (Fage,
Gimbert...).
Le Coutach
verrouille au SE les plaines du Vidourle, massif
jurassique de 20 km2, intensément
lapiazé, d’une sauvagerie un peu envoûtante avec sa
végétation inextricable. De Joly (79) et du Cailar
(22) ne l’avaient qu’effleuré, et c’est la section
de Corconne du S.C. Montpellier qui l’explora dans
les années 1950. La monographie qu’en a laissée
Guissart est malheureusement restée manuscrite. Il y
recensait 200 cavités (39, 80). On en connaît
aujourd’hui 248 (62).
Face au Coutach, en rive gauche du Vidourle, le SCAL
a réalisé l’inventaire du petit karst de
Logrian-Crieulon (29).
V.
LA RÉGION DU PIC SAINT-LOUP
1.
Le Causse synclinal de
l’Hortus,
aussi appelé
causse de l’Hortus-Pompignan selon la publication
princeps de B. Gèze (65, 67-69, 71) est une dalle
crétacée disposée en cuvette, suspendue au-dessus
des marnes imperméables qui l’isolent du karst
jurassique sous-jacent (où circulerait le mystérieux
Lez souterrain). Véritable château d’eau, il passa
longtemps pour un petit causse sans intérêt jusqu’à
ce que plongées et pompages, dans les années 70, en
fassent la région des garrigues la plus riche en
grottes dépassant le kilomètre (Lauzières,
Beaugrand, Gorniès, Lauret). René Roux (49) y
décrivait 95 cavités en 1969. Leur nombre atteint
aujourd’hui 140 (8, 9, 11, 26, 27, 39, 49, 57, 67,
69, 71, 76, 80, 62).
2. Le Causse de Viols-le-Fort -
Cazevieille
est un plateau de
83,5 km2 culminant à 658 m au pic Saint-Loup.
Isolé de tous côtés par des vignobles non
karstiques, il est séparé au NO de la Sellette par
la faille du pic Saint-Loup. Par sa proximité de
Montpellier (20 km) ce massif est cher aux
spéléologues de cette ville qui y ont tous fait
leurs premières armes. Dès 1908, Gennevaux (61) y
recensait 24 cavités et reconnaissait,
audacieusement juché sur une escarpolette, le puits
de 120 m de l’aven de la Baraque. De Joly et Gèze
(80), puis le S.C. de Montpellier (M. Laurès 67, 68,
71, 78) et tous les clubs locaux (60, 62, 76, 77,
78, 79) ont porté à 430 le nombre de cavités
recensées (21).
Les colorations ont montré que le nord du Causse
alimentait les Fontanilles (région de la Sellette).
Au SE le complexe Lirou-Grand Boulidou des Matelles
(63, 77, 80) a été exploré sur 1800m (S.C. de
Montpellier): c’est le trop plein d’un réseau drainé
par le Lez et dont on recoupe l’amont à -160 dans
l’aven de la Baraque.
Un
avant-causse
de
30
km2 composé de
calcaires lacustres éocènes et oligocènes se
superpose au S au précédent, isolé de lui par une
auréole marneuse. Il a peu intéressé les
spéléologues et on n’y connaît que 20 cavités,
modestes
(71, 74, 79, 39).
3. Le Bassin de la Haute Bénovie
Affluent de rive droite du Vidourle, la Bénovie se
perd en traversant un ensemble complexe de garrigues
mésozoïques où il forme un karst noyé (résurgeant à
l’étiage à Font-Bonne et alimentant nombreux «
boulidous » lors des orages). Surtout prospecté par
les archéologues, ce secteur a fait l’objet de deux
monographies (19, 52) de J.R. Temple. Ces travaux
ont été poursuivis par le S.C. de Clin-Midy
(résultats inédits) et au total 140 à 150 cavités
sont recensées, dont 128 dans les inventaires (19,
52). La plupart sont très modestes, mais le
principal massif de cette zone, le Bois de Paris,
contient un aven de 86 m (7, 16, 60, 62, 67, 80).
VI. LES BASSES GARRIGUES
1.
Le Pli de Montpellier,
supportant la cité de ce nom, contient des cavernes
signalées dès le XIXe siècle (Marcel de
Serres). Un inventaire (42) dénombre 24 cavités dans
le sous-sol de Montpellier. La plus longue, à la
Colombière (30) développe 150 m.
2.
Le Causse d’Aumelas
(300
km2) continue cette unité géologique
jusqu’à la plaine alluviale de l’Hérault. Il est
traversé par le cours asséché du Coulazou que double
souterrainement un long réseau explorable en plongée
sur plus de 1000 m (Puits de l’Aven). Le karst noyé
d’Aumelas est drainé au S par un chapelet
d’exsurgences qui s’échelonnent jusqu’à l’étang de
Thau (source sous-marine de l’Abysse).
On connaît sur Aumelas 265 cavités (243 dans un
inventaire publié en 1982) (17), dont cinq gouffres
de plus de 100 m : et pourtant, comme l’Hortus ou le
Causse de la Selle, ce plateau était resté délaissé
jusqu’en 1970. Depuis, peu de massifs de la région
ont été finement ratissés. Mais cette lande dénudée,
couverte de lapiaz, réserve encore bien des
surprises, si l’on en croit son spécialiste J.-C.
Candie (3, 4, 5, 16, 17, 23, 30, 34, 40, 76, 79,
80).
3. Mont Saint-Clair et Gardiole
Dans la ville même de Sète, « île singulière »
chantée par Valéry, Génieys (35) dénombre 9 cavités,
la principale étant l’aven de la Combe d’Aubagnac
(-35).
P. Dubois a dénombré 26
cavités sur la Gardiole (60 km2), (25),
la plupart explorées par les Sétois (56). Ce karst
modeste a ses titres de gloire, avec
la
source d’Inversac,
énigme hydrologique étudiée
par Gèze (63), et le
réseau de la Madeleine
où J. Arnal, en 1956, établit
la première stratigraphie du
Chasséen,
ensemble
culturel néolithique dont l’importance n’a cessé
d’être confirmée depuis.
1:
Aven des Vignes
(-20 et 600). 2: Grotte de la Madeleine (-20). 3:
Source de l’Abysse (-30). 4: Résurgence de la Vène
(impénétrable). 5: Aven du Mas d’Artamon (-165 et
600). 6: Aven Didier (-170). 7: Aven Salvat (-118).
8: Aven de Bourcata (-100). 9: Rivière souterraine
de la Clapisse (-118). 10: Grotte de la route de
Ganges (150 m).
11:
Source du Lez (-78 et 536). 12: Complexe Grand
Boulidou des Matelles-Event du Lirou (1800 m). 13:
Aven de la Baraque (-156). 14: Aven Est du Suquet
(-84). 15: Aven des Nymphes (-98). 16: Grotte du Mas
de Londres ou de la Fausse Monnaie (-110 et 632).
17: Grotte Gennevaux (600 et
-40).
18: Aven 15 de Gennevaux (-92) et aven NE du Bois de
Cambous (-98 et 379). 19: Grotte exsurgence des
Fontanilles (2000 m). 20: Event de la Liquière ou du
Ruisseau de Corbière (2000 m). 21: Grotte Véronique
(4300m). 22:
Aven n° 1 des Potences (-178).
23: Aven de l’Aire (-85). 24: Aven n° 1 du Signal de
Puéchabon (-124). 25: Aven Claude (-117). 26:
Système aven de Mountmaou- Grotte des Dames (-86 et
400). 27: Aven du Beau Rosier (-46 et 150). 28:
Résurgence de Font Bonne (impénétrable). 29: Source
de Sauve. 30: Aven n° 1 du Creux du Mouton (-121).
31: Bauri del Sèrre de la Civada (-80). 32: Aven de
Jullian (-92). 33: Grotte du Coutach (510 m). 34:
Event de Valliguières (400 m). 35: Grotte des Claris
(2550 m). 36: Complexe grotte-résurgence de la
Paulerie (2150 m). 37: Event n° 2 de la Roquette
(750 m). 38: Aven-évent des Cambous (2600 m). 39:
Aven de Banelle (-45 et 800). 40: Aven de la
Fage(-130). 41: Grotte de la Fage (390 et -70). 42:
Aven de la Cadière (-100). 43: Complexe Bégué
Ponchon.- Aven de la Combe-Aven du Fumaïre (1200m).
44: Grotte-émergence des Lauzières (4700 m). 45:
Foux de Lauret (8000 m). 46: Event de Gorniès (2000
m). 47: Grotte-exsurgence de Beaugrand (2000 m). 48:
Grotte de l’Horthus (300 m). 49: Calaven de la
Séoubio (600 m). 50: Source du Lamalou (600 m). 51:
Aven du Rouet (Regard des Camps)(-80).
52: Aven des
Lauriers (-109 et 800).
53:
Aven n°3 du
Lapiaz.
54:
Grotte
Maire-Route (540 m).
55:
Grotte des
Demoiselles ou aven du Taurac (-90 et 500).
56: Aven Pierre ou perte des Claparèdes (-100). 57:
Aven n° 1 du Bois d’Ubac (-107). 58: Trou fumant de
l’Olivier (-128 et 2400). 59: Aven du Pas de Madame
(-295). 60: Abîme de Rabanel (-181). 61: Aven n° 1
de Madame (-160). 62: Grotte du Grenouillet (857).
63: Grotte-exsurgence du Garrel (5618 m), 64: Foux
de Buèges (impénétrable), évent des Coudouillères
(300 m). 65: Aven de Fouillac ou Poutchac (-52,
salle 150x80x40). 66: Aven du Grelot ou aven Balcet
(-117 et 2500 m). 67: Aven du Mas de Gay (-110). 68:
Aven des Huttes (-220). 69: Aven du Couchant (-128).
70: Aven du Fonctionnaire (-98 et 1000). 71: Aven de
la Valise (-94). 72: Aven du Fariol (-76). 73: Aven
des Airettes (-105). 74: Grotte-aven de la Cave de
Vitalis (-191). 75: Aven de la Combe du Buis (-139
et 450). 76: Aven Christophe (-111). 77: Aven des
Costels (-100 et 307). 78: Aven des Limonières
(-96). 79: Résurgence du Roc de la Randonnière (100
m et -20). 80: Résurgence des Cent Fons (500 m et
-70). 81: Grotte-exsurgence de la Clamouse (4000 m).
82: Grotte du Sergent (2800 m). 83: Aven de Belle
Aure (-164). 84: Aven de Lapourdoux (-160). 85:
Exsurgence de Gourneyras (-58 et 500). 86:
Exsurgence de Gourneyrou (-90 et 345). 87: Aven
Marceau (-107 et 460). 88: Aven du Cochon (-234 et
4300). 89: Grotte du Banquier ou évent du Rieussec
(5200). 90: Aven-évent de Gourgas (1535). 91: Aven
du Mas de Rouquet (-63 et 250). 92: Aven des Perles
(-40 et 160). 93: Aven de Camprouch (-101). 94:
Exsurgence du Bousquet de Pégairolles (1000). 96:
Rivière souterraine de Labeil (1100 m). 97: Aven n°1
du Saut du Lièvre (-250). 98: Aven de Coucoureigne
(-73). 99: Aven du Mas de Lapose (-75). 100: Abîme
de Saint-Ferréol (-70).
101: Aven de la
Portalerie (-164 et 2500).
102: Event de Rognés (7000 m). 103: Rivière
souterraine du Bousquet (2600 m). 104: Exsurgence du
Plantayrol (1445). 105: Aven de Rogues (-220 et
7000). 106: Aven de la Rabassière (-101). 107: Aven
de la Figueyrolles (-80 et 400). 108: Aven des
Roberts ou du Serras (-80). 109: Event de la
Foliatière (460). 110: Event de la Magnanerie. 111:
Exsurgence de la Tuilède (1250 et -51). 112: Event
de Rocalte (2110 et +120). 113:
Grotte du Claux
(1050 m).
BIBLIOGRAPHIE
sur
article complet
|
Encore une peu
de géologie
Le massif de
Thaurac
PRÉSENTATION
GÉOGRAPHIQUE()()
« Morceau d’Orient découpé dans le portail calcaire
du Thaurac »
E.A.Martel
« Depuis Ganges jusqu’à St Bauzille, on ne voit que
des rochers calcaires escarpés. Le magnifique chemin
qu’on a pratiqué au travers de ces précipices n’est
pas même bien sûr en quelques endroits, parce qu’il
y à de ces roches qui sont dans un danger imminent
de tomber sur les passants, surtout dans le temps de
dégel ou de grosses pluies.
Un hasard qui manqua me coûter fort cher me fit
apercevoir qu’il y à dans l’intérieur de cette
montagne quelque grande caverne dont le toit n’est
pas solide, car, lorsque j’y passai, il se fit un
éboulement souterrain dont le bruit effraya
tellement nos chevaux, qu’ils faillirent nous
précipiter dans cette rivière. »
Ces lignes
étonnantes de Gensanne()
présentent le massif du Thaurac et ses mystères. La
caverne éboulée
n’a pas été
identifiée. En tout état de cause, le cavernement du
Taurac était imaginé dès le XVIII° siècle.
Le Thaurac est un plateau calcaire triangulaire
limité de façon très nette par les gorges de
l’Hérault à l’Ouest, et deux grandes failles au Nord
et au Sud, mettant en contact ces calcaires avec les
formations marneuses imperméables, plus récentes,
des bassins crétacés de Ganges et de Saint Bauzille.
Il émerge de 200 m au-dessus des vignobles par des
parois rocheuses verticales interrompues par la
saignée d’un pittoresque défilé au fond duquel se
faufile l’Hérault.
Entre ces deux failles, qui prolongent le système de
failles de la montagne de la Séranne, on à donc une
surrection du Jurassique supérieur, formant une
éminence isolée au milieu de formations
sédimentaires non karstiques.
La superficie du massif est d’environ 5 km2.
Il culmine à 487 km au Bòsc del Grand Sèrre,
alors que le niveau de base où coule l’Hérault est
situé aux alentours de 130 m d’altitude.
Malgré la profonde entaille que lui impose ce
fleuve, il se prolonge morphologiquement vers le
sud-ouest en une unité bien individualisée dont le
Rocher de Sion constitue le site principal.
Ce secteur isolé est couramment dénommé par les
spéléologues sous le nom de Montagne d’Agonès.
Effilé dans sa partie nord-est, le plateau du
Thaurac d’aspect tabulaire, est profondément
entaillé de lapiazs dont les formes très développées
livrent accès à de nombreuses cavités.
Les plus connues, la grotte des Demoiselles et
l’aven-grotte des Lauriers sont des cavités très
anciennes, vestiges représentatif typique des
karstifications Mio-Pliocène de la région ici
apparentés à celles du massif de la Séranne. Ces
deux cavités qui présentent de vastes salles
concrétionnées sont exploitées et ouvertes au
public.
Du bois du Grand Serre (alt : 487 m), le massif
s’incline par crans successifs vers la cluse au fond
de laquelle de part et d’autres de la route D.986
s’alignent les principaux débouchés des réseaux
fossiles et actifs du massif (système des Lauriers :
réseau des Sourcettes). D’immenses falaises abruptes
dominent le défilé de l’Hérault entre Laroque et
Saint-Bauzille de Putois. Imprimés par de
magnifiques plissements, vestiges de la compression
pyrénéenne, elles sont très prisées par les amateurs
de varappe qui y trouvent un terrain d’escalade
particulièrement varié.
L’ancienne route Montpellier-Ganges, draille très
importante, longe ce canyon à la base des falaises
au-dessus de la route départementale. Elle permet
d’effectuer l’approche pédestre la plus pratique
pour accéder aux nombreuses cavités classiques qui
s’ouvrent dans ce secteur (grotte des Lauriers, des
sourcettes, grotte du Maire, grotte Aurélie).
GEOLOGIE - TECTONIQUE
Il est composé de calcaires du jurassique supérieur
(Kiméridgien et Tithonique) en position de horst
au-dessus des fossés de Ganges et de Montoulieu. Il
est délimité par deux accidents majeurs d’incidence
plurikilomètrique appartenant au faisceau cévenol
(Faille des Cévennes). Il vient en prolongement
logique du massif de la Séranne.
Fortement comprimé, car pris en étau dans ce
faisceau, ses assises plastiques de
l’Oxfordien-Rauracien sont extrêmement plissées.
Elles peuvent être observées en bordure de l’Hérault
dans les gorges en rive droite et en amont de
Saint-Bauzille de Putois. Sur l’autre rive, le
magnifiquement plissement de la faille de
l’Escalière donne un bon aperçu de cette
compression.
En se déversant vers le sud, chevauchant légèrement
les marnes Valanginiennes du fossé de Montoulieu, sa
partie compacte hachurée de fractures livre une
ceinture de belles falaises. C’est dans celle la
plus méridionale que s’ouvre l’entrée touristique de
la grotte des Demoiselles.
Son appendice sud-ouest (ilôt d’Agonès) est
individualisée du massif par le fleuve hérault qui,
profitant de l’intense fracturation et sans doute
d’un cavernement préexistant a entaillé la masse
vigoureuse des calcaires compacts du jurassique
supérieur. Aujourd’hui ce dernier coule paisiblement
sur les niveaux à faciès marneux de l’Oxfordien.
Le paysage, très pittoresque, et les moyens d’accès
ont été décrits de façon très complète par un
excellent guide de D. Dainat. On y retrouve les
différents aspects de la garrigue méditerranéenne :
lapiaz, dont le nom local est rascle, canhàs
ou cavanhàs ; rochers ruiniformes ou
gendarmas ; formations d’éboulis dus à la
gélifraction, ou clapàs, thalwegs asséchés ou
colièiras ; pentes d’éboulis (gravasses
ou rutlas). Le tout noyé par une
végétation épineuse abondante résultant de la
dégradation d’une forêt exploitée depuis des siècles
par les hucherons (boscatièrs) dont on
retrouve les aires et les cabanes (carbonièiras)
disséminées dans tout le massif.
Au milieu de ce paysage, bien sur, il y à les
cavernes. Rares dans la moitié Nord-Est, elles sont
concentrées à plus de 90 % dans la région des gorges
de l’Hérault, où on peut compter près de 140 cavités
au km2, ce qui est une densité assez
exceptionnelle. Ces cavernes sont groupées en deux
systèmes :
1/ Le Système du Moulin Neuf (grotte des
Demoiselles et cavités annexes), qui regroupe la
plupart des cavités recensées dans la communes de
Saint Bauzille.
2/ Le Système des Sourcettes,
centré sur l’aven des Lauriers, regroupe la plupart
des cavités de la commune de Laroque.
« L’origine de ces réseaux n’a rien d’évident. »
Paul Dubois, dans sa synthèse très intéressante sur
les karsts de la région de Montpellier, se fait le
défenseur d’une thèse selon laquelle « les
avens du Taurac auraient été des résurgences
vauclusiennes » : notamment l’aven des Lauriers
et la grotte des Demoiselles. Évidemment, l’argument
fondamental pour avancer cette hypothèse est le
drainage actuel par le Karst noyé du Taurac
(Maire-Route, Aurélie et Sourcettes) des eaux du
Rieutord de Ganges, dans le massif du Ranc de Banes.
L’existence de marmites de plafond ou de cupules
d’érosion n’a aucune signification dans les avens
aussi anciens. Cette théorie est séduisante, mais ne
repose sur aucun argument décisif.
Cependant, d’ores et déjà, il est possible de
confirmer les intuitions de Martel : « Le karst
du Thaurac comprend une série de niveaux de
creusement horizontaux, reliés par des systèmes de
puits. »
HYDROGEOLOGIE
Le massif du Thaurac est drainé par une série de
petites émergences situées à même un cortège de
fissurations du lit de l’Hérault entre les villages
de Laroque et de Saint-Bauzille de Putois et en deçà
de la faille de Combe-Capel. Plus exactement au
niveau de la série étagée représenté par l’aven des
Lauriers, la grotte du Maire, les grottes de la
route et la grotte des Sourcettes.
On dénombre dans le fleuve deux types de griffons
distants d’environ 300 mètres. Complexe amont et
complexe aval. Des expériences de colorations à la
fluorescéine réalisées quelques kilomètres en amont
non loin du village de Sumène (pertes du Rieutord)
ainsi que au Trou Fumant de l’Olivier (commune de
Moulés et Baucels) ont abouti à ces émergences.
Hormis cette capture souterraine du Rieutord, il est
évident que l’intense fracturation collectrice que
constitue ce massif ne peut pas être vidangée
seulement par ces seules émergences. Quelques
hypothèses suggèrent qu’un drainage plus profond
s’exerce en direction de la source du Mas de Banal
exsurgence située en bordure de la faille barrière
du bassin de Montoulieu.
LES CAVITES
1- Les cavités Mio-Pliocéne
Elles sont ici représentées par les nombreux avens
qui s’ouvrent à la surface du plateau (aven de la
Charbonnière, aven du Pater, aven du Thaurac, etc.)
ou ceux qui en tout ou partie ont été tronçonnés par
l’ouverture postérieure du canyon de l’Hérault et
isolés de leur contexte d’origine (aven des
Lauriers, grotte de l’Aiguille, etc.). Elles sont en
tous points morphologiquement comparables aux
cavités des massifs environnants (Séranne, Bois de
Monié, etc.) car issus des mêmes processus et phases
de karstifications.
On y remarquera donc une structure classique :
puits, cône d’éboulis et succession de salles assez
vastes colmatées par d’importants remplissages de
calcite. Ce sont d’ailleurs ces colmatages (coulées,
vastes draperies) qui font principalement l’intérêt
touristique et la richesse de cavités telles que la
grotte des Demoiselles et l’aven des Lauriers,
cavités phares de ce massif.
2- Les cavités Plio-quaternaire
Rares sont les cavités de ce type accessibles à
partir du plateau proprement dit. On ne dénombre pas
de perte de surface susceptible d’être retenue comme
point possible de pénétration direct dans le karst
actif c’est-à-dire au réseau profond issu des pertes
du Rieutord. Il ne se forme pas non plus en surface
de cours d’eau notable temporaire à la faveur de
précipitations abondantes. Les points d’infiltration
sont diffus et répartis par les très nombreux lapiaz
qui lacèrent la surface.
On parlera plutôt des cavités ou réseaux inférieurs
de l’aven des Lauriers, de la grotte Aurélie et de
la grotte Maire-Route. Ces cavités dont les galeries
permettent d’accéder à la nappe karstique du massif
sont raccordées au niveau du fleuve Hérault au sein
duquel s’ouvrent les griffons des résurgences des
Sourcettes. Ces cavités assurent, certaines, le rôle
de cheminée d’équilibre du massif mais aussi des
points de convergence et d’extravasement des
circulations souterraines issues du Ranc de Banes et
des pertes du Rieutord. La mise en charge constatée
de l’aven des Lauriers (siphon terminal) est quant à
lui de plus d’une vingtaine de mètres.
SPELEOLOGIE :
Les perspectives d’explorations
Le massif est intensément fracturé et karstifié. Il
suffit de parcourir la zone dans laquelle est située
l’entrée naturelle de la grotte des Demoiselles
(aven du Thaurac) pour se rendre compte à quel point
le karst est développé. Hormis les nombreux orifices
de cavités qui s’ouvrent dans ce secteur on
découvrira de vastes étendues de lapiaz déchiquetés
et chaotiques. On retrouve sur ce massif toutes les
formes de karstifications classiques propres aux
karsts de la région.
Les perspectives d’explorations ne sont pas à
négliger bien que limitées essentiellement à des
découvertes de cavités Mio-Pliocéne, avens épars
sans liens évidents entre eux. D’autres cavités
comme la grotte des Demoiselles ou l’aven des
Lauriers restent sans doute à découvrir compte tenu
des ressources potentielles présentées par ce type
de karstifications.
Tel quel, le Thaurac, loin d’être une zone
d’exutoires de type vauclusien aujourd’hui
fossilisée, est une superposition de niveaux
horizontaux reliés par des zones de puits
correspondant au soutirage en profondeur.
Le Pic Saint Loup
Le
pic Saint-Loup est une montagne de la
région
Occitanie située à
la limite des communes de
Valflaunès et
Cazevieille, dans
le département de l’Hérault.
Situé à environ 20 km
au nord de
Montpellier, le
pic est visible d’une grande partie du
département de l’Hérault,
du littoral ainsi que du
Gard, d’où son
profil évoque une pointe s’élançant vers le
ciel. C’est l’un des plus beaux sites
naturels et de randonnée de la région des
Garrigues,
avant-poste des
Cévennes. La
montagne est d’ailleurs considérée comme la
« Sainte-Victoire »
du
Languedoc. Elle
forme, avec la montagne de l’Hortus
qui lui fait face au nord, un site naturel
protégé et héberge un certain nombre de
rapaces.
Une grande croix de fer est dressée à son
sommet, un poste d’observation ainsi que la
chapelle d’un ancien
ermitage.
TOPONYMIE
Le pic Saint-Loup tient
son nom d’une légende d’amour médiévale.
Trois frères, Loup, Guiral et Clair, tous
amoureux de la belle Bertrade, partirent en
croisade sans savoir lequel d’entre eux elle
choisirait comme époux.
Au
retour de Terre sainte, la bien-aimée avait
trépassé. Désespérés, ils décidèrent de
vivre en ermites au sommet de trois pitons
voisins. Celui sur lequel vivait Guiral
devint le
mont Saint-Guiral.
Il est situé près du
mont Aigoual et
son dôme granitique culmine à
1 366 mètres.
Celui sur lequel vivait Clair fut nommé le
mont Saint-Clair (175
mètres, c’est à ses pieds qu’est
bâtie la ville de
Sète). Installé
sur le pic auquel il donnera son nom, Thieri
Loup mourut le dernier. Comme ses deux
frères, il avait allumé tous les 19 mars de
sa vie un feu en la mémoire de sa bien
aimée.
GÉOLOGIE
L’histoire géologique du
Sud-Est de la France est particulièrement
complexe et a donné naissance à des roches
différentes.
Cette histoire débute il
y a plus de 300 millions d’années avec
l’apparition de roches calcaires et de
schistes que l’on retrouve aujourd’hui dans
la partie septentrionale du Languedoc; à
cette époque, seulement la Montagne Noire et
les Cévennes sont émergées, suite à la
formation du Massif Central. Aux périodes
appelées Jurassique et Crétacé (entre 200 et
60 millions d’années avant notre ère), la
mer dépose les calcaires des garrigues
actuelles, des collines de la Moure et du
massif de la Gardiole, à l’ouest de
Montpellier.
La formation des
Pyrénées provoque ensuite le plissement et
le déplacement des roches déjà présentes; le
pic Saint Loup apparaît à cette époque.
Il
y a environ 30 millions d’années, l’ensemble
de la région s’effondre le long d’anciennes
failles : la partie basse du Languedoc est à
nouveau sous l’eau, la mer dépose de
nouveaux sédiments calcaires. Puis la
Méditerranée s’assèche, provoquant
l’encaissement des cours d’eau comme l’Orb
et l’Hérault.
Le Pic Saint-Loup
constitue le monolithe calcaire le plus
saillant, surgissant subitement dans le
paysage. On
ne le franchit pas. Il
se contourne comme un monument ou bien une
œuvre artistique sculptée sur toutes ses
faces.
Tel qu’il se présente de nos jours, le Pic
Saint-Loup n’a rien à voir avec cette
montagne qu’il devait être lorsque le
plissement, dont il est une des
conséquences, atteignit son paroxysme et que
l’érosion commença son œuvre destructrice.
Comment s’est-il formé ?
Des sédiments aux plissements : plusieurs
millions d’années pour le façonner
Les calcaires du jurassique supérieur qui le
composent sont des sédiments marins
(coquilles, carcasses, ossements..)
accumulés en couches successives (strates)
il y a quelque 135 millions d’années au fond
d’une grande dépression de terrain appelée
par les géologues « Golfe des Causses ». Ces
calcaires-là n’ont rien à voir avec ceux de
la montagne voisine : l’Hortus dont les
sédiments se sont quant à eux déposés par
superposition au-dessus de ceux qui forment
l’ossature du Pic il y a quelques 125
millions d’années, c’est-à-dire dix millions
d’années plus tard. La montagne de l’Hortus
n’a donc aucune relation directe avec le pic
Saint-Loup car elle ne faisait pas partie du
même massif contrairement à ce que certains
ont prétendu.
Une partie de ces strates, à l’origine de
leurs dépôts accumulés à l’horizontale sur
plus de 2000 m de profondeur, (un sondage
pétrolier au sud du village de Cazevieille a
permis de le constater) sur un socle très
dur ont subi ensuite de nombreuses
contraintes jusqu’au point de se retrouver
dans la position où elles se trouvent
actuellement, c’est-à-dire à l’absolue
verticale. La forme élancée actuelle que
revêt le pic, et le fait qu’il arbore une
belle paroi nord verticale qui n’est rien
d’autre qu’une de ces strates rebroussées, a
été la conséquence de fortes poussées de
terrains exercés du sud vers le nord,
assortie d’une lente mais progressive
compression. Ces mouvements de terrains
importants qui se sont propagés dans tout le
Languedoc et bien au-delà encore en
direction des Alpes sont une des
conséquences locales typiques de la
surrection de la chaîne des Pyrénées.
Prises en étau, car butant sur des terrains
plus résistants situés au sud, ces strates
se sont d’abord plissées, formant au-dessus
de l’actuelle combe de Mortiès sans doute
une imposante montagne aux formes arrondies.
Ensuite, arc-bouté à outrance par la
compression toujours persistante, elles se
sont finalement déplacées pour former un
ensemble de panneaux séparés par des
accidents que l’on appelle des « failles ».
Portées très haut, bien plus haut qu’à
l’altitude actuelle (probablement plus de
1 000 m) ces dernières ont ensuite subi les
très longues affres de l’érosion pendant
plus de 40 millions d’années, venant
progressivement à bout de la cime principale
jusqu’à complètement évider et former la
combe de Mortiès. Cette combe discrète en
forme de cuvette située au nord du village
de Saint-jean-de-Cuculles et dans laquelle
est établi un superbe vignoble, exhume
aujourd’hui les séries sédimentaires de la
base du jurassique (jurassique Inférieur)
qui renferme de très nombreux fossiles.
Cette érosion qui s’est accentuée pendant
toutes les périodes de glaciation
quaternaires se poursuit toujours
inlassablement de nos jours. Elle est
matériellement caractérisée, entre autres
phénomènes moins perceptibles à l’œil, par
le décollement et la chute des strates de la
face Nord et leur réduction en petits
cailloutis comparables à ceux qui déjà
encombrent le bas des falaises.
Une fin propre à toutes les montagnes
Cette lente et inéluctable dégradation,
phénomène normal subi par toutes les
montagnes, finira petit à petit par
grignoter tout le massif. Lequel, réduit à
une simple colline, verra sans doute ses
derniers débris emportes vers la mer par
quelque fleuve ou rivière de nos jours
inconnus mais qui viendront tôt ou tard
parcourir nos garrigues. À l’exemple du
causse de Viols-le-Fort situé sur sa partie
méridionale, le Pic Saint-Loup, raboté, ne
sera plus qu’un plateau horizontal oubliant
qu’il fut un jour la plus caractéristique et
élégante montagne des garrigues.
Au cœur des strates : falaises et grottes
mystérieuses
Parmi les artifices du calcaire fort
nombreux de la face Nord, deux grottes
attirent l’attention. La première, située à
l’aplomb de la falaise principale, porte le
même nom que la chapelle située au sommet et
dédiée à Saint-Joseph. Cette baume s’ouvre
par un vaste orifice circulaire bien visible
de la route du col de Fambetou. Curiosité
géologique, elle se prolonge
spectaculairement par un conduit vertical
(cheminée) qui rejoint la crête du pic et y
débouche par un aven discrètement caché
parmi la végétation de chênes verts.
Cette cavité devrait normalement se
développer, à l’horizontale comme la plupart
des grottes. Mais l’antériorité de sa
genèse eu égard à la formation du massif et
par voie de conséquence le redressement de
ses strates, a entraîné les galeries de
cette dernière dans une position redressée,
c’est-à-dire en position verticale. Ce
phénomène ne s’observe que très rarement
tant les conditions à remplir sont
exigeantes.
Des rivières souterraines
D’autres cavités et non des moindres (on en
compte plus d’une cinquantaine... !)
traversent le massif notamment dans sa
partie occidentale, telle celle qui, depuis
le « Cirque des Escargots », s’incline
progressivement d’éperon en éperon en
direction du causse de Viols-le-Fort. Seule,
la grotte de la Fausse-Monnaie (ou grotte du
Mas-de-Londres) pourrait retenir l’attention
par ses deux kilomètres de galeries. Vestige
d’une ancienne rivière souterraine qui
circulait autrefois sous le causse, cette
grotte toujours « vivante », s’est adaptée
aux transformations du massif et à son
évolution géologique. Profonde de plus de
cent mètres, elle donne accès à un petit
ruisseau souterrain dont une coloration à la
fluorescéine (colorant puissant) a permis de
déterminer sa relation avec la source du Lez
distante de plus de 10 km au sud du massif.
Un beau réseau souterrain en perspective mis
ainsi en évidence et qui reste à explorer
pour les spéléologues.
Causse de Viol le Fort
CAUSSE DE VIOLS LE FORT (Aven de la Potence,
Grotte de Gennevaux)
Article paru dans Spelunca n°36 de
1989, très documenté en spéléo et géologie
http://www.jfbrun.eu/gersam/viols.pdf
Pour les plus férus de géologie, rapport du
BRGM sur la région
http://infoterre.brgm.fr/rapports/RR-40747-FR.pdf
Causse de Blandas
CAUSSE DE BLANDAS
(Grotte de Claux)
D’une superficie de
142 km2, le Causse de
Blandas recouvre les communes de
Montdardier,
Blandas
et
Rogues,
mais aussi partiellement les communes d’Alzon,
d’Arre,
de
Vissec,
de Saint Laurent-le-minier, et de Gorniès
dont les bourgs se situent au pied du
causse.
Situation
Le Causse de Blandas est situé au sud du
Vigan
dans le département du
Gard.
Il est entouré par les
régions naturelles
suivantes : au nord par les
Cévennes
et le massif du Lingas, bordure méridionale
du
massif de l’Aigoual,
à l’ouest par les gorges de la
Vis
et le causse de
Campestre,
au sud par les gorges de la
Vis
et le
causse du Larzac
et à l’est par le
massif de la Séranne
puis le massif de l’Oiselette.
Géomorphologie
Le calcaire qui
constitue le Causse est constitué de
sédiments
d’origine marine, dont le dépôt dans les
hauts fonds a commencé il y a environ 200
millions d’années. Des dépôts de natures
différentes se sont succédé empilant des
strates
rocheuses. À
partir de 150 millions d’années le massif
corallien de la
Séranne a isolé ce
lagon favorisant
la concentration des dépôts calcaires qui
formeront le
Larzac. Les
paysages vont lentement se mettre en place
après l’émergence du
massif pyrénéen il
y a 40 millions d’années qui provoquera des
plissements et des
fractures dans la roche. Vers 25 millions
d’années de petites rivières ayant pris
naissance dans le massif du Lingas vont
traverser le Causse en aplanissant de
grandes surfaces sur leur passage, telle la
Vis entre
Montdardier,
Rogues et
Saint-Maurice-Navacelles.
À partir de 15 millions d’années le
soulèvement du
Massif central va
entraîner un creusement des gorges par les
rivières. La Vis creuse son
canyon, longeant
la Séranne vers l’est pour rejoindre l’Hérault
près de
Ganges et donner
naissance au Causse de Blandas en l’isolant
du Larzac.
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Les participants au camp 2017 remercient
l’association I Topi Pinnuti et la Ligue Insulaire
Spéléologique Corse pour leurs aides matériel et
financière.
Ils remercient également le SSF34 et ses membres
pour l’accompagnement durant les sorties et
l'organisation du barnum secours !
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I Topi Pinnuti - Bât. A8 - Les Logis de Montesoro -
20600 BASTIA
Association affiliée à la Fédération Française de
Spéléologie sous le N° V20-005-000
Téléphone : 04 95 32 68 16 (répondeur) -
www.itopipinnuti.fr
-
contact@itopipinnuti.fr |
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