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2014
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1989 |
1990 |
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
1999 |
2000 |
2001 |
2002 |
2003 |
2004 |
2005 |
2006 |
2007 |
2008 |
2009 |
2010 |
2011 |
2012 |
2013 |
2014 |
2015 |
2016 |
2017 |
2018 |
2019 |
2020 |
2021 |
2022 |
2023 |
2024 |
2025 |
2026 |
2027 |
2028 |
2029 |
2030 |
Une des ambitions de notre association est le
partage de nos passions avec le plus grand
nombre. Nos activités nous amènent souvent en
des lieux difficiles d’accès pour le commun des
mortels. Les récits ci-dessous permettent
modestement ce partage, avec l’espoir de faire
vivre, par quelques lignes et quelques photos, les
sensations parfois intenses que procurent nos
activités.
Ces
comptes-rendus
ne représentent pas l’exhaustivité de nos
aventures (certains étant un peu réticents à
s'épancher sur un clavier ;-), ils permettent
néanmoins de donner un aperçu de nos
pérégrinations souterraines et canyonistiques,
et pourquoi pas de faire rêver.
Bonnes lectures, et si l’envie prend le dessus
sur la simple curiosité, rendez-vous au local un
jeudi soir … |
Les comptes-rendus sont agrémentés de quelques
photos, si vous souhaitez que certaines ne
soient pas diffusées, n'hésitez pas à nous
écrire sur
contact@itopipinnuti.fr |
Sommaire
Vendredi 3 janvier 2014
Spéléo, exploration, topographie -
Grotte Oubliée, grotte Steph, grotte Stundarone -
Sisco
Dimanche 5 janvier 2014
Spéléo, entraînement - Falaise A Tozza, Patrimonio
Dimanche 12 janvier 2014
Spéléo, première, exploration,
topographie -
Grotte Acquatella, Furiani - Failles St Nicolas,
Ville di Pietrabugno
Samedi 18 janvier 2014
Spéléo, interclubs, observations hydrogéologiques,
première -
Grotte de Carpinetto, Lano
Dimanche 26 janvier 2014
Spéléo, interclubs, relevés paramètres hydriques,
topographie, suivi chiroptères - Grotte de
Carpinetto, Lano
Dimanche 2 février 2014
Spéléo interclubs, prospection surface, topographie
- Grotte de Carpinetto, Lano
Dimanche 9 février
2014
Spéléo interclubs, prospection surface, topographie
-
Grotte de Carpinetto, Lano
Samedi 15 février 2014
Spéléo interclubs, entraînement -
Falaise A Tozza,
Patrimonio
Samedi 15 février 2014
Assemblées Générales du CDS 2B et de la LISC - Local
de Montesoro, Bastia
Vendredi 21 février 2014
Spéléo, première, topographie, explo - Grotta di
Grotta, Boyau Veronica, Grotte de Carpinetto, Lano
Samedi 1er mars 2014
Spéléo, topographie -
Grotte de Toccone, Palasca
Samedi 8 mars 2014
Spéléo-Rando interclubs - Pic Saint-Loup, Cazevieille (Hérault)
Dimanche 9 mars 2014
Spéléo interclubs - Aven de Noël, Bidon (Ardèche)
Dimanche 9 mars 2014
Spéléo,
entraînement, équipement -
Falaise A Tozza, Patrimonio
Dimanche 16 mars 2014
Spéléo,
entraînement, équipement, brochage -
Falaise A Tozza, Patrimonio
Samedi 22 mars 2014
Spéléo,
initiation,
perfectionnement à l'équipement -
Gouffre I
Luminelli, Morosaglia
Dimanche 30 mars 2014
Spéléo,
désobstruction
-
Cast 1, Oletta
Samedi 5 avril 2014
Spéléo interclubs - Grotte de Carpinetto, Lano
Samedi 12 avril 2014
Spéléo
interclubs, visite - Grotte de St Marcel, St Marcel
l'Ardèche
Dimanche 13 avril 2014
Spéléo
interclubs, visite - Aven des 9 Gorges, Le Garn
Dimanche 13 avril 2014
Spéléo,
entraînement, équipement
-
Falaise
A Tozza, Patrimonio
Samedi 19 et dimanche 20 avril
2014
Spéléo, désobstruction, visite - Buga di a Cutina,
Ghisoni
Samedi 26 avril 2014
Spéléo, entraînement spéléo-secours - Falaise A
Tozza, Patrimonio
Vendredi 2 mai 2014
Spéléo, désobstruction, brochage - Cast 1, Oletta
Samedi 3 mai 2014
Spéléo interclubs, visite, désobstruction -
Grotte de Carpinetto, Lano
Mardi 6 mai 2014
Spéléo, visite - Cova de les Campanès, La Morera de
Montsant/Catalogne/Espagne
Jeudi 8 mai 2014
Spéléo/Canyon, visite -
Cova de la Taverna, Margalef de Montsant/Catalogne/Espagne
Dimanche 11 mai 2014
Spéléo, désobstruction, brochage -
Cast 1, Oletta
Samedi 17 mai 2014
Démaquisage accès grotte de Brando
Dimanche 18 mai 2014
Spéléo, désobstruction - Cast 1, Oletta
Jeudi 29 mai 2014
Spéléo, initiation, désobstruction - Cast 1, Oletta
Vendredi 30 mai 2014
Spéléo, visite - Grotte d’Orchaise,
Orchaise (41)
Vendredi 6 au Lundi 9 juin 2014
AG FFS, Isle sur le
Doubs (25)
Lundi
9 Juin 2014
Spéléo, désobstruction -
Grotte de Carpinetto, Lano
Dimanche 15 juin 2014
Spéléo, visite - Grotte de Butrone, Sisco
Dimanche 22
juin 2014
Spéléo, désobstruction - Aven
de Razzu Biancu, Venaco
Dimanche 22 juin 2014
Spéléo, visite -
Cast.3, Oletta
Dimanche 29 juin 2014
Spéléo, désobstruction, brochage -
Cast.1, Oletta
Vendredi 4 juillet 2014
Spéléo, topo, aménagement -
Cast.1, Oletta
Dimanche 6 juillet 2014
Spéléo, prospection-exploration-topographie - Grottes marines de Farinole
Dimanche 6 juillet 2014
Canyon, repérages pour les JNSC -
Canyon du Bucatoghjo, San Nicolao
Vendredi 6 août 2014
Spéléo, visites - Grottes marines, Patrimonio,
Farinole
Lundi 18 août 2014
Spéléo, visite - Grotte du Sanctuaire, Cambia
Dimanche 31 août 2014
Canyon, équipement - Raghjunti, Soriu
Vendredi 5 septembre 2014
Spéléo, visite - Cast.1, Oletta
Vendredi 19 septembre 2014
Spéléo, visite - Cast.3, la Traversée, Oletta
Samedi 20 septembre 2014
Spéléo, hydrogéologie - Grotte de Carpinetto, Lano
Dimanche 28 septembre 2014
Spéléo, visite -
Cast 1 et 2, Oletta
Lundi 29 et mardi 30 septembre
2014
Spéléo, visite - Buga di a Cutina, Ghisoni
Samedi 4 et dimanche 5 octobre
2014
Journées Nationales de la Spéléologie et du
Canyonisme - Grotte de Brando, Brando
Samedi 18 octobre 2014
Spéléo, initiation - Falaise de Tozza, Patrimonio
Dimanche 19 octobre 2014
Spéléo, initiation - Cast 1, Oletta
Dimanche 26
octobre 2014
Spéléo, brochage, désobstruction -
Cast 1
et 2 et 3, Oletta
Jeudi 30 octobre 2014
Spéléo interclubs,
visite - Grotte de Carpinetto, Lano
Dimanche 2 novembre 2014
Spéléo, géologie, prospection -
Grotte de Carpinetto, Lano
Vendredi 7 au Mardi 11
novembre 2014
RENCONTRES MÉDICALES CoMed -
Manteyer (Hautes-Alpes)
Samedi_8_au_mardi_11_novembre_2014
Spéléo, désobstruction, entraînement, aménagement
caseta -
Ghisoni 4 et Buga
di a Cutina, Ghisoni
Week end spéléo interclubs
dans le Gard du 8 au 11 novembre 2014
Spéléo, visite, Aven Armédia - Méjannes-le-Clap
(Gard)
Spéléo, visite, Aven des Pèbres - Méjannes-le-Clap
(Gard)
Spéléo, visite, Traversée Aven Grégoire – Grotte des
Fées, Tharaux (Gard)
Samedi 15 novembre 2014
Spéléo
interclubs, pompage - Aven d’Orgnac, Orgnac-l’Aven
(Ardèche)
Samedi 22 novembre 2014
Spéléo
interclubs, pompage - Aven d’Orgnac, Orgnac-l’Aven
(Ardèche)
Dimanche 23 novembre 2014
Spéléo, équipement -
Falaise de Tozza, Patrimonio
Dimanche 30 novembre 2014
Inventaire matériel - Local, Bastia
Dimanche 30 novembre 2014
Spéléo,
hydrogéologie -
Grotte de Carpinetto, Lano
Samedi 13 décembre 2014
Spéléo, hydrogéologie -
Grotte de Carpinetto,
Lano
Dimanche 14 décembre 2014
Spéléo, hydrogéologie, topo, entomologie, désob’ -
Grotte de Carpinetto, Lano
Dimanche 21 décembre 2014
Spéléo, topo, désob’ - Grotte de Carpinetto, Lano
Lundi 29 décembre 2014
Spéléo, hydrogéologie - Grotte de Carpinetto, Lano
Mercredi 31 décembre 2014
Spéléo, hydrogéologie - Grotte de
Carpinetto, Lano
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Vendredi 3
janvier 2014
Spéléo - Exploration, topographie
Grotte Oubliée 1 et 2, grotte Steph, grotte
Stundarone - Sisco
Participants
ITP :
Albert D., Jean-Noël D.,
Jean-Claude L., Véronique M., Marie et Silvain
Y.
TPST : 2h30
Photos
Encore une journée de première, pas de première
spéléo, mais de première sortie de l’année !
Au programme, s’occuper de la grotte Oubliée.
Celle-ci est une petite cavité située en bord de mer
au nord de la marine de Sisco. Elle avait été
découverte par Alain T. et explorée pour la 1ère
fois en 2002. Mais la cavité n’a jamais été
topographiée et avait été « oubliée » depuis sa
découverte.
Premier rendez-vous de l’année au local pour
préparer le matos. Pas grand-chose à prendre : le
matériel topo, une corde et quelques amarrages
suffiront. Petit café et le trio de vétérans prend
la route du Cap.
La journée s’annonce agréable, un beau soleil
printanier accompagne l’équipe de choc. Le 4x4 est
laissé sur le parking en bord de route au nord de la
marine de Sisco. En face, de l’autre côté de la
route et à 5 mètres de hauteur, un trou s’ouvre en
paroi. JC y grimpe mais celui-ci queute rapidement.
La désescalade vers la petite anse se fait
tranquillement, la mer est calme et inciterait
presque à y faire un petit plongeon pour cueillir
quelques oursins.
JN et JC démarre la topo, pendant qu’Albert part en
reconnaissance dans la petite fracture qui s’ouvre
sous la grotte Oubliée. Le lasermètre se montre
récalcitrant et il faut lui chauffer les piles avant
qu’il veuille bien se mettre au travail. C’est vrai
que ces derniers mois il a souvent été sollicité. La
cavité n’est pas très grande et une douzaine de
mesures suffisent à la topo, pour un développement
d’une quarantaine de mètres. Un petit rhino est
accroché au plafond de la salle du Menhir, il finira
par quitter ce poste d’hibernation et s’envolera
vers un recoin plus tranquille.
La galerie explorée par Albert est topographiée en
suivant, une douzaine de mètres supplémentaires ...
Côté sud de l’anse, une autre galerie tout juste
pénétrable sur 2 mètres est explorée par Albert, ce
n’est qu’un décollement de la falaise.
Direction la grotte Steph maintenant. Celle-ci se
situe au sud de la marine de Sisco et n’avait pas
été retrouvée par Nono lors d’une sortie découverte.
Il craignait d’ailleurs qu’elle n’ait été recouverte
lors d’un effondrement de la route consécutif à de
fortes intempéries. Les souvenirs se sont émoussés
depuis la dernière visite en 2002, pendant près
d'une heure, la cavité est cherchée en vain dans les
éboulements et le maquis. La capitulation est proche
et il faudra l’insistance de JN et l’assistance du
GPS pour enfin la retrouver. D’ailleurs, JN s’est
retrouvé piégé après une désescalade dans une petite
dépression aux bords verticaux, impossible d’en
sortir ! Une corde est installée depuis le parapet
de la route, avec un fractio sur un câble
téléphonique posé provisoirement à terre depuis
quelques années … JN sort de son trou et arrive
devant l’entrée de la cavité, rejoint peu après par
Albert et JC. La chatière d’entrée est toujours
aussi sévère et il faut plus ou moins forcer pour
passer. La visite dans le dédale de blocs entassés
se fait rapidement, 2 petits rhinos sont
comptabilisés. Retour à l’air libre, Véronique,
Marie et Silvain sont arrivés. Les 2 derniers
visiteront la cavité pendant que les autres
descendent explorer une fracture repérée par Albert
durant la recherche de la grotte Steph. Albert et JC
y descendent après une sérieuse purge de rochers
menaçants. Celle-ci mesure une dizaine de mètres de
long, en partie hypogée, pour moins d’un mètre de
large. La tentative de désob d’un petit départ côté
mer échoue faute de matériel adéquat. Mais il y a de
fortes chance pour que celui-ci débouche dans le
foisement entre les blocs rocheux.
Le coin est sympa, belle vue sur la mer, bien exposé
au soleil et de grandes dalles rocheuses propices au
… pique-nique !
Le feu est allumé, la 1ère bouteille
débouchée, les olives ingérées, les figatelli
grillés. Marie et Silvain arrivent juste à temps
pour ces derniers et pour réchauffer leurs
migliacci ! Un Rustique à la braise
termine les agapes. Marie monte en grade, elle est
promue au titre de docteur ès rustiques !
Troisième étape de la journée, visite de la grotte
de Stundarone. Cette cavité est située au-dessus de
l'entrée de la carrière Petre Scritte, elle avait
été découverte en 2004 suite aux incendies de 2003.
Le GPS donne 600 m à vol d'oiseau. Dans le groupe,
seul JN la connait. La tentative de prendre le même
chemin qu'en 2004 est vite abandonnée, la présence
bruyante de 2 chiens mastoc refroidit les ardeurs
des spéléos à vouloir passer par l'entrée de la
carrière. Qu'à cela ne tienne, un contournement
permet au groupe d'atteindre la cavité. Un beau
chemin permet de s'en approcher, seuls les derniers
mètres imposent un passage dans le maquis dans une
ambiance « Astérix en Corse » !
Belle galerie karstique aux formes bien découpées.
Boyau terminal en forme de trou de serrure,
caractéristique d'un creusement par l'eau à la
faveur d'un joint de strate.
Quatrième visite de la journée, une fracture
s'ouvrant à quelques mètres de la grotte de
Stundarone, au niveau
d'un petit front de taille. Il s’agit d’une galerie
étroite de quelques mètres de long, sans grand
intérêt.
Une cinquième cavité était prévue, la faille St
Nicolas, au nord de Bastia près de l'ancien chenil.
Mais là, c'aurait été de la gourmandise,
l'exploration est reportée à une date ultérieure ...
Retour au local après une journée bien remplie.
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Dimanche 5
janvier 2014
Spéléo - Entrainement
Falaise A Tozza - Patrimonio
Participants
ITP :
Jean-Claude D., Gwendoline D., Jean-Claude L.,
Isabelle L., Marie et
Silvain Y.
Soutien moral :
Noël R., Marie-Pierre R.
Invitée : Jocelyne
Photos
Rien de mieux qu'une petite journée en plein air et
en falaise pour un décrassage post fêtes de fin
d'année. Seulement la météo n'est pas coopérative,
il a plu une partie de la nuit et il n'est prévu que
quelques éclaircies dans la journée.
Qu'à cela ne tienne, quelques topi se donnent
courageusement rendez-vous au local à 8h30. Les
autres restent au lit.
Café, discussions, on y va, on n’y va pas. Quelques
trous dans la couverture nuageuse incitent au départ
pour la falaise, il est déjà 9h30 !
Gwen, Isa, Marie, Silvain et les 2 JC se retrouvent
donc au bas de la falaise, un peu septiques !
Maintenant, il faut monter ! Les kits sont
équitablement répartis, le plus lourd pour Gwen.
Normal, elle est jeune et toute pimpante :-))
Surprise, le soleil fait son apparition et nous
accueille sur le petit plateau. Il faut en profiter,
ça va pas durer …
Répartition des tâches, Isa équipe la voie 1ère
d'initiation sous la surveillance de JCD, Marie
s’occupe de la 2ème sous sa propre
surveillance et Silvain voit grand, il équipera la
voie sud, la grande qui parpine !
Pendant ce temps, JCL installe une petite voie en
plan incliné au nord de la tour afin d'initier Gwen
aux rudiments des techniques d'évolution sur les
agrès spéléos. Aucun souci pour cette dernière, elle
ira rapidement mettre en pratique son apprentissage
sur la voie équipée par le duo Isa/JCD.
MP, Jocelyne et Nono arrivent juste pour le
pique-nique. Celui-ci se termine avant les premières
gouttes.
JCL plante 2 spits avec le nouveau perfo pour
démarrer une nouvelle voie d'initiation. Mais la
météo décide
d’abréger cette journée falaise, la pluie qui
s’intensifie impose un déséquipement général et
précipité des voies, il est tout juste 14h00 !
C'est sous la pluie que tout le monde redescend vers
les véhicules.
Courte journée falaise, mais elle aura permis de se
remettre dans le bain après un long mois
d'inactivité !
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Dimanche 12
janvier 2014
Spéléo, première, exploration,
topographie
Grotte Acquatella, Furiani
Failles St Nicolas, Ville di Pietrabugno
Participants
ITP :
Jean-Noël D., Jean-Claude L., Véronique M.
TPST : 2h00
Photos Acquatella
Photos St Nicolas
« Il y a une faille de
plusieurs mètres de profondeur au-dessus de
Furiani ! »,
info transmise par
José,
un collègue de travail de JCL.
Celui-ci est membre du
Furiani Running Club,
association de coureurs
qui organise notamment le Trail de Furiani au mois
de mai. En vue de la prochaine édition de cette
course, le club procède actuellement à la
réouverture d’un ancien chemin muletier qui reliait
Bastia au Nebbiu, en passant par Furiani. C’est lors
d’une journée de débroussaillage que la faille a été
aperçue. Le rendez-vous est fixé à 8h00 au village
de Furiani !
Une armada de coureurs est
déjà sur place, ils ont abandonné leur équipement
light pour des débrousailleuses, tronçonneuses et
autres outils tranchants. Dommage qu’une telle
course ne soit pas organisée
aux alentours de
la grotte de Butrone …
Une piste privée est ouverte
pour l’occasion, le Disco et le Def embarquent
quelques coureurs et un convoi de 4x4 démarre. Arrêt
2,2 km plus loin sur une esplanade herbeuse à
environ 700 m
ONO de la chapelle St
Marie.
L'armée
de débroussailleurs est déjà au travail et le chemin
d’accès à la faille est confortable. La suite se
fait à pieds sur encore 1,34 km, la faille s’ouvre
après
un beau tunnel végétal,
à quelques mètres du nouveau sentier. Seuls les
derniers mètres nécessitent de se frayer un passage
dans les fougères et les ronces. D’origine
tectonique et s’ouvrant dans les schistes, la faille
est longue d’une vingtaine de mètres et haute
d’environ 5 mètres. Elle se transforme en abri sous
roche coté NE. Une petite ouverture côté SO permet
d’entrer dans une galerie souterraine.
Deux petits ressauts et
au bout d’une
dizaine de mètres c’est la fin. Une multitude de
dolichopodes squattent le fond,
mais aucune chauve-souris. À droite de l’entrée, une
faille impénétrable continue sur 6 mètres. La topo
est rapidement menée, elle révèlera
une vingtaine de
mètres de développement !
Retour aux véhicules, puis direction Ville di
Pietrabugno pour continuer l’opération « fonds de
tiroir », à savoir, explorer toutes les cavités non
topographiées figurant dans les archives et anciens
comptes-rendus. C’est le tour des Failles St
Nicolas, dont l’exploration et la topo avaient été
envisagées le 3 janvier dernier, mais non réalisée
faute de temps. Le dernier compte-rendu de visite de
ces cavités date du
25 juillet 1990
et l’une d’elles n’avait pu être explorée faute de
corde. Une autre visite avait eu lieu en fin des
années 90 par JBL et peut-être Patrick D (à
confirmer), mais malheureusement celle-ci n’avait
fait l’objet d'aucun compte-rendu.
D’après le compte-rendu de 1990, ces cavités se
situent peu avant le chenil, au-dessus de la route.
Les véhicules sont garés une soixantaine de mètres
après la dernière habitation, mais en 24 ans les
lieux ont certainement changé d’aspect et les
indications d’accès indiquent une montée directe
dans un sous-bois peu engageant. Il y a bien cette
petite barre rocheuse calcaire en bord de route mais
un chemin démarre plus loin direction le chenil. Il
s'élève au dessus de la route puis domine le chenil.
Les chiens se réveillent alors et commencent leur
« doux » chant. Finalement le chemin se termine sur
2 puits à neige d'environ 5 mètres de profondeur et
3 mètres de diamètre. Les failles ne sont
manifestement pas de ce côté. Retour vers le sud,
une autre sente est empruntée sur quelques dizaines
de mètres et aboutit au-dessus de la petite barre
calcaire en bord de route. Une visite rapide des
lieux ne révèle aucune cavité, il y a juste un câble
acier entourant un rocher au sommet de la petite
falaise et équipé d'un mousqueton acier,
certainement posé pour des initiations à l'escalade.
Finalement la première faille est découverte une
cinquantaine de mètres au-dessus de la route, au
pied d’une belle falaise en jurassique de qualité
supérieur. Véro est arrivée entre temps et rejoindra
JN et JC peu après. La faille notée « E » sur le
croquis de 1990 semble effectivement nécessiter une
corde. Celle-ci est amarrée sur 2 blocs, JC commence
la descente et regrette déjà de ne pas avoir mis son
descendeur en bout de longe. Contrairement à ce
qu’il semblait, la faille reste étroite et la
progression aurait pu être assurée seulement par les
frottements contre les parois ! JN décide prudemment
de rester à l’entrée et, compte tenu de la taille de
la « cavité », JC prendra toutes les mesures de
longueur nécessaires. Il parviendra quand même à
presque atteindre le fond et à sortir non sans mal
par un 2ème accès. 9 mètres de
profondeur, 9 mètres de long et une trentaine de
centimètres de large !
Une autre cavité est découverte à 3 mètres de là,
après avoir dégagé un gros tas de branches. Il
s’agit apparemment d’une simple petite galerie
d’environ 3 mètres.
L’entrée de la deuxième faille est ensuite cherchée
pendant une bonne heure. La sortie en plafond notée
sur le croquis est bien repérée, mais pas l’entrée.
Finalement, il s’agit de la cavité dédaignée
précédemment, mais qui, contrairement à ce qu’il
semblait, ne queute pas au bout de 3 mètres. Une
autre galerie bien plus vaste s’ouvre au fond à
droite, mais le faible éclairage de JC n’avait pu la
révéler lors de la première inspection !
La topo prendra un peu plus de temps cette fois-ci
puisqu’elle totalise une soixantaine de mètres de
développement, avec une galerie principale
relativement vaste d’où partent des galeries
secondaires bien plus
étroites. La sortie en plafond est magnifique vue de
l’intérieur. La cavité est modestement
concrétionnée, pas de chauve-souris repérée. Une
désobstruction semble avoir été tentée au point le
plus bas.
Retour vers les véhicules en coupant à travers bois
cette fois-ci. Trop tard pour les grillades, il est
déjà 15h30, le casse-croûte sera pris à côté du
lavoir de Casevecchie, celui qui avait était utilisé
une année pour laver les cordes, à l'époque où ça se
faisait encore.
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Samedi 18 janvier
2014
Spéléo, interclubs, observations hydrogéologiques
Grotte de Carpinetto, Lano
Participants
ITP : Isabelle L., Valérie L., Jean-Marie P.,
Noël R., Marie-Pierre R., Marie et Silvain Y.
GCC : Jean-Yves C.
Invitée : Jocelyne L.
TPST : 4h30
Photos
La grotte de Carpinetto à Lano avait fait l’objet de
toutes les attentions en 2013 ; il semble que ce
sera aussi le cas en 2014. L’objectif de cette
première visite de l’année est de tenter un traçage
des circulations d’eau observées en différents
endroits de la grotte : rivière principale,
salle de la civière, salle rhomboédrique,
rivière de la chèvre… En effet, les
directions d’écoulement dans la cavité sont pour le
moins désorganisées et demeurent (pour l’instant !)
un des mystères de Lano. Lors de la dernière visite,
le 24 novembre 2013, les observations avaient permis
d’émettre certaines hypothèses : la rivière
principale et la rivière de la chèvre
formeraient un axe d’écoulement principal SSE-NNW
passant sous ou à proximité des lacs jumeaux.
Les « rivières » de la salle de la civière et
de la salle rhomboédrique, actives uniquement
après de fortes pluies, seraient quant à elles des
affluents de l’axe principal. Nous nous proposons
donc aujourd’hui de tenter de vérifier ces
hypothèses en injectant du sel en un point de la
grotte et en mesurant la conductivité électrique de
l’eau à intervalle de temps régulier en d’autres
points afin de guetter un éventuel passage du
panache de sel.
Pour ce programme chargé le rendez-vous est fixé au
local de bon matin. Tout le monde (sans exception !)
arrive à l’heure. Le matériel est rapidement jeté
dans le nouveau carrosse de Noël avant de prendre la
route. Après un arrêt à Ponte-Leccia pour retrouver
Jean-Yves et boire un café, nous nous mettons en
chemin vers Lano. A défaut de véhicules adaptés, la
dernière partie du trajet se fera à pied. Seul
Jean-Yves se lancera sur la piste avec sa voiture
dans laquelle on aura pris soin d’entasser tout le
matériel.
Il n’est pas loin de midi quand le groupe parvient
au complet à l’entrée de la grotte. Après quelques
hésitations on décide d’y entrer immédiatement et de
manger plus tard. Aussitôt dit, aussitôt fait,
Marie, armée de son sceau, son kilo de gros sel et
son conductimètre, s’engouffre dans la cavité et
file en direction de la rivière principale.
Jocelyne lui emboîte le pas. Jean-Yves part de son
côté faire quelques frottis autour des sites
d’hibernation de chiroptères afin d’y rechercher la
présence d’un champignon responsable du « white nose
syndrome », maladie affectant surtout les
chauves-souris nord-américaines mais dont l’origine
est peut-être européenne. Le reste de l’équipe prend
les chemins de traverse en direction de la
rivière principale. Sur place c’est la
déception : c’est tout sec. On en profite pour
remonter un peu le boyau vers l’amont et là,
surprise : au détour d’un méandre on aperçoit une
arrivée d’eau sur la droite (en rive gauche du boyau
donc). Chose étrange, l’eau se dirige vers ce qu’on
pensait être l’amont de la rivière ! Pendant que
Marie fait une première mesure de conductivité,
Silvain observe la zone par laquelle arrive l’eau.
En bougeant quelques blocs on devrait pouvoir
passer. C’est bientôt chose faite : après une
étroiture on se relève derrière une faille (oui oui,
il s’agit bien d’une faille, le terme a été validé
par un comité d’experts). Le reste du groupe ne
tarde pas à arriver. On se faufile ensuite dans des
passages entre les blocs mais la plupart sont
borgnes. Isabelle s’engage dans un conduit étroit
présentant de beaux coups de gouges mais finit par
renoncer. Valérie prend la relève et poursuit la
progression. La zone ressemble étrangement à la zone
de blocs située derrière la salle de la civière
et, d’après la topo, nous ne devrions pas en être
très loin. Marie rebrousse chemin pour prendre la
direction de la salle de la civière afin de
tenter une jonction sonore. Cette jonction est faite
sans aucun problème et on peut aisément discuter
entre les deux salles. Pendant ce temps Valérie,
suivie par Noël, poursuit sa progression dans le
boyau. Après une première étroiture la jonction est
non seulement sonore mais aussi visuelle.
L’excitation est à son comble ! Une seconde
étroiture sépare encore Valérie et Marie mais elles
peuvent se toucher la main. Au prix de quelques
efforts supplémentaires Valérie parvient finalement
à rejoindre Marie dans la salle de la civière.
Noël rebroussera chemin à la première étroiture, il
faudra envisager une petite désob’ si on veut que
tout le monde puisse passer.
Une fois remis de nos émotions nous poursuivons la
visite « classique » de la cavité : salle de la
civière, galerie concrétionnée, lac
suspendu, galerie des italiens. Les
niveaux d’eau observés aux différents points de la
grotte sont très bas. Sur le chemin du retour une
partie du groupe tente une incursion par la salle
rhomboédrique. A première vue, pas d’écoulement
dans la salle aujourd’hui. Le temps commence à
presser et les estomacs à crier famine, Marie et
Silvain font demi-tour pour aller terminer
rapidement les mesures physico-chimiques dans les
trois derniers points d’eau : le puits du chien, les
lacs jumeaux et la rivière de la chèvre.
Mais Isabelle, Marie-Pierre et Noël s’attardent dans
la salle rhomboédrique. Certes on n’y voit
pas d’eau couler mais on l’entend pourtant
clairement. En cherchant un peu, un passage est
rapidement identifié et partiellement dégagé dans la
partie haute de la salle, à proximité de la paroi
contre laquelle l’eau s’écoule après les fortes
pluies. Derrière ce passage on aperçoit une rivière
s’engouffrant dans les profondeurs de la grotte.
Pendant ce temps Marie et Silvain poursuivent les
mesures. La rivière de la chèvre coule encore
bien. Contrairement aux autres zones d’écoulement de
la cavité, son débit semble relativement constant au
cours de l’année. Silvain en profite pour aller
explorer la partie haute de la fracture empruntée
par la rivière dans sa dernière portion. On y monte
aisément et la progression se fait en marchant sur
les blocs coincés dans la fracture. En haut la roche
est très altérée et on y observe de nombreuses
racines et dolichopodes. Pris par le temps Silvain
rebrousse chemin, mais l’endroit mériterait qu’on
s’y attarde (si cela n’a pas déjà été fait).
L’ensemble du groupe se retrouve dans le porche
d’entrée de la cavité aux alentours de 16h30 pour un
repas bien mérité. Le retour vers les voitures se
fera à la tombée de la nuit et à la lueur des
casques. Bilan de la journée : aucun traçage
réalisé, mais une sortie forte en émotions et en
observations intéressantes. Et pour couronner le
tout une remise en route remarquable pour Valérie
qui d’emblée se paye le luxe d’une petite première !
Il ne nous reste plus qu’à prévoir les prochaines
visites pour réaliser les traçages et poursuivre la
topo.
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Dimanche 26
janvier 2014
Spéléo interclubs, relevés paramètres hydriques,
topographie, suivi chiroptères
Grotte de Carpinetto, Lano
Participants
ITP : Albert D., Jean-Noël D., Véronique M.,
Stéphane P., Marie-Pierre R., Marie Y.
GCC : Jean-Yves C.
TPST : 3h30
Photos
Suite à la sortie du dernier week-end et informé par
Silvain et Marie, des découvertes dans Lano, le
topographe bouillonnait d’impatience, … dès le début
de la semaine la sortie était mise sur pieds. Bien
que la pluie ne fût pas au rendez-vous dans la
semaine, Marie a également programmé de refaire une
série de mesures. Albert, toujours partant, était
décidé à percer le mystère de la disparition de
l’eau dans un pertuis du plancher de la Rivière
principale. Et Stéphane, de retour en Corse
après trois années d’expatriation, et bien que
passionné de canyon, a voulu regoûter à la spéléo.
Et JY, toujours présent pour les bébêts. Et pour
Véronique, une sortie Lano vaudrait aussi bien
qu’une séance de kiné pour l’épaule.
Au programme topo : la jonction entre la rivière
principale et la Salle de la Civière, et la
galerie horizontale partant de l’extrémité du lac
suspendu, bizarrement oubliée lors des séances
topos.
Regroupement traditionnel à 9 h 30 au Carré d’As et
direction Lano. Le temps est bien dégagé, soleil
superbe mais température avoisinant 6-8°C. Habillage
rapide, le parking est à l’ombre, Albert trouve que
le sol est glacial, pieds nus c’est normal…
11 h, entrée dans la grotte. Dès l’arrivée dans la
Salle de la colonne un grand sourire illumine
le visage de Marie, on entend la rivière ! Il a donc
plu sur le massif dans la semaine. Descente du plan
incliné, et la rivière coule bien, modestement mais
suffisamment pour les prélèvements. Par contre en
remontant le cours amont, on bute sur une nappe
d’eau avant d’arriver au nouveau départ à droite de
la jonction avec la Salle de la Civière, au
moins 10 cm d’eau. Albert se dévouera pour servir de
mire au topographe, l’eau est gelée… 6°C d’après les
mesures de Marie. Puis direction la Salle de la
civière, aucun écoulement. On remonte dans la
Galerie concrétionnée. Marie et Stéphane
mesurent les paramètres du Lac suspendu, puis
la Galerie des Italiens.
Avec J.-Y. comme mire, JN se lance dans la
topographie de la galerie horizontale du Lac
suspendu. Il est vrai que pour y accéder, c’est
un peu chaud, un petit pas d’escalade au-dessus du
lac, 3 m plus bas, mais les prises sont bonnes. De
l’autre côté, un autre lac, semblant moins profond
que le premier mais les deux plans d’eau sont au
même niveau, 3 m en dessous du niveau de la galerie.
Cette galerie longue d’une dizaine de mètres
présente une belle section de 1x1 m, creusée par un
écoulement. Elle se dirige vers le nord-est puis
oblique à l’ouest, la section devient plus étroite,
le côté gauche étant comblé par du remplissage et de
la calcite et vient buter sur une étroiture
elliptique de 50x40 cm, aux bords bien émoussés et
orientée à nouveau vers le nord-est. J.-Y. abandonne
toute sa quincaillerie et se lance sur le dos, ça
passe mais derrière c’est toujours bien étroit,
impossible de retourner la tête. J.-Y. semble
deviner une diaclase très étroite légèrement
remontante, partant vers la droite et visible sur
environ 2 m. On verra plus tard sur la topo qu’on
approche de la Galerie du Bloc Coincé, mais 5
m au-dessus.
Après quelques photos, retour à la Salle
Rhomboédrique où se sont déjà engouffrés Marie,
Stéphane, MP et JY. À peine franchie la chatière
d’entrée, JN entend les appels au secours de Marie :
« On ne trouve pas la sortie ». Errant entre
la salle supérieure chaotique et la salle basse de
la rivière, ils ne retrouvent pas le passage bas. Se
faufilant par le bas, JN vient à leur rencontre et
avant de ressortir rend une visite au lit de la
rivière. Aucun écoulement mais deux observations
importantes. Au niveau le plus bas, là où elle
semblait disparaître dans une trémie, le lit semble
plutôt obliquer vers le nord et peut-être prendre la
direction de la Salle de la civière. À
vérifier par temps de pluie. Autre observation qui
confirme ce qui avait été observé la semaine
dernière, en remontant plus au sud et en hauteur
dans la salle sup’ chaotique, et en longeant la
paroi, on entend et même on voit couler la rivière
derrière une draperie et un bloc, il faudrait casser
un peu et cela pourrait passer. Mais où va cette
rivière ? (puisque rien ne coule dans la Salle de
la civière !)
JN reprend le chemin de la sortie suivi de sa
palanquée, il faut passer à droite de la stalagmite
rhomboédrique et redescendre dans un plan incliné
étroit, on retrouve la chatière d’entrée. On
retrouve ensuite Albert qui avait réussi à élargir
son pertuis, en dessous il y a de l’eau et une
profondeur insondable… il avait oublié la corde.
Sûrement l’écoulement de la Rivière principale
sous un plancher stalagmitique, à poursuivre ?
On décide de reprendre le chemin de la jonction
Salle de la civière/Boyau boueux. Albert part
devant, suivi de JN. En fait le trajet n’est pas de
suite à droite mais file droit sur le miroir de
faille observé dans la salle entre la Salle de la
civière et la galerie principale. Albert se
lance dans un élargissement de l’étroiture à la
massette, JN décide de faire demi-tour (ce qui n’est
pas évident dans cette trémie) et de laisser Marie
prendre la suite. Albert franchit l’étroiture et
arrivera à pénétrer dans la « salle » découverte la
semaine dernière mais renoncera devant l’étroitesse
de la suite, qui devait sûrement en plus siphonner.
Direction le Puits du chien puis les Lacs
jumeaux et enfin la Rivière de la chèvre
pour les mesures des paramètres hydriques. Malgré
toute la conviction que nous avons pu y mettre,
Stéphane décline l’incitation à suivre Marie dans le
Laminoir de la chèvre. JN n’est toujours pas
convaincu par l’intérêt de cette visite, il faudra
se motiver pour la prochaine fois.
Fin de la visite, JN emmène Stéphane faire une
boucle par la Galerie du Bloc Coincé
et retour par la Salle de la colonne. Et
direction la sortie. Au passage on note la
température de la cavité, grâce au thermomètre que
JY a remis en place dans la Salle des
chauves-souris : 10°C, pas étonnant que l’on ait
trouvé la cavité plus chaude qu’à l’habitude, il
fait à peine 6°C dehors.
Albert est parti allumer le feu. Marie et Stéphane
ont décidé de remonter le lit de l’Aninco pour
prospecter. JN et JY partent sur leurs traces, en
faisant une halte aux grottes supérieures pour un
point GPS. En redescendant on entend la voix toute
guillerette de Marie qui a retrouvé l’eau… et
demande de l’assistance pour marquer le point GPS.
JN remonte alors le lit au milieu des blocs et des
ronces (il est bien plus facile d’emprunter une
vague sente sous-bois en rive gauche orographique).
En effet au pied d’un amoncellement de gros blocs on
retrouve un petit écoulement d’eau venant de l’amont
et qui disparaît au milieu des blocs. Le point
relevé, Marie et Stéphane arrivent du sous-bois, par
la sente précédemment décrite. Cédant aux affres de
la faim, JN décide de retourner au parking tandis
que nos explorateurs poursuivent la remontée de la
rivière et là je cède la plume à Marie pour décrire
la découverte de la sortie :
« En
sortant, nous avons examiné un peu l’extérieur.
L’idée de départ était de trouver le fameux ruisseau
de Tissamone censé se trouver en amont de la cavité.
En remontant par le thalweg qu’il y a directement au
nord de l’entrée de la grotte, j’ai obliqué à gauche
après le massif rocheux de la grotte, j’ai suivi un
semblant de chemin en ligne topo (en passant
au-dessus des petites cavités) et en m’arrêtant
regarder le paysage (et en constatant qu’il n’y a
vraiment pas de thalweg de ce côté) j’ai entendu de
l’eau couler en contrebas, en direction de l’Aninco…
Ni une ni deux, l’excitation montant, j’ai dévalé
vers le ruisseau et quelle ne fut pas ma surprise en
tombant pile poil sur une perte de la rivière (on
est là à environ 50 m en amont de l’entrée de la
cavité) ! L’excitation était à son comble (enfin je
le pensais…) ! Mesure des paramètres
physico-chimiques, relevés GPS, photos, vidéos et
tout le tintouin ! Les questions vont bon train,
est-ce que nous serions déjà au contact calcaires /
flyschs ?!
Nous ne le savions pas encore, mais ce n’était pas
fini ! en remontant un peu par la rive gauche on
s’est rendus compte que l’eau ne coulait plus dans
la rivière ! !
« Non mais qu’est-ce que ça veut dire ? ! ». Du
coup, forcément, on ne pouvait pas en rester là,
nous voilà donc à nouveau en train de remonter la
rivière et petit à petit en entendait de plus en
plus distinctement de l’eau couler… Et après 150 m
parcourus (environ) après la première
résurgence/perte, on est tombé devant… Tenez-vous
bien… Une cascade de 10 m qui coulait ! ! Et après
une mare et un petit ressaut de 1 m l’eau s’infiltre
à nouveau ! ! (environ 10l/s d’après les estimations
visuelles). Avec Stéphane on était fou ! ! Donc
forcément, re-mesure des paramètres, photos, vidéos…
Par contre pas de points GPS, les topographes nous
ayant abandonné ! L’amont de la cascade est
facilement accessible, Stéphane y est remonté et la
morphologie du lit de la rivière est complètement
différente de l’aval. À l’aval on a des blocs en
vrac partout alors qu’au-dessus on est sur la roche
directement (le bedrock) et ça semble être moins le
bordel…
La géologie m’a un peu perturbée il va falloir
revenir casser du caillou mais cette cascade
semblerait correspondre au contact du calcaire avec
les flyschs… À vérifier bien sûr ! Incroyable
n’est-ce pas ? ! En tous les cas, moments très
excitants pour nous ! !
Donc une nouvelle visite à prévoir très vite dans le
secteur pour poursuivre les investigations de
surface, surtout qu’au retour, en rive droite de l’Aninco,
nous sommes tombés sur une cavité qui s’ouvrait au
niveau du sol, environ 80 cm de haut d’ouverture et
ça se prolonge large sur plusieurs mètres… ! Pas eu
le temps de rentrer mais à visiter impérativement !
!
Aaaah Lano, elle n’a pas fini de nous surprendre
(enfin j’espère !)… »
Toutes ces émotions ne pouvaient que nous aiguiser
l’appétit et la soif. On sacrifiera deux
figatelli et trois bonnes bouteilles pour fêter
l’évènement autour du foyer. Mais le soleil avait
décidé de nous abandonner et la morsure du froid,
4°C au thermomètre d’Albert, nous a fait prendre le
chemin du retour.
On sait ce que l’on va faire le week-end prochain.
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Dimanche 2 février
2014
Spéléo interclubs, prospection surface, topographie
Grotte de Carpinetto, Lano
Participants
ITP : Albert D., Jean-Noël D., Véronique M.
GCC : Jean-Yves C.
TPAP : 2h30
TPST : 2h30
Photos
Suite aux découvertes de dimanche dernier, ce
week-end était attendu avec impatience avec le
projet de réaliser la topo de la cavité découverte
par Marie et les projets d’Albert de mesurer les
débits (au bouchon et chronomètre). Mais impossible
de réunir l’équipe sur une même journée. Marie et
Silvain ont donc emmené belle-maman en promenade le
samedi et en auront profité pour explorer la
nouvelle cavité.
Dès le samedi soir, on a su que le développement
était limité et que l’on n’avait pas encore
découvert la jonction avec Carpinetto. Donc un peu
de déception ; de plus, la météo n’était guère
favorable et l’équipe se voyait réduite à trois
participants. À 19 h, on décide d’annuler et de
reporter au week-end suivant.
Une heure plus tard, vers 20 h, un SMS de Jean-Yves
nous fit changer d’avis, il rejoignait l’équipe.
Nous rappelons donc Albert afin qu’il ne range pas
le matériel qu’il avait déjà soigneusement préparé.
Ce sera rendez-vous à Ceppe puis au Carré d’As pour
retrouver JY. Pourtant c’était mal parti pour ce
dimanche à cause de la pluie qui, pour finir, ne se
sera manifestée qu’avec parcimonie.
Direction Lano, où nous nous habillâmes le plus
rapidement possible à cause de la pluie fine. Albert
a décidé de mettre la combi néoprène au cas où il
faudrait patauger dans la rivière… Départ à 11 h
pour remonter directement le chemin d’accès vers la
cascade découverte par Marie dimanche dernier
(depuis des années que l’on parlait de remonter le
cours de la rivière, merci Marie d’avoir été la
première à le faire ― peut-être que d’autres spéléos
étaient remontés mais pas de traces écrites…). La
pluie finit par cesser. On passe devant la grotte,
pour laisser un peu de matos, puis un coup d’œil aux
boyaux supérieurs, inconnus d’Albert et de
Véronique, pour un point GPS (il faudra penser à les
topographier la prochaine fois) et remontée du
thalweg en rive gauche par le sentier sous-bois.
Avant la falaise, descendre dans le lit à sec de la
rivière et le remonter en rive droite sur une
trentaine de mètres. La petite grotte découverte par
Marie est là. JY est déjà en pleine explo au cas où
il y aurait des chiros. Visite rapide avant la topo,
cela en effet ne va pas bien loin. Une entrée
triangulaire de 2,50x1 m au point le plus haut.
Remontée sur un talus d’éboulis venant d’une galerie
ascendante à 50° située à droite, d’une section de
2x3 m, longue de 8 m et se terminant sur de la
terre. En haut une cheminée remontante de 3 m. Après
un élargissement ponctuel au niveau de l’arrivée de
cette galerie, le boyau principal devient de plus en
plus étroit, pour buter au bout de 10 m sur une
étroiture de 0,20x0,50 m qu’Albert essaiera
vainement de franchir, il y a un bloc à casser.
Derrière cela semble s’élargir et poursuivre sur au
moins un mètre. La paroi gauche du boyau est
constitué d’un beau calcaire avec des coups de
gouge, tandis qu’à droite cela semble être plus
schisteux et hétérogène, il a du se construire par
un écoulement souterrain au contact de deux types de
roches. Au total un développement de 22 m pour un
dénivelé de +10 m.
Puis direction la cascade en remontant en rive
droite sur un tapis moelleux de feuilles mortes qui
amortissaient nos foulées impatientes. On entend
rapidement le bruit de la chute d’eau et l’on voit
bientôt les premiers écoulements mais nous sommes
déjà un peu haut, on poursuit par la gauche pour
déboucher sur un plateau qui donne sur l’Aninco
juste au-dessus de la cascade. La végétation a
changé, il y a beaucoup de bruyères, un sol donc
plus acide. On accède avec Albert jusqu’au sommet de
la chute, le débit est assez important (il n’a pas
ses bouchons !). On redescend ensuite par le même
chemin pour retrouver Véronique et remonter jusqu’en
bas de la chute. Puis une vingtaine de mètres en
aval, plus rien ! l’eau disparaît entre les pierres
juste avant un ressaut de 3 m constitué par un
énorme bloc qui obstrue complètement le lit. Albert
farfouille et voit du noir en dessous, mais les
pierres sont trop volumineuses. En bas du ressaut,
au pied de l’énorme bloc, il n’y a plus d’eau et le
lit est ensuite complètement à sec (excepté une
réapparition ponctuelle d’un écoulement sur quelques
mètres entre Carpinetto et la grotte de Marie), on
retrouve l’Aninco au niveau de Grotta di Grotta, 150
m en dessous de Carpinetto. Où va toute l’eau de la
cascade ? ?
Retour à la grotte de Marie par le lit de la
rivière, bien à sec, nombreux blocs et ronces, avec
cependant des traces de mises en charge. On retrouve
JY somnolent à l’entrée de la cavité. Direction
Carpinetto. Là JY part prospecter en surface le
ruisseau de Tissamone et le reste de l’équipe
s’engouffre dans les ténèbres. En premier, comptage
de chiros et relevé de température : 10°C dans la
Salle des chauves-souris ; sept rhinos observés
jusqu’à la Salle de la colonne et surprise,
au plafond juste avant la galerie menant à la
rivière ― ce que l’on a d’abord pris pour un silex
fiché au plafond ―, un gros chiro au ventre très
blanc. On hésite entre grand rhino et euryale, il
faudra attendre la sortie pour avoir la réponse par
JY, c’est un Murin du Maghreb, un Punicus,
rarement rencontré car il recherche les grottes
froides.
Descente à la Rivière principale, qui coule
modestement comme la fois dernière, remontée du
Boyau boueux en vue de l’arrivée de la jonction
avec la Salle de la civière, l’eau coule à
faible débit, il y a moins d’eau mais suffisamment
pour se tremper les coucou… on verra au retour ou
une autre fois. Albert reste dans la zone pour
poursuivre ses désobs et on file avec Véronique vers
le Lac suspendu pour recaler la topo. Au
passage, on prend le temps d’observer les moindres
départs au sol dans la Galerie concrétionnée,
et certains vaudraient le coup d’être élargis. À
prévoir également, vérifier si il n’y a pas une
connexion, lumineuse entre l’extrémité de la
Salle de la civière avant de monter par le
Colimaçon, et la Salle rhomboédrique, là
où arrive l’eau quand elle coule, un ramping semble
possible.
Albert nous rejoint et pendant que JN est dans le
plan incliné, il se faufile dans un orifice situé à
gauche, après le passage sous le pont rocheux avant
de déboucher au-dessus du Lac suspendu
(niveau d’eau en baisse) et derrière, un ressaut de
2 m avec une galerie parallèle au plan incliné,
large de 60 cm et qui correspond d’un côté à la
Galerie concrétionnée (par un méandre
impénétrable) et de l’autre donne sur la lucarne
servant d’exutoire au Lac suspendu, il faut
un bout de corde pour y descendre et la topographier
la prochaine fois, quelques mètres en plus…
Au retour topo de la jonction Salle de la
civière/Boyau boueux, du moins le début jusqu’à
l’étroiture précédant la « salle » découverte par
Silvain, Albert n’arrive pas encore à la franchir,
alors JN... Conditions de réalisation assez
pénibles, c’est étroit, plein de blocs aux arêtes
vives, une dizaine de mètres en plus, Albert sortira
par le boyau perpendiculaire qui donne sur
l’étroiture de la civière, pas très large…
Il est plus de 16 h, les estomacs crient famine.
Dehors, une pluie fine s’est remise à crachiner.
Sortis de la grotte, on voit le panache de fumée, JY
a réussi à allumer le feu. Albert aura quelques
difficultés à se dévêtir, le néoprène ça colle…
après quoi nous pûmes passer à table. La pluie très
fine ne nous dérangea pas pour savourer le
figatellu, le migliacca, la tourte aux
herbes, le fromage, les crêpes, le pudding avec le
café et déguster vin du pays d’Oc et Bourgueil.
Un peu plus tard retour sur Bastia, enveloppé dans
la nuit.
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Dimanche 9 février
2014
Spéléo interclubs, prospection surface, topographie
Grotte de Carpinetto, Lano
Participants
ITP : Jean-Claude D., Albert D., Jean-Noël D.,
Olivier G., Jean-Claude L., Véronique M.
GCC : Jean-Yves C.
TPAP : 3h00
TPST : 2h30
Photos
Ce vendredi 7 février, la classe des Lanoistes s’est
sentie orpheline, la maîtresse les a abandonnés,
elle a décidé de partir batifoler dans la poudreuse
du côté d’Ese ! Après concertations, la classe verte
du dimanche est maintenue, on sera quand même sept
avec deux petits nouveaux, JCD de retour d’un séjour
linguistique en Bretagne, encore dégoulinant de
toute la pluie reçue pendant un mois et Olivier de
retour d’une longue paternité, désireux de se
replonger dans les entrailles souterraines.
Traditionnel rdv à Ceppe puis au Carré d’As pour le
café avec JY, puis direction le parking de
Carpinetto. Cette fois le soleil est de la partie,
magnifique ciel bleu, mais le parking est à l’ombre
et l’équipement se fera dans une ambiance
frisquette. On prépare la provision de bois pour le
retour.
Objectifs : la perte de la cascade que ne connaît
pas la moitié de l’équipe, visiter la Grotte Marie,
relever les débits des différents ruisseaux,
prospecter le Tissamone, topographier les Grottes
Supérieures et la Galerie parallèle au Lac suspendu.
Vaste programme !
JN et Véronique partent en tête faire quelques
relevés à la Grotte Marie. Surprise ! un ruisseau
sort de la cavité, du côté gauche de l’entrée.
L’écoulement provient de la petite salle au droit de
la galerie ascendante. L’eau sort du sol sableux et
de suintements de la paroi et du plafond. Le boyau
du fond est sec.
Pendant ce temps, l’équipe scientifique se lance
dans la mesure du débit de la perte inférieure de l’Aninco
située plus bas que la Grotte Marie. Mesure de
l'aire d’un secteur circulaire représentant le lit
de la rivière à l'aide d'une formule tarabiscotée
élaborée par le professeur Albert, h/6s(3h²+4s²), et
du temps de déplacement d’une brindille sur sa
longueur, formule. Calcul un peu complexe pour une
simple calculatrice mais donnant finalement un
résultat qui semble cohérent : 0,71 l/s. L'équipe
continue par la visite de la Grotte Marie puis
rejoint Véronique et JN.
On remonte ensuite le lit à sec de l’Aninco jusqu’au
gros rocher situé juste avant la perte. De l’eau
coule en rive droite, alors qu’il n’y avait rien la
semaine passée. Escalade par la rive gauche où le
tronc est bien utile et on découvre la rivière et
son débit assez important, à vue plusieurs dizaines
de litres/sec. L’eau semble s’engouffrer dans une
trémie, où il est difficile de mesurer la profondeur
de la zone (plus que la hauteur des bottes
d’Albert…). On tente d’enlever quelques pierres mais
ce sont surtout des gros blocs. En tout cas ce sera
l’endroit idéal pour la coloration. Relevés des
paramètres pour le débit et on file vers le haut de
la cascade en empruntant la rive droite. Au passage,
exploration d’une petite grotte de 3 m de
profondeur, qui est plus un abri sous roche mais à
droite un pertuis impénétrable avec quelques
concrétions.
Prospection autour du haut de la cascade, un
affluent arrive également en rive gauche. Relevés
des débits. L’endroit est ensoleillé et bien
agréable. Retour à la Grotte Marie pour mesurer le
débit de la petite rivière. Il est presque 13 h,
certains commencent à crier famine et à parler de
soif. Visite rapide des Grottes supérieures, qui
sont constituées de deux boyaux à angle droit ;
celui de gauche ressort une dizaine de mètres plus
loin dans la futaie et celui de droite se divise en
deux pour se terminer sur des resserrements
impénétrables avec des traces d’écoulement. JN et
Véronique en feront la topo, une vingtaine de mètres
au total.
JCL part prospecter le ruisseau du Tissamone. Il
montera ainsi jusqu'à la perte par la rive gauche.
Celle-ci coule plus que lors de la dernière visite
(dixit JY qui y est monté dans la matinée), débit
estimé à environ 1l/s. Albert, JY, JCD et Olivier
vont faire une visite rapide de la grotte de
Carpinetto pour un comptage de chiros et une balade
jusqu’au Lac suspendu. Une fois la topo
terminée, Véronique décide d’aller nous allumer le
feu, en parfaite vestale. JN file dans Carpinetto à
la rencontre de la troupe. Il les retrouvera au
Lac suspendu. Ils décident de rentrer au
bivouac, hypoglycémies et hypoalcoolémie se font
sentir ! JN et Albert finissent la topo de la petite
galerie située entre le Lac suspendu et le
plan incliné avec la corde, que l’on avait
découverte la semaine passée. JY qui vient d’en
faire la traversée nous informe que le lieu est
connu et a fait l’objet de passages.
Descente par le côté droit du plan incliné jusqu’à
la mi-hauteur du gros bloc, escalade d’une petite
lucarne qui donne dans le fond de la galerie, qui
fait 3 m de long pour une section rectangulaire de
1.20x2.50 m. À son extrémité nord, sur la gauche on
donne sur le plan incliné et sur la droite on est
au-dessus du Lac suspendu ; en face un boyau
remontant impénétrable avec des traces d’arrivée
d’eau. À l’aplomb de l’extrémité sud (lucarne
d’accès), une escalade de 2 m donne dans la lucarne
située à gauche du pont rocheux menant au Lac
suspendu. On peut remonter encore un peu et voir
sur la droite par un boyau très étroit la Galerie
concrétionnée et le départ vers le Balcon,
zone bien concrétionnée de calcite blanche. Six
mètres à ajouter…
Avant de rentrer, on décide de jeter un coup d’œil
et d’oreille à la Salle Rhombo. Une fois
passée l’étroiture d’accès, on entend la rivière !
Passage par le laminoir pour accéder au pied de la
stalagmite rhomboédrique et la rivière coule comme à
l’épisode des prélèvements ! En la suivant on voit
bien qu’en son point aval le plus bas, elle quitte
la direction nord-est et oblique vers le nord. Et en
suivant la paroi nord à la côte 0 où il y a une
nappe de sable, un boyau étroit part vers le nord,
pénétrable sur environ 2 m, puis une étroiture et
derrière il y a du noir, cela semble descendre et on
entend la rivière. Un rocher à casser et on passe…
On a pu remonter le cours amont et Albert pense même
que l’on peut essayer de progresser ? Par contre
rien dans la Salle de la civière, mais de
l’eau est passée dans la semaine. Là aussi en
farfouillant, il est peut-être possible qu’à
l’extrémité nord-est de la Salle de la civière,
à gauche en descendant le Colimaçon, on
pourrait forcer le laminoir étroit, mais il faudra
casser des concrétions… on se dirige vers le cours
hypothétique de la rivière venant de la Salle
Rhombo. On n’a pas le temps de descendre dans la
Rivière principale, mais elle était très
bruyante.
Retour à l’air libre, il est plus de 16 h, ont-ils
laissé quelques munitions ? Le feu est bien parti,
panzetta et
migliacci sont à point et JY a mis la bonne
bouteille (cf. le pari de Caporalino A) à
chambrer près du feu ! Les patates à
l’ail sont également de retour, il y avait un manque
lors des pique-niques et pour couronner le tout le
Rustique°.
Comme d’hab’ un manteau glacial nous tombe dessus
vers 17 h et l’on range vite fait le matos. Encore
une journée bien remplie et l’on repart avec des
projets…
Lano et ses… surprises.
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Samedi 15 février 2014
Spéléo interclubs,
entrainement
Falaise A Tozza, Patrimonio
Participants
ITP :
Antoine B., Jean-Claude D., Léa H., Jean-Claude L.,
Jean-Marie P., Marie-Pierre R., Renaud V., Marie
Y., Silvain Y.
GCC :
Jean-Yves C.
Photos
En prélude aux AG
du CDS 2B et de la LISC, quelques topi et un GCC se
sont retrouvés à la falaise de Tozza.
Si Bastia était
sous les nuages, la falaise était éclairée par un
superbe soleil printanier. Seule ombre au tableau,
des rafales de vents viennent perturber les manips.
Pendant qu'Anto
équipe une voie simple pour les 2 jeunes initiés,
afin de leur montrer les techniques d'évolution sur
corde, Marie, Silvain et JCL équipent respectivement
la grande voie avec la grande vire, la grande voie
avec la petite vire et la voie d'initiation
traditionnelle.
Jean-Yves part prospecter sur les hauteurs mais
revient bredouille. JCL, qui reste enfermé à
l’extérieur du Vitara malgré les tentatives
d’effractions de JM (JCL a laissé ses clefs à
l'intérieur et la condamnation centralisée a
condamné les portes !), part lui aussi prospecter la
grande combe calcaire située au sud de la falaise,
en attendant le double des clefs qui seront livrées
sur place par MF. Pas de trou mais
une petite source coule sur quelques mètres avant de
disparaître dans le calcaire. Débit estimé à
quelques litres/heure. Il en profite également pour
estimer la longueur de corde nécessaire à la
réalisation de la grande tyrolienne. Le comptage des
pas donne environ 140 mètres, ce qui imposerait un
rouleau complet avec les mous de corde nécessaires à
chaque extrémité. Justement, y’a un rouleau de 200 m
tout neuf au local …
Tout se passe pour le mieux sur la falaise, les
jeunes se débrouillent nickel-chrome, les vieux
auront du mal à garder leur avance …
Déséquipement général avant le pique-nique. Celui-ci
est installé derrière un arbre qui fait ce qu’il
peut pour protéger des rafales persistantes.
Il est pile 3 bouteilles lorsque les falaisistes
redescendent vers le local pour participer aux AG du
CDS 2B et de la LISC.
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Samedi 15 février 2014
Assemblées Générales du CDS 2B et de la LISC
Local
de Montesoro, Bastia
Participants
ITP : Corine B., Antoine B., Jean-Claude D.,
Dominique D., Jean-Claude L., Pierre L., Isabelle
L., Marjorie M., Francis M., Jean-Marie P., Noël R.,
Marie-Pierre R., Marie Y., Silvain Y.
GCC :
Jean-Yves C.
Une quinzaine de membres ont répondu présents aux AG
du CDS 2B et de la LISC.
Si c’était une AG de routine pour la Lisc, il n’en
était pas de même pour la CDS où le comblement de 2
postes au Comité Directeur était nécessaire. Les 2
candidats ont été élus sans difficulté !
Par contre, la répartition des postes au sein de ce
CD a pris un certain temps …
Au final, voici la composition du nouveau CD :
Président : Pierre LACOMBE
Présidente-adjointe : Isabelle LASCROUX
Secrétaire : Jean-Claude DEL BASSO
Trésorier : Silvain YART
Trésorier-adjoint : Jean-Claude LA MILZA
Responsable matériel : Noël RICOVERI
Autre membre CD : Francis MARAVAL
Après les enivrants débats agéesques, une enivrante
sangria a permis d’aiguiser les appétits pour
apprécier la copieuse raclette préparée par Marjorie
et JCD.
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Vendredi 21
février 2014
Spéléo, première, topographie, explo
Grotta di Grotta, Boyau Veronica, Grotte de
Carpinetto, Lano
Participants
ITP : Albert D., Jean-Noël D., Véronique M.
TPST : 4h00
Photos
Après avoir entrevu il y a quinze jours, cette salle
noire qui descendait vers l’inconnu, il fallait
absolument retourner à Lano. Petite équipe, on est
en semaine. Départ de Ceppe à 9 h, et arrêt café au
Carré d’As. Le beau temps est de la partie, on sera
sur le parking de Carpinetto à 10 h 45. La
température est plus clémente que les sorties
passées.
Au programme, pointer au GPS Grotta di Grotta et en
faire la visite dans la foulée. On descend donc l’Aninco
à sec, au milieu des ronces. Au bout d’une centaine
de mètres, en rive droite, on tombe sur une petite
résurgence sortant de sous un gros bloc et
disparaissant une dizaine de mètres plus loin. Elle
était connue et avait été observée lors de la
tentative de coloration de 2010. Ce pourrait être la
résurgence de la Rivière de la Chèvre, nous
sommes dans l’axe avec un dénivelé d’environ 20 m
pour 100 m de distance. Le point est relevé au GPS.
On repart vers Grotta di Grotta, qui se trouve en
rive gauche une centaine de mètres plus loin. Un
écoulement de quelques litres/seconde sort de la
zone inférieure de l’entrée. JN et Albert se
faufilent dans le boyau serré et râpeux. Véronique
profitera du chaud soleil. On retrouve la trémie
terminale et surprise, on entend très nettement le
bruit d’une rivière derrière. Il faut réfléchir à la
possibilité d’enlever cette trémie en sécurité, car
tout est instable, planche et mini-étai ? Après une
demi-heure de visite retour au soleil.
Pour le retour, on décide de remonter dans le
sous-bois en rive gauche orographique. Bonne idée
car on tombe sur un sentier qui amène au chemin
habituel de Carpinetto (en haut de la remontée après
la traversée de la rivière). On évite les ronces, il
y a environ 200 m. On en profite pour longer la
falaise et on retrouve la cheminée explorée il y a
quelques semaines par JCL et Silvain, un décollement
de bloc et en plafond cela queute sur quelques
mètres. On continue à longer la paroi calcaire et
Véronique remarque un porche bas qui semble donner
sur une cavité. Ce doit être le boyau visité en 2007
par JCL et JN le même jour que les Boyaux supérieurs
et que l’on n’avait pas recherché depuis. Un simple
croquis d’explo avait été levé, il faut donc faire
la topo. Pendant que Véronique et JN s’y collent,
Albert file vers Carpinetto.
Une entrée basse de 80 cm puis un boyau légèrement
ascendant orienté parallèlement à la falaise. Cela
ne correspond pas trop au croquis d’explo, mais il
avait été fait de mémoire… Le diamètre est d’environ
1 m. À moitié du parcours, un boyau plus étroit part
sur la gauche et donne ensuite à gauche dans une
salle basse avec un plancher stalagmitique. Tout
droit, il y a bien une suite en sifflet,
impénétrable. Revenons dans l’axe principal, le
plafond s’élève sur quelques mètres avec de belles
coulées blanches. Plus loin, la cavité débouche à
l’air libre mais la sortie est barrée par un gros
bloc qui constitue deux belles étroitures
infranchissables pour nos gabarits. Au total 28 m de
développement pour un dénivelé de +3 m. En
ressortant, on repart vers le nord pour retrouver
cette sortie et surprise… elle se trouve au pied de
la cheminée visitée, on était passé à côté, bien
cachée dans les feuillages.
13 h 30, on file retrouver Albert, il doit déjà être
parti dans l’inconnu de la première. En fait on le
trouve au pied du Colimaçon, cherchant
désespérément l’entrée de la Salle Rhombo. JN
le fait passer par le laminoir tandis qu’il passe
avec Véronique par la Salle des Éboulis. On
se retrouve au pied de la stalagmite rhombo, la
rivière ne coule pas (au son, la Rivière
principale coulait comme d’hab’, mais nous ne
sommes pas descendu la voir). On commence à désober
l’étroiture qui nous bloquait il y a quinze jours et
quelques coups de massette plus tard, rapidement
Albert se faufile. 50x50 cela passe facilement, JN
suit sans difficulté. Derrière cela s’élargit
considérablement, plusieurs mètres mais le plafond
reste à 50 cm, avec beaucoup de concrétions qu’il
faut un peu sacrifier. Quelques mètres plus loin,
sur la droite, part un plan incliné très boueux de
3,50 m et qui amène au lit d’une rivière sans
écoulement avec une petite laisse d’eau ; la
direction de l’écoulement semble être de l’ouest
vers l’est, il s’agit probablement de la rivière de
la Salle rhombo qui se dirigerait vers le
Colimaçon… à vérifier lors de la reprise des
écoulements.
Albert se lance dans une tentative de désob’ pour
élargir le pertuis où disparaît le lit mais c’est
étroit et inconfortable, il faudrait amener une
pelle. Remontant le plan incliné, bien gras…, on
voit que sur la gauche, cela plonge également et que
c’est peut-être plus large, mais c’est sûrement
l’amont. À voir… Il est tard, il faut faire la topo,
ce sera une quinzaine de mètres en plus. 16 h, il
est temps de ressortir, fin du programme, il reste
encore des projets.
Dehors vers 16 h 30, quelques gouttes de pluie. Il
est tard pour allumer le feu et réchauffer les
migliacci, et surtout le bois bien mouillé refuse de
s’enflammer, il faut penser à amener des cubes
allume-feu. Une bouteille plus tard, il est temps de
ranger le matos et de reprendre la piste. Mais
quelques mètres plus loin, JN sent que le Disco tire
à droite, le pneu avant droit est crevé, sûrement le
gros caillou qui se trouve à gauche sur le parking…
Une demi-heure après, on peut repartir. Arrivée à
Bastia à 19 h 30, il fait bien noir.
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Samedi 1er mars 2014
Spéléo, topographie
Grotte de Toccone, Novella
Participants
ITP : Albert D., Jean-Noël D., Jean-Claude
L, Véronique M.
TPST : 0h30
Photos
Visitée pour la dernière fois
le 21 mai 2005, la grotte de Toccone
n’avait jamais eu l’honneur d’être topographiée. De
passage dans le
Ghjunsani, 4 topi
décident de réparer cet oubli.
La voiture est garée au début
de la piste qui part du col
San Colombano
vers le pylône. Les topi
sortent du véhicule climatisé et changent de monde.
Les voilà dans les Highlands écossais, un vent
glacial les étreint, la température dépasse de peu
le zéro, le plafond est bas et les brumes sont
presque à portée de mains.
Changement de tenue rapide pour 3 topi, Véro préfère
rester au chaud dans la voiture. Albert et JC
avaient déjà visité la cavité en 2005 mais plus
aucun souvenir pour Albert et quelques lambeaux pour
JC. La cavité est finalement retrouvée après une
demi-heure de recherche. Faut dire qu’elle se cache
bien, tapie au pied d’un dièdre en surplomb,
l’entrée triangulaire d’une cinquantaine de
centimètre de base est partiellement cachée par les
ronces et les … bouses de vaches, heureusement
sèches ! Il faut vraiment s’approcher et se pencher
pour apercevoir le couloir d’entrée. En réponse à
une provocation de JC, JN s’engage illico presto,
les pieds en avant, poussant les pierres et les
crottes, et se retrouve rapidement à l’intérieur !
Première mesure après un démarrage récalcitrant du
lasermètre (faut peut-être commencer à penser à
réfléchir à envisager l’éventuelle possibilité de
son remplacement ;-). JC et Albert pénètrent à leur
tour dans la cavité et apprécient la douce
température qui y règne. Ils ne sont pas les seuls,
un petit rhino est accroché sous le surplomb du
ressaut d’entrée. La topo est rapidement menée, 4
tronçons suffisent pour une douzaine de mètres de
développement !
Retour à la surface, par la fameuse technique du
tirebouchon inversé pour Albert. Le ciel s’est un
peu dégagé, une belle falaise calcaire en contrebas
mériterait une prospection, mais pas le temps
aujourd’hui, il est déjà plus de 17h00.
Retour à la voiture, changement de tenue rapidos et
rentrée sur Bastia.
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Samedi 8 mars 2014
Spéléo-rando interclubs
Pic Saint-Loup, Cazevieille (Hérault)
Participants
ITP : Marie et Silvain Y.
SCSP (Alès) : Martine A., Patrick A., Pierre-Guy
L., André P., Marion P., Adrien R., Fabien ?
TPST : 0h20
Photos
Nous profitons d’un court séjour de Marie sur le
continent pour varier les plaisirs et sortir en
compagnie des spéléos alésiens de la SCSP (Société
Cévenole de Spéléologie et de Préhistoire). Au
programme de ce samedi, une sortie qu’on pourra
considérer comme une toute petite sortie spéléo mais
avec une très grosse marche d’approche. Notre
terrain de jeu du jour sera le Pic Saint-Loup,
fameux sommet dominant l’arrière-pays
montpelliérain. Mais attention, détail important :
ce sera le Pic Saint-Loup par la face nord ! Petite
digression géologique au passage : le Pic Saint-Loup
correspond au flanc nord d’un pli anticlinal
fortement asymétrique. Alors qu’au sud les calcaires
jurassiques ont un pendage très faible, on retrouve
les couches verticales au niveau du Pic Saint-Loup.
Entre les deux, l’érosion a fait disparaître la
charnière du pli et à mis à l’affleurement des
roches marneuses, plus tendres.

Nous nous retrouvons donc de bon matin avec une
poignée de courageux prêts à en découdre avec le mur
vertical qui se dresse devant nous. La marche
d’approche commence par un sentier plat dans la
garrigue, facile ! Le rythme est soutenu et, au
moment d’attaquer la montée de la zone d’éboulis au
pied de la montagne, certains commencent à regretter
de s’être couchés tard la veille. Après une
demi-heure de marche nous atteignons le haut du
pierrier, et le pied de l’imposante paroi calcaire.
Il paraît que des voies d’escalade démarrent de là,
les grimpeurs du groupe imaginent déjà le
cheminement pour atteindre le sommet. Nous opterons
finalement pour un itinéraire plus accessible : la
voie dite de la diagonale. L’ascension se fait à la
faveur des joints de stratification séparant les
couches calcaires verticales. Contrairement à toute
attente cette partie de la montée est moins
éprouvante physiquement que la première partie dans
les éboulis. Par contre il ne vaut mieux pas avoir
le vertige !
Nous atteignons le sommet sur les coups de 11h.
Flûte ! On est monté comme des bourrins et résultat
on arrive trop tôt pour l’apéro ! Qu’à cela ne
tienne, on flânera un peu sur la ligne de crête en
profitant du soleil et de la vue à couper le
souffle. On finira par se poser sur une écaille
calcaire ensoleillée pour sortir les victuailles des
sacs.
Nous nous remettons en route un peu avant 13h pour
la partie la plus marrante de la journée : la
descente. Depuis notre arrivée le sommet a été
envahi par les promeneurs montés par le flanc sud.
Ils nous regardent passer avec nos cordes, casques
et lampes avec un air surpris. Nous commençons la
descente tranquillement sur le flanc sud avant de
disparaître dans un trou. Hop ! Un puits de 30 m, un
étroiture (étroite !), une petite main-courante, et
on débouche comme par magie sur la paroi nord de la
montagne. Un second rappel plein-pot d’une vingtaine
de mètres permet de rejoindre une plateforme. Et
voilà, fin de la partie spéléo de la journée ! La
descente se poursuit à pied
quelques instants jusqu’à atteindre le haut d’une
falaise. Et c’est reparti : rappel de 20 m
s’enchaînant avec un
rappel de 50 m, dont 30 m plein vide pour aboutir
sous le porche de « la baume longue ». Grandiose !
Nouvelle portion de marche avant un dernier rappel
d’une trentaine de mètres et le retour dans le
pierrier que nous dévalons en courant comme dans de
la poudreuse. Nous retrouvons ensuite le sous-bois
où nous passons à proximité d’un morceau d’aile de
planeur… Aïe, ça doit faire mal ! Nous regagnons les
voitures sur les coups de 17h.

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Dimanche 9 mars 2014
Spéléo interclubs
Aven de Noël, Bidon (Ardèche)
Participants
ITP : Marie et Silvain Y.
SCSP (Alès) : Martine A., Patrick A., Pierre-Guy
L., André P., Adrien R., Fabien ?
TPST : 8h00
Photos
Départ d’Alès aux aurores en direction d’une des
cavités incontournables de l’Ardèche : l’aven de
Noël. Le réveil a été difficile, mais pas le temps
de traîner, nous avons rendez-vous à 8h30 pour
récupérer les clés de la cavité. Après 1h30 de route
nous retrouvons les copains de la SCSP à l’entrée de
la grotte. Le soleil commence à chauffer, on
regretterait presque d’aller passer la journée sous
terre.
Mais les états d’âme s’envolent rapidement et un
premier binôme s’engouffre dans le trou pour se
lancer dans l’équipement pendant que le reste du
groupe profite encore un peu du soleil. Nous les y
rejoignons une heure plus tard. La descente commence
par un P30 dans une diaclase relativement étroite.
Nous atteignons ensuite la tête du P90. A cet
endroit le groupe se scinde encore en deux : un
autre binôme se lance dans la visite de la galerie
dite intermédiaire, qui fait l’objet de travaux de
désob, et dont le départ se situe au dessus de la
tête du P90. Nous poursuivons la descente avec le
reste du groupe. Au fur et à mesure de la descente
du P90 (fractionné en 3 portions), la diaclase
s’élargit et ce sont bientôt des volumes immenses
qui s’offrent à nous. La dernière portion de 40 m
plein-pot nous apporte une petite dose d’adrénaline.
Regroupement en bas du puits, échanges
d’impressions, puis nous attaquons la visite du
réseau inférieur. Nous ne savons plus où donner de
la tête tant les concrétions sont belles et
nombreuses ! Le petit groupe s’étire et se disperse
au fur et à mesure des pauses photo. Mais pas le
temps de traîner, nous avons rendez-vous à midi et
demi avec le binôme de la « galerie intermédiaire »
pour le repas. La visite du réseau inférieur se
terminera au pas de course. De retour en bas du P90,
lieu de rendez-vous pour le repas, le reste de
l’équipe n’est pas encore là. Tant pis, on
commencera à manger sans eux, ça les fera sûrement
arriver. Ils nous rejoindrons finalement à la fin du
repas.
Nous poursuivons notre visite par le réseau
supérieur. Là encore les merveilles se succèdent :
draperies,
stalactites, gours… le tout dans des volumes
impressionnants. Nous poussons jusqu’au méandre des
chauves-souris pour rendre visite à la locataire des
lieux : une chauve-souris calcifiée, remarquablement
bien préservée. Le groupe se sépare à nouveau.
Pendant que certains attaquent la remontée, nous
terminons la visite de la galerie blanche. Nous
revenons ensuite en bas du P90 pour remonter à notre
tour. Après s’être partagé le déséquipement, nous
retrouvons la lumière du jour aux alentours de 18h,
juste à temps pour profiter des derniers rayons de
soleil.
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Dimanche 9 mars 2014
Spéléo
- Entrainement, équipement
Falaise A Tozza -
Patrimonio
Participants
ITP :
Jean-Claude D., Albert D., Jean-Noël D., Jean-Claude L.,
Véronique M.
Photos
Le soleil est au
rendez-vous en cette belle journée printanière. Les
2 JC se retrouvent au local pour préparer le matos.
Mise en charge des batteries, quelques cordes, une
cinquantaine de mouskifs (soyons généreux) et
quelques sangles sont jetés dans les kits, de quoi
équiper 3 ou 4 voies. Café en duo, quelques coups de
fils, « on vous rejoint sur place ... ».
Une heure plus
tard les 2 bourricots
arrivent sur le petit plateau calcaire et se mettent
rapidement au labeur.
JCD équipe la voie
d'initiation « classique », pendant que JCL se lance
dans l'équipement d'une nouvelle voie, dont les 2
premiers spits avaient été plantés lors de la séance
du 15 février dernier. Cette nouvelle voie sera moins
verticale que la classique et permettra une mise en
situation moins impressionnante pour les initiés. Le
cheminement a besoin d'un sérieux nettoyage et un
coupe-branche est ajouté à la panoplie du parfait équipeur. Véro, JN et Albert arrivent entre temps et
passent entre les chutes de branches, de pierres et
salsepareilles. Sept nouveaux spits sont plantés
avec le nouveau perfo, seule la dernière tirée
d'environ 4 mètres est verticale. JCD prend la
relève et plante encore 3 spits pour installer une
vire entre la nouvelle voie et la voie d'initiation
existante, ce qui permet de varier les cheminements.
Le nouveau perfo léger s'en sort à merveille puisque 10
percements en Ø12 ont pu être effectués avec une
seule batterie !
Les grillades
permettent de se rassasier sous un chaud soleil pas
encore agressif, précurseur du printemps bientôt
installé officiellement.
Véro, JN et
Albert, en manque de corde depuis plusieurs mois,
jouent aux essayeurs de voies, le label testé et approuvé
est attribué !
JCL continue
l'aménagement de la falaise en commençant la pose
d'une nouvelle voie d'initiation parallèle à la
1ère, elle permettra de suivre les initiés plus
facilement. Là encore un sérieux nettoyage est
nécessaire. Pose de 2 spits en tête, suivi d'une
déviation sur arbre, il restera encore 2 ou 3 spits
à planter pour finir cette voie, suite au prochain
épisode ...
Fiches d'équipement
Nouvelle voie
:
Vire :
Retour sur Bastia
après une sympathique journée ensoleillée et
rangement du matos au local.
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Dimanche 16 mars
2014
Spéléo,
entrainement, équipement, brochage
Falaise A Tozza, Patrimonio
Participants
ITP : Jean-Claude D., Albert D., Jean-Noël D.,
Jean-Claude L., Véronique M.
Photos
La falaise de Tozza a la côte en ce moment. Au programme de cette
belle journée printanière : continuer
l'entraînement, continuer l'équipement, tâter le
brochage.
En complément, JN
poursuit l'étude de cardiofréquencemétrie relative à
nos activités et c'est JCD qui servira de cobaye
toute la journée, y compris pendant le pique-nique !
Entrainement
JN équipe la voie
d'initiation classique, JCD équipe la nouvelle voie
d'initiation, Albert équipe la vire qui les relie.
JCD fera également quelques conversions
descente/montée et inverse.
Equipement
JCL ajoute 2
spits sur la voie de l'olivier, 1 spit est également
ajouté à droite de ceux plantés pour la dernière
tirée de la nouvelle voie d'initiation, terminant
ainsi la dernière voie entamé le dimanche précédent.
Ces 3 spits alignés horizontalement permettent ainsi
de poser 1 mickey pour chaque voie. Une C30, 7
mouskifs et une sangle pour la déviation sont
suffisants pour l'équipement de cette dernière voie.
Brochage
Avant d'entamer
le brochage de nos cavités, il paraissait nécessaire
de s'entrainer en falaise afin de ne pas gâcher
inutilement des zones d'implantation des amarrages.
Le site d'essai retenu est la plateforme
intermédiaire de la voie d'initiation classique. Les
broches seront utilisées plus tard en départ d'une
nouvelle vire aérienne.
Si le diamètre de
perçage est le même qu'un spit autoforant, la
longueur est par contre plus de 2 fois plus grande,
ce qui ne laisse espérer qu'une dizaine de brochages
avec les 2 batteries du nouveau perfo léger. Compte
tenu du temps nécessaire à chaque pose de broche, ce
sera tout juste suffisant pour une journée de
travail.
Une seule broche
sera posée, la pompe bricolée par JCL pour le
soufflage des trous ayant rendu l'âme lors du
nettoyage du 2ème trou. L'achat d'une vrai
soufflette devient indispensable.
Comme prévu, le
brochage n'est pas une opération à prendre à la
légère, c'est une installation à long terme et elle
impose une certaine rigueur. Le façonnage en
entonnoir de l'entrée, bien qu'entamée au perfo doit
se finir au burin. Le nettoyage du trou doit être
réalisé sérieusement avec l'écouvillon et une
soufflette. La broche doit également être dégraissée
avant la pose avec le produit adéquat (acétone,
trichlo ...).
Pour ceux qui
veulent en savoir plus, tout est dans ce
document de l'EFS.
Topo
Devant la
multiplicité des voies, JN commence la
topo des voies spéléos.
Suite
au prochain épisode ...
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Samedi 22 mars 2014
Spéléo,
initiation, perfectionnement à l'équipement
Gouffre I
Luminelli, Morosaglia
Participants
ITP :
Jean-Claude L.,
Noël R., Marie et Silvain Y.
Initié : Florent M
TPST : 3 à 5h00
Photos
I Luminelli est une belle petite cavité idéale pour
les initiations. Ça tombe bien, elle a été mise au
programme et un jeune initié se présente au local
lors de la réunion hebdomadaire du jeudi soir. En
plus elle fait partie des cavités non visitées par
Marie et Silvain et une pré-étude pour le brochage y
est prévue.
Il fait beau et pas trop chaud, un temps idéal pour
s’élever sur les versants de Querceta Tonda.
Malgré un rendez-vous à 8h30 au local, des
obligations administratives ont fait que le trou est
atteint vers 11h30.
Marie et Silvain se sont auto désignés pour équiper
la cavité. C’est Marie qui commence, conseillée par
Nono. Pendant ce temps, JCL équipe et initie Florent
à l’utilisation du matériel de descente et de
remontée sur corde. Florent a déjà tâté au milieu
souterrain dans des cavités anthropiques de la
capitale, les catacombes, mais n'a jamais pratiqué
sur corde. JCL emmène ensuite Silvain et
Florent rendre une petite visite aux trous du Bulbe,
de Hans et Qui Coince, ils en profitent également
pour prospecter le secteur, pas de nouveau trou
découvert.
Il est déjà 14h00 lors qu’ils pénètrent à leur tour
dans I Luminelli. Ils rattrapent Nono en haut du
P12, Marie a pratiquement terminé l’équipement de sa
section. Le brochage de la cavité devient
nécessaire, un spit de la vire du P12 n’a plus de
pas-de-vis, il a pourtant moins de 10 ans !
JCL est
satisfait de son nouvel éclairage. Refusant la
course aux lumens, il se contente de deux fois 180
lm, c'est largement suffisant pour les cavités
corses !
Tout le monde se retrouve dans la grande galerie,
Silvain passe en tête et équipe le toboggan après la
chatière, puis le P9. Photo de groupe devant la
Glace au Café, puis déséquipement inversé par Marie
et Silvain.
Retour en surface pour le pique-nique vers 17h00,
les nuages sont arrivés et il fait plus frais que le
matin. Florent est ravi de cette nouvelle expérience
souterraine. Un des
derniers figatelli de la saison est grillé,
une seule bouteille pour cinq, c’est la dèche !
Il est déjà plus de 18h00, départ précipité de JCL,
«
Forza Bastia 1905
»
à 20h00 oblige !
Le reste de l’équipe redescendra plus tranquillement
vers les véhicules.
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Dimanche 30 mars
2014
Spéléo,
désobstruction
Cast 1, Oletta
Participants
ITP : Albert D., Jean-Noël D., Jean-Claude L.,
Véronique M.
TPST : 4h00
Photos
Programme envisagé lors de la dernière sortie :
profiter de l’arrivée des beaux jours pour remonter
à Ghisoni poursuivre la désobstruction de Ghisoni 4
entamée l’an passé. Mais le second tour des
municipales allait perturber la logistique, pour les
bastiais il fallait rentrer tôt dimanche, cela
faisait un peu court.
Le soleil étant toujours confirmé, on envisage donc
de retourner à Tozza pour poursuivre le brochage.
Mais le vent d’est-sud-est avait décidé d’être de la
partie, ce qui promettait une ventilation soutenue
de la falaise. Et en cette époque il est encore un
peu frisquet. Donc nouveau changement de projet le
samedi, les crayons sont prêts, on se rabat sur Cast.1
où le projet de désob’ au fond de la Salle de la
Chèvre avait débuté en 2013, pour établir une
jonction avec le haut de Cast.3.
RDV au club à 9 h 30 (c’est la nouvelle heure,
enlevez une heure pour trouver l’heure biologique).
Agréable surprise le vent est tombé, pas un souffle
d’air sur Bastia. Vu le soleil généreux, on repart
sur le projet de brochage à Tozza. JCL a déjà tout
préparé pour Cast.1, on rajoute simplement cordes,
mousquifs et broches, et on verra en descendant
Teghime.
Café, départ 10 h 15. Une fois passé Teghime, le
vent est toujours là ! au pied de Tozza, ça souffle
et il fait frisquet. Donc direction Cast.1.
L’Aliso est bien haut mais le Land et le Disco
passent bien avec une belle vague au niveau des
portières. La piste d’accès est envahie par les
asphodèles, le parking de Cast.1 est très fleuri.
L’olivier a pris de l’ampleur. Le vent a faiblit et
le soleil nous réchauffe. Sous la trappe une
importante condensation, les planches sont trempées
et moisies, il faudra songer à en ramener. Les
parois du puits sont également bien humides et on
verra par la suite que les concrétions sont actives.
Pendant que JCL et Albert s’habillent, JN équipe le
P7 avec la C12. Départ sous
terre de JCL à 11 h 30, arrêt rapide car la corde
s’arrête à 2 m du fond… Quelle bourde pour un trou
que l’on équipe depuis plus de vingt ans ! La C12
permet d’équiper le P7 sous réserve de
faire des nœuds serrés et une MC tendue avec un
mickey à petites oreilles, et on arrive à 1 m du
fond… ou de supprimer la MC. Une C15 est
plus confortable.
Remontée de JC avec le kit plein de matos de désob’…
rééquipement et la palanquée est partie. Suivi
d’Albert et JN. Véronique, préservant son épaule
convalescente restera au soleil. JCL équipe le P13
de la chèvre et nous voilà à pied d’œuvre.
Répartition des rôles, JCL au perçage, bourrage et
tir, JN à l’approvisionnement en matos, Albert à la
massette et au burin. Premiers trous dans une roche
hétérogène, argile et calcite pourrie, on finit par
trouver une zone plus saine. Un seul trou suffira
pour débuter. Au moment de commencer le bourrage,
une forme noire s’engouffre dans le pertuis à
désober, bientôt suivie d’une seconde… deux rhinos
viennent de pénétrer dans le boyau exigu… Aïe ! une
manif de chiros visant à arrêter les travaux pour
préserver le site… En spéléos responsables… nous
décidons de suspendre le projet et d’entamer une
négociation avec les indigènes.
Ouf un bon moment après, les manifestants quittent
les lieux. Premier tir après repli dans une alcôve.
Réussi ! Un net courant d’air sort du trou,
communication avec Cast.3 ou rafales de vent
pénétrant par des fissures ? Séance de burinage,
puis deux nouveaux tirs. Toujours le courant d’air,
la roche est toujours très hétérogène, mille-feuille
de cipolin et argile. Encore deux tirs, mais un seul
partira, on retrouvera un crayon en deux avec la
résistance intacte. Le passage est élargi à la
massette. Derrière on voit nettement sur 2 m. Droit
devant on retrouve la paroi de la diaclase de la
Salle de la Chèvre et sur la gauche une trémie
où il sera sûrement possible d’enlever les blocs.
Suite droit devant ou en descente ? Le courant d’air
incite à poursuivre.
Mais pour l’instant il commence à faire faim, JN
part en premier, il a oublié de fermer l’œil en
maniant le burin… JCL et Albert resteront encore une
bonne demi-heure pour nettoyer le site. Sortie vers
15 h. Vu l’heure, JCL a déséquipé, la visite
post-prandiale est annulée. Le feu est bien parti,
panzetta et figatellu sont au menu
traditionnel accompagnés de Côtes du Rhône et St
Nicolas de Bourgueil, deux bouteilles (mais qui ne
seront pas finies) pour quatre on revient à un quota
normal… 16 h 30 il est temps de rentrer, Albert n’a
pas encore rempli son devoir électoral.
Une journée qui restera dans les annales, je ne
parle pas de la désob’… À suivre (pour les deux…)
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Samedi 5 avril 2014
Spéléo interclubs
Grotte de Carpinetto, Lano
Participants
ITP : Albert D., Marjorie M., Noël R., Marie Y.,
Silvain Y.
GCC : Jean-Yves C.
TPST : 3h30
Photos
« Que d’eau ! ». Ce sera le maître mot de cette
journée. Quand Albert, JY, Marie et Silvain se
retrouvent à Ponte-Leccia pour le traditionnel café
du matin, la couleur et la taille du Golo gonflé par
les dernières pluies laissent présager une journée
bien arrosée. Marie en trépigne d’impatience, prête
à dégainer le conductimètre.
Une petite heure plus tard, l’équipe est au complet
en haut de la piste et plus motivée que jamais.
Albert a prévu marteau, burin, corde (mais pas de
baudrier), lasermètre, boussole, … on est jamais à
l’abri d’une découverte impromptue ! La première
surprise ne se fait pas attendre : la traversée de
l’Aninco pour accéder à l’entrée de la grotte ne se
fait pas à pied sec. Le débit du cours d’eau est
estimé à un peu plus de 20 l/s. La cavité est très
humide elle aussi. Pendant qu’Albert file sur son
chantier de désob dans la salle de la civière,
Marie, JY et Silvain commencent le circuit habituel
des mesures des paramètres physico-chimiques par la
rivière principale, puis la rivière de la
salle de la civière, avant de se diriger vers la
salle rhomboédrique. Dès l’étroiture d’entrée
franchie, l’eau arrive de partout : par le passage
bas qui mène à la salle rhombo ainsi que par
les fissures sur les parois de la petite salle.
Dans la salle rhomboédrique proprement dite
le bruit est assourdissant et le spectacle
surprenant. En plus de la rivière habituelle
longeant le fond de la salle, une cascade débouche
du plafond et forme un second cours d’eau parallèle
au premier et passant au pied de la stalagmite
rhomboédrique. Là encore les mesures et observations
classiques sont réalisées. La voix d’Albert se fait
entendre au loin. Il semblerait que la désob n’ait
pas été très concluante. La visite de la salle
rhomboédrique se termine par un crapahutage dans
la partie haute de la salle, partie qu’on prend
rarement le temps de visiter. Silvain tombe
nez-à-nez avec une étroiture se poursuivant par un
beau boyau d’où provient un grondement sourd.
L’étroiture est étroite mais se passe bien. Le boyau
se descend d’abord sans problème avant de finir en
toboggan pour aboutir… au début de la galerie
concrétionnée, juste au-dessus de l’accès
classique à la salle rhomboédrique. L’eau
qu’on entendait couler depuis l’étroiture était en
fait la rivière de la salle de la civière.
La visite se poursuit par la galerie
concrétionnée, le lac suspendu puis le
lac des italiens. Là encore les niveaux d’eau
sont hauts et la surverse des deux lacs se fait vers
le point bas de la galerie concrétionnée.
Albert s’attardera un peu entre le lac suspendu
et la galerie concrétionnée pour rechercher
un boyau repéré lors d’une précédente visite et qui
ne demandait qu’à être désobé. Mais pas moyen de
remettre la main sur ce fameux boyau. Tant pis !
Retour en arrière pour les dernières mesures de
conductivité dans le puits du chien et les
lacs jumeaux. On manquera de motivation pour
ramper jusqu’à la rivière de la chèvre, ce
sera pour une prochaine fois. Demi-tour à nouveau
pour retourner vers la rivière de la civière
pour tenter un petit traçage au sel entre celle-ci
et la rivière principale. Jean-Yves et
Silvain sont chargés d’injecter la solution salée
dans la rivière à une heure convenue pendant que
Marie s’installe avec le conductimètre dans la
rivière principale. Il ne faudra pas attendre
plus de 50 s après l’injection pour que le panache
de sel vienne titiller la sonde du conductimètre. La
circulation d’eau est donc plutôt rapide.
Entre temps le père Noël, tout de rouge vêtu, a fait
son apparition. Accompagné par Marjo, ils se
dirigent vers la salle rhomboédrique avec
dans l’idée d’élargir le passage menant à la
nouvelle rivière (encore !) entraperçue au fond de
la salle il y a quelques temps. Albert leur emboîte
le pas, tandis que Marie, Jean-Yves et Silvain
regagnent la sortie (où ils croiseront un petit
rhino, seul chiroptère qui sera aperçu dans la
journée).
Après un rapide repas bien arrosé – mais pas au sens
où on aurait aimé qu’il le soit – le trio se remet
en route pour une exploration du thalweg du
Tissamone. A proximité de la grotte le cours d’eau
est à sec, mais quelques dizaines de mètre plus en
amont l’eau est bien là et se perd sous terre.
Emporté par son élan, l’équipe poursuit la remontée
du torrent (dont on estime le débit à environ 20
l/s). Malgré l’insistance de Marie pour continuer,
on décidera de
rebrousser chemin peu avant d’atteindre la crête.
De retour à la voiture, le reste du groupe est déjà
sorti de la cavité et a repris le chemin du retour.
Nous retrouverons Albert à Ponte Leccia pour un
dernier café avant de prendre la route de Bastia.
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Samedi 12 avril 2014
Spéléo
interclubs, visite
Grotte
de St Marcel, réseau IV, St Marcel d'Ardèche
Participants
Clan
des Tritons (http://clan.des.tritons.free.fr/blog/)
ITP :
Marie et Silvain Y.
Photos
Tritons
Photos ITP
TPST :
9h00
Compte-rendu page 10 de la
Gazette des Tritons n°75
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Dimanche 13 avril
2014
Spéléo
interclubs, visite
Aven
des 9 Gorges, Le Garn
Participants
Clan
des Tritons (http://clan.des.tritons.free.fr/blog/)
ITP :
Marie et Silvain Y.
Photos
TPST :
3h00
Compte-rendu page 11 de la
Gazette des Tritons n°75
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Dimanche 13 avril 2014
Spéléo,
entrainement, équipement
Falaise
A Tozza, Patrimonio
Participants
ITP :
Jean-Claude D., Albert D., Jean-Noël D.,
Jean-Claude L., Véronique M., Marie-Pierre R.
Futur ITP : Samuel G.
En
vacances : Amélie D.
Photos
Faisant suite à une brillante présentation du SSF
par Francis le jeudi précédent, une journée falaise
était proposée pour y préparer quelques ateliers
secours et permettre également à ceux qui le
souhaitent de s’entrainer aux évolutions sur corde.
MP et Samuel, transfuge du CDS 73 de passage en
Corse et qui avait déjà participé à une sortie à Ghisoni, rejoignent les 2 JC au local. Le matériel
est prêt, y’a plus qu’à prendre le café, celui-ci
est agrémenté par quelques viennoiseries apportées
par MP.
Le ciel est très voilé au dessus de Bastia, ça fait
pas printemps tout ça. Les nuages bas imposent même
l’allumage des codes avant d’arriver au col de
Teghime. La situation s’améliore peu à peu en
descendant vers Patrimonio, le soleil parvient à
percer le manteau nuageux et illumine enfin la
falaise de Tozza.
Les 4 compères se partagent le matériel et arrivent,
soufflant plus ou moins, en haut de l'éminence
calcaire.
Les 2 JC se chargent d’équiper les 2 grandes voies
sud-est. JCL termine la pose de la broche inox
laissé en plan lors de la dernière visite faute de
soufflette. Samuel prend le relai et termine
l’équipement de la voie pendant que JCL rejoint JCD.
Albert arrive en renfort et MP succombe à l’appel du
vide malgré un genou encore convalescent.
JCL entame la pose des spits pour les futurs
ateliers secours au moment où arrivent Véro, JN et
sa fille Amélie en exil à Paris.
Laurent du
CAF 2B est
également présent sur le site et, entendant les
vrombissements du perfo, vient aux nouvelles. Pas de
souci, les plaquettes "spéléo" ne seront pas
laissées en place afin d'éviter une confusion avec
les ancrages escalades, effectivement possible pour les grimpeurs novices. Il empruntera d'ailleurs le perfo léger pour la pose d'un goujon
sur une voie d'escalade.
Deux ateliers « balancier » sont installés sur la
voie équipée par JCD en plantant seulement 2 spits,
les ancrages escalades seront utilisés en complément
pour la confection des répartiteurs. Deux autres
ateliers sont créés sur la voie de Samuel. Deux
spits sont plantés au niveau de la future vire, et
auront ainsi un double usage, trois sont
installés au plus haut de la paroi pour le dernier
répartiteur avant la sortie. Celle-ci ne sera pas
aisée car il manque un plafond ou une paroi opposée
pour tracter la civière confortablement. Finalement,
MP fera son apprentissage au planté de spits en en
posant 4 sur les plus gros moellons de la tour.
Ceux-ci seront utilisés pour extirper la civière du
dernier "puits".
Les
traditionnelles grillades ont entrecoupé cette belle
journée en falaise.
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Samedi
19 et dimanche 20 avril 2014
Spéléo, désobstruction, visite
Buga di a Cutina, Ghisoni
Participants
ITP : Antoine B., Jean-Claude D., Albert D., Jean-Noël D.,
Olivier G., Samuel G., Jean-Claude L., Véronique M.,
Jean-Marie P., Noël R., Marie-Pierre R., Marie et
Silvain Y.
Invités : Pierpaolo D. et Eleonora D. (Gruppo Speleo
Ambiantale Sassari – Sardaigne), Sébastien R.
Photos
Inventaire
Samedi 19 avril
TPST : 4h30
Première descente sous terre de ce week end pascal aux alentours
de 16h30, non sans avoir pris le temps auparavant de
s’installer à la casetta et de se repaître de
quelques grillades et autres Rustique.
Marie et Silvain se lancent dans l’équipement. Leur objectif du
jour sera de réussir à équiper la cavité jusqu’au
fond dans un délai raisonnable. Le puits d’entrée
est équipé en double, puis Silvain poursuit
l’équipement jusqu’au musée, suivi par Marie et Anto.
Ces derniers obliqueront à gauche en direction du
P51 tandis que Silvain continuera son chemin vers
les puits jumeaux en vue d’une rencontre entre les
deux groupes au fond de la cavité. Samuel fera une
apparition éclaire au niveau du musée avant de
remonter vers la surface. Marie et Anto parviennent
au fond un peu avant Silvain qui les rejoint peu
après, après de petits déboires qui lui auront
permis de travailler les conversions...
Anto a des velléités de désob en regardant les traces
d’écoulement d’eau dans le sable au point le plus
bas de la cavité. Le raisonnement est imparable : «
Si l’eau passe par là, pourquoi pas moi ? ». Il
faudra revenir creuser. Il est déjà 20h passées, il
est temps de remonter. Silvain remontera par le P51
tandis que Marie et Anto prendront l’autre chemin.
Le retour à la surface se fait sur les coups de 21h.
L’équipement est laissé en place pour le lendemain.
Une chauve-souris dérangée par le passage du groupe
est aperçue à l’entrée de la cavité.
Dimanche 20 avril
TPST : 4h30
Alors que le groupe des zobs retourne de bon matin sur le
chantier Ghisoni 4 (et que Samuel est désigné
volontaire pour la vaisselle sous la surveillance
étroite de Marie-Pierre), Anto, Marie et Silvain
emmènent nos amis sardes, Pierpaolo et Eleonora,
visiter la cavité.
Anto part en tête pour équiper l’accès jusqu’au réseau des Bosons
qu’on prévoit de faire ensuite. Pierpaolo et
Eleonora lui emboîtent le pas, mais arrivée à la
première margelle Eleonora décide finalement de
faire demi-tour et remonte à la surface. Marie et
Silvain pénètrent en dernier dans le trou. Ils
atteignent le fond de la cavité avec Pierpaolo en
passant par le P51. Anto les rejoint un peu plus
tard après avoir fini d’équiper l’accès aux Bosons.
Une pelle a été descendue afin de creuser le sable au point bas
de la cavité et peut-être y découvrir la suite
imaginée par Anto la veille. Après une petite heure
de creusement dans le sable et l’argile, la cavité a
été approfondie de 50 cm. Il y a encore quelques
bonnes séances de travail en perspective !
Les estomacs commencent à se manifester bruyamment et il est
temps de remonter. Pierpaolo, Marie et Silvain se
partageront le déséquipement. L’accès au réseau des
Bosons sera également déséquipé sans qu’on ait eu le
temps d’aller visiter cette partie de la cavité.
Retour à la surface sous un soleil printanier aux
alentours de 14h30.
Silvain
Arrivée au parking de la bergerie à 11 h. Le temps d’enfiler les
combis et de mettre le matos dans les sacs et
direction le trou, on devine des petits lutins qui
s’agitent sur le cône de calcaire. Au bord de A Buga,
on retrouve Silvain et Marie qui attendent la
remontée de la spéléo sarde qui a décidé de faire
demi-tour, ne sentant pas trop le trou et étant en
petite forme. La remontée étant lente, ils montent
rejoindre Ghisoni 4, 50 m plus haut où l’activité de
désob’ se poursuit depuis hier.
Le temps est nuageux, la brume n’est pas très loin et le vent
plutôt frisquet. Ghisoni 4 a sacrément changé depuis
sa découverte par JN, la fente étroite de 30 cm de
large est devenue un vrai porche, au moins 60x80 cm
et on découvre une galerie en pente à 40° sur 3 m.
Au fond une étroiture que s’attèlent à élargir les
deux JC. Les pétards se suivent. Albert se joint à
l’équipe, le burin lui manquait. JN et Véronique
redescendent vers A Buga avec Marie et Silvain.
Notre amie sarde est sortie, Marie et Silvain s’élancent de
concert dans le P30. Il est midi, Véronique hésite
un peu mais se décide pour descendre jusqu’à la
margelle. Elle décide d’y rester et d’attendre JN
qui continue jusqu’au fond du puits d’entrée à -65
m. Puis remontée vers le Réseau des Bosons avec
l’objectif de rejoindre l’Alcôve afin d’essayer
d’entendre les tirs de surface. Arrivée au premier
fractio, on le passe avec délicatesse car le MR est
bien rouillé. Ce sera identique pour les fractios
suivants, plaquettes et MR sont à changer…
Ouf l’Alcôve ! la laisse d’eau est à un niveau bien bas, toujours
quelques crottes de rongeurs sur la rive gauche. On
quitte la corde et remontée dans la cheminée
concrétionnée de droite qui est colmatée à son
sommet par de la calcite. Un quart d’heure
d’attente, aucun bruit, changement de cheminée,
celle de gauche, qui semble apparemment continuer
par un étroit pertuis dans les concrétions
supérieures. À peine installé, on entend des bruits
sourds qui correspondraient à des coups de massette
sur un burin. Même attente de quinze minutes, mais
pas de bruit de tir. L’ambiance sonore était
perturbée par les vrombissements d’une énorme mouche
qui ne voulait absolument pas quitter les lieux bien
qu’étant dans le noir le plus absolu. On peut quand
même supposer que Ghisoni 4 est dans la zone de la
verticale de cette cheminée gauche de l’Alcôve.
Une heure que Véronique est seule, il faut songer à rejoindre la
margelle. Descente prudente du Réseau des Bosons, la
rouille n’est pas propice aux à-coups. Appel en bas
du P65, puis de la Lucarne, pas de réponse. Elle
dort ou elle est remontée. Bien que l’envie soit
tentante de basculer dans le P12 de la Lucarne et de
descendre au moins jusqu’au Musée, il est plus
raisonnable de remonter vers la margelle. Personne,
ni dans le P30, elle est sortie seule. Remontée
tranquille du puits, et je retrouve Véronique en
forme à la sortie.
Il est 13 h 15, on remonte à Ghisoni 4 pour étoffer l’équipe de
désob’. Les travaux avancent bien, les pétards se
suivent mais cela reste bien étroit. On arrêtera
vers 15 h 30, faute de crayons, il y a bien une
suite, très étroite à l’horizontale et peut-être un
plancher sur du vide…
Retour à la bergerie, on y pique-niquera avec Albert, car il est
tard pour filer à la casetta, devant être à Bastia
vers 19 h. Olivier viendra nous retrouver pour
prendre la navette 4x4 de 16 h 30. Le retour sur
Bastia se fera dans les temps avec une ambiance
polaire dans le Disco… le fusible du lève-vitre
ayant décidé de rendre l’âme lors de la traversée du
pont du Fium’orbo, où l’on a pu assister au
spectacle de la descente des kayaks.
Jean-Noël
|
Samedi 26 avril 2014
Spéléo, entrainement spéléo-secours
Falaise A Tozza, Patrimonio
Participants
ITP :
Antoine B., Jean-Claude D., Dominique D., Pierre L.,
Jean-Claude L., Isabelle L., Francis M., Noël R.,
Marie-Pierre R., Marie et Silvain Y.
Photos
La réactivation de l’équipe spéléo-secours
départementale se poursuit, une formation aux
techniques de base est nécessaire. Comme pour la
lecture où il faut d’abord savoir que b et a font ba,
2 techniques de base du spéléo-secours seront
abordées en cette belle journée printanière, le
palan et le balancier avec contrepoids.
Les spits posés sur la voie de l’olivier lors de la
journée falaise du 13 avril dernier seront mis à
contribution.
Auparavant, Anto et JCL équipent 2 voies de
progression, pendant que Francis explique le
fonctionnement d’un palan.
Après un petit briefing, deux ateliers sont mis en
place. Il faut d’abord trouver une victime, MP est
jetée du haut de la falaise et elle tombe durement
30 m plus bas. Elle a doublement de la chance, la
chute n’a provoqué qu’une luxation du genou et la
future équipe du spéléo-secours est sur place !
Atelier du bas : Silvain sera le régulateur, Anto le
contrepoids et Dumè l’accompagnateur.
Atelier du haut : Marie sera la régulatrice, JCD le
contrepoids, Dumè continuera l’accompagnement après
défection d’Isa.
Ce sera la 1ère utilisation de la
nouvelle civière. MP est mise en place, le
contrepoids se met en … poids, la civière s’élève
lentement. La reprise de charge par l’atelier
supérieur se déroule correctement, juste le passage
entre l’arbre et la falaise qui impose une gestion
de la civière plus précise.
La régulation du haut sera un peu plus délicate en
raison du frottement de la corde sur la falaise,
heureusement à plat, sur quelques dizaines de cm.
La sortie sur le plateau se fera par reprise de
charge à l’aide d’un palan dont le répartiteur 4
points est ancré sur les moellons de la tour. En
outre, 2 équipiers longés sur une main courante
parallèle au bord de la falaise, aideront à
l’extraction.
Evacuation réussie, MP n’est pas plus abimée qu’au
début du secours et 35 mn auront suffi pour amener
la civière au pied de la tour.
L’après-midi est bien entamée pour les
traditionnelles grillades topinesques.
Compte-tenu du bon déroulement du 1er
exercice, un 2ème est décidé en permutant
les rôles des équipiers.
Atelier du bas : JCD sera régulateur, Pierre
contrepoids et Marie accompagnatrice.
Atelier du haut : Anto régulateur, Silvain
contrepoids et Marie continuera l’accompagnement.
Là encore une victime est nécessaire. Après une
courte course poursuite, c’est au tour d’Isa
d’essayer d’apprendre à voler très vite. Hélas même
chute, même conséquence. Un genou en vrac impose une
évacuation par les bénévoles du SSF 2B maintenant
entrainés.
L’évacuation se déroule encore une fois
correctement, elle dure même 5 mn de moins que la
première, expérience oblige.
Un débriefing au local permet de faire un rapide
bilan de la journée.
Positif : bonne implication des équipiers et
réussite des ateliers. 
A améliorer : conversion, gestion du largage par le
contrepoids, gestion de la sécurité des contrepoids
en fin de rôle, discipline des équipiers et autres
intervenants.
D’autres entrainements en falaise sont à prévoir
avant les premiers exercices en cavité. Un
élargissement du nombre de bénévoles est également
nécessaire.
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Vendredi 2 mai 2014
Spéléo, désobstruction, brochage
Cast 1, Oletta
Participants
ITP :
Jean-Claude D., Jean-Noël D.,
Jean-Claude L., Véronique M.
Photos
TPST : 4h00
Un grand pont, une journée de RTT, si on allait
casser quelques cailloux, ils sont un peu mabouls
ces spéléos, tout travailleur un peu équilibré
mentalement profiterait de cette journée pour faire
la grasse matinée, aller au supermarché faire les
courses avec madame et regarder le foot sur Canal+
en buvant une bonne Kro, une vie ordinaire…
Nous voilà donc au local à 9 h ; inquiétude de JN,
arrivé le premier il voit arriver JCD mais à 9 h 05
pas de JCL, il est en retard… à marquer dans les
annales ! Ce ne sera que de 10 mn. Préparation du
matériel, au programme : poursuivre la désob’ du 30
mars et JCL va se lancer dans le brochage du P13
du Grand réseau. Un bon café et départ vers
10 h.
Le temps est chargé, quelques gouttes de pluie mais
arrivés au parking de Cast.1 on est au sec. JN
installe la corde d’entrée, qui cette fois est une C20
et arrivera largement en bas…, pendant que le reste
de l’équipe s’habille. 11 h 30 JCL part en premier
suivi de JCD puis Véronique. JN fermera la marche
avec un kit lourd comme c’est pas possible (perfo,
batteries, pelle, massette, burins…) et un seau en
plus !
JCL est déjà installé en haut du P13 et
perce le trou de la première broche du mickey. Cast
1 sera ainsi la première cavité corse à bénéficier
du brochage inox. 5 broches seront installées, 2 en
début de main courante, 2 en tête de puits et une
pour la déviation. Le plus long est la taille du
chanfrein en début du trou à l’aide d’un burin.
Cette forme permet l’ancrage d’une partie de
l’anneau dans la roche et limite ainsi l’effet de
levier et le risque de rotation de la broche. Une
batterie du perfo léger permet la pose de
pratiquement 4 broches, ce qui laisse espérer
l’installation de 7 broches avec les 2 batteries. Le
mémento de l’EFS sur l’équipement des cavités en
ancrages permanents est disponible
ici.
JCD équipe le Puits de la Chèvre, suivi de
Véronique qui s’introduira avec précautions dans
l’étroiture, il faut ménager l’épaule. Petit
incident d’équipement, JCD nous a mis une dèv’ sur
la grosse bitouille — c’est possible en équipement
light et rapide mais avec le matos à remonter il
sera plus confortable de mettre un fractio, ce sera
plus confort pour Véronique également. Une fois
Véronique arrivée en bas, JCD remonte au niveau du
dernier mickey pour donner un peu de corde à JN afin
qu’il puisse installer le fractio, on a du rab’ avec
la C30.
Regroupement en bas du puits et direction la zone à
désober. JCD s’installe au perçage, JN à
l’approvisionnement et Véronique assure la
logistique de l’arrière. Premier constat, difficile
de trouver une zone de roche dure à percer,
mille-feuilles d’argile et de cipolin on traverse
rapidement ce que l’on croit être un bloc ; on se
décide quand même à poser un crayon. Recul, 3.2.1
pschitt… à peine perceptible, la batterie est
peut-être à plat, on en change, rien ! et si on
changeait de fil de la ligne de tir, les rats ont
peut-être grignoté le câble. En retournant vers la
zone de tir, on commence à sentir l’odeur de la
poudre, le crayon est bien parti mais a fusé.
Nouvelles tentatives de perçages mais impossible de
trouver une zone saine. Il faut se lancer dans la
désob’ à la massette, au burin et au piochon. On
fait tomber les couches d’argile et finalement les
blocs partent en morceaux. Quelques seaux plus tard,
on arrive à s’allonger sur deux mètres dans un boyau
de 50 cm de large. Pas de courant d’air comme la
dernière fois, mais il fait nettement plus frais. La
paroi de la diaclase et bien visible et on entend
les cailloux descendre sur quelques mètres. Mais un
énorme bloc bouche la vue et empêche d’atteindre le
départ de ce que l’on pense être la suite vers le
bas. À tout hasard, JN balance des coups de massette
dessus et le bloc part en morceaux ! C’est en fait
du remplissage avec une couche de 5 cm de calcite.
On verra d’ailleurs dans un bloc en paroi, un os de
prolagus à la surface du remplissage et recouvert
par plus de 5 cm de calcite.
Les morceaux du bloc sont évacués et on peut arriver
à ramper jusqu’en haut du départ vertical. Cela
descend sur visuellement deux mètres mais le
remplissage est toujours là, pas d’élargissement en
vue. Mais l’argile et les cailloux se délitent plus
facilement ; avec barre à mine et seau, on peut
espérer progresser. Mais pour l’heure, il est 14 h
30 les estomacs nous rappellent au bon
fonctionnement physiologique.
Véronique part en premier et JCD suivra, les
fractios se passeront sans soucis. Pendant ce temps
JN montera jusqu’à la vire pour visiter la galerie
de l’Alcôve. Au fond du balcon, il semble y
avoir une suite entre les concrétions mais sans
courant d’air et très étroit. Plus haut, en bas de
la galerie de l’Alcôve, là aussi, il y a une
suite très étroite entre les concrétions, sans
courant d’air non plus et on est bien haut par
rapport à Cast.3. L’espoir est en bas…
Poursuite de la balade sur la vire pour prendre
quelques photos, l’odeur d’urine de rat est très
forte mais la corde de descente est en bon état.
Retour par le balcon, la plaquette et le MR de la
dèv’ sont bien rouillés.
Il est bien tard, il faut déséquiper. JCD a pris
gentiment quelques batteries mais le kit est aussi
lourd qu’à l’aller et toujours le seau ! La remontée
sera assez pénible, piano, piano… et au moment de
passer l’étroiture, la corde est bloquée au niveau
de la grosse bitouille ! ! Redescente et enfin
sortie, une bonne suée. JCD tirera tout le matos du
haut du puits d’entrée.
Au milieu du P7, la sueur est lavée par
les gouttes de pluie et le tonnerre gronde. Sortie
15 h 30, les copains sont installés à l’arrière du
Dèf’ pour un pique-nique abrité. JCL a réussi à
faire démarrer le feu pour nous régaler de
brochettes. Au menu également, figatelli sec,
kefta de sardines (boulettes épicées, c’est
nouveau), pâté au piment de squelette (non
d’Espelette), le tout bien arrosé comme d’hab’. Et
pour finir on transforme le Dèf’ en fumerie
asiatique, non ce ne sont pas des boulettes d’opium,
mais un
cheerot
ramené de Birmanie. Petit cigare très doux, composé
de tabac blond, de sucre roux, de menthe et diverses
épices. Peu âcre, n’irritant pas les yeux ou la
gorge. Dehors la pluie redouble et l’orage tourne
au-dessus de la Conca d’Oro. L’accalmie arrivée, il
est l’heure de lever le camp. Départ 16 h 45,
rangement du matos bien mouillé et bien argileux au
club.
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Samedi 3 mai 2014
Spéléo interclubs, visite, désobstruction
Grotte de Carpinetto, Lano
Participants
ITP : Noël R., Marie et Silvain Y.
Les Darbouns (Cavaillon) :
Martine F. (initiée), Robert R.
Comme d’habitude le rendez-vous est
donné au club. Un café à la main, nous faisons
visiter le local à nos amis du Vaucluse, puis
préparons les casques et l’éclairage.
Il est temps de se mettre en route,
ce sera le nouveau Kango 4x4 de Silvain et Marie qui
acheminera les spéléos au plus près de la grotte.
Nous ferons la visite classique. Marie en profitera
pour fureter dans tous les cours d’eau de la cavité.
Dans la salle de la stalagmite aux cristaux
rhomboédriques nous recherchons le passage bas par
lequel l’eau s’écoulait en abondance lors de la
dernière visite mais aussi la coulée stalagmitique
et le trou en paroi d’où jaillissait une belle
cascade observée aussi la dernière fois.
Aujourd’hui il n’y a pas d’eau, Marie entreprend
l’escalade, mais bien vite le passage se resserre et
devient impénétrable. Dans la salle on entend
toujours le bruit de l’eau, elle coule derrière la
paroi, le passage bas est retrouvé et la
désobstruction (manuelle) entamée lors de la
dernière visite est vite repris. Robert, Silvain et
Noël s’attèlent à la tâche. Marie et Martine sortent
pour faire des recherches d’infiltration d’eau à
l’extérieur. Quelques cailloux et brouettées de
terre plus tard le trio est forcé de s’arrêter, le
pied de biche et la massette ne suffisent plus, il
faudra revenir avec d’autres moyens plus efficaces.
Sur le chemin du retour Robert, armé du pied de
biche, en profitera pour « calibrer » quelques
passages qualifiés d’étroits….. selon lui !!!! .....
Par la suite, il faudra probablement rectifier
quelques données topographiques….
De retour à l’extérieur nous
partageons le casse-croute ; sur le feu chauffent
les migliacci.
Nous prenons la route dans l’autre
sens et de retour au local de Montesoro nous
remettons à Martine son diplôme des « premiers pas
sous terre ». Elle nous promet de poursuivre
l’aventure dans le Vaucluse par l’exploration de
l’aven du Rousti.
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Mardi 6 mai 2014
Spéléo, visite
Cova de les Campanès, La Morera de Montsant/Catalogne/Espagne
Participants
ITP : Jean-Noël D., Véronique M.
Invités : Fidel G., Serge, Agnès, Isabelle et
Paul R.
Photos
TPST : 2h00
Randonnée : 7h00 …
Au sud de la Catalogne, dans la région de la Costa
Daurada, se trouve la Serra Major del Montsant. Nous
sommes au sud-ouest de Barcelone, au sud-est de
Lérida (Lleida en catalan) et une cinquantaine de
kilomètres au nord de Tarragone. Géographiquement
c’est une langue de calcaire qui descend des
Pyrénées suivant un axe nord-est/sud-ouest pour
finir dans la vallée de l’Ebre. Elle culmine à
environ 1 100 m avec des falaises de plus de 200 m
et de nombreux barrancos (canyons) alimentant la
rivière de Montsant.
Vu de loin on imagine des falaises aux parois de
calcaires bleutés et à l’intérieur tout un réseau
karstique, mais dès que l’on s’en approche on
découvre qu’elles sont constituées de conglomérats
de galets liés dans du calcaire. Et cela sur toute
la hauteur. L’explication semble être la suivante :
il y bien longtemps, en millions d’années, les
Baléares étaient de très grandes montagnes d’où
descendaient des fleuves qui se jetaient dans une
mer située au nord de l’Espagne, vers Lérida ; la
Serra de Montsant était le delta de ces fleuves et
là se sont accumulés tous les graviers charriés par
les fleuves venant des Baléares.
Cette zone a été bien explorée par le club spéléo de
Lérida, le GELL (Grup
Espeleològic Lleidatà), section du
Centre Excursionista de Lleida,
qui publie une revue épisodique Grallera,
consultable in extenso sur le net :
http://www.cel.cat/espeleo/grallera.
Lors d’un séjour touristique, à vocation
essentiellement cycliste (superbes petites routes
tranquilles dans des paysages fabuleux, mais de
vraies montagnes russes…), dans un minuscule village
Vilella Alta, situé au pied de ce massif, chez un
ami originaire du lieu, il m’a présenté un cousin,
Fidel, montagnard, grimpeur, qui connaissait
quelques cavité du Montsant mais sans être allé très
loin dans les explos, faute de matériel approprié et
peu familier des techniques spéléos. En projet la
cavité la plus profonde du massif, la Cova de les
Campanès, 450 m de développement et -70 m de
profondeur. Mais on sait qu’on n’ira pas au fond,
car pas de corde spéléo, simplement une C30
en 8 mm et une C60 en 12 mm, les deux en
dynamique. De quoi descendre le premier puits en
haut duquel Fidel s’était arrêté. Il a pu récupérer
une topo, écrite en catalan mais un peu confuse au
niveau de la progression (consultable sur la revue
du GELL). Suite de galeries parallèles apparemment
d’origine tectonique.
Petite explo en perspective, mais cerise sur le
gâteau, la cavité se trouve à trois heures et demie
de marche du pied du Montsant. Il faut partir de 700
m, grimper sur le plateau à 1100 m en franchissant
une brèche dans la falaise, redescendre un barranco
et retrouver la grotte sur les hauteurs de la Serret
del Sarrai.
Départ de Vilella Alta à 8 h 30, on laisse les
voitures à La Morera de Montsant pour emprunter un
beau sentier muletier qui monte au pied des
falaises, les longe par la gauche – belles voies
d’escalade – et trouver une brèche qui amène au
plateau. Un vent frais nous accueille. Le plateau
est vallonné, pelé, courte végétation, quelques
arbustes, les sentiers sont bien tracés. Au loin on
devine le départ de plusieurs barrancos. Une bonne
demi-heure de marche pour trouver le seul grand pin
du plateau et obliquer à droite en descente, départ
du Barrancos de Falconera (Canyon du Faucon).
La température devient plus agréable, à l’abri du
vent, on progresse sur un sentier caillouteux au
milieu de prunus en fleurs.
Arrivée à l’endroit le plus magique de la rando, un
cirque de 100 m de diamètre, entouré de falaises de
calcaire en pentes plus ou moins abruptes, au fond
plat tapissé d’une belle herbe bien verte et grasse,
avec un magnifique noyer en son milieu, on est au
Clot del Cirer. Lieu de pâturage des activités
ancestrales locales, une source dévale la falaise et
est récupérée par un système de goulottes en bois.
Cirer signifie cerisier en catalan, mais ils
sont morts et il ne reste plus que le noyer. Pause
casse-croûte bien agréable au soleil.
Poursuite de la descente du barranco, d’abord dans
le lit à sec, puis un bon sentier en courbe de
niveau continue sur la rive gauche. Une heure
ensuite, on débouche sur une vision fabuleuse, le
canyon s’élargit, les rives sont constituées de
gigantesques banquettes et les falaises en strates
de calcaire sont impressionnantes — sensibles au
vertige s’abstenir. Il faut ensuite remonter pour
aborder la Serret del Sarrai. C’est une succession
de grimpette et descente dans des éboulis constitués
de graviers. Dernière descente dans une forêt de
chênes verts et l’entrée de la cavité est là dans la
pente.
« Boca » de 1*0.80 m et un plan incliné. JN et Fidel
s’équipent, une descente d’une dizaine de mètres, on
est arrêtés par un gros bloc qui bloque la
progression, à droite un ressaut de 3 m mais on peut
contourner par une étroiture par la gauche, mais
elle est bien défendue par une énorme Meta…
La palanquée des amis suit sans problèmes, ensuite
la galerie s’évase, 3 à 5 m sous plafond pour 5-6 m
de large. La suite semble être vers le bas, ressauts
entre les blocs. Pas de concrétions en vue, on est
en pleine tectonique, beaucoup de poussières. Les
ressauts se suivent assez faciles à désescalader, la
largeur n’excède pas 80 cm, un ressaut de 3 m qui
oblige à mettre une sangle et la corde de 8 mm, puis
une galerie plane et au plancher un départ de 60x40
cm, le puits indiqué par Fidel. Profondeur estimée
environ 5-6 m, deux spits en place mais bien
rouillés et peu enfoncés… Installation des
plaquettes mais un boulon ne peut être vissé qu’à
moitié ! Heureusement quelques mètres sur la gauche,
un beau bloc permet de mettre en place une main
courante, au cas où… Un beau mickey et c’est parti,
avec précaution, en bas une salle de 5x2 m avec un
départ rasteg au fond qui queute rapidement et à
mi-hauteur un autre départ très étroit et peu
engageant. Tectonique et étroit, pas grand-chose à
voir et on sait que quelques galeries plus loin un
autre puits nous attend et on a plus de corde…
On prend la décision de remonter, on est à -30 m.
Fidel part en premier, la technique des grimpeurs
est assez contraignante avec croll en bout de longe
et pédale avec renvoi de poitrine… Il s’en sortira
bien, il a du métier. Les catalans ne connaissent
pas l’appellation « oreilles de mickey ou de
lapin », pour eux c’est un huit avec double boucle.
On range le matos. Le reste de la palanquée est
remontée. Arrêt dans la première salle où on
découvre en hauteur quelques concrétions, des
draperies (banderas) et quelques stalagmites. En
fait au retour, après traduction de la description
du trou, on comprendra que la suite était à
l’horizontale dans cette « salle », elle donnait
également sur un puits de 8 m suivi d’autres puits
mais pas de regrets, tout est rastèg et poussiéreux
et on se serait arrêté à la même profondeur.
Sortie au soleil, un petit en-cas et on prend le
chemin du retour. Toujours aussi casse-pattes
jusqu’au sentier du barranco. Une heure et demie
après on est au Clot del Cirer, sieste
agréable d’une bonne heure et on termine l’en-cas.
L’endroit est vraiment paradisiaque. La suite est un
peu plus pénible, remontée vers le plateau venté, la
brèche dans la falaise et la descente du chemin
muletier vers La Morera que l’on atteindra vers 18
h.
Fidel doit nous quitter, on prend un
pot au bar du village, une cerveza bien
fraîche. Bon la cavité n’était pas terrible, du
tectonique genre A Supietra, encore plus étroit,
mais la rando pour y accéder était magnifique, il a
fallu simplement traîner tout le matos pendant sept
heures, surtout celui de Véronique qui n’a pas eu
confiance dans les amarrages pour faire le puits…
Pour ceux que cela intéresserait, coordonnées des
lieux :
-
La Morera de Montsant : 41° 15’ 57.8’’ / 000° 50’
29.1’’
-
Clot del Cirer : 41° 16’ 51.3’’ / 000° 49’ 6.4’’
-
Cova
de les Campanès : 41° 17’ 46.4’’ / 000° 48’ 29.3’’
Une petite anecdote, le lendemain on
a rencontré notre première nonne (bonne sœur)
spéléo… La région possède en effet de nombreux
ermitages, le plus souvent abandonnés mais parfois
encore habités par des religieux et celui de San
Joan del Codolar au-dessus de Cornudella del
Montsant, à quelques kilomètres de La Morera est
habité depuis 36 ans par une religieuse. Fidel nous
avait recommandé d’aller lui rendre visite car la
nièce de cette
religieuse fait partie du spéléo club de Lleida. Il
avait noué des relations amicales suite à un hiver
rigoureux où il avait dû la ravitailler. Le
lendemain, nous sommes allés lui rendre visite, et
cette dame d’un âge avancé (difficile de lui donner
un âge, mais proche des 60-70 ans) nous a relaté ses
aventures spéléos sur le massif, elle ne descend pas
les puits mais connaît énormément de petites cavités
sur ce massif. Un agréable moment passé au pied d’un
if centenaire qui a inspiré le peintre Miro,
magique…
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Jeudi 8 mai 2014
Spéléo/Canyon, visite
Cova de la Taverna, Margalef de Montsant/Catalogne/Espagne
Participants
ITP : Jean-Noël D., Véronique M.
Invités : Serge, Agnès, Isabelle et Paul R.
Photos
TPST : 2h00
Aujourd’hui, une sortie mi-spéléo mi-barranco, la
Cova del Taverna, un oscuro. Il s’agit
d’une cavité qui s’est constituée dans le lit d’un
barranco, le Barranco del Taverna, qui dévale
de la Serra del Montsant pour se jeter dans le Riu
Montsant. La partie inférieure de ce barranco a été
comblée par des blocs mais on peut progresser sous
cet amoncellement sur environ 472 m pour un dénivelé
de 51 m. Une entrée supérieure et une inférieure et
deux intermédiaires. Un barrage a été édifié sur le
Riu Montsant en aval de l’arrivée du barranco, ce
qui fait que l’entrée inférieure de la cova
se trouve au bord de l’eau. Un projet de rehausse du
barrage de 5 à 10 m est en cours, ce qui
entraînerait l’ennoiement de la partie inférieure de
la cavité.
Départ de Vilella Alta en début d’après-midi, une
trentaine de kilomètres pour atteindre Margaref de
Montsant, descendre par une piste carrossable au
pied du barrage et stationner en rive gauche. La
zone est un paradis pour les grimpeurs, nombreuses
voies équipées sur les falaises calcaires. La cavité
est à environ 500 m, emprunter un sentier qui
remonte la rive gauche puis redescend jusqu’à un
pont suspendu qui franchit le Barranco de Taverna
ennoyé. Sur le schéma fourni par Fidel, il avait
précisé de tourner à droite juste après la sortie du
pont, mais le chemin est peu marqué, nous sommes
montés trop haut, malgré les justes remarques de
Serge... Après une bonne suée, il a fallu se rendre
à l’évidence, le GPS indiquait 50 m à droite en
contrebas vers le lit du barranco, ce qui était
logique…
Demi-tour, on retrouve le bon sentier bien marqué
ensuite, sur la gauche un four à chaux
caractéristique et en bon état. 30 m plus loin la
cavité s’ouvre à nous. Entrée de 4x2 m, bien enfouie
dans la végétation, un sol un peu boueux, mais une
vingtaine de mètres plus loin on peut s’équiper au
sec sur un ancien mur de retenue d’eau. Grande salle
de 40 m de long, 10 m de large et un plafond à
environ 5 m. L’ambiance souterraine est présente, il
fait sombre, la lumière parvient par quelques
pertuis entre les gigantesques blocs du plafond. Et
la rivière coule en rive gauche.
On peut éviter de se mouiller dans le premier
passage bas en prenant un shunt à gauche en hauteur
mais par la suite la galerie se rétrécit sous les
blocs et on progresse en remontant une rivière
souterraine. L’ambiance est totalement spéléo,
goulottes de calcites, gours, concrétions, marmites
tout y est. Des ressauts de 3 m sont équipés de
barreaux et corde en place. La progression est aidée
par quelques flèches vertes judicieusement placées.
À mi-parcours on perd la rivière, la progression se
fait sous les blocs. On revoit le jour en plafond
par deux fois. Au bout d’une heure on retrouve la
rivière qui dévale un toboggan équipé d’une corde.
En haut on est au fond de l’entrée supérieure, c’est
la fin, plus en amont ce n’est qu’une trémie sans
passage possible. Sortie extérieure pour une photo
et un point GPS et retour dans la cavité pour le
même parcours en sens inverse. On mettra également
une heure, avec pas mal d’arrêts photos.
Retour aux voitures sous le chaud soleil catalan,
une cervéza à Margaref et visite de l’Ermita
Sant Salvador situé 3 km au-dessus, où l’on accède
par une route pentue au milieu des falaises de
calcaire et de grès. L’endroit n’est plus habité
mais on peut visiter les anciennes baumes habitées
par les ermites. Paysage fabuleux.
Sur un
site espagnol,
genre blog ITP,
il est précisé que l’on peut observer dans la
cova, une gravure de cervidé de 13 cm de long
par 9 cm de large sur un bloc, datée du
paléolithique, une centaine de mètres après
l’entrée. Mais on a eu beau chercher, la gravure
nous a échappé. Sur ce site on peut y trouver
l’accès et la topo. 
Coordonnées relevées :
-
Cova de la Taverna, entrée inférieure : 41° 17’
42.3’’ / 000° 47’ 23.5’’
-
Cova
de la Taverna, entrée supérieure : 41° 17’ 42.6’’ /
000° 47’ 25’’
JN
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Dimanche 11 mai 2014
Spéléo, désobstruction, brochage
Cast 1, Oletta
Participants
ITP :
Jean-Claude D., Albert D.,
Jean-Claude L., Noël R.
Photos
TPST : 5h00
Nouvelle visite à Cast 1, d'une part pour continuer
la désob de la trémie du fond de la Salle de la
Chèvre et ainsi tenter une jonction avec Cast 3, et d'autre
part continuer le brochage de la cavité.
Rdv à 9h00 au local. Le temps que tout le monde
arrive, que le matériel soit préparé, que les
batteries soient chargées, que le café soit bu, que
tout le monde soit réveillés et que JCL déclare
forfait dans la tentative de récupération des
données d’un disque dur d’Albert, il est presque
10h00 lorsque le Def et le Scudo démarrent. Nono
prend au passage JCD, dont la vie de son Qashqai est
aux mains des mécanos, et les 2 véhicules se
retrouvent au gué de l’Aliso. Celui-ci coule
abondamment pour un mois de mai, le bassin versant
est encore gorgé d’eau. Les asphodèles et les
chardons ont envahi la prairie, les vaches ne sont
plus là pour l’entretenir et le Scudo trouve tout
juste une place pour se garer.
Le Def arrive en cahotant au pylône, le soleil
printanier est là, une petite bise permet de se
mettre en tenue sans trop souffrir de la chaleur.
Les panneaux obturant la cavité sont ouverts et
surprise, le mouskif manquant de la dernière sortie
est là, le bilan matériel est ainsi apuré !
Le brochage commence dès la surface, JCL explique la
recette recommandée par l’EFS. Perçage, écouvillages,
soufflages, mise en forme de l’orifice afin que la
tête de la broche soit en partie enfoncée, nettoyage
rigoureux
de la broche
au chiffon imbibé de trichlo, mise en place et
cassure de l’ampoule de résine et mélange minutieux
de celle-ci avec la broche, et enfin enfoncement
maximum de cette dernière. Laisser ensuite mijoter
quelques heures avant dégustation sans modération.
Les 2 broches sont maintenant perpendiculaires au
sens de progression et permettent ainsi l’économie
de 2 mouskifs par tricotage direct d’un 8 ou la
confection d’un nœud de chaise dans les 2 amarrages.
Un mickey sur 2 mouskifs reste bien sûr possible.
Deux équipes sont formées, Albert et JCD
poursuivront la désob de la chèvre, Nono et JCL
continueront le brochage. JCD se charge de
l’équipement du réseau de la chèvre, Nono aura
l’immense honneur de tester les broches posées par
JCL lors de la dernière visite (cf. compte-rendu du
2 mai 2014). Celles-ci semblent résister aux lourds
kilos présidentiels ;-).
La déviation qui suit a été décalée vers le haut, là
où la galerie est plus large, ce qui en facilite le
passage.
La pose des nouvelles broches commence dans la
galerie qui précède le P15. La main courante change
de paroi, 2 broches sont posées côté gauche avant le
P15, ce qui évite à la corde de traverser la
galerie. Une autre est posée après le puits, encore
une avant le petit ressaut et enfin une dernière
avant les 2 dernières de tête de puits. Pas de
broche pour la déviation, une cordelette est posée
en fixe par la création d’un faux AN en perçant une
écaille calcaire. Entre temps, contaminé par son
ancien collègue spéléo venu lui rendre visite, Nono
propose de « calibrer » la galerie. En effet, un
gros bloc de quelques quintaux impose de lever la
patte pour le franchir. Il bouge, mais un autre
bloc, plus petit mais pesant un bon demi-quintal,
l’empêche de pivoter vers le vide. Qu’à cela ne
tienne, il précèdera son compagnon dans le puits. Un
énorme vacarme retentit dans la cavité. JCD, attiré
par cette douce musique arrive peu de temps après.
Au tour du mastodonte maintenant. JCD et Nono
poussent d'un côté, JCL se met en poids de l'autre
côté mais rien à faire, les tentatives de le
déplacer échouent, un béquet le bloque. JCD
s'attaque au béquet avec le marteau de la trousse à
spits, JCL continue de sauter sur le bloc et ...
soudainement, celui-ci bascule dans le vide. JCL,
heureusement longé sur la main courante, s'accroche
comme il peut à la paroi ! La joie est de courte
durée, le bloc se coince entre les deux parois un
mètre plus bas. Une séance de tirs est envisagée
lors d'une prochaine visite ...
JCD
repart rejoindre Albert dont les coups de massette
résonnent dans toute la cavité. Nono et JCL
reprennent la descente. La dev sur faux AN est
approuvée. Arrivée en bas du puits, juste avant le
petit ressaut qui précède la salle des marches.
Maintenant c'est un vrai ressaut, le 1er bloc jeté
dans le puits est venu s'y coincé et forme une
petite margelle. Là aussi pas de brochage, le spit
en place est remplacé par un nouveau faux AN.
La
faim se fait vraiment sentir, il est temps de
remonter pour se rassasier. JCL embarque le matériel
de brochage, Nono déséquipe le P9 et le P13, Albert
le puits de la Chèvre et tout le monde se retrouve à
la surface.
JCD a
démarré les grillades. Quelques tranches de lard à
la mexicaine seront accompagnées de jambon cru, de
thon à la sauce harissa (c'est la course à
l'armement !) et des traditionnelles titus. Deux
bouteilles de Bordeaux assureront la réhydratation.
Pour
digérer, une séance de mise en forme de canne d'une
douzaine de férules est effectuée, faut bien
préparer les vieux jours !
Dans
le cadre des futures désobs envisageables, JCL
propose de jeter un oeil sur la petite fracture qui
souffle peu avant Cast 5. Le chemin passe près de
Cast 11, que ni Nono, ni JCD, ni Albert ne
connaissaient. La tentation est trop grande, une
corde est jetée dans l'ouverture triangulaire, sans
oublier de l'amarrer à un arbre !
Cette
cavité, découverte en 1999, n'est pas d'un grand
intérêt mais mérite d'être visitée au moins une
fois. Un puits d'environ 7 mètres peut se faire en
désescalade, il débouche dans une belle galerie
d'une dizaine de mètres de longueur sur environ 1,5
mètre de large. Une étroite galerie perpendiculaire
queute au bout de quelques mètres. Un grand rhino
(ou peut-être un euryale) est accroché en solitaire
à la paroi. La remontée se fait en escalade, la
corde peut être utile.
Il est
plus de 19h00 lorsque les 4 compères reprennent la
direction du local pour réintégrer le matériel, au
complet cette fois-ci !
Bilan
:
-
la
désob de la chèvre progresse, la position
accroupie est maintenant possible dans la
galerie et un fort
courant d'air y circule
-
sept broches ont été mises en place
Il
reste à brocher le réseau de la Chèvre.
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Samedi 17 mai 2014
Démaquisage accès grotte de Brando
Participants
ITP :
Dominique D., Valérie D. + Lucas et Iliam, Alain G.,
Pierre L., Isabelle L., Noël R., Marie-Pierre R.,
Marie et Silvain Y.
Photos
En
cette belle journée ensoleillée de mai est programmé
d'aller démaquiser les abords de la grotte de Brando
ainsi que la réfection du terrassement suites aux
éboulements du mur et de rochers, en vue des
premiers préparatifs liés à l'organisation des JNSC
2014 sur ce site.
Après
un rdv au local à 8h30 où Alain, Marie, Pierre, Noël
et Silvain s'affèrent à préparer du matériel ; tant
pour venir à bout de la végétation printanière qui
n'a de cesse de pousser, que des rochers ancestraux
qui n'occupent plus leur place d'origine ; départ
enfin pour le site où Dumé a déjà déplacé bon nombre
des pierres que ces bras musclés n'ont pas
effrayées.
Nous
rejoindrons également dans la matinée Isabelle et
Marie-Pierre, puis Valérie avec Lucas et Iliam.
Avec
l'arrivée de renforts, et surtout d'une technologie
plus explosive, l'atelier terrassement s'affranchira
plus "aisément" de la manipulation d'un bloc si
énorme et dense non sans troubler le doux silence de
cette nature agrémentée de quelques jolis chants
d'oiseaux, par de terribles détonations à faire
sursauter tous les habitants et animaux de la
commune.
Une
grande majorité des ressources tout au long de la
journée sera nécessaire pour venir à bout de cet
atelier terrassement avec dégagement des blocs
encombrants, réfection de murs et d'un accès
sécurisé jusqu'à l'entrée de la grotte, ainsi que le
nettoyage de ce niveau à proximité de l'entrée.
L'atelier démaquisage le long des escaliers du
second belvédère jusqu'à la maison de Cdt souffrant
de bien moins de ressources n'aura pu être
entièrement mené à bout et nécessitera une nouvelle
intervention dans sa partie la plus haute (troisième
belvédère - maison du Cdt). De plus, lors de cette
seconde intervention il y aura aussi besoin de
s'occuper de la réfection de quelques marches
instables, du nettoyage de l'escalier en dessous du
second belvédère, ainsi que toute la longue montée
en dessous de la grotte vers la route qui n'a fait
l'objet d'aucun soin.
Même
si un énorme travail, dû notamment au terrassement,
a été accompli ce samedi bien rempli, une nouvelle
journée de travail à l'extérieur de la grotte sera
nécessaire, sans oublier qu'avant le we des JNSC il
y aura tout le travail de préparation à l'intérieur
de la grotte et un nouveau passage de finition et
vérification de tout l'extérieur
depuis la route jusqu'à la maison de Cdt.
La
journée achevée et le matériel rangé dans les
véhicules, une pause liquide vers 19h au bar d'Erbalunga
adoucira nos gosiers à défaut de nos muscles
fourbus, avant de reprendre la direction du local
pour y déposer vers 20h tout le matériel, dont 3
manches d'outils ont bien moins résisté que nos
bras.
Pierre
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Dimanche 18 mai 2014
Spéléo, désobstruction
Cast.1, Oletta
Participants
ITP :
Jean-Claude D., Albert D., Jean-Noël D.
Photos
TPST : 4h30
Programme : poursuite de la désob’ de la trémie du
fond de la Salle de la Chèvre où les travaux
d’Albert de la semaine passée ont entretenu l’espoir
d’une suite, calibrage de l’entrée du P13
du Puits de la chèvre, un peu fatigante à
passer avec le matos de désob’ et mesure des
longueurs de corde suite au brochage.
JCD étant passé la veille au local pour charger les
batteries et fabriquer quelques crayons, la
préparation du matos sera rapide. RDV 9 h et à
9 h 40 on décolle pour Oletta. À peine 10 cm d’eau
dans l’Aliso, un beau soleil mais un vent assez
fort.
Le trou s’est asséché, utilisation des deux broches
pour la MC d’entrée, Albert et JCD s’équipent et en
attendant son tour JN se lance dans une taille
d’équilibre de notre bel olivier. Une C15
suffira largement pour le P7 d’entrée, la
C12 serait vraiment juste (à moins de ne
pas installer la MC).
Début des tirs de confort dans l’Étroiture
de la chèvre. Cinq tirs permettront d’obtenir un
beau tronçon vertical de 60 cm de diamètre jusqu’à
l’amarrage naturel. Tous réussis, une roche bien
compacte et de belles déflagrations efficaces,
Albert aura à peine à jouer du burin. L’équipement
peut être simplifié, AN avec huit tricoté puis
sangle sur AN, qui pourra être remplacé par une
broche, descente verticale de 4 m plus ou moins en
désescalade et AN sur grosse stalagmite. Albert déjà
en bas du premier tronçon se lance dans
l’équipement, suivi de JCD. Ce sera une occasion
pour observer l’invention d’un nouveau type de nœud,
un dérivé du mickey, sûrement efficace mais
esthétiquement surprenant…, un « minnie »
peut-être ? JCD rectifiera et voilà nos deux
compères partis poursuivre l’élargissement de la
galerie de mine.
Pendant ce temps, JN équipe le Grand réseau,
confort et rapidité avec les broches en place, ce
serait encore mieux si les plaquettes avaient été
enlevées des mousquifs. Pour le P13, une
C20 suffit. Direction le dernier puits de
la diaclase gauche. Le gros bloc déplacé la dernière
fois est bien sûr toujours en place et semble bien
enchâssé dans le dièdre ; personnellement je le
laisserai volontiers là, il ne gêne plus la
progression mais si on l’explose pour le balancer en
bas, il se coincera en fond de diaclase on ne sait
où…
Broches et dèv’ sont bien placées en haut du puits
par contre en bas, la progression est devenue un peu
galère. Le R3 peut se désescalader en
oppo mais garder la corde est plus sécurisant pour
les initiations. Si l’on veut utiliser la corde pour
descendre jusqu’en bas du plan incliné en fond de
diaclase, il faut une C35, sinon C30
jusqu’en haut du R3. Mais la dèv n’est
pas adaptée, la corde frotte beaucoup à la remontée
du côté dèv. À déplacer en face ou placer une broche
plus haut ? La remontée du plan incliné et du R3
sont devenues un peu galère, car le bloc coincé
oblige à monter dans la partie la plus étroite, en
fond de diaclase c’était un peu plus large, cela
dépend bien sûr des gabarits… Penser aussi à pouvoir
récupérer la corde en sortant de la Salle des
Marches, une ou deux broches un peu plus haut à
ce niveau pour un mickey pourraient peut-être
convenir.
La fiche d’équipement étant mise à jour, demi-tour
et déséquipement du Grand réseau, une petite
heure au total. Descente dans la Chèvre pour
retrouver nos amis mineurs. Les travaux ont encore
bien avancés, on a retrouvé la paroi de la diaclase,
sur la gauche du comblement argileux et au fond on
peut arriver quasiment à la verticale d’un « puits »
de 1,50 m de profondeur mais à peine 10 cm de large…
mais un gros bloc enrobé de calcite et d’argile
bloque encore l’accès. Et le courant d’air est
toujours présent et très fort par intermittence
(dehors le vent souffle par rafales, de là à penser
qu’il y a connexion). Les trois forçats de la mine
se relaient pendant une heure et finissent par
caler, il est plus de quinze heures, la faim se fait
sentir.
JCD remonte avec une partie du matos de désob’, on
laissera sur place seau, piochon et barre à mine, on
reviendra bientôt ; suivi d’Albert et JN qui
déséquipe. La sortie du puits est devenu express,
plus besoin de se contorsionner. Sortie 15 h 30, le
feu est parti et le premier bouchon ne va pas tarder
à sauter. Avant on range les cordes et on compte le
matos et là ! la malédiction de Cast.1 a encore
frappé, il manque deux mousquifs sur les 25 pris le
matin… On compte, on recompte, on vérifie le matos
perso… et ouf ! on les retrouve au milieu du kit désob’
remonté par JCD. Heureux épilogue.
On peut entamer les agapes, vin catalan suivi d’un
Côtes du Ventoux, sardines, poivrons et côtes de
porcs grillées. Fin sur un fromage hollandais et un
bon Rustique coulant. 17 h, on rentre sur Bastia,
rangement du matos et à suivre ...
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Jeudi 29 mai 2014
Spéléo, initiation, désobstruction
Cast
1, Oletta
Participants
ITP : Jean-Claude D., Alain G., Noël R., Marie
et Silvain Y.
Initiés : Florence F., Fréderic T.
Une journée souterraine consacrée à la réalisation
de deux objectifs.
Noël se lance dans l’équipement du grand réseau et
en profite pour tester les nouvelles broches mises
en place dernièrement. Jean-Claude le suit de
près, chargé du perforateur, accus, massette, et
autres… Marie et Silvain restés en surface formeront
Alain, Florence et Frédéric à la technique de
progression sur corde. Jean-Claude et Noël sont
afférés depuis un bon moment quand ils sont rejoints
par le reste de l’équipe. Le travail n’est pas
encore totalement terminé, tous mettent la main « à
la pâte » et les énormes cailloux tombent dans le
vide en faisant un vacarme assourdissant. Nous avons
eu peur qu’ils n’obstruent le passage du bas vers la
suite de la cavité. Noël descend le premier et …
surprise ; il n’en est rien ! Les blocs se sont
complètement désintégrés. Il faudra quand même faire
un peu de rangement et de nettoyage. Néanmoins, un
bloc coincé fait apparaitre un nouveau ressaut ; il
faut maintenant installer un fractio pour rejoindre
la salle des marches et poursuivre la visite vers le
fond.
Le circuit se poursuit jusqu’au fond de la cavité,
nous marquerons une pause « paléontologique » devant
les ossements de prolagus incrustés dans la paroi.
Silvain, remonté plus tôt, est parti équiper le
réseau de la chèvre, les autres sortent à
l’extérieur et entament le casse-croute. Silvain
nous rejoint.
Grillades comme d’habitude, sardines piquantes,
fromage et bon vin.
Il est temps de retourner sous terre ; Alain et
Florence préféreront lézarder au soleil en attendant
sagement le retour des autres. La visite classique
se poursuit pour les uns, Jean-Claude et Noël iront
voir l’avancée des travaux sous le balcon en
direction de Cast 3 ... ???
Plus tard, le 4X4 d’Alain franchit aisément l’Aliso
et nous rentrons sur Bastia.
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Vendredi 30 mai 2014
Spéléo, visite
Grotte d’Orchaise,
Orchaise (41)
Coordonnées: WGS84 N=47° 35’ 18.4’’ / E=1° 12’ 9’’
Z=73 m
Participants
ITP :
Jean-Noël D., Véronique M.
Photos
TPST : 3h00
Avant d’aller rejoindre le lieu de l’Assemblée
générale de la FFS qui se tient cette année à l’Isle
sur le Doubs entre Besançon et Pontarlier, quoi de
plus simple que de faire un « détour » par le centre
ouest de la France… Entre deux visites familiales,
comme nous avions emmené le matos spéléo, on fera la
cavité naturelle la plus intéressante de la région,
la Rivière souterraine de la Fontaine d’Orchaise,
située au bord de la Cisse à une vingtaine de
kilomètres de Blois.
Cette rivière souterraine qui s’est creusée dans le
sénonien (craie du secondaire) développe au total
1 182 m de galeries et peut être remontée sur 410 m.
Outre l’intérêt spéléologique elle avait également
pour Jean-Noël une valeur affective, car c’est ici
que dans les débuts des années soixante-dix il avait
débuté ses premières aventures souterraines et
tenter d’initier son père au ramping aquatique…
Depuis 1974, il avait eu l’occasion de la
redécouvrir avec François Gay,
président du CDS37 en 2011, mais notre ami François
n’étant pas libre on allait seuls avec Véronique.
La visite est ouverte à tout
spéléologue assuré, il suffit de demander
l’autorisation à la mairie
et de récupérer la clé — une belle grille ferme
l’accès — au bar du village.
La
cavité se trouve
Chemin du Vieux Moulin,
en bordure de la Cisse,
à
proximité du moulin, au pied du coteau
boisé dominé par l’église. Nous serons sur place
vers 14 h, l’habillage se fait dans une petite
maison de cantonnier à 50 m de l’entrée. Le temps
est magnifique mais il a pas mal plu les jours
précédents et la rivière coule bien, plus qu’en
2011.
La grotte d’Orchaise possède deux
entrées : la Cave aux Renards en hauteur et la
Fontaine
proprement dite, qui
constituent une
seule et même cavité, la Cave aux Renards
étant le
témoin d’un niveau plus ancien de la
rivière souterraine, dont le lit s’est progressivement enfoncé, formant
par endroits un véritable canyon.
L’entrée de la Fontaine est occupée par les
ouvrages qui ont permis jadis le captage de
l’eau : barrage et bassin de décantation. La visite
commence par les vires supérieures pour revenir par
le lit de la rivière, il est plus logique de prendre
le bain au retour, le niveau d’eau sera d’environ 1
m 20…
Pour accéder à
la partie supérieure de la galerie, il
faut escalader en oppo sur la droite vers une
banquette et 5 m plus haut on trouve deux broches
qui permettent de mettre en place une corde
d’assurance. La suite se fait en vire un peu
aérienne mais très bien assuré par la main-courante.
À 50 m de l’entrée, on rencontre un premier éboulis,
puis un second à 80 m, obligeant à descendre jusqu’à
la rivière, peu profonde à cet endroit. On peut de
suite après remonter dans le réseau supérieur et en
principe retrouver les salles terminales supérieures
après le passage d’une étroiture, mais les souvenirs
de 2011 sont un peu vagues, on va errer un peu dans
le réseau supérieur fossile, pas mal de petits
boyaux. Finalement JN réussit à retrouver
l’étroiture qui se cachait bien au fond à gauche
d’un boyau peu engageant. Sans être sévère, elle se
mérite. Derrière, à nouveau un dédale de boyaux où
l’on va s’égarer pour finir par retrouver une
fracture serrée qui redescend à la rivière et tomber
sur l’étroiture mouillée située
à 173 m de l’entrée, d’où
sort la rivière. Cet obstacle
correspond au
terminus atteint en 1825 et franchi en 1881.
On ne mettra pas 56 ans pour la franchir… mais on en sort bien humide !
On approche du fond et on devrait trouver l’escalade
qui permet
de regagner l’étage supérieur, où un large
méandre a formé
deux salles successives (Salles du
Guano ou Salles de la Fumée), dont la
hauteur sous
plafond atteint 3 à 4 m, ces salles avaient été
visitées avec François en 2011. À l’extrémité de ces
salles,
un passage découvert en 1969 par le
Groupe
Spéléologique Orléanais permet de retrouver
le réseau supérieur, qui se poursuit sur une
centaine de mètres jusqu’à un effondrement
de la voûte.
Après l’échec d’une tentative de franchissement, les spéléologues essaient aujourd’hui
de contourner l’obstacle en déblayant un ancien
boyau colmaté par un remplissage d’argile, en
espérant recouper un méandre
et retrouver la
galerie principale au-delà. 12 à 13 m ont été
gagnés péniblement, mais ce n’est pas encore gagné !
la terre argileuse est très compacte et le boyau
plutôt étroit. Mais cette fois, on ne trouvera pas
l’accès à ces salles sup’, il faut dire que cela
fait plus que de deux heures que nous crapahutons,
maintenant bien humides et la progression à
demi-courbé est un peu fatigante pour les
organismes. Véronique décide de faire la pause au
niveau d’un élargissement pendant que JN file vers
le siphon terminal.
La remontée de la rivière continue en méandre très
sinueux,
la voûte s’abaisse
progressivement, et à 410 m de l’entrée,
il ne reste plus que quelques centimètres entre
l’eau
et le plafond. Cette voûte mouillante a été franchie
en 1985 par des plongeurs blésois. Au-delà, la
galerie se relève un peu, mais se termine par un
siphon étroit et boueux à 435 m de l’entrée. Il est
temps de prendre le chemin du retour, pas de risque
de se perdre, il suffit de suivre le cours de l’eau.
Seule difficulté, l’étroiture humide. Plus on
approche de la sortie, plus le niveau de l’eau
monte ; à l’approche du barrage on en aura jusqu’aux
aisselles.
Passé
le barrage on descend dans le bac de décantation
pour retrouver la lumière du jour et la grille
d’entrée. Il ne reste plus qu’à récupérer la C12
mise en assurance pour l’escalade de départ. Petite
oppo et sans grimper sur la corniche, récupération
des mousquifs.
Sortie
au soleil.
(Un peu de géologie
La grotte d’Orchaise se développe dans
la craie sénonienne (secondaire). La rivière
souterraine s’est établie progressivement en
élargissant par dissolution les fissures naturelles
de la roche, favorisées par le soulèvement de
l’anticlinal d’Herbault.
Elle s’est
ensuite enfoncée, à mesure que le terrain
sous-jacent se soulevait, ce qui
explique la
présence d’un réseau supérieur, et le
magnifique canyon que l’on observe dans la zone
d’entrée.
L’eau qui alimente régulièrement la
Fontaine
provient du plateau en direction d’Herbault.
Le puits de la Vasilière rencontre le niveau
de la nappe, que l’on a retrouvé également
lors de plusieurs
forages (Château d’eau d’Orchaise, Forage du
Guérinet) qui vont
toutefois puiser
l’eau dans une nappe plus profonde.)
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Vendredi 6
au Lundi 9 juin 2014
AG FFS, Isle sur le
Doubs (25)
Participants
ITP :
Albert D., Jean-Noël D., Véronique M.
Photos
Vendredi 6
Installation au gîte, une ferme-équestre située à 15
km du lieu de l’AG, une vingtaine de minutes par de
bonnes routes. Finalement bien choisi car on le
découvrira le lundi, on aura un gouffre en haut de
la colline qui domine le village.
Samedi 7
Après une nuit calme mais un peu perturbée par les
mouches (la plaie des centres équestres), direction
l’Isle sur le Doubs ; Albert qui a trouvé un gîte à
quelques kilomètres du nôtre est déjà sur place. Le
lieu du rassemblement est le collège, les stands
sont installés dans le gymnase et les repas seront
pris en extérieur sous des tentes. Inscription et
rapide tour des stands, on retrouve les exposants
habituels de matos, Expé, Croque montagne, Scurion…
le CDS25 et les clubs locaux, pas mal de livres dont
quelques incunables de Martel,
De Joly
et Casteret.
De quoi découvrir les nouveautés en matos, et faire
quelques bonnes affaires.
Mais l’heure est à l’organisation de la réunion de
la CoMed de l’après-midi. En effet, Jean-Pierre Buch,
le président a du se décommander et il a chargé JN
d’organiser la réunion d’information sur la
leptospirose, avec le soutien logistique du
laboratoire Imaxio (qui est le seul fabricant d’un
vaccin contre cette maladie, mais on en parlera pas,
c’est interdit, on a seulement la possibilité de faire
de l’info sur la pathologie). Il faut mettre en
place le fléchage pour la salle, organiser la salle
puis accueillir la représentante du labo et le Pr Fontaine,
vétérinaire en retraite qui vient de Nantes pour
présenter les actualités sur la lepto.
Tout se met en place facilement et le CDS du Doubs
nous facilite bien la tâche, ils sont très
disponibles. Vient l’heure du repas, en compagnie du
labo et du Pr Fontaine,
Albert est dans son domaine de prédilection les
pathologies animales. Le repas est un peu cantine,
passons…
La réunion est prévue à 14 h 30, à 14 h 45 il n’y a
que 5 personnes dans la salle, avec l’équipe corse
et Raoul de la CoMed, on n’atteint pas les 10
présents… Dommage car la présentation fut très
intéressante, on a appris que ces bactéries peuvent
largement survivre en milieu aquatique, quel que
soit la température, la salinité et la pureté de
l’eau. À méditer, le canyon n’est donc pas le seul à
être concerné, la spéléo également. L’important est
d’y penser devant des symptômes évocateurs. Fièvre,
courbatures, jaunisse…
On finira l’après-midi entre quelques conférences
sur les inventaires et la flânerie dans les stands.
On retrouvera pas mal de têtes connues de la FFS,
c’est l’intérêt de ces AG et Congrès. On en profite
pour s’inscrire pour une sortie du lendemain. Ayant
retrouvé Hélène Richard,
avec qui on avait découvert l’Igue de Goudou en
2006, on se joindra à leur petite équipe pour la
visite de la rivière souterraine du Crotot, une
cavité fermée à la visite et ouverte
exceptionnellement, vu la richesse du
concrétionnement, ce sera pour demain 11 h.
Repas du soir sur place, tout aussi cantine. On
assistera à deux conférences sur la température des
grottes et les inventaires BRGM puis arrêt à la
Salle des Fêtes de la ville pour une petite heure à
regarder des films sur la spéléo. Puis direction le
gîte.
Dimanche 8
Rivière souterraine de Crotot, Romain (25)
Coordonnées : WGS84 N=47° 26’ 42.1’’ / E=6° 23’
54.5’’ Z=435 m
Participants
ITP :
Albert D., Jean-Noël D., Véronique M.
Photos
TPST :
3h00
Lever tranquille, rendez-vous à l’AG pour 9 h 30.
Nouveau tour des stands en attendant le départ pour
la cavité. Regroupement à 11 h, on sera une dizaine
encadrés par deux anciens du CDS25. Départ en
convoi, une vingtaine de minutes de route et on
stationne dans une clairière, la cavité est à 3 mn à
pied. Le soleil tape dur, il fait plus de 31°C, on a
hâte de rentrer sous terre. Des voitures sont déjà
sur place, il y a trois groupes par jour.
L’entrée se fait par une porte quasiment blindée,
digne de la Banque de France. Il faut dire que cette
cavité mise à jour en 1975, a fait l’objet de
dégradations quelque temps après son ouverture, une
salle se dénomme d’ailleurs la Salle du Saccage,
bris de concrétions et bombages à la peinture bleue.
Une histoire de rivalités entre clubs locaux.
Il faut d’abord descendre dans un étroit colimaçon,
la trémie de la perte qui a été désobstruée, des
échelles métalliques facilitent ponctuellement le
passage, et atteindre la côte -14 pour se trouver
dans un méandre fossile assez bas et étroit qui au
bout de 80 m donne accès à la rivière. Et là les
dimensions changent. Largeur de 3-4 m, hauteur sous
plafond jusqu’à plus de 10 m et des concrétions de
chaque côté avec de superbes pendeloques qui tombent
dans la rivière. La progression est très facile, de
l’eau au maximum à mi-mollet, un sol sableux ou
calcité. Au bout d’une heure, on croisera le groupe
entré précédemment.
Une grande salle d’effondrement se présente à nous,
plus de 20 m de haut, énormes dalles et blocs au
sol, il faut monter et redescendre. Ensuite la
rivière, qui vient buter sur une faille, oblique à
120°. 300 m de méandre plus loin, nouvelle grande
salle au plafond richement concrétionné. C’est la
salle terminale, en contrebas, la rivière disparaît
dans une trémie qui a fait l’objet de désobstruction
mais sans succès. Une coloration a permis de
retrouver son trajet final dans une autre rivière
située à quelques centaines de mètres, qui elle est
pénétrable mais défendue par un siphon. Peu d’espoir
de jonction.
On est à 2 100 m de l’entrée, une heure trente de
balade, c’est la pause casse-croûte, bien venue.
Après un quart d’heure de pause, retour par le même
chemin, avec un rythme un peu plus rapide, on
prendra quand même le temps de pauses-photos. On
croisera le dernier groupe à l’entrée du méandre
fossile. La remontée du colimaçon sera un peu
physique et on sera au soleil pour 15 h. Au total
trois heures de balade et un peu plus de quatre
bornes.
Arrêt à notre gîte situé à quelques kilomètres pour
une bonne douche avant de rejoindre l’AG. Quelques
apéros, revisites des stands et à 19 h début des
festivités du repas de gala. Un groupe de rockabilly
local assurera l’animation musicale. Passons sur le
« repas de gala », un peu succinct et sommaire et un
peu sec (les traditions œnologiques semblent se
perdre dans le Doubs !). Avant de reprendre la
route, on ira tailler la bavette avec Laurence,
notre présidente pour évoquer sa visite en Corse
prévue fin septembre, elle compte sur nous (enfin
sur ITP…) pour l’emmener sous terre et en
canyon. Coucher à une heure raisonnable.
Lundi 9
Gouffre de Poudry, Crosey le Petit (25)
Coordonnées : WGS84 N=47° 35’ 7.05’’ / E=6° 47’
14.6’’ Z=555 m
Participants
ITP :
Albert D., Jean-Noël D.
Photos
TPST :
2h00
Dernier jour, aujourd’hui on reprend la route vers
le sud, il reste quand même la matinée pour visiter
une cavité. Cela tombe bien, il y en a une à dix
minutes du gîte, le gouffre-puits de Poudry, un
-120. On avait récupéré la topo la veille au stand
du CDS25 car il fait partie des cavités équipées
pour l’AG. La progression semble simple, un P17,
suivi d’un P20, un grand plan incliné de
45 m dans une immense salle et au fond un étroit
soupirail… qui débouche au sommet d’un P35
pour se terminer dans une salle assez grande d’où
part un boyau terminal peu intéressant. Compte tenu
des impératifs horaires on verra bien jusqu’où on
pourra progresser.
Véronique ressentant des courbatures liées à la
balade souterraine de la veille, les deux compères
Albert et JN constitueront l’équipe corse. Départ du
gîte vers 9 h, dix minutes plus tard nous sommes au
sommet de la colline, sur le parking, bien fléché,
de l’accès à la cavité. Au milieu de pâturages avec
de nombreuses parcelles boisées. Un panneau indique
la direction du gouffre. Nous ne serons pas seuls,
une voiture de la Meuse est déjà là. Habillage sous
un chaud soleil d’été, il fait déjà 35°C ! On suit
les indications de la topo, descendre la pâture,
continuer le long d’un bois, une première rubalise
indique de traverser une haie, nouvelle pâture, on
perd la rubalise… Après un bon quart d’heure à errer
dans les herbes folles et le long du bois, Albert
retrouvera les traces de passage des visiteurs
précédents. Il ne reste plus qu’à les suivre, un
passage dans l’orée du bois et on arrive rapidement
au bord du gouffre. Impossible à rater ! une bouche
circulaire d’au moins 20 m de diamètre entourée de
chênes plus que centenaires, cela évoque Planagrèze
dans le Lot.
Une MC de 5 m puis AN sur un énorme chêne et
descente contre une paroi constituée de marches
calcaires. Un fractio à -10 et 7 m plus bas on prend
pied sur le début du cône d’éboulis qui donne
directement sur le puits suivant. L’ambiance est
sombre, parois noirâtres, assez humides, peu de
concrétions. MC en hauteur et en paroi droite sur
environ 15 m qui permet d’accéder au départ d’un
magnifique P20 qui descend dans une
goulotte de calcite. Départ plein vide, une dèv à -3
m et descente plein pot contre paroi. La corde
continue sur une quinzaine de mètres, on est en haut
du grand éboulis de 45 m, très pentu et glissant.
Puis descente des trente derniers mètres contre la
paroi droite. Il faut mieux rester à droite car à
gauche on nous a signalé la présence d’une grenade…
En haut du plan incliné on aperçoit une petite
lumière tout en bas (ce sera quand même une
Scurion…), ce sont les meusiens qui commencent à
sortir du soupirail en haut du P35. JN
arrive pour la sortie du premier collègue, ça a
l’air de forcer pas mal. Il s’agit d’une étroiture
en plan incliné descendant de 3 m, en forme de
sifflet et qui débouche directement à la verticale
du P35. Il faut dire que nos gaillards de
la Meuse sont costauds, des spéléos plutôt XXL. On
prend le temps d’échanger pendant que l’équipe finit
de sortir de l’étroiture, ils sont trois, et pendant
qu’Albert finisse par nous rejoindre, lui aussi
ressentant quelques courbatures de la veille.
Visite du fond de la salle qui est vraiment immense,
au moins 30 m de diamètre et plus de 20 m de
plafond. Une escalade de 10 m donne sur une
plate-forme assez concrétionnée. Il se passera bien
une demi-heure avant que l’étroiture ne soit libre,
il est déjà plus de 10 h 30. Albert se lance dans le
franchissement qui est assez sportif — il faut
choisir le bon côté —, et s’amarre en haut du P35,
un plein pot ressemblant à celui de Ghisoni. Mais vu
l’horaire tardif et l’état de la troupe… on décide
de remonter. JN ira simplement jeter un œil jusqu’au
milieu de l’étroiture pour voir le départ.
Remontée un peu physique du plan incliné, la
remontée du P20 ne pose pas de
difficultés, un peu pour Albert quand même, surtout
au passage de la dèv un peu courte et la sortie
plein pot pour rejoindre la main-courante. Le P17
est une formalité mais les sorties en escaliers sont
toujours un peu embêtantes à négocier. Dehors très
chaud soleil, heureusement atténué par les
frondaisons des chênes. Une équipe mixte de six
spéléos de l’Aude arrive, ce sera la dernière équipe
à visiter la cavité et ils se chargeront du
déséquipement. On prend le temps de papoter, pendant
qu’Albert négocie les marches du P17.
Puis direction la voiture, on sera au gîte pour
midi. On a fait le bon choix, l’aller et retour dans
le P35 aurait pris au moins 45 mn.
Albert rejoindra son gîte et JN et Véronique
prendront la route du sud, prochaine étape Avignon,
six heures de route.
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Lundi
9 Juin 2014
Spéléo, désobstruction
Grotte de Carpinetto, Lano
Participants
ITP :
Jean-Claude D., Noël
R., Marie-Pierre R.
Lundi de pentecôte. Nous décidons de nous rendre à
Lano pour poursuivre l’exploration du passage étroit
situé en bas de paroi dans la salle à la stalagmite
aux cristaux rhomboédriques. Passage exploré et
désobstrué en partie lors des deux dernières
visites. Nous avions pu apercevoir l’eau s’écouler
en abondance à travers les concrétions par le
passage étroit. L’objectif de cette journée est
simple. S’attaquer à ce passage étroit de manière
à en avoir le cœur net et pourquoi-pas, voir ce qui
nous attend au-delà. Nous voilà à l’entrée de la
cavité, c’est parti, nous passons l’étroiture de la
civière et là, l’idée nous prend de lui mettre un
petit coup d’élargissement ! Le matériel est déballé
et les opérateurs entrent en action, mais le rocher
est plus dur que prévu, le travail est beaucoup plus
considérable que nous le laissait penser nos
estimations. Beaucoup plus tard, et 3 accus 1/2
usés, les bras tétanisés par les crampes, nous
estimons que le boulot est terminé. C’est le moment
de casser la croute. Les sardines piquantes, le pâté
au chorizo et le Bourgueil ont une autre saveur sous
terre.
Requinqués, nous nous dirigeons un peu éreintés, vers notre objectif initial. Le travail reprend, il
faut de nouveau
évacuer les cailloux, gratter et entreposer la
terre, faire de la place. Plus tard, les accus nous
lâchent et le
matériel vient à manquer. Il est temps de sortir
rejoindre Marie-Pierre qui, frigorifiée, était
sortie à l’extérieur depuis déjà un bon moment.
Nous reprenons la route pour Bastia en nous
promettant de revenir terminer le boulot.
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Dimanche 15 juin
2014
Spéléo, visite
Grotte
de Butrone, Sisco
Participants
ITP :
Anne-Marie A., Albert D., Noël R., Alexia S.
Comme
d’habitude, le rendez-vous est donné au local, on
prend les casques et direction la vallée de Sisco.
Arrivés sur place la pluie commence à tomber.
Décidés, nous empruntons la piste à pied, l’averse
nous accompagnera jusqu’à l’entrée de la grotte.
Devant
l’entrée du chemin, démaquisé il y a deux mois, les
nombreuses tiges agressives des ronces nous narguent
et nous barrent à nouveau le passage. Ces hargneux
épineux sont toujours là ! Heureusement, nous avions
prévu les outils adéquats, et il faut recommencer à
couper, ça devient pénible. Profitant de ce
printemps pluvieux, les ronces ont reprit de la
vigueur, la pousse est de 1 mètre à 1,50 m en
moyenne. Plus hauts les fougères et les genets ont
fait de même. Il faut couper et écraser la
végétation à coup de bâton pour progresser aisément.
Il va falloir programmer impérativement une autre
journée de démaquisage cet automne si on veut
continuer à profiter de cette cavité.
Noël a
profité de cette journée pour baliser le chemin à
l’aide d’une bombe de peinture rouge. Ce marquage
sera incontestablement indispensable pour retrouver
le chemin dans les mois et les années à venir.

Nous
commençons par casser la croûte dans le porche
d’entrée, puis entamons la visite de la cavité. La
grotte est très humide et froide, nous avons du
temps et en profitons pour visiter tous les coins et
les recoins. Pour Anne-Marie c’est une première,
elle est agréablement surprise par la découverte de
la grotte.
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Dimanche 22
juin 2014
Spéléo, désobstruction
Aven
de Razzu Biancu, Venaco
Participants
ITP :
Jean-Claude D., Albert D., Jean-Noël D., Jean-Claude
L., Véronique M.
TPST :
4h15
Photos
Au programme de cette belle journée estivale :
reprise du chantier de désobstruction de Razzu
Biancu, laissé en suspens depuis déjà 2 ans !
Chaleur oblige, rendez-vous « matinal » à 8h00 à
Ceppe. Tout le monde est là, sauf, une fois n’est
pas coutume Albert. Il a ramé comme une bête la
veille et forcément il a ramé au réveil …
Arrêt café à Luciana puis direction Venaco. Quelques
touristes ralentisseurs jusqu’à Ponte Leccia, puis
circulation libre jusqu’à destination, les touristes
sont plus attirés par la Balagne que par le centre
Corse.
Deux places libres nous attendent au petit parking
en face de la fontaine. Répartition du matos entre
les 4 mulets disponibles, Véro ira d’abord faire un
petit coucou à sa maman à Corte. Les TGV* démarrent
en douceur la montée vers le Razzu Biancu, ils
arrivent à destination au bout d'une quarantaine de
minutes de marche, comme d’habitude.
Le fameux cairn biconique n’est plus là, il aura
quand même résisté environ 2 ans aux aléas météos et
animaliers. Il est fort possible qu’il n’ait pas
résisté aux aléas humains, il n’en reste même plus
un caillou au sol ! Il était encore visible sur les
photos des comptes-rendus des 10 avril 2011 et 9
juin 2012.
Le soleil tape fort, la ruine de la maison est
rapidement squattée, il y règne une fraicheur
relative bienfaisante. Mais combien de temps encore
tiendra le lourd toit de lauzes déjà ajouré ? Dix
ans, un an, un mois, cinq minutes ? Nul ne le sait,
mais une chose est sûre, il finira par tomber !
Il est
à peine 11 heure lorsque
le quatuor se dirige vers l’aven. JCL équipe
rapidement à minima le puits d'entrée et tout le
monde se retrouve à la sortie du colimaçon. Presque
tout le monde, il manque … Albert ! Celui-ci a filé
vers la boite aux lettres ! Qu’à cela ne tienne, il
y trouve son chantier de la journée, casser une
bitouille qui barre un passage qui permettrait de
shunter la boite aux lettres, à suivre …
JCL s’engage dans le puits de la désob pour voir le
résultat des tirs de la dernière visite (cf.
compte-rendu du 9 juin 2012). La voie est libre,
seuls quelques petits blocs sont coincés sur le
côté. Après un petit moment d’hésitation, JCL
s’engage prudemment dans la partie vierge, ça
frotte, mais ça passe. Il atterrit ainsi 4 mètres
plus bas sur le sommet d’un gros tas de cailloux.
Celui-ci est le résultat de tous les tirs effectués
précédemment. La galerie se voit sur le côté mais il
faudra enlever les cailloux avant d’en connaitre le
potentiel de continuation. La remontée est assez
suante, dans tous les sens du terme. Faute de seau
pour remonter les cailloux, il est décidé de
procéder à des tirs de confort, un par un afin
limiter les ratés. JCD s’y attèle rapidement et le
premier tir est impressionnant par l’intensité
sonore et la sensation physique. Deux autres tirs
suivent avant de satisfaire la demande pressante des
ventres affamés. Cela permettra également au CO de
se disperser.
Retour à la ruine pour le pique-nique. Compte-tenu
de la chaleur, il est décidé de faire les grillades
à l’intérieur de la maison. Le toit menace mais il y
fait moins chaud qu’à l’extérieur. La cheminée est
ainsi réactivée, les ailes de poulet (JCD) sont
aromatisés à la sobrassada de Mallorca
(JN) et délicatement grillés.
Les sprats fumés (JN) suivent, manquerait que les
patatails ! Est-ce les odeurs, mais Véro arrive
ainsi au bon moment !
Il est 2 bouteilles et demi lorsque l’équipe
retourne au turbin.
C’est encore JCD qui se met au forage, mais le 4ème
crayon de la journée refuse obstinément de faire son
boulot. Un autre est posé, idem. Il pétera
finalement après tripatouillage des fils
électriques. Un rafraichissement de la ligne
s'impose pour les prochains tirs. Le puits est
maintenant calibré et le menu de la prochaine visite
est établi. Il faudra au moins 5 équipiers pour
constituer une chaine afin de remonter les nombreux
seaux de cailloux et libérer ainsi le fond. Il
faudra également planter 2 spits en tête du puits de
la désob, les amarrages naturels existants étant
trop décalés de l'axe du puits.
Retour vers la maisonnette, puis vers Venaco. JCL
trouve son sac bien léger, il le complète d’une
roche percée d’une douzaine de kilos !
Une bonne mousse prise en terrasse à Venaco
permettra de se réhydrater agréablement. Il est prés
de 21h00 lorsque l’équipe rejoint la région
bastiaise.
Suite au prochain épisode …
* Très Grotteux Vétérans
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Dimanche 22 juin
2014
Spéléo, visite
Cast.3, Oletta
Participants
ITP :
Alain G., Noël R.
La
sortie d’initiation réalisée le 29 Mai dernier à
Cast 1 avait enthousiasmé Alain qui souhaitait
poursuivre la découverte de l’activité spéléo.
Rendez-vous comme d’habitude au club. Le matos dans
les kits, nous partons pour St Florent, après une
petite pose café au Col d‘Amphore et quelques
courses à la boulangerie, nous reprenons la route
vers Cast 3.
Une
fois sur place nous cassons la croute au frais dans
le porche d’entrée de la cavité, puis décidons
d’entamer la visite par le réseau de gauche. Aucune
chauve-souris n’est présente au niveau du
thermomètre. Nous ferons la visite classique en
prenant soin d’éviter « la résidence des chauves
souris » sur le balcon, elles sont nombreuses à
voleter dans la cavité.
Il est
de bonne heure lorsque nous ressortons à
l’extérieur, Alain souhaite voir le cours d’eau de
Figarella, pour se
rendre compte de ce qui pourrait être réalisé sur
place, si toutefois les J N S C ne peuvent se
dérouler au
Bucatoghjo.
Il
nous reste du temps et nous décidons de nous rendre
à Brando pour visiter la grotte.
La journée se termine, nous rentrons sur Bastia.
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Dimanche 29 juin
2014
Spéléo, désobstruction, brochage
Cast.1, Oletta
Participants
ITP :
Albert D., Jean-Noël D.,
Jean-Claude L., Véronique M.
Photos
TPST : 6h30
Question existentielle :
- Que fait-on ce weekend ?
- Pourquoi ne pas finir le brochage de Cast 1 ?
-
Ok, on y va, et on cassera quelques cailloux pour
boucher les trous dans le planning de la journée !
Les
TGV se retrouvent tranquillement à 9h00 au local.
Première chose à faire, charger les batteries du
mini perfo. Le perfo est là, les 2 batteries aussi,
mais impossible de trouver le chargeur, logique.
Qu'à cela ne tienne, un bon vieux gros perfo fera
l'affaire, y'a pas de marche d'approche. Là aussi
les batteries sont à plat, c'est parti pour une
opération de charge des nouvelles batteries, et tant
qu'à faire, elles sont toutes mises en charge.
Ça
laisse largement le temps de préparer le reste du
matos et prendre le café.
Il est
près de 10h00 lorsque le Disco et le Def filent vers
Oletta.
C'est
sous un soleil voilé que les 4 compères se changent,
c'est quand même mieux que sous le cagnard. Ils
retrouvent peu de temps après l'agréable fraicheur
souterraine.
Equipement en double du puits de la Chèvre, ce sera
plus facile d'effectuer le brochage à 2. Mais avant
cela direction
le chantier de désob et installation de la Topicam. JN est au maniement de la perche, Albert
et JCL au moniteur. Vision fantomatique de quelques
concrétions et de ce qui semble être une diaclase
descendante. La Topicam fête ses 10 ans, presque jour
pour jour, il est temps d'envisager une Topicam 2, avec caméra et écran plat couleur ...
Suite
à cette endoscopie souterraine, il est décidé de
poursuivre la désob ...
Albert
s'y attèle, tandis que JN et JCL remontent le puits
pour le brochage. Trouver un emplacement alliant
confort de passage, qualité de la roche et impact
esthétique minimum n'est pas aisé à cet endroit.
Deux broches pour mickey sont finalement installées
à environ un mètre au-dessus des amarrages
existants. Le passage du fractio, pieds sur la
margelle, devrait être possible ...
Il
reste maintenant à brocher la partie
«
étroite » du puits
de la Chèvre. Moins d'hésitation cette fois-ci, la
broche est posée à une vingtaine de centimètres du spit existant.
Une déviation sur amarrage naturel en plafond est
ensuite possible, permettant une descente sans
fractio jusqu'à la tête du puits final. Il est
toutefois toujours possible d'installer le fractio
classique sur la bitouille.
Il est
décidé de laisser en l'état le départ de corde, ils
sont tellement beaux ces 2 amarrages naturels, ce
serait dommage de les enlaidir en plantant des
broches !
La
première mission de la journée est terminée, il est
temps de remonter pour le pique-nique, non sans mal
pour Albert qui aura peine à lâcher son burin et sa
massette !
Pas de
feu aujourd'hui, le maquis est déjà bien sec et il y
a du vent. Au menu, charcutaille et de nouveau de la
soubressade, locale cette fois-ci, certes bonne,
mais qui ne vaut pas
la
Sobrassada de Mallorca de dimanche dernier.
Un Vouvray blanc demi-sec bien frais servira d'apéro
et accompagnera agréablement le repas.
La journée n'est pas finie, une deuxième mi-temps de
désob s'impose. Il est 16h00 passée lorsque le
quatuor
rejoint le chantier en cours. Un gros bloc
tombé en travers de la faille est dégagé, plusieurs
seaux de terre et
cailloux sont extraits, le galerie est calibrée ...
La diaclase descendante est maintenant bien visible,
le reste du travail à effectuer aussi ...
Il est près de vingt heure lorsque le matériel est
rangé au local, une bonne bière désaltérante clôt la
sortie.
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Vendredi 4 juillet
2014
Spéléo, topo, aménagement
Cast.1, Oletta
Participants
ITP :
Albert D., Jean-Noël D.,
Véronique M.
Photos
TPST : 5h00
Il y a toujours quelque chose à faire à Cast.1 ;
aujourd’hui au programme : topographier le nouveau
boyau ouvert dans la Salle de la Chèvre — en
même temps on testera le brochage de la semaine
passée — et tenter de casser le caillou qui s’est
coincé en bas du dernier puits du Grand Réseau.
Départ presque aux aurores, car ce soir il y a… le
foot ! On récupère Albert à 8 h 15, on sera sur
place vers 9 h 30. Soleil voilé, température
agréable avec un petit vent. Préparation des kits et
du matos et à 10 h première descente d’Albert qui
teste la nouvelle corde de 9, qui file bien… suivi
de Véronique puis JN. Regroupement Salle du Veau,
équipement de la Chèvre par JN en mettant en
place une dèv’ en plafond juste après la première
broche, cela évitera le fractio à droite sur la
grosse bitouille et rendra la montée plus
confortable — on n’est plus collé à la paroi et on
reste au milieu du puits. La sangle sera laissée en
place. Puis un mickey sur les deux broches en haut
du P5 plein pot —le faire assez court—,
le passage est devenu bien plus confortable, on
reste en appui sur le bord du plan incliné.
Topo réalisée, rapidement, quatre mesures… on a
quand même ouvert un boyau de 6 m de long pour un
diamètre moyen de 1 m ! La diaclase étroite du fond
mesure 91 cm, après c’est le noir et « Quand il y
a du noir, il y a de l’espoir… ». Remontée de JN
suivi de Véronique, Albert se chargera du
déséquipement.
Il est à peine 11 h, équipement du Grand Réseau,
avec les broches tout s’enchaîne très vite, 11 h 20
on est sur le Plateau à Escargots. Quelques
photos en attendant Albert, qui peste toujours, les
bruits portent loin dans le réseau. On commence à
deviner sa lumière dans le haut de la dernière
diaclase, il doit arriver au niveau du croisement
des diaclases. Et soudain un grand bruit de
ferraille… heureusement suivi rapidement de la voix
d’Albert « Putain, le sac est tombé dans un
trou ! ». Contenu du kit : massette et quatre
burins, d’où le vacarme.
S’en suit quelques échanges sur la description des
lieux où s’est produit l’incident. Ce qui n’est pas
toujours facile avec Albert. JN croie comprendre que
le sac est tombé dans la diaclase de droite au
niveau du croisement. Où on remonte chercher une
corde, où on déséquipe le Grand Réseau, où on
tente de passer par le bas, comme on faisait lors
des premières explos. JN choisira cette option.
Descente en fond de diaclase, l’étroiture verticale
créée par le bloc coincé se passe assez bien à la
descente mais la remontée sera galère pour des
initiés, le casser ne serait pas inutile. Arrivée en
fond de diaclase, il faut remonter un R4
un peu exposé en escalade. La salle du fond de la
diaclase droite est vide de sac et rien de coincé
dans le puits de descente… Albert est au-dessus et
précise enfin que le sac est tombé dans un trou
avant le croisement. Il faut remonter !
Désescalade du R4, encore plus chaud qu’à
l’aller… passage de l’étroiture du bloc coincé (la
corde aide bien) et remontée du P9.
Albert est là penaud au-dessus d’un trou de 20x50 cm
qui s’ouvre sur la droite le long de la paroi avant
d’arriver au croisement des diaclases. Le sac le
gênait dans sa progression, il l’a poussé devant
mais avait oublié de l’attacher au MAVC et il a
disparu dans le trou… On est mal barré, le trou est
trop étroit pour y pénétrer et cela semble assez
profond car on ne voit pas de sac ! Et pour
l’élargir c’est raté, le matos est dans le sac.
On observe la configuration des lieux et JN propose
à Albert de descendre dans le P15 de la
diaclase de droite pour chercher un éventuel
passage. Il faut déséquiper la diaclase gauche pour
récupérer la corde. Véronique qui était restée sur
le Plateau à Escargots va s’en charger, ce
sera son premier déséquipement, grandement facilité
maintenant avec le brochage. Initiation au
déséquipement réussi, on récupère la C35,
qui restera amarrée sur les broches du croisement.
JN servira de dèv humaine en haut du puits (il y
avait bien deux spits mais on n’avait pas les
plaquettes, ni la clé…). Albert descend de 5-6 m et
observe que le croisement des diaclases se poursuit
en dessous. En fait le passage emprunté
habituellement est un pont constitué de blocs
d’effondrement et de remplissage, en dessous cela
continue sur 10 à 20 m mais c’est plutôt étroit.
Et Albert voit le sac, bien coincé au milieu de la
diaclase qui doit faire moins de 20 cm, il arrive
cependant à se faufiler suffisamment pour
s’approcher à quelques centimètres de ce sac. Il
faut absolument trouver un outil pour l’accrocher.
Il ne reste plus qu’à remonter en surface et voir ce
que l’on a de disponible pour fabriquer un crochet.
JN remonte suivi d’Albert laissant la « garde » du
sac à Véronique.
Pas de fifi de dispo mais on fabrique un crochet
avec un mousquif coincé avec un élastique attaché au
bout d’une cordelette et une serpette pour pousser
le tout. Redescente, on croise Véronique qui a
décidé de remonter tranquille le P13.
Rééquipement du P15 plus sécurit avec un
beau mickey mais toujours la dèv humaine (on n’a pas
pensé aux plaquettes…). Albert réussit
miraculeusement à pousser le mousquif au contact
d’une des bretelles du sac avec la serpette et à
pouvoir libérer le doigt, le sac est mousquetonné
est on peut essayer de le tirer avec la cordelette.
Mais la galère continue, le sac est tombé tête en
bas et Albert a beau tirer il ne veut pas se
redresser et reste bien coincé. Il remonte le long
de la diaclase et continue à tirer mais ça coince
bel et bien. Plus de trente minutes après,
l’épuisement le gagne et il faut abandonner en
imaginant un scénario différent pour aller le
décoincer.
JN qui n’a pas trop produit d’effort en tant que dèv
humaine se propose pour descendre observer les
lieux. Changement des rôles. Descente de 2-3 m, le
sac est bien visible accroché à sa cordelette. Les
premières tentatives de traction ne sont pas plus
efficaces et soudainement le sac se libère et est
sorti de la diaclase étroite en deux minutes. Ouf !
et en plus on a rien perdu, les outils sont au
complet. Presque trois heures d’effort pour
sortir de cette galère, le projet de casse de
caillou est reporté et direction la sortie.
On sort sous un doux soleil vers 15 h. Rangement du
matos, tous les mousquifs sont au complet, aucune
perte… Un casse-croûte rapide et le temps de déposer
Albert, de ranger le matos, on sera juste à l’heure
pour… le foot. Y’avait pas de quoi s’affoler, match
moyen et l’équipe de France ne sera pas en
demi-finale.
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Dimanche 6 juillet
2014
Spéléo, prospection-exploration-topographie
Grottes marines de Farinole
Participants
ITP :
Anne-Marie A., Jean-Claude D.,
Albert D., Jean-Noël D.,
Jean-Claude L., Véronique M.
Photos
TPST : 1h30
L’été est enfin là, il fait beau, chaud et la
température de l’eau de mer est tolérable pour les
vieux os :-).
Les TGV vont à la plage et deviennent des NGV
(Nageurs et Grotteux Vétérans) !
Au programme de la journée :
- topo de la Grotta di u Banditu, cavité marquée sur
la carte IGN et jamais visitée par les NGV,
- ré-équipement de l’accès à la grotte aux Pigeons
et topographie de celle-ci.
Rendez-vous à 9h00 au
local. Le chargeur du mini perfo est de nouveau là
(il se cachait vicieusement dans une poubelle, cf.
compte-rendu du 29 juin). Les accus assoiffés, au
bord de l’hypocoulombanie, sont enfin abreuvés.
Préparation du matos,
suivi d’un petit café. Véro, JN et les 2 JC prennent la
direction de la plage de Cadarelli. Anne-Marie et
l’armateur d’origine grec Albert s’y affairent déjà
autour d'une flotte de 2 kayaks. C’est le retour au
pays pour Anne-Marie, qui est ainsi tout de suite
remise dans le bain de la spéléo insulaire, dans
tous les sens du terme !
Le kayak de JCD
retrouve également l’air libre après près d’un an
d’hivernage. La remise à l’eau prend un certain
temps, voire un temps certain …
Le convoi maritime
s’ébranle vers le nord, direction les petites
falaises qui démarrent après la plage du Campu
Maggiore. La mer n’est pas d’un calme plat, les
kayaks sont secoués par les vaguelettes.
Une première cavité est
visitée, 4 mètres de longueur, ce ne doit pas être
la Grotta di u Banditu. Le cabotage continue, un
grand porche est abordé, plusieurs mètres de
diamètre mais il ne peut être qualifié de grotte. A
sa droite par contre, une ouverture dans la paroi.
Derrière, une galerie remontante suit en un
plan incliné de quelques mètres, elle est
sceptiquement appelée Grotta di u Banditu … La topo
est rapidement réalisée.
La navigation continue
et une nouvelle cavité est découverte. Il s’agit
encore une fois d’un grand porche, mais celui-ci
peut par contre être qualifié de grotte, compte-tenu
de sa profondeur et de la présence de 2 vastes
lobes. Grotta di u Banditu ?, l’incertitude demeure.
La position ne correspond plus à celle indiquée sur
la carte IGN. La topo ne prend que quelques minutes.
L’invincible armada
continue et atterrit sur la marine de Farinole au
niveau du camping A Stella. Il est un moment
envisagé de prendre l’apéro à la L'Ambada, où Véro a
déposé sa mère en début de matinée, mais personne
n’avait prévu de liquide …
Il est déjà plus de
13h00 et l’idée d’apéro a aiguisé les appétits, un
retour s’impose vers la plage de Cadarelli.
Un détour est effectué
par la petite plage de Campu Maggiore, les
embarcations étant passées plus au large le matin.
Au sud de la plage, une ouverture triangulaire
apparait. L'impression de cavité se précise de mieux
en mieux à chaque coups de pagaie. Finalement, l'entrée triangulaire
qui s'ouvre à raz de l'eau donne
bien accès à
une nouvelle cavité. Les 2 JC, arrivés en
précurseurs, se lancent dans l’exploration. Une belle
galerie creusée dans un calcaire laiteux continue
sur une trentaine de mètres. Les parois ont été
lissées par l’érosion. La progression s’effectue à
moitié immergé, la hauteur de plafond impose des
courbettes. Une petite plage termine la galerie. Le
fond est en partie obstrué par les posidonies. En
haut du monticule, une petite ouverture laisse
espérer une suite. JCL s’empresse d’enlever les
algues, poignée par poignée. Les posidonies sont
bien tassées et plusieurs dizaines de poignées sont
nécessaires avant de pouvoir passer la tête dans
l’espace dégagé. La galerie continue sur … 2 mètres et se
termine en pointe sur un colmatage de sable,
déception. Déception relative car cette cavité
présente des aspects bien sympathiques, tant au
niveau esthétique qu’au niveau de la progression
semi aquatique. Des questions se posent sur
l’origine de la galerie, érosion fluviale ou
maritime ? Peut-être les 2 …
Après une fastidieuse séance topo de 7
stations,
les 6 NGV retrouvent les 3 kayaks « garés » à
l’entrée de la cavité. Ils entament ensuite un retour
direct jusqu’à la plage de Cadarelli, en voguant sur
une mer d’un joli bleu salecceen et plus calme que
le matin.
Il est midi et demi à l’heure solaire, les rayons du
soleil risquent de transformer les NGV en gambas
bien cuites. Le carton du kayak de JCD (un emballage
de compresseur !) fera office de table et
sera discrètement installé dans le camping, à
l’ombre d’un beau tamaris tortueux. Pique-nique
typiquement estival avec salade d’aulx aux patates
(selon une recette de JCD tenue secrète), boites de
thon espagnol (excellents), différentes tranches de
mortadelle alsacienne égarées en Corse, le tout
accompagné par ce qu’il faut de liquide, un rosé et
deux rouges pour six, c’est la norme !
Un dernier bain de mer suit, au cours duquel JCD
fera connaissance avec une ardente méduse tombée
fatalement amoureuse de l’éphèbe. Celle-ci sera
prestement invitée à calmer ses ardeurs sur la grève.
Est-ce les bouteilles, la fatigue, le soleil,
l’heure tardive (il est 16h00 passée) ou un peu de
tout, mais la topo de la grotte aux Pigeons est
reportée à une date ultérieure …
C'est
finalement peu après 17h00 que les NGV rejoignent la
maman de Véro à
la
L'Ambada
et s'attablent face à la mer en savourant un
bon café ou une boisson
rafraichissante.
Bilan
de la journée, 75 m de réseau topographié.
- Grotta
di u Banditu : 37 m, +6
- Grotta
di u Banditu 2 : 11 m, +6
- Grotte
de Campu Maggiore : 27 m, 0
Auxquels il faut ajouter 3,7 km de pagayage !
Retours dispersés sur Bastia après une belle et
sympathique journée.
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Dimanche 6 juillet 2014
Canyon, repérages pour les JNSC
Canyon du Bucatoghju, San Nicolao
Participants
ITP :
André B., Antoine B., Alain G., Pierre-Jean M.,
Jean-Philippe S., Marie Y., Silvain Y.
TPEC : 4h00
Photos
Après un premier volet à Brando pour la spéléo en
mai, la préparation des JNSC se poursuit avec les
premiers repérages du côté du Bucatoghju, le canyon
qui est pour l’instant retenu pour ces journées
découverte qui auront lieu début octobre.
Au programme, analyser les conditions d’accès au
site et identifier les aménagements à faire pour
sécuriser l’accès au départ du canyon.
André, Antoine, Silvain et Marie se retrouvent au
local à 8h15 pour préparer le matériel puis les uns
retrouvent Jean-Phi chez lui tandis que les autres
retrouvent Alain à Ceppe. Finalement les six se
retrouvent à Moriani pour un café. Pierre-Jean, en
bon dernier, retrouvera le groupe au départ du
canyon, à la cascade de l’Ucelluline.
Tout le monde s’équipe puis les discussions sur
l’organisation des JNSC débutent. Concernant
l’accès au site, il est envisagé la mise en place
d’une navette depuis les villages voisins et la
tente d’accueil des participants pourrait être
installée à la sortie du tunnel en rive droite du
cours d’eau. Pour ce qui est du chemin d’accès au
départ du canyon, la montée se fait bien jusqu’à la
porte grillagée. Pour la suite, il est envisagé
l’installation d’une main courante pour faciliter la
traversée du bras d’eau puis jusqu’à l’accès aux
barreaux métalliques déjà en place sur le rocher du
fond. Ces barreaux seront redressés et complétés par
d’autres pour sécuriser le franchissement du rocher.
Le parcours dans le canyon consistera ensuite à
franchir les deux premières cascades puis les
participants pourront remonter par le chemin en rive
gauche qui part en-dessous du pont.
Une fois les échanges sur les JNSC terminés, le
petit groupe poursuit sa progression vers l’aval. La
couleur de l’eau du canyon n’est pas très
appétissante mais les plus grandes vasques de la fin
du parcours permettront de barboter un peu. Dans une
petite vasque un peu mousseuse, Anto et André
s’adonneront à la pêche à la truite à la main
pendant quelques minutes avant que Pierre-Jean
n’intervienne pour sauver l’âme des trois victimes
incarcérées dans un bidon étanche duquel elles
n’étaient censées sortir qu’à l’heure du barbecue…
Avec toutes les cordes embarquées et les forces
vives en présence, les rappels s’enchainent assez
vite. Ils
seront ponctués de quelques sauts dont le dernier à
11 m qu’Anto, Pierre-Jean et Marie braveront
vaillamment.
Le dernier bassin sera atteint sur les coups de
14h30. Après la récupération des voitures au départ
du canyon, tout le monde se retrouvera chez
Pierre-Jean et Cécile pour un pique-nique amélioré
en terrasse. Le groupe se séparera petit à petit
avant un dernier arrêt à Biguglia chez Alain.
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Vendredi 6 août 2014
Spéléo, visites
Grottes marines, Patrimonio, Farinole
Participants
ITP :
Jean-Noël D., Albert D., Véronique M., Jean R.
Invités :
Isabelle R., Marion R., Guillaume, Yvonne et ses
deux enfants
Photos
TPST : 1h00
Ni topo, ni désob’, ni première à l’ordre du jour,
uniquement du tourisme souterrain, mais dans une
ambiance assez magique, les grottes marines. Jean
est en vacances avec toute sa famille, il a
abandonné ses pièges à insectes, et Albert reçoit
une famille allemande. Au programme, canoë, baignade
et découverte des grottes marines, Punta A
Vecchiaia sur Patrimonio et Grotta di Campo
Maggiore sur Farinole.
RDV à 9 h 30, au parking Santini à l’embranchement
de la route de Nonza puis direction la plage de
Caldarelli. Sur place quelques touristes, mais
on pourra s’installer sans difficultés. Gonflage des
canoës, il y en a trois, il faut donc s’organiser
pour le transport. Albert, Yvonne et ses enfants en
utiliseront deux, Véronique et Isabelle partiront
avec celui de JCD, Marion et Guillaume décident de
partir à la nage tandis que Jean et JN rejoindront
la grotte par le chemin littoral.
Montée tranquille par un sentier ombragé, le soleil
n’est pas encore très haut, passage au-dessus de la
Grotte des Pigeons, et arrivés à la verticale de la
Grotte de Punta A Vecchiaia, on voit Albert
qui retourne chercher Guillaume et Marion, tandis
qu’Isabelle et Véronique sortent de l’anse de la
grotte pour aller débarquer au soleil et aussi parce
que le canoë s’est un peu dégonflé (problème de
valve…). On se retrouve dans une petite anse à
gauche de l’entrée de la cavité et direction la
grotte à la nage. Une trentaine de mètres dans une
mer tranquille et chaude, bien que dans le porche
d’entrée la température soit plus basse.
On retrouve la famille allemande et c’est le départ
de la visite. Le lobe gauche est bien envahi par les
posidonies mais il reste quand même une plage de
sable au fond, malheureusement parsemée de nombreux
déchets de plastiques et autres rebuts. Des morceaux
de bois sont même coincés en plafond. Jean pense que
des prélèvements pourraient être effectués car ces
zones peuvent être le lieu de vie d’espèces
d’insectes spécifiques adaptés au milieu saumâtre.
Puis le lobe droit, toujours avec beaucoup de
posidonies, le Boyau Véronique est très
encombré. Et pour finir direction le boyau
principal, nous avons deux casques mais pas de combi
et devant la première étroiture, Jean et Véronique
feront demi-tour. Passeront JN, puis Albert, Yvonne
et un de ses enfants (mais Albert avait amené les
combis). Albert et Yvonne poursuivront jusqu’au
premier petit ressaut. Aucun rhino d’observé.
Visite des bords de la cavité avec masque et tuba,
on voit bien les trois départs explorés en plongée
autonome en septembre 2013, mais on sait qu’ils
queutent au bout de quelques mètres. Une surprise,
pas de poissons ! Pas assez de profondeur, eau plus
froide ?
Retour au soleil par la voie maritime. Isabelle et
Véronique repartiront en canoë en inversant les
postes. Albert et la famille allemande rentreront
avec leurs embarcations tandis que le reste de
l’équipe reviendront par le sentier du littoral.
Presque 13 h, c’est l’heure de sortir le matériel
pour le pique-nique, ce sera la totale : table,
fauteuils, parasols et rosé frais, Jean est aux
anges… Bonnes agapes comme d’hab’. Certains iront
faire un petit somme dans les arrières des voitures
mais la quasi-totalité de l’équipe (Jean, Isabelle,
JN, Véronique, Albert, Yvonne et un de ses fils)
décide de partir en balade digestive pour aller
visite la grotte de Campu Maggiore.
Apparemment sur la carte, il semble possible de la
rejoindre par la plage.
Arrivés au bout de la plage de Caldarelli, un
sentier contourne en effet la première pointe de
l’éperon bifide qui la sépare de Campu Maggiore,
puis on se trouve face à un dilemme, une anse assez
profonde sépare les deux pointes de l’éperon, le
sentier semble partir vers la droite et devient
raide, la seconde pointe est bien plus haute. On
décide de se lancer à la nage pour contourner la
pointe, on sait que la cavité est juste derrière.
Tout le monde suit, pause au bout de la pointe et
ensuite on peut suivre des banquettes rocheuses qui
affleurent. Des veines d’eau chaudes sont traversées
(résurgences sous-marines ?). La cavité est vite
atteinte, au total 150 m à nager. JN part en premier
dans le boyau, mais dès les premiers mètres le fond
est recouvert de posidonies et au bout de 10 m, un
bouchon de posidonies obstrue la moitié du boyau,
Albert qui a emmené le casque, arrive à se faufiler
mais derrière c’est entièrement bouché. On n’ira pas
plus loin, retour précipité car les posidonies sont
envahies de petits insectes qui piquent les jambes
de nos explorateurs (puces de mer ?). Personne ne
suivra…
Retour par la même voie maritime, au total une bonne
heure pour la balade et la visite. Pendant qu’Albert
se lance dans le rangement de ses canoës, on sort le
jeu de boules ! L’équipe Guillaume-Véronique sera
vainqueur de l’équipe Isabelle-JN par 13 à 10. Pour
finir cette superbe journée, on part l’arroser à la
l’Ambada.
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Lundi 18 août 2014
Spéléo, visite
Grotte du Sanctuaire, Cambia
Participants
ITP :
Jean-Noël D., Albert D., Véronique M.
Invités : Lou G., Yvonne et ses enfants Joss et
Laenhardt, Serge, Agnès et leurs enfants Isabelle et
Paul R.
TPST : 0h30
TPAR (temps passé à randonner) : 6h00
Photos
Encore une fois, comment conjuguer une journée de
rando et un peu de spéléo. Au programme, montée au
San Petrone et visite de la Grotte du Sanctuaire et
retour par Campodonico.
Dernière et unique visite de la grotte, le
samedi 13 juin 2009, la topo avait été levée mais en
cas de visite ultérieure la descente du R4
n’était pas des plus simples, il fallait installer
une C40 à l’entrée puis une échelle de
5 m en haut du ressaut. En effet aucun AN utilisable
en haut de ce ressaut. L’idée est venue de profiter
d’une balade estivale au sommet du San Petrone pour
faire un détour vers la grotte et parfaire
l’équipement.
Départ de Bastia à 7 h 30 à Ceppe, on passe par
Valle di Rustino, un café à Morosaglia et on
retrouve Lou au col de Prato vers 9 h. On organise
la navette, on laissera les voitures des randonneurs
à Campodonico et Lou ramènera les conducteurs au col
car elle ne fera qu’un aller-retour au San Petrone.
Une demi-heure pour mettre en place la navette,
départ du col à 10 h.
Montée tranquille à l’ombre dans la superbe forêt de
hêtres. Arrivée à la clairière vers 12 h 30,
Véronique gardera les sacs et le reste de l’équipe
grimpera vers le sommet. Les nuages accrochent un
peu l’Ampugnani, on ne verra pas la mer, par contre
la grande barrière et sa suite de sommets est bien
visible (Padro, Paglia Orba, Cinto, Rotondo), ainsi
que la vallée de l’Aninco ― on pourrait même deviner
l’entrée de la grotte de Carpinetto…
Retour à la clairière, il est 13 h 15, c’est l’heure
du pique-nique. On sort le Chinon mais pas de
tire-bouchon… les sorties montagne n’ont rien à voir
avec les sorties spéléo (une bouteille et un
tire-bouchon par personne…).
Une heure trente plus tard, on reprend la route, Lou
redescend vers le col de Prato et on file vers Bocca
Favalta. Puis direction la grotte par la ligne de
crête, entre 30 et 40 mn pour y arriver. On perdra
un peu de temps pour la retrouver, malgré le GPS. Ne
pas redescendre vers le plateau de la bergerie,
rester en courbe de niveau en haut de la dernière
hauteur. Finalement, Albert qui y est venu deux fois
avec Jean pour poser des pièges à insectes, la
retrouve dans le bosquet.
Visite rapide, certains membres de la palanquée
n’avait jamais mis les pieds sous terre. Quelques
photos, mais il est trop tard pour se lancer dans le
planté de spits, le matos a été trimballé
inutilement… Pour le retour deux options, descente
par Bocca di Prato ou Bocca Favalta. Albert s’étant
perdu lors de sa dernière visite en descendant par
la forêt, on choisit l’option longue mais plus sûr
de Favalta.
Retour par la crête puis longue descente vers
Campodonico, le marquage du trail de la Via
Romana est encore en place. Descente
caillouteuse et assez cassante, dire qu’ils font 62
km comme ça !
Enfin le hameau de Campodonico, sa fontaine et les
voitures. Il est presque 19 h, retour vers les
pénates, encore une journée bien remplie.
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Dimanche 31 août
2014
Canyon, équipement
Fiumi
Raghjunti médian, Soriu
Participants
ITP :
Anne-Marie A., Jean-Claude D., Albert D.,
Jean-Claude L.
TPEC :
2h30
Photos
Le fiume Raghjunti médian est la
partie finale du canyon communément appelé Nociu.
Celle-ci débute au pont génois de Case Cocchie et se
termine sous le pont de Briacale sur la D62. Cette
section peut être intéressante pour une courte
initiation au canyonisme. En effet, ce canyon est
proche de Bastia, il est techniquement simple avec
une hauteur maximum de rappel d'une dizaine de
mètres et il y a toujours de l'eau, même en août. En
outre, deux passages hypogés lui donne un petit côté
spéléo bien sympathique. Seul problème, la «
grande » cascade n'est pas équipée
et les « oscuros »
sont équipés en mono-point (cf. compte-rendu du 13
juillet 2010). L'amélioration de l'équipement était
envisagé depuis cette date mais quatre années ont
été nécessaires avant qu'une équipe se mobilise !
Rendez-vous
devant
Vulco pour Albert et les 2 JC,
Anne-Marie rejoindra le vénérable trio directement à
Soriu. Celle-ci se fera attendre (comme toutes les
femmes !), une attente involontaire puisqu'elle sera
ralentie, voire bloquée, par une bande de cyclistes
monopolisant la petite route du Nebbiu. A la queue
de cette équipée
sauvage, à cheval sur
leurs destriers motorisés, un certain Jean-Noël D.
accompagné d’une
certaine Véronique M.
et un certain Stéphane P. ! Ceux-ci assurent la
sécurité des cyclistes !
C'est ainsi qu'il est déjà
10h30 quand Anne-Marie et JCD s'organisent pour la
petite navette. Pendant ce temps, JCL rend visite au
maire, celui-ci est dans la salle des fêtes voisine
avec l'équipe du comité
idoine,
ils s'affairent à ranger les vestiges de la soirée
barbecue qui a eu lieu la veille ... Quelques
renseignements intéressants sont pris sur les accès
au canyon.
Après une minutieuse
préparation - le mini perfo entre largement dans un
bidon étanche de 13 litres - les 4 topi prennent le chemin de la
chapelle
Sant Antone. Malgré la
possibilité de prendre l'accès direct vers la première
cascade, celui indiqué par le maire le matin même et
repéré actuellement par 2 rubalises, les topi prennent le
chemin en
direction du pont génois.
Une surprise les y attend.
Caché dans l'ombre d'un abri sous roche, un jeune
taureau tout noir regarde passer avec méfiance les
canyonistes,
eux-mêmes pas très rassurés. Finalement, la bête ira
chercher sa tranquillité ailleurs ...
C'est le
premier
canyon de l'année pour le
quatuor, les combis sont difficiles à enfiler ! En
outre, JCD est inquiet, il s'est tordu la cheville
gauche en descendant vers la rivière et il se
demande s'il pourra continuer. Début de descente à
petite vitesse,
près d’une demi-heure est nécessaire pour atteindre
la première cascade.
Surprise, la cascade est équipée ! Deux plaquettes
reliées par une chaine sont en place. Tant pis, ou
tant mieux, c'est toujours ça de fait !
Descente sans problème dans la
grande vasque d'eau claire. Deux plaquettes sont
finalement posées de l'autre côté de la vasque en
vue d'un atelier
pédagogique « rappel
guidé en
boucle ». Ce sera pour
une autre fois, la corde de 30 mètres est un peu
courte ! Une 40 mètres est nécessaire.
JCD décide de ne pas trop sollicité sa cheville, il
préfère s'arrêter là et prend
l'échappatoire vers la chapelle Sant Antone.
Le trio restant continue et
atteint rapidement le premier « oscuro ». Le
monopoint existant est doublé et le passage
souterrain enchante Anne-Marie.
JCL ayant pris son casque spéléo, il vérifie la
présence éventuelle de chauves-souris mais aucune
n’est visible.
Sortie au jour au bout de ces quelques mètres de
passage hypogée.
Un ressaut
de 3 mètres
suit, celui-ci est équipé par
Albert. La
descente se fait dans un dièdre, le monopoint existant restera seul.
La marche en rivière continue,
un groupe mi touristes,
mi locaux est rencontré. Parmi eux une jeune
femme
connait le club et a consulté
le site le matin même ! Elle serait intéressée par
le canyon, une invitation lui est lancée pour un
prochain jeudi soir ...
Vient ensuite le dernier «
oscuro », là
aussi une plaquette est
ajoutée pour doubler l'amarrage. Le trou d'entrée
est assez étroit, l'eau s'y engouffre,
Anne-Marie la
suit de près et prend
une bonne douche !
Encore un peu de marche
en rivière, le pont de
Briacale est en vue et voilà déjà le dernier bief.
Des touristes allemands piqueniquent sur les
bords, retour à la
civilisation …
Remontée vers la route, JCD
est déjà là. Véro et JND arrivent juste avant le
piquenique.
Celui-ci est pris sur
le parapet de la route.
En marge de la
sortie : la COMED, commission médicale de la FFS, a entrepris
une étude sur les raisons qui poussent certains
individus à
s’aventurer sous terre. Anne-Marie fait
partie des questionneuses, JCD se porte volontaire
pour répondre en tête-à-tête à quelques questions.
Près d’une heure plus tard le questionnaire est
rempli, après de nombreux
éclats de rire. Sont-ce
les questions ou les réponses qui prêtent à rire ???
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Vendredi 5
septembre 2014
Spéléo, visite
Cast.1, Oletta
Participants
ITP :
Anne-Marie A., Albert D., Jean-Noël D.
Participation aux Agapes :
Véronique M.
TPST : 4h00
Photos
Surprise, en discutant lors de la dernière sortie
canyon, on découvre qu’Anne-Marie ne connaît pas le
site de Castiglione et ses 19 trous ! Rendez-vous
est pris pour une sortie le vendredi suivant et quoi
de plus logique que de commencer par le N°1, le
Trou du Pylône.
Rendez-vous à Saint Florent au Col d’Amphore à 9 h
30, pour renouer avec une vieille tradition. Les
places sont rares pour se garer, il y a encore une
certaine affluence touristique. Un bon café et
direction la colline de U Buttogio. L’Aliso
est complètement sec. Un léger vent atténue les
ardeurs du soleil, il fait bon sur le parking de
Cast.1. L’entrée du trou est également très sèche,
pas une goutte d’humidité sur les planches (qu’il
faudrait songer à remplacer…).
Pendant qu’Anne-Marie et Albert s’équipent, JN
prépare les kits et équipe le puits d’entrée.
Véronique préfère attendre un peu et profiter des
lieux. Projet : la classique, Salle de la Chèvre,
puis Grand Réseau jusqu’au fond. Départ sous
terre à 11 h. En principe Albert devait équiper le
puits de la Salle de la Chèvre pendant que JN
équipait le puits du Grand Réseau, mais suite
à un accu faiblard, il a pris un peu de retard… JN
équipe donc le Puits de la Chèvre. Avec les
broches tout est simple et rapide.
Anne-Marie suit et franchit sans trop de difficulté
le mickey du plein pot, les broches ne sont donc pas
placées trop haut. Albert suivra. On part visiter la
Galerie de la mine, la désobstruction en
cours vers Cast.3 et là surprise, un énorme bloc a
glissé sur le côté gauche de l’entrée de la galerie
et a réduit considérablement sa section. Cette
trémie en mille-feuilles est vraiment instable, il
faudra être méfiant pour les travaux futurs. On
passe quand même facilement et à la verticale de la
fente terminale, on retrouve un fort courant d’air.
Montée au balcon, passage de la vire et descente
dans les concrétions, avec quelques bons conseils,
Anne-Marie s’en sort bien, la boucle en place est
bien utile pour les petits gabarits. Albert y
passera un peu plus de temps. Il est 12 h 45, les
estomacs ne réclament pas, direction le Grand
Réseau.
La corde est déjà en place, JN file mettre la dèv et
continuer l’équipement jusqu’au Plateau à
escargots. Anne-Marie suit bien derrière. Visite
du Plateau, tentative de franchissement de la
première étroiture à gauche en montant au Plateau,
mais il faudrait enlever tout le matos, c’est serré.
Descente du dernier plan incliné puis le boyau
glaiseux avec ses os de prolagus et on atteint le
fond de la cavité à -43 m. L’étroiture terminale
tente bien Anne-Marie mais même la botte ne passe
pas… Albert ne venant pas, on l’entend vaguement
plus haut (il avait dû redescendre cherche un
mousquif dans le Puits de la Chèvre, avec une
conversion à sa manière…), on remonte vers la
Salle des Marches pour aller jeter un coup d’œil
au Trésor de Castiglione.
Les caisses sont toujours là, moisies à souhait mais
le mycélium a disparu. Les étiquettes sont encore
lisibles. En principe sortie à l’air libre en 2015,
il faudra bien organiser la logistique de sortie…
Albert a raté la Salle des Marches et se
retrouve en bas du plan incliné. JN remonte le
dernier puits, Albert récupère le sac laissé en bas
du Plateau à escargots et le laissera au
passage en remontant à Anne-Marie, ce qui lui
évitera de descendre de la Salle des Marches.
Albert passe devant JN en haut du puits et
Anne-Marie se chargera du déséquipement, sous l’œil
de JN, mais
avec les broches, là-aussi, rapidité et facilité
sont au rendez-vous. Albert nous a gentiment laissé
le kit de la
Chèvre et son kit perso dans la Salle du
Veau, il en sera quitte pour les hisser à la
force de ses biceps…
Sortie d’Anne-Marie à 15 h 30. On retrouve
Véronique, qui finalement a préféré aller se
promener sur la piste et farnienter sous l’olivier.
L’heure des agapes est arrivée et une bouteille un
quart plus tard, on reprend la route de Bastia. Il
reste encore 18 trous à découvrir pour Anne-Marie !
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Vendredi 19
septembre 2014
Spéléo, visite
Cast.3, la Traversée, Oletta
Participants
ITP :
Anne-Marie A., Jean-Noël D., Véronique M.
TPST : 3h00
Photos
Anne-Marie poursuit sa découverte du massif de
Castiglione ; après Cast.1 il y a quinze jours, on
hésite entre Cast.2 et Cast.3, le choix se portera
sur ce dernier, car il n’y a pas besoin d’équiper et
JN sera occupé à suivre Anne-Marie qui servira de
cobaye pour l’étude de cardiofréquencemétrie. On
sait que la période est sensible pour les
chiroptères (15 avril au 15 octobre ou novembre), on
adaptera notre progression en fonction des chiros
rencontrés.
Le temps est gris sur Bastia, il a même plu durant
la nuit. Le col de Teghime est enveloppé dans les
nuages et la route bien grasse et au niveau du
virage de l’Épingle le Disco finira très doucement
sa descente sur l’aile avant d’un pinzutti qui
montait tranquillement. Pas de vitesse excessive
mais le freinage n’a pas permis de s’arrêter, une
vraie patinoire. Dégâts minimes, un feu de
clignotant, mais le quidam en face est parti dans un
accès de colère, invectivant tous les corses qui
conduisent comme des pieds, comme les italiens
d’ailleurs… si il manque des pierres sur les murs
c’est à cause des voitures qui les emplafonnent et
j’en passe. Pinzutti un peu corsisé, la moutarde a
commencé à me monter au nez, heureusement que la
conjointe de cet irascible a fait preuve
d’amabilité. On a fini par signer le constat et il
est reparti prendre son bateau, bon vent !
On retrouve Anne-Marie au Col d’Amphore à 9 h 30
pour un café et direction le parking du Pylône. L’Aliso
est toujours à sec. Le soleil brille, les nuages
sont bloqués sur Teghime, mais il fait une chaleur
moite, la ligne HT crépite. Équipement, test de
Ruffier-Dickson pour tester Anne-Marie (mini test
d’effort, mesure
du pouls au repos, puis 30 flexions en 45’’ et
mesure du pouls une minute plus tard)
et descente vers le
porche. Le chemin qui passe par Cast.19 aura bientôt
besoin d’être nettoyé.
Dès l’entrée dans le porche, la relative fraîcheur
est ressentie. Descente par le P17, JN
part en premier, Véronique est un peu inquiète pour
les cordes à demeure. Aucune atteinte de rat, mais
le mousqueton de la dèv a disparu, on s’en passera,
si il faut remonter on verra… Regroupement dans la
grande diaclase et direction le Balcon.
Toujours JN en premier qui teste… tout est solide,
les plaquettes sont par contre bien rouillées et les
cordes semblent être datées de 1990…
Entrée précautionneuse dans la Salle
Concrétionnée au cas où il y aurait quelques
chiros, mais nulle trace de présence animale, pas
mal de guano au sol, une température de 16°C,
minimum noté à 12°C. On entend Anne-Marie qui peste
un peu, elle a du faire une conversion au milieu de
la montée au Balcon pour redescendre, son MAVC étant
mal installé… (elle nous dira
qu’elle a joué son Albertine…) On se regroupe pour
les
photos traditionnelles.
On poursuit la montée jusqu’au croisement de
diaclases, la trémie de droite souffle un net
courant d’air frais. Redescente et direction la
Salle des Fouilles pour expliquer le trésor
paléontologique de Cast.3. Il faudra prévoir de
déséquiper le câble, devenu inutile.
Puis le passage de la Vire, maintenant bien
équipé mais qui reste quand même un peu physique,
surtout à la sortie, dire qu’on la passait sans
équipement ainsi que le R3 qui suit…
(arrêtons de jouer les anciens combattants…).
Véronique et Anne-Marie s’en sortiront bien, mais
les grandes jambes sont avantagées. Remontée du R3
et regroupement à Cast. sup’, toujours pas de
chiro.
Ramping dans les Boyaux de la Jonction et
escalade des deux ressauts menant à la Mezzanine.
Équipement parfait qui permet de monter en technique
alpine, mais on peut aussi simplement escalader avec
le croll en assurance, là aussi les anciens…
Quelques chiro volent dans la Mezzanine et
s’enfuient vers la sortie, pas mal de guano au sol.
On poursuit toujours aussi prudemment. Un coup d’œil
au thermomètre : 20°C, minimum noté à 14°C. On
retrouve les chiros au niveau du Miroir de faille,
on passe rapidement et on file vers la Salle
Jumelle.
JN et Véronique empruntent la sortie traditionnelle
par le porche mais Anne-Marie décide de tester le
pertuis en haut de la Salle Jumelle. Sortie
au soleil et dans la chaleur moite et étouffante,
mais pas d’Anne-Marie, on appelle, elle est bloquée
en haut de l’escalade à 2 m de la sortie avec un pas
un peu exposé en surplomb. JN viendra à son secours,
avec trois sangles, on avait prévu un peu de matos…
Il est 14 h, retour au Disco. Le temps des agapes,
mais la chaleur est un peu accablante, on ne
s’attardera pas, retour vers Bastia pour 16 h après
un contrôle de papiers à l’entrée de St Flo !
À prévoir :
rendre plus sécurisé et plus confortable le départ
du P17 d’entrée (partir en vire dès le
départ et effectuer la descente plus loin).
Brochage (en total ou uniquement le P17 ?) et
dépollution de la cavité (câble) et changement des
cordes en fixe.

Le bilan de l’analyse de la cardiofréquencemétrie
d’Anne-Marie montrera un travail cardiaque assez
élevé, voire extrêmement dur dans la grille
d’analyse professionnelle, ce qui peut paraître
surprenant pour une cavité sans grands puits et sans
grandes difficultés. Cela doit amener à être
vigilant dans le cadre de sorties d’initiation avec
des personnes sédentaires, sans entraînement et avec
des facteurs de risques cardiovasculaires.
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Samedi 20
septembre 2014
Spéléo, hydrogéologie
Grotte
de Carpinetto, Lano
Participants
ITP :
Marie et Silvain Y.
TPST :
2h15
Photos
La
grotte de Lano avait un peu été délaissée depuis
quelques mois, nous décidons donc de profiter de ce
dernier samedi estival pour y retourner. Nous avons
en tête un objectif bien précis : réaliser des
jaugeages (i.e. mesures de débit) sur les
différentes rivières (souterraines ou pas) du
secteur. La période se prête particulièrement bien à
cet exercice car, en l’absence de précipitations
récentes, les écoulements observés correspondront
uniquement à la vidange de l’aquifère. Les mesures
réalisées seront donc représentatives du
fonctionnement de celui-ci et ne seront pas
perturbées par les infiltrations d’eaux de pluies
récentes.
L’arrivée sur site est un peu tardive (un peu avant
midi), en raison notamment d’un arrêt à Borgo en
cours de route pour charger le Kangoo de quatre
cartons de muscat pétillant en prévision du repas
des 30 ans du club.
Une
fois équipés, nous commençons par descendre en
direction de Grotta di Grotta en suivant le
lit de l’Aninco à sec, mais envahi de ronces et
autres végétaux hostiles ! La résurgence proprement
dite est à sec mais on retrouve l’eau une dizaine de
mètres plus bas dans l’Aninco avec deux belles
vasques turquoises d’où s’écoule un mince filet
d’eau. L’endroit est jugé correct pour tenter un
jaugeage au sel.
Marie s’y attèle aussitôt, tandis que Silvain en
profite pour réaliser un prélèvement d’eau pour
analyse ultérieure. On décide ensuite de remonter
directement sur la piste en contrehaut plutôt que de
tenter de reprendre l’Aninco en sens inverse. Choix
judicieux : la piste est atteinte en deux minutes et
la voiture en trois.
Après
un rapide pique-nique dans le porche d’entrée de la
grotte de Carpinetto, nous nous mettons en
route pour la rivière de la Chèvre. La cavité
semble avoir été visitée récemment, on y retrouve
des petites branches de buis encore vertes disposées
aux endroits clés du cheminement. Nous entrons donc
dans le vif du sujet : l’étroiture de la Chèvre.
Après une progression ponctuée d’ahanements et de
gémissements, et après avoir fait un petit bisou au
passage à la chèvre qui veille sur la chatière du
même nom, nous atteignons enfin la fameuse rivière.
Il s’agit plutôt en l’occurrence d’un petit filet
d’eau, mais ça coule quand même, assez pour se
mouiller en tout cas ! Etonnamment le réseau de la
Chèvre est le siège d’une vie assez intense. On y
trouve notamment de nombreux gros moustiques et
autres dolichopodes. On y observera également sur
une petite plage de sédiments en bordure d’une
flaque d’eau de nombreuses petites traces de pattes
à cinq doigts, plutôt rondes, d’environ un
centimètre. Traces de chauves-souris ? Et puis la
galerie est toujours parcourue par ce courant d’air
glacial qui laisse présager d’une suite restant
encore à découvrir.
Silvain profite de la visite pour explorer la
fracture qui s’élève au dessus de la rivière. Elle
aboutit plus haut à une trémie remplie de blocs à
travers lesquels se faufilent quelques racines. Mais
pas de suite évidente, et plus de courant d’air. De
même une petite alcôve en rive gauche de la rivière,
au niveau du dernier laminoir, sera visitée. Là
encore, remplissage de blocs, racines, traces
d’écoulement d’eau, mais plus de courant d’air. Un
nouveau jaugeage ainsi qu’un prélèvement sont
réalisés sur le tronçon final de la rivière de la
Chèvre avant d’entamer le chemin du retour.
La
visite se poursuit par un rapide passage aux lacs
jumeaux, puis au lac suspendu qui n’a
plus de lac que le nom : il ne reste en tout et pour
tout qu’une ridicule flaque d’eau au fond du lac. Il
faut remonter à des temps immémoriaux (cf
compte-rendu du 25 octobre 1997) dont seuls quelques
rares Topi vétérans se souviennent encore pour
retrouver un niveau aussi bas ! La baisse du niveau
d’eau laisse apparaître en contrebas une salle qui
d’habitude est complètement ennoyée (et qui avait
semble-t-il été visitée en 1997). Après une petite
hésitation nous renonçons à y descendre. Il y reste
un peu d’eau et après le séjour dans le réseau de
la Chèvre nous sommes un peu frigorifiés et
pressés de ressortir. Nous prenons donc le chemin du
retour à l’air libre que nous atteignons aux
alentours de 16h30, après avoir croisé un petit
rhinolophe peu avant la sortie.
La
journée n’est pas finie, il reste encore un jaugeage
à effectuer sur l’Aninco en amont de la grotte, au
dessus de la cascade/perte. Nous remontons donc le
cours d’eau à sec. La dernière partie, en amont de
la grotte Marie, est assez ardue, la végétation
ayant là aussi repris ses droits depuis notre
dernier passage. Nous atteignons néanmoins le haut
de la cascade après une petite séance de galère dans
les ronces. Nouveau jaugeage, au seau cette fois-ci,
la configuration des lieux s’y prêtant bien (on
chronomètre le temps de remplissage d’un seau de
volume connu, technique de jaugeage la plus simple
qu’on puisse imaginer). Nouveau prélèvement
également. Un peu de repérage aux alentours nous
permettra de nous apercevoir qu’un sentier passe à
proximité. Nous nous y engageons pour le retour et
le suivons pendant un quart d’heure avant d’arriver
à… la voiture ! A garder en mémoire pour les
prochaines visites à la cascade si on veut éviter la
progression dans la jungle du lit du cours d’eau !
Il est
près de 18h30 quand nous reprenons la route de
Bastia. De retour à la maison, le dépouillement des
données du jour nous livre quelques paramètres bruts
de décoffrage. Les résultats d’analyses viendront
plus tard.
|
Température (°C) |
Conductivité (µS/cm) |
Débit (l/s) |
Cascade de l’Aninco |
15,2 |
226 |
0,6 |
Rivière de la Chèvre |
8,7 |
247 |
0,7 |
Grotta di Grotta |
10,6 |
267 |
1,1 |
|
Dimanche 28
septembre 2014
Spéléo, visite
Cast 1 et 2, Oletta
Participants
ITP :
Albert D., Jean-Noël D., Marie G., Véronique M.
et Silvain Y.
GCC :
Jean-Yves C.
Club des Tritons :
Laurence T., Annick et
Bertrand.
TPST Cast.1 : 2h30
TPST Cast2. : 1h00
Photos
Sortie « présidentielle »
À l’occasion du séjour en Corse de notre présidente,
Laurence Tanguille, quoi de plus logique que de lui
faire découvrir les richesses de notre patrimoine
souterrain. Ghisoni allait être au programme la
semaine prochaine, ainsi que Brando lors des JNSC,
et pour ce dimanche ce sera la visite de notre trou
« école » Cast.1.
Rendez-vous traditionnel au Col d’Amphore à 9 h, où
l’on retrouve également notre chiroptologue
Jean-Yves. Cafés, échanges autour des relations FFS/autres
structures environnements… On sera sur site à 10 h.
Dans le cadre de l’étude « Cardiofréquencemétrie en
spéléo », validée par le bureau de la FFS, Laurence
accepte de servir de cobaye. Pré-test habituel ―
résultat confidentiel…―, le feu vert est donné pour
le départ.
JY part compter les chiros dans Cast.3. JN équipe le
Réseau de la Chèvre, suivi de Laurence,
Annick et Bertrand, puis Albert. Silvain et Marie
équiperont le Grand Réseau, suivis de
Véronique. Parcours habituel, visite du Boyau de
Mine de la désob’, Balcon, Alcôve,
vire, descente. Albert nous fera un petit blocage de
croll au Balcon…
Remontée à la Salle du Veau et direction le
Grand Réseau, on retrouvera Véronique en bas
du Plateau à Escargots, Silvain et Marie sont
partis jeter un coup d’œil sur le « Trésor de Cast.1 ».
On poursuit la visite, descente du plan incliné,
puis les ressauts amenant au fond à -43, observation
des os de prolagus au passage. Remontée par la
Salle des Marches et la présidente découvre le
« Trésor de Cast.1. ». 2015 approche !
Bertrand déséquipe au retour, on retrouve Albert en
bas du premier P13. Regroupement dans la
Salle du Veau, où Silvain et Marie sortent du
Réseau de la Chèvre après avoir déséquipé.
Véronique est déjà dehors. Sortie de Bertrand qui
ferme la marche à 13 h 40. Le soleil est bien chaud,
heureusement un petit vent rafraichit son ardeur.
Il est trop tôt pour entamer les agapes, direction
Cast.2, JY se joindra à nous, c’est un site sensible
pour les chauves-souris. Véronique jouera les
vestales près du foyer (que l’on n’allumera pas,
écobuage interdit). La grimpette en combi jusqu’à
Cast.2 est l’occasion d’une bonne suée, mais on ne
la regrettera pas ensuite pour la traversée des
calychotomes.
Marie nous équipera le P8 d’entrée avec
une dèv « originale », suivie de Laurence et JY. JN
rectifiera de façon plus conforme aux
recommandations EFS, un fractio et sans dèv, ça
passe juste… JY part en éclaireur dans le Réseau
Nord pour vérifier la présence de chiros en
transit en haut de E9. Elles sont là,
tout le monde essaie de se faire plus ou moins
discret. L’équipement de E9 est vraiment
à revoir… Silvain et JN partent visiter l’extrémité,
mais seul Silvain passera l’écaille. On retrouvera
Albert en bas de E9 au retour.
L’heure est bien avancée et quelques estomacs crient
famine, on ne fera pas le Réseau Sud. Marie
déséquipe, sortie 15 h 40. L’heure des agapes est
arrivée, la tradition spéléo est respectée, les
bouchons sautent. Retour aux voitures à 17 h 30.
Le cœur de la présidente a tenu le coup, bilan très
satisfaisant, bien entraînée.
|
Lundi
29 et mardi 30 septembre 2014
Spéléo, visite
Buga di a Cutina, Ghisoni
Participants
ITP : Antoine B., Noël R.
Club de Tritons : Laurence T., Bertrand et
Annick.
Cela paraissait inconcevable. Nous ne pouvions pas
recevoir la Présidente de la fédération et ses amis
sans se rendre à la casetta de Ghisoni et
sans visiter A Buga di a Cutina (le gouffre
le plus profond de Corse).
En semaine, les uns et les autres ne se sont pas
disponibles et les 4x4 non plus. Heureusement Dumé
prêtera son Pajéro à Noël.
Arrivés à la casetta une surprise nous
attend. Les derniers visiteurs peu délicats nous ont
laissé leurs casseroles, assiettes, couverts et
marmites sales. Les couvertures se trouvent en
dehors de la malle métallique et le conduit de
cheminée est fortement endommagé, probablement à la
suite d’un feu un peu trop violent. D’ailleurs, la
réserve de bois est complètement épuisée.
Le temps de tout remettre en état et nous nous
installons tranquillement, doucement tout
s’organise. Repas, grillades …
Le lendemain matin, le petit déjeuner pris, il est
temps de se rendre au bord du trou. Bertrand se
lance dans l’équipement, Noël et le reste de
l’équipe suit. En peu de temps nous atteignons la
côte de - 117 mètres. Laurence, qui souhaite
participer à « l’agrandissent du territoire
insulaire » s’empare de la pelle laissée à demeure
et, pelletées après pelletées, elle tente de gagner
quelques centimètres et rendre ainsi la cavité la
plus profonde … plus profonde ! 
Le temps de réaliser quelques photos pour
immortaliser l’instant et nous reprenons la
remontée. Nous laisserons les cordes en place. Le
déséquipement sera réalisé au cours de notre
prochaine visite qui aura lieu au mois de novembre.
Nous rentrons tranquillement sur Bastia.
|
Samedi
4 et dimanche 5 octobre 2014
Journées Nationales de la Spéléologie et du
Canyonisme
Grotte de Brando, Brando
Cascades de l’Uccelluline, San Nicolao
Organisation générale : Comité Départemental de
Spéléologie 2B, Groupe Chiroptères Corse, I Topi
Pinnuti.
Ça y est ! C’est le grand jour ! Après 8 mois de
préparation le week-end consacré aux J.N.S.C. est
arrivé. Laurence T., la Présidente de la Fédération
Française de Spéléologie a fait le déplacement pour
l’occasion, sa présence à nos côtés est un honneur
pour notre communauté.
Cette année nous avons retenu deux sites.
Pour la spéléologie, la manifestation se déroulera à
la grotte de Brando et les cascades du Bucatoghju
accueilleront le canyonisme.
Tout a été préparé de longue date, les essais
d’éclairage dans la grotte ont été testés le
week-end précédent. Du côté de Moriani, les rappels
guidés des deux premières cascades de l’Uccelluline
sont prêts à accueillir les premiers visiteurs.
Dès 8 heures nous nous retrouvons au local des topi
pour transporter le matériel sur les deux sites.
Les deux équipes se séparent, et à 10 heures les
premiers visiteurs arrivent. Sur place différents
stands informent le public venus nous rendre visite.
Au Bucatoghju les membres de l’association I TOPI
PINNUTI informent, habillent de combinaisons et de
baudriers, puis encadrent ces aventuriers d’un jour.
La descente des deux cascades prendra, en moyenne, 2
heures.
Sur le site de Brando Jean-Yves du Groupe
Chiroptères Corse et les membres des Topi Pinnuti
sont en place. Les différents stands « chiroptères,
géologie, spéléologie et spéléo-secours »
accueillent et renseignent le public de plus en plus
nombreux.
Le samedi soir nous faisons le point. Seulement 7
personnes se sont présentées pour participer à la
descente de canyon et à Brando une centaine de
visiteurs nous a rendu visite. (Bilan en
demi-teinte.)
La journée se termine, nous plions bagages. Seul,
Jean-Yves restera sur place à Brando pour faire la
sentinelle et surveiller le matériel. Le reste des
équipes se retrouve à la salle des fêtes de Lupino
pour fêter l’anniversaire des 30 ans du club I TOPI
PINNUTI.
Dimanche matin, les mines un peu fatiguées par la
nouba de la nuit précédente, les uns et les autres
reprennent du service. La journée sera plus intense.
Sur le site de Brando 200 personnes supplémentaires
vont venir nous rendre visite, FR3 nous enverra une
équipe pour réaliser un reportage avec un excellent
Dumè en commentateur expérimenté.
Au Bucatoghju ce seront 27 personnes supplémentaires
qui se sont essayées à la technique de descente de
canyon. Il convient de préciser que l’organisation
de cette discipline requiert beaucoup plus de temps
pour réaliser l’habillage, la marche d’approche,
l’encadrement, le retour et le déshabillage.
La journée prend fin et les JNSC 2014 aussi ! Il est
temps de démonter et remballer le matériel, de
nombreux aller-retour seront nécessaires pour
transporter le matériel et charger les voitures. Les
câbles d’éclairage resteront en place à l’intérieur
de la grotte de Brando, le démontage sera réalisé le
lendemain par Antoine B, Jean-Claude D et Alain G.
Le bilan de ces journées est satisfaisant.
Globalement, 300 personnes se sont déplacées pour
nous rencontrer, l’objectif de communication de la
FFS est atteint.
Laurence T., la Présidente de la Fédération nous a
fait l’honneur de venir partager avec nous ces JNSC,
cet événement exceptionnel marquera pour longtemps
l’histoire de la spéléologie insulaire. Visiblement
satisfaite par notre capacité d’organisation la
Présidente va nous proposer d’organiser pour Mai
2015 le rassemblement interfédéral du canyoning.

La communication de presse pour ces JNSC a été
réalisée par 1 article paru dans Corse-Matin, un
partenariat avec la radio France-Bleue RCFM (2
interviews, publication sur le site Facebook de la
radio, plusieurs annonces pendant une semaine …)
et 2 reportages à la télévision (FR3), mais
également le Facebook et le site internet du club I
Topi Pinnuti, sans oublier la campagne d’affichage
(50 exemplaires).
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Samedi 18 octobre
2014
Spéléo, initiation
Falaise de Tozza, Patrimonio
Participants
ITP : Antoine B., Dominique D., Jean-Claude L.,
Pierre L., Marie-Pierre R., Marie et Silvain Y.
Initiés :
Michael D. (CAF), Noémie G. (CAF),
Laura M. (CAF), Antonia R. (CAF), Rémi R.
Photos
Belle journée estivale pour cette initiation en
falaise !
Marie et Silvain sont déjà partis vers la falaise
tandis que tous les autres se retrouvent au local
pour un petit café et finir de préparer le matos.
Rassemblement général en milieu de matinée à côté de
la tour, les équipeurs sont à l’œuvre. Marie entame
la voie d’initiation classique, Pierre celle qui lui
est parallèle, Silvain équipe la voie avec la grande
vire et pour terminer Dumè équipera la voie
d’initiation en plan incliné.
Une corde est fixée sur un moellon de la tour, elle
servira pour Anto à expliquer le fonctionnement du
matos et des techniques de franchissement des agrès
spéléos. Pendant ce temps JCL butine sur tous les
ateliers.
Tout le monde fera au moins une descente et une
remontée avant les agapes. Le soleil tape fort,
celles-ci se feront à l’ombre de l’olivier.
Pique-nique classique : grillades, Rustique, pinard.
Les manips continueront l’après-midi et plusieurs
montées/descentes seront effectuées par les initiés.
JCL plante 1 spit pour terminer la vire « Albert »
et 5 spits pour continuer la grande main courante
aérienne. Un
double amarrage termine maintenant
celle-ci, il permet une belle tirée verticale d’une
douzaine de mètres. La pose d'une déviation sera
encore nécessaire pour éviter 2 frottements
résiduels.
Tous les initiés sont opérationnels pour la sortie
de mise en application souterraine du lendemain.
Déséquipement général et retour vers Bastia pour les
uns, vers le Bartavin pour les assoiffés !
|
Dimanche 19
octobre 2014
Spéléo, initiation
Cast 1, Oletta
Participants
ITP : Antoine B., Albert D.,
Dominique D., Jean-Noël D., Véronique M., Jean-Marie
P., Noël R., Alexia S., Marie et Silvain Y.
Initiés :
Michael D. (CAF), Noémie G. (CAF), Laura M.
(CAF), Antonia R. (CAF), Rémi R.
TPST : environ 4h00
Photos 1
Photos
2
Apres un petit
entraînement et les explications techniques de la
veille, nous voilà partis pour la grotte de Cast 1.
Beau ciel bleu, température idéale, route de Saint
Florent toujours aussi sympathique à parcourir, nous
arrivons alors sur le chemin escarpé qui mène à
l'antre de la bête. Mode 4x4 activé, nous grimpons
non sans difficultés les 300 mètres de piste
jusqu'au point d'arrivée.
Tous en tenu de
combat ! Casque, gants, harnais, descendeur, frein,
croll, poignée jumar, pédale frontale, lampe de
secours, nous sommes fin prêts pour la mission.
Là, devant nous au
sol, la gueule grande ouverte, la caverne attend que
l'on s'offre à elle. Première descente de 7 mètres
environ sur à peine 1 mètre de large, notre
conscience nous rend attentif et prudent. Arrivés au
sol, une salle d'environ 5 mètres de long sur 3
mètres de large et 2 mètres 50 de haut. Des
stalactites cassées en pagailles, la nature nous
montre qu'elle aussi connaît la mort. Nos cœurs se
soulèvent et on comprend que l'homme est la simple
cause de cette tristesse. Heureusement, la grotte
reconnaît notre bienveillance et nous invite à
continuer... À gauche ? Ou tout droit...?! À gauche
! Descente de 10 mètres environ. Des parois de
chaque côté sauf dans le dos. Humidité augmente, la
température diminue. La terre est glaise et le
rocher friable. La salle dans laquelle nous arrivons
est de même dimensions que la précédente mais trois
fois plus haute. On entend taper. Le bruit d'un
objet métallique plein sur quelque chose de plus
creux... "C'est rien c'est Albert qui creuse. Il
pense qu'il y a une autre salle derrière".
Visiblement la caverne n'a pas livré tous ses
secrets. En revanche, une autre salle est un peu
plus loin au dessus. Mais c'est pas pour tout de
suite... Nous prenons d'abord le temps de profiter
du moment présent en attendant que les derniers
membres du groupe arrivent.
Les premières
impressions s'échangent, les yeux commencent à
s'habituer dans la pénombre et distinguent
maintenant la fumée qui résulte de notre
respiration. 15 degrés environ. Pourtant nous
n'avons pas froid.
Tout le groupe est là, nous nous lançons à l'assaut
de la dernière salle de cette première partie de la
visite.
Pour y accéder il faut monter. La paroi est à 45
degrés mais sans la corde nous ne pourrions grimper.
Nono ouvre la voie. De son casque équipé de la
lumière chaude à l'acétylène, il nous guide à
travers les stalactites qui nous tendent des pièges.
"Baisse la tête, attention à gauche, attention à
droite", il faut être vif et monter vite pour ne pas
trop se fatiguer. Une petite niche nous attend en
haut pour laisser la corde aux suivants. De là, on
contemple la salle de son plus beau profil. La
flamme du casque de Nono fait danser les ombres des
stalactites et les rend beaucoup plus
enchanteresses. C'est comme si on était arrivé au
visage de la caverne. Doux, chaleureux, apaisant.
Après ce summum de contemplation, nous repartons
dans la toute première salle. Maintenant c'est "tout
droit" ! Cette fois ci c'est une descente de 12
mètres environ. Très serrée, qui laisse peu de place
aux manœuvres. Les entrailles de la grotte ?! "Suis
le tube digestif, et tu trouveras ton chemin". Après
un boyau horizontal de 15 mètres semblable à celui
de la baleine dans Pinocchio, le ventre de la bête !
Une cavité énorme se dresse devant nos yeux ! 25
mètres, non ! 30 mètres sous plafond sont là, sous
la terre où l'on était il y a deux heures de ça...
mais il en reste 10 de plus sous nos pieds. Nous
voilà partis pour une ultime descente. Celle qui
mène à 40 mètres de profondeur... dans le cimetière
des "bestioles dont je ne me rappelle plus le nom".
Une fois en bas, l'absence de lumière naturelle et
le silence sont extrêmes. Lorsqu'on observe la terre
et la roche de cette dernière salle, on remarque
qu'il n'y a pas que des minéraux dans leur
composition... mais bel et bien des ossements... De
tout petits os qui composaient à l'origine les
squelettes de tout petits lapins préhistoriques nous
dit-on... Leurs corps sont revenus à la terre ce que
nous, nous remontons à la surface.
Les déséquipeurs
ferment la marche. Nous laissons une partie de notre
âme dans l'atmosphère de cette grotte, tandis
qu'elle laisse une partie de la sienne en nous.
Tout le monde est
remonté, place au festin ! Les simples mets nous
prouvent que le bonheur ne se trouve pas
dans la profusion, mais dans l'atmosphère dans
laquelle on les porte à sa bouche. Une ambiance
joviale, des personnes avec un cœur gros comme ça.
Une envie de partage et d'authenticité. Nous
espérons vous l'avoir fait ressentir dans ce récit.
Michael et Noémie.
|
Dimanche 26
octobre 2014
Spéléo, brochage, désobstruction
Cast 1
et 2 et 3, Oletta
Participants
ITP :
Albert D., Dominique D., Jean-Claude D.,
Jean-Noël D., Jean-Claude L., Noël R., Marie-Pierre R., Alexia S.
TPST
équipe 1 : 3h00
TPST
équipe 2 : 5h00
Photos
Retour
sur le petit massif karstique de Castiglione. Au
programme : brochage, désobs, mise en place d'une
barre de confort en travers du
grand puits de la Salle de la Chèvre.
Il est
bientôt 10 h lorsque les trois 4x4 arrivent au pied du
pylône sous un beau soleil automnal.
Les
équipes se constituent rapidement : les 2 JC et le
JN au brochage du puits d'entrée de Cast 3 ; Dumè,
MP et Albert à l'amélioration du grand puits de la
chèvre et aux désobs dans Cast 1. Désob au
pluriel car 2 chantiers sont prévus :
continuer la jonction vers Cast 3 et
élargir le passage entre la salle de la Chèvre et le
grand réseau.
La
première équipe se rend rapidement dans Cast 3. Les
2 spits en place, en tête du P16 d'entrée, sont très
fatigués. L'un est posé dans une calcite tendre,
l'autre dans une roche pas très homogène.
D'ailleurs, un des spits posé dans la calcite avait
déjà cédé il y a quelques années, à la grande
surprise de Laurent, un ancien du club retourné au
pays (cf.
compte-rendu du 13 janvier
1996). La pose des broches n'est pas
simple, il ne reste pas beaucoup de place au bout de
la galerie étroite. Finalement 2 broches sont posées
pour un équipement en Y, l'un dans la paroi en face,
l'autre dans un gros bloc rocheux. Une éventuelle
déviation ou un fractio supplémentaire sera si
besoin ajouté ultérieurement en fonction du
positionnement de la corde.
Profitant du passage dans Cast 3 et de l'équipement
de Cast 1, il est décidé de refaire une jonction
sonore entre les 2 réseaux. Celle-ci avait déjà
était réalisée en 1995 (cf.
compte-rendu du 21 janvier
1995), mais compte tenu de l'avancée de
la désob dans Cast 1, une jonction sonore à cet
endroit permettrait de motiver la poursuite des
travaux.
JN et
JCD se dirigent donc vers le point haut dans Cast 3,
au niveau de la galerie orientée nord après l'entrée
de la Salle Concrétionnée, tandis que JCL descend
dans la Salle de la Chèvre de Cast 1. Le rendez-vous
est fixé à 12h00 tapantes.
JCL
retrouve Alexia et Nono à
l'entrée de Cast 1. JCL leur passe devant en haut du
puits d'entrée du réseau de la chèvre et arrive à
temps pour le rendez-vous. Albert est en pleine
désob, le silence est fait et les coups attendus
sont bien perçus au fond du boyau en cours
d'élargissement.
Au niveau de Cast.3, ceux-ci sont bien entendus mais
très sourds à environ 3 m de haut dans la paroi
ouest de la galerie ou au plafond, la localisation
est difficile à préciser. Est-on face à une trémie
calcifiée obturant une galerie perpendiculaire
orientée ouest-nord dans le prolongement de la
diaclase du Réseau de la Chèvre et qui serait
également dans l’axe de la grande diaclase de Cast.3 ?
JCL
repart vers Cast 3 et laisse Albert à sa désob, Dumè
et Nono au rééquipement du grand puits de la chèvre.
Ils poseront ainsi une barre en travers du puits, ce
qui facilitera le passage du fratio plein pot pour
les initiés.
Pendant ce temps, JN et JCD profitent de la visite
pour
« dépolluer »
la cavité. En effet, un câble électrique datant de
la période des fouilles est toujours en place.
Celui-ci est remonté non sans mal par JCD, il doit
bien peser ses 15 kg !
Le
trio part ensuite vers Cast 2 pour y étudier les
possibilités de brochage du puits d'entrée. Mais le
seul emplacement potable est déjà pris par les 2
spits existants, l'équipement est donc laissé en
l'état, d'autant plus que les visites sont assez
rares dans cette cavité.
Retour
vers Cast 1, il est plus de 14 h, il fait bien faim
(il est 15 h ancienne heure, heure habituelle des
agapes),
l'équipe désob ne devrait pas tarder à sortir
...
Le
maquis est très sec, un petit vent souffle et des
Canadairs passent à plusieurs reprises au-dessus du
massif pour faire le plein d'eau dans le golfe de St
Florent. La prudence recommande de ne pas faire de
feu, ce sera donc un pique-nique froid. Au menu donc,
sardines piquantes portugaises, foie de morue
espagnol (que JCD croyait être des sardines :-),
jambon de pays, espagnol également, le tout accompagné de
patates à l'ail version JN. Le temps passe, les
bouteilles se vident, une petite sieste s'invite,
voire s'impose !
16 h 30,
toujours pas de nouvelle de l'autre équipe. Un peu
inquiet, le trio
s'équipe et entame la descente, mais ils ne feront
finalement qu'un aller-retour dans la
Salle du Veau, les désobeurs remontent ...
La
désob entre la Salle de la Chèvre et le grand réseau
a bien avancé malgré des tirs foireux dus à une
roche non homogène. Encore une séance et le passage
sera possible. Albert a encore avancé dans la
jonction vers Cast 3,
mais il reste du boulot ...
Le
second service est lancé, l'équipe désob se
rassasie à son tour !
Avant
de fermer la trappe de Cast 1, JCD procèdera à 2
tirs d'élargissement du trou d'entrée. C'est
maintenant un boulevard !
|
Jeudi 30 octobre
2014
Spéléo interclubs,
visite
Grotte de Carpinetto,
Lano
Participants
ITP : Albert D.,
Jean-Noël D., Véronique M.
Invités :
Jean-Philippe, Cécile, Pierre et Louise C. (Groupe
Spéléologique Vulcain – 69)
TPST : 3h00
TPAM : 2h00
Photos
Étant en vacances en
Corse en famille, Jean-Philippe, un spéléo confirmé
du Groupe Spéléologique Vulcain (club de
Bernard Lips, ex-président de la FFS), avait recensé
par Internet les contacts possibles en Corse et
avait ainsi envoyé un mèl au GCC, à ITP,
au CDS et à la LISC pour obtenir des
infos sur la possibilité de visiter Lano. Les
demandes convergent ainsi vers JCL qui envoie déjà
quelques informations, JND se propose finalement de
les accompagner.
Un créneau de visite a
pu être mis en place pour ce jeudi 30. Journée
magnifique, un chaud soleil d’automne avec sa petite
fraîcheur matinale. Après un arrêt café-boulangerie
à Ponte Leccia, JN et Albert se dirigent au point de
rendez-vous, pris pour 9 h 30 au pont du croisement
de la route de San Lorenzo, nos amis ayant séjourné
à Corte. Petit cafouillage, ils nous attendaient au
départ de la route d’Aïti à Francardo…
9 h 45, on fait
connaissance : Jean-Philippe et Cécile les parents,
des trentenaires et Pierre 8 ans et Louise 5 ans et
demi. Arrêt en haut de la piste, on s’entasse dans
le Disco. Le parking de la grotte est à l’ombre, on
ne va pas s’attarder. Par contre le lit de l’Aninco
et l’entrée de Carpinetto sont bien ensoleillés.
Entrée dans la cavité à 11 h. Installation de la
corde d’assurance sur la vire pour les petits et
regroupement pour la photo traditionnelle au pied de
la Colonne.
On modifiera un peu le
parcours de visite habituel : Salle des
Chauves-souris (il n’y en a pas, température
9°C, max 11°C), Méandre, Galerie du Bloc
Suspendu, descente vers la Salle de la
Colonne (un petit rhino) puis direction la
Galerie Principale.
Aucun bruit de rivière,
la cavité est très sèche. On fera la Rivière
au retour. Salle de la Civière (un petit
rhino), Colimaçon et Grande Galerie
Concrétionnée. Le Lac Suspendu est
entièrement à sec. Descente de la corde à nœuds et
remontée vers le Lac des Italiens. Lui aussi
bien à sec, on peut se glisser dans la petite salle
d’où sort habituellement l’eau par une fissure qu’il
faudrait essayer d’élargir.
C’est à ce moment que
nous rejoint Véronique, qui a dû partir de Bastia en
fin de matinée. Jean-Philippe jette un coup d’œil
dans l’Étroiture du Bébé mais malgré sa
taille longiligne, il la trouve bien étroite. Retour
au pied de la montée au Balcon pour une photo
souvenir et retour par l’étroiture qui shunte les
deux ressauts un peu exposés pour les gamins et ils
sont heureux de passer l’étroiture assis…
Tout le monde est en
forme, on continue vers la Salle Rhomboédrique.
Montée dans la Salle des Éboulis, puis
descente vers le lit de la rivière. Là aussi tout
est à sec. Retour direct vers l’entrée de la salle.
JN, JP et Albert iront visiter le lit de la
Rivière. Albert et JP partent explorer le réseau
aval, sans eau sauf à son extrémité où Albert décrit
deux petits lacs avec des pertuis au fond, c’est là
que doit disparaître la rivière en période
d’écoulement. Pendant ce temps JN remonte l’amont
bien à sec et peut franchir l’étroiture à droite qui
donne dans la salle découverte en 2013 par Valérie.
Belles dimensions, mais la jonction avec la Salle
de la Civière est réservée aux très petits
gabarits…
On se retrouve tous dans
la Galerie Principale et il reste encore un
peu d’énergie pour aller visiter les Lacs Jumeaux.
Au passage un coup d’œil au Lac du Puits du Chien,
qui est bien bas, on pourrait tenter une visite mais
baignade cependant assurée… Le niveau des Lacs
Jumeaux a beaucoup baissé, l’eau est turquoise.
JP suit JN dans le Laminoir mais le reste de
l’équipe fera demi-tour.
Regroupement dans la
Salle de la Colonne et direction la sortie.
Albert déséquipera. Il est 15 h. Bonne surprise, le
soleil inonde le parking mais le temps de se changer
et d’allumer le feu, il disparaît derrière la
montagne, il faut se couvrir. Bonnes agapes,
migliacce, patates à l’ail, saucisses… et
bonnes bouteilles, la tradition spéléo !
 
Bilan :
petits et grands ont été enchantés de la visite de
la cavité, comme beaucoup de spéléos, ils ne
s’attendaient pas à voir ce type de cavité en Corse.
On attend le compte rendu de visite promis par
Pierre et Louise …
|
Dimanche 2
novembre 2014
Spéléo, géologie, prospection
Grotte de Carpinetto, Lano
Participants
ITP : Antoine B., Marie et Silvain Y.
GCC : Jean-Yves C.
TPST : 0h00
TPAM : 3h00
Photos
Nous
mettons à profit ce beau dimanche automnal pour
retourner à Lano afin d’y effectuer quelques
observations préparatoires aux traçages prévus pour
début décembre. La sortie se fera en comité
restreint : seuls trois Topi et un « GCCiste » ayant
répondu à l’appel. Après un rapide passage au local
et la pause réglementaire au Carré d’As, Anto, Marie
et Silvain retrouvent J.Y. en haut de la piste
d’accès à la grotte de Carpinetto. Celui-ci a passé
la nuit avec ses chauves-souris dans le porche
d’entrée de la cavité.
Comme
d’habitude, le programme de la journée est
ambitieux : on veut tout voir ! La grotte bien
entendu, mais aussi les différentes pertes et
résurgences du secteur pour y mesurer la cohorte de
paramètres habituels : température, conductivité,
débit… On peut toujours rêver. Mais l’objectif
premier est surtout de descendre le lit de l’Aninco
en aval de Grotta di Grotta afin d’identifier
d’éventuelles résurgences qu’il faudrait surveiller
lors du traçage.
Nous
commençons par une petite visite à Grotta di Grotta.
Nous retrouvons – et balisons par un cairn – le
départ du passage repéré le 20 septembre dernier qui
permet de rejoindre l’Aninco un peu en aval de
Grotta di Grotta directement depuis la piste.
Quelques minutes plus tard nous atteignons les deux
vasques au niveau desquelles un jaugeage avait été
réalisé en septembre. La sonde du conductimètre se
retrouve dans l’eau en moins de temps qu’il n’en
faut pour le dire. La conductivité électrique est la
même que la dernière fois, et visuellement le débit
semble identique également. Le système a donc l’air
stable. Le contraire aurait été surprenant étant
donné qu’il n’est pas tombé une goutte d’eau depuis
notre visite de septembre. Un petit coup d’œil (et
de sécateur) sur l’entrée de Grotta di Grotta 30 m
en amont nous permettra de constater que l’entrée de
la cavité est toujours sèche, il y subsiste à peine
une petite flaque d’eau.
Nous
reprenons la direction de l’aval de l’Aninco. La
végétation est dense et hostile, les sécateurs sont
mis à rude épreuve. Nous retrouvons à intervalle
régulier le filet d’eau aperçu en aval de Grotta di
Grotta. Il se perd puis réapparaît au gré des
alternances des zones de blocs et des zones de roche
affleurante dans le lit du cours d’eau.
Au
cours de la descente nous nous apercevons que la
géologie évolue. Nous quittons les beaux calcaires
de Caporalino, dans lesquels se développe la grotte
de Carpinetto, pour des faciès un peu plus grossiers
et lités. Certains affleurements ont des aspects
gréseux et nous rencontrons régulièrement une patine
ferrugineuse rouge sombre. La carte géologique
indique que nous entrons probablement dans la
formation des flyschs gréseux.
Les
paramètres physico-chimiques (conductivité
électrique et température de l’eau) sont mesurés en
plusieurs endroits au cours de la descente. La
température de l’eau tend à diminuer progressivement
de l’amont vers l’aval, ce qui est cohérent avec une
eau souterraine relativement chaude qui émerge au
niveau de Grotta di Grotta et se refroidit ensuite
progressivement au cours de son parcours à l’air
libre. Au contraire, la conductivité de l’eau de l’Aninco
montre une augmentation progressive au fur et à
mesure de la descente. Ceci semble indiquer que
l’eau continue à se minéraliser au contact des blocs
du lit de la rivière au cours de son trajet en
surface. Enfin, un jaugeage au sceau réalisé à la
faveur d’une petite cascade nous indique que le
débit du cours d’eau est de 0,5 l/s environ
(probablement sous-estimé).
Nous
dépassons le ravin de Grotta sans nous en
apercevoir, ce qui nous amène à supposer que ce
ruisseau ne constitue pas un apport d’eau
significatif au débit de l’Aninco. Après près de 2h
de crapahut dans le lit du cours d’eau, l’ancienne
piste d’accès à la Funtana di Grotta est en vue.
Elle s’élève en rive gauche au travers des
châtaigniers dans un premier temps puis dans le
maquis ensuite. Nous la suivons jusqu’à la source,
qui alimente le village de Lano en eau potable. La
source émerge à la base d’une imposante falaise de
calcaire de Caporalino, au contact avec une
« patate » de calcaire à lits siliceux (d’après la
carte géologique). Tandis que Marie se précipite sur
la source pour la mesure des paramètres habituels,
Anto, Jean-Yves et Silvain jettent un œil aux
petites cavités à proximité. Anto a l’étrange
sentiment de connaître cet endroit. Après une
réflexion intense la mémoire lui revient : il est
déjà passé par là au cours d’une rando qui avait
suivi une AG organisée à Lano (après vérification il
s’agit de l’AG 2010, cf CR des 6 et 7 février 2010).
A l’époque il semble que les beaux gours de la
cavité située à proximité de la source étaient en
eau. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, tout est sec…
dommage. Les mesures réalisées sur l’eau de la
source (conductivité : 365 µS/cm ; température :
13,3°C) montrent une conductivité et une température
plus élevées que celles mesurées habituellement dans
Carpinetto ou dans l’Aninco, ce qui laisse penser
que le séjour de cette eau au contact des calcaires
est relativement long.
Emporté par notre élan nous poursuivons notre
périple par une petite séance de prospection
au-dessus de la falaise qui surplombe la source.
Nous rentrerons bredouille mais cela nous aura au
moins permis de flâner sous la douce chaleur du
soleil automnal et de profiter du magnifique point
de vue sur le San Petrone. Mais il est temps de
revenir à des considérations plus matérielles : la
faim et la soif (!) commencent à se faire sentir, il
est grand temps de reprendre le chemin des
véhicules.
Quelques grillades cuites sur des braises préparées
avec amour par Anto et agrémentées de trois
bouteilles de spécialités à base de raisin de
différentes régions françaises auront vite fait de
calmer nos estomacs affamés. Un Rustique dont la
cuisson aura été gérée d’une main de maître par
Marie viendra clôturer les agapes.
La
nuit viendra finalement interrompre les discussions
post-prandiales autour du feu. Il est déjà 18h quand
nous entamons la descente de la piste. Au bout de
celle-ci nous rencontrons M. le Maire de Lano qui
nous fait part de son inquiétude au sujet des
nombreuses visites dont la grotte de Carpinetto fait
l’objet alors que son accès est réglementé. Il
souhaite rencontrer Noël pour faire un point sur les
modalités d’accès à la cavité. Nous lui promettons
de faire passer le message et en profitons pour
l’informer du projet de traçage prévu début
décembre. Affaire à suivre…
Les
mesures réalisées :
Point |
Localisation |
Cond (µS/cm) |
T (°C) |
Débit (l/s) |
1 |
Aninco - Grotta di Grotta |
268 |
9,4 |
|
2 |
Aninco |
282 |
9,1 |
|
3 |
Aninco |
281 |
7,7 |
|
4 |
Aninco |
287 |
8,8 |
|
5 |
Aninco |
|
|
0,5 |
6 |
Aninco |
307 |
8,2 |
|
7 |
Funtana di Grotta |
365 |
13,3 |
0,08 |
|
Vendredi 7 au Mardi 11 novembre 2014
RENCONTRES MÉDICALES CoMed
(COMMISSION MÉDICALE DE LA FFS)
Manteyer (Hautes-Alpes)
Participants ITP
ITP :
Anne-Marie A., Albert D., Jean-Noël D., Véronique
M.
Photos
Pour rappel, la CoMed est la Commission médicale de
la FFS, seule commission obligatoire exigée par le
ministère. Elle a été créée en 1979 par le Dr France
Rocourt
entourée d’une dizaine de médecins. Depuis, elle
s’est développée et ce sont environ 200 médecins,
paramédicaux et correspondants qui reçoivent
actuellement la feuille de liaison CoMed. Elle est
composée de bénévoles, médecins et non médecins.
La réunion nationale se déroulait cette année dans
un lieu spéléologique inédit pour nous, la région de
Gap dans les Hautes-Alpes, à quelques heures de
Nice. Membre à part entière du Comité technique
depuis la réunion de 2013, il allait de soi que nous
participions à ces rencontres 2014.
Le compte rendu qui suit reprend le
programme de ces rencontres médicales 2014, en
insistant sur les points qui nous semblent
importants pour notre communauté spéléo et canyon
locale. Pour le texte intégral se rapporter au
document
suivant.
____________________
Jour 1
/ Vendredi 7 novembre 2014
Départ de Bastia, le vendredi matin à 8 h, en
compagnie de Véronique et en covoiturage avec
Albert, devenu membre associé de la CoMed (c’est un
titre officiel) depuis l’an passé. 13 h 30, Nice est
sous le soleil. Avant de quitter la Riviera, halte
obligatoire au Décathlon de Carros, trouvé
après quelques errements. Une petite heure plus
tard, direction les Hautes-Alpes. On a choisi
l’option courte, la vallée du Var via
Puget-Théniers et Digne – la N202, 236 km - mais
bien plus sinueuse que l’option longue via
Aix et l’autoroute A8 par Sisteron – 294 km mais
plus rapide... On ne le regrettera pas, le soleil
nous accompagnera tout le long du parcours et les
paysages sont sauvages et magnifiques.
La fin du parcours se déroulera cependant de nuit,
le GPS nous fera éviter Gap en serpentant dans des
chemins à la limite du vicinal… mais à 18 h 30, on
approche du but. Nuit noire, les pancartes ne sont
pas évidentes, heureusement Anne-Marie déjà sur
place pourra nous guider pour enfin arriver au gîte.
Rencontre des gérants du gîte, couple d’aubergistes
très chaleureux, grande salle commune avec un beau
feu qui crépite dans la cheminée, la température
extérieure ne dépasse pas 5°C. Le gîte peut
accueillir 80 personnes, et fonctionne
essentiellement pour des séjours d’été ou de neige
pour des groupes. Pour l’instant nous ne sommes que
quatre. On sera installé dans une annexe qui possède
des chambres individuelles. Retour à la salle à
manger, apéro, tartiflette… on ne va pas mourir de
faim durant le séjour.
____________________
Jour 2
/ Samedi 8 novembre 2014
Les participants CoMed ne devant arriver que vers
midi, on aura toute la matinée du samedi de libre.
Avant de partir faire quelques courses au village
voisin, on installe la salle de réunion dans une
annexe en face du gîte principal. Salle spacieuse,
avec tableau, chauffage et Wi-Fi. Tout est prêt pour
l’après-midi.
Autour de midi, les premiers membres du Comité
technique de la CoMed commencent à arriver. Toutes
les têtes sont maintenant bien connues et les
retrouvailles fort chaleureuses autour du pot
d’accueil. Puis autour de la bonne table du gîte. Le
soleil étant au zénith et bien actif, on en profite
pour faire la photo de groupe avec le pic de Bure
déjà bien enneigé, 2 709 m, en toile de fond. À 14
h 30, regroupement en salle pour attaquer les
échanges.
Cardiofréquencemétrie
Le projet a bien avancé depuis son lancement en 2012
à Méjannes-le-Clap. Patrick et Jean-Noël ont
réalisés de multiples enregistrements dans des
conditions fort diverses, Patrick lors d’explo d’un
-800 avec une remontée sous crue, la fréquence
cardiaque atteint le maximum… ; et Jean-Noël lors d’explos
modestes à -40… mais avec un scoop, l’enregistrement
du cœur de la présidente de la FFS !
Différents échanges permettent d’élaborer la future
méthodologie. Acquisition de
10 ceintures-enregistreurs Polar Team2 qui
permettent de se passer des montres, et du logiciel
Propulse Ergo°., la FFS a débloqué 10 000 €
sur ce projet. Choix des groupes à étudier : experts
(sorties de longue durée), standard (sorties de 3-4
heures) et plongeurs, et peut-être initiations.
Définition et essai de standardisation des types de
cavités à utiliser. Différenciation suivant âge et
sexe. Deux ou trois régions seront choisies pour
l’étude, avec nomination d’une personne ressource au
sein de chaque région. La région Rhônes-Alpes
(Tritons et Vulcains) et la Corse ont été retenues.
On profitera également du Congrès 2015 pour réaliser
des mesures lors de la semaine qui précèdera.
Patrick, Jean-Noël et Jean-Pierre se chargeront de
l’analyse des données à partir des enregistreurs qui
leur seront adressés.
Fin de l’après-midi, déjà bien chargé, on passe à
table. Retour en salle pour la soirée, Claire et
Jean-Marie nous projetteront leur diaporama sur leur
expédition en Chine.
____________________
Jour 3
/ Dimanche 9 novembre 2014
Réveil sous la pluie, les nuages enveloppent les
montagnes, le pic de Bure a disparu. Après un
copieux petit déjeuner, on se regroupe en salle. La
matinée sera consacrée à la présentation d’Albert
sur les Risques biologiques en spéléo et canyon. Il
réussira à capter l’attention de l’assistance
pendant plus de quatre heures, ce n’était pas
évident sur une sujet parfois ardu. Heureusement il
y avait canistrelli et haribo pour
stimuler les cerveaux…
Risques biologiques en spéléo et
canyon
La liste des pathologies qu’il est possible de
contracter sous terre et en canyon est fort longue –
plus de 100 pages de présentation – ; les vecteurs
de microbes, virus et parasites ne manquent pas et
au premier chef, nos amies les Topi Pinnuti…
Heureusement, dans la pratique on rencontre peu de
pathologies hormis l’histoplasmose et les
pathologies microbiennes et parasitaires en milieu
tropical. Le travail d’Albert sera un peu remis en
forme, puis mis en ligne sur le site de la CoMed et
des fiches actions types en seront peut-être
extraites pour des publications thématiques,
Spelunca peut-être.
Patrick nous rappelle la situation de cavités de
Savoie polluées par les rejets des stations
d’altitude (emballages de saucisses lors d’une
première à -700 m !), sujet très sensible dans la
région (contamination par des germes fécaux de
spéléos et de plongeurs). Une discussion est lancée
autour des méthodologies de prélèvement des eaux
suspectes, labos privés, ARS…
Leptospirose
Présentation par Loïc, de l’étude réalisée en 2013,
sérologies réalisées lors du Congrès de Millau et du
RIF. 497 volontaires, 32% de femmes (pour rappel 24%
parmi les licenciées FFS), les hommes ont eu peur de
la piqûre… 9 sérologies positives soit 1.8%, aucun
antécédents de leptospirose. 15% ont un métier à
risques dont 11% connu. Parmi ces personnes exposées
professionnellement, 8% ont une sérologie positive.
Toutes les formes de leptospirose sont à sérovar
interrogans ictérohaemorragique. Vaccinations : un
tiers des personnes qui se sont fait vacciner sont à
jour (rappel datant de moins de trois ans).
Conclusion, les spéléos sont exposés par leur
travail, en majorité par contact avec des animaux
d’élevage. Il n’y a pas de risque lié à la pratique
de la spéléo ou du canyon. Pas de lien avec
l’intensité de la pratique. Une publication est
prévue dans Spelunca pour 2015.
Maladie de Lyme
Article de deux pages écrit par Christiane
Gastéreguy,
sur commande de la FFS et qui sera publié dans un
prochain Spelunca.
Journée bien remplie et
très studieuse, coupée à midi par un repas toujours
aussi gastro. Guy
Valentin nous rappelle que ce soir il
est temps de sortir l’apéro, nous goûterons aux
spécialités locales apportées par chacun, pour nous
ce sera vin de Patrimonio, figatone, salciccia
et casgiu de chèvre… Avant d’attaquer les
agapes plantureuses de notre hôtesse.
Puis on repassera en salle pour régler des questions
organisationnelles.
Élections
Comité technique
Pour rappel, le Comité technique est composé de 9
médecins, 2 paramédicaux et 1 représentant du CA de
la FFS, soit 12 membres. Le président et le
vice-président sont élus par le CA de la FFS
(18 personnes), après présentation de leur
candidature (par binôme, le président choisit son
vice-président). Yves
Kaneko
a présenté sa démission de membre du Comité
technique et de son poste de vice-président. Coopté
par Jean-Pierre, le président et avec l’accord
unanime du Comité technique, Jean-Noël accepte de
remplacer Yves dans cette fonction.
____________________
Jour 4
/ Lundi 10 novembre 2014
Sortie spéléo
Après en avoir bien discuté la veille, le choix de
la sortie s’est finalement porté sur le Choroum des
Camarguiers. Dans la région, les gouffres sont
dénommés Choroum. Les cavités sont assez verticales,
d’origine tectonique pour la plupart, peu
concrétionnées, souvent froides et humides… cela
promet, le choc thermique par rapport à nos cavités
chaudes de Corse. Et vu l’humidité et la température
extérieur, on va se geler les c… On a prévu Bury et
Damart. Ce choroum est un -147, débutant par un
P35 plein pot, suivi de deux P15
amenant à -78 dans une salle dénommée… Salle Martel,
il est passé par là aussi ! La suite, ce sont deux
puits P17 et P23 qui amènent
vers le fond mais d’après Raoul, ils devraient être
arrosés, donc arrêt prévu chez Martel. De plus
certains membres de la CoMed n’ont pas une pratique
régulière des grandes profondeurs, soyons
raisonnables…
L’accès à la cavité se fait à partir d’une piste
partant de Grand Village, quelques kilomètres au
nord de Saint Etienne en Dévoluy. Heureusement,
trois membres CoMed ont des 4x4, il faudra quand
même prendre la voiture d’Anne-Marie pour entasser
tout le monde. Départ vers 9 h, il faudra environ 30
à 45 mn pour atteindre le départ de la piste.
Véronique a prévu de nous rejoindre ensuite, devant
s’arrêter sur Gap.
Les trois 4x4 partent en tête sur la piste et la
voiture ITP (Anne-Marie, Albert, JN et Guy) suit. Un
premier virage où on patine un peu puis un rapaillon
de graviers où l’on descend avec Albert et Guy pour
pousser mais il faut se rendre à l’évidence, il faut
laisser le véhicule sur le bord de la piste. De
toute façon, plus loin il y avait un petit lapiaz
impossible à franchir avec le VL.
En avant pour la grimpette, avec les sacs – que l’on
n’avait pas pu mettre dans les 4x4 ! – cela
réchauffe vu la température extérieure. Les sommets
sont dans les nuages et une pluie fine tombe par
intermittence. Trente minutes après et avec une
bonne suée car la pente est assez raide par
endroits, cela ressemble un peu à la montée de
Ghisoni mais dans des alpages, on voit arriver le
4x4 de Raoul, qui nous permet d’éviter la dernière
rampe.
On retrouve l’équipe installée dans une petite
maison de deux pièces avec mezzanine au milieu d’un
alpage. Maison du CDS local où on peut dormir et
manger, un peu plus rustique que notre casetta.
Loïc a réussi à allumer le poêle, la pièce se
réchauffe un peu. On décide d’attaquer le
casse-croûte préparé par notre hôtesse. Pendant ce
temps, notre ami Raoul, le régional de l’étape, qui
vient de nous dire que l’entrée se situait au-dessus
dans les sapins à environ 50 m, décide d’emmener la
corde de 100 m (il est prévu d’équiper en double) au
bord de l’entrée du trou.
Les agapes terminées, avec un peu de vin rouge pour
faire passer les sandwiches, on ne voit toujours pas
de Raoul revenir, deux fois 50 m, il ne faut pas une
demi-heure… Les voix mâles et puissantes de la CoMed
se mettent à aboyer le prénom de notre ami, les
marmottes ont dû être effrayées, mais pas de
réponse. Tout le monde est équipé, on décide de
monter vers l’endroit que Raoul nous avait indiqué.
On partira trop à droite et on ne trouvera ni le
trou ni Raoul… L’inquiétude commence à pointer parmi
l’équipe souvent confrontée à des situations de
secours (on a la crème des médecins secours spéléos
avec nous – je parle des copains de Grenoble…).
Décision est prise de redescendre à la maison, pour
établir un plan d’intervention. Entretemps Véronique
a pu atteindre le début de la piste et Loïc est
descendu la chercher en 4x4. On forme trois équipes
de recherche, JN et Véronique resteront à la
maisonnette avec tous les téléphones (ils passent
bien) pour coordonner les équipes. Toutes les
hypothèses sont évoquées : il a glissé au bord du
trou…, il s’est perdu (difficile à envisager, le
trou est à 50 m et il n’y a pas de brouillard), il a
fait un malaise…
Plus d’une heure après, un appel de Guy, ils ont
retrouvé notre Raoul errant bien plus haut au milieu
des sapins, un peu blême et déshydraté. En fait il
est parti tout droit, n’a pas retrouvé l’entrée et a
persévéré en cherchant plus haut et il s’est ensuite
perdu… et avec la corde de 100 m sur le dos ! Les
autres équipes sont prévenues, Loïc avait équipé le
P35 et était descendu au fond du puits
d’entrée…, quel soulagement !
Il est presque 16 h, vu le nombre de participants
(une douzaine et pas tous très alertes sur corde),
l’explo jusqu’à -78 demandera au moins 5 heures
aller et retour. On prend la sage décision de
renoncer et de rentrer. Avant de partir, JN,
Véronique et Anne-Marie vont jeter un coup d’œil à
l’entrée du choroum, une petite MC et un beau mickey
pour attaquer le P35, entrée de 70 cm par
3 m. Pas trop de regrets, ce n’est pas l’Aven de
Noël.
Avant de rentrer au gîte on cherche un café pour
réchauffer les corps, mais rien d’ouvert dans la
région… Halte à Saint Etienne où notre président
Jean-Pierre retrouve la colonie de vacances où il a
découvert la spéléologie à l’âge de 13 ans, le virus
ne l’a pas quitté.
Pour se remettre de ces émotions, l’apéro du gîte
sera fort apprécié, on aura la visite de membres du
CDS local dont le président, qui nous avaient prêtés
le matos. Le repas du soir sera toujours aussi
plantureux.
Séance du soir ; Jean-Pierre nous projettera
quelques films historiques sur la CoMed, dont la
visite de la Verna à la Pierre Saint Martin.
____________________
Jour 5
/ Mardi 11 novembre 2014
Calendrier des prochaines réunions et actions pour
2015
-
Point sur la cardiofréquencemétrie : Congrès Var
et RIF Corse.
-
Présence de la CoMed lors de ces deux
manifestations.
-
Rencontres CoMed dans la semaine du 11 novembre
2015. Celui-ci tombant un mercredi, il est
possible de réaliser un « grand pont de 5
jours » avant ou après.
La venue de la CoMed en Corse est donc proposée.
Discussion autour du budget pouvant être alloué
par la FFS pour les membres du Comité technique
et du risque d’absentéisme pour les participants
habituel ne pouvant se libérer du temps. Mais la
quasi-unanimité des membres présents ce jour est
favorable à l’idée de venir en Corse pour 5
jours. Avec 3 représentants sur place, il ne
sera pas trop difficile d’organiser la
logistique. 2015 sera une riche année pour la
spéléo et le canyon en Corse : RIF et rencontre
CoMed… À quand un Congrès !
Un dernier bon déjeuner, on libère les chambres et
on charge les voitures, il est 14 h 30, c’est
l’heure de prendre congé. L’équipe ITP-Corse va
regagner Nice pour faire une halte chez notre topi
niçois d’adoption, Jean
R.. Si
le temps le permet, il nous emmènera faire une
petite balade souterraine dans un trou du coin, les
Tertres Rouges.
La pluie et les nuages seront présents jusqu’à Nice
où l’on arrivera bien après la tombée de la nuit.
Heureusement que l’on avait le GPS et Albert car le
repaire de Jean est bien caché sur les hauteurs de
Nice, la route pour y arriver est bien tortueuse. On
a même failli ne pas atteindre le but, car pour
grimper au parking de la maison, il faut emprunter
une rampe en béton constituée de deux bandes de
roulement avec de belles ornières et des pierres de
chaque côté, et ça glisse ! Cela ne manque pas, on
se plantera au milieu. Il a fallu faire descendre
les passagers, repartir en arrière et avec de
l’élan, c’est passé. L’accueil chaleureux de Jeannot
nous réconfortera ainsi que le feu dans la cheminée
et la superbe daube à la queue de bœuf.
Pour demain, les Tertres Rouges sont abandonnés, car
il y a eu un éboulement sur la piste d’accès, même
en 4x4 cela ne passe pas. On ira voir une cavité où
il a posé des pièges, située en rive droite de la
vallée du Var.
____________________
Jour 6
/ Mercredi 12 novembre 2014
La pluie n’a pas cessé de tomber de la nuit pour
simplement s’arrêter au petit matin. Pour Jean, la
cavité prévue ne sera pas accessible, car il fallait
traverser un ruisseau qui a du se transformer en
torrent. On restera donc à la maison. On prendra le
temps de visiter la propriété, de rendre visite aux
deux brebis et aux trois poules. Jean avait pris le
casque spéléo pour jeter un coup d’œil à un tunnel
maçonné accédant à une source souterraine mais on
restera à l’entrée, le tunnel est inondé…
Les pluies ont été tellement abondantes depuis
quelques jours qu’un glissement de terrain a eu lieu
en bordure de sa propriété et deux maisons en
contrebas ont dû être évacuées. Il a eu plus de
chance, sa maison ayant été construite sur un rocher
de grès, le reste étant des marnes qui ont glissé.
Après un dernier repas, on prend la route de Toulon
pour y embarquer le soir. Halte à Nice chez Expé
puis chez un luthier d’où Albert ramènera un superbe
oud. On quitte Nice sous une pluie battante, qui ne
cessera de tomber qu’en arrivant sur Toulon. On est
un peu en avance, on fera une halte au Décathlon de
Grand Var. On sera bien à l’heure.
La mer sera tranquille, le ferry débarquera un peu
en retard, JN sera juste à l’heure pour ses
consultations.
|
Samedi
8 et dimanche 9 novembre 2014
Spéléo - Désobstruction, aménagement
caseta
Ghisoni 4, Buga
di a Cutina - Ghisoni
Participants
ITP :
Antoine B., Jean-Claude D., Jean-Claude
L.,
Jean-Marie P.,
Noël R., Marie-Pierre R., Alexia S.
Invités : Christine et Fabrice
Randonneurs de passage : Liza et Nico M.
Photos
Samedi
Rendez-vous à 8h00 au local, les 2 JC, Anto et JM
chargent le matos dans le Def et c'est parti pour un
nouveau weekend ghisonesque !
MP est récupérée au passage par Anto et JM puis prochain
arrêt à Aléria pour le café et le plein de pains.
Départ vers l'Inzeca juste au moment où Alexia et
Nono montrent le bout de leur nez.
Un
fait inhabituel en cours de route, le lac de Sampolo est presque vide.
Quelques photos permettent de fixer ce moment rare.
Le
véhicule d'Anto est laissé au parking habituel et le
Def est rempli comme à l'habitude, c'est à dire à
raz-bord ! Anto et JM
monteront à pieds, tandis que MP opte pour une
montée cahotante dans le Def.
Tout
est sec, les champignons récoltés habituellement sur
la piste sont absents, ce sera une année
amycologique.
Le
parking sous les châtaigniers n'est pas trop
encombré, un simple raclage suffira, afin de
pouvoir se changer sans se barder d'épines de
bogues de châtaignier.
Surprise en arrivant à la casetta, la
cheminée fume et nous sommes accueillis par un
couple de jeunes, affairés à couper du bois à la
scie. Prise de contact, le courant passe rapidement.
En effet, Nicolas est cordiste, il a déjà fait de la
spéléo dans la région de Die, et forcément il n'y a
aucune difficulté à trouver des sujets de
discussion. Il a découvert la casetta en
randonnant dans le secteur avec sa femme Liza, une
russe d'origine tatar. Nico connaissait déjà le
club par le site Internet et il a lu assidument le
cahier de liaison de la casetta.
Le couple n'est pas seul puisqu'un joli petit minet
les accompagne. L'installation dans la casetta est rapidement
effectuée, la cheminée chemine, l'eau s'écoule, il ne
reste plus qu'à démarrer le barbecue. Cette
opération essentielle est menée à bien et tout le
monde se répartit autour de la table pour l'apéro.
Grillades, patates à l'ail suivent, etc. etc.
Une
fois rassasiés les choses sérieuses recommencent.
Les deux JC se dirigent vers Ghisoni 4 pour
continuer la désob tandis que le reste de l'équipe
s'occupe de refaire le stock de bois et de divers
travaux.
Sur le
front de taille de Ghisoni 4, les tirs se suivent et
se ressemblent plus ou moins. Aucun raté sur les 9
tirs effectués, mais une
efficacité variable. Il fait nuit lorsque les deux
JC redescendent, ils en profitent pour effectuer une
topo de surface afin de bien positionner Buga et
Ghisoni 4 l'un par rapport à l'autre [une fois les
données entrées dans Vtopo, ce relevé confirmera
l'alignement sur le même axe de fracturation de
l'entrée de Buga, du point haut de la cavité et de
l'entrée de Ghisoni 4. Il donnera également les
distances séparant ces points caractéristiques].
Rassemblement général autour de la table dans la
casetta pour l'apéro du soir. Comme d'habitude
le monde est refait, du moins la casetta.
Réfection du sol, reconstruction de la cheminée,
modification de la table, modernisation de
l'éclairage. Les idées ne manquent pas, les bras
seront-ils au rendez-vous ?
Des
lentilles, concoctées par MP,
accompagnent agréablement quelques figatelli.
Soirée
calme, terminée par une série de chansons paillardes
entonnées en chœur par Alexia et JCD.
Dimanche
Comme
d'habitude les réveils d'échelonnent tranquillement.
Première levée, MP réactive la cheminée et fait
démarrer la première cafetière. Les 2 JC ne tardent
pas et se décident pour continuer la désob. Ils
seront suivis par JM et MP. Le reste de l'équipe
continuera à faire du bois et à reconstruire l'abri
bois. Les tôles de couverture seront récupérées au
niveau des premières bergeries. Ils seront rejoints
dans la matinée par Christine et Fabrice venus pour
leur traditionnel pèlerinage à la casetta.
Les
tireurs fous procèderont à 8 nouveaux tirs. Quelques
dizaines de centimètres ont été gagnés dans la roche
dure et compacte. Le petit départ de droite s'est
bien agrandi. Vertical au premier abord, il se
dirige maintenant vers le départ de gauche. Quelques
séances de tirs seront encore nécessaires avec pour
objectif de démolir la paroi qui sépare les 2
départs. Il sera ensuite possible d'y voir plus
clair, notamment après dégagement des déblais de tirs.
Les
détonations des tirs, les martelages sur les tôles
résonneront toute la matinée à travers la vallée. La
pluie s'est invitée (conséquence des chants de la
veille ?), elle interrompt prématurément les
chantiers en cours. Finalement elle tombe bien, la
faim se fait de plus en plus insistante et une
descente vers l'Inzeca avant la nuit devient
possible.
Rassemblement général dans la casetta pour le
repas. Au menu, pâtes agrémentés d'une sauce tomate
improvisée,
grillades et traditionnel Rustique pour finir.
Il
fait encore jour lorsque la plus grande partie des
ghisoniphiles entament la descente vers la
civilisation. Seuls Alexia et Nono ont prévu de rester encore
2 jours pour déséquiper la cavité et réaliser
quelques travaux.
Il
n'est même pas 20h00 lorsque le matériel sorti pour
ce weekend est rangé dans le local.
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Weekend spéléo interclubs dans le Gard du 8 au 11
novembre 2014
Samedi
8 novembre 2014
Spéléo interclubs
Aven Armédia, Méjannes-le-Clap (Gard)
Participants
ITP : Marie et Silvain Y.
Clan des Tritons : Charles B., Laurent C., Annick
H., Cécile P., Odile P., Olivier V.
APaRS : Pierre S., Françoise L., Claude G.,
Michel N.
TPST :
4h00 environ
Photos
Pour cette première journée du week end gardois
organisé par nos amis rhône-alpins du Clan des
Tritons il est décidé de commencer par l’Aven
Armédia, une cavité pas très grande mais qui compte
parmi les plus belles du secteur à ce qu’on dit. Les
Tritons, arrivés la veille au soir ou dans la nuit,
nous rejoignent en début d’après-midi sur le parking
de la cavité au fin fond de la garrigue du plateau
de Méjannes. Nous y faisons également la
connaissance de quelques membres de l’APaRS
(Association Parisienne de Recherche Spéléologique)
qui seront de la partie pour le week end.
Le nombre de voitures aperçues sur la piste d’accès
et le parking le laissaient pressentir : c’est jour
de grande affluence dans les cavités gardoises,
week-end prolongé oblige. Pendant que le groupe
finit de s’équiper, Cécile et Charles partent en
reconnaissance à l’entrée du trou. Ils en reviennent
peu de temps après, dépités : il y a déjà un groupe
d’ardéchois au fond du trou, et un autre groupe de
parisiens attaque tout juste la descente. Et pas
moyen de rajouter notre équipement par-dessus celui
des autres groupes, il nous faudra donc attendre que
l’une des deux équipes remonte.
Près de deux heures se sont écoulées quand nous
pénétrons enfin dans le trou. L’impatience
commençait à se faire sentir. Après le petit boyau
d’entrée nous atteignons un puits. En attendant que
les derniers ardéchois remontent nous en profitons
pour visiter une petite salle en face de la tête du
puits. Le ton est rapidement donné : le plafond est
entièrement concrétionné, on ne sait déjà plus où
donner de la tête.
De retour au puits, nous descendons sur les cordes
installées par les parisiens pour aller plus vite.
Cécile passera derrière nous pour rééquiper le puits
avec notre matériel. Le puits, d’une quarantaine de
mètres environ, comporte quelques fractios
sympathiques et se termine par une longueur plein
pot qui aboutit dans une salle d’un beau volume.
Nous recroisons les parisiens au pied du puits. Ils
attendent patiemment que la corde se libère pour
attaquer la remontée.
Au fond de la grande salle un passage bas dans les
concrétions permet d’atteindre une seconde salle,
plus petite. Là encore la beauté du concrétionnement
laisse sans voix.
Pendant que nos amis « aparsiens » s’attardent un
peu dans cette salle pour une séance photo, nous
empruntons une corde installée à demeure pour
remonter une coulée de calcite et atteindre un
conduit qui redescend ensuite. Après avoir franchi
une étroiture très étroite, mais surtout très
boueuse nous découvrons une nouvelle salle. Le sol
de celle-ci est encore très boueux et descend
abruptement jusqu’à un petit lac au-dessus duquel
tombent de grandes stalactites. La descente étant
assez hasardeuse et pas équipée nous ne nous y
risquerons pas. Après avoir jeté un œil au lac
depuis le haut de la salle nous nous engouffrons
dans l’étroiture en sens inverse pour prendre le
chemin du retour. Nous retrouvons nos comparses
photographes là où nous les avions laissés et nous
les abandonnons à nouveau pour rejoindre la salle
principale.
De retour dans la grande salle, nous nous engageons
dans une autre petite salle annexe qui démarre à
proximité de l’arrivée du puits. Celle-ci, bien
boueuse elle aussi, est également ornée de
magnifiques concrétions qui donneront lieu à une
nouvelle séance photo avant le retour en bas du
puits pour attaquer la remontée.
Le groupe qui nous précède est encore dans la
remontée en train de déséquiper, nous prenons donc
une nouvelle fois notre mal en patience. La première
partie de l’équipe émergera finalement aux alentours
de 19h30 tandis que le groupe de l’APaRS s’attardera
encore un peu sous terre pour faire quelques photos.
La nuit est là depuis déjà un bon moment et il
commence à faire plutôt frais. Nous nous changeons
rapidement à la lueur des frontales avant de filer
vers le gîte à St Denis pour un apéro bien mérité.
Les photographes nous y rejoindront finalement
quelques heures plus tard.
En bref, s’il fallait résumer cette première cavité
du week-end en quelques mots, cela pourrait être
« les pieds dans la boue et la tête dans les
étoiles ».
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Dimanche 9 novembre 2014
Spéléo interclubs
Aven des Pèbres, Méjannes-le-Clap (Gard)
Participants
ITP : Marie et Silvain Y.
Clan des Tritons : Jean-Philippe G., Annick H.,
Guy L., Ludovic N.
TPST
: 3h30
Photos
Le week-end gardois se poursuit par la visite de
l’Aven des Pèbres. Une recherche d’informations sur
internet pour la rédaction de ce compte-rendu a mené
au récit du camp des Topi en Ardèche en 2011… C’est
donc sans le savoir, un retour aux Pèbres pour les
Topi. A l’époque, nos prédécesseurs s’étaient
rabattus sur ce trou à défaut d’avoir pu visiter la
grotte de la Salamandre qui était en cours
d’aménagement pour le public. Depuis, cette grotte a
d’ailleurs effectivement été ouverte au public. En
2011, les Topi n’avaient pu explorer l’Aven des
Pèbres jusqu’au bout faute de cordes suffisantes.
Météo France nous promettait un dimanche pluvieux
sur le Gard et il a su tenir sa promesse… L’accès à
la cavité se fait par une piste empruntée la veille
pour accéder à l’Aven Armédia et après une nuit de
pluie on s’inquiétait déjà du niveau d’eau dans les
flaques qu’on avait dû franchir. Mais l’accès se fit
sans problème.
Après repérage de l’accès au trou, tout le monde se
change, le temps d’une accalmie. La marche
d’approche de la cavité se fait rapidement. C’est
Ludo qui prend la tête de la troupe pour équiper,
suivi de près par Guy. La grotte débute par une
conduite forcée aux parois bien lustrées. La topo
que l’on avait avec nous ne mentionnait pas la
nécessité de l’équiper donc nous n’avions pas prévu
de corde pour cette partie, mais la configuration de
la galerie nous y pousse. Ludo se rend vite compte
qu’il n’aura pas assez de corde pour la suite s’il
laisse cette conduite équipée donc décision est
prise de la déséquiper. La descente par la conduite
se fait sans problème, mais la remontée sans corde
inquiète déjà.
Nous poursuivons néanmoins notre progression dans la
grotte. Après ce passage étroit s’ensuit un P31
fractionné une fois, une escalade de quelques mètres
puis un dernier petit puits étroit de 7m. C’est en
haut de ce puits que l’équipée des Topi de 2011
avait été contrainte de s’arrêter. Heureusement
qu’ils ne savaient pas sur le moment ce qui les
attendait derrière, leur frustration aurait été
immense…
Ce P7 débouche sur une succession de petites salles
concrétionnées et de passages bas avec deux flaques
d’eau que l’on prendra soin d’éviter. Une dernière
étroiture débouche sur la grande salle qui fait
contraste avec les volumes restreints de la première
partie de la cavité. L’arrivée dans cette salle
provoque quelques « waouh ». Elle est entièrement
concrétionnée, elle offre notamment de magnifiques
et imposants piliers stalagmitiques. Ludo, Silvain
et Marie poursuivent vaillamment la visite en
accédant au niveau supérieur par une remontée sur
une corde installée en fixe ainsi qu’une vire
aérienne surplombant la grande salle. L’accès au
réseau supérieur se poursuit par la remontée d’un
premier ressaut de quelques mètres avant d’atteindre
un grand éboulis que l’on franchira à l’aide d’une
corde également installée en fixe. Le fond de la
salle offre quelques jolies concrétions.
Guy, Annick et Jean-Philippe entament la remontée
tandis que Ludo, Silvain et Marie retournent dans la
grande salle et ferment la marche. Notre équipée
croisera les 4 compères de l’APaRS en haut du puits
étroit de 7m. Ils s’occuperont du déséquipement de
la cavité. Ils nous indiquent également que le
groupe de spéléos parisiens rencontré la veille à
Armédia attend en haut du P31 pour descendre et
qu’ils ont installé une corde pour franchir la
conduite forcée glissante du début de la cavité.
Cette nouvelle est accueillie avec grand soulagement
après avoir imaginé toutes les combinaisons
possibles qui promettaient d’être laborieuses pour
remonter ce couloir.
C’est sous la pluie que nous ressortons et sous la
pluie que nous nous changeons. Après un rapide
passage aux abords de l’Aven de l’Agas où nous
croiserons Olivier à la sortie, nous retournons au
gîte pour manger au sec.
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Lundi
10 novembre 2014
Spéléo interclubs
Traversée Aven Grégoire – Grotte des Fées, Tharaux
(Gard)
Participants
ITP : Marie et Silvain Y.
Clan des Tritons : Laurent C., Odile P., Olivier
V.
APaRS : Pierre S., Claude G.
TPST :
6h30
Photos
La traversée Grégoire – Fées ayant été annulée la
veille pour cause de pluies abondantes, elle est
remise au programme de ce troisième jour de week-end
prolongé pour une partie du groupe. La météo devrait
être plus clémente aujourd’hui et on croise les
doigts pour que la Cèze, rivière dans laquelle
débouche la grotte des Fées, daigne ne pas monter
trop haut.
Après avoir laissé les voitures sur le parking du
cimetière à l’entrée de Tharaux, nous empruntons la
rue qui traverse la partie basse du village avant de
bifurquer à droite dans une combe. Après une petite
dizaine de minutes de grimpette dans la garrigue
l’Aven Grégoire est en vue. Le trou présente de
belles dimensions (environ 20 x 30 m). Le départ de
la traversée se fait par une lucarne que l’on
aperçoit à l’opposé du gouffre en arrivant par le
chemin d’accès. Chacun a pensé à se munir de sa topo
mais on s’aperçoit rapidement qu’il existe
différentes générations de topos et que les
informations qu’elles donnent sont quelque peu
contradictoires. Les discussions vont donc bon train
sur la meilleure façon de traverser le trou pour
atteindre la fameuse lucarne.
Le trou sera finalement contourné sur son flanc
gauche à l’aide d’une C40 installée en main courante
par Laurent entre des arbres et une broche. Olivier,
Marie, Silvain et Odile lui emboiteront le pas,
tandis que Pierre et Claude fermeront la marche pour
rappeler les cordes. La lucarne donne accès à une
succession de puits (P20, P12, P6, P7 et P35) qui
s’enchaine rapidement. Une corde coincée donnera un
peu de fil à retordre à Pierre et Claude dans le P20
et le déséquipement de ce puits nous fera perdre un
peu de temps.
Le P35 est suivi d’une remontée équipée par des
échelons. Le passage étant assez exposé, Olivier
monte en tête pour y installer une corde pour le
reste du groupe. La suite de la progression se fait
par des petites galeries jusqu’à un nouveau puits
suivi d’un toboggan qui aboutit dans une salle de
belles dimensions. A partir de ce point la
morphologie de la cavité change un peu. Les volumes
deviennent plus importants et on commence à y voir
de l’eau. Quelques départs de galeries donnent sur
des siphons.
Nous quittons la grande salle par une nouvelle
remontée équipée d’échelons et d’une corde en fixe.
Nous nous engageons ensuite dans une galerie qui
nous permet d’avancer rapidement. Mais le groupe
s’étire petit à petit et un léger flottement
commence à se faire sentir. Le cheminement ressemble
de moins en moins à la description qui en est faite
sur la topo. Regroupement pour une petite réunion de
crise agrémentée d’une pause casse-croûte. On décide
de rebrousser chemin à la recherche d’une
bifurcation qu’on aurait loupée. Après quelques
errements nous découvrons enfin un petit boyau qui
remonte sur la gauche de la galerie.
Le parcours dans le boyau quelque peu humide se
termine par deux ressauts équipés en fixe qui
aboutissent dans une galerie aux dimensions plus
confortables. La progression redevient plus aisée et
nous avançons dans de belles conduites où le travail
réalisé par l’eau est impressionnant. Nous
rejoignons ensuite une grande salle à laquelle
succède une petite escalade suivie d’un puits, le
tout équipé en fixe. Nous atteignons enfin le lac
Lombard, dont la traversée constitue un des moments
phare de la sortie. Et pour cause, elle s’effectue
par une main courante assez physique d’une
cinquantaine de mètres de long, à quelques mètres
au-dessus du niveau de l’eau. La main courante est
équipée en fixe sur la moitié de sa longueur.
Laurent et Olivier s’attaquent à l’équipement de la
seconde moitié, ce qui leur posera quelques
difficultés, les amarrages étant très espacés et les
prises plutôt rares.
Pendant que le reste de l’équipe patiente sagement
au départ de la main courante, Marie décide de
s’exercer au passage de nœud sur la corde du dernier
puits. Mais elle a à peine le temps de terminer sa
manip que l’équipe de tête annonce que la main
courante est libre. Nous nous y engageons donc tour
à tour.
La main courante se termine par une petite descente
jusqu’au bord de l’eau. Nous quittons la salle du
lac par un passage bas sur la gauche. Le passage en
question est certes bas, mais surtout très humide !
On distingue dans l’eau des becquets sur les parois
qui permettent d’y poser les pieds et de ne se
mouiller que jusqu’en haut des cuisses. Juste de
quoi se rafraîchir les… idées ! On apprendra plus
tard que ces prises pour les pieds sont
habituellement hors d’eau.
Nous franchissons une ancienne porte et arrivons à
la fin de notre périple. Après un petit détour par
le « Trou de la Lune », débouché de la grotte des
Fées sur la Cèze, nous remontons sur la gauche pour
atteindre la sortie sèche de la cavité. Le chemin du
retour aux voitures se fera à la lueur des lampes et
nous atteindrons le parking aux alentours de 18h.
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Samedi 15 novembre
2014
Spéléo
interclubs, pompage
Aven
d’Orgnac, Orgnac-l’Aven (Ardèche)
Participants
ITP :
Marie et Silvain Y.
+
plein d’autres gens de plein d’autres clubs
TPST :
5h00
Photos
Au
cours de notre séjour dans le Gard nous avons été
invités par quelques membres de la SCSP (club
alésien) à participer à un pompage organisé par le
G.A.S.O.I.L (Groupement Associatif de Spéléologues
d’Orgnac-l’Aven, Issirac et Labastide-de-Virac) dans
un siphon de l’Aven d’Orgnac. Un rapide coup d’œil
sur le
blog dédié à ce projet
nous permet d’avoir un peu plus d’infos sur le
principe de l’opération, que l’on peut résumer par
la célèbre devise Shadok : « Il vaut mieux pomper
même s’il ne se passe rien que risquer qu’il se
passe quelque chose de pire en ne pompant pas ».
Nous sommes immédiatement séduits, c’est décidé nous
irons mettre la main à la pâte.
Nous
retrouvons Jean-Louis (un autre membre de la SCSP)
de bon matin à Alès pour un départ groupé. Après
quelques détours et un petit arrêt en route pour
admirer les effets de l’épisode cévenol de la veille
sur la Cèze, nous arrivons sur le site touristique
de l’Aven d’Orgnac aux alentours de 9h.
L’objectif de la journée consiste dans un premier
temps à vider à l’aide d’une petite pompe une
première voûte mouillante remplie d’une boue
liquide. Le pompage de ce passage a déjà commencé
depuis la veille. Il s’agira ensuite d’atteindre une
salle située derrière ce passage dans laquelle se
trouve le chantier proprement dit. Là nous
installerons une pompe à membrane dans un second
siphon afin de la vider et, si tout va bien, d’aller
explorer ce qui se trouve derrière.
Mais
pour l’instant il ne règne pas une grosse
effervescence sur le site. Lors de notre arrivée,
quelques personnes sont occupées à passer du
matériel dans un forage qui permet de communiquer
avec le fond. C’est par ce forage que passent
également tous les fils et tuyaux qui alimentent le
chantier (électricité, eau, air comprimé,
téléphone). Nous passons dire bonjour et boire un
café au QG du collectif ExplOrgnac installé dans un
petit local à l’arrière des bâtiments ouverts au
public.
Après
un petit moment d’attente, qui nous aura permis
notamment d’aller visiter une très belle exposition
sur la spéléo dans le musée juste à côté, les choses
commencent à s’accélérer autour du QG. Nous nous
préparons finalement à descendre en compagnie de
Jean-Louis et de deux spéléos villeurbannais arrivés
entre temps. Nous en profiterons pour descendre un
peu de matériel : la deuxième pompe pneumatique (la
première attend déjà en bas), un lot de seaux pour
écoper la première voûte mouillante, plus divers
raccords et autre matériel de plomberie.
La
descente au fond du trou se fait rapidement par un
P140 plein pot et déjà équipé… d’un ascenseur, le
grand luxe !!! Revers de la médaille : combinaison
et bottes impeccables sont de rigueur pour pénétrer
dans l’ascenseur. Il est déjà près de 11h30 quand
notre petite équipe atteint le fond où nous croisons
un groupe de visiteurs, quelque peu surpris par
notre accoutrement. Nous avons le privilège de
traverser la partie aménagée de la cavité au milieu
d’un son et lumière grandiose, la classe ! Mais nous
ne tardons pas à quitter la partie civilisée de la
grotte et retrouvons le tas de spaghettis de fils et
tuyaux reliant le chantier à la surface via le
forage. Nous les suivons un moment jusqu’à un
passage bas débouchant à droite de la galerie. Un
tas de matériel hétéroclite jonche le sol autour de
l’entrée du passage. Nous signalons notre présence,
une voix nous répond depuis le fond de l’étroiture.
C’est Pierre. Il est sur le front depuis un moment
déjà et dirigera la manœuvre pendant notre présence
sous terre. Il nous donne des nouvelles du chantier
: la première voute mouillante est en cours de
vidange à l’aide d’une petite pompe. Elle est
bientôt désamorcée mais il faudrait l’aider en
évacuant la boue à l’aide de seaux. Une chaîne
humaine s’organise aussitôt et la voûte mouillante
se vide rapidement, malgré les importantes venues
d’eau dues aux fortes pluies de la veille qui
viennent retarder notre travail.
Sur
les coups de 13h Pierre nous annonce du fond de
l’étroiture que la voûte est désamorcée. Le passage
est désormais possible. Les divers tuyaux, câbles et
autres équipements sont rapidement passés de l’autre
côté et peu de temps après toute l’équipe se
retrouve dans la salle où est installée le chantier
(une partie du matériel était resté en place depuis
le pompage de l’année dernière). Pendant que
certains, afin de pérenniser le passage vers la
surface, continuent à écoper la voûte mouillante qui
se remplit en continu, le reste de l’équipe
s’affaire à préparer le pompage du siphon.
Après
une longue phase d’installation et de tests, le
claquement assourdissant de la pompe pneumatique
retentit enfin. C’est alors qu’un nouveau groupe de
spéléos émerge de la voûte mouillante pour apporter
du renfort. Le pompage proprement dit étant
maintenant lancé, l’activité sur le chantier retombe
un peu. Nous décidons donc, après près de 5h au
fond, de regagner la surface.
Sur le
retour nous profitons d’un nouveau son et lumière
puis, après avoir subi un rinçage complet au jet
d’eau et s’être changés de la tête aux pieds, nous
reprenons l’ascenseur pour rejoindre la surface vers
17h30. Le pique-nique, pris au chaud dans une salle
mise à disposition pour l’occasion, sera le
bienvenu. Un rapide passage au QG nous apprendra que
depuis notre remontée le chantier a connu quelques
déboires : coupures électriques, pannes de la pompe
principale ainsi que de la petite pompe permettant
de vidanger la première voûte mouillante… Pierre,
qui est remonté également entre temps, ne paraît pas
très optimiste…
Mais
les nouvelles reçues quelques jours plus tard sont
plus heureuses : au cours de ce premier week-end de
pompage le siphon a finalement pu être désamorcé. Le
passage vers la suite de la cavité est maintenant en
partie obstrué par un talus de gravillons trop
instable pour qu’on puisse raisonnablement s’y
engager. Une opération de déblaiement est
d’ores-et-déjà prévue pour le week-end prochain.
Affaire à suivre donc…
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Samedi 22 novembre
2014
Spéléo
interclubs, pompage
Aven
d’Orgnac, Orgnac-l’Aven (Ardèche)
Participants
ITP :
Marie et Silvain Y.
+
plein d’autres gens de plein d’autres clubs
TPST :
5h15
Photos
Après
une semaine d’un suspense insoutenable, nous voilà
de retour à l’aven d’Orgnac pour poursuivre le
pompage du siphon des Salles Rouges entrepris par le
G.A.S.O.I.L.
Rappel
de l’épisode précédent : le week-end dernier (cf.
compte-rendu du 15/11/14) nous avions quitté le
chantier alors que le pompage du siphon commençait à
peine, et connaissait déjà quelques déboires
techniques. Mais le siphon avait finalement pu être
désamorcé au terme du week-end et les explorateurs
s’étaient arrêtés sur un talus de graviers instable
qui empêchait toute remontée de l’autre côté du
siphon.
Pour
cette nouvelle session nous nous voyons affectés à
l’équipe dite « des fourmis ». Les consignes sont
claires : il s’agit de former une chaîne humaine qui
devra évacuer des seaux de graviers hors du siphon
afin d’élargir et sécuriser le passage vers la suite
de la cavité. Notre équipe d’une dizaine de
personnes se met en route peu avant 10h30. Le
chantier est atteint une vingtaine de minutes plus
tard, après avoir franchi la voûte mouillante vidée
le week-end précédent. Une équipe de pompeurs est
déjà sur place.
Le
siphon est vide et une série de marches a été
aménagée avec des planches et des barres
métalliques, facilitant ainsi l’accès au point bas.
Seule une petite pompe électrique a été laissée au
fond du siphon afin d’évacuer l’eau qui continue
d’arriver en face. Mais au moment de nous mettre en
place, nous constatons que le niveau d’eau est en
train de remonter dans la partie basse du siphon et
qu’il est difficile de travailler dans ces
conditions. La décision est donc prise de remettre
en route une des pompes pneumatiques, plus efficace.
Une pompe est donc acheminée au fond du siphon, mais
on s’aperçoit rapidement qu’elle ne fonctionne pas.
Retour à l’envoyeur, on apporte la deuxième pompe
pneumatique. La formation à la manipulation de
l’engin se fait par la méthode essai/erreur : après
une bonne douche de boue due à un tuyau de
refoulement mal branché on prend vite conscience de
la nécessité de bien serrer les différents
raccords !
La
pompe étant maintenant opérationnelle, l’opération
de déblaiement du talus de graviers devient
possible. Les graviers qui nous avaient été promis
ressemblent en fait plus à des blocs et à de
l’argile, mais on a signé pour en ch***, non ?
Malgré la position très inconfortable et le bruit
assourdissant de la pompe, qui laissent imaginer (un
peu) la dure vie des mineurs, la valse des seaux
trouve rapidement son rythme de croisière. Elle
n’est interrompue que par quelques courtes pauses
mises à profit pour arroser la pompe afin d’éviter
qu’elle ne gèle.
Après
près de 3h de travail acharné, le fameux talus de
graviers se trouve réduit à sa portion congrue et le
passage vers la suite devient envisageable. On
remarque que la sortie du siphon est aménagée par
des étais et des planches pourries qui retiennent
quelques mètres cube d’une boue dense et collante.
On y retrouve aussi un morceau de corde, un
projecteur et un fil électrique, vestiges d’une
ancienne visite de plongeurs (de quand
date-t-elle ?). Une rapide visite à la sortie du
siphon laisse présager de ce qui attend les
explorateurs : une salle aux dimensions honorables
fait suite au passage étroit. Mais pour l’instant le
milieu est quelque peu hostile : la présence de CO2
est très pesante et la progression dans l’argile
collante qui nous engloutit jusqu’aux genoux est
particulièrement pénible. Nous nous replions donc en
arrière du chantier tandis qu’une autre équipe prend
le relais pour viabiliser les lieux en y déposant un
kit de survie et en y apportant le téléphone
(sûrement des gars de chez Orange, ils sont
partout !) et le tuyau d’air comprimé pour aérer un
peu. A 14h10 l’annonce parvient officiellement à la
surface : le siphon est franchi !
Notre
mission étant accomplie, nous prenons congé de nos
compagnons de pompage pour regagner la surface.
Après une première douche au jet d’eau, suivi d’une
seconde, chaude celle-ci (merci la logistique au
top !), nous filons vers Courthézon, dans le
Vaucluse, pour assister au festival Spélimages
(festival de films spéléo et canyon). Nous y
retrouverons quelques spéléos alésiens ainsi que
Laurence, notre présidente de fédé préférée, et
Anne-Marie, qui nous présentera ses sympathiques
collègues du club local des Ragaïe.
Nous
apprendrons plus tard que le pompage du siphon des
Salles Rouges à Orgnac a permis de découvrir une
salle de 25 m de large environ et comportant deux
cheminées dont la hauteur est estimée à 80 m.
Celles-ci ont pu être escaladées sur 35 m. Une belle
aventure, et de belles découvertes en perspective !
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Dimanche 23
novembre 2014
Spéléo, équipement
Falaise de Tozza, Patrimonio
Participants
ITP :
Jean-Claude D., Jean-Claude L.
TPEA (Temps Passé En l'Air) : 3h00
Photos
Un petit tour en falaise pour occuper un dimanche
matin d'un mois de novembre doucereux, et pour
terminer la vire aérienne entamée lors de la
dernière visite.
Il est tout juste 9h00 lorsque le Def attaque la
montée vers le col de Teghime. La température est
douce mais le ciel est bas. Tellement bas que le
passage du col se fera dans les nuages. Les 2 JC se
posent des questions ... Heureusement, l'atmosphère
de dégage au fur et à mesure de la descente vers
Patrimonio et au fur et à mesure que le vent
s'intensifie.
Effectivement la falaise est balayée par les rafales
de vent, ça va secouer !
Les 2 JC ne se posent plus de question et arrivent
rapidement à côté de la tour. L'équipement de la
voie des Oliviers est rapidement effectué, malgré
une corde récalcitrante. En effet, la corde lovée
est lancée du haut de la falaise, elle ralentit,
elle hésite, puis fait marche arrière et effectue un
bel arc de cercle au-dessus des JC, pour atterrir
finalement au pied de la tour ; ça souffle fort ! Il
est à peine 10h00 quand JCL se lance dans la vire.
Une 2ème corde est installée au bout de celle-ci
afin que les 2 JC puissent travailler ensemble. A
cet endroit le vent est beaucoup plus calme et se
fait à peine sentir.
Le but de l'opération est d'installer un ancrage
démontable
pour une déviation artificielle qui permettra un
plein pot jusqu'en bas de la falaise. Cette
déviation est réalisée à l'aide d'une barre
métallique, filetée à une quinzaine de centimètres
d’une extrémité, et enfoncée dans la falaise. A
l'autre bout, la barre a été forgée afin de former
une boucle d'amarrage. L'emplacement est choisi, un
trou d'une trentaine de centimètres de profondeur
est foré, l'entrée de celui-ci est élargi sur les 5
premiers centimètres afin d'y sceller une série de 3
écrous soudés ensembles. Voilà maintenant les 2 JC
gâchant du mortier, pendus chacun sur une corde à
une vingtaine de mètres de hauteur. Les écrous sont
scellés et en attendant que le mortier « tire » un
peu, les 2 JC remontent reposer leur vieux dos. Ils
ne vont pas tarder à se trouver une autre
occupation, réaliser la jonction entre le plateau
calcaire et la future déviation. Opération
rapidement menée, une corde est amarrée sur 2 spits
existants de la grande main courante, 2 spits sont
plantés en haut de la falaise pour un mickey
de tête de puits, et quelques mètres plus bas le
mickey terminal de la vire aérienne est atteint.
La boucle est bouclée et une rocade est réalisée !
Déséquipement de la nouvelle voie par JCD, et de la
rocade par JCL.
Le vent s'est maintenant calmé, 13h00 est à peine
passé lorsque le Def refranchit le col de Teghime
toujours dans les nuages.


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Dimanche 30
novembre 2014
Inventaire matériel
Local, Bastia
Participants
ITP :
Antoine B., Jean-Claude D., Dominique D., Alain G.,
Jean-Claude L., Stéphane P., Jean-Marie P., Noël R.,
Alexia S., Marie et Silvain Y.
TPAL (Temps Passé Au Local) : 4 à 12h00
Photos
Par une maussade journée de novembre, une dizaine de
vaillants topi ont passé tout ou partie de la
journée à inventorier notre beau matériel
d'exploration. La convivialité des journées
d'inventaire n’a pas empêché quelques sorties. Anto
et JM ont profité des grosses pluies des journées
précédentes pour côtoyer les flots tumultueux du
Cipetto, ils rejoindront les inventeurs pour le
repas. Ils avaient pris un peu d’avance en
inventoriant tout le matériel canyon et escalade la
veille. Quand à Marie, Silvain et JCD, ils n’ont pu
résister à l’appel de Lano et y ont fugué toute
l’après-midi afin d’observer les éventuelles
conséquences des dernières intempéries, en prévision
du stage « traçage » qui s’y déroulera le weekend
suivant ...
Du mousqueton au frigo, de la corde à la pile
rechargeable, en passant par les livres, les kits,
les spits, les écrous, etc. etc., ce sont pas moins
de 323 références, représentant 1482 articles qui
ont été inventoriés pour le club.
Sur la lancée, les inventaires des matériels LISC
(34 références et 253 articles) et CSD2B (94
références et 445 articles) ont également été
effectués, ce qui représente un total de 451
références et 2180 articles recensés en un jour et
demi !
La journée a bien sûr été agrémentée par le graillou
réglementaire.
Certains ont joué les prolongations et sont restés
pour la réunion du COL (Comité d’Organisation Local)
du 12ème Rassemblement Inter Fédéral de
descente de canyon, le RIF « Corse 2015 » !
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Dimanche 30
novembre 2014
Spéléo,
hydrogéologie
Grotte de Carpinetto, Lano
Participants
ITP :
Jean-Claude D., Marie et Silvain Y.
TPST : 1h15
Photos
Alors que l’inventaire annuel du matériel du club
bat son plein au local, la frustration de ne pas
pouvoir aller jeter un œil à Lano après les
intempéries cataclysmiques de vendredi dernier se
fait sentir chez les Topi présents. Une sortie était
bien prévue samedi, mais elle a dû être annulée au
dernier moment en raison de la météo encore trop
incertaine.
Au moment de la pause méridienne les discussions
vont bon train sur l’état de l’Aninco, du Tissamone,
et des différents points d’eau de la cavité. Entre
une bouchée de patates à l’ail et une gorgée de vin,
les « anciens » se prennent à rêver d’une crue
semblable à celle de 1993 (?) qui avait nettoyé l’Aninco
de toute sa végétation et qui reste encore bien
gravée dans les mémoires. On imagine même que le
pont en bas de la piste a été submergé par les flots
et que la grotte n’est plus accessible en voiture.
Cela remettrait sérieusement en question l’opération
de traçage prévue le week end suivant ! La tentation
est finalement trop forte pour JCD, Marie et Silvain
qui, sitôt le repas terminé, faussent lâchement
compagnie à leurs acolytes pour filer vers Lano.
Une fois sur place c’est presque la déception :
Certes l’Aninco coule bien, mais pas au point de
submerger le pont de la piste. La montée vers le
parking reste praticable. Le Kangoo bringuebale un
peu plus qu’à l’habitude et une grosse branche en
travers du chemin devra être dégagée mais rien de
bien méchant. Le ravinement a cependant mis à nu la
canalisation d’adduction d’eau potable de Lano
enterrée sous la piste dans le deuxième virage après
le pont. Il faut prendre garde à ne pas rouler
dessus si on veut éviter de s’attirer les foudres
des habitants du village.
Sur le parking l’oreille est attirée par le
grondement de l’Aninco en contrebas et Marie
trépigne déjà d’impatience en imaginant toute cette
eau. Après un habillage rapide les trois compères se
mettent en route vers Carpinetto. L’Aninco coule
effectivement, mais pas au point d’empêcher l’accès
à la cavité. Et pas au point non plus d’avoir
nettoyé toutes les ronces qui encombrent son lit.
Dommage.
Avant de pénétrer dans la cavité l’équipe fait un
petit crochet par le Tissamone. Une belle laisse de
crue est encore visible en bas du petit ressaut sur
le chemin qui mène à Carpinetto. En remontant le
cours d’eau, une zone de perte est identifiée à
environ 50 m en amont de la partie encaissée. Elle
est constituée d’une vasque au pied d’une cascade
(perte déjà observée en avril 2014). La majeure
partie du débit se perd dans la vasque. Le reste
s’écoule encore sur une quinzaine de mètres avant de
se perdre progressivement.
Retour à l’entrée de Carpinetto. De nombreux
chiroptères (petits et grands rhino selon toutes
vraisemblances) sont observés dès le passage bas
d’entrée. La progression dans la cavité se fait au
pas de course. Premier arrêt à la rivière
principale qu’on entend gronder depuis la salle de
la colonne avant de continuer vers la salle de la
civière. La rivière qui y coule montre un débit
assez élevé et il est difficile de sortir de
l’étroiture (ou ex-étroiture depuis le recalibrage
récent) sans se mouiller.
La tournée des points d’eau se poursuit par la salle
rhomboédrique. Dès le passage d’entrée on constate
des écoulements importants. Dans la salle la cascade
observée en avril non loin du chantier de désob’ est
de nouveau active. On remarque que jusqu’à
maintenant à chaque fois que cette cascade a été
observée (c’est-à-dire deux fois) la zone de pertes
aval du Tissamone était active. Simple coïncidence ?
La rivière de la salle rhomboédrique présente
également un débit important.
Au bout de la galerie concrétionnée, le lac suspendu
est plein à ras bord et est alimenté par de
nombreuses infiltrations. Le trio, pressé par le
temps, rebroussera chemin sans prendre le temps
d’aller jeter un œil au lac des italiens.
Sur le chemin du retour la petite équipe s’autorise
quand même un petit détour par les lacs jumeaux. Là
encore le niveau est élevé et l’eau est trouble. Il
est déjà 17h quand la sortie est atteinte. Juste le
temps de se changer rapidement et de filer vers
Bastia pour être rentré à temps au local pour la
réunion du comité d’organisation du RIF 2015.
Vivement le week end prochain et la sortie traçage à
Lano !
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Samedi 13 décembre
2014
Spéléo, hydrogéologie
Grotte de Carpinetto, Lano
Participants
ITP :
Silvain et Marie Y.
TPST : 2h15
TPD (Temps passé dehors) :
2h45
Photos
Par ce matin ensoleillé, c’est en amoureux que nous
partons pour Lano. Au programme de cette journée :
relever les cartes mémoire des deux fluorimètres
installés le week-end dernier, remplacer ces cartes
par des nouvelles, déplacer le fluorimètre installé
à Grotta di Grotta dans la rivière de la salle
rhomboédrique et refaire une injection de
fluorescéine à la cascade du Laninco. La
surveillance du passage de la fluorescéine à la fois
dans la rivière principale et dans la rivière de la
salle rhomboédrique devrait permettre d’enregistrer
la différence de temps d’arriver et de restitution
du colorant dans ces deux rivières.
Mais avant de monter à la cavité, un arrêt au gîte
de l’Olivella s’imposait pour tenter d’une part de
récupérer le conductimètre de Didier mystérieusement
disparu et d’autre part de payer Laurent pour notre
séjour au gîte le week-end dernier. Les parents de
Laurent étaient bien là, le conductimètre également
(ouf !) mais pas moyen de payer Laurent restant
injoignable. A défaut, on aura droit de visiter
l’usine de fabrication de confiture, pâté et autre
figatellu de Vincensini avec le papa de Laurent. On
devait y récupérer trois figatelli mais ils n’en
avaient déjà plus et c’est avec un mini-figatellu de
consolation que l’on repartira pour patienter
jusqu’au ravitaillement de la semaine prochaine !
Il était déjà 11h30 quand nous sommes arrivés au
début de la piste, mais à 12h10 nous étions au
chevet du fluorimètre installé à Grotta di Grotta.
Et qui dit nouvelle injection de fluorescéine, dit
nouveaux jaugeages ! Nous nous sommes donc
précipités sur le sel, le verre mesureur et le
conductimètre pour mesurer le débit du Laninco.
Après calculs, il était de 23 l/s (contrairement à
28 l/s samedi dernier). Après avoir arrêté le
fluorimètre, retiré la carte mémoire et après
l’avoir chargé dans le sherpa, nous remontons à la
voiture (mais c’est qu’il pèse son poids cet
engin !). N’ayant pas retrouvé la deuxième carte
mémoire que l’on était censé pouvoir mettre dans le
fluorimètre, Silvain déchargera, non sans mal, la
carte sur un pc pour pouvoir la réinstaller dans
l’appareil. Pendant ce temps Marie rejoint la cavité
pour préparer le second jaugeage, dans la rivière
principale, avant de s’assurer que la rivière de la
salle rhomboédrique coule bien (c’est mieux pour y
installer un fluorimètre !). Le jaugeage de la
rivière principale donnera un débit de 9,5 l/s.
Après un petit couac pour le changement de carte
mémoire du fluorimètre de la rivière principale (le
tournevis pour ouvrir le boitier étant resté dans la
voiture…), nous nous retrouvons dans la salle
rhomboédrique pour installer le fluorimètre ramené
de Grotta di Grotta et faire une mesure de débit.
Les calculs donneront un débit de 2,6 l/s.
Tout l’appareillage étant installé et les débits
ayant été mesurés, il est temps de ressortir de la
grotte et rejoindre la cascade pour y faire une
injection de fluorescéine. Nous décidons de prendre
le chemin du versant en rive droite du Laninco et
ainsi d’injecter du haut de la cascade. Nous ferons
ainsi d’une pierre deux coups : la mesure de débit
de la rivière et l’injection. Le panache de
fluorescéine dans la cascade est superbe. Après un
dernier jaugeage au
sel des eaux fraîches du Laninco (5°C et un débit de
12 l/s), nous retournons au parking dans la pénombre
naissante. S’en suit un pique-nique rapide dans la
voiture et retour sur Bastia. Nous prévoyons de
revenir le lendemain pour récupérer les cartes
mémoire et ainsi pouvoir traiter les données de
cette nouvelle injection rapidement.
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Dimanche 14
décembre 2014
Spéléo, hydrogéologie, topo, entomologie, désob’
Grotte de Carpinetto, Lano
Participants
ITP :
Albert D., Jean-Noël D., Véronique M., Jean R.,
Marie et Silvain Y.
TPST : 2h30
TPAM : 2h00
Photos
Rendez-vous avec Albert à 8 h 15 au rond-point de
Ceppe comme convenu pour rejoindre ensuite au Carré
d’As notre ami entomologiste Jean ainsi que Marie et
Sylvain pour un café ou un chocolat du matin autour
des débats encore hypothétiques sur les possibles
directions des cours d’eau et sur l’organisation de
la journée à venir.
Nous arrivons sur place vers 10 h 30 dans les deux
4x4 (la piste s’est encore détériorée) ; aussitôt
équipés Marie et Silvain remontent comme prévu
(suite à leur journée d’hier) vers le Tissamone pour
réaliser plusieurs relevés de débit. Ils remonteront
jusqu’à sa source et iront fureter sur la crête
calcaire.
Jean quant à lui a prévu de relever tous ses pièges
en place, essentiellement à l’entrée de la cavité :
il nous apprendra plus tard qu’il a pu capturer à
vue, simplement en soulevant des pierres dans la
Salle de la Colonne, deux parabathyscia.
Jean-Noël et moi, avons prévu de rejoindre la
Salle Rhombo pour reprendre le dessin de cette
salle qui demandait à être fignolé. Nous faisons un
détour par la Salle aux Chauves-souris — au
total 12 rhinos dans la cavité dont 2 grands rhinos
(répartis entre la galerie d’entrée et la Salle
aux Chauves-souris) et une température à 11°C —,
puis empruntons le méandre où l’on trouve un sac en
plastique jaune avec un marquage publicitaire
évoquant une langue nordique… quel saguoin a laissé
traîner ça la semaine dernière… puis descendons le
Boyau de la Chèvre où notre attention est
attirée par un papier blanc qui s’avère être un
ticket de caisse, correspondant à la publicité du
sac, et émis à… Helsinki (Finlande !) le 9 octobre
2014 ! ! On a eu la visite de finnois ou de spéléos
revenant de Finlande ?
Après avoir jeté un coup d’œil aux Lacs Jumeaux,
bien verts, on retrouve Jean dans la Salle de la
Colonne, il abandonne sa chasse aux
parabathyscias, pour nous accompagner vers la
Salle Rhombo qu’il n’a pas visitée depuis
longtemps (trop loin de l’entrée pour piéger). Au
passage, on se souvient des observations de Didier
Cailhol quant aux formations du méandre et du basculement.
Visite de la salle, descente vers la rivière qui
coule bien et présente une légère couleur fluo, puis
sur sa demande nous accompagnâmes Jean vers
l’étroite issue de sortie afin que sans se perdre il
puisse rejoindre Albert... dont nous méconnaissions
alors les futurs déboires.
Jean-Noël se met alors à parcourir la Salle
Rhombo dans tous les petits recoins pour affiner
ses dessins. Il fit alors une « première » dans les
éboulis de la partie haute, derrière un bloc, une
cheminée pentue remontant sur environ 8 mètres et un
dénivelé de presque 6 m, pour se terminer dans une
trémie très instable où il faut mieux éviter
d’éternuer…, boyau très humide, apparemment oublié
lors des séances topo de 2013 et jamais signalée.
Décidément Carpinetto nous réserve encore et
toujours des surprises.
Retour vers la Galerie Concrétionnée où nous
entendîmes Albert cogner... cogner....et encore
cogner.... puis plus rien : il avait laissé tomber
et perdu son burin dans une étroiture au fond d’une
marmite de soutirage. Qui sait un jour, peut-être le
retrouverons-nous au niveau de Grotta di Grotta, et
cela donnera lieu mon cher Didier à la naissance d'une nouvelle technique de traçage, le fameux traçage
au burin découvert à l’improviste par M. Albert
de Michelis.
Après avoir attendu « un petit quart d’heure »
Silvain et Marie qui devaient nous rejoindre, nous
regagnâmes la sortie où venaient de nous précéder
Jean et Albert, qui nous apprit alors ses fameux
déboires.
Le feu prit tant bien que mal, c'est alors que Marie et
Silvain nous rejoignirent, redescendant de la
cascade. Avant de débuter les festivités, Marie et
Silvain repartirent pour un aller et retour rapide à
la Salle Rhombo pour récupérer les cartes du
fluorimètre. Le pique-nique pouvait commencer, le
feu était bien parti. Une bouteille OAC (origine
Albert contrôlé) se laissa déguster en apéro puis
une seconde pour accompagner successivement en
produits non décongelés, s’il vous plaît
une terrine basque, des
Titus pimentées, un reblochon, trois migliacci,
un figatellu et des saucissettes aux herbes
et en apothéose, avec une technique bien maitrisée
par Marie, le Rustique délicieusement à
point, qui se fit suivre d’un savoureux cake aux
clémentines fabrication maison juste avant le café.
Le froid nous tomba dessus brutalement et on quitte
les lieux vers 16 h. Avec le projet de revenir avant
le 31…
Véro
____________________
Prospection/hydrogéologie Tissamone :
A
peine équipés nous faussons compagnie à nos
camarades topographes, entomologistes et désobeurs
qui se mettent en route pour la cavité et nous
bifurquons vers le ravin du Tissamone. L’objectif de
notre prospection est de vérifier si de l’eau
s’écoule dans le ruisseau, et le cas échéant, de
localiser l’endroit où elle se perd.
Nous
constatons que, comme le week end précédent, la zone
de pertes aval est sèche et nous poursuivons la
montée. La géologie du secteur nous laisse pour le
moins perplexe : il semble qu’on soit toujours dans
les calcaires mais celui-ci est parcouru par de
nombreuses intrusions d’une roche bleutée et
contient de nombreux blocs de natures variées (dont
des granitoïdes semblables aux blocs observés dans
la salle rhomboédrique). Serait-on déjà passés dans
la zone de conglomérats indiquée sur la carte
géologique ?
Nous
retrouvons un peu plus haut la perte amont que nous
avait montrée Jean-Yves en avril dernier.
L’intégralité de l’écoulement y disparait. Un
jaugeage au sel réalisé un peu plus haut indiquera
un débit de l’ordre de 3 l/s.
Peu
avant de rencontrer une petite cascade, la
lithologie passe à une roche fine et sombre
parcourue par de nombreuses failles et fractures
ainsi que des fentes scellées d’un minéral blanc
(quartz ou calcite ?). Il pourrait s’agir de marnes.
Un peu plus haut nous franchissons un contact faillé
un niveau d’un ressaut et retrouvons les
affleurements gréseux caractéristiques des flyschs
qui surplombent l’ensemble des formations. En amont
de ce ressaut une petite source en rive droite vient
ajouter son écoulement à celui du Tissamone.
Nous
poursuivons nos pérégrinations vers l’amont du
ruisseau dans une végétation de plus en plus
hostile. Quelques centaines de mètres plus haut nous
rencontrons une petite source qui alimente le
ruisseau (débit estimé à 1 l/s). Le thalweg se
poursuit vers l’amont mais il est quasiment sec. Une
seconde source est néanmoins identifiée mais dont le
débit ne semble pas dépasser 0,30 l/s.
Nos
estomacs commencent à se rappeler à notre bon
souvenir et nous décidons donc de faire demi-tour,
d’autant plus que le reste de la troupe risque de
commencer à s’inquiéter. Nous optons par un retour
en rive gauche, en restant volontairement assez haut
sur le versant. En effet, les barres calcaires qui
surplombent la vallée de l’Aninco (ou plutôt du
Laninco parait-il) nous font les yeux doux et nous
attirent irrésistiblement vers elles. La traversée
d’une zone de dalles marneuses se révèle un peu
délicate et elle sera à éviter par temps humide.
Nous rejoignons la barre calcaire la plus haute et
nous la franchissons en descendant dans des
fractures. Le paysage donne l’impression de voir des
départs de cavités partout… mais non, ce ne sont que
des mirages.
Avant
de rejoindre le lit du Tissamone nous passons au
pied de la grande alcôve creusée dans l’affleurement
calcaire et que l’on voit très bien en montant sur
le versant rive droite de l’Aninco. Nous remarquons
que cette alcôve est coupée en deux par une faille.
Nous
rejoignons enfin le reste de l’équipe qui sort tout
juste de la cavité. Le feu est rapidement allumé. Le
temps que les braises se fassent nous faisons un
aller-retour rapide dans Carpinetto pour récupérer
les cartes mémoires des deux fluorimètres dans la
salle rhomboédrique et dans la rivière principale.
Marie
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Dimanche 21
décembre 2014
Spéléo, topo, désob’
Grotte de Carpinetto, Lano
Participants
ITP :
Albert D., Jean-Noël D., Véronique M.
TPST : 3h30
TPAM : 1h00
Photos
Nous retrouvons Alberto au club à 8 h 15 précises où
nous récupérons le matériel de désobstruction (perfo,
mèche et burins…). L’artificier n’ayant pu se rendre
disponible, Alberto forera des trous et élargira au
burin.
Arrivée à Ponte Leccia, presque déserte pour un
petit café ingurgité sans traîner avant de rejoindre
la vallée de l’Aninco un peu plus fraîche que la
dernière fois. Alberto part en tête armé de son
burin, très pressé de continuer à agrandir son
étroiture située dans une marmite de soutirage de la
Galerie Concrétionnée. Il y restera plus de
trois heures, sans avoir perdu son matériel.
Quant à JN et moi, on a prévu de reprendre la topo.
D’une part le fil de fer de la cavité pour vérifier
les orientations des galeries principales et la topo
détaillée de la Salle Rhombo, suite aux
vérifications de JN de la semaine passée.
JN avait récupéré le matos topo la veille afin de
vérifier son état de marche, heureusement car le
lasermètre marchait de façon aléatoire, s’arrêtant
inopinément et ne redémarrant qu’avec de grandes
claques dans le dos. Prévoyant cette inconstance, il
avait demandé à Alberto d’apporter son petit
lasermètre. Sage précaution car à peine effectuée la
deuxième mesure après la grille, c’est la panne, pas
de soucis avec le clinomètre mais il a fallu se
servir du laser d’Alberto qui a très bien
fonctionné.
10 h 30, c’est parti pour « le fil de fer », ce ne
fut pas une valse à trois temps mais tout comme,
entre les coups donnés sur le lasermètre du club,
ceux sur mon casque qui avait un très mauvais
contact (un peu comme les guirlandes de Noël qui
clignotent en permanence) et les coups de burin
d’Alberto. Malgré tous ces petits aléas le fil de
fer est topographié jusqu’à la Galerie
Concrétionnée, avant de continuer vers la
Salle Rhombo (un peu moins compliquée à réaliser
que je ne le pensais).
Véronique
Bilan des reprises topos :
·
Fil de fer : 17 mesures, relevé des distances,
direction et pente, de l’entrée jusqu’au milieu de
la Galerie Concrétionnée (accès au Balcon
et au Lac Suspendu). Environ 100 m linéaires
et un décalage d’environ 2 m à l’extrémité par
rapport aux mesures d’août 2013, soit 2% de
différence, mais le matos n’était pas le même et les
topographes de 2013 étaient en formation. Ce n’est
pas trop mal comme précision, on ne change donc rien
aux orientations de la topo actuelle.
·
Reprise de la Salle Rhombo : on avait décidé
de ne pas reprendre la technique du bouclage 2013,
c’est-à-dire commencer par la remontée gauche vers
la salle supérieure et revenir par la salle
inférieure et le laminoir. Le bouclage avait
entraîné trop d’erreurs et de décalage. Donc on part
par le plan incliné gauche puis les blocs et accès
aux éboulis de la salle supérieure. Sur la gauche on
revient au-dessus du plan incliné d’entrée mais
surtout on topographie le boyau très étroit qui part
en hauteur et qui donne au-dessus du Colimaçon
(on entendait très bien les coups de burin
d’Albert), Silvain l’avait franchi sans casque,
c’est plutôt très rastèg !
Direction ensuite la paroi Est qui descend vers la
rivière et on retrouve le boyau ascendant découvert
dimanche dernier. Long de 9 m pour un dénivelé de +4
m, avec deux étroitures faciles et un ressaut. Comme
décrit la dernière fois, on est dans des éboulis
assez instables mais une fois en haut, on débouche
dans une alcôve calcitée et surprise, un boyau
redescend à 45° sur 4 m de visible, les cailloux
balancés laissent espérer un beau volume. Il y a peu
à casser pour passer et on semble se diriger vers le
lit amont de la rivière Rhombo. Un bel espoir de
suite !
Redescente vers la rivière, un débit qui a peu
faiblit depuis dimanche, mais on n’empruntera pas
son cours pour la topo (en 2013 on était à l’étiage
complet, à sec, on reprendra ces mesures). Retour
vers le haut de la salle et on rejoint la stalagmite
rhomboédrique. Retour ensuite par le laminoir pour
reprendre la topo de l’entrée vers la salle
inférieure, on devrait avoir ainsi moins d’erreurs
de bouclage. Une fois revenus à la stalagmite, on
finit jusqu’à la rivière et le départ vers la
Salle Albert.
Une fois reporté sur VTopo, la progression est plus
cohérente, quasiment pas d’erreurs de bouclage, mais
l’énigme persiste toujours, la rivière Rhombo file
bien vers le nord-est. Comment fait-elle pour
obliquer vers l’ouest et la Salle de la Civière
(si c’est bien la même rivière en charge ?). Il faut
poursuivre la désob en contrebas de la Salle
Albert.
Et surtout élargir le passage supérieur vers le lit
amont de la rivière Rhombo.
Lano, encore, encore…
Il était plus de 13 h 30, la faim se faisait sentir.
Véronique se dirige vers la sortie et je pars
rejoindre le site des travaux herculéens d’Albert.
Le pertuis est bien élargi, le burin disparu la
dernière fois et aperçu en début de désob’ a disparu
sous les gravats, il manquera quelques centimètres
pour l’atteindre. Encore deux blocs à dégager et on
pourra vérifier si il y a une suite…
Retour un peu cassés vers l’entrée, le kit pèse un
max… Dehors il fait bien frisquet, le soleil a
disparu derrière la crête. Pas trop le temps
d’allumer le feu et le bois est humide. Le temps
cependant d’ouvrir le Chinon, un peu trop frais, et
à 15 h on reprend la route de Bastia.
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Lundi 29 décembre
2014
Spéléo, hydrogéologie
Grotte de Carpinetto, Lano
Participants
ITP :
Marie et Silvain Y.
TPST : 2h00
Photos
Nouvelle sortie à Lano en ce beau lundi ensoleillé
mais glacial. L’équipe « traçage » est réduite à sa
portion congrue et une légère lassitude des sorties
répétées à Lano commence à se faire sentir. Mais il
s’agit d’exploiter à fond les fluorimètres qui nous
ont été prêtés en réalisant un maximum de traçages
pertinents. D’autant plus que les enregistrements
des premiers traçages n’ont pas été à la hauteur des
espérances…
La mise en route est difficile ce matin et ce n’est
que vers 12h30 que nous atteignons le bout de la
piste à Lano. Nous nous sommes laissés dire qu’il
avait beaucoup neigé ces derniers jours, y compris à
Bastia, et nous nous attendions donc à des
difficultés d’accès. Mais finalement nous n’aurons
pas vu le moindre flocon le long de la route. Seul
un léger saupoudrage blanchit les reliefs.
Après un rapide pique-nique nous prenons la
direction de Carpinetto. Dans la cavité nous
croisons un bon paquet de chiroptères : une petite
dizaine de petits rhinos, deux grands rhinos et une
autre grosse chauve-souris avec de grandes oreilles
que nous ne connaissons pas (honte à nous !). A
notre grande surprise la rivière principale est
complètement sèche. En remontant le boyau vers
l’amont on retrouve l’alimentation latérale et
l’écoulement vers le sud que nous avons déjà observé
plusieurs fois.
Le fluorimètre de la rivière principale est récupéré
pour être transféré, non sans difficulté, dans la
rivière de la chèvre qui, elle, coule encore. Le
conductimètre étant indisponible en ce moment, il
n’y aura ni jaugeage ni mesure des paramètres
physico-chimiques aujourd’hui. Le courant d’air
froid qui parcourt habituellement la galerie de la
chèvre est très perceptible aujourd’hui. Nous
poursuivons notre visite vers la salle rhomboédrique
où là encore il n’y a plus d’eau. On entend
cependant un petit ruisseau couler à l’amont du lit
de la rivière, derrière le chantier de désob de
Noël. Le fluorimètre installé dans la salle
rhomboédrique est récupéré pour être réinstallé à la
résurgence de Grotta di Grotta, en espérant ne plus
avoir besoin de le déplacer à nouveau dans la
cavité…
Les deux fluorimètres étant à présent opérationnels,
il est temps de passer à l’injection. Aujourd’hui
nous jetons
notre dévolu sur le Tissamone. Nous remontons
jusqu’à la perte amont (qui est en fait une zone de
pertes) où
nous injectons 15 cl environ de fluorescéine, soit
l’équivalent de 50 g. Le débit du Tissamone est
légèrement moins élevé que la dernière fois. Une
fois notre forfait accompli nous reprenons le chemin
de la voiture avant de filer vers Bastia.
La prochaine virée à Lano est prévue pour dans deux
ou trois jours afin de récupérer les données des
fluorimètres.
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Mercredi 31
décembre 2014
Spéléo, hydrogéologie
Grotte de Carpinetto, Lano
Participants
ITP : Marie et Silvain Y.
TPST : 0h45
Nous
concluons cette année spéléologique par une dernière
sortie expresse à Lano afin de récupérer les cartes
mémoires des fluorimètres et de tenter un nouveau
traçage à partir du Laninco.
Arrivée
sur site vers 11h. Nous nous répartissons les
tâches : Pendant que Silvain descend remplacer la
carte du fluorimètre de Grotta di Grotta, Marie
s’occupe de celui de la rivière de la Chèvre. Nous
nous retrouvons ensuite à l’entrée de la cavité pour
un échange d’impressions : La vasque de Grotta di
Grotta est encore très verte, les lacs jumeaux le
sont également.
Nous
décidons finalement de ne pas réinjecter de
fluorescéine aujourd’hui et de laisser les
fluorimètres enregistrer tranquillement la fin du
traçage précédent.
Le
déchargement des premières données nous montrera une
belle courbe de restitution dans la rivière de la
Chèvre avec une arrivée du traceur environ 17h après
l’injection et un pic 13h plus tard. Par contre le
fluorimètre de Grotta di Grotta a eu une réaction
très surprenante qui laisse supposer qu’il y a eu un
problème sur la sonde.
Rendez-vous en 2015 pour le prochain épisode de nos
aventures « carpinettesques » !
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20600 BASTIA
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