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Une des ambitions de notre association est le partage de nos passions avec le plus grand nombre. Nos activités nous amènent souvent en des lieux difficiles d’accès pour le commun des mortels. Les récits ci-dessous permettent modestement ce partage, avec l’espoir de faire vivre, par quelques lignes et quelques photos, les sensations parfois intenses que procurent nos activités.

Ces comptes-rendus ne représentent pas l’exhaustivité de nos aventures (certains étant un peu réticents à s'épancher sur un clavier ;-), ils permettent néanmoins de donner un aperçu de nos pérégrinations souterraines et canyonistiques, et pourquoi pas de faire rêver.

Bonnes lectures, et si l’envie prend le dessus sur la simple curiosité, rendez-vous au local un jeudi soir …

Les comptes-rendus sont agrémentés de quelques photos, si vous souhaitez que certaines ne soient pas diffusées, n'hésitez pas à nous écrire sur contact@itopipinnuti.fr

 

Sommaire

 

Vendredi 3 janvier 2014

Spéléo, exploration, topographie - Grotte Oubliée, grotte Steph, grotte Stundarone - Sisco

 

Dimanche 5 janvier 2014

Spéléo, entraînement - Falaise A Tozza, Patrimonio

 

Dimanche 12 janvier 2014

Spéléo, première, exploration, topographie  - Grotte Acquatella, Furiani - Failles St Nicolas, Ville di Pietrabugno

 

Samedi 18 janvier 2014

Spéléo, interclubs, observations hydrogéologiques, première - Grotte de Carpinetto, Lano

 

Dimanche 26 janvier 2014

Spéléo, interclubs, relevés paramètres hydriques, topographie, suivi chiroptères - Grotte de Carpinetto, Lano

 

Dimanche 2 février 2014

Spéléo interclubs, prospection surface, topographie - Grotte de Carpinetto, Lano

 

Dimanche 9 février 2014

Spéléo interclubs, prospection surface, topographie - Grotte de Carpinetto, Lano

 

Samedi 15 février 2014

Spéléo interclubs, entraînement - Falaise A Tozza, Patrimonio

 

Samedi 15 février 2014

Assemblées Générales du CDS 2B et de la LISC - Local de Montesoro, Bastia

 

Vendredi 21 février 2014

Spéléo, première, topographie, explo - Grotta di Grotta, Boyau Veronica, Grotte de Carpinetto, Lano

 

Samedi 1er mars 2014

Spéléo, topographie - Grotte de Toccone, Palasca

 

Samedi 8 mars 2014

Spéléo-Rando interclubs - Pic Saint-Loup, Cazevieille (Hérault)

 

Dimanche 9 mars 2014

Spéléo interclubs - Aven de Noël, Bidon (Ardèche)

 

Dimanche 9 mars 2014

Spéléo, entraînement, équipement - Falaise A Tozza, Patrimonio

 

Dimanche 16 mars 2014

Spéléo, entraînement, équipement, brochage - Falaise A Tozza, Patrimonio

 

Samedi 22 mars 2014

Spéléo, initiation, perfectionnement à l'équipement - Gouffre I Luminelli, Morosaglia

 

Dimanche 30 mars 2014

Spéléo, désobstruction - Cast 1, Oletta

 

Samedi 5 avril 2014

Spéléo interclubs - Grotte de Carpinetto, Lano

 

Samedi 12 avril 2014

Spéléo interclubs, visite - Grotte de St Marcel, St Marcel l'Ardèche

 

Dimanche 13 avril 2014

Spéléo interclubs, visite - Aven des 9 Gorges, Le Garn

 

Dimanche 13 avril 2014

Spéléo, entraînement, équipement - Falaise A Tozza, Patrimonio

 

Samedi 19 et dimanche 20 avril 2014

Spéléo, désobstruction, visite - Buga di a Cutina, Ghisoni

 

Samedi 26 avril 2014

Spéléo, entraînement spéléo-secours - Falaise A Tozza, Patrimonio

 

Vendredi 2 mai 2014

Spéléo, désobstruction, brochage - Cast 1, Oletta

 

Samedi 3 mai 2014

Spéléo interclubs, visite, désobstruction - Grotte de Carpinetto, Lano

 

Mardi 6 mai 2014

Spéléo, visite - Cova de les Campanès, La Morera de Montsant/Catalogne/Espagne

 

Jeudi 8 mai 2014

Spéléo/Canyon, visite - Cova de la Taverna, Margalef de Montsant/Catalogne/Espagne

 

Dimanche 11 mai 2014

Spéléo, désobstruction, brochage - Cast 1, Oletta

 

Samedi 17 mai 2014

Démaquisage accès grotte de Brando

 

Dimanche 18 mai 2014

Spéléo, désobstruction - Cast 1, Oletta

 

Jeudi 29 mai 2014

Spéléo, initiation, désobstruction - Cast 1, Oletta

 

Vendredi 30 mai 2014

Spéléo, visite - Grotte d’Orchaise, Orchaise (41)

 

Vendredi 6 au Lundi 9 juin 2014

AG FFS, Isle sur le Doubs (25)

 

Lundi 9 Juin 2014

Spéléo, désobstruction - Grotte de Carpinetto, Lano

 

Dimanche 15 juin 2014

Spéléo, visite - Grotte de Butrone, Sisco

 

Dimanche 22 juin 2014

Spéléo, désobstruction - Aven de Razzu Biancu, Venaco

 

Dimanche 22 juin 2014

Spéléo, visite - Cast.3, Oletta

 

Dimanche 29 juin 2014

Spéléo, désobstruction, brochage - Cast.1, Oletta

 

Vendredi 4 juillet 2014

Spéléo, topo, aménagement - Cast.1, Oletta

 

Dimanche 6 juillet 2014

Spéléo, prospection-exploration-topographie - Grottes marines de Farinole

 

Dimanche 6 juillet 2014

Canyon, repérages pour les JNSC - Canyon du Bucatoghjo, San Nicolao

 

Vendredi 6 août 2014

Spéléo, visites - Grottes marines, Patrimonio, Farinole

 

Lundi 18 août 2014

Spéléo, visite - Grotte du Sanctuaire, Cambia

 

Dimanche 31 août 2014

Canyon, équipement - Raghjunti, Soriu

 

Vendredi 5 septembre 2014

Spéléo, visite - Cast.1, Oletta

 

Vendredi 19 septembre 2014

Spéléo, visite - Cast.3, la Traversée, Oletta

 

Samedi 20 septembre 2014

Spéléo, hydrogéologie - Grotte de Carpinetto, Lano

 

Dimanche 28 septembre 2014

Spéléo, visite - Cast 1 et 2, Oletta

 

Lundi 29 et mardi 30 septembre 2014

Spéléo, visite - Buga di a Cutina, Ghisoni

 

Samedi 4 et dimanche 5 octobre 2014

Journées Nationales de la Spéléologie et du Canyonisme - Grotte de Brando, Brando

 

Samedi 18 octobre 2014

Spéléo, initiation - Falaise de Tozza, Patrimonio

 

Dimanche 19 octobre 2014

Spéléo, initiation - Cast 1, Oletta

 

Dimanche 26 octobre 2014

Spéléo, brochage, désobstruction - Cast 1 et 2 et 3, Oletta

 

Jeudi 30 octobre 2014

Spéléo interclubs, visite - Grotte de Carpinetto, Lano

 

Dimanche 2 novembre 2014

Spéléo, géologie, prospection - Grotte de Carpinetto, Lano

 

Vendredi 7 au Mardi 11 novembre 2014

RENCONTRES MÉDICALES CoMed - Manteyer (Hautes-Alpes)

 

Samedi_8_au_mardi_11_novembre_2014

Spéléo, désobstruction, entraînement, aménagement caseta - Ghisoni 4 et Buga di a Cutina, Ghisoni

 

Week end spéléo interclubs dans le Gard du 8 au 11 novembre 2014

Spéléo, visite, Aven Armédia - Méjannes-le-Clap (Gard)

Spéléo, visite, Aven des Pèbres - Méjannes-le-Clap (Gard)

Spéléo, visite, Traversée Aven Grégoire – Grotte des Fées, Tharaux (Gard)

 

Samedi 15 novembre 2014

Spéléo interclubs, pompage - Aven d’Orgnac, Orgnac-l’Aven (Ardèche)

 

Samedi 22 novembre 2014

Spéléo interclubs, pompage - Aven d’Orgnac, Orgnac-l’Aven (Ardèche)

 

Dimanche 23 novembre 2014

Spéléo, équipement - Falaise de Tozza, Patrimonio

 

Dimanche 30 novembre 2014

Inventaire matériel - Local, Bastia

 

Dimanche 30 novembre 2014

Spéléo, hydrogéologie - Grotte de Carpinetto, Lano

 

Samedi 13 décembre 2014

Spéléo, hydrogéologie - Grotte de Carpinetto, Lano

 

Dimanche 14 décembre 2014

Spéléo, hydrogéologie, topo, entomologie, désob’ - Grotte de Carpinetto, Lano

 

Dimanche 21 décembre 2014

Spéléo, topo, désob’ - Grotte de Carpinetto, Lano

 

Lundi 29 décembre 2014

Spéléo, hydrogéologie - Grotte de Carpinetto, Lano

 

Mercredi 31 décembre 2014

Spéléo, hydrogéologie - Grotte de Carpinetto, Lano

 

 

Vendredi 3 janvier 2014

Spéléo - Exploration, topographie

Grotte Oubliée 1 et 2, grotte Steph, grotte Stundarone - Sisco

 

Participants

ITP : Albert D., Jean-Noël D., Jean-Claude L., Véronique M., Marie et Silvain Y.

 

TPST : 2h30

Photos

 

Encore une journée de première, pas de première spéléo, mais de première sortie de l’année !

Au programme, s’occuper de la grotte Oubliée. Celle-ci est une petite cavité située en bord de mer au nord de la marine de Sisco. Elle avait été découverte par Alain T. et explorée pour la 1ère fois en 2002. Mais la cavité n’a jamais été topographiée et avait été « oubliée » depuis sa découverte.

Premier rendez-vous de l’année au local pour préparer le matos. Pas grand-chose à prendre : le matériel topo, une corde et quelques amarrages suffiront. Petit café et le trio de vétérans prend la route du Cap.

La journée s’annonce agréable, un beau soleil printanier accompagne l’équipe de choc. Le 4x4 est laissé sur le parking en bord de route au nord de la marine de Sisco. En face, de l’autre côté de la route et à 5 mètres de hauteur, un trou s’ouvre en paroi. JC y grimpe mais celui-ci queute rapidement.

La désescalade vers la petite anse se fait tranquillement, la mer est calme et inciterait presque à y faire un petit plongeon pour cueillir quelques oursins.

JN et JC démarre la topo, pendant qu’Albert part en reconnaissance dans la petite fracture qui s’ouvre sous la grotte Oubliée. Le lasermètre se montre récalcitrant et il faut lui chauffer les piles avant qu’il veuille bien se mettre au travail. C’est vrai que ces derniers mois il a souvent été sollicité. La cavité n’est pas très grande et une douzaine de mesures suffisent à la topo, pour un développement d’une quarantaine de mètres. Un petit rhino est accroché au plafond de la salle du Menhir, il finira par quitter ce poste d’hibernation et s’envolera vers un recoin plus tranquille.

La galerie explorée par Albert est topographiée en suivant, une douzaine de mètres supplémentaires ...

Côté sud de l’anse, une autre galerie tout juste pénétrable sur 2 mètres est explorée par Albert, ce n’est qu’un décollement de la falaise.

Direction la grotte Steph maintenant. Celle-ci se situe au sud de la marine de Sisco et n’avait pas été retrouvée par Nono lors d’une sortie découverte. Il craignait d’ailleurs qu’elle n’ait été recouverte lors d’un effondrement de la route consécutif à de fortes intempéries. Les souvenirs se sont émoussés depuis la dernière visite en 2002, pendant près d'une heure, la cavité est cherchée en vain dans les éboulements et le maquis. La capitulation est proche et il faudra l’insistance de JN et l’assistance du GPS pour enfin la retrouver. D’ailleurs, JN s’est retrouvé piégé après une désescalade dans une petite dépression aux bords verticaux, impossible d’en sortir ! Une corde est installée depuis le parapet de la route, avec un fractio sur un câble téléphonique posé provisoirement à terre depuis quelques années … JN sort de son trou et arrive devant l’entrée de la cavité, rejoint peu après par Albert et JC. La chatière d’entrée est toujours aussi sévère et il faut plus ou moins forcer pour passer. La visite dans le dédale de blocs entassés se fait rapidement, 2 petits rhinos sont comptabilisés. Retour à l’air libre, Véronique, Marie et Silvain sont arrivés. Les 2 derniers visiteront la cavité pendant que les autres descendent explorer une fracture repérée par Albert durant la recherche de la grotte Steph. Albert et JC y descendent après une sérieuse purge de rochers menaçants. Celle-ci mesure une dizaine de mètres de long, en partie hypogée, pour moins d’un mètre de large. La tentative de désob d’un petit départ côté mer échoue faute de matériel adéquat. Mais il y a de fortes chance pour que celui-ci débouche dans le foisement entre les blocs rocheux.

Le coin est sympa, belle vue sur la mer, bien exposé au soleil et de grandes dalles rocheuses propices au … pique-nique !

Le feu est allumé, la 1ère bouteille débouchée, les olives ingérées, les figatelli grillés. Marie et Silvain arrivent juste à temps pour ces derniers et pour réchauffer leurs migliacci ! Un Rustique à la braise termine les agapes. Marie monte en grade, elle est promue au titre de docteur ès rustiques !

Troisième étape de la journée, visite de la grotte de Stundarone. Cette cavité est située au-dessus de l'entrée de la carrière Petre Scritte, elle avait été découverte en 2004 suite aux incendies de 2003. Le GPS donne 600 m à vol d'oiseau. Dans le groupe, seul JN la connait. La tentative de prendre le même chemin qu'en 2004 est vite abandonnée, la présence bruyante de 2 chiens mastoc refroidit les ardeurs des spéléos à vouloir passer par l'entrée de la carrière. Qu'à cela ne tienne, un contournement permet au groupe d'atteindre la cavité. Un beau chemin permet de s'en approcher, seuls les derniers mètres imposent un passage dans le maquis dans une ambiance « Astérix en Corse » !

Belle galerie karstique aux formes bien découpées. Boyau terminal en forme de trou de serrure, caractéristique d'un creusement par l'eau à la faveur d'un joint de strate.

Quatrième visite de la journée, une fracture s'ouvrant à quelques mètres de la grotte de Stundarone, au niveauHaut de page d'un petit front de taille. Il s’agit d’une galerie étroite de quelques mètres de long, sans grand intérêt.

Une cinquième cavité était prévue, la faille St Nicolas, au nord de Bastia près de l'ancien chenil. Mais là, c'aurait été de la gourmandise, l'exploration est reportée à une date ultérieure ...

Retour au local après une journée bien remplie.

 

 

Dimanche 5 janvier 2014

Spéléo - Entrainement

Falaise A Tozza - Patrimonio

 

Participants

ITP : Jean-Claude D., Gwendoline D., Jean-Claude L., Isabelle L., Marie et Silvain Y.

Soutien moral : Noël R., Marie-Pierre R.

Invitée : Jocelyne

 

Photos

 

Rien de mieux qu'une petite journée en plein air et en falaise pour un décrassage post fêtes de fin d'année. Seulement la météo n'est pas coopérative, il a plu une partie de la nuit et il n'est prévu que quelques éclaircies dans la journée.

Qu'à cela ne tienne, quelques topi se donnent courageusement rendez-vous au local à 8h30. Les autres restent au lit.

Café, discussions, on y va, on n’y va pas. Quelques trous dans la couverture nuageuse incitent au départ pour la falaise, il est déjà 9h30 !

Gwen, Isa, Marie, Silvain et les 2 JC se retrouvent donc au bas de la falaise, un peu septiques ! Maintenant, il faut monter ! Les kits sont équitablement répartis, le plus lourd pour Gwen. Normal, elle est jeune et toute pimpante :-))

Surprise, le soleil fait son apparition et nous accueille sur le petit plateau. Il faut en profiter, ça va pas durer …

Répartition des tâches, Isa équipe la voie 1ère d'initiation sous la surveillance de JCD, Marie s’occupe de la 2ème sous sa propre surveillance et Silvain voit grand, il équipera la voie sud, la grande qui parpine !

Pendant ce temps, JCL installe une petite voie en plan incliné au nord de la tour afin d'initier Gwen aux rudiments des techniques d'évolution sur les agrès spéléos. Aucun souci pour cette dernière, elle ira rapidement mettre en pratique son apprentissage sur la voie équipée par le duo Isa/JCD.

MP, Jocelyne et Nono arrivent juste pour le pique-nique. Celui-ci se termine avant les premières gouttes.

JCL plante 2 spits avec le nouveau perfo pour démarrer une nouvelle voie d'initiation. Mais la météo décideHaut de page d’abréger cette journée falaise, la pluie qui s’intensifie impose un déséquipement général et précipité des voies, il est tout juste 14h00 !

C'est sous la pluie que tout le monde redescend vers les véhicules.

Courte journée falaise, mais elle aura permis de se remettre dans le bain après un long mois d'inactivité !

 

 

Dimanche 12 janvier 2014

Spéléo, première, exploration, topographie

Grotte Acquatella, Furiani

Failles St Nicolas, Ville di Pietrabugno

 

Participants

ITP : Jean-Noël D., Jean-Claude L., Véronique M.

 

TPST : 2h00

Photos Acquatella

Photos St Nicolas

 

« Il y a une faille de plusieurs mètres de profondeur au-dessus de Furiani ! », info transmise par José, un collègue de travail de JCL. Celui-ci est membre du Furiani Running Club, association de coureurs qui organise notamment le Trail de Furiani au mois de mai. En vue de la prochaine édition de cette course, le club procède actuellement à la réouverture d’un ancien chemin muletier qui reliait Bastia au Nebbiu, en passant par Furiani. C’est lors d’une journée de débroussaillage que la faille a été aperçue. Le rendez-vous est fixé à 8h00 au village de Furiani !

Une armada de coureurs est déjà sur place, ils ont abandonné leur équipement light pour des débrousailleuses, tronçonneuses et autres outils tranchants. Dommage qu’une telle course ne soit pas organisée aux alentours de la grotte de Butrone 

Une piste privée est ouverte pour l’occasion, le Disco et le Def embarquent quelques coureurs et un convoi de 4x4 démarre. Arrêt 2,2 km plus loin sur une esplanade herbeuse à environ 700 m ONO de la chapelle St Marie.

L'armée de débroussailleurs est déjà au travail et le chemin d’accès à la faille est confortable. La suite se fait à pieds sur encore 1,34 km, la faille s’ouvre après un beau tunnel végétal, à quelques mètres du nouveau sentier. Seuls les derniers mètres nécessitent de se frayer un passage dans les fougères et les ronces. D’origine tectonique et s’ouvrant dans les schistes, la faille est longue d’une vingtaine de mètres et haute d’environ 5 mètres. Elle se transforme en abri sous roche coté NE. Une petite ouverture côté SO permet d’entrer dans une galerie souterraine. Deux petits ressauts et au bout d’une dizaine de mètres c’est la fin. Une multitude de dolichopodes squattent le fond, mais aucune chauve-souris. À droite de l’entrée, une faille impénétrable continue sur 6 mètres. La topo est rapidement menée, elle révèlera une vingtaine de mètres de développement !

Retour aux véhicules, puis direction Ville di Pietrabugno pour continuer l’opération « fonds de tiroir », à savoir, explorer toutes les cavités non topographiées figurant dans les archives et anciens comptes-rendus. C’est le tour des Failles St Nicolas, dont l’exploration et la topo avaient été envisagées le 3 janvier dernier, mais non réalisée faute de temps. Le dernier compte-rendu de visite de ces cavités date du 25 juillet 1990 et l’une d’elles n’avait pu être explorée faute de corde. Une autre visite avait eu lieu en fin des années 90 par JBL et peut-être Patrick D (à confirmer), mais malheureusement celle-ci n’avait fait l’objet d'aucun compte-rendu.

D’après le compte-rendu de 1990, ces cavités se situent peu avant le chenil, au-dessus de la route. Les véhicules sont garés une soixantaine de mètres après la dernière habitation, mais en 24 ans les lieux ont certainement changé d’aspect et les indications d’accès indiquent une montée directe dans un sous-bois peu engageant. Il y a bien cette petite barre rocheuse calcaire en bord de route mais un chemin démarre plus loin direction le chenil. Il s'élève au dessus de la route puis domine le chenil. Les chiens se réveillent alors et commencent leur « doux » chant. Finalement le chemin se termine sur 2 puits à neige d'environ 5 mètres de profondeur et 3 mètres de diamètre. Les failles ne sont manifestement pas de ce côté. Retour vers le sud, une autre sente est empruntée sur quelques dizaines de mètres et aboutit au-dessus de la petite barre calcaire en bord de route. Une visite rapide des lieux ne révèle aucune cavité, il y a juste un câble acier entourant un rocher au sommet de la petite falaise et équipé d'un mousqueton acier, certainement posé pour des initiations à l'escalade.

Finalement la première faille est découverte une cinquantaine de mètres au-dessus de la route, au pied d’une belle falaise en jurassique de qualité supérieur. Véro est arrivée entre temps et rejoindra JN et JC peu après. La faille notée « E » sur le croquis de 1990 semble effectivement nécessiter une corde. Celle-ci est amarrée sur 2 blocs, JC commence la descente et regrette déjà de ne pas avoir mis son descendeur en bout de longe. Contrairement à ce qu’il semblait, la faille reste étroite et la progression aurait pu être assurée seulement par les frottements contre les parois ! JN décide prudemment de rester à l’entrée et, compte tenu de la taille de la « cavité », JC prendra toutes les mesures de longueur nécessaires. Il parviendra quand même à presque atteindre le fond et à sortir non sans mal par un 2ème accès. 9 mètres de profondeur, 9 mètres de long et une trentaine de centimètres de large !

Une autre cavité est découverte à 3 mètres de là, après avoir dégagé un gros tas de branches. Il s’agit apparemment d’une simple petite galerie d’environ 3 mètres.

L’entrée de la deuxième faille est ensuite cherchée pendant une bonne heure. La sortie en plafond notée sur le croquis est bien repérée, mais pas l’entrée. Finalement, il s’agit de la cavité dédaignée précédemment, mais qui, contrairement à ce qu’il semblait, ne queute pas au bout de 3 mètres. Une autre galerie bien plus vaste s’ouvre au fond à droite, mais le faible éclairage de JC n’avait pu la révéler lors de la première inspection !

La topo prendra un peu plus de temps cette fois-ci puisqu’elle totalise une soixantaine de mètres de développement, avec une galerie principale relativement vaste d’où partent des galeries secondaires bien plusHaut de page étroites. La sortie en plafond est magnifique vue de l’intérieur. La cavité est modestement concrétionnée, pas de chauve-souris repérée. Une désobstruction semble avoir été tentée au point le plus bas.

Retour vers les véhicules en coupant à travers bois cette fois-ci. Trop tard pour les grillades, il est déjà 15h30, le casse-croûte sera pris à côté du lavoir de Casevecchie, celui qui avait était utilisé une année pour laver les cordes, à l'époque où ça se faisait encore.

 

 

Samedi 18 janvier 2014

Spéléo, interclubs, observations hydrogéologiques
Grotte de Carpinetto, Lano

 

Participants
ITP : Isabelle L., Valérie L., Jean-Marie P., Noël R., Marie-Pierre R., Marie et Silvain Y.
GCC : Jean-Yves C.
Invitée : Jocelyne L.

 

TPST : 4h30

Photos

 

La grotte de Carpinetto à Lano avait fait l’objet de toutes les attentions en 2013 ; il semble que ce sera aussi le cas en 2014. L’objectif de cette première visite de l’année est de tenter un traçage des circulations d’eau observées en différents endroits de la grotte : rivière principale, salle de la civière, salle rhomboédrique, rivière de la chèvre… En effet, les directions d’écoulement dans la cavité sont pour le moins désorganisées et demeurent (pour l’instant !) un des mystères de Lano. Lors de la dernière visite, le 24 novembre 2013, les observations avaient permis d’émettre certaines hypothèses : la rivière principale et la rivière de la chèvre formeraient un axe d’écoulement principal SSE-NNW passant sous ou à proximité des lacs jumeaux. Les « rivières » de la salle de la civière et de la salle rhomboédrique, actives uniquement après de fortes pluies, seraient quant à elles des affluents de l’axe principal. Nous nous proposons donc aujourd’hui de tenter de vérifier ces hypothèses en injectant du sel en un point de la grotte et en mesurant la conductivité électrique de l’eau à intervalle de temps régulier en d’autres points afin de guetter un éventuel passage du panache de sel.

Pour ce programme chargé le rendez-vous est fixé au local de bon matin. Tout le monde (sans exception !) arrive à l’heure. Le matériel est rapidement jeté dans le nouveau carrosse de Noël avant de prendre la route. Après un arrêt à Ponte-Leccia pour retrouver Jean-Yves et boire un café, nous nous mettons en chemin vers Lano. A défaut de véhicules adaptés, la dernière partie du trajet se fera à pied. Seul Jean-Yves se lancera sur la piste avec sa voiture dans laquelle on aura pris soin d’entasser tout le matériel.

Il n’est pas loin de midi quand le groupe parvient au complet à l’entrée de la grotte. Après quelques hésitations on décide d’y entrer immédiatement et de manger plus tard. Aussitôt dit, aussitôt fait, Marie, armée de son sceau, son kilo de gros sel et son conductimètre, s’engouffre dans la cavité et file en direction de la rivière principale. Jocelyne lui emboîte le pas. Jean-Yves part de son côté faire quelques frottis autour des sites d’hibernation de chiroptères afin d’y rechercher la présence d’un champignon responsable du « white nose syndrome », maladie affectant surtout les chauves-souris nord-américaines mais dont l’origine est peut-être européenne. Le reste de l’équipe prend les chemins de traverse en direction de la rivière principale. Sur place c’est la déception : c’est tout sec. On en profite pour remonter un peu le boyau vers l’amont et là, surprise : au détour d’un méandre on aperçoit une arrivée d’eau sur la droite (en rive gauche du boyau donc). Chose étrange, l’eau se dirige vers ce qu’on pensait être l’amont de la rivière ! Pendant que Marie fait une première mesure de conductivité, Silvain observe la zone par laquelle arrive l’eau. En bougeant quelques blocs on devrait pouvoir passer. C’est bientôt chose faite : après une étroiture on se relève derrière une faille (oui oui, il s’agit bien d’une faille, le terme a été validé par un comité d’experts). Le reste du groupe ne tarde pas à arriver. On se faufile ensuite dans des passages entre les blocs mais la plupart sont borgnes. Isabelle s’engage dans un conduit étroit présentant de beaux coups de gouges mais finit par renoncer. Valérie prend la relève et poursuit la progression. La zone ressemble étrangement à la zone de blocs située derrière la salle de la civière et, d’après la topo, nous ne devrions pas en être très loin. Marie rebrousse chemin pour prendre la direction de la salle de la civière afin de tenter une jonction sonore. Cette jonction est faite sans aucun problème et on peut aisément discuter entre les deux salles. Pendant ce temps Valérie, suivie par Noël, poursuit sa progression dans le boyau. Après une première étroiture la jonction est non seulement sonore mais aussi visuelle. L’excitation est à son comble ! Une seconde étroiture sépare encore Valérie et Marie mais elles peuvent se toucher la main. Au prix de quelques efforts supplémentaires Valérie parvient finalement à rejoindre Marie dans la salle de la civière. Noël rebroussera chemin à la première étroiture, il faudra envisager une petite désob’ si on veut que tout le monde puisse passer.

Une fois remis de nos émotions nous poursuivons la visite « classique » de la cavité : salle de la civière, galerie concrétionnée, lac suspendu, galerie des italiens. Les niveaux d’eau observés aux différents points de la grotte sont très bas. Sur le chemin du retour une partie du groupe tente une incursion par la salle rhomboédrique. A première vue, pas d’écoulement dans la salle aujourd’hui. Le temps commence à presser et les estomacs à crier famine, Marie et Silvain font demi-tour pour aller terminer rapidement les mesures physico-chimiques dans les trois derniers points d’eau : le puits du chien, les lacs jumeaux et la rivière de la chèvre. Mais Isabelle, Marie-Pierre et Noël s’attardent dans la salle rhomboédrique. Certes on n’y voit pas d’eau couler mais on l’entend pourtant clairement. En cherchant un peu, un passage est rapidement identifié et partiellement dégagé dans la partie haute de la salle, à proximité de la paroi contre laquelle l’eau s’écoule après les fortes pluies. Derrière ce passage on aperçoit une rivière s’engouffrant dans les profondeurs de la grotte.

Pendant ce temps Marie et Silvain poursuivent les mesures. La rivière de la chèvre coule encore bien. Contrairement aux autres zones d’écoulement de la cavité, son débit semble relativement constant au cours de l’année. Silvain en profite pour aller explorer la partie haute de la fracture empruntée par la rivière dans sa dernière portion. On y monte aisément et la progression se fait en marchant sur les blocs coincés dans la fracture. En haut la roche est très altérée et on y observe de nombreuses racines et dolichopodes. Pris par le temps Silvain rebrousse chemin, mais l’endroit mériterait qu’on s’y attarde (si cela n’a pas déjà été fait).Haut de page

L’ensemble du groupe se retrouve dans le porche d’entrée de la cavité aux alentours de 16h30 pour un repas bien mérité. Le retour vers les voitures se fera à la tombée de la nuit et à la lueur des casques. Bilan de la journée : aucun traçage réalisé, mais une sortie forte en émotions et en observations intéressantes. Et pour couronner le tout une remise en route remarquable pour Valérie qui d’emblée se paye le luxe d’une petite première ! Il ne nous reste plus qu’à prévoir les prochaines visites pour réaliser les traçages et poursuivre la topo.

 

 

Dimanche 26 janvier 2014

Spéléo interclubs, relevés paramètres hydriques, topographie, suivi chiroptères

Grotte de Carpinetto, Lano

 

Participants

ITP : Albert D., Jean-Noël D., Véronique M., Stéphane P., Marie-Pierre R., Marie Y.

GCC : Jean-Yves C.

 

TPST : 3h30

Photos

 

Suite à la sortie du dernier week-end et informé par Silvain et Marie, des découvertes dans Lano, le topographe bouillonnait d’impatience, … dès le début de la semaine la sortie était mise sur pieds. Bien que la pluie ne fût pas au rendez-vous dans la semaine, Marie a également programmé de refaire une série de mesures. Albert, toujours partant, était décidé à percer le mystère de la disparition de l’eau dans un pertuis du plancher de la Rivière principale. Et Stéphane, de retour en Corse après trois années d’expatriation, et bien que passionné de canyon, a voulu regoûter à la spéléo. Et JY, toujours présent pour les bébêts. Et pour Véronique, une sortie Lano vaudrait aussi bien qu’une séance de kiné pour l’épaule.

Au programme topo : la jonction entre la rivière principale et la Salle de la Civière, et la galerie horizontale partant de l’extrémité du lac suspendu, bizarrement oubliée lors des séances topos.

Regroupement traditionnel à 9 h 30 au Carré d’As et direction Lano. Le temps est bien dégagé, soleil superbe mais température avoisinant 6-8°C. Habillage rapide, le parking est à l’ombre, Albert trouve que le sol est glacial, pieds nus c’est normal…

11 h, entrée dans la grotte. Dès l’arrivée dans la Salle de la colonne un grand sourire illumine le visage de Marie, on entend la rivière ! Il a donc plu sur le massif dans la semaine. Descente du plan incliné, et la rivière coule bien, modestement mais suffisamment pour les prélèvements. Par contre en remontant le cours amont, on bute sur une nappe d’eau avant d’arriver au nouveau départ à droite de la jonction avec la Salle de la Civière, au moins 10 cm d’eau. Albert se dévouera pour servir de mire au topographe, l’eau est gelée… 6°C d’après les mesures de Marie. Puis direction la Salle de la civière, aucun écoulement. On remonte dans la Galerie concrétionnée. Marie et Stéphane mesurent les paramètres du Lac suspendu, puis la Galerie des Italiens.

Avec J.-Y. comme mire, JN se lance dans la topographie de la galerie horizontale du Lac suspendu. Il est vrai que pour y accéder, c’est un peu chaud, un petit pas d’escalade au-dessus du lac, 3 m plus bas, mais les prises sont bonnes. De l’autre côté, un autre lac, semblant moins profond que le premier mais les deux plans d’eau sont au même niveau, 3 m en dessous du niveau de la galerie. Cette galerie longue d’une dizaine de mètres présente une belle section de 1x1 m, creusée par un écoulement. Elle se dirige vers le nord-est puis oblique à l’ouest, la section devient plus étroite, le côté gauche étant comblé par du remplissage et de la calcite et vient buter sur une étroiture elliptique de 50x40 cm, aux bords bien émoussés et orientée à nouveau vers le nord-est. J.-Y. abandonne toute sa quincaillerie et se lance sur le dos, ça passe mais derrière c’est toujours bien étroit, impossible de retourner la tête. J.-Y. semble deviner une diaclase très étroite légèrement remontante, partant vers la droite et visible sur environ 2 m. On verra plus tard sur la topo qu’on approche de la Galerie du Bloc Coincé, mais 5 m au-dessus.

Après quelques photos, retour à la Salle Rhomboédrique où se sont déjà engouffrés Marie, Stéphane, MP et JY. À peine franchie la chatière d’entrée, JN entend les appels au secours de Marie : « On ne trouve pas la sortie ». Errant entre la salle supérieure chaotique et la salle basse de la rivière, ils ne retrouvent pas le passage bas. Se faufilant par le bas, JN vient à leur rencontre et avant de ressortir rend une visite au lit de la rivière. Aucun écoulement mais deux observations importantes. Au niveau le plus bas, là où elle semblait disparaître dans une trémie, le lit semble plutôt obliquer vers le nord et peut-être prendre la direction de la Salle de la civière. À vérifier par temps de pluie. Autre observation qui confirme ce qui avait été observé la semaine dernière, en remontant plus au sud et en hauteur dans la salle sup’ chaotique, et en longeant la paroi, on entend et même on voit couler la rivière derrière une draperie et un bloc, il faudrait casser un peu et cela pourrait passer. Mais où va cette rivière ? (puisque rien ne coule dans la Salle de la civière !)

JN reprend le chemin de la sortie suivi de sa palanquée, il faut passer à droite de la stalagmite rhomboédrique et redescendre dans un plan incliné étroit, on retrouve la chatière d’entrée. On retrouve ensuite Albert qui avait réussi à élargir son pertuis, en dessous il y a de l’eau et une profondeur insondable… il avait oublié la corde. Sûrement l’écoulement de la Rivière principale sous un plancher stalagmitique, à poursuivre ?

On décide de reprendre le chemin de la jonction Salle de la civière/Boyau boueux. Albert part devant, suivi de JN. En fait le trajet n’est pas de suite à droite mais file droit sur le miroir de faille observé dans la salle entre la Salle de la civière et la galerie principale. Albert se lance dans un élargissement de l’étroiture à la massette, JN décide de faire demi-tour (ce qui n’est pas évident dans cette trémie) et de laisser Marie prendre la suite. Albert franchit l’étroiture et arrivera à pénétrer dans la « salle » découverte la semaine dernière mais renoncera devant l’étroitesse de la suite, qui devait sûrement en plus siphonner.

Direction le Puits du chien puis les Lacs jumeaux et enfin la Rivière de la chèvre pour les mesures des paramètres hydriques. Malgré toute la conviction que nous avons pu y mettre, Stéphane décline l’incitation à suivre Marie dans le Laminoir de la chèvre. JN n’est toujours pas convaincu par l’intérêt de cette visite, il faudra se motiver pour la prochaine fois.

Fin de la visite, JN emmène Stéphane faire une boucle par la Galerie du Bloc Coincé et retour par la Salle de la colonne. Et direction la sortie. Au passage on note la température de la cavité, grâce au thermomètre que JY a remis en place dans la Salle des chauves-souris : 10°C, pas étonnant que l’on ait trouvé la cavité plus chaude qu’à l’habitude, il fait à peine 6°C dehors.

Albert est parti allumer le feu. Marie et Stéphane ont décidé de remonter le lit de l’Aninco pour prospecter. JN et JY partent sur leurs traces, en faisant une halte aux grottes supérieures pour un point GPS. En redescendant on entend la voix toute guillerette de Marie qui a retrouvé l’eau… et demande de l’assistance pour marquer le point GPS. JN remonte alors le lit au milieu des blocs et des ronces (il est bien plus facile d’emprunter une vague sente sous-bois en rive gauche orographique). En effet au pied d’un amoncellement de gros blocs on retrouve un petit écoulement d’eau venant de l’amont et qui disparaît au milieu des blocs. Le point relevé, Marie et Stéphane arrivent du sous-bois, par la sente précédemment décrite. Cédant aux affres de la faim, JN décide de retourner au parking tandis que nos explorateurs poursuivent la remontée de la rivière et là je cède la plume à Marie pour décrire la découverte de la sortie :

« En sortant, nous avons examiné un peu l’extérieur. L’idée de départ était de trouver le fameux ruisseau de Tissamone censé se trouver en amont de la cavité. En remontant par le thalweg qu’il y a directement au nord de l’entrée de la grotte, j’ai obliqué à gauche après le massif rocheux de la grotte, j’ai suivi un semblant de chemin en ligne topo (en passant au-dessus des petites cavités) et en m’arrêtant regarder le paysage (et en constatant qu’il n’y a vraiment pas de thalweg de ce côté) j’ai entendu de l’eau couler en contrebas, en direction de l’Aninco… Ni une ni deux, l’excitation montant, j’ai dévalé vers le ruisseau et quelle ne fut pas ma surprise en tombant pile poil sur une perte de la rivière (on est là à environ 50 m en amont de l’entrée de la cavité) ! L’excitation était à son comble (enfin je le pensais…) ! Mesure des paramètres physico-chimiques, relevés GPS, photos, vidéos et tout le tintouin ! Les questions vont bon train, est-ce que nous serions déjà au contact calcaires / flyschs ?!

Nous ne le savions pas encore, mais ce n’était pas fini ! en remontant un peu par la rive gauche on s’est rendus compte que l’eau ne coulait plus dans la rivière ! ! « Non mais qu’est-ce que ça veut dire ? ! ». Du coup, forcément, on ne pouvait pas en rester là, nous voilà donc à nouveau en train de remonter la rivière et petit à petit en entendait de plus en plus distinctement de l’eau couler… Et après 150 m parcourus (environ) après la première résurgence/perte, on est tombé devant… Tenez-vous bien… Une cascade de 10 m qui coulait ! ! Et après une mare et un petit ressaut de 1 m l’eau s’infiltre à nouveau ! ! (environ 10l/s d’après les estimations visuelles). Avec Stéphane on était fou ! ! Donc forcément, re-mesure des paramètres, photos, vidéos… Par contre pas de points GPS, les topographes nous ayant abandonné ! L’amont de la cascade est facilement accessible, Stéphane y est remonté et la morphologie du lit de la rivière est complètement différente de l’aval. À l’aval on a des blocs en vrac partout alors qu’au-dessus on est sur la roche directement (le bedrock) et ça semble être moins le bordel…

La géologie m’a un peu perturbée il va falloir revenir casser du caillou mais cette cascade semblerait correspondre au contact du calcaire avec les flyschs… À vérifier bien sûr ! Incroyable n’est-ce pas ? ! En tous les cas, moments très excitants pour nous ! !

Donc une nouvelle visite à prévoir très vite dans le secteur pour poursuivre les investigations de surface, surtout qu’au retour, en rive droite de l’Aninco, nous sommes tombés sur une cavité qui s’ouvrait au niveau du sol, environ 80 cm de haut d’ouverture et ça se prolonge large sur plusieurs mètres… ! Pas eu le temps de rentrer mais à visiter impérativement ! !

Aaaah Lano, elle n’a pas fini de nous surprendre (enfin j’espère !)… »Haut de page

Toutes ces émotions ne pouvaient que nous aiguiser l’appétit et la soif. On sacrifiera deux figatelli et trois bonnes bouteilles pour fêter l’évènement autour du foyer. Mais le soleil avait décidé de nous abandonner et la morsure du froid, 4°C au thermomètre d’Albert, nous a fait prendre le chemin du retour.

On sait ce que l’on va faire le week-end prochain.

 

 

Dimanche 2 février 2014

Spéléo interclubs, prospection surface, topographie

Grotte de Carpinetto, Lano

 

Participants

ITP : Albert D., Jean-Noël D., Véronique M.

GCC : Jean-Yves C.

 

TPAP : 2h30

TPST : 2h30

 

Photos

 

Suite aux découvertes de dimanche dernier, ce week-end était attendu avec impatience avec le projet de réaliser la topo de la cavité découverte par Marie et les projets d’Albert de mesurer les débits (au bouchon et chronomètre). Mais impossible de réunir l’équipe sur une même journée. Marie et Silvain ont donc emmené belle-maman en promenade le samedi et en auront profité pour explorer la nouvelle cavité.

Dès le samedi soir, on a su que le développement était limité et que l’on n’avait pas encore découvert la jonction avec Carpinetto. Donc un peu de déception ; de plus, la météo n’était guère favorable et l’équipe se voyait réduite à trois participants. À 19 h, on décide d’annuler et de reporter au week-end suivant.

Une heure plus tard, vers 20 h, un SMS  de Jean-Yves nous fit changer d’avis, il rejoignait l’équipe. Nous rappelons donc Albert afin qu’il ne range pas le matériel qu’il avait déjà soigneusement préparé. Ce sera rendez-vous à Ceppe puis au Carré d’As pour retrouver JY. Pourtant c’était mal parti pour ce dimanche à cause de la pluie qui, pour finir, ne se sera manifestée qu’avec parcimonie.

Direction Lano, où nous nous habillâmes le plus rapidement possible à cause de la pluie fine. Albert a décidé de mettre la combi néoprène au cas où il faudrait patauger dans la rivière… Départ à 11 h pour remonter directement le chemin d’accès vers la cascade découverte par Marie dimanche dernier (depuis des années que l’on parlait de remonter le cours de la rivière, merci Marie d’avoir été la première à le faire ― peut-être que d’autres spéléos étaient remontés mais pas de traces écrites…). La pluie finit par cesser. On passe devant la grotte, pour laisser un peu de matos, puis un coup d’œil aux boyaux supérieurs, inconnus d’Albert et de Véronique, pour un point GPS (il faudra penser à les topographier la prochaine fois) et remontée du thalweg en rive gauche par le sentier sous-bois. Avant la falaise, descendre dans le lit à sec de la rivière et le remonter en rive droite sur une trentaine de mètres. La petite grotte découverte par Marie est là. JY est déjà en pleine explo au cas où il y aurait des chiros. Visite rapide avant la topo, cela en effet ne va pas bien loin. Une entrée triangulaire de 2,50x1 m au point le plus haut. Remontée sur un talus d’éboulis venant d’une galerie ascendante à 50° située à droite, d’une section de 2x3 m, longue de 8 m et se terminant sur de la terre. En haut une cheminée remontante de 3 m. Après un élargissement ponctuel au niveau de l’arrivée de cette galerie, le boyau principal devient de plus en plus étroit, pour buter au bout de 10 m sur une étroiture de 0,20x0,50 m qu’Albert essaiera vainement de franchir, il y a un bloc à casser. Derrière cela semble s’élargir et poursuivre sur au moins un mètre. La paroi gauche du boyau est constitué d’un beau calcaire avec des coups de gouge, tandis qu’à droite cela semble être plus schisteux et hétérogène, il a du se construire par un écoulement souterrain au contact de deux types de roches. Au total un développement de 22 m pour un dénivelé de +10 m.

Puis direction la cascade en remontant en rive droite sur un tapis moelleux de feuilles mortes qui amortissaient nos foulées impatientes. On entend rapidement le bruit de la chute d’eau et l’on voit bientôt les premiers écoulements mais nous sommes déjà un peu haut, on poursuit par la gauche pour déboucher sur un plateau qui donne sur l’Aninco juste au-dessus de la cascade. La végétation a changé, il y a beaucoup de bruyères, un sol donc plus acide. On accède avec Albert jusqu’au sommet de la chute, le débit est assez important (il n’a pas ses bouchons !). On redescend ensuite par le même chemin pour retrouver Véronique et remonter jusqu’en bas de la chute. Puis une vingtaine de mètres en aval, plus rien ! l’eau disparaît entre les pierres juste avant un ressaut de 3 m constitué par un énorme bloc qui obstrue complètement le lit. Albert farfouille et voit du noir en dessous, mais les pierres sont trop volumineuses. En bas du ressaut, au pied de l’énorme bloc, il n’y a plus d’eau et le lit est ensuite complètement à sec (excepté une réapparition ponctuelle d’un écoulement sur quelques mètres entre Carpinetto et la grotte de Marie), on retrouve l’Aninco au niveau de Grotta di Grotta, 150 m en dessous de Carpinetto. Où va toute l’eau de la cascade ? ?

Retour à la grotte de Marie par le lit de la rivière, bien à sec, nombreux blocs et ronces, avec cependant des traces de mises en charge. On retrouve JY somnolent à l’entrée de la cavité. Direction Carpinetto. Là JY part prospecter en surface le ruisseau de Tissamone et le reste de l’équipe s’engouffre dans les ténèbres. En premier, comptage de chiros et relevé de température : 10°C dans la Salle des chauves-souris ; sept rhinos observés jusqu’à la Salle de la colonne et surprise, au plafond juste avant la galerie menant à la rivière ― ce que l’on a d’abord pris pour un silex fiché au plafond ―, un gros chiro au ventre très blanc. On hésite entre grand rhino et euryale, il faudra attendre la sortie pour avoir la réponse par JY, c’est un Murin du Maghreb, un Punicus, rarement rencontré car il recherche les grottes froides.

Descente à la Rivière principale, qui coule modestement comme la fois dernière, remontée du Boyau boueux en vue de l’arrivée de la jonction avec la Salle de la civière, l’eau coule à faible débit, il y a moins d’eau mais suffisamment pour se tremper les coucou… on verra au retour ou une autre fois. Albert reste dans la zone pour poursuivre ses désobs et on file avec Véronique vers le Lac suspendu pour recaler la topo. Au passage, on prend le temps d’observer les moindres départs au sol dans la Galerie concrétionnée, et certains vaudraient le coup d’être élargis. À prévoir également, vérifier si il n’y a pas une connexion, lumineuse entre l’extrémité de la Salle de la civière avant de monter par le Colimaçon, et la Salle rhomboédrique, là où arrive l’eau quand elle coule, un ramping semble possible.

Albert nous rejoint et pendant que JN est dans le plan incliné, il se faufile dans un orifice situé à gauche, après le passage sous le pont rocheux avant de déboucher au-dessus du Lac suspendu (niveau d’eau en baisse) et derrière, un ressaut de 2 m avec une galerie parallèle au plan incliné, large de 60 cm et qui correspond d’un côté à la Galerie concrétionnée (par un méandre impénétrable) et de l’autre donne sur la lucarne servant d’exutoire au Lac suspendu, il faut un bout de corde pour y descendre et la topographier la prochaine fois, quelques mètres en plus…

Au retour topo de la jonction Salle de la civière/Boyau boueux, du moins le début jusqu’à l’étroiture précédant la « salle » découverte par Silvain, Albert n’arrive pas encore à la franchir, alors JN... Conditions de réalisation assez pénibles, c’est étroit, plein de blocs aux arêtes vives, une dizaine de mètres en plus, Albert sortira par le boyau perpendiculaire qui donne sur l’étroiture de la civière, pas très large…Haut de page

Il est plus de 16 h, les estomacs crient famine. Dehors, une pluie fine s’est remise à crachiner. Sortis de la grotte, on voit le panache de fumée, JY a réussi à allumer le feu. Albert aura quelques difficultés à se dévêtir, le néoprène ça colle… après quoi nous pûmes passer à table. La pluie très fine ne nous dérangea pas pour savourer le figatellu, le migliacca, la tourte aux herbes, le fromage, les crêpes, le pudding avec le café et déguster vin du pays d’Oc et Bourgueil.

Un peu plus tard retour sur Bastia, enveloppé dans la nuit.

 

 

Dimanche 9 février 2014

Spéléo interclubs, prospection surface, topographie

Grotte de Carpinetto, Lano

 

Participants

ITP : Jean-Claude D., Albert D., Jean-Noël D., Olivier G., Jean-Claude L., Véronique M.

GCC : Jean-Yves C.

 

TPAP : 3h00

TPST : 2h30

 

Photos

 

Ce vendredi 7 février, la classe des Lanoistes s’est sentie orpheline, la maîtresse les a abandonnés, elle a décidé de partir batifoler dans la poudreuse du côté d’Ese ! Après concertations, la classe verte du dimanche est maintenue, on sera quand même sept avec deux petits nouveaux, JCD de retour d’un séjour linguistique en Bretagne, encore dégoulinant de toute la pluie reçue pendant un mois et Olivier de retour d’une longue paternité, désireux de se replonger dans les entrailles souterraines.

Traditionnel rdv à Ceppe puis au Carré d’As pour le café avec JY, puis direction le parking de Carpinetto. Cette fois le soleil est de la partie, magnifique ciel bleu, mais le parking est à l’ombre et l’équipement se fera dans une ambiance frisquette. On prépare la provision de bois pour le retour.

Objectifs : la perte de la cascade que ne connaît pas la moitié de l’équipe, visiter la Grotte Marie, relever les débits des différents ruisseaux, prospecter le Tissamone, topographier les Grottes Supérieures et la Galerie parallèle au Lac suspendu. Vaste programme !

JN et Véronique partent en tête faire quelques relevés à la Grotte Marie. Surprise ! un ruisseau sort de la cavité, du côté gauche de l’entrée. L’écoulement provient de la petite salle au droit de la galerie ascendante. L’eau sort du sol sableux et de suintements de la paroi et du plafond. Le boyau du fond est sec.

Pendant ce temps, l’équipe scientifique se lance dans la mesure du débit de la perte inférieure de l’Aninco située plus bas que la Grotte Marie. Mesure de l'aire d’un secteur circulaire représentant le lit de la rivière à l'aide d'une formule tarabiscotée élaborée par le professeur Albert, h/6s(3h²+4s²), et du temps de déplacement d’une brindille sur sa longueur, formule. Calcul un peu complexe pour une simple calculatrice mais donnant finalement un résultat qui semble cohérent : 0,71 l/s. L'équipe continue par la visite de la Grotte Marie puis rejoint Véronique et JN.

On remonte ensuite le lit à sec de l’Aninco jusqu’au gros rocher situé juste avant la perte. De l’eau coule en rive droite, alors qu’il n’y avait rien la semaine passée. Escalade par la rive gauche où le tronc est bien utile et on découvre la rivière et son débit assez important, à vue plusieurs dizaines de litres/sec. L’eau semble s’engouffrer dans une trémie, où il est difficile de mesurer la profondeur de la zone (plus que la hauteur des bottes d’Albert…). On tente d’enlever quelques pierres mais ce sont surtout des gros blocs. En tout cas ce sera l’endroit idéal pour la coloration. Relevés des paramètres pour le débit et on file vers le haut de la cascade en empruntant la rive droite. Au passage, exploration d’une petite grotte de 3 m de profondeur, qui est plus un abri sous roche mais à droite un pertuis impénétrable avec quelques concrétions.

Prospection autour du haut de la cascade, un affluent arrive également en rive gauche. Relevés des débits. L’endroit est ensoleillé et bien agréable. Retour à la Grotte Marie pour mesurer le débit de la petite rivière. Il est presque 13 h, certains commencent à crier famine et à parler de soif. Visite rapide des Grottes supérieures, qui sont constituées de deux boyaux à angle droit ; celui de gauche ressort une dizaine de mètres plus loin dans la futaie et celui de droite se divise en deux pour se terminer sur des resserrements impénétrables avec des traces d’écoulement. JN et Véronique en feront la topo, une vingtaine de mètres au total.

JCL part prospecter le ruisseau du Tissamone. Il montera ainsi jusqu'à la perte par la rive gauche. Celle-ci coule plus que lors de la dernière visite (dixit JY qui y est monté dans la matinée), débit estimé à environ 1l/s. Albert, JY, JCD et Olivier vont faire une visite rapide de la grotte de Carpinetto pour un comptage de chiros et une balade jusqu’au Lac suspendu. Une fois la topo terminée, Véronique décide d’aller nous allumer le feu, en parfaite vestale. JN file dans Carpinetto à la rencontre de la troupe. Il les retrouvera au Lac suspendu. Ils décident de rentrer au bivouac, hypoglycémies et hypoalcoolémie se font sentir ! JN et Albert finissent la topo de la petite galerie située entre le Lac suspendu et le plan incliné avec la corde, que l’on avait découverte la semaine passée. JY qui vient d’en faire la traversée nous informe que le lieu est connu et a fait l’objet de passages.

Descente par le côté droit du plan incliné jusqu’à la mi-hauteur du gros bloc, escalade d’une petite lucarne qui donne dans le fond de la galerie, qui fait 3 m de long pour une section rectangulaire de 1.20x2.50 m. À son extrémité nord, sur la gauche on donne sur le plan incliné et sur la droite on est au-dessus du Lac suspendu ; en face un boyau remontant impénétrable avec des traces d’arrivée d’eau. À l’aplomb de l’extrémité sud (lucarne d’accès), une escalade de 2 m donne dans la lucarne située à gauche du pont rocheux menant au Lac suspendu. On peut remonter encore un peu et voir sur la droite par un boyau très étroit la Galerie concrétionnée et le départ vers le Balcon, zone bien concrétionnée de calcite blanche. Six mètres à ajouter…

Avant de rentrer, on décide de jeter un coup d’œil et d’oreille à la Salle Rhombo. Une fois passée l’étroiture d’accès, on entend la rivière ! Passage par le laminoir pour accéder au pied de la stalagmite rhomboédrique et la rivière coule comme à l’épisode des prélèvements ! En la suivant on voit bien qu’en son point aval le plus bas, elle quitte la direction nord-est et oblique vers le nord. Et en suivant la paroi nord à la côte 0 où il y a une nappe de sable, un boyau étroit part vers le nord, pénétrable sur environ 2 m, puis une étroiture et derrière il y a du noir, cela semble descendre et on entend la rivière. Un rocher à casser et on passe…

On a pu remonter le cours amont et Albert pense même que l’on peut essayer de progresser ? Par contre rien dans la Salle de la civière, mais de l’eau est passée dans la semaine. Là aussi en farfouillant, il est peut-être possible qu’à l’extrémité nord-est de la Salle de la civière, à gauche en descendant le Colimaçon, on pourrait forcer le laminoir étroit, mais il faudra casser des concrétions… on se dirige vers le cours hypothétique de la rivière venant de la Salle Rhombo. On n’a pas le temps de descendre dans la Rivière principale, mais elle était très bruyante.

Retour à l’air libre, il est plus de 16 h, ont-ils laissé quelques munitions ? Le feu est bien parti, panzetta et migliacci sont à point et JY a mis la bonne bouteille (cf. le pari de Caporalino A) à chambrer près du feu ! Les patates àHaut de page l’ail sont également de retour, il y avait un manque lors des pique-niques et pour couronner le tout le Rustique°.

Comme d’hab’ un manteau glacial nous tombe dessus vers 17 h et l’on range vite fait le matos. Encore une journée bien remplie et l’on repart avec des projets…

Lano et ses… surprises.

 

 

Samedi 15 février 2014

Spéléo interclubs, entrainement

Falaise A Tozza, Patrimonio

 

Participants

ITP : Antoine B., Jean-Claude D., Léa H., Jean-Claude L., Jean-Marie P., Marie-Pierre R., Renaud V., Marie Y., Silvain Y.

GCC : Jean-Yves C.

 

Photos

 

En prélude aux AG du CDS 2B et de la LISC, quelques topi et un GCC se sont retrouvés à la falaise de Tozza.

Si Bastia était sous les nuages, la falaise était éclairée par un superbe soleil printanier. Seule ombre au tableau, des rafales de vents viennent perturber les manips.

Pendant qu'Anto équipe une voie simple pour les 2 jeunes initiés, afin de leur montrer les techniques d'évolution sur corde, Marie, Silvain et JCL équipent respectivement la grande voie avec la grande vire, la grande voie avec la petite vire et la voie d'initiation traditionnelle.

Jean-Yves part prospecter sur les hauteurs mais revient bredouille. JCL, qui reste enfermé à l’extérieur du Vitara malgré les tentatives d’effractions de JM (JCL a laissé ses clefs à l'intérieur et la condamnation centralisée a condamné les portes !), part lui aussi prospecter la grande combe calcaire située au sud de la falaise, en attendant le double des clefs qui seront livrées sur place par MF. Pas de trou mais une petite source coule sur quelques mètres avant de disparaître dans le calcaire. Débit estimé à quelques litres/heure. Il en profite également pour estimer la longueur de corde nécessaire à la réalisation de la grande tyrolienne. Le comptage des pas donne environ 140 mètres, ce qui imposerait un rouleau complet avec les mous de corde nécessaires à chaque extrémité. Justement, y’a un rouleau de 200 m tout neuf au local …

Tout se passe pour le mieux sur la falaise, les jeunes se débrouillent nickel-chrome, les vieux auront du mal à garder leur avance …Haut de page

Déséquipement général avant le pique-nique. Celui-ci est installé derrière un arbre qui fait ce qu’il peut pour protéger des rafales persistantes.

Il est pile 3 bouteilles lorsque les falaisistes redescendent vers le local pour participer aux AG du CDS 2B et de la LISC.

 

 

Samedi 15 février 2014

Assemblées Générales du CDS 2B et de la LISC

Local de Montesoro, Bastia

 

Participants

ITP : Corine B., Antoine B., Jean-Claude D., Dominique D., Jean-Claude L., Pierre L., Isabelle L., Marjorie M., Francis M., Jean-Marie P., Noël R., Marie-Pierre R., Marie Y., Silvain Y.

GCC : Jean-Yves C.

 

Une quinzaine de membres ont répondu présents aux AG du CDS 2B et de la LISC.

Si c’était une AG de routine pour la Lisc, il n’en était pas de même pour la CDS où le comblement de 2 postes au Comité Directeur était nécessaire. Les 2 candidats ont été élus sans difficulté !

Par contre, la répartition des postes au sein de ce CD a pris un certain temps …

Au final, voici la composition du nouveau CD :

Président : Pierre LACOMBE

Présidente-adjointe : Isabelle LASCROUX

Secrétaire : Jean-Claude DEL BASSO

Trésorier : Silvain YART

Trésorier-adjoint : Jean-Claude LA MILZA

Responsable matériel : Noël RICOVERIHaut de page

Autre membre CD : Francis MARAVAL

 

Après les enivrants débats agéesques, une enivrante sangria a permis d’aiguiser les appétits pour apprécier la copieuse raclette préparée par Marjorie et JCD.

 

 

Vendredi 21 février 2014

Spéléo, première, topographie, explo

Grotta di Grotta, Boyau Veronica, Grotte de Carpinetto, Lano

 

Participants

ITP : Albert D., Jean-Noël D., Véronique M.

 

TPST : 4h00

Photos

 

Après avoir entrevu il y a quinze jours, cette salle noire qui descendait vers l’inconnu, il fallait absolument retourner à Lano. Petite équipe, on est en semaine. Départ de Ceppe à 9 h, et arrêt café au Carré d’As. Le beau temps est de la partie, on sera sur le parking de Carpinetto à 10 h 45. La température est plus clémente que les sorties passées.

Au programme, pointer au GPS Grotta di Grotta et en faire la visite dans la foulée. On descend donc l’Aninco à sec, au milieu des ronces. Au bout d’une centaine de mètres, en rive droite, on tombe sur une petite résurgence sortant de sous un gros bloc et disparaissant une dizaine de mètres plus loin. Elle était connue et avait été observée lors de la tentative de coloration de 2010. Ce pourrait être la résurgence de la Rivière de la Chèvre, nous sommes dans l’axe avec un dénivelé d’environ 20 m pour 100 m de distance. Le point est relevé au GPS.

On repart vers Grotta di Grotta, qui se trouve en rive gauche une centaine de mètres plus loin. Un écoulement de quelques litres/seconde sort de la zone inférieure de l’entrée. JN et Albert se faufilent dans le boyau serré et râpeux. Véronique profitera du chaud soleil. On retrouve la trémie terminale et surprise, on entend très nettement le bruit d’une rivière derrière. Il faut réfléchir à la possibilité d’enlever cette trémie en sécurité, car tout est instable, planche et mini-étai ? Après une demi-heure de visite retour au soleil.

Pour le retour, on décide de remonter dans le sous-bois en rive gauche orographique. Bonne idée car on tombe sur un sentier qui amène au chemin habituel de Carpinetto (en haut de la remontée après la traversée de la rivière). On évite les ronces, il y a environ 200 m. On en profite pour longer la falaise et on retrouve la cheminée explorée il y a quelques semaines par JCL et Silvain, un décollement de bloc et en plafond cela queute sur quelques mètres. On continue à longer la paroi calcaire et Véronique remarque un porche bas qui semble donner sur une cavité. Ce doit être le boyau visité en 2007 par JCL et JN le même jour que les Boyaux supérieurs et que l’on n’avait pas recherché depuis. Un simple croquis d’explo avait été levé, il faut donc faire la topo. Pendant que Véronique et JN s’y collent, Albert file vers Carpinetto.

Une entrée basse de 80 cm puis un boyau légèrement ascendant orienté parallèlement à la falaise. Cela ne correspond pas trop au croquis d’explo, mais il avait été fait de mémoire… Le diamètre est d’environ 1 m. À moitié du parcours, un boyau plus étroit part sur la gauche et donne ensuite à gauche dans une salle basse avec un plancher stalagmitique. Tout droit, il y a bien une suite en sifflet, impénétrable. Revenons dans l’axe principal, le plafond s’élève sur quelques mètres avec de belles coulées blanches. Plus loin, la cavité débouche à l’air libre mais la sortie est barrée par un gros bloc qui constitue deux belles étroitures infranchissables pour nos gabarits. Au total 28 m de développement pour un dénivelé de +3 m. En ressortant, on repart vers le nord pour retrouver cette sortie et surprise… elle se trouve au pied de la cheminée visitée, on était passé à côté, bien cachée dans les feuillages.

13 h 30, on file retrouver Albert, il doit déjà être parti dans l’inconnu de la première. En fait on le trouve au pied du Colimaçon, cherchant désespérément l’entrée de la Salle Rhombo. JN le fait passer par le laminoir tandis qu’il passe avec Véronique par la Salle des Éboulis. On se retrouve au pied de la stalagmite rhombo, la rivière ne coule pas (au son, la Rivière principale coulait comme d’hab’, mais nous ne sommes pas descendu la voir). On commence à désober l’étroiture qui nous bloquait il y a quinze jours et quelques coups de massette plus tard, rapidement Albert se faufile. 50x50 cela passe facilement, JN suit sans difficulté. Derrière cela s’élargit considérablement, plusieurs mètres mais le plafond reste à 50 cm, avec beaucoup de concrétions qu’il faut un peu sacrifier. Quelques mètres plus loin, sur la droite, part un plan incliné très boueux de 3,50 m et qui amène au lit d’une rivière sans écoulement avec une petite laisse d’eau ; la direction de l’écoulement semble être de l’ouest vers l’est, il s’agit probablement de la rivière de la Salle rhombo qui se dirigerait vers le Colimaçon… à vérifier lors de la reprise des écoulements.

Albert se lance dans une tentative de désob’ pour élargir le pertuis où disparaît le lit mais c’est étroit et inconfortable, il faudrait amener une pelle. Remontant le plan incliné, bien gras…, on voit que sur la gauche, cela plonge également et que c’est peut-être plus large, mais c’est sûrement l’amont. À voir… Il est tard, il faut faire la topo, ce sera une quinzaine de mètres en plus. 16 h, il est temps de ressortir, fin du programme, il reste encore des projets.Haut de page

Dehors vers 16 h 30, quelques gouttes de pluie. Il est tard pour allumer le feu et réchauffer les migliacci, et surtout le bois bien mouillé refuse de s’enflammer, il faut penser à amener des cubes allume-feu. Une bouteille plus tard, il est temps de ranger le matos et de reprendre la piste. Mais quelques mètres plus loin, JN sent que le Disco tire à droite, le pneu avant droit est crevé, sûrement le gros caillou qui se trouve à gauche sur le parking… Une demi-heure après, on peut repartir. Arrivée à Bastia à 19 h 30, il fait bien noir.

 

 

Samedi 1er mars 2014

Spéléo, topographie

Grotte de Toccone, Novella

 

Participants

ITP : Albert D., Jean-Noël D., Jean-Claude L, Véronique M.

 

TPST : 0h30

Photos

 

Visitée pour la dernière fois le 21 mai 2005, la grotte de Toccone n’avait jamais eu l’honneur d’être topographiée. De passage dans le Ghjunsani, 4 topi décident de réparer cet oubli.

La voiture est garée au début de la piste qui part du col San Colombano vers le pylône. Les topi sortent du véhicule climatisé et changent de monde. Les voilà dans les Highlands écossais, un vent glacial les étreint, la température dépasse de peu le zéro, le plafond est bas et les brumes sont presque à portée de mains.

Changement de tenue rapide pour 3 topi, Véro préfère rester au chaud dans la voiture. Albert et JC avaient déjà visité la cavité en 2005 mais plus aucun souvenir pour Albert et quelques lambeaux pour JC. La cavité est finalement retrouvée après une demi-heure de recherche. Faut dire qu’elle se cache bien, tapie au pied d’un dièdre en surplomb, l’entrée triangulaire d’une cinquantaine de centimètre de base est partiellement cachée par les ronces et les … bouses de vaches, heureusement sèches ! Il faut vraiment s’approcher et se pencher pour apercevoir le couloir d’entrée. En réponse à une provocation de JC, JN s’engage illico presto, les pieds en avant, poussant les pierres et les crottes, et se retrouve rapidement à l’intérieur !

Première mesure après un démarrage récalcitrant du lasermètre (faut peut-être commencer à penser à réfléchir à envisager l’éventuelle possibilité de son remplacement ;-). JC et Albert pénètrent à leur tour dans la cavité et apprécient la douce température qui y règne. Ils ne sont pas les seuls, un petit rhino est accroché sous le surplomb du ressaut d’entrée. La topo est rapidement menée, 4 tronçons suffisent pour une douzaine de mètres de développement !Haut de page

Retour à la surface, par la fameuse technique du tirebouchon inversé pour Albert. Le ciel s’est un peu dégagé, une belle falaise calcaire en contrebas mériterait une prospection, mais pas le temps aujourd’hui, il est déjà plus de 17h00.

Retour à la voiture, changement de tenue rapidos et rentrée sur Bastia.

 

 

Samedi 8 mars 2014

Spéléo-rando interclubs
Pic Saint-Loup, Cazevieille (Hérault)

 

Participants
ITP : Marie et Silvain Y.
SCSP (Alès) : Martine A., Patrick A., Pierre-Guy L., André P., Marion P., Adrien R., Fabien ?

 

TPST : 0h20

Photos

 

Nous profitons d’un court séjour de Marie sur le continent pour varier les plaisirs et sortir en compagnie des spéléos alésiens de la SCSP (Société Cévenole de Spéléologie et de Préhistoire). Au programme de ce samedi, une sortie qu’on pourra considérer comme une toute petite sortie spéléo mais avec une très grosse marche d’approche. Notre terrain de jeu du jour sera le Pic Saint-Loup, fameux sommet dominant l’arrière-pays montpelliérain. Mais attention, détail important : ce sera le Pic Saint-Loup par la face nord ! Petite digression géologique au passage : le Pic Saint-Loup correspond au flanc nord d’un pli anticlinal fortement asymétrique. Alors qu’au sud les calcaires jurassiques ont un pendage très faible, on retrouve les couches verticales au niveau du Pic Saint-Loup. Entre les deux, l’érosion a fait disparaître la charnière du pli et à mis à l’affleurement des roches marneuses, plus tendres.

Nous nous retrouvons donc de bon matin avec une poignée de courageux prêts à en découdre avec le mur vertical qui se dresse devant nous. La marche d’approche commence par un sentier plat dans la garrigue, facile ! Le rythme est soutenu et, au moment d’attaquer la montée de la zone d’éboulis au pied de la montagne, certains commencent à regretter de s’être couchés tard la veille. Après une demi-heure de marche nous atteignons le haut du pierrier, et le pied de l’imposante paroi calcaire. Il paraît que des voies d’escalade démarrent de là, les grimpeurs du groupe imaginent déjà le cheminement pour atteindre le sommet. Nous opterons finalement pour un itinéraire plus accessible : la voie dite de la diagonale. L’ascension se fait à la faveur des joints de stratification séparant les couches calcaires verticales. Contrairement à toute attente cette partie de la montée est moins éprouvante physiquement que la première partie dans les éboulis. Par contre il ne vaut mieux pas avoir le vertige !

Nous atteignons le sommet sur les coups de 11h. Flûte ! On est monté comme des bourrins et résultat on arrive trop tôt pour l’apéro ! Qu’à cela ne tienne, on flânera un peu sur la ligne de crête en profitant du soleil et de la vue à couper le souffle. On finira par se poser sur une écaille calcaire ensoleillée pour sortir les victuailles des sacs.

Nous nous remettons en route un peu avant 13h pour la partie la plus marrante de la journée : la descente. Depuis notre arrivée le sommet a été envahi par les promeneurs montés par le flanc sud. Ils nous regardent passer avec nos cordes, casques et lampes avec un air surpris. Nous commençons la descente tranquillement sur le flanc sud avant de disparaître dans un trou. Hop ! Un puits de 30 m, un étroiture (étroite !), une petite main-courante, et on débouche comme par magie sur la paroi nord de la montagne. Un second rappel plein-pot d’une vingtaine de mètres permet de rejoindre une plateforme. Et voilà, fin de la partie spéléo de la journée ! La descente se poursuit à pied quelques instants jusqu’à atteindre le haut d’une falaise. Et c’est reparti : rappel de 20 m s’enchaînant avec un rappel de 50 m, dont 30 m plein vide pour aboutir sous le porche de « la baume longue ». Grandiose ! Nouvelle portion de marche avant un dernier rappel d’une trentaine de mètres et le retour dans le pierrier que nous dévalons en courant comme dans de la poudreuse.  Nous retrouvons ensuite le sous-bois où nous passons à proximité d’un morceau d’aile de planeur… Aïe, ça doit faire mal ! Nous regagnons les voitures sur les coups de 17h.Haut de page

 

 

Dimanche 9 mars 2014

Spéléo interclubs
Aven de Noël, Bidon (Ardèche)

 

Participants
ITP : Marie et Silvain Y.
SCSP (Alès) : Martine A., Patrick A., Pierre-Guy L., André P., Adrien R., Fabien ?

 

TPST : 8h00

Photos

 

Départ d’Alès aux aurores en direction d’une des cavités incontournables de l’Ardèche : l’aven de Noël. Le réveil a été difficile, mais pas le temps de traîner, nous avons rendez-vous à 8h30 pour récupérer les clés de la cavité. Après 1h30 de route nous retrouvons les copains de la SCSP à l’entrée de la grotte. Le soleil commence à chauffer, on regretterait presque d’aller passer la journée sous terre.

Mais les états d’âme s’envolent rapidement et un premier binôme s’engouffre dans le trou pour se lancer dans l’équipement pendant que le reste du groupe profite encore un peu du soleil. Nous les y rejoignons une heure plus tard. La descente commence par un P30 dans une diaclase relativement étroite. Nous atteignons ensuite la tête du P90. A cet endroit le groupe se scinde encore en deux : un autre binôme se lance dans la visite de la galerie dite intermédiaire, qui fait l’objet de travaux de désob, et dont le départ se situe au dessus de la tête du P90. Nous poursuivons la descente avec le reste du groupe. Au fur et à mesure de la descente du P90 (fractionné en 3 portions), la diaclase s’élargit et ce sont bientôt des volumes immenses qui s’offrent à nous. La dernière portion de 40 m plein-pot nous apporte une petite dose d’adrénaline.

Regroupement en bas du puits, échanges d’impressions, puis nous attaquons la visite du réseau inférieur. Nous ne savons plus où donner de la tête tant les concrétions sont belles et nombreuses ! Le petit groupe s’étire et se disperse au fur et à mesure des pauses photo. Mais pas le temps de traîner, nous avons rendez-vous à midi et demi avec le binôme de la « galerie intermédiaire » pour le repas. La visite du réseau inférieur se terminera au pas de course. De retour en bas du P90, lieu de rendez-vous pour le repas, le reste de l’équipe n’est pas encore là. Tant pis, on commencera à manger sans eux, ça les fera sûrement arriver. Ils nous rejoindrons finalement à la fin du repas.

Nous poursuivons notre visite par le réseau supérieur. Là encore les merveilles se succèdent : draperies,Haut de page stalactites, gours… le tout dans des volumes impressionnants. Nous poussons jusqu’au méandre des chauves-souris pour rendre visite à la locataire des lieux : une chauve-souris calcifiée, remarquablement bien préservée. Le groupe se sépare à nouveau. Pendant que certains attaquent la remontée, nous terminons la visite de la galerie blanche. Nous revenons ensuite en bas du P90 pour remonter à notre tour. Après s’être partagé le déséquipement, nous retrouvons la lumière du jour aux alentours de 18h, juste à temps pour profiter des derniers rayons de soleil.

 

 

Dimanche 9 mars 2014

Spéléo - Entrainement, équipement

Falaise A Tozza - Patrimonio

 

Participants

ITP : Jean-Claude D., Albert D., Jean-Noël D., Jean-Claude L., Véronique M.

 

Photos

 

Le soleil est au rendez-vous en cette belle journée printanière. Les 2 JC se retrouvent au local pour préparer le matos. Mise en charge des batteries, quelques cordes, une cinquantaine de mouskifs (soyons généreux) et quelques sangles sont jetés dans les kits, de quoi équiper 3 ou 4 voies. Café en duo, quelques coups de fils, « on vous rejoint sur place ... ».

Une heure plus tard les 2 bourricots arrivent sur le petit plateau calcaire et se mettent rapidement au labeur.

JCD équipe la voie d'initiation « classique », pendant que JCL se lance dans l'équipement d'une nouvelle voie, dont les 2 premiers spits avaient été plantés lors de la séance du 15 février dernier. Cette nouvelle voie sera moins verticale que la classique et permettra une mise en situation moins impressionnante pour les initiés. Le cheminement a besoin d'un sérieux nettoyage et un coupe-branche est ajouté à la panoplie du parfait équipeur. Véro, JN et Albert arrivent entre temps et passent entre les chutes de branches, de pierres et salsepareilles. Sept nouveaux spits sont plantés avec le nouveau perfo, seule la dernière tirée d'environ 4 mètres est verticale. JCD prend la relève et plante encore 3 spits pour installer une vire entre la nouvelle voie et la voie d'initiation existante, ce qui permet de varier les cheminements. Le nouveau perfo léger s'en sort à merveille puisque 10 percements en Ø12 ont pu être effectués avec une seule batterie !

Les grillades permettent de se rassasier sous un chaud soleil pas encore agressif, précurseur du printemps bientôt installé officiellement.

Véro, JN et Albert, en manque de corde depuis plusieurs mois, jouent aux essayeurs de voies, le label testé et approuvé est attribué !

JCL continue l'aménagement de la falaise en commençant la pose d'une nouvelle voie d'initiation parallèle à la 1ère, elle permettra de suivre les initiés plus facilement. Là encore un sérieux nettoyage est nécessaire. Pose de 2 spits en tête, suivi d'une déviation sur arbre, il restera encore 2 ou 3 spits à planter pour finir cette voie, suite au prochain épisode ...

 

Fiches d'équipement

Nouvelle voie  :

  • 1 C45

  • 9 plaquettes + mousquetons

  • éventuellement une sangle d'appui pour la dernière tirée

Vire :Haut de page

  • 1 C12

  • 3 plaquettes + mousquetons (en plus de l'équipement des voies d'origine)

Retour sur Bastia après une sympathique journée ensoleillée et rangement du matos au local.

 

 

Dimanche 16 mars 2014

Spéléo, entrainement, équipement, brochage

Falaise A Tozza, Patrimonio

 

Participants

ITP : Jean-Claude D., Albert D., Jean-Noël D., Jean-Claude L., Véronique M.

 

Photos

 

La falaise de Tozza a la côte en ce moment. Au programme de cette belle journée printanière : continuer l'entraînement, continuer l'équipement, tâter le brochage.

En complément, JN poursuit l'étude de cardiofréquencemétrie relative à nos activités et c'est JCD qui servira de cobaye toute la journée, y compris pendant le pique-nique !

 

Entrainement

JN équipe la voie d'initiation classique, JCD équipe la nouvelle voie d'initiation, Albert équipe la vire qui les relie. JCD fera également quelques conversions descente/montée et inverse.

 

Equipement

JCL ajoute 2 spits sur la voie de l'olivier, 1 spit est également ajouté à droite de ceux plantés pour la dernière tirée de la nouvelle voie d'initiation, terminant ainsi la dernière voie entamé le dimanche précédent. Ces 3 spits alignés horizontalement permettent ainsi de poser 1 mickey pour chaque voie. Une C30, 7 mouskifs et une sangle pour la déviation sont suffisants pour l'équipement de cette dernière voie.

 

Brochage

Avant d'entamer le brochage de nos cavités, il paraissait nécessaire de s'entrainer en falaise afin de ne pas gâcher inutilement des zones d'implantation des amarrages. Le site d'essai retenu est la plateforme intermédiaire de la voie d'initiation classique. Les broches seront utilisées plus tard en départ d'une nouvelle vire aérienne.

Si le diamètre de perçage est le même qu'un spit autoforant, la longueur est par contre plus de 2 fois plus grande, ce qui ne laisse espérer qu'une dizaine de brochages avec les 2 batteries du nouveau perfo léger. Compte tenu du temps nécessaire à chaque pose de broche, ce sera tout juste suffisant pour une journée de travail.

Une seule broche sera posée, la pompe bricolée par JCL pour le soufflage des trous ayant rendu l'âme lors du nettoyage du 2ème trou. L'achat d'une vrai soufflette devient indispensable.

Comme prévu, le brochage n'est pas une opération à prendre à la légère, c'est une installation à long terme et elle impose une certaine rigueur. Le façonnage en entonnoir de l'entrée, bien qu'entamée au perfo doit se finir au burin. Le nettoyage du trou doit être réalisé sérieusement avec l'écouvillon et une soufflette. La broche doit également être dégraissée avant la pose avec le produit adéquat (acétone, trichlo ...).

Pour ceux qui veulent en savoir plus, tout est dans ce document de l'EFS.

 

TopoHaut de page

Devant la multiplicité des voies, JN commence la topo des voies spéléos.

 

Suite au prochain épisode ...

 

 

Samedi 22 mars 2014

Spéléo, initiation, perfectionnement à l'équipement

Gouffre I Luminelli, Morosaglia

 

Participants

ITP : Jean-Claude L., Noël R., Marie et Silvain Y.

Initié : Florent M

 

TPST : 3 à 5h00

Photos

 

I Luminelli est une belle petite cavité idéale pour les initiations. Ça tombe bien, elle a été mise au programme et un jeune initié se présente au local lors de la réunion hebdomadaire du jeudi soir. En plus elle fait partie des cavités non visitées par Marie et Silvain et une pré-étude pour le brochage y est prévue.

Il fait beau et pas trop chaud, un temps idéal pour s’élever sur les versants de Querceta Tonda. Malgré un rendez-vous à 8h30 au local, des obligations administratives ont fait que le trou est atteint vers 11h30.

Marie et Silvain se sont auto désignés pour équiper la cavité. C’est Marie qui commence, conseillée par Nono. Pendant ce temps, JCL équipe et initie Florent à l’utilisation du matériel de descente et de remontée sur corde. Florent a déjà tâté au milieu souterrain dans des cavités anthropiques de la capitale, les catacombes, mais n'a jamais pratiqué sur corde. JCL emmène ensuite Silvain et Florent rendre une petite visite aux trous du Bulbe, de Hans et Qui Coince, ils en profitent également pour prospecter le secteur, pas de nouveau trou découvert.

Il est déjà 14h00 lors qu’ils pénètrent à leur tour dans I Luminelli. Ils rattrapent Nono en haut du P12, Marie a pratiquement terminé l’équipement de sa section. Le brochage de la cavité devient nécessaire, un spit de la vire du P12 n’a plus de pas-de-vis, il a pourtant moins de 10 ans !

JCL est satisfait de son nouvel éclairage. Refusant la course aux lumens, il se contente de deux fois 180 lm, c'est largement suffisant pour les cavités corses !

Tout le monde se retrouve dans la grande galerie, Silvain passe en tête et équipe le toboggan après la chatière, puis le P9. Photo de groupe devant la Glace au Café, puis déséquipement inversé par Marie et Silvain.Haut de page

Retour en surface pour le pique-nique vers 17h00, les nuages sont arrivés et il fait plus frais que le matin. Florent est ravi de cette nouvelle expérience souterraine. Un des derniers figatelli de la saison est grillé, une seule bouteille pour cinq, c’est la dèche !

Il est déjà plus de 18h00, départ précipité de JCL, « Forza Bastia 1905 » à 20h00 oblige !

Le reste de l’équipe redescendra plus tranquillement vers les véhicules.

 

 

Dimanche 30 mars 2014

Spéléo, désobstruction

Cast 1, Oletta

 

Participants

ITP : Albert D., Jean-Noël D., Jean-Claude L., Véronique M.

 

TPST : 4h00

Photos

 

Programme envisagé lors de la dernière sortie : profiter de l’arrivée des beaux jours pour remonter à Ghisoni poursuivre la désobstruction de Ghisoni 4 entamée l’an passé. Mais le second tour des municipales allait perturber la logistique, pour les bastiais il fallait rentrer tôt dimanche, cela faisait un peu court.

Le soleil étant toujours confirmé, on envisage donc de retourner à Tozza pour poursuivre le brochage. Mais le vent d’est-sud-est avait décidé d’être de la partie, ce qui promettait une ventilation soutenue de la falaise. Et en cette époque il est encore un peu frisquet. Donc nouveau changement de projet le samedi, les crayons sont prêts, on se rabat sur Cast.1 où le projet de désob’ au fond de la Salle de la Chèvre avait débuté en 2013, pour établir une jonction avec le haut de Cast.3.

RDV au club à 9 h 30 (c’est la nouvelle heure, enlevez une heure pour trouver l’heure biologique). Agréable surprise le vent est tombé, pas un souffle d’air sur Bastia. Vu le soleil généreux, on repart sur le projet de brochage à Tozza. JCL a déjà tout préparé pour Cast.1, on rajoute simplement cordes, mousquifs et broches, et on verra en descendant Teghime.

Café, départ 10 h 15. Une fois passé Teghime, le vent est toujours là ! au pied de Tozza, ça souffle et il fait frisquet. Donc direction Cast.1.

L’Aliso est bien haut mais le Land et le Disco passent bien avec une belle vague au niveau des portières. La piste d’accès est envahie par les asphodèles, le parking de Cast.1 est très fleuri. L’olivier a pris de l’ampleur. Le vent a faiblit et le soleil nous réchauffe. Sous la trappe une importante condensation, les planches sont trempées et moisies, il faudra songer à en ramener. Les parois du puits sont également bien humides et on verra par la suite que les concrétions sont actives.

Pendant que JCL et Albert s’habillent, JN équipe le P7 avec la C12. Départ sous terre de JCL à 11 h 30, arrêt rapide car la corde s’arrête à 2 m du fond… Quelle bourde pour un trou que l’on équipe depuis plus de vingt ans ! La C12 permet d’équiper le P7 sous réserve de faire des nœuds serrés et une MC tendue avec un mickey à petites oreilles, et on arrive à 1 m du fond… ou de supprimer la MC. Une C15 est plus confortable.

Remontée de JC avec le kit plein de matos de désob’… rééquipement et la palanquée est partie. Suivi d’Albert et JN. Véronique, préservant son épaule convalescente restera au soleil. JCL équipe le P13 de la chèvre et nous voilà à pied d’œuvre. Répartition des rôles, JCL au perçage, bourrage et tir, JN à l’approvisionnement en matos, Albert à la massette et au burin. Premiers trous dans une roche hétérogène, argile et calcite pourrie, on finit par trouver une zone plus saine. Un seul trou suffira pour débuter. Au moment de commencer le bourrage, une forme noire s’engouffre dans le pertuis à désober, bientôt suivie d’une seconde… deux rhinos viennent de pénétrer dans le boyau exigu… Aïe ! une manif de chiros visant à arrêter les travaux pour préserver le site… En spéléos responsables… nous décidons de suspendre le projet et d’entamer une négociation avec les indigènes.

Ouf un bon moment après, les manifestants quittent les lieux. Premier tir après repli dans une alcôve. Réussi ! Un net courant d’air sort du trou, communication avec Cast.3 ou rafales de vent pénétrant par des fissures ? Séance de burinage, puis deux nouveaux tirs. Toujours le courant d’air, la roche est toujours très hétérogène, mille-feuille de cipolin et argile. Encore deux tirs, mais un seul partira, on retrouvera un crayon en deux avec la résistance intacte. Le passage est élargi à la massette. Derrière on voit nettement sur 2 m. Droit devant on retrouve la paroi de la diaclase de la Salle de la Chèvre et sur la gauche une trémie où il sera sûrement possible d’enlever les blocs. Suite droit devant ou en descente ? Le courant d’air incite à poursuivre.

Mais pour l’instant il commence à faire faim, JN part en premier, il a oublié de fermer l’œil en maniant le burin… JCL et Albert resteront encore une bonne demi-heure pour nettoyer le site. Sortie vers 15 h. Vu l’heure, JCL a déséquipé, la visite post-prandiale est annulée. Le feu est bien parti, panzetta et figatellu sont au menuHaut de page traditionnel accompagnés de Côtes du Rhône et St Nicolas de Bourgueil, deux bouteilles (mais qui ne seront pas finies) pour quatre on revient à un quota normal… 16 h 30 il est temps de rentrer, Albert n’a pas encore rempli son devoir électoral.

Une journée qui restera dans les annales, je ne parle pas de la désob’… À suivre (pour les deux…)

 

 

Samedi 5 avril 2014

Spéléo interclubs
Grotte de Carpinetto, Lano

 

Participants
ITP : Albert D., Marjorie M., Noël R., Marie Y., Silvain Y.
GCC : Jean-Yves C.

 

TPST : 3h30

Photos

 

« Que d’eau ! ». Ce sera le maître mot de cette journée. Quand Albert, JY, Marie et Silvain se retrouvent à Ponte-Leccia pour le traditionnel café du matin, la couleur et la taille du Golo gonflé par les dernières pluies laissent présager une journée bien arrosée. Marie en trépigne d’impatience, prête à dégainer le conductimètre.

Une petite heure plus tard, l’équipe est au complet en haut de la piste et plus motivée que jamais. Albert a prévu marteau, burin, corde (mais pas de baudrier), lasermètre, boussole, … on est jamais à l’abri d’une découverte impromptue ! La première surprise ne se fait pas attendre : la traversée de l’Aninco pour accéder à l’entrée de la grotte ne se fait pas à pied sec. Le débit du cours d’eau est estimé à un peu plus de 20 l/s. La cavité est très humide elle aussi. Pendant qu’Albert file sur son chantier de désob dans la salle de la civière, Marie, JY et Silvain commencent le circuit habituel des mesures des paramètres physico-chimiques par la rivière principale, puis la rivière de la salle de la civière, avant de se diriger vers la salle rhomboédrique. Dès l’étroiture d’entrée franchie, l’eau arrive de partout : par le passage bas qui mène à la salle rhombo ainsi que par les fissures sur les parois de la petite salle.

Dans la salle rhomboédrique proprement dite le bruit est assourdissant et le spectacle surprenant. En plus de la rivière habituelle longeant le fond de la salle, une cascade débouche du plafond et forme un second cours d’eau parallèle au premier et passant au pied de la stalagmite rhomboédrique. Là encore les mesures et observations classiques sont réalisées. La voix d’Albert se fait entendre au loin. Il semblerait que la désob n’ait pas été très concluante. La visite de la salle rhomboédrique se termine par un crapahutage dans la partie haute de la salle, partie qu’on prend rarement le temps de visiter. Silvain tombe nez-à-nez avec une étroiture se poursuivant par un beau boyau d’où provient un grondement sourd. L’étroiture est étroite mais se passe bien. Le boyau se descend d’abord sans problème avant de finir en toboggan pour aboutir… au début de la galerie concrétionnée, juste au-dessus de l’accès classique à la salle rhomboédrique. L’eau qu’on entendait couler depuis l’étroiture était en fait la rivière de la salle de la civière.

La visite se poursuit par la galerie concrétionnée, le lac suspendu puis le lac des italiens. Là encore les niveaux d’eau sont hauts et la surverse des deux lacs se fait vers le point bas de la galerie concrétionnée. Albert s’attardera un peu entre le lac suspendu et la galerie concrétionnée pour rechercher un boyau repéré lors d’une précédente visite et qui ne demandait qu’à être désobé. Mais pas moyen de remettre la main sur ce fameux boyau. Tant pis !

Retour en arrière pour les dernières mesures de conductivité dans le puits du chien et les lacs jumeaux. On manquera de motivation pour ramper jusqu’à la rivière de la chèvre, ce sera pour une prochaine fois. Demi-tour à nouveau pour retourner vers la rivière de la civière pour tenter un petit traçage au sel entre celle-ci et la rivière principale. Jean-Yves et Silvain sont chargés d’injecter la solution salée dans la rivière à une heure convenue pendant que Marie s’installe avec le conductimètre dans la rivière principale. Il ne faudra pas attendre plus de 50 s après l’injection pour que le panache de sel vienne titiller la sonde du conductimètre. La circulation d’eau est donc plutôt rapide.

Entre temps le père Noël, tout de rouge vêtu, a fait son apparition. Accompagné par Marjo, ils se dirigent vers la salle rhomboédrique avec dans l’idée d’élargir le passage menant à la nouvelle rivière (encore !) entraperçue au fond de la salle il y a quelques temps. Albert leur emboîte le pas, tandis que Marie, Jean-Yves et Silvain regagnent la sortie (où ils croiseront un petit rhino, seul chiroptère qui sera aperçu dans la journée).

Après un rapide repas bien arrosé – mais pas au sens où on aurait aimé qu’il le soit – le trio se remet en route pour une exploration du thalweg du Tissamone. A proximité de la grotte le cours d’eau est à sec, mais quelques dizaines de mètre plus en amont l’eau est bien là et se perd sous terre. Emporté par son élan, l’équipe poursuit la remontéeHaut de page du torrent (dont on estime le débit à environ 20 l/s). Malgré l’insistance de Marie pour continuer, on décidera de rebrousser chemin peu avant d’atteindre la crête.

De retour à la voiture, le reste du groupe est déjà sorti de la cavité et a repris le chemin du retour. Nous retrouverons Albert à Ponte Leccia pour un dernier café avant de prendre la route de Bastia.

 

 

Samedi 12 avril 2014

Spéléo interclubs, visite

Grotte de St Marcel, réseau IV, St Marcel d'Ardèche

 

Participants

Clan des Tritons (http://clan.des.tritons.free.fr/blog/)

ITP : Marie et Silvain Y.

 

PhotosHaut de page Tritons

Photos ITP

TPST : 9h00

 

Compte-rendu page 10 de la Gazette des Tritons n°75

 

 

Dimanche 13 avril 2014

Spéléo interclubs, visite

Aven des 9 Gorges, Le Garn

 

Participants

Clan des Tritons (http://clan.des.tritons.free.fr/blog/)

ITP : Marie et Silvain Y.Haut de page

 

Photos

TPST : 3h00

 

Compte-rendu page 11 de la Gazette des Tritons n°75

 

 

Dimanche 13 avril 2014

Spéléo, entrainement, équipement

Falaise A Tozza, Patrimonio

 

Participants

ITP : Jean-Claude D., Albert D., Jean-Noël D., Jean-Claude L., Véronique M., Marie-Pierre R.

Futur ITP : Samuel G.

En vacances : Amélie D.

 

Photos

 

Faisant suite à une brillante présentation du SSF par Francis le jeudi précédent, une journée falaise était proposée pour y préparer quelques ateliers secours et permettre également à ceux qui le souhaitent de s’entrainer aux évolutions sur corde.

MP et Samuel, transfuge du CDS 73 de passage en Corse et qui avait déjà participé à une sortie à Ghisoni, rejoignent les 2 JC au local. Le matériel est prêt, y’a plus qu’à prendre le café, celui-ci est agrémenté par quelques viennoiseries apportées par MP.

Le ciel est très voilé au dessus de Bastia, ça fait pas printemps tout ça. Les nuages bas imposent même l’allumage des codes avant d’arriver au col de Teghime. La situation s’améliore peu à peu en descendant vers Patrimonio, le soleil parvient à percer le manteau nuageux et illumine enfin la falaise de Tozza.

Les 4 compères se partagent le matériel et arrivent, soufflant plus ou moins, en haut de l'éminence calcaire.

Les 2 JC se chargent d’équiper les 2 grandes voies sud-est. JCL termine la pose de la broche inox laissé en plan lors de la dernière visite faute de soufflette. Samuel prend le relai et termine l’équipement de la voie pendant que JCL rejoint JCD. Albert arrive en renfort et MP succombe à l’appel du vide malgré un genou encore convalescent.

JCL entame la pose des spits pour les futurs ateliers secours au moment où arrivent Véro, JN et sa fille Amélie en exil à Paris.

Laurent du CAF 2B est également présent sur le site et, entendant les vrombissements du perfo, vient aux nouvelles. Pas de souci, les plaquettes "spéléo" ne seront pas laissées en place afin d'éviter une confusion avec les ancrages escalades, effectivement possible pour les grimpeurs novices. Il empruntera d'ailleurs le perfo léger pour la pose d'un goujon sur une voie d'escalade.

Deux ateliers « balancier » sont installés sur la voie équipée par JCD en plantant seulement 2 spits, les ancrages escalades seront utilisés en complément pour la confection des répartiteurs. Deux autres ateliers sont créés sur la voie de Samuel. Deux spits sont plantés au niveau de la future vire, et auront ainsi un double usage, trois sontHaut de page installés au plus haut de la paroi pour le dernier répartiteur avant la sortie. Celle-ci ne sera pas aisée car il manque un plafond ou une paroi opposée pour tracter la civière confortablement. Finalement, MP fera son apprentissage au planté de spits en en posant 4 sur les plus gros moellons de la tour. Ceux-ci seront utilisés pour extirper la civière du dernier "puits".

Les traditionnelles grillades ont entrecoupé cette belle journée en falaise.

 

 

Samedi 19 et dimanche 20 avril 2014

Spéléo, désobstruction, visite

Buga di a Cutina, Ghisoni

 

Participants

ITP : Antoine B., Jean-Claude D., Albert D., Jean-Noël D., Olivier G., Samuel G., Jean-Claude L., Véronique M., Jean-Marie P., Noël R., Marie-Pierre R., Marie et Silvain Y.

Invités : Pierpaolo D. et Eleonora D. (Gruppo Speleo Ambiantale Sassari – Sardaigne), Sébastien R.

 

Photos

Inventaire

 

Samedi 19 avril

TPST : 4h30

 

Première descente sous terre de ce week end pascal aux alentours de 16h30, non sans avoir pris le temps auparavant de s’installer à la casetta et de se repaître de quelques grillades et autres Rustique.

Marie et Silvain se lancent dans l’équipement. Leur objectif du jour sera de réussir à équiper la cavité jusqu’au fond dans un délai raisonnable. Le puits d’entrée est équipé en double, puis Silvain poursuit l’équipement jusqu’au musée, suivi par Marie et Anto. Ces derniers obliqueront à gauche en direction du P51 tandis que Silvain continuera son chemin vers les puits jumeaux en vue d’une rencontre entre les deux groupes au fond de la cavité. Samuel fera une apparition éclaire au niveau du musée avant de remonter vers la surface. Marie et Anto parviennent au fond un peu avant Silvain qui les rejoint peu après, après de petits déboires qui lui auront permis de travailler les conversions...

Anto a des velléités de désob en regardant les traces d’écoulement d’eau dans le sable au point le plus bas de la cavité. Le raisonnement est imparable : « Si l’eau passe par là, pourquoi pas moi ? ». Il faudra revenir creuser. Il est déjà 20h passées, il est temps de remonter. Silvain remontera par le P51 tandis que Marie et Anto prendront l’autre chemin. Le retour à la surface se fait sur les coups de 21h. L’équipement est laissé en place pour le lendemain. Une chauve-souris dérangée par le passage du groupe est aperçue à l’entrée de la cavité.

 

Dimanche 20 avril

TPST : 4h30

 

Alors que le groupe des zobs retourne de bon matin sur le chantier Ghisoni 4 (et que Samuel est désigné volontaire pour la vaisselle sous la surveillance étroite de Marie-Pierre), Anto, Marie et Silvain emmènent nos amis sardes, Pierpaolo et Eleonora, visiter la cavité.

Anto part en tête pour équiper l’accès jusqu’au réseau des Bosons qu’on prévoit de faire ensuite. Pierpaolo et Eleonora lui emboîtent le pas, mais arrivée à la première margelle Eleonora décide finalement de faire demi-tour et remonte à la surface. Marie et Silvain pénètrent en dernier dans le trou. Ils atteignent le fond de la cavité avec Pierpaolo en passant par le P51. Anto les rejoint un peu plus tard après avoir fini d’équiper l’accès aux Bosons.

Une pelle a été descendue afin de creuser le sable au point bas de la cavité et peut-être y découvrir la suite imaginée par Anto la veille. Après une petite heure de creusement dans le sable et l’argile, la cavité a été approfondie de 50 cm. Il y a encore quelques bonnes séances de travail en perspective !

Les estomacs commencent à se manifester bruyamment et il est temps de remonter. Pierpaolo, Marie et Silvain se partageront le déséquipement. L’accès au réseau des Bosons sera également déséquipé sans qu’on ait eu le temps d’aller visiter cette partie de la cavité. Retour à la surface sous un soleil printanier aux alentours de 14h30.

Silvain

 

Arrivée au parking de la bergerie à 11 h. Le temps d’enfiler les combis et de mettre le matos dans les sacs et direction le trou, on devine des petits lutins qui s’agitent sur le cône de calcaire. Au bord de A Buga, on retrouve Silvain et Marie qui attendent la remontée de la spéléo sarde qui a décidé de faire demi-tour, ne sentant pas trop le trou et étant en petite forme. La remontée étant lente, ils montent rejoindre Ghisoni 4, 50 m plus haut où l’activité de désob’ se poursuit depuis hier.

Le temps est nuageux, la brume n’est pas très loin et le vent plutôt frisquet. Ghisoni 4 a sacrément changé depuis sa découverte par JN, la fente étroite de 30 cm de large est devenue un vrai porche, au moins 60x80 cm et on découvre une galerie en pente à 40° sur 3 m. Au fond une étroiture que s’attèlent à élargir les deux JC. Les pétards se suivent. Albert se joint à l’équipe, le burin lui manquait. JN et Véronique redescendent vers A Buga avec Marie et Silvain.

Notre amie sarde est sortie, Marie et Silvain s’élancent de concert dans le P30. Il est midi, Véronique hésite un peu mais se décide pour descendre jusqu’à la margelle. Elle décide d’y rester et d’attendre JN qui continue jusqu’au fond du puits d’entrée à -65 m. Puis remontée vers le Réseau des Bosons avec l’objectif de rejoindre l’Alcôve afin d’essayer d’entendre les tirs de surface. Arrivée au premier fractio, on le passe avec délicatesse car le MR est bien rouillé. Ce sera identique pour les fractios suivants, plaquettes et MR sont à changer…

Ouf l’Alcôve ! la laisse d’eau est à un niveau bien bas, toujours quelques crottes de rongeurs sur la rive gauche. On quitte la corde et remontée dans la cheminée concrétionnée de droite qui est colmatée à son sommet par de la calcite. Un quart d’heure d’attente, aucun bruit, changement de cheminée, celle de gauche, qui semble apparemment continuer par un étroit pertuis dans les concrétions supérieures. À peine installé, on entend des bruits sourds qui correspondraient à des coups de massette sur un burin. Même attente de quinze minutes, mais pas de bruit de tir. L’ambiance sonore était perturbée par les vrombissements d’une énorme mouche qui ne voulait absolument pas quitter les lieux bien qu’étant dans le noir le plus absolu. On peut quand même supposer que Ghisoni 4 est dans la zone de la verticale de cette cheminée gauche de l’Alcôve.

Une heure que Véronique est seule, il faut songer à rejoindre la margelle. Descente prudente du Réseau des Bosons, la rouille n’est pas propice aux à-coups. Appel en bas du P65, puis de la Lucarne, pas de réponse. Elle dort ou elle est remontée. Bien que l’envie soit tentante de basculer dans le P12 de la Lucarne et de descendre au moins jusqu’au Musée, il est plus raisonnable de remonter vers la margelle. Personne, ni dans le P30, elle est sortie seule. Remontée tranquille du puits, et je retrouve Véronique en forme à la sortie.

Il est 13 h 15, on remonte à Ghisoni 4 pour étoffer l’équipe de désob’. Les travaux avancent bien, les pétards se suivent mais cela reste bien étroit. On arrêtera vers 15 h 30, faute de crayons, il y a bien une suite, très étroite à l’horizontale et peut-être un plancher sur du vide…Haut de page

Retour à la bergerie, on y pique-niquera avec Albert, car il est tard pour filer à la casetta, devant être à Bastia vers 19 h. Olivier viendra nous retrouver pour prendre la navette 4x4 de 16 h 30. Le retour sur Bastia se fera dans les temps avec une ambiance polaire dans le Disco… le fusible du lève-vitre ayant décidé de rendre l’âme lors de la traversée du pont du Fium’orbo, où l’on a pu assister au spectacle de la descente des kayaks.

Jean-Noël

 

 

Samedi 26 avril 2014

Spéléo, entrainement spéléo-secours

Falaise A Tozza, Patrimonio

 

Participants

ITP : Antoine B., Jean-Claude D., Dominique D., Pierre L., Jean-Claude L., Isabelle L., Francis M., Noël R., Marie-Pierre R., Marie et Silvain Y.

 

Photos

 

La réactivation de l’équipe spéléo-secours départementale se poursuit, une formation aux techniques de base est nécessaire. Comme pour la lecture où il faut d’abord savoir que b et a font ba, 2 techniques de base du spéléo-secours seront abordées en cette belle journée printanière, le palan et le balancier avec contrepoids.

Les spits posés sur la voie de l’olivier lors de la journée falaise du 13 avril dernier seront mis à contribution.

Auparavant, Anto et JCL équipent 2 voies de progression, pendant que Francis explique le fonctionnement d’un palan.

Après un petit briefing, deux ateliers sont mis en place. Il faut d’abord trouver une victime, MP est jetée du haut de la falaise et elle tombe durement 30 m plus bas. Elle a doublement de la chance, la chute n’a provoqué qu’une luxation du genou et la future équipe du spéléo-secours est sur place !

Atelier du bas : Silvain sera le régulateur, Anto le contrepoids et Dumè l’accompagnateur.

Atelier du haut : Marie sera la régulatrice, JCD le contrepoids, Dumè continuera l’accompagnement après défection d’Isa.

Ce sera la 1ère utilisation de la nouvelle civière. MP est mise en place, le contrepoids se met en … poids, la civière s’élève lentement. La reprise de charge par l’atelier supérieur se déroule correctement, juste le passage entre l’arbre et la falaise qui impose une gestion de la civière plus précise.

La régulation du haut sera un peu plus délicate en raison du frottement de la corde sur la falaise, heureusement à plat, sur quelques dizaines de cm.

La sortie sur le plateau se fera par reprise de charge à l’aide d’un palan dont le répartiteur 4 points est ancré sur les moellons de la tour. En outre, 2 équipiers longés sur une main courante parallèle au bord de la falaise, aideront à l’extraction.

Evacuation réussie, MP n’est pas plus abimée qu’au début du secours et 35 mn auront suffi pour amener la civière au pied de la tour.

L’après-midi est bien entamée pour les traditionnelles grillades topinesques.

Compte-tenu du bon déroulement du 1er exercice, un 2ème est décidé en permutant les rôles des équipiers.

Atelier du bas : JCD sera régulateur, Pierre contrepoids et Marie accompagnatrice.

Atelier du haut : Anto régulateur, Silvain contrepoids et Marie continuera l’accompagnement.

Là encore une victime est nécessaire. Après une courte course poursuite, c’est au tour d’Isa d’essayer d’apprendre à voler très vite. Hélas même chute, même conséquence. Un genou en vrac impose une évacuation par les bénévoles du SSF 2B maintenant entrainés.

L’évacuation se déroule encore une fois correctement, elle dure même 5 mn de moins que la première, expérience oblige.

Un débriefing au local permet de faire un rapide bilan de la journée.

Positif : bonne implication des équipiers et réussite des ateliers. Haut de page

A améliorer : conversion, gestion du largage par le contrepoids, gestion de la sécurité des contrepoids en fin de rôle, discipline des équipiers et autres intervenants.

D’autres entrainements en falaise sont à prévoir avant les premiers exercices en cavité. Un élargissement du nombre de bénévoles est également nécessaire.

 

 

Vendredi 2 mai 2014

Spéléo, désobstruction, brochage

Cast 1, Oletta

 

Participants

ITP : Jean-Claude D., Jean-Noël D., Jean-Claude L., Véronique M.

 

Photos

TPST : 4h00

 

Un grand pont, une journée de RTT, si on allait casser quelques cailloux, ils sont un peu mabouls ces spéléos, tout travailleur un peu équilibré mentalement profiterait de cette journée pour faire la grasse matinée, aller au supermarché faire les courses avec madame et regarder le foot sur Canal+ en buvant une bonne Kro, une vie ordinaire…

Nous voilà donc au local à 9 h ; inquiétude de JN, arrivé le premier il voit arriver JCD mais à 9 h 05 pas de JCL, il est en retard… à marquer dans les annales ! Ce ne sera que de 10 mn. Préparation du matériel, au programme : poursuivre la désob’ du 30 mars et JCL va se lancer dans le brochage du P13 du Grand réseau. Un bon café et départ vers 10 h.

Le temps est chargé, quelques gouttes de pluie mais arrivés au parking de Cast.1 on est au sec. JN installe la corde d’entrée, qui cette fois est une C20 et arrivera largement en bas…, pendant que le reste de l’équipe s’habille. 11 h 30 JCL part en premier suivi de JCD puis Véronique. JN fermera la marche avec un kit lourd comme c’est pas possible (perfo, batteries, pelle, massette, burins…) et un seau en plus !

JCL est déjà installé en haut du P13 et perce le trou de la première broche du mickey. Cast 1 sera ainsi la première cavité corse à bénéficier du brochage inox. 5 broches seront installées, 2 en début de main courante, 2 en tête de puits et une pour la déviation. Le plus long est la taille du chanfrein en début du trou à l’aide d’un burin. Cette forme permet l’ancrage d’une partie de l’anneau dans la roche et limite ainsi l’effet de levier et le risque de rotation de la broche. Une batterie du perfo léger permet la pose de pratiquement 4 broches, ce qui laisse espérer l’installation de 7 broches avec les 2 batteries. Le mémento de l’EFS sur l’équipement des cavités en ancrages permanents est disponible ici.

JCD équipe le Puits de la Chèvre, suivi de Véronique qui s’introduira avec précautions dans l’étroiture, il faut ménager l’épaule. Petit incident d’équipement, JCD nous a mis une dèv’ sur la grosse bitouille — c’est possible en équipement light et rapide mais avec le matos à remonter il sera plus confortable de mettre un fractio, ce sera plus confort pour Véronique également. Une fois Véronique arrivée en bas, JCD remonte au niveau du dernier mickey pour donner un peu de corde à JN afin qu’il puisse installer le fractio, on a du rab’ avec la C30.

Regroupement en bas du puits et direction la zone à désober. JCD s’installe au perçage, JN à l’approvisionnement et Véronique assure la logistique de l’arrière. Premier constat, difficile de trouver une zone de roche dure à percer, mille-feuilles d’argile et de cipolin on traverse rapidement ce que l’on croit être un bloc ; on se décide quand même à poser un crayon. Recul, 3.2.1 pschitt… à peine perceptible, la batterie est peut-être à plat, on en change, rien ! et si on changeait de fil de la ligne de tir, les rats ont peut-être grignoté le câble. En retournant vers la zone de tir, on commence à sentir l’odeur de la poudre, le crayon est bien parti mais a fusé.

Nouvelles tentatives de perçages mais impossible de trouver une zone saine. Il faut se lancer dans la désob’ à la massette, au burin et au piochon. On fait tomber les couches d’argile et finalement les blocs partent en morceaux. Quelques seaux plus tard, on arrive à s’allonger sur deux mètres dans un boyau de 50 cm de large. Pas de courant d’air comme la dernière fois, mais il fait nettement plus frais. La paroi de la diaclase et bien visible et on entend les cailloux descendre sur quelques mètres. Mais un énorme bloc bouche la vue et empêche d’atteindre le départ de ce que l’on pense être la suite vers le bas. À tout hasard, JN balance des coups de massette dessus et le bloc part en morceaux ! C’est en fait du remplissage avec une couche de 5 cm de calcite. On verra d’ailleurs dans un bloc en paroi, un os de prolagus à la surface du remplissage et recouvert par plus de 5 cm de calcite.

Les morceaux du bloc sont évacués et on peut arriver à ramper jusqu’en haut du départ vertical. Cela descend sur visuellement deux mètres mais le remplissage est toujours là, pas d’élargissement en vue. Mais l’argile et les cailloux se délitent plus facilement ; avec barre à mine et seau, on peut espérer progresser. Mais pour l’heure, il est 14 h 30 les estomacs nous rappellent au bon fonctionnement physiologique.

Véronique part en premier et JCD suivra, les fractios se passeront sans soucis. Pendant ce temps JN montera jusqu’à la vire pour visiter la galerie de l’Alcôve. Au fond du balcon, il semble y avoir une suite entre les concrétions mais sans courant d’air et très étroit. Plus haut, en bas de la galerie de l’Alcôve, là aussi, il y a une suite très étroite entre les concrétions, sans courant d’air non plus et on est bien haut par rapport à Cast.3. L’espoir est en bas…

Poursuite de la balade sur la vire pour prendre quelques photos, l’odeur d’urine de rat est très forte mais la corde de descente est en bon état. Retour par le balcon, la plaquette et le MR de la dèv’ sont bien rouillés.

Il est bien tard, il faut déséquiper. JCD a pris gentiment quelques batteries mais le kit est aussi lourd qu’à l’aller et toujours le seau ! La remontée sera assez pénible, piano, piano… et au moment de passer l’étroiture, la corde est bloquée au niveau de la grosse bitouille ! ! Redescente et enfin sortie, une bonne suée. JCD tirera tout le matos du haut du puits d’entrée.

Au milieu du P7, la sueur est lavée par les gouttes de pluie et le tonnerre gronde. Sortie 15 h 30, les copains sont installés à l’arrière du Dèf’ pour un pique-nique abrité. JCL a réussi à faire démarrer le feu pour nous régaler de brochettes. Au menu également, figatelli sec, kefta de sardines (boulettes épicées, c’est nouveau), pâté au piment de squelette (non d’Espelette), le tout bien arrosé comme d’hab’. Et pour finir on transforme le Dèf’ en fumerieHaut de page asiatique, non ce ne sont pas des boulettes d’opium, mais un cheerot ramené de Birmanie. Petit cigare très doux, composé de tabac blond, de sucre roux, de menthe et diverses épices. Peu âcre, n’irritant pas les yeux ou la gorge. Dehors la pluie redouble et l’orage tourne au-dessus de la Conca d’Oro. L’accalmie arrivée, il est l’heure de lever le camp. Départ 16 h 45, rangement du matos bien mouillé et bien argileux au club.

 

 

Samedi 3 mai 2014

Spéléo interclubs, visite, désobstruction

Grotte de Carpinetto, Lano

 

Participants

ITP : Noël R.,  Marie et Silvain Y. 

Les Darbouns (Cavaillon) : Martine F. (initiée), Robert R.

 

Comme d’habitude le rendez-vous est donné au club. Un café à la main, nous faisons visiter le local à nos amis du Vaucluse, puis préparons les casques et l’éclairage.

Il est temps de se mettre en route, ce sera le nouveau Kango 4x4 de Silvain et Marie qui acheminera les spéléos au plus près de la grotte. Nous ferons la visite classique. Marie en profitera pour fureter dans tous les cours d’eau de la cavité. Dans la salle de la stalagmite aux cristaux rhomboédriques nous recherchons le passage bas par lequel l’eau s’écoulait en abondance lors de la dernière visite mais aussi la coulée stalagmitique et le trou en paroi d’où jaillissait une belle cascade observée aussi la dernière fois. Aujourd’hui il n’y a pas d’eau, Marie entreprend l’escalade, mais bien vite le passage se resserre et devient impénétrable. Dans la salle on entend toujours le bruit de l’eau, elle coule derrière la paroi, le passage bas est retrouvé et la désobstruction (manuelle) entamée lors de la dernière visite est vite repris. Robert, Silvain et Noël s’attèlent à la tâche. Marie et Martine sortent pour faire des recherches d’infiltration d’eau à l’extérieur. Quelques cailloux et brouettées de terre plus tard le trio est forcé de s’arrêter, le pied de biche et la massette ne suffisent plus, il faudra revenir avec d’autres moyens plus efficaces. Sur le chemin du retour Robert, armé du pied de biche, en profitera pour « calibrer » quelques passages qualifiésHaut de page d’étroits….. selon lui  !!!! ..... Par la suite, il faudra probablement rectifier quelques données topographiques….

De retour à l’extérieur nous partageons le casse-croute ; sur le feu chauffent les migliacci.

Nous prenons la route dans l’autre sens et de retour au local de Montesoro nous remettons à Martine son diplôme des « premiers pas sous terre ».  Elle nous promet de poursuivre l’aventure dans le Vaucluse par l’exploration de l’aven du Rousti.

 

 

Mardi 6 mai 2014

Spéléo, visite 

Cova de les Campanès, La Morera de Montsant/Catalogne/Espagne

 

Participants

ITP : Jean-Noël D., Véronique M.

Invités : Fidel G., Serge, Agnès, Isabelle et Paul R.

 

Photos

TPST : 2h00 

Randonnée : 7h00 …

 

Au sud de la Catalogne, dans la région de la Costa Daurada, se trouve la Serra Major del Montsant. Nous sommes au sud-ouest de Barcelone, au sud-est de Lérida (Lleida en catalan) et une cinquantaine de kilomètres au nord de Tarragone. Géographiquement c’est une langue de calcaire qui descend des Pyrénées suivant un axe nord-est/sud-ouest pour finir dans la vallée de l’Ebre. Elle culmine à environ 1 100 m avec des falaises de plus de 200 m et de nombreux barrancos (canyons) alimentant la rivière de Montsant.

Vu de loin on imagine des falaises aux parois de calcaires bleutés et à l’intérieur tout un réseau karstique, mais dès que l’on s’en approche on découvre qu’elles sont constituées de conglomérats de galets liés dans du calcaire. Et cela sur toute la hauteur. L’explication semble être la suivante : il y bien longtemps, en millions d’années, les Baléares étaient de très grandes montagnes d’où descendaient des fleuves qui se jetaient dans une mer située au nord de l’Espagne, vers Lérida ; la Serra de Montsant était le delta de ces fleuves et là se sont accumulés tous les graviers charriés par les fleuves venant des Baléares.

Cette zone a été bien explorée par le club spéléo de Lérida, le GELL (Grup Espeleològic Lleidatà), section du Centre Excursionista de Lleida, qui publie une revue épisodique Grallera, consultable in extenso sur le net : http://www.cel.cat/espeleo/grallera.

Lors d’un séjour touristique, à vocation essentiellement cycliste (superbes petites routes tranquilles dans des paysages fabuleux, mais de vraies montagnes russes…), dans un minuscule village Vilella Alta, situé au pied de ce massif, chez un ami originaire du lieu, il m’a présenté un cousin, Fidel, montagnard, grimpeur, qui connaissait quelques cavité du Montsant mais sans être allé très loin dans les explos, faute de matériel approprié et peu familier des techniques spéléos. En projet la cavité la plus profonde du massif, la Cova de les Campanès, 450 m de développement et -70 m de profondeur. Mais on sait qu’on n’ira pas au fond, car pas de corde spéléo, simplement une C30 en 8 mm et une C60 en 12 mm, les deux en dynamique. De quoi descendre le premier puits en haut duquel Fidel s’était arrêté. Il a pu récupérer une topo, écrite en catalan mais un peu confuse au niveau de la progression (consultable sur la revue du GELL). Suite de galeries parallèles apparemment d’origine tectonique.

Petite explo en perspective, mais cerise sur le gâteau, la cavité se trouve à trois heures et demie de marche du pied du Montsant. Il faut partir de 700 m, grimper sur le plateau à 1100 m en franchissant une brèche dans la falaise, redescendre un barranco et retrouver la grotte sur les hauteurs de la Serret del Sarrai.

Départ de Vilella Alta à 8 h 30, on laisse les voitures à La Morera de Montsant pour emprunter un beau sentier muletier qui monte au pied des falaises, les longe par la gauche – belles voies d’escalade – et trouver une brèche qui amène au plateau. Un vent frais nous accueille. Le plateau est vallonné, pelé, courte végétation, quelques arbustes, les sentiers sont bien tracés. Au loin on devine le départ de plusieurs barrancos. Une bonne demi-heure de marche pour trouver le seul grand pin du plateau et obliquer à droite en descente, départ du Barrancos de Falconera (Canyon du Faucon). La température devient plus agréable, à l’abri du vent, on progresse sur un sentier caillouteux au milieu de prunus en fleurs.

Arrivée à l’endroit le plus magique de la rando, un cirque de 100 m de diamètre, entouré de falaises de calcaire en pentes plus ou moins abruptes, au fond plat tapissé d’une belle herbe bien verte et grasse, avec un magnifique noyer en son milieu, on est au Clot del Cirer. Lieu de pâturage des activités ancestrales locales, une source dévale la falaise et est récupérée par un système de goulottes en bois. Cirer signifie cerisier en catalan, mais ils sont morts et il ne reste plus que le noyer. Pause casse-croûte bien agréable au soleil.

Poursuite de la descente du barranco, d’abord dans le lit à sec, puis un bon sentier en courbe de niveau continue sur la rive gauche. Une heure ensuite, on débouche sur une vision fabuleuse, le canyon s’élargit, les rives sont constituées de gigantesques banquettes et les falaises en strates de calcaire sont impressionnantes — sensibles au vertige s’abstenir. Il faut ensuite remonter pour aborder la Serret del Sarrai. C’est une succession de grimpette et descente dans des éboulis constitués de graviers. Dernière descente dans une forêt de chênes verts et l’entrée de la cavité est là dans la pente.

« Boca » de 1*0.80 m et un plan incliné. JN et Fidel s’équipent, une descente d’une dizaine de mètres, on est arrêtés par un gros bloc qui bloque la progression, à droite un ressaut de 3 m mais on peut contourner par une étroiture par la gauche, mais elle est bien défendue par une énorme Meta… La palanquée des amis suit sans problèmes, ensuite la galerie s’évase, 3 à 5 m sous plafond pour 5-6 m de large. La suite semble être vers le bas, ressauts entre les blocs. Pas de concrétions en vue, on est en pleine tectonique, beaucoup de poussières. Les ressauts se suivent assez faciles à désescalader, la largeur n’excède pas 80 cm, un ressaut de 3 m qui oblige à mettre une sangle et la corde de 8 mm, puis une galerie plane et au plancher un départ de 60x40 cm, le puits indiqué par Fidel. Profondeur estimée environ 5-6 m, deux spits en place mais bien rouillés et peu enfoncés… Installation des plaquettes mais un boulon ne peut être vissé qu’à moitié ! Heureusement quelques mètres sur la gauche, un beau bloc permet de mettre en place une main courante, au cas où… Un beau mickey et c’est parti, avec précaution, en bas une salle de 5x2 m avec un départ rasteg au fond qui queute rapidement et à mi-hauteur un autre départ très étroit et peu engageant. Tectonique et étroit, pas grand-chose à voir et on sait que quelques galeries plus loin un autre puits nous attend et on a plus de corde…

On prend la décision de remonter, on est à -30 m. Fidel part en premier, la technique des grimpeurs est assez contraignante avec croll en bout de longe et pédale avec renvoi de poitrine… Il s’en sortira bien, il a du métier. Les catalans ne connaissent pas l’appellation « oreilles de mickey ou de lapin », pour eux c’est un  huit avec double boucle. On range le matos. Le reste de la palanquée est remontée. Arrêt dans la première salle où on découvre en hauteur quelques concrétions, des draperies (banderas) et quelques stalagmites. En fait au retour, après traduction de la description du trou, on comprendra que la suite était à l’horizontale dans cette « salle », elle donnait également sur un puits de 8 m suivi d’autres puits mais pas de regrets, tout est rastèg et poussiéreux et on se serait arrêté à la même profondeur.

Sortie au soleil, un petit en-cas et on prend le chemin du retour. Toujours aussi casse-pattes jusqu’au sentier du barranco. Une heure et demie après on est au Clot del Cirer, sieste agréable d’une bonne heure et on termine l’en-cas. L’endroit est vraiment paradisiaque. La suite est un peu plus pénible, remontée vers le plateau venté, la brèche dans la falaise et la descente du chemin muletier vers La Morera que l’on atteindra vers 18 h.

Fidel doit nous quitter, on prend un pot au bar du village, une cerveza bien fraîche. Bon la cavité n’était pas terrible, du tectonique genre A Supietra, encore plus étroit, mais la rando pour y accéder était magnifique, il a fallu simplement traîner tout le matos pendant sept heures, surtout celui de Véronique qui n’a pas eu confiance dans les amarrages pour faire le puits…

Pour ceux que cela intéresserait, coordonnées des lieux :

  • La Morera de Montsant : 41° 15’ 57.8’’ / 000° 50’ 29.1’’

  • Clot del Cirer : 41° 16’ 51.3’’ / 000° 49’ 6.4’’

  • Cova de les Campanès : 41° 17’ 46.4’’ / 000° 48’ 29.3’’

Une petite anecdote, le lendemain on a rencontré notre première nonne (bonne sœur) spéléo… La région possède en effet de nombreux ermitages, le plus souvent abandonnés mais parfois encore habités par des religieux et celui de San Joan del Codolar au-dessus de Cornudella del Montsant, à quelques kilomètres de La Morera est habité depuis 36 ans par une religieuse. Fidel nous avait recommandé d’aller lui rendre visite car la nièce de cetteHaut de page religieuse fait partie du spéléo club de Lleida. Il avait noué des relations amicales suite à un hiver rigoureux où il avait dû la ravitailler. Le lendemain, nous sommes allés lui rendre visite, et cette dame d’un âge avancé (difficile de lui donner un âge, mais proche des 60-70 ans) nous a relaté ses aventures spéléos sur le massif, elle ne descend pas les puits mais connaît énormément de petites cavités sur ce massif. Un agréable moment passé au pied d’un if centenaire qui a inspiré le peintre Miro, magique…

 

 

Jeudi 8 mai 2014

Spéléo/Canyon, visite

Cova de la Taverna, Margalef de Montsant/Catalogne/Espagne

 

Participants

ITP : Jean-Noël D., Véronique M.

Invités : Serge, Agnès, Isabelle et Paul R.

 

Photos

TPST : 2h00

 

Aujourd’hui, une sortie mi-spéléo mi-barranco, la Cova del Taverna, un oscuro. Il s’agit d’une cavité qui s’est constituée dans le lit d’un barranco, le Barranco del Taverna, qui dévale de la Serra del Montsant pour se jeter dans le Riu Montsant. La partie inférieure de ce barranco a été comblée par des blocs mais on peut progresser sous cet amoncellement sur environ 472 m pour un dénivelé de 51 m. Une entrée supérieure et une inférieure et deux intermédiaires. Un barrage a été édifié sur le Riu Montsant en aval de l’arrivée du barranco, ce qui fait que l’entrée inférieure de la cova se trouve au bord de l’eau. Un projet de rehausse du barrage de 5 à 10 m est en cours, ce qui entraînerait l’ennoiement de la partie inférieure de la cavité.

Départ de Vilella Alta en début d’après-midi, une trentaine de kilomètres pour atteindre Margaref de Montsant, descendre par une piste carrossable au pied du barrage et stationner en rive gauche. La zone est un paradis pour les grimpeurs, nombreuses voies équipées sur les falaises calcaires. La cavité est à environ 500 m, emprunter un sentier qui remonte la rive gauche puis redescend jusqu’à un pont suspendu qui franchit le Barranco de Taverna ennoyé. Sur le schéma fourni par Fidel, il avait précisé de tourner à droite juste après la sortie du pont, mais le chemin est peu marqué, nous sommes montés trop haut, malgré les justes remarques de Serge... Après une bonne suée, il a fallu se rendre à l’évidence, le GPS indiquait 50 m à droite en contrebas vers le lit du barranco, ce qui était logique…

Demi-tour, on retrouve le bon sentier bien marqué ensuite, sur la gauche un four à chaux caractéristique et en bon état. 30 m plus loin la cavité s’ouvre à nous. Entrée de 4x2 m, bien enfouie dans la végétation, un sol un peu boueux, mais une vingtaine de mètres plus loin on peut s’équiper au sec sur un ancien mur de retenue d’eau. Grande salle de 40 m de long, 10 m de large et un plafond à environ 5 m. L’ambiance souterraine est présente, il fait sombre, la lumière parvient par quelques pertuis entre les gigantesques blocs du plafond. Et la rivière coule en rive gauche.

On peut éviter de se mouiller dans le premier passage bas en prenant un shunt à gauche en hauteur mais par la suite la galerie se rétrécit sous les blocs et on progresse en remontant une rivière souterraine. L’ambiance est totalement spéléo, goulottes de calcites, gours, concrétions, marmites tout y est. Des ressauts de 3 m sont équipés de barreaux et corde en place. La progression est aidée par quelques flèches vertes judicieusement placées.

À mi-parcours on perd la rivière, la progression se fait sous les blocs. On revoit le jour en plafond par deux fois. Au bout d’une heure on retrouve la rivière qui dévale un toboggan équipé d’une corde. En haut on est au fond de l’entrée supérieure, c’est la fin, plus en amont ce n’est qu’une trémie sans passage possible. Sortie extérieure pour une photo et un point GPS et retour dans la cavité pour le même parcours en sens inverse. On mettra également une heure, avec pas mal d’arrêts photos.

Retour aux voitures sous le chaud soleil catalan, une cervéza à Margaref et visite de l’Ermita Sant Salvador situé 3 km au-dessus, où l’on accède par une route pentue au milieu des falaises de calcaire et de grès. L’endroit n’est plus habité mais on peut visiter les anciennes baumes habitées par les ermites. Paysage fabuleux.

Sur un site espagnol, genre blog ITP, il est précisé que l’on peut observer dans la cova, une gravure de cervidé de 13 cm de long par 9 cm de large sur un bloc, datée du paléolithique, une centaine de mètres après l’entrée. Mais on a eu beau chercher, la gravure nous a échappé. Sur ce site on peut y trouver l’accès et la topo. Haut de page

Coordonnées relevées :

  • Cova de la Taverna, entrée  inférieure : 41° 17’ 42.3’’ / 000° 47’ 23.5’’

  • Cova de la Taverna, entrée supérieure : 41° 17’ 42.6’’ / 000° 47’ 25’’

JN

 

 

Dimanche 11 mai 2014

Spéléo, désobstruction, brochage

Cast 1, Oletta

 

Participants

ITP : Jean-Claude D., Albert D., Jean-Claude L., Noël R.

 

Photos

TPST : 5h00

 

Nouvelle visite à Cast 1, d'une part pour continuer la désob de la trémie du fond de la Salle de la Chèvre et ainsi tenter une jonction avec Cast 3, et d'autre part continuer le brochage de la cavité.

Rdv à 9h00 au local. Le temps que tout le monde arrive, que le matériel soit préparé, que les batteries soient chargées, que le café soit bu, que tout le monde soit réveillés et que JCL déclare forfait dans la tentative de récupération des données d’un disque dur d’Albert, il est presque 10h00 lorsque le Def et le Scudo démarrent. Nono prend au passage JCD, dont la vie de son Qashqai est aux mains des mécanos, et les 2 véhicules se retrouvent au gué de l’Aliso. Celui-ci coule abondamment pour un mois de mai, le bassin versant est encore gorgé d’eau. Les asphodèles et les chardons ont envahi la prairie, les vaches ne sont plus là pour l’entretenir et le Scudo trouve tout juste une place pour se garer.

Le Def arrive en cahotant au pylône, le soleil printanier est là, une petite bise permet de se mettre en tenue sans trop souffrir de la chaleur. Les panneaux obturant la cavité sont ouverts et surprise, le mouskif manquant de la dernière sortie est là, le bilan matériel est ainsi apuré !

Le brochage commence dès la surface, JCL explique la recette recommandée par l’EFS. Perçage, écouvillages, soufflages, mise en forme de l’orifice afin que la tête de la broche soit en partie enfoncée, nettoyage rigoureux de la broche au chiffon imbibé de trichlo, mise en place et cassure de l’ampoule de résine et mélange minutieux de celle-ci avec la broche, et enfin enfoncement maximum de cette dernière. Laisser ensuite mijoter quelques heures avant dégustation sans modération. Les 2 broches sont maintenant perpendiculaires au sens de progression et permettent ainsi l’économie de 2 mouskifs par tricotage direct d’un 8 ou la confection d’un nœud de chaise dans les 2 amarrages. Un mickey sur 2 mouskifs reste bien sûr possible.

Deux équipes sont formées, Albert et JCD poursuivront la désob de la chèvre, Nono et JCL continueront le brochage. JCD se charge de l’équipement du réseau de la chèvre, Nono aura l’immense honneur de tester les broches posées par JCL lors de la dernière visite (cf. compte-rendu du 2 mai 2014). Celles-ci semblent résister aux lourds kilos présidentiels ;-).

La déviation qui suit a été décalée vers le haut, là où la galerie est plus large, ce qui en facilite le passage.

La pose des nouvelles broches commence dans la galerie qui précède le P15. La main courante change de paroi, 2 broches sont posées côté gauche avant le P15, ce qui évite à la corde de traverser la galerie. Une autre est posée après le puits, encore une avant le petit ressaut et enfin une dernière avant les 2 dernières de tête de puits. Pas de broche pour la déviation, une cordelette est posée en fixe par la création d’un faux AN en perçant une écaille calcaire. Entre temps, contaminé par son ancien collègue spéléo venu lui rendre visite, Nono propose de « calibrer » la galerie. En effet, un gros bloc de quelques quintaux impose de lever la patte pour le franchir. Il bouge, mais un autre bloc, plus petit mais pesant un bon demi-quintal, l’empêche de pivoter vers le vide. Qu’à cela ne tienne, il précèdera son compagnon dans le puits. Un énorme vacarme retentit dans la cavité. JCD, attiré par cette douce musique arrive peu de temps après. Au tour du mastodonte maintenant. JCD et Nono poussent d'un côté, JCL se met en poids de l'autre côté mais rien à faire, les tentatives de le déplacer échouent, un béquet le bloque. JCD s'attaque au béquet avec le marteau de la trousse à spits, JCL continue de sauter sur le bloc et ... soudainement, celui-ci bascule dans le vide. JCL, heureusement longé sur la main courante, s'accroche comme il peut à la paroi ! La joie est de courte durée, le bloc se coince entre les deux parois un mètre plus bas. Une séance de tirs est envisagée lors d'une prochaine visite ...

JCD repart rejoindre Albert dont les coups de massette résonnent dans toute la cavité. Nono et JCL reprennent la descente. La dev sur faux AN est approuvée. Arrivée en bas du puits, juste avant le petit ressaut qui précède la salle des marches. Maintenant c'est un vrai ressaut, le 1er bloc jeté dans le puits est venu s'y coincé et forme une petite margelle. Là aussi pas de brochage, le spit en place est remplacé par un nouveau faux AN.

La faim se fait vraiment sentir, il est temps de remonter pour se rassasier. JCL embarque le matériel de brochage, Nono déséquipe le P9 et le P13, Albert le puits de la Chèvre et tout le monde se retrouve à la surface.

JCD a démarré les grillades. Quelques tranches de lard à la mexicaine seront accompagnées de jambon cru, de thon à la sauce harissa (c'est la course à l'armement !) et des traditionnelles titus. Deux bouteilles de Bordeaux assureront la réhydratation.

Pour digérer, une séance de mise en forme de canne d'une douzaine de férules est effectuée, faut bien préparer les vieux jours !

Dans le cadre des futures désobs envisageables, JCL propose de jeter un oeil sur la petite fracture qui souffle peu avant Cast 5. Le chemin passe près de Cast 11, que ni Nono, ni JCD, ni Albert ne connaissaient. La tentation est trop grande, une corde est jetée dans l'ouverture triangulaire, sans oublier de l'amarrer à un arbre !

Cette cavité, découverte en 1999, n'est pas d'un grand intérêt mais mérite d'être visitée au moins une fois. Un puits d'environ 7 mètres peut se faire en désescalade, il débouche dans une belle galerie d'une dizaine de mètres de longueur sur environ 1,5 mètre de large. Une étroite galerie perpendiculaire queute au bout de quelques mètres. Un grand rhino (ou peut-être un euryale) est accroché en solitaire à la paroi. La remontée se fait en escalade, la corde peut être utile.

Il est plus de 19h00 lorsque les 4 compères reprennent la direction du local pour réintégrer le matériel, au complet cette fois-ci !

Bilan :

  • la désob de la chèvre progresse, la position accroupie est maintenant possible dans la galerie et un fortHaut de page courant d'air y circule

  • sept broches ont été mises en place

Il reste à brocher le réseau de la Chèvre.

 

 

Samedi 17 mai 2014

Démaquisage accès grotte de Brando

 

Participants

ITP : Dominique D., Valérie D. + Lucas et Iliam, Alain G., Pierre L., Isabelle L., Noël R., Marie-Pierre R., Marie et Silvain Y.

 

Photos

 

En cette belle journée ensoleillée de mai est programmé d'aller démaquiser les abords de la grotte de Brando ainsi que la réfection du terrassement suites aux éboulements du mur et de rochers, en vue des premiers préparatifs liés à l'organisation des JNSC 2014 sur ce site.

Après un rdv au local à 8h30 où Alain, Marie, Pierre, Noël et Silvain s'affèrent à préparer du matériel ; tant pour venir à bout de la végétation printanière qui n'a de cesse de pousser, que des rochers ancestraux qui n'occupent plus leur place d'origine ; départ enfin pour le site où Dumé a déjà déplacé bon nombre des pierres que ces bras musclés n'ont pas effrayées.

Nous rejoindrons également dans la matinée Isabelle et Marie-Pierre, puis Valérie avec Lucas et Iliam. 

Avec l'arrivée de renforts, et surtout d'une technologie plus explosive, l'atelier terrassement s'affranchira plus "aisément" de la manipulation d'un bloc si énorme et dense non sans troubler le doux silence de cette nature agrémentée de quelques jolis chants d'oiseaux, par de terribles détonations à faire sursauter tous les habitants et animaux de la commune.

Une grande majorité des ressources tout au long de la journée sera nécessaire pour venir à bout de cet atelier terrassement avec dégagement des blocs encombrants, réfection de murs et d'un accès sécurisé jusqu'à l'entrée de la grotte, ainsi que le nettoyage de ce niveau à proximité de l'entrée. L'atelier démaquisage le long des escaliers du second belvédère jusqu'à la maison de Cdt souffrant de bien moins de ressources n'aura pu être entièrement mené à bout et nécessitera une nouvelle intervention dans sa partie la plus haute (troisième belvédère - maison du Cdt). De plus, lors de cette seconde intervention il y aura aussi besoin de s'occuper de la réfection de quelques marches instables, du nettoyage de l'escalier en dessous du second belvédère, ainsi que toute la longue montée en dessous de la grotte vers la route qui n'a fait l'objet d'aucun soin.

Même si un énorme travail, dû notamment au terrassement, a été accompli ce samedi bien rempli, une nouvelle journée de travail à l'extérieur de la grotte sera nécessaire, sans oublier qu'avant le we des JNSC il y aura tout le travail de préparation à l'intérieur de la grotte et un nouveau passage de finition et vérification de tout l'extérieurHaut de page depuis la route jusqu'à la maison de Cdt.

La journée achevée et le matériel rangé dans les véhicules, une pause liquide vers 19h au bar d'Erbalunga adoucira nos gosiers à défaut de nos muscles fourbus, avant de reprendre la direction du local pour y déposer vers 20h tout le matériel, dont 3 manches d'outils ont bien moins résisté que nos bras.

Pierre

 

 

Dimanche 18 mai 2014

Spéléo, désobstruction

Cast.1, Oletta

 

Participants

ITP : Jean-Claude D., Albert D., Jean-Noël D.

 

Photos

TPST : 4h30

 

Programme : poursuite de la désob’ de la trémie du fond de la Salle de la Chèvre où les travaux d’Albert de la semaine passée ont entretenu l’espoir d’une suite, calibrage de l’entrée du P13 du Puits de la chèvre, un peu fatigante à passer avec le matos de désob’ et mesure des longueurs de corde suite au brochage.

JCD étant passé la veille au local pour charger les batteries et fabriquer quelques crayons, la préparation du matos sera rapide. RDV 9 h et à 9 h 40 on décolle pour Oletta. À peine 10 cm d’eau dans l’Aliso, un beau soleil mais un vent assez fort.

Le trou s’est asséché, utilisation des deux broches pour la MC d’entrée, Albert et JCD s’équipent et en attendant son tour JN se lance dans une taille d’équilibre de notre bel olivier. Une C15 suffira largement pour le P7 d’entrée, la C12 serait vraiment juste (à moins de ne pas installer la MC).

Début des tirs de confort dans l’Étroiture de la chèvre. Cinq tirs permettront d’obtenir un beau tronçon vertical de 60 cm de diamètre jusqu’à l’amarrage naturel. Tous réussis, une roche bien compacte et de belles déflagrations efficaces, Albert aura à peine à jouer du burin. L’équipement peut être simplifié, AN avec huit tricoté puis sangle sur AN, qui pourra être remplacé par une broche, descente verticale de 4 m plus ou moins en désescalade et AN sur grosse stalagmite. Albert déjà en bas du premier tronçon se lance dans l’équipement, suivi de JCD. Ce sera une occasion pour observer l’invention d’un nouveau type de nœud, un dérivé du mickey, sûrement efficace mais esthétiquement surprenant…, un « minnie » peut-être ? JCD rectifiera et voilà nos deux compères partis poursuivre l’élargissement de la galerie de mine.

Pendant ce temps, JN équipe le Grand réseau, confort et rapidité avec les broches en place, ce serait encore mieux si les plaquettes avaient été enlevées des mousquifs. Pour le P13, une C20 suffit. Direction le dernier puits de la diaclase gauche. Le gros bloc déplacé la dernière fois est bien sûr toujours en place et semble bien enchâssé dans le dièdre ; personnellement je le laisserai volontiers là, il ne gêne plus la progression mais si on l’explose pour le balancer en bas, il se coincera en fond de diaclase on ne sait où…

Broches et dèv’ sont bien placées en haut du puits par contre en bas, la progression est devenue un peu galère. Le R3 peut se désescalader en oppo mais garder la corde est plus sécurisant pour les initiations. Si l’on veut utiliser la corde pour descendre jusqu’en bas du plan incliné en fond de diaclase, il faut une C35, sinon C30 jusqu’en haut du R3. Mais la dèv n’est pas adaptée, la corde frotte beaucoup à la remontée du côté dèv. À déplacer en face ou placer une broche plus haut ? La remontée du plan incliné et du R3 sont devenues un peu galère, car le bloc coincé oblige à monter dans la partie la plus étroite, en fond de diaclase c’était un peu plus large, cela dépend bien sûr des gabarits… Penser aussi à pouvoir récupérer la corde en sortant de la Salle des Marches, une ou deux broches un peu plus haut à ce niveau pour un mickey pourraient peut-être convenir.

La fiche d’équipement étant mise à jour, demi-tour et déséquipement du Grand réseau, une petite heure au total. Descente dans la Chèvre pour retrouver nos amis mineurs. Les travaux ont encore bien avancés, on a retrouvé la paroi de la diaclase, sur la gauche du comblement argileux et au fond on peut arriver quasiment à la verticale d’un « puits » de 1,50 m de profondeur mais à peine 10 cm de large… mais un gros bloc enrobé de calcite et d’argile bloque encore l’accès. Et le courant d’air est toujours présent et très fort par intermittence (dehors le vent souffle par rafales, de là à penser qu’il y a connexion). Les trois forçats de la mine se relaient pendant une heure et finissent par caler, il est plus de quinze heures, la faim se fait sentir.

JCD remonte avec une partie du matos de désob’, on laissera sur place seau, piochon et barre à mine, on reviendra bientôt ; suivi d’Albert et JN qui déséquipe. La sortie du puits est devenu express, plus besoin de se contorsionner. Sortie 15 h 30, le feu est parti et le premier bouchon ne va pas tarder à sauter. Avant on range les cordes et on compte le matos et là ! la malédiction de Cast.1 a encore frappé, il manque deux mousquifs sur les 25 pris leHaut de page matin… On compte, on recompte, on vérifie le matos perso… et ouf ! on les retrouve au milieu du kit désob’ remonté par JCD. Heureux épilogue.

On peut entamer les agapes, vin catalan suivi d’un Côtes du Ventoux, sardines, poivrons et côtes de porcs grillées. Fin sur un fromage hollandais et un bon Rustique coulant. 17 h, on rentre sur Bastia, rangement du matos et à suivre ...

 

 

Jeudi 29 mai 2014

Spéléo, initiation, désobstruction

Cast 1, Oletta

 

Participants

ITP : Jean-Claude D., Alain G.,  Noël R., Marie et Silvain Y.

Initiés : Florence F., Fréderic T.

 

Une journée souterraine consacrée à la réalisation de deux objectifs.

  • Une initiation pour Florence et Frédéric.

  • Terminer d’évacuer les gros rochers en haut du dernier puits à l’aide de différents procédés.

Noël se lance dans l’équipement du grand réseau et en profite pour tester les nouvelles broches mises en place dernièrement. Jean-Claude le suit de près, chargé du perforateur, accus, massette, et autres… Marie et Silvain restés en surface formeront Alain, Florence et Frédéric à la technique de progression sur corde. Jean-Claude et Noël sont afférés depuis un bon moment quand ils sont rejoints par le reste de l’équipe. Le travail n’est pas encore totalement terminé, tous mettent la main « à la pâte » et les énormes cailloux tombent dans le vide en faisant un vacarme assourdissant. Nous avons eu peur qu’ils n’obstruent le passage du bas vers la suite de la cavité. Noël descend le premier et …  surprise ;  il n’en est rien ! Les blocs se sont complètement désintégrés. Il faudra quand même faire un peu de rangement et de nettoyage. Néanmoins, un bloc coincé fait apparaitre un nouveau ressaut ; il faut maintenant installer un fractio pour rejoindre la salle des marches et poursuivre la visite vers le fond.

Le circuit se poursuit jusqu’au fond de la cavité, nous marquerons une pause « paléontologique » devant les ossements de prolagus incrustés dans la paroi.

Silvain, remonté plus tôt, est parti équiper le réseau de la chèvre, les autres sortent à l’extérieur et entament le casse-croute. Silvain nous rejoint.

Grillades comme d’habitude, sardines piquantes, fromage et bon vin.Haut de page

Il est temps de retourner sous terre ; Alain et Florence préféreront lézarder au soleil en attendant sagement le retour des autres. La visite classique se poursuit pour les uns, Jean-Claude et Noël iront voir l’avancée des travaux sous le balcon en direction de Cast 3 ...  ???

Plus tard, le 4X4 d’Alain franchit aisément l’Aliso et nous rentrons sur Bastia.

 

 

Vendredi 30 mai 2014

Spéléo, visite

Grotte d’Orchaise, Orchaise (41)

Coordonnées: WGS84 N=47° 35’ 18.4’’ / E=1° 12’ 9’’ Z=73 m

 

Participants

ITP : Jean-Noël D., Véronique M.

 

Photos

TPST : 3h00

 

Avant d’aller rejoindre le lieu de l’Assemblée générale de la FFS qui se tient cette année à l’Isle sur le Doubs entre Besançon et Pontarlier, quoi de plus simple que de faire un « détour » par le centre ouest de la France… Entre deux visites familiales, comme nous avions emmené le matos spéléo, on fera la cavité naturelle la plus intéressante de la région, la Rivière souterraine de la Fontaine d’Orchaise, située au bord de la Cisse à une vingtaine de kilomètres de Blois.

Cette rivière souterraine qui s’est creusée dans le sénonien (craie du secondaire) développe au total 1 182 m de galeries et peut être remontée sur 410 m. Outre l’intérêt spéléologique elle avait également pour Jean-Noël une valeur affective, car c’est ici que dans les débuts des années soixante-dix il avait débuté ses premières aventures souterraines et tenter d’initier son père au ramping aquatique… Depuis 1974, il avait eu l’occasion de la redécouvrir avec François Gay, président du CDS37 en 2011, mais notre ami François n’étant pas libre on allait seuls avec Véronique.

La visite est ouverte à tout spéléologue assuré, il suffit de demander l’autorisation à la mairie[1] et de récupérer la clé — une belle grille ferme l’accès — au bar du village.

La cavité se trouve Chemin du Vieux Moulin, en bordure de la Cisse, à proximité du moulin, au pied du coteau boisé dominé par l’église. Nous serons sur place vers 14 h, l’habillage se fait dans une petite maison de cantonnier à 50 m de l’entrée. Le temps est magnifique mais il a pas mal plu les jours précédents et la rivière coule bien, plus qu’en 2011.

La grotte d’Orchaise possède deux entrées : la Cave aux Renards en hauteur et la Fontaine proprement dite, qui constituent une seule et même cavité, la Cave aux Renards étant le témoin d’un niveau plus ancien de la rivière souterraine, dont le lit s’est progressivement enfoncé, formant par endroits un véritable canyon.

L’entrée de la Fontaine est occupée par les ouvrages qui ont permis jadis le captage de l’eau : barrage et bassin de décantation. La visite commence par les vires supérieures pour revenir par le lit de la rivière, il est plus logique de prendre le bain au retour, le niveau d’eau sera d’environ 1 m 20…

Pour accéder à la partie supérieure de la galerie, il faut escalader en oppo sur la droite vers une banquette et 5 m plus haut on trouve deux broches qui permettent de mettre en place une corde d’assurance. La suite se fait en vire un peu aérienne mais très bien assuré par la main-courante. À 50 m de l’entrée, on rencontre un premier éboulis, puis un second à 80 m, obligeant à descendre jusqu’à la rivière, peu profonde à cet endroit. On peut de suite après remonter dans le réseau supérieur et en principe retrouver les salles terminales supérieures après le passage d’une étroiture, mais les souvenirs de 2011 sont un peu vagues, on va errer un peu dans le réseau supérieur fossile, pas mal de petits boyaux. Finalement JN réussit à retrouver l’étroiture qui se cachait bien au fond à gauche d’un boyau peu engageant. Sans être sévère, elle se mérite. Derrière, à nouveau un dédale de boyaux où l’on va s’égarer pour finir par retrouver une fracture serrée qui redescend à la rivière et tomber sur l’étroiture mouillée située à 173 m de l’entrée, d’où sort la rivière. Cet obstacle correspond au terminus atteint en 1825 et franchi en 1881. On ne mettra pas 56 ans pour la franchir… mais on en sort bien humide !

On approche du fond et on devrait trouver l’escalade qui permet de regagner l’étage supérieur, où un large méandre a formé deux salles successives (Salles du Guano ou Salles de la Fumée), dont la hauteur sous plafond atteint 3 à 4 m, ces salles avaient été visitées avec François en 2011. À l’extrémité de ces salles, un passage découvert en 1969 par le Groupe Spéléologique Orléanais permet de retrouver le réseau supérieur, qui se poursuit sur une centaine de mètres jusqu’à un effondrement de la voûte. Après l’échec d’une tentative de franchissement, les spéléologues essaient aujourd’hui de contourner l’obstacle en déblayant un ancien boyau colmaté par un remplissage d’argile, en espérant recouper un méandre et retrouver la galerie principale au-delà. 12 à 13 m ont été gagnés péniblement, mais ce n’est pas encore gagné ! la terre argileuse est très compacte et le boyau plutôt étroit. Mais cette fois, on ne trouvera pas l’accès à ces salles sup’, il faut dire que cela fait plus que de deux heures que nous crapahutons, maintenant bien humides et la progression à demi-courbé est un peu fatigante pour les organismes. Véronique décide de faire la pause au niveau d’un élargissement pendant que JN file vers le siphon terminal.

La remontée de la rivière continue en méandre très sinueux, la voûte s’abaisse progressivement, et à 410 m de l’entrée, il ne reste plus que quelques centimètres entre l’eau et le plafond. Cette voûte mouillante a été franchie en 1985 par des plongeurs blésois. Au-delà, la galerie se relève un peu, mais se termine par un siphon étroit et boueux à 435 m de l’entrée. Il est temps de prendre le chemin du retour, pas de risque de se perdre, il suffit de suivre le cours de l’eau. Seule difficulté, l’étroiture humide. Plus on approche de la sortie, plus le niveau de l’eau monte ; à l’approche du barrage on en aura jusqu’aux aisselles.

Passé le barrage on descend dans le bac de décantation pour retrouver la lumière du jour et la grille d’entrée. Il ne reste plus qu’à récupérer la C12 mise en assurance pour l’escalade de départ. Petite oppo et sans grimper sur la corniche, récupération des mousquifs.

Sortie au soleil.

(Un peu de géologie

La grotte d’Orchaise se développe dans la craie sénonienne (secondaire). La rivière souterraine s’est établie progressivement en élargissant par dissolution les fissures naturelles de la roche, favorisées par le soulèvement de l’anticlinal d’Herbault. Elle s’est ensuite enfoncée, à mesure que le terrain sous-jacent se soulevait, ce qui explique la présence d’un réseau supérieur, et le magnifique canyon que l’on observe dans la zone d’entrée.

L’eau qui alimente régulièrement la Fontaine provient du plateau en direction d’Herbault. Le puits de la Vasilière rencontre le niveau de la nappe, que l’on a retrouvé également lors de plusieurs forages (Château d’eau d’Orchaise, Forage du Guérinet) qui vont toutefois puiser l’eau dans une nappe plus profonde.[2])

 


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[2] Bulletin munical Orchaise N°27, p.13, Michel Chassier (président CSR Centre), 2011

http://www.orchaise.fr/IMG/pdf/Bull_11.pdf

 

 

Vendredi 6 au Lundi 9 juin 2014

AG FFS, Isle sur le Doubs (25)

 

Participants

ITP : Albert D., Jean-Noël D., Véronique M.

 

Photos

 

Vendredi 6 

Installation au gîte, une ferme-équestre située à 15 km du lieu de l’AG, une vingtaine de minutes par de bonnes routes. Finalement bien choisi car on le découvrira le lundi, on aura un gouffre en haut de la colline qui domine le village.

 

Samedi 7 

Après une nuit calme mais un peu perturbée par les mouches (la plaie des centres équestres), direction l’Isle sur le Doubs ; Albert qui a trouvé un gîte à quelques kilomètres du nôtre est déjà sur place. Le lieu du rassemblement est le collège, les stands sont installés dans le gymnase et les repas seront pris en extérieur sous des tentes. Inscription et rapide tour des stands, on retrouve les exposants habituels de matos, Expé, Croque montagne, Scurion… le CDS25 et les clubs locaux, pas mal de livres dont quelques incunables de Martel, De Joly et Casteret. De quoi découvrir les nouveautés en matos, et faire quelques bonnes affaires.

Mais l’heure est à l’organisation de la réunion de la CoMed de l’après-midi. En effet, Jean-Pierre Buch, le président a du se décommander et il a chargé JN d’organiser la réunion d’information sur la leptospirose, avec le soutien logistique du laboratoire Imaxio (qui est le seul fabricant d’un vaccin contre cette maladie, mais on en parlera pas, c’est interdit, on a seulement la possibilité de faire de l’info sur la pathologie). Il faut mettre en place le fléchage pour la salle, organiser la salle puis accueillir la représentante du labo et le Pr Fontaine, vétérinaire en retraite qui vient de Nantes pour présenter les actualités sur la lepto.

Tout se met en place facilement et le CDS du Doubs nous facilite bien la tâche, ils sont très disponibles. Vient l’heure du repas, en compagnie du labo et du Pr Fontaine, Albert est dans son domaine de prédilection les pathologies animales. Le repas est un peu cantine, passons…

La réunion est prévue à 14 h 30, à 14 h 45 il n’y a que 5 personnes dans la salle, avec l’équipe corse et Raoul de la CoMed, on n’atteint pas les 10 présents… Dommage car la présentation fut très intéressante, on a appris que ces bactéries peuvent largement survivre en milieu aquatique, quel que soit la température, la salinité et la pureté de l’eau. À méditer, le canyon n’est donc pas le seul à être concerné, la spéléo également. L’important est d’y penser devant des symptômes évocateurs. Fièvre, courbatures, jaunisse…

On finira l’après-midi entre quelques conférences sur les inventaires et la flânerie dans les stands.  On retrouvera pas mal de têtes connues de la FFS, c’est l’intérêt de ces AG et Congrès. On en profite pour s’inscrire pour une sortie du lendemain. Ayant retrouvé Hélène Richard, avec qui on avait découvert l’Igue de Goudou en 2006, on se joindra à leur petite équipe pour la visite de la rivière souterraine du Crotot, une cavité fermée à la visite et ouverte exceptionnellement, vu la richesse du concrétionnement, ce sera pour demain 11 h.

Repas du soir sur place, tout aussi cantine. On assistera à deux conférences sur la température des grottes et les inventaires BRGM puis arrêt à la Salle des Fêtes de la ville pour une petite heure à regarder des films sur la spéléo. Puis direction le gîte.

 

Dimanche 8

Rivière souterraine de Crotot, Romain (25)

Coordonnées : WGS84 N=47° 26’ 42.1’’ / E=6° 23’ 54.5’’ Z=435 m

 

Participants

ITP : Albert D., Jean-Noël D., Véronique M.

 

Photos

TPST : 3h00

 

Lever tranquille, rendez-vous à l’AG pour 9 h 30. Nouveau tour des stands en attendant le départ pour la cavité. Regroupement à 11 h, on sera une dizaine encadrés par deux anciens du CDS25. Départ en convoi, une vingtaine de minutes de route et on stationne dans une clairière, la cavité est à 3 mn à pied. Le soleil tape dur, il fait plus de 31°C, on a hâte de rentrer sous terre. Des voitures sont déjà sur place, il y a trois groupes par jour.

L’entrée se fait par une porte quasiment blindée, digne de la Banque de France. Il faut dire que cette cavité mise à jour en 1975, a fait l’objet de dégradations quelque temps après son ouverture, une salle se dénomme d’ailleurs la Salle du Saccage, bris de concrétions et bombages à la peinture bleue. Une histoire de rivalités entre clubs locaux.

Il faut d’abord descendre dans un étroit colimaçon, la trémie de la perte qui a été désobstruée, des échelles métalliques facilitent ponctuellement le passage, et atteindre la côte -14 pour se trouver dans un méandre fossile assez bas et étroit qui au bout de 80 m donne accès à la rivière. Et là les dimensions changent. Largeur de 3-4 m, hauteur sous plafond jusqu’à plus de 10 m et des concrétions de chaque côté avec de superbes pendeloques qui tombent dans la rivière. La progression est très facile, de l’eau au maximum à mi-mollet, un sol sableux ou calcité. Au bout d’une heure, on croisera le groupe entré précédemment.

Une grande salle d’effondrement se présente à nous, plus de 20 m de haut, énormes dalles et blocs au sol, il faut monter et redescendre. Ensuite la rivière, qui vient buter sur une faille, oblique à 120°. 300 m de méandre plus loin, nouvelle grande salle au plafond richement concrétionné. C’est la salle terminale, en contrebas, la rivière disparaît dans une trémie qui a fait l’objet de désobstruction mais sans succès. Une coloration a permis de retrouver son trajet final dans une autre rivière située à quelques centaines de mètres, qui elle est pénétrable mais défendue par un siphon. Peu d’espoir de jonction.

On est à 2 100 m de l’entrée, une heure trente de balade, c’est la pause casse-croûte, bien venue. Après un quart d’heure de pause, retour par le même chemin, avec un rythme un peu plus rapide, on prendra quand même le temps de pauses-photos. On croisera le dernier groupe à l’entrée du méandre fossile. La remontée du colimaçon sera un peu physique et on sera au soleil pour 15 h. Au total trois heures de balade et un peu plus de quatre bornes.

Arrêt à notre gîte situé à quelques kilomètres pour une bonne douche avant de rejoindre l’AG. Quelques apéros, revisites des stands et à 19 h début des festivités du repas de gala. Un groupe de rockabilly local assurera l’animation musicale. Passons sur le « repas de gala », un peu succinct et sommaire et un peu sec (les traditions œnologiques semblent se perdre dans le Doubs !). Avant de reprendre la route, on ira tailler la bavette avec Laurence, notre présidente pour évoquer sa visite en Corse prévue fin septembre, elle compte sur nous (enfin sur ITP…) pour l’emmener sous terre et en canyon. Coucher à une heure raisonnable.

 

Lundi 9

Gouffre de Poudry, Crosey le Petit (25)

Coordonnées : WGS84 N=47° 35’ 7.05’’ / E=6° 47’ 14.6’’ Z=555 m

 

Participants

ITP : Albert D., Jean-Noël D.

 

Photos

TPST : 2h00

 

Dernier jour, aujourd’hui on reprend la route vers le sud, il reste quand même la matinée pour visiter une cavité. Cela tombe bien, il y en a une à dix minutes du gîte, le gouffre-puits de Poudry, un -120. On avait récupéré la topo la veille au stand du CDS25 car il fait partie des cavités équipées pour l’AG. La progression semble simple, un P17, suivi d’un P20, un grand plan incliné de 45 m dans une immense salle et au fond un étroit soupirail… qui débouche au sommet d’un P35 pour se terminer dans une salle assez grande d’où part un boyau terminal peu intéressant. Compte tenu des impératifs horaires on verra bien jusqu’où on pourra progresser.

Véronique ressentant des courbatures liées à la balade souterraine de la veille, les deux compères Albert et JN constitueront l’équipe corse. Départ du gîte vers 9 h, dix minutes plus tard nous sommes au sommet de la colline, sur le parking, bien fléché, de l’accès à la cavité. Au milieu de pâturages avec de nombreuses parcelles boisées. Un panneau indique la direction du gouffre. Nous ne serons pas seuls, une voiture de la Meuse est déjà là. Habillage sous un chaud soleil d’été, il fait déjà 35°C ! On suit les indications de la topo, descendre la pâture, continuer le long d’un bois, une première rubalise indique de traverser une haie, nouvelle pâture, on perd la rubalise… Après un bon quart d’heure à errer dans les herbes folles et le long du bois, Albert retrouvera les traces de passage des visiteurs précédents. Il ne reste plus qu’à les suivre, un passage dans l’orée du bois et on arrive rapidement au bord du gouffre. Impossible à rater ! une bouche circulaire d’au moins 20 m de diamètre entourée de chênes plus que centenaires, cela évoque Planagrèze dans le Lot.

Une MC de 5 m puis AN sur un énorme chêne et descente contre une paroi constituée de marches calcaires. Un fractio à -10 et 7 m plus bas on prend pied sur le début du cône d’éboulis qui donne directement sur le puits suivant. L’ambiance est sombre, parois noirâtres, assez humides, peu de concrétions. MC en hauteur et en paroi droite sur environ 15 m qui permet d’accéder au départ d’un magnifique P20 qui descend dans une goulotte de calcite. Départ plein vide, une dèv à -3 m et descente plein pot contre paroi. La corde continue sur une quinzaine de mètres, on est en haut du grand éboulis de 45 m, très pentu et glissant. Puis descente des trente derniers mètres contre la paroi droite. Il faut mieux rester à droite car à gauche on nous a signalé la présence d’une grenade…

En haut du plan incliné on aperçoit une petite lumière tout en bas (ce sera quand même une Scurion…), ce sont les meusiens qui commencent à sortir du soupirail en haut du P35. JN arrive pour la sortie du premier collègue, ça a l’air de forcer pas mal. Il s’agit d’une étroiture en plan incliné descendant de 3 m, en forme de sifflet et qui débouche directement à la verticale du P35. Il faut dire que nos gaillards de la Meuse sont costauds, des spéléos plutôt XXL. On prend le temps d’échanger pendant que l’équipe finit de sortir de l’étroiture, ils sont trois, et pendant qu’Albert finisse par nous rejoindre, lui aussi ressentant quelques courbatures de la veille.

Visite du fond de la salle qui est vraiment immense, au moins 30 m de diamètre et plus de 20 m de plafond. Une escalade de 10 m donne sur une plate-forme assez concrétionnée. Il se passera bien une demi-heure avant que l’étroiture ne soit libre, il est déjà plus de 10 h 30. Albert se lance dans le franchissement qui est assez sportif — il faut choisir le bon côté —, et s’amarre en haut du P35, un plein pot ressemblant à celui de Ghisoni. Mais vu l’horaire tardif et l’état de la troupe… on décide de remonter. JN ira simplement jeter un œil jusqu’au milieu de l’étroiture pour voir le départ.

Remontée un peu physique du plan incliné, la remontée du P20 ne pose pas de difficultés, un peu pour Albert quand même, surtout au passage de la dèv un peu courte et la sortie plein pot pour rejoindre la main-courante. Le P17 est une formalité mais les sorties en escaliers sont toujours un peu embêtantes à négocier. Dehors très chaud soleil, heureusement atténué par les frondaisons des chênes. Une équipe mixte de six spéléos de l’Aude arrive, ce sera la dernière équipe à visiter la cavité et ils se chargeront du déséquipement. On prend le temps de papoter, pendantHaut de page qu’Albert négocie les marches du P17. Puis direction la voiture, on sera au gîte pour midi. On a fait le bon choix, l’aller et retour dans le P35 aurait pris au moins 45 mn.

Albert rejoindra son gîte et JN et Véronique prendront la route du sud, prochaine étape Avignon, six heures de route.

 

 

Lundi 9 Juin 2014

Spéléo, désobstruction

Grotte de Carpinetto, Lano

 

Participants

ITP : Jean-Claude D., Noël R., Marie-Pierre R.

 

Lundi de pentecôte. Nous décidons de nous rendre à Lano pour poursuivre l’exploration du passage étroit situé en bas de paroi dans la salle à la stalagmite aux cristaux rhomboédriques. Passage exploré et désobstrué en partie lors des deux dernières visites. Nous avions pu apercevoir l’eau s’écouler en abondance à travers les concrétions par le passage étroit. L’objectif de cette journée est simple. S’attaquer à ce passage étroit de manière à en avoir le cœur net et pourquoi-pas, voir ce qui nous attend au-delà. Nous voilà à l’entrée de la cavité, c’est parti, nous passons l’étroiture de la civière et là, l’idée nous prend de lui mettre un petit coup d’élargissement ! Le matériel est déballé et les opérateurs entrent en action, mais le rocher est plus dur que prévu, le travail est beaucoup plus considérable que nous le laissait penser nos estimations. Beaucoup plus tard, et 3 accus 1/2 usés, les bras tétanisés par les crampes, nous estimons que le boulot est terminé. C’est le moment de casser la croute. Les sardines piquantes, le pâté au chorizo et le Bourgueil ont une autre saveur sous terre.

Requinqués, nous nous dirigeons un peu éreintés, vers notre objectif initial. Le travail reprend, il faut de nouveauHaut de page évacuer les cailloux, gratter et entreposer la terre, faire de la place. Plus tard, les accus nous lâchent et le matériel vient à manquer. Il est temps de sortir rejoindre Marie-Pierre qui, frigorifiée, était sortie à l’extérieur depuis déjà un bon moment.

Nous reprenons la route pour Bastia en nous promettant de revenir terminer le boulot.

 

 

Dimanche 15 juin 2014

Spéléo, visite

Grotte de Butrone, Sisco

 

Participants

ITP : Anne-Marie A., Albert D., Noël R., Alexia S.

 

Comme d’habitude, le rendez-vous est donné au local, on prend les casques et direction la vallée de Sisco.

Arrivés sur place la pluie commence à tomber. Décidés,  nous empruntons la piste à pied, l’averse nous accompagnera jusqu’à l’entrée de la grotte.

Devant l’entrée du chemin, démaquisé il y a deux mois, les nombreuses tiges agressives des ronces nous narguent et nous barrent à nouveau le passage. Ces hargneux épineux sont toujours là ! Heureusement, nous avions prévu les outils adéquats, et il faut recommencer à couper, ça devient pénible. Profitant de ce printemps pluvieux, les ronces ont reprit de la vigueur, la pousse est de 1 mètre à 1,50 m en moyenne. Plus hauts les fougères et les genets ont fait de même. Il faut couper et écraser la végétation à coup de bâton pour progresser aisément. Il va falloir programmer impérativement une autre journée de démaquisage cet automne si on veut continuer à profiter de cette cavité.

Noël a profité de cette journée pour baliser le chemin à l’aide d’une bombe de peinture rouge. Ce marquage sera incontestablement indispensable pour retrouver le chemin dans les mois et les années à venir. Haut de page

Nous commençons par casser la croûte dans le porche d’entrée, puis entamons la visite de la cavité. La grotte est très humide et froide, nous avons du temps et en profitons pour visiter tous les coins et les recoins. Pour Anne-Marie c’est une première, elle est agréablement surprise par la découverte de la grotte.

 

 

Dimanche 22 juin 2014

Spéléo, désobstruction

Aven de Razzu Biancu, Venaco

 

Participants

ITP : Jean-Claude D., Albert D., Jean-Noël D., Jean-Claude L., Véronique M.

 

TPST : 4h15

Photos

 

Au programme de cette belle journée estivale : reprise du chantier de désobstruction de Razzu Biancu, laissé en suspens depuis déjà 2 ans !

Chaleur oblige, rendez-vous « matinal » à 8h00 à Ceppe. Tout le monde est là, sauf, une fois n’est pas coutume Albert. Il a ramé comme une bête la veille et forcément il a ramé au réveil …

Arrêt café à Luciana puis direction Venaco. Quelques touristes ralentisseurs jusqu’à Ponte Leccia, puis circulation libre jusqu’à destination, les touristes sont plus attirés par la Balagne que par le centre Corse.

Deux places libres nous attendent au petit parking en face de la fontaine. Répartition du matos entre les 4 mulets disponibles, Véro ira d’abord faire un petit coucou à sa maman à Corte. Les TGV* démarrent en douceur la montée vers le Razzu Biancu, ils arrivent à destination au bout d'une quarantaine de minutes de marche, comme d’habitude.

Le fameux cairn biconique n’est plus là, il aura quand même résisté environ 2 ans aux aléas météos et animaliers. Il est fort possible qu’il n’ait pas résisté aux aléas humains, il n’en reste même plus un caillou au sol ! Il était encore visible sur les photos des comptes-rendus des 10 avril 2011 et 9 juin 2012.

Le soleil tape fort, la ruine de la maison est rapidement squattée, il y règne une fraicheur relative bienfaisante. Mais combien de temps encore tiendra le lourd toit de lauzes déjà ajouré ? Dix ans, un an, un mois, cinq minutes ? Nul ne le sait, mais une chose est sûre, il finira par tomber !

Il est à peine 11 heure lorsque le quatuor se dirige vers l’aven. JCL équipe rapidement à minima le puits d'entrée et tout le monde se retrouve à la sortie du colimaçon. Presque tout le monde, il manque … Albert ! Celui-ci a filé vers la boite aux lettres ! Qu’à cela ne tienne, il y trouve son chantier de la journée, casser une bitouille qui barre un passage qui permettrait de shunter la boite aux lettres, à suivre …

JCL s’engage dans le puits de la désob pour voir le résultat des tirs de la dernière visite (cf. compte-rendu du 9 juin 2012). La voie est libre, seuls quelques petits blocs sont coincés sur le côté. Après un petit moment d’hésitation, JCL s’engage prudemment dans la partie vierge, ça frotte, mais ça passe. Il atterrit ainsi 4 mètres plus bas sur le sommet d’un gros tas de cailloux. Celui-ci est le résultat de tous les tirs effectués précédemment. La galerie se voit sur le côté mais il faudra enlever les cailloux avant d’en connaitre le potentiel de continuation. La remontée est assez suante, dans tous les sens du terme. Faute de seau pour remonter les cailloux, il est décidé de procéder à des tirs de confort, un par un afin limiter les ratés. JCD s’y attèle rapidement et le premier tir est impressionnant par l’intensité sonore et la sensation physique. Deux autres tirs suivent avant de satisfaire la demande pressante des ventres affamés. Cela permettra également au CO de se disperser.

Retour à la ruine pour le pique-nique. Compte-tenu de la chaleur, il est décidé de faire les grillades à l’intérieur de la maison. Le toit menace mais il y fait moins chaud qu’à l’extérieur. La cheminée est ainsi réactivée, les ailes de poulet (JCD) sont aromatisés à la sobrassada de Mallorca (JN) et délicatement grillés. Les sprats fumés (JN) suivent, manquerait que les patatails ! Est-ce les odeurs, mais Véro arrive ainsi au bon moment !

Il est 2 bouteilles et demi lorsque l’équipe retourne au turbin.

C’est encore JCD qui se met au forage, mais le 4ème crayon de la journée refuse obstinément de faire son boulot. Un autre est posé, idem. Il pétera finalement après tripatouillage des fils électriques. Un rafraichissement de la ligne s'impose pour les prochains tirs. Le puits est maintenant calibré et le menu de la prochaine visite est établi. Il faudra au moins 5 équipiers pour constituer une chaine afin de remonter les nombreux seaux de cailloux et libérer ainsi le fond. Il faudra également planter 2 spits en tête du puits de la désob, les amarrages naturels existants étant trop décalés de l'axe du puits.

Retour vers la maisonnette, puis vers Venaco. JCL trouve son sac bien léger, il le complète d’une roche percée d’une douzaine de kilos !Haut de page

Une bonne mousse prise en terrasse à Venaco permettra de se réhydrater agréablement. Il est prés de 21h00 lorsque l’équipe rejoint la région bastiaise.

Suite au prochain épisode … 

* Très Grotteux Vétérans

 

 

Dimanche 22 juin 2014

Spéléo, visite

Cast.3, Oletta

 

Participants

ITP : Alain G., Noël R.

 

La sortie d’initiation réalisée le 29 Mai dernier à Cast 1 avait enthousiasmé Alain qui souhaitait poursuivre la découverte de l’activité spéléo. Rendez-vous comme d’habitude au club. Le matos dans les kits, nous partons pour St Florent, après une petite pose café au Col d‘Amphore et quelques courses à la boulangerie, nous reprenons la route vers Cast 3.

Une fois sur place nous cassons la croute au frais dans le porche d’entrée de la cavité, puis décidons d’entamer la visite par le réseau de gauche. Aucune chauve-souris n’est présente au niveau du thermomètre. Nous ferons la visite classique en prenant soin d’éviter « la résidence des chauves souris » sur le balcon, elles sont nombreuses à voleter dans la cavité.

Il est de bonne heure lorsque nous ressortons à l’extérieur, Alain souhaite voir le cours d’eau de Figarella, pour seHaut de page rendre compte de ce qui pourrait être réalisé sur place, si toutefois les J N S C ne peuvent se dérouler au Bucatoghjo.

Il nous reste du temps et nous décidons de nous rendre à Brando pour visiter la grotte.
La journée se termine, nous rentrons sur Bastia.

 

 

Dimanche 29 juin 2014

Spéléo, désobstruction, brochage

Cast.1, Oletta

 

Participants

ITP : Albert D., Jean-Noël D., Jean-Claude L., Véronique M.

 

Photos

TPST : 6h30

 

Question existentielle :

- Que fait-on ce weekend ?

- Pourquoi ne pas finir le brochage de Cast 1 ?

- Ok, on y va, et on cassera quelques cailloux pour boucher les trous dans le planning de la journée !

Les TGV se retrouvent tranquillement à 9h00 au local. Première chose à faire, charger les batteries du mini perfo. Le perfo est là, les 2 batteries aussi, mais impossible de trouver le chargeur, logique. Qu'à cela ne tienne, un bon vieux gros perfo fera l'affaire, y'a pas de marche d'approche. Là aussi les batteries sont à plat, c'est parti pour une opération de charge des nouvelles batteries, et tant qu'à faire, elles sont toutes mises en charge. Ça laisse largement le temps de préparer le reste du matos et prendre le café.

Il est près de 10h00 lorsque le Disco et le Def filent vers Oletta.

C'est sous un soleil voilé que les 4 compères se changent, c'est quand même mieux que sous le cagnard. Ils retrouvent peu de temps après l'agréable fraicheur souterraine.

Equipement en double du puits de la Chèvre, ce sera plus facile d'effectuer le brochage à 2. Mais avant cela direction le chantier de désob et installation de la Topicam. JN est au maniement de la perche, Albert et JCL au moniteur. Vision fantomatique de quelques concrétions et de ce qui semble être une diaclase descendante. La Topicam fête ses 10 ans, presque jour pour jour, il est temps d'envisager une Topicam 2, avec caméra et écran plat couleur ...

Suite à cette endoscopie souterraine, il est décidé de poursuivre la désob ...

Albert s'y attèle, tandis que JN et JCL remontent le puits pour le brochage. Trouver un emplacement alliant confort de passage, qualité de la roche et impact esthétique minimum n'est pas aisé à cet endroit. Deux broches pour mickey sont finalement installées à environ un mètre au-dessus des amarrages existants. Le passage du fractio, pieds sur la margelle, devrait être possible ...

Il reste maintenant à brocher la partie « étroite » du puits de la Chèvre. Moins d'hésitation cette fois-ci, la broche est posée à une vingtaine de centimètres du spit existant. Une déviation sur amarrage naturel en plafond est ensuite possible, permettant une descente sans fractio jusqu'à la tête du puits final. Il est toutefois toujours possible d'installer le fractio classique sur la bitouille.

Il est décidé de laisser en l'état le départ de corde, ils sont tellement beaux ces 2 amarrages naturels, ce serait dommage de les enlaidir en plantant des broches !

La première mission de la journée est terminée, il est temps de remonter pour le pique-nique, non sans mal pour Albert qui aura peine à lâcher son burin et sa massette !

Pas de feu aujourd'hui, le maquis est déjà bien sec et il y a du vent. Au menu, charcutaille et de nouveau de la soubressade, locale cette fois-ci, certes bonne, mais qui ne vaut pas la Sobrassada de Mallorca de dimanche dernier. Un Vouvray blanc demi-sec bien frais servira d'apéro et accompagnera agréablement le repas.

La journée n'est pas finie, une deuxième mi-temps de désob s'impose. Il est 16h00 passée lorsque le quatuorHaut de page rejoint le chantier en cours. Un gros bloc tombé en travers de la faille est dégagé, plusieurs seaux de terre et cailloux sont extraits, le galerie est calibrée ...

La diaclase descendante est maintenant bien visible, le reste du travail à effectuer aussi ...

Il est près de vingt heure lorsque le matériel est rangé au local, une bonne bière désaltérante clôt la sortie.

 

 

Vendredi 4 juillet 2014

Spéléo, topo, aménagement

Cast.1, Oletta

 

Participants

ITP : Albert D., Jean-Noël D., Véronique M.

 

Photos

TPST : 5h00

 

Il y a toujours quelque chose à faire à Cast.1 ; aujourd’hui au programme : topographier le nouveau boyau ouvert dans la Salle de la Chèvre — en même temps on testera le brochage de la semaine passée — et tenter de casser le caillou qui s’est coincé en bas du dernier puits du Grand Réseau.

Départ presque aux aurores, car ce soir il y a… le foot ! On récupère Albert à 8 h 15, on sera sur place vers 9 h 30. Soleil voilé, température agréable avec un petit vent. Préparation des kits et du matos et à 10 h première descente d’Albert qui teste la nouvelle corde de 9, qui file bien… suivi de Véronique puis JN. Regroupement Salle du Veau, équipement de la Chèvre par JN en mettant en place une dèv’ en plafond juste après la première broche, cela évitera le fractio à droite sur la grosse bitouille et rendra la montée plus confortable — on n’est plus collé à la paroi et on reste au milieu du puits. La sangle sera laissée en place. Puis un mickey sur les deux broches en haut du P5 plein pot —le faire assez court—, le passage est devenu bien plus confortable, on reste en appui sur le bord du plan incliné.

Topo réalisée, rapidement, quatre mesures… on a quand même ouvert un boyau de 6 m de long pour un diamètre moyen de 1 m ! La diaclase étroite du fond mesure 91 cm, après c’est le noir et « Quand il y a du noir, il y a de l’espoir… ». Remontée de JN suivi de Véronique, Albert se chargera du déséquipement.

Il est à peine 11 h, équipement du Grand Réseau, avec les broches tout s’enchaîne très vite, 11 h 20 on est sur le Plateau à Escargots. Quelques photos en attendant Albert, qui peste toujours, les bruits portent loin dans le réseau. On commence à deviner sa lumière dans le haut de la dernière diaclase, il doit arriver au niveau du croisement des diaclases. Et soudain un grand bruit de ferraille… heureusement suivi rapidement de la voix d’Albert « Putain, le sac est tombé dans un trou ! ». Contenu du kit : massette et quatre burins, d’où le vacarme.

S’en suit quelques échanges sur la description des lieux où s’est produit l’incident. Ce qui n’est pas toujours facile avec Albert. JN croie comprendre que le sac est tombé dans la diaclase de droite au niveau du croisement. Où on remonte chercher une corde, où on déséquipe le Grand Réseau, où on tente de passer par le bas, comme on faisait lors des premières explos. JN choisira cette option.

Descente en fond de diaclase, l’étroiture verticale créée par le bloc coincé se passe assez bien à la descente mais la remontée sera galère pour des initiés, le casser ne serait pas inutile. Arrivée en fond de diaclase, il faut remonter un R4 un peu exposé en escalade. La salle du fond de la diaclase droite est vide de sac et rien de coincé dans le puits de descente… Albert est au-dessus et précise enfin que le sac est tombé dans un trou avant le croisement. Il faut remonter !

Désescalade du R4, encore plus chaud qu’à l’aller… passage de l’étroiture du bloc coincé (la corde aide bien) et remontée du P9. Albert est là penaud au-dessus d’un trou de 20x50 cm qui s’ouvre sur la droite le long de la paroi avant d’arriver au croisement des diaclases. Le sac le gênait dans sa progression, il l’a poussé devant mais avait oublié de l’attacher au MAVC et il a disparu dans le trou… On est mal barré, le trou est trop étroit pour y pénétrer et cela semble assez profond car on ne voit pas de sac ! Et pour l’élargir c’est raté, le matos est dans le sac.

On observe la configuration des lieux et JN propose à Albert de descendre dans le P15 de la diaclase de droite pour chercher un éventuel passage. Il faut déséquiper la diaclase gauche pour récupérer la corde. Véronique qui était restée sur le Plateau à Escargots va s’en charger, ce sera son premier déséquipement, grandement facilité maintenant avec le brochage. Initiation au déséquipement réussi, on récupère la C35, qui restera amarrée sur les broches du croisement. JN servira de dèv humaine en haut du puits (il y avait bien deux spits mais on n’avait pas les plaquettes, ni la clé…). Albert descend de 5-6 m et observe que le croisement des diaclases se poursuit en dessous. En fait le passage emprunté habituellement est un pont constitué de blocs d’effondrement et de remplissage, en dessous cela continue sur 10 à 20 m mais c’est plutôt étroit.

Et Albert voit le sac, bien coincé au milieu de la diaclase qui doit faire moins de 20 cm, il arrive cependant à se faufiler suffisamment pour s’approcher à quelques centimètres de ce sac. Il faut absolument trouver un outil pour l’accrocher. Il ne reste plus qu’à remonter en surface et voir ce que l’on a de disponible pour fabriquer un crochet. JN remonte suivi d’Albert laissant la « garde » du sac à Véronique.

Pas de fifi de dispo mais on fabrique un crochet avec un mousquif coincé avec un élastique attaché au bout d’une cordelette et une serpette pour pousser le tout. Redescente, on croise Véronique qui a décidé de remonter tranquille le P13. Rééquipement du P15 plus sécurit avec un beau mickey mais toujours la dèv humaine (on n’a pas pensé aux plaquettes…). Albert réussit miraculeusement à pousser le mousquif au contact d’une des bretelles du sac avec la serpette et à pouvoir libérer le doigt, le sac est mousquetonné est on peut essayer de le tirer avec la cordelette.

Mais la galère continue, le sac est tombé tête en bas et Albert a beau tirer il ne veut pas se redresser et reste bien coincé. Il remonte le long de la diaclase et continue à tirer mais ça coince bel et bien. Plus de trente minutes après, l’épuisement le gagne et il faut abandonner en imaginant un scénario différent pour aller le décoincer.

JN qui n’a pas trop produit d’effort en tant que dèv humaine se propose pour descendre observer les lieux. Changement des rôles. Descente de 2-3 m, le sac est bien visible accroché à sa cordelette. Les premières tentatives de traction ne sont pas plus efficaces et soudainement le sac se libère et est sorti de la diaclase étroite en deux minutes. Ouf ! et en plus on a rien perdu, les outils sont au complet. Presque trois heures d’effort pourHaut de page sortir de cette galère, le projet de casse de caillou est reporté et direction la sortie.

On sort sous un doux soleil vers 15 h. Rangement du matos, tous les mousquifs sont au complet, aucune perte… Un casse-croûte rapide et le temps de déposer Albert, de ranger le matos, on sera juste à l’heure pour… le foot. Y’avait pas de quoi s’affoler, match moyen et l’équipe de France ne sera pas en demi-finale.

 

 

Dimanche 6 juillet 2014

Spéléo, prospection-exploration-topographie

Grottes marines de Farinole

 

Participants

ITP : Anne-Marie A., Jean-Claude D., Albert D., Jean-Noël D., Jean-Claude L., Véronique M.

 

Photos

TPST : 1h30

 

L’été est enfin là, il fait beau, chaud et la température de l’eau de mer est tolérable pour les vieux os :-).

Les TGV vont à la plage et deviennent des NGV (Nageurs et Grotteux Vétérans) !

Au programme de la journée :

- topo de la Grotta di u Banditu, cavité marquée sur la carte IGN et jamais visitée par les NGV,

- ré-équipement de l’accès à la grotte aux Pigeons et topographie de celle-ci. 

Rendez-vous à 9h00 au local. Le chargeur du mini perfo est de nouveau là (il se cachait vicieusement dans une poubelle, cf. compte-rendu du 29 juin). Les accus assoiffés, au bord de l’hypocoulombanie, sont enfin abreuvés.

Préparation du matos, suivi d’un petit café. Véro, JN et les 2 JC prennent la direction de la plage de Cadarelli. Anne-Marie et l’armateur d’origine grec Albert s’y affairent déjà autour d'une flotte de 2 kayaks. C’est le retour au pays pour Anne-Marie, qui est ainsi tout de suite remise dans le bain de la spéléo insulaire, dans tous les sens du terme !

Le kayak de JCD retrouve également l’air libre après près d’un an d’hivernage. La remise à l’eau prend un certain temps, voire un temps certain …

Le convoi maritime s’ébranle vers le nord, direction les petites falaises qui démarrent après la plage du Campu Maggiore. La mer n’est pas d’un calme plat, les kayaks sont secoués par les vaguelettes.

Une première cavité est visitée, 4 mètres de longueur, ce ne doit pas être la Grotta di u Banditu. Le cabotage continue, un grand porche est abordé, plusieurs mètres de diamètre mais il ne peut être qualifié de grotte. A sa droite par contre, une ouverture dans la paroi. Derrière, une galerie remontante suit en un plan incliné de quelques mètres, elle est sceptiquement appelée Grotta di u Banditu … La topo est rapidement réalisée.

La navigation continue et une nouvelle cavité est découverte. Il s’agit encore une fois d’un grand porche, mais celui-ci peut par contre être qualifié de grotte, compte-tenu de sa profondeur et de la présence de 2 vastes lobes. Grotta di u Banditu ?, l’incertitude demeure. La position ne correspond plus à celle indiquée sur la carte IGN. La topo ne prend que quelques minutes.

L’invincible armada continue et atterrit sur la marine de Farinole au niveau du camping A Stella. Il est un moment envisagé de prendre l’apéro à la L'Ambada, où Véro a déposé sa mère en début de matinée, mais personne n’avait prévu de liquide …

Il est déjà plus de 13h00 et l’idée d’apéro a aiguisé les appétits, un retour s’impose vers la plage de Cadarelli.

Un détour est effectué par la petite plage de Campu Maggiore, les embarcations étant passées plus au large le matin. Au sud de la plage, une ouverture triangulaire apparait. L'impression de cavité se précise de mieux en mieux à chaque coups de pagaie. Finalement, l'entrée triangulaire qui s'ouvre à raz de l'eau donne bien accès à une nouvelle cavité. Les 2 JC, arrivés en précurseurs, se lancent dans l’exploration. Une belle galerie creusée dans un calcaire laiteux continue sur une trentaine de mètres. Les parois ont été lissées par l’érosion. La progression s’effectue à moitié immergé, la hauteur de plafond impose des courbettes. Une petite plage termine la galerie. Le fond est en partie obstrué par les posidonies. En haut du monticule, une petite ouverture laisse espérer une suite. JCL s’empresse d’enlever les algues, poignée par poignée. Les posidonies sont bien tassées et plusieurs dizaines de poignées sont nécessaires avant de pouvoir passer la tête dans l’espace dégagé. La galerie continue sur … 2 mètres et se termine en pointe sur un colmatage de sable, déception. Déception relative car cette cavité présente des aspects bien sympathiques, tant au niveau esthétique qu’au niveau de la progression semi aquatique. Des questions se posent sur l’origine de la galerie, érosion fluviale ou maritime ? Peut-être les 2 …

Après une fastidieuse séance topo de 7 stations, les 6 NGV retrouvent les 3 kayaks « garés » à l’entrée de la cavité. Ils entament ensuite un retour direct jusqu’à la plage de Cadarelli, en voguant sur une mer d’un joli bleu salecceen et plus calme que le matin.

Il est midi et demi à l’heure solaire, les rayons du soleil risquent de transformer les NGV en gambas bien cuites. Le carton du kayak de JCD (un emballage de compresseur !) fera office de table et sera discrètement installé dans le camping, à l’ombre d’un beau tamaris tortueux. Pique-nique typiquement estival avec salade d’aulx aux patates (selon une recette de JCD tenue secrète), boites de thon espagnol (excellents), différentes tranches de mortadelle alsacienne égarées en Corse, le tout accompagné par ce qu’il faut de liquide, un rosé et deux rouges pour six, c’est la norme !

Un dernier bain de mer suit, au cours duquel JCD fera connaissance avec une ardente méduse tombée fatalement amoureuse de l’éphèbe. Celle-ci sera prestement invitée à calmer ses ardeurs sur la grève.

Est-ce les bouteilles, la fatigue, le soleil, l’heure tardive (il est 16h00 passée) ou un peu de tout, mais la topo de la grotte aux Pigeons est reportée à une date ultérieure …

C'est finalement peu après 17h00 que les NGV rejoignent la maman de Véro à la L'Ambada et s'attablent face à la mer en savourant un bon café ou une boisson rafraichissante.

Bilan de la journée, 75 m de réseau topographié.

- Grotta di u Banditu : 37 m, +6

- Grotta di u Banditu 2 : 11 m, +6Haut de page

- Grotte de Campu Maggiore : 27 m, 0

Auxquels il faut ajouter 3,7 km de pagayage !

Retours dispersés sur Bastia après une belle et sympathique journée.

 

 

Dimanche 6 juillet 2014

Canyon, repérages pour les JNSC

Canyon du Bucatoghju, San Nicolao

 

Participants

ITP : André B., Antoine B., Alain G., Pierre-Jean M., Jean-Philippe S., Marie Y., Silvain Y.

 

TPEC : 4h00

Photos

 

Après un premier volet à Brando pour la spéléo en mai, la préparation des JNSC se poursuit avec les premiers repérages du côté du Bucatoghju, le canyon qui est pour l’instant retenu pour ces journées découverte qui auront lieu début octobre.

Au programme, analyser les conditions d’accès au site et identifier les aménagements à faire pour sécuriser l’accès au départ du canyon.

André, Antoine, Silvain et Marie se retrouvent au local à 8h15 pour préparer le matériel puis les uns retrouvent Jean-Phi chez lui tandis que les autres retrouvent Alain à Ceppe. Finalement les six se retrouvent à Moriani pour un café. Pierre-Jean, en bon dernier, retrouvera le groupe au départ du canyon, à la cascade de l’Ucelluline.

Tout le monde s’équipe puis les discussions sur l’organisation des JNSC débutent. Concernant l’accès au site, il est envisagé la mise en place d’une navette depuis les villages voisins et la tente d’accueil des participants pourrait être installée à la sortie du tunnel en rive droite du cours d’eau. Pour ce qui est du chemin d’accès au départ du canyon, la montée se fait bien jusqu’à la porte grillagée. Pour la suite, il est envisagé l’installation d’une main courante pour faciliter la traversée du bras d’eau puis jusqu’à l’accès aux barreaux métalliques déjà en place sur le rocher du fond. Ces barreaux seront redressés et complétés par d’autres pour sécuriser le franchissement du rocher. Le parcours dans le canyon consistera ensuite à franchir les deux premières cascades puis les participants pourront remonter par le chemin en rive gauche qui part en-dessous du pont.

Une fois les échanges sur les JNSC terminés, le petit groupe poursuit sa progression vers l’aval. La couleur de l’eau du canyon n’est pas très appétissante mais les plus grandes vasques de la fin du parcours permettront de barboter un peu. Dans une petite vasque un peu mousseuse, Anto et André s’adonneront à la pêche à la truite à la main pendant quelques minutes avant que Pierre-Jean n’intervienne pour sauver l’âme des trois victimes incarcérées dans un bidon étanche duquel elles n’étaient censées sortir qu’à l’heure du barbecue…

Avec toutes les cordes embarquées et les forces vives en présence, les rappels s’enchainent assez vite. IlsHaut de page seront ponctués de quelques sauts dont le dernier à 11 m qu’Anto, Pierre-Jean et Marie braveront vaillamment.

Le dernier bassin sera atteint sur les coups de 14h30. Après la récupération des voitures au départ du canyon, tout le monde se retrouvera chez Pierre-Jean et Cécile pour un pique-nique amélioré en terrasse. Le groupe se séparera petit à petit avant un dernier arrêt à Biguglia chez Alain.

 

 

Vendredi 6 août 2014

Spéléo, visites

Grottes marines, Patrimonio, Farinole

 

Participants

ITP : Jean-Noël D., Albert D., Véronique M., Jean R.

Invités : Isabelle R., Marion R., Guillaume, Yvonne et ses deux enfants

 

Photos

TPST : 1h00

 

Ni topo, ni désob’, ni première à l’ordre du jour, uniquement du tourisme souterrain, mais dans une ambiance assez magique, les grottes marines. Jean est en vacances avec toute sa famille, il a abandonné ses pièges à insectes, et Albert reçoit une famille allemande. Au programme, canoë, baignade et découverte des grottes marines, Punta A Vecchiaia sur Patrimonio et Grotta di Campo Maggiore sur Farinole.

RDV à 9 h 30, au parking Santini à l’embranchement de la route de Nonza puis direction la plage de Caldarelli. Sur place quelques touristes, mais on pourra s’installer sans difficultés. Gonflage des canoës, il y en a trois, il faut donc s’organiser pour le transport. Albert, Yvonne et ses enfants en utiliseront deux, Véronique et Isabelle partiront avec celui de JCD, Marion et Guillaume décident de partir à la nage tandis que Jean et JN rejoindront la grotte par le chemin littoral.

Montée tranquille par un sentier ombragé, le soleil n’est pas encore très haut, passage au-dessus de la Grotte des Pigeons, et arrivés à la verticale de la Grotte de Punta A Vecchiaia, on voit Albert qui retourne chercher Guillaume et Marion, tandis qu’Isabelle et Véronique sortent de l’anse de la grotte pour aller débarquer au soleil et aussi parce que le canoë s’est un peu dégonflé (problème de valve…). On se retrouve dans une petite anse à gauche de l’entrée de la cavité et direction la grotte à la nage. Une trentaine de mètres dans une mer tranquille et chaude, bien que dans le porche d’entrée la température soit plus basse.

On retrouve la famille allemande et c’est le départ de la visite. Le lobe gauche est bien envahi par les posidonies mais il reste quand même une plage de sable au fond, malheureusement parsemée de nombreux déchets de plastiques et autres rebuts. Des morceaux de bois sont même coincés en plafond. Jean pense que des prélèvements pourraient être effectués car ces zones peuvent être le lieu de vie d’espèces d’insectes spécifiques adaptés au milieu saumâtre. Puis le lobe droit, toujours avec beaucoup de posidonies, le Boyau Véronique est très encombré. Et pour finir direction le boyau principal, nous avons deux casques mais pas de combi et devant la première étroiture, Jean et Véronique feront demi-tour. Passeront JN, puis Albert, Yvonne et un de ses enfants (mais Albert avait amené les combis). Albert et Yvonne poursuivront jusqu’au premier petit ressaut. Aucun rhino d’observé.

Visite des bords de la cavité avec masque et tuba, on voit bien les trois départs explorés en plongée autonome en septembre 2013, mais on sait qu’ils queutent au bout de quelques mètres. Une surprise, pas de poissons ! Pas assez de profondeur, eau plus froide ?

Retour au soleil par la voie maritime. Isabelle et Véronique repartiront en canoë en inversant les postes. Albert et la famille allemande rentreront avec leurs embarcations tandis que le reste de l’équipe reviendront par le sentier du littoral.

Presque 13 h, c’est l’heure de sortir le matériel pour le pique-nique, ce sera la totale : table, fauteuils, parasols et rosé frais, Jean est aux anges… Bonnes agapes comme d’hab’. Certains iront faire un petit somme dans les arrières des voitures mais la quasi-totalité de l’équipe (Jean, Isabelle, JN, Véronique, Albert, Yvonne et un de ses fils) décide de partir en balade digestive pour aller visite la grotte de Campu Maggiore. Apparemment sur la carte, il semble possible de la rejoindre par la plage.

Arrivés au bout de la plage de Caldarelli, un sentier contourne en effet la première pointe de l’éperon bifide qui la sépare de Campu Maggiore, puis on se trouve face à un dilemme, une anse assez profonde sépare les deux pointes de l’éperon, le sentier semble partir vers la droite et devient raide, la seconde pointe est bien plus haute. On décide de se lancer à la nage pour contourner la pointe, on sait que la cavité est juste derrière. Tout le monde suit, pause au bout de la pointe et ensuite on peut suivre des banquettes rocheuses qui affleurent. Des veines d’eau chaudes sont traversées (résurgences sous-marines ?). La cavité est vite atteinte, au total 150 m à nager. JN part en premier dans le boyau, mais dès les premiers mètres le fond est recouvert de posidonies et au bout de 10 m, un bouchon de posidonies obstrue la moitié du boyau, Albert qui a emmené le casque, arrive à se faufiler mais derrière c’est entièrement bouché. On n’ira pas plus loin, retour précipité car les posidonies sont envahies de petits insectes qui piquent les jambes de nos explorateurs (puces de mer ?). Personne ne suivra…Haut de page

Retour par la même voie maritime, au total une bonne heure pour la balade et la visite. Pendant qu’Albert se lance dans le rangement de ses canoës, on sort le jeu de boules ! L’équipe Guillaume-Véronique sera vainqueur de l’équipe Isabelle-JN par 13 à 10. Pour finir cette superbe journée, on part l’arroser à la l’Ambada.

 

 

Lundi 18 août 2014

Spéléo, visite

Grotte du Sanctuaire, Cambia

 

Participants

ITP : Jean-Noël D., Albert D., Véronique M.

Invités : Lou G., Yvonne et ses enfants Joss et Laenhardt, Serge, Agnès et leurs enfants Isabelle et Paul R.

  

TPST : 0h30

TPAR (temps passé à randonner) : 6h00

Photos

 

Encore une fois, comment conjuguer une journée de rando et un peu de spéléo. Au programme, montée au San Petrone et visite de la Grotte du Sanctuaire et retour par Campodonico.

Dernière et unique visite de la grotte, le samedi 13 juin 2009, la topo avait été levée mais en cas de visite ultérieure la descente du R4 n’était pas des plus simples, il fallait installer une C40 à l’entrée puis une échelle de 5 m en haut du ressaut. En effet aucun AN utilisable en haut de ce ressaut. L’idée est venue de profiter d’une balade estivale au sommet du San Petrone pour faire un détour vers la grotte et parfaire l’équipement.

Départ de Bastia à 7 h 30 à Ceppe, on passe par Valle di Rustino, un café à Morosaglia et on retrouve Lou au col de Prato vers 9 h. On organise la navette, on laissera les voitures des randonneurs à Campodonico et Lou ramènera les conducteurs au col car elle ne fera qu’un aller-retour au San Petrone. Une demi-heure pour mettre en place la navette, départ du col à 10 h.

Montée tranquille à l’ombre dans la superbe forêt de hêtres. Arrivée à la clairière vers 12 h 30, Véronique gardera les sacs et le reste de l’équipe grimpera vers le sommet. Les nuages accrochent un peu l’Ampugnani, on ne verra pas la mer, par contre la grande barrière et sa suite de sommets est bien visible (Padro, Paglia Orba, Cinto, Rotondo), ainsi que la vallée de l’Aninco ― on pourrait même deviner l’entrée de la grotte de Carpinetto…

Retour à la clairière, il est 13 h 15, c’est l’heure du pique-nique. On sort le Chinon mais pas de tire-bouchon… les sorties montagne n’ont rien à voir avec les sorties spéléo (une bouteille et un tire-bouchon par personne…).

Une heure trente plus tard, on reprend la route, Lou redescend vers le col de Prato et on file vers Bocca Favalta. Puis direction la grotte par la ligne de crête, entre 30 et 40 mn pour y arriver. On perdra un peu de temps pour la retrouver, malgré le GPS. Ne pas redescendre vers le plateau de la bergerie, rester en courbe de niveau en haut de la dernière hauteur. Finalement, Albert qui y est venu deux fois avec Jean pour poser des pièges à insectes, la retrouve dans le bosquet.

Visite rapide, certains membres de la palanquée n’avait jamais mis les pieds sous terre. Quelques photos, mais il est trop tard pour se lancer dans le planté de spits, le matos a été trimballé inutilement… Pour le retour deux options, descente par Bocca di Prato ou Bocca Favalta. Albert s’étant perdu lors de sa dernière visite en descendant par la forêt, on choisit l’option longue mais plus sûr de Favalta.Haut de page

Retour par la crête puis longue descente vers Campodonico, le marquage du trail de la Via Romana est encore en place. Descente caillouteuse et assez cassante, dire qu’ils font 62 km comme ça !

Enfin le hameau de Campodonico, sa fontaine et les voitures. Il est presque 19 h, retour vers les pénates, encore une journée bien remplie.

 

 

Dimanche 31 août 2014

Canyon, équipement

Fiumi Raghjunti médian, Soriu

 

Participants

ITP : Anne-Marie A., Jean-Claude D., Albert D., Jean-Claude L.

 

TPEC : 2h30

Photos

 

Le fiume Raghjunti médian est la partie finale du canyon communément appelé Nociu. Celle-ci débute au pont génois de Case Cocchie et se termine sous le pont de Briacale sur la D62. Cette section peut être intéressante pour une courte initiation au canyonisme. En effet, ce canyon est proche de Bastia, il est techniquement simple avec une hauteur maximum de rappel d'une dizaine de mètres et il y a toujours de l'eau, même en août. En outre, deux passages hypogés lui donne un petit côté spéléo bien sympathique. Seul problème, la « grande » cascade n'est pas équipée et les « oscuros » sont équipés en mono-point (cf. compte-rendu du 13 juillet 2010). L'amélioration de l'équipement était envisagé depuis cette date mais quatre années ont été nécessaires avant qu'une équipe se mobilise !

Rendez-vous devant Vulco pour Albert et les 2 JC, Anne-Marie rejoindra le vénérable trio directement à Soriu. Celle-ci se fera attendre (comme toutes les femmes !), une attente involontaire puisqu'elle sera ralentie, voire bloquée, par une bande de cyclistes monopolisant la petite route du Nebbiu. A la queue de cette équipée sauvage, à cheval sur leurs destriers motorisés, un certain Jean-Noël D. accompagné d’une certaine Véronique M. et un certain Stéphane P. ! Ceux-ci assurent la sécurité des cyclistes !

C'est ainsi qu'il est déjà 10h30 quand Anne-Marie et JCD s'organisent pour la petite navette. Pendant ce temps, JCL rend visite au maire, celui-ci est dans la salle des fêtes voisine avec l'équipe du comité idoine, ils s'affairent à ranger les vestiges de la soirée barbecue qui a eu lieu la veille ... Quelques renseignements intéressants sont pris sur les accès au canyon.

Après une minutieuse préparation - le mini perfo entre largement dans un bidon étanche de 13 litres - les 4 topi prennent le chemin de la chapelle Sant Antone. Malgré la possibilité de prendre l'accès direct vers la première cascade, celui indiqué par le maire le matin même et repéré actuellement par 2 rubalises, les topi prennent le chemin en direction du pont génois.

Une surprise les y attend. Caché dans l'ombre d'un abri sous roche, un jeune taureau tout noir regarde passer avec méfiance les canyonistes, eux-mêmes pas très rassurés. Finalement, la bête ira chercher sa tranquillité ailleurs ...

C'est le premier canyon de l'année pour le quatuor, les combis sont difficiles à enfiler ! En outre, JCD est inquiet, il s'est tordu la cheville gauche en descendant vers la rivière et il se demande s'il pourra continuer. Début de descente à petite vitesse, près d’une demi-heure est nécessaire pour atteindre la première cascade.

Surprise, la cascade est équipée ! Deux plaquettes reliées par une chaine sont en place. Tant pis, ou tant mieux, c'est toujours ça de fait !

Descente sans problème dans la grande vasque d'eau claire. Deux plaquettes sont finalement posées de l'autre côté de la vasque en vue d'un atelier pédagogique « rappel guidé en boucle ». Ce sera pour une autre fois, la corde de 30 mètres est un peu courte ! Une 40 mètres est nécessaire.

JCD décide de ne pas trop sollicité sa cheville, il préfère s'arrêter là et prend l'échappatoire vers la chapelle Sant Antone.

Le trio restant continue et atteint rapidement le premier « oscuro ». Le monopoint existant est doublé et le passage souterrain enchante Anne-Marie. JCL ayant pris son casque spéléo, il vérifie la présence éventuelle de chauves-souris mais aucune n’est visible.

Sortie au jour au bout de ces quelques mètres de passage hypogée.

Un ressaut de 3 mètres suit, celui-ci est équipé par Albert. La descente se fait dans un dièdre, le monopoint existant restera seul. La marche en rivière continue, un groupe mi touristes, mi locaux est rencontré. Parmi eux une jeune femme connait le club et a consulté le site le matin même ! Elle serait intéressée par le canyon, une invitation lui est lancée pour un prochain jeudi soir ...

Vient ensuite le dernier « oscuro », là aussi une plaquette est ajoutée pour doubler l'amarrage. Le trou d'entrée est assez étroit, l'eau s'y engouffre, Anne-Marie la suit de près et prend une bonne douche !

Encore un peu de marche en rivière, le pont de Briacale est en vue et voilà déjà le dernier bief. Des touristes allemands piqueniquent sur les bords, retour à la civilisation …

Remontée vers la route, JCD est déjà là. Véro et JND arrivent juste avant le piquenique. Celui-ci est pris sur le parapet de la route.Haut de page

En marge de la sortie : la COMED, commission médicale de la FFS, a entrepris une étude sur les raisons qui poussent certains individus à s’aventurer sous terre. Anne-Marie fait partie des questionneuses, JCD se porte volontaire pour répondre en tête-à-tête à quelques questions. Près d’une heure plus tard le questionnaire est rempli, après de nombreux éclats de rire. Sont-ce les questions ou les réponses qui prêtent à rire ???

 

 

Vendredi 5 septembre 2014

Spéléo, visite

Cast.1, Oletta

 

Participants

ITP : Anne-Marie A., Albert D., Jean-Noël D.

Participation aux Agapes : Véronique M.

 

TPST : 4h00

Photos

 

Surprise, en discutant lors de la dernière sortie canyon, on découvre qu’Anne-Marie ne connaît pas le site de Castiglione et ses 19 trous ! Rendez-vous est pris pour une sortie le vendredi suivant et quoi de plus logique que de commencer par le N°1, le Trou du Pylône.

Rendez-vous à Saint Florent au Col d’Amphore à 9 h 30, pour renouer avec une vieille tradition. Les places sont rares pour se garer, il y a encore une certaine affluence touristique. Un bon café et direction la colline de U Buttogio. L’Aliso est complètement sec. Un léger vent atténue les ardeurs du soleil, il fait bon sur le parking de Cast.1. L’entrée du trou est également très sèche, pas une goutte d’humidité sur les planches (qu’il faudrait songer à remplacer…).

Pendant qu’Anne-Marie et Albert s’équipent, JN prépare les kits et équipe le puits d’entrée. Véronique préfère attendre un peu et profiter des lieux. Projet : la classique, Salle de la Chèvre, puis Grand Réseau jusqu’au fond. Départ sous terre à 11 h. En principe Albert devait équiper le puits de la Salle de la Chèvre pendant que JN équipait le puits du Grand Réseau, mais suite à un accu faiblard, il a pris un peu de retard… JN équipe donc le Puits de la Chèvre. Avec les broches tout est simple et rapide.

Anne-Marie suit et franchit sans trop de difficulté le mickey du plein pot, les broches ne sont donc pas placées trop haut. Albert suivra. On part visiter la Galerie de la mine, la désobstruction en cours vers Cast.3 et là surprise, un énorme bloc a glissé sur le côté gauche de l’entrée de la galerie et a réduit considérablement sa section. Cette trémie en mille-feuilles est vraiment instable, il faudra être méfiant pour les travaux futurs. On passe quand même facilement et à la verticale de la fente terminale, on retrouve un fort courant d’air.

Montée au balcon, passage de la vire et descente dans les concrétions, avec quelques bons conseils, Anne-Marie s’en sort bien, la boucle en place est bien utile pour les petits gabarits. Albert y passera un peu plus de temps. Il est 12 h 45, les estomacs ne réclament pas, direction le Grand Réseau.

La corde est déjà en place, JN file mettre la dèv et continuer l’équipement jusqu’au Plateau à escargots. Anne-Marie suit bien derrière. Visite du Plateau, tentative de franchissement de la première étroiture à gauche en montant au Plateau, mais il faudrait enlever tout le matos, c’est serré.

Descente du dernier plan incliné puis le boyau glaiseux avec ses os de prolagus et on atteint le fond de la cavité à -43 m. L’étroiture terminale tente bien Anne-Marie mais même la botte ne passe pas… Albert ne venant pas, on l’entend vaguement plus haut (il avait dû redescendre cherche un mousquif dans le Puits de la Chèvre, avec une conversion à sa manière…), on remonte vers la Salle des Marches pour aller jeter un coup d’œil au Trésor de Castiglione.

Les caisses sont toujours là, moisies à souhait mais le mycélium a disparu. Les étiquettes sont encore lisibles. En principe sortie à l’air libre en 2015, il faudra bien organiser la logistique de sortie… Albert a raté la Salle des Marches et se retrouve en bas du plan incliné. JN remonte le dernier puits, Albert récupère le sac laissé en bas du Plateau à escargots et le laissera au passage en remontant à Anne-Marie, ce qui lui évitera de descendre de la Salle des Marches.

Albert passe devant JN en haut du puits et Anne-Marie se chargera du déséquipement, sous l’œil de JN, mais avec les broches, là-aussi, rapidité et facilité sont au rendez-vous. Albert nous a gentiment laissé le kit de laHaut de page Chèvre et son kit perso dans la Salle du Veau, il en sera quitte pour les hisser à la force de ses biceps…

Sortie d’Anne-Marie à 15 h 30. On retrouve Véronique, qui finalement a préféré aller se promener sur la piste et farnienter sous l’olivier. L’heure des agapes est arrivée et une bouteille un quart plus tard, on reprend la route de Bastia. Il reste encore 18 trous à découvrir pour Anne-Marie !

 

 

Vendredi 19 septembre 2014

Spéléo, visite

Cast.3, la Traversée, Oletta

 

Participants

ITP : Anne-Marie A., Jean-Noël D., Véronique M.

 

TPST : 3h00

Photos

 

Anne-Marie poursuit sa découverte du massif de Castiglione ; après Cast.1 il y a quinze jours, on hésite entre Cast.2 et Cast.3, le choix se portera sur ce dernier, car il n’y a pas besoin d’équiper et JN sera occupé à suivre Anne-Marie qui servira de cobaye pour l’étude de cardiofréquencemétrie. On sait que la période est sensible pour les chiroptères (15 avril au 15 octobre ou novembre), on adaptera notre progression en fonction des chiros rencontrés.

Le temps est gris sur Bastia, il a même plu durant la nuit. Le col de Teghime est enveloppé dans les nuages et la route bien grasse et au niveau du virage de l’Épingle le Disco finira très doucement sa descente sur l’aile avant d’un pinzutti qui montait tranquillement. Pas de vitesse excessive mais le freinage n’a pas permis de s’arrêter, une vraie patinoire. Dégâts minimes, un feu de clignotant, mais le quidam en face est parti dans un accès de colère, invectivant tous les corses qui conduisent comme des pieds, comme les italiens d’ailleurs… si il manque des pierres sur les murs c’est à cause des voitures qui les emplafonnent et j’en passe. Pinzutti un peu corsisé, la moutarde a commencé à me monter au nez, heureusement que la conjointe de cet irascible a fait preuve d’amabilité. On a fini par signer le constat et il est reparti prendre son bateau, bon vent !

On retrouve Anne-Marie au Col d’Amphore à 9 h 30 pour un café et direction le parking du Pylône. L’Aliso est toujours à sec. Le soleil brille, les nuages sont bloqués sur Teghime, mais il fait une chaleur moite, la ligne HT crépite. Équipement, test de Ruffier-Dickson pour tester Anne-Marie (mini test d’effort, mesure du pouls au repos, puis 30 flexions en 45’’ et mesure du pouls une minute plus tard) et descente vers le porche. Le chemin qui passe par Cast.19 aura bientôt besoin d’être nettoyé.

Dès l’entrée dans le porche, la relative fraîcheur est ressentie. Descente par le P17, JN part en premier, Véronique est un peu inquiète pour les cordes à demeure. Aucune atteinte de rat, mais le mousqueton de la dèv a disparu, on s’en passera, si il faut remonter on verra… Regroupement dans la grande diaclase et direction le Balcon. Toujours JN en premier qui teste… tout est solide, les plaquettes sont par contre bien rouillées et les cordes semblent être datées de 1990…

Entrée précautionneuse dans la Salle Concrétionnée au cas où il y aurait quelques chiros, mais nulle trace de présence animale, pas mal de guano au sol, une température de 16°C, minimum noté à 12°C. On entend Anne-Marie qui peste un peu, elle a du faire une conversion au milieu de la montée au Balcon pour redescendre, son MAVC étant mal installé… (elle nous dira qu’elle a joué son Albertine…) On se regroupe pour les photos traditionnelles.

On poursuit la montée jusqu’au croisement de diaclases, la trémie de droite souffle un net courant d’air frais. Redescente et direction la Salle des Fouilles pour expliquer le trésor paléontologique de Cast.3. Il faudra prévoir de déséquiper le câble, devenu inutile.

Puis le passage de la Vire, maintenant bien équipé mais qui reste quand même un peu physique, surtout à la sortie, dire qu’on la passait sans équipement ainsi que le R3 qui suit… (arrêtons de jouer les anciens combattants…). Véronique et Anne-Marie s’en sortiront bien, mais les grandes jambes sont avantagées. Remontée du R3 et regroupement à Cast. sup’, toujours pas de chiro.

Ramping dans les Boyaux de la Jonction et escalade des deux ressauts menant à la Mezzanine. Équipement parfait qui permet de monter en technique alpine, mais on peut aussi simplement escalader avec le croll en assurance, là aussi les anciens…

Quelques chiro volent dans la Mezzanine et s’enfuient vers la sortie, pas mal de guano au sol. On poursuit toujours aussi prudemment. Un coup d’œil au thermomètre : 20°C, minimum noté à 14°C. On retrouve les chiros au niveau du Miroir de faille, on passe rapidement et on file vers la Salle Jumelle.

JN et Véronique empruntent la sortie traditionnelle par le porche mais Anne-Marie décide de tester le pertuis en haut de la Salle Jumelle. Sortie au soleil et dans la chaleur moite et étouffante, mais pas d’Anne-Marie, on appelle, elle est bloquée en haut de l’escalade à 2 m de la sortie avec un pas un peu exposé en surplomb. JN viendra à son secours, avec trois sangles, on avait prévu un peu de matos…

Il est 14 h, retour au Disco. Le temps des agapes, mais la chaleur est un peu accablante, on ne s’attardera pas, retour vers Bastia pour 16 h après un contrôle de papiers à l’entrée de St Flo !

 

À prévoir : rendre plus sécurisé et plus confortable le départ du P17 d’entrée (partir en vire dès le départ et effectuer la descente plus loin). Brochage (en total ou uniquement le P17 ?) et dépollution de la cavité (câble) et changement des cordes en fixe.

 Haut de page

Le bilan de l’analyse de la cardiofréquencemétrie d’Anne-Marie montrera un travail cardiaque assez élevé, voire extrêmement dur dans la grille d’analyse professionnelle, ce qui peut paraître surprenant pour une cavité sans grands puits et sans grandes difficultés. Cela doit amener à être vigilant dans le cadre de sorties d’initiation avec des personnes sédentaires, sans entraînement et avec des facteurs de risques cardiovasculaires.

 

 

Samedi 20 septembre 2014

Spéléo, hydrogéologie

Grotte de Carpinetto, Lano

 

Participants
ITP : Marie et  Silvain Y.

 

TPST : 2h15

Photos

 

La grotte de Lano avait un peu été délaissée depuis quelques mois, nous décidons donc de profiter de ce dernier samedi estival pour y retourner. Nous avons en tête un objectif bien précis : réaliser des jaugeages (i.e. mesures de débit) sur les différentes rivières (souterraines ou pas) du secteur. La période se prête particulièrement bien à cet exercice car, en l’absence de précipitations récentes, les écoulements observés correspondront uniquement à la vidange de l’aquifère. Les mesures réalisées seront donc représentatives du fonctionnement de celui-ci et ne seront pas perturbées par les infiltrations d’eaux de pluies récentes.

L’arrivée sur site est un peu tardive (un peu avant midi), en raison notamment d’un arrêt à Borgo en cours de route pour charger le Kangoo de quatre cartons de muscat pétillant en prévision du repas des 30 ans du club.

Une fois équipés, nous commençons par descendre en direction de Grotta di Grotta en suivant le lit de l’Aninco à sec, mais envahi de ronces et autres végétaux hostiles ! La résurgence proprement dite est à sec mais on retrouve l’eau une dizaine de mètres plus bas dans l’Aninco avec deux belles vasques turquoises d’où s’écoule un mince filet d’eau. L’endroit est jugé correct pour tenter un jaugeage au sel[1]. Marie s’y attèle aussitôt, tandis que Silvain en profite pour réaliser un prélèvement d’eau pour analyse ultérieure. On décide ensuite de remonter directement sur la piste en contrehaut plutôt que de tenter de reprendre l’Aninco en sens inverse. Choix judicieux : la piste est atteinte en deux minutes et la voiture en trois.

Après un rapide pique-nique dans le porche d’entrée de la grotte de Carpinetto, nous nous mettons en route pour la rivière de la Chèvre. La cavité semble avoir été visitée récemment, on y retrouve des petites branches de buis encore vertes disposées aux endroits clés du cheminement. Nous entrons donc dans le vif du sujet : l’étroiture de la Chèvre. Après une progression ponctuée d’ahanements et de gémissements, et après avoir fait un petit bisou au passage à la chèvre qui veille sur la chatière du même nom, nous atteignons enfin la fameuse rivière. Il s’agit plutôt en l’occurrence d’un petit filet d’eau, mais ça coule quand même, assez pour se mouiller en tout cas ! Etonnamment le réseau de la Chèvre est le siège d’une vie assez intense. On y trouve notamment de nombreux gros moustiques et autres dolichopodes. On y observera également sur une petite plage de sédiments en bordure d’une flaque d’eau de nombreuses petites traces de pattes à cinq doigts, plutôt rondes, d’environ un centimètre. Traces de chauves-souris ? Et puis la galerie est toujours parcourue par ce courant d’air glacial qui laisse présager d’une suite restant encore à découvrir.

Silvain profite de la visite pour explorer la fracture qui s’élève au dessus de la rivière. Elle aboutit plus haut à une trémie remplie de blocs à travers lesquels se faufilent quelques racines. Mais pas de suite évidente, et plus de courant d’air. De même une petite alcôve en rive gauche de la rivière, au niveau du dernier laminoir, sera visitée. Là encore, remplissage de blocs, racines, traces d’écoulement d’eau, mais plus de courant d’air. Un nouveau jaugeage ainsi qu’un prélèvement sont réalisés sur le tronçon final de la rivière de la Chèvre avant d’entamer le chemin du retour.

La visite se poursuit par un rapide passage aux lacs jumeaux, puis au lac suspendu qui n’a plus de lac que le nom : il ne reste en tout et pour tout qu’une ridicule flaque d’eau au fond du lac. Il faut remonter à des temps immémoriaux (cf compte-rendu du 25 octobre 1997) dont seuls quelques rares Topi vétérans se souviennent encore pour retrouver un niveau aussi bas ! La baisse du niveau d’eau laisse apparaître en contrebas une salle qui d’habitude est complètement ennoyée (et qui avait semble-t-il été visitée en 1997). Après une petite hésitation nous renonçons à y descendre. Il y reste un peu d’eau et après le séjour dans le réseau de la Chèvre nous sommes un peu frigorifiés et pressés de ressortir. Nous prenons donc le chemin du retour à l’air libre que nous atteignons aux alentours de 16h30, après avoir croisé un petit rhinolophe peu avant la sortie.

La journée n’est pas finie, il reste encore un jaugeage à effectuer sur l’Aninco en amont de la grotte, au dessus de la cascade/perte. Nous remontons donc le cours d’eau à sec. La dernière partie, en amont de la grotte Marie, est assez ardue, la végétation ayant là aussi repris ses droits depuis notre dernier passage. Nous atteignons néanmoins le haut de la cascade après une petite séance de galère dans les ronces. Nouveau jaugeage, au seau cette fois-ci, la configuration des lieux s’y prêtant bien (on chronomètre le temps de remplissage d’un seau de volume connu, technique de jaugeage la plus simple qu’on puisse imaginer). Nouveau prélèvement également. Un peu de repérage aux alentours nous permettra de nous apercevoir qu’un sentier passe à proximité. Nous nous y engageons pour le retour et le suivons pendant un quart d’heure avant d’arriver à… la voiture ! A garder en mémoire pour les prochaines visites à la cascade si on veut éviter la progression dans la jungle du lit du cours d’eau !

Il est près de 18h30 quand nous reprenons la route de Bastia. De retour à la maison, le dépouillement des données du jour nous livre quelques paramètres bruts de décoffrage. Les résultats d’analyses viendront plus tard.

 

 

Température (°C)

Conductivité (µS/cm)

Débit (l/s)

Cascade de l’Aninco

15,2

226

0,6

Rivière de la Chèvre

8,7

247

0,7

Grotta di Grotta

10,6

267

1,1

 

[1] La technique de jaugeage au sel consiste à injecter une solution salée de volume et conductivité électrique connue en un point de la rivière et d’enregistrer un peu en aval le passage du panache de solution parHaut de page l’intermédiaire de sa conductivité électrique. La courbe de la conductivité en fonction du temps permet ensuite de calculer le débit du cours d’eau.

Plus d’informations ici : http://www.meteo.fr/cic/meetings/2012/journees_hydrometrie/pres/Jaugeage_par_dilution_de_traceur.pdf

 

 

Dimanche 28 septembre 2014

Spéléo, visite

Cast 1 et 2, Oletta

 

Participants

ITP : Albert D., Jean-Noël D., Marie G., Véronique M. et Silvain Y.

GCC : Jean-Yves C.

Club des Tritons : Laurence T., Annick et Bertrand.

 

TPST Cast.1 : 2h30

TPST Cast2. : 1h00

Photos

 

Sortie « présidentielle »

 

À l’occasion du séjour en Corse de notre présidente, Laurence Tanguille, quoi de plus logique que de lui faire découvrir les richesses de notre patrimoine souterrain. Ghisoni allait être au programme la semaine prochaine, ainsi que Brando lors des JNSC, et pour ce dimanche ce sera la visite de notre trou « école » Cast.1.

Rendez-vous traditionnel au Col d’Amphore à 9 h, où l’on retrouve également notre chiroptologue Jean-Yves. Cafés, échanges autour des relations FFS/autres structures environnements… On sera sur site à 10 h.

Dans le cadre de l’étude « Cardiofréquencemétrie en spéléo », validée par le bureau de la FFS, Laurence accepte de servir de cobaye. Pré-test habituel ― résultat confidentiel…―, le feu vert est donné pour le départ.

JY part compter les chiros dans Cast.3. JN équipe le Réseau de la Chèvre, suivi de Laurence, Annick et Bertrand, puis Albert. Silvain et Marie équiperont le Grand Réseau, suivis de Véronique. Parcours habituel, visite du Boyau de Mine de la désob’, Balcon, Alcôve, vire, descente. Albert nous fera un petit blocage de croll au Balcon

Remontée à la Salle du Veau et direction le Grand Réseau, on retrouvera Véronique en bas du Plateau à Escargots, Silvain et Marie sont partis jeter un coup d’œil sur le « Trésor de Cast.1 ». On poursuit la visite, descente du plan incliné, puis les ressauts amenant au fond à -43, observation des os de prolagus au passage. Remontée par la Salle des Marches et la présidente découvre le « Trésor de Cast.1. ». 2015 approche !

Bertrand déséquipe au retour, on retrouve Albert en bas du premier P13. Regroupement dans la Salle du Veau, où Silvain et Marie sortent du Réseau de la Chèvre après avoir déséquipé. Véronique est déjà dehors. Sortie de Bertrand qui ferme la marche à 13 h 40. Le soleil est bien chaud, heureusement un petit vent rafraichit son ardeur.

Il est trop tôt pour entamer les agapes, direction Cast.2, JY se joindra à nous, c’est un site sensible pour les chauves-souris. Véronique jouera les vestales près du foyer (que l’on n’allumera pas, écobuage interdit). La grimpette en combi jusqu’à Cast.2 est l’occasion d’une bonne suée, mais on ne la regrettera pas ensuite pour la traversée des calychotomes.

Marie nous équipera le P8 d’entrée avec une dèv « originale », suivie de Laurence et JY. JN rectifiera de façon plus conforme aux recommandations EFS, un fractio et sans dèv, ça passe juste… JY part en éclaireur dans le Réseau Nord pour vérifier la présence de chiros en transit en haut de E9. Elles sont là, tout le monde essaie de se faire plus ou moins discret. L’équipement de E9 est vraiment à revoir… Silvain et JN partent visiter l’extrémité, mais seul Silvain passera l’écaille. On retrouvera Albert en bas de E9 au retour.Haut de page

L’heure est bien avancée et quelques estomacs crient famine, on ne fera pas le Réseau Sud. Marie déséquipe, sortie 15 h 40. L’heure des agapes est arrivée, la tradition spéléo est respectée, les bouchons sautent. Retour aux voitures à 17 h 30.

Le cœur de la présidente a tenu le coup, bilan très satisfaisant, bien entraînée.

 

 

Lundi 29 et mardi 30 septembre 2014

Spéléo, visite

Buga di a Cutina, Ghisoni

 

Participants

ITP : Antoine B., Noël R.

Club de Tritons : Laurence T., Bertrand et Annick.

 

Cela paraissait inconcevable. Nous ne pouvions pas recevoir la Présidente de la fédération et ses amis sans se rendre à la casetta de Ghisoni et sans visiter A Buga di a Cutina (le gouffre le plus profond de Corse).

En semaine, les uns et les autres ne se sont pas disponibles et les 4x4 non plus. Heureusement Dumé prêtera son Pajéro à Noël.

Arrivés à la casetta une surprise nous attend. Les derniers visiteurs peu délicats nous ont laissé leurs casseroles, assiettes, couverts et marmites sales. Les couvertures se trouvent en dehors de la malle métallique et le conduit de cheminée est fortement endommagé, probablement à la suite d’un feu un peu trop violent. D’ailleurs, la réserve de bois est complètement épuisée.

Le temps de tout remettre en état et nous nous installons tranquillement, doucement tout s’organise. Repas, grillades …

Le lendemain matin, le petit déjeuner pris, il est temps de se rendre au bord du trou. Bertrand se lance dans l’équipement, Noël et le reste de l’équipe suit. En peu de temps nous atteignons la côte de - 117 mètres. Laurence, qui souhaite participer à «  l’agrandissent du territoire insulaire » s’empare de la pelle laissée à demeure et,  pelletées après pelletées, elle tente de gagner quelques centimètres et rendre ainsi la cavité la plus profonde … plus profonde ! Haut de page

Le temps de réaliser quelques photos pour immortaliser l’instant et nous reprenons la remontée. Nous laisserons les cordes en place. Le déséquipement sera réalisé au cours de notre prochaine visite qui aura lieu au mois de novembre. Nous rentrons tranquillement sur Bastia.

 

 

Samedi 4 et dimanche 5 octobre 2014

Journées Nationales de la Spéléologie et du Canyonisme

Grotte de Brando, Brando

Cascades de l’Uccelluline, San Nicolao

 

Organisation générale : Comité Départemental de Spéléologie 2B, Groupe Chiroptères Corse, I Topi Pinnuti.

 

Ça y est ! C’est le grand jour ! Après 8 mois de préparation le week-end consacré aux J.N.S.C. est arrivé. Laurence T., la Présidente de la Fédération Française de Spéléologie a fait le déplacement pour l’occasion, sa présence à nos côtés est un honneur pour notre communauté.

Cette année nous avons retenu deux sites.

Pour la spéléologie, la manifestation se déroulera à la grotte de Brando et les cascades du Bucatoghju accueilleront le canyonisme.

Tout a été préparé de longue date, les essais d’éclairage dans la grotte ont été testés le week-end précédent. Du côté de Moriani, les rappels guidés des deux premières cascades de l’Uccelluline sont prêts à accueillir les premiers visiteurs.

Dès 8 heures nous nous retrouvons au local des topi pour transporter le matériel sur les deux sites.

Les deux équipes se séparent, et à 10 heures les premiers visiteurs arrivent. Sur place différents stands informent le public venus nous rendre visite.

Au Bucatoghju les membres de l’association I TOPI PINNUTI informent, habillent de combinaisons et de baudriers, puis encadrent ces aventuriers d’un jour. La descente des deux cascades prendra, en moyenne, 2 heures.

Sur le site de Brando Jean-Yves du Groupe Chiroptères Corse et les membres des Topi Pinnuti sont en place. Les différents stands « chiroptères, géologie, spéléologie et spéléo-secours » accueillent et renseignent le public de plus en plus nombreux.    

Le samedi soir nous faisons le point. Seulement 7 personnes se sont présentées pour participer à la descente de canyon et à Brando une centaine de visiteurs nous a rendu visite. (Bilan en demi-teinte.)

La journée se termine, nous plions bagages. Seul, Jean-Yves restera sur place à Brando pour faire la sentinelle et surveiller le matériel. Le reste des équipes se retrouve à la salle des fêtes de Lupino pour fêter  l’anniversaire des 30 ans du club I TOPI PINNUTI.

Dimanche matin, les mines un peu fatiguées par la nouba de la nuit précédente, les uns et les autres reprennent du service. La journée sera plus intense. Sur le site de Brando 200 personnes supplémentaires vont venir nous rendre visite, FR3 nous enverra une équipe pour réaliser un reportage avec un excellent Dumè en commentateur expérimenté.

Au Bucatoghju ce seront 27 personnes supplémentaires qui se sont essayées à la technique de descente de canyon. Il convient de préciser que l’organisation de cette discipline requiert beaucoup plus de temps pour réaliser l’habillage, la marche d’approche, l’encadrement, le retour et le déshabillage.

La journée prend fin et les JNSC 2014 aussi ! Il est temps de démonter et remballer le matériel, de nombreux aller-retour seront nécessaires pour transporter le matériel et charger les voitures. Les câbles d’éclairage resteront en place à l’intérieur de la grotte de Brando, le démontage sera réalisé le lendemain par  Antoine B, Jean-Claude D et Alain G.

Le bilan de ces journées est satisfaisant. Globalement, 300 personnes se sont déplacées pour nous rencontrer, l’objectif de communication de la FFS est atteint.

Laurence T., la Présidente de la Fédération nous a fait l’honneur de venir partager avec nous ces JNSC, cet événement exceptionnel marquera pour longtemps l’histoire de la spéléologie insulaire. Visiblement satisfaite par notre capacité d’organisation la Présidente va nous proposer d’organiser pour Mai 2015 le rassemblement interfédéral du canyoning. Haut de page

La communication de presse pour ces JNSC a été réalisée par 1 article paru dans Corse-Matin, un partenariat avec la radio France-Bleue RCFM (2 interviews, publication sur le site Facebook de la radio, plusieurs annonces pendant une semaine …) et 2 reportages à la télévision (FR3), mais également le Facebook et le site internet du club I Topi Pinnuti, sans oublier la campagne d’affichage (50 exemplaires).

 

 

Samedi 18 octobre 2014

Spéléo, initiation

Falaise de Tozza, Patrimonio

 

Participants

ITP : Antoine B., Dominique D., Jean-Claude L., Pierre L., Marie-Pierre R., Marie et Silvain Y.

Initiés : Michael D. (CAF), Noémie G. (CAF), Laura M. (CAF), Antonia R. (CAF), Rémi R.

 

Photos

 

Belle journée estivale pour cette initiation en falaise !

Marie et Silvain sont déjà partis vers la falaise tandis que tous les autres se retrouvent au local pour un petit café et finir de préparer le matos.

Rassemblement général en milieu de matinée à côté de la tour, les équipeurs sont à l’œuvre. Marie entame la voie d’initiation classique, Pierre celle qui lui est parallèle, Silvain équipe la voie avec la grande vire et pour terminer Dumè équipera la voie d’initiation en plan incliné.

Une corde est fixée sur un moellon de la tour, elle servira pour Anto à expliquer le fonctionnement du matos et des techniques de franchissement des agrès spéléos. Pendant ce temps JCL butine sur tous les ateliers.

Tout le monde fera au moins une descente et une remontée avant les agapes. Le soleil tape fort, celles-ci se feront à l’ombre de l’olivier. Pique-nique classique : grillades, Rustique, pinard.

Les manips continueront l’après-midi et plusieurs montées/descentes seront effectuées par les initiés. JCL plante 1 spit pour terminer la vire « Albert » et 5 spits pour continuer la grande main courante aérienne. UnHaut de page double amarrage termine maintenant celle-ci, il permet une belle tirée verticale d’une douzaine de mètres. La pose d'une déviation sera encore nécessaire pour éviter 2 frottements résiduels.

Tous les initiés sont opérationnels pour la sortie de mise en application souterraine du lendemain. Déséquipement général et retour vers Bastia pour les uns, vers le Bartavin pour les assoiffés !

 

 

Dimanche 19 octobre 2014

Spéléo, initiation

Cast 1, Oletta

 

Participants

ITP : Antoine B., Albert D., Dominique D., Jean-Noël D., Véronique M., Jean-Marie P., Noël R., Alexia S., Marie et Silvain Y.

Initiés : Michael D. (CAF), Noémie G. (CAF), Laura M. (CAF), Antonia R. (CAF), Rémi R.

 

TPST : environ 4h00

Photos 1

Photos 2

 

Apres un petit entraînement et les explications techniques de la veille, nous voilà partis pour la grotte de Cast 1. Beau ciel bleu, température idéale, route de Saint Florent toujours aussi sympathique à parcourir, nous arrivons alors sur le chemin escarpé qui mène à l'antre de la bête. Mode 4x4 activé, nous grimpons non sans difficultés les 300 mètres de piste jusqu'au point d'arrivée.

Tous en tenu de combat ! Casque, gants, harnais, descendeur, frein, croll, poignée jumar, pédale frontale, lampe de secours, nous sommes fin prêts pour la mission.

Là, devant nous au sol, la gueule grande ouverte, la caverne attend que l'on s'offre à elle. Première descente de 7 mètres environ sur à peine 1 mètre de large, notre conscience nous rend attentif et prudent. Arrivés au sol, une salle d'environ 5 mètres de long sur 3 mètres de large et 2 mètres 50 de haut. Des stalactites cassées en pagailles, la nature nous montre qu'elle aussi connaît la mort. Nos cœurs se soulèvent et on comprend que l'homme est la simple cause de cette tristesse. Heureusement, la grotte reconnaît notre bienveillance et nous invite à continuer... À gauche ? Ou tout droit...?! À gauche ! Descente de 10 mètres environ. Des parois de chaque côté sauf dans le dos. Humidité augmente, la température diminue. La terre est glaise et le rocher friable. La salle dans laquelle nous arrivons est de même dimensions que la précédente mais trois fois plus haute. On entend taper. Le bruit d'un objet métallique plein sur quelque chose de plus creux... "C'est rien c'est Albert qui creuse. Il pense qu'il y a une autre salle derrière". Visiblement la caverne n'a pas livré tous ses secrets. En revanche, une autre salle est un peu plus loin au dessus. Mais c'est pas pour tout de suite... Nous prenons d'abord le temps de profiter du moment présent en attendant que les derniers membres du groupe arrivent.

Les premières impressions s'échangent, les yeux commencent à s'habituer dans la pénombre et distinguent maintenant la fumée qui résulte de notre respiration. 15 degrés environ. Pourtant nous n'avons pas froid. 
Tout le groupe est là, nous nous lançons à l'assaut de la dernière salle de cette première partie de la visite. 
Pour y accéder il faut monter. La paroi est à 45 degrés mais sans la corde nous ne pourrions grimper. Nono ouvre la voie. De son casque équipé de la lumière chaude à l'acétylène, il nous guide à travers les stalactites qui nous tendent des pièges. "Baisse la tête, attention à gauche, attention à droite", il faut être vif et monter vite pour ne pas trop se fatiguer. Une petite niche nous attend en haut pour laisser la corde aux suivants. De là, on contemple la salle de son plus beau profil. La flamme du casque de Nono fait danser les ombres des stalactites et les rend beaucoup plus enchanteresses. C'est comme si on était arrivé au visage de la caverne. Doux, chaleureux, apaisant. Après ce summum de contemplation, nous repartons dans la toute première salle. Maintenant c'est "tout droit" ! Cette fois ci c'est une descente de 12 mètres environ. Très serrée, qui laisse peu de place aux manœuvres. Les entrailles de la grotte ?! "Suis le tube digestif, et tu trouveras ton chemin". Après un boyau horizontal de 15 mètres semblable à celui de la baleine dans Pinocchio, le ventre de la bête ! Une cavité énorme se dresse devant nos yeux ! 25 mètres, non ! 30 mètres sous plafond sont là, sous la terre où l'on était il y a deux heures de ça... mais il en reste 10 de plus sous nos pieds. Nous voilà partis pour une ultime descente. Celle qui mène à 40 mètres de profondeur... dans le cimetière des "bestioles dont je ne me rappelle plus le nom". Une fois en bas, l'absence de lumière naturelle et le silence sont extrêmes. Lorsqu'on observe la terre et la roche de cette dernière salle, on remarque qu'il n'y a pas que des minéraux dans leur composition... mais bel et bien des ossements... De tout petits os qui composaient à l'origine les squelettes de tout petits lapins préhistoriques nous dit-on... Leurs corps sont revenus à la terre ce que nous, nous remontons à la surface.

Les déséquipeurs ferment la marche. Nous laissons une partie de notre âme dans l'atmosphère de cette grotte, tandis qu'elle laisse une partie de la sienne en nous.

Tout le monde est remonté, place au festin ! Les simples mets nous prouvent que le bonheur ne se trouve pasHaut de page dans la profusion, mais dans l'atmosphère dans laquelle on les porte à sa bouche. Une ambiance joviale, des personnes avec un cœur gros comme ça. Une envie de partage et d'authenticité. Nous espérons vous l'avoir fait ressentir dans ce récit.  

Michael et Noémie.

 

 

Dimanche 26 octobre 2014

Spéléo, brochage, désobstruction

Cast 1 et 2 et 3, Oletta

 

Participants

ITP : Albert D., Dominique D., Jean-Claude D., Jean-Noël D., Jean-Claude L., Noël R., Marie-Pierre R., Alexia S.

 

TPST équipe 1 : 3h00

TPST équipe 2 : 5h00

Photos

 

Retour sur le petit massif karstique de Castiglione. Au programme : brochage, désobs, mise en place d'une barre de confort en travers du grand puits de la Salle de la Chèvre.

Il est bientôt 10 h lorsque les trois 4x4 arrivent au pied du pylône sous un beau soleil automnal.

Les équipes se constituent rapidement : les 2 JC et le JN au brochage du puits d'entrée de Cast 3 ; Dumè, MP et Albert à l'amélioration du grand puits de la chèvre et aux désobs dans Cast 1. Désob au pluriel car 2 chantiers sont prévus : continuer la jonction vers Cast 3 et élargir le passage entre la salle de la Chèvre et le grand réseau.

La première équipe se rend rapidement dans Cast 3. Les 2 spits en place, en tête du P16 d'entrée, sont très fatigués. L'un est posé dans une calcite tendre, l'autre dans une roche pas très homogène. D'ailleurs, un des spits posé dans la calcite avait déjà cédé il y a quelques années, à la grande surprise de Laurent, un ancien du club retourné au pays (cf. compte-rendu du 13 janvier 1996). La pose des broches n'est pas simple, il ne reste pas beaucoup de place au bout de la galerie étroite. Finalement 2 broches sont posées pour un équipement en Y, l'un dans la paroi en face, l'autre dans un gros bloc rocheux. Une éventuelle déviation ou un fractio supplémentaire sera si besoin ajouté ultérieurement en fonction du positionnement de la corde.

Profitant du passage dans Cast 3 et de l'équipement de Cast 1, il est décidé de refaire une jonction sonore entre les 2 réseaux. Celle-ci avait déjà était réalisée en 1995 (cf. compte-rendu du 21 janvier 1995), mais compte tenu de l'avancée de la désob dans Cast 1, une jonction sonore à cet endroit permettrait de motiver la poursuite des travaux.

JN et JCD se dirigent donc vers le point haut dans Cast 3, au niveau de la galerie orientée nord après l'entrée de la Salle Concrétionnée, tandis que JCL descend dans la Salle de la Chèvre de Cast 1. Le rendez-vous est fixé à 12h00 tapantes.

JCL retrouve Alexia et Nono à l'entrée de Cast 1. JCL leur passe devant en haut du puits d'entrée du réseau de la chèvre et arrive à temps pour le rendez-vous. Albert est en pleine désob, le silence est fait et les coups attendus sont bien perçus au fond du boyau en cours d'élargissement.

Au niveau de Cast.3, ceux-ci sont bien entendus mais très sourds à environ 3 m de haut dans la paroi ouest de la galerie ou au plafond, la localisation est difficile à préciser. Est-on face à une trémie calcifiée obturant une galerie perpendiculaire orientée ouest-nord dans le prolongement de la diaclase du Réseau de la Chèvre et qui serait également dans l’axe de la grande diaclase de Cast.3 ?

JCL repart vers Cast 3 et laisse Albert à sa désob, Dumè et Nono au rééquipement du grand puits de la chèvre. Ils poseront ainsi une barre en travers du puits, ce qui facilitera le passage du fratio plein pot pour les initiés.

Pendant ce temps, JN et JCD profitent de la visite pour « dépolluer » la cavité. En effet, un câble électrique datant de la période des fouilles est toujours en place. Celui-ci est remonté non sans mal par JCD, il doit bien peser ses 15 kg !

Le trio part ensuite vers Cast 2 pour y étudier les possibilités de brochage du puits d'entrée. Mais le seul emplacement potable est déjà pris par les 2 spits existants, l'équipement est donc laissé en l'état, d'autant plus que les visites sont assez rares dans cette cavité.

Retour vers Cast 1, il est plus de 14 h, il fait bien faim (il est 15 h ancienne heure, heure habituelle des agapes),  l'équipe désob ne devrait pas tarder à sortir ...

Le maquis est très sec, un petit vent souffle et des Canadairs passent à plusieurs reprises au-dessus du massif pour faire le plein d'eau dans le golfe de St Florent. La prudence recommande de ne pas faire de feu, ce sera donc un pique-nique froid. Au menu donc, sardines piquantes portugaises, foie de morue espagnol (que JCD croyait être des sardines :-), jambon de pays, espagnol également, le tout accompagné de patates à l'ail version JN. Le temps passe, les bouteilles se vident, une petite sieste s'invite, voire s'impose !

16 h 30, toujours pas de nouvelle de l'autre équipe. Un peu inquiet, le trio s'équipe et entame la descente, mais ils ne feront finalement qu'un aller-retour dans la Salle du Veau, les désobeurs remontent ...

La désob entre la Salle de la Chèvre et le grand réseau a bien avancé malgré des tirs foireux dus à une roche non homogène. Encore une séance et le passage sera possible. Albert a encore avancé dans la jonction vers Cast 3,Haut de page mais il reste du boulot ...

Le second service est lancé, l'équipe désob se rassasie à son tour !

Avant de fermer la trappe de Cast 1, JCD procèdera à 2 tirs d'élargissement du trou d'entrée. C'est maintenant un boulevard !

 

 

Jeudi 30 octobre 2014

Spéléo interclubs, visite

Grotte de Carpinetto, Lano

 

Participants

ITP : Albert D., Jean-Noël D., Véronique M.

Invités : Jean-Philippe, Cécile, Pierre et Louise C. (Groupe Spéléologique Vulcain – 69)

 

TPST : 3h00

TPAM : 2h00

Photos

 

Étant en vacances en Corse en famille, Jean-Philippe, un spéléo confirmé du Groupe Spéléologique Vulcain (club de Bernard Lips, ex-président de la FFS), avait recensé par Internet les contacts possibles en Corse et avait ainsi envoyé un mèl au GCC, à ITP, au CDS et à la LISC pour obtenir des infos sur la possibilité de visiter Lano. Les demandes convergent ainsi vers JCL qui envoie déjà quelques informations, JND se propose finalement de les accompagner.

Un créneau de visite a pu être mis en place pour ce jeudi 30. Journée magnifique, un chaud soleil d’automne avec sa petite fraîcheur matinale. Après un arrêt café-boulangerie à Ponte Leccia, JN et Albert se dirigent au point de rendez-vous, pris pour 9 h 30 au pont du croisement de la route de San Lorenzo, nos amis ayant séjourné à Corte. Petit cafouillage, ils nous attendaient au départ de la route d’Aïti à Francardo…

9 h 45, on fait connaissance : Jean-Philippe et Cécile les parents, des trentenaires et Pierre 8 ans et Louise 5 ans et demi. Arrêt en haut de la piste, on s’entasse dans le Disco. Le parking de la grotte est à l’ombre, on ne va pas s’attarder. Par contre le lit de l’Aninco et l’entrée de Carpinetto sont bien ensoleillés. Entrée dans la cavité à 11 h. Installation de la corde d’assurance sur la vire pour les petits et regroupement pour la photo traditionnelle au pied de la Colonne.

On modifiera un peu le parcours de visite habituel : Salle des Chauves-souris (il n’y en a pas, température 9°C, max 11°C), Méandre, Galerie du Bloc Suspendu, descente vers la Salle de la Colonne (un petit rhino) puis direction la Galerie Principale.

Aucun bruit de rivière, la cavité est très sèche. On fera la Rivière au retour. Salle de la Civière (un petit rhino), Colimaçon et Grande Galerie Concrétionnée. Le Lac Suspendu est entièrement à sec. Descente de la corde à nœuds et remontée vers le Lac des Italiens. Lui aussi bien à sec, on peut se glisser dans la petite salle d’où sort habituellement l’eau par une fissure qu’il faudrait essayer d’élargir.

C’est à ce moment que nous rejoint Véronique, qui a dû partir de Bastia en fin de matinée. Jean-Philippe jette un coup d’œil dans l’Étroiture du Bébé mais malgré sa taille longiligne, il la trouve bien étroite. Retour au pied de la montée au Balcon pour une photo souvenir et retour par l’étroiture qui shunte les deux ressauts un peu exposés pour les gamins et ils sont heureux de passer l’étroiture assis…

Tout le monde est en forme, on continue vers la Salle Rhomboédrique. Montée dans la Salle des Éboulis, puis descente vers le lit de la rivière. Là aussi tout est à sec. Retour direct vers l’entrée de la salle. JN, JP et Albert iront visiter le lit de la Rivière. Albert et JP partent explorer le réseau aval, sans eau sauf à son extrémité où Albert décrit deux petits lacs avec des pertuis au fond, c’est là que doit disparaître la rivière en période d’écoulement. Pendant ce temps JN remonte l’amont bien à sec et peut franchir l’étroiture à droite qui donne dans la salle découverte en 2013 par Valérie. Belles dimensions, mais la jonction avec la Salle de la Civière est réservée aux très petits gabarits…

On se retrouve tous dans la Galerie Principale et il reste encore un peu d’énergie pour aller visiter les Lacs Jumeaux. Au passage un coup d’œil au Lac du Puits du Chien, qui est bien bas, on pourrait tenter une visite mais baignade cependant assurée… Le niveau des Lacs Jumeaux a beaucoup baissé, l’eau est turquoise. JP suit JN dans le Laminoir mais le reste de l’équipe fera demi-tour.

Regroupement dans la Salle de la Colonne et direction la sortie. Albert déséquipera. Il est 15 h. Bonne surprise, le soleil inonde le parking mais le temps de se changer et d’allumer le feu, il disparaît derrière la montagne, il faut se couvrir. Bonnes agapes, migliacce, patates à l’ail, saucisses… et bonnes bouteilles, la tradition spéléo !

Dessin grotte Corse Louise nov 2014Haut de page

Bilan : petits et grands ont été enchantés de la visite de la cavité, comme beaucoup de spéléos, ils ne s’attendaient pas à voir ce type de cavité en Corse. On attend le compte rendu de visite promis par Pierre et Louise …

 

 

Dimanche 2 novembre 2014

Spéléo, géologie, prospection

Grotte de Carpinetto, Lano

 

Participants

ITP : Antoine B., Marie et  Silvain Y.

GCC : Jean-Yves C.

 

TPST : 0h00

TPAM : 3h00

 

Photos

 

Nous mettons à profit ce beau dimanche automnal pour retourner à Lano afin d’y effectuer quelques observations préparatoires aux traçages prévus pour début décembre. La sortie se fera en comité restreint : seuls trois Topi et un « GCCiste » ayant répondu à l’appel. Après un rapide passage au local et la pause réglementaire au Carré d’As, Anto, Marie et Silvain retrouvent J.Y. en haut de la piste d’accès à la grotte de Carpinetto. Celui-ci a passé la nuit avec ses chauves-souris dans le porche d’entrée de la cavité.

Comme d’habitude, le programme de la journée est ambitieux : on veut tout voir ! La grotte bien entendu, mais aussi les différentes pertes et résurgences du secteur pour y mesurer la cohorte de paramètres habituels : température, conductivité, débit… On peut toujours rêver. Mais l’objectif premier est surtout de descendre le lit de l’Aninco en aval de Grotta di Grotta afin d’identifier d’éventuelles résurgences qu’il faudrait surveiller lors du traçage.

Nous commençons par une petite visite à Grotta di Grotta. Nous retrouvons – et balisons par un cairn – le départ du passage repéré le 20 septembre dernier qui permet de rejoindre l’Aninco un peu en aval de Grotta di Grotta directement depuis la piste. Quelques minutes plus tard nous atteignons les deux vasques au niveau desquelles un jaugeage avait été réalisé en septembre. La sonde du conductimètre se retrouve dans l’eau en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. La conductivité électrique est la même que la dernière fois, et visuellement le débit semble identique également. Le système a donc l’air stable. Le contraire aurait été surprenant étant donné qu’il n’est pas tombé une goutte d’eau depuis notre visite de septembre. Un petit coup d’œil (et de sécateur) sur l’entrée de Grotta di Grotta 30 m en amont nous permettra de constater que l’entrée de la cavité est toujours sèche, il y subsiste à peine une petite flaque d’eau.

Nous reprenons la direction de l’aval de l’Aninco. La végétation est dense et hostile, les sécateurs sont mis à rude épreuve. Nous retrouvons à intervalle régulier le filet d’eau aperçu en aval de Grotta di Grotta. Il se perd puis réapparaît au gré des alternances des zones de blocs et des zones de roche affleurante dans le lit du cours d’eau.

Au cours de la descente nous nous apercevons que la géologie évolue. Nous quittons les beaux calcaires de Caporalino, dans lesquels se développe la grotte de Carpinetto, pour des faciès un peu plus grossiers et lités. Certains affleurements ont des aspects gréseux et nous rencontrons régulièrement une patine ferrugineuse rouge sombre. La carte géologique indique que nous entrons probablement dans la formation des flyschs gréseux.

Les paramètres physico-chimiques (conductivité électrique et température de l’eau) sont mesurés en plusieurs endroits au cours de la descente. La température de l’eau tend à diminuer progressivement de l’amont vers l’aval, ce qui est cohérent avec une eau souterraine relativement chaude qui émerge au niveau de Grotta di Grotta et se refroidit ensuite progressivement au cours de son parcours à l’air libre. Au contraire, la conductivité de l’eau de l’Aninco montre une augmentation progressive au fur et à mesure de la descente. Ceci semble indiquer que l’eau continue à se minéraliser au contact des blocs du lit de la rivière au cours de son trajet en surface. Enfin, un jaugeage au sceau réalisé à la faveur d’une petite cascade nous indique que le débit du cours d’eau est de 0,5 l/s environ (probablement sous-estimé).

Nous dépassons le ravin de Grotta sans nous en apercevoir, ce qui nous amène à supposer que ce ruisseau ne constitue pas un apport d’eau significatif au débit de l’Aninco. Après près de 2h de crapahut dans le lit du cours d’eau, l’ancienne piste d’accès à la Funtana di Grotta est en vue. Elle s’élève en rive gauche au travers des châtaigniers dans un premier temps puis dans le maquis ensuite. Nous la suivons jusqu’à la source, qui alimente le village de Lano en eau potable. La source émerge à la base d’une imposante falaise de calcaire de Caporalino, au contact avec une « patate » de calcaire à lits siliceux (d’après la carte géologique). Tandis que Marie se précipite sur la source pour la mesure des paramètres habituels, Anto, Jean-Yves et Silvain jettent un œil aux petites cavités à proximité. Anto a l’étrange sentiment de connaître cet endroit. Après une réflexion intense la mémoire lui revient : il est déjà passé par là au cours d’une rando qui avait suivi une AG organisée à Lano (après vérification il s’agit de l’AG 2010, cf CR des 6 et 7 février 2010).  A l’époque il semble que les beaux gours de la cavité située à proximité de la source étaient en eau. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, tout est sec… dommage. Les mesures réalisées sur l’eau de la source (conductivité : 365 µS/cm ; température : 13,3°C) montrent une conductivité et une température plus élevées que celles mesurées habituellement dans Carpinetto ou dans l’Aninco, ce qui laisse penser que le séjour de cette eau au contact des calcaires est relativement long.

Emporté par notre élan nous poursuivons notre périple par une petite séance de prospection au-dessus de la falaise qui surplombe la source. Nous rentrerons bredouille mais cela nous aura au moins permis de flâner sous la douce chaleur du soleil automnal et de profiter du magnifique point de vue sur le San Petrone. Mais il est temps de revenir à des considérations plus matérielles : la faim et la soif (!) commencent à se faire sentir, il est grand temps de reprendre le chemin des véhicules.

Quelques grillades cuites sur des braises préparées avec amour par Anto et agrémentées de trois bouteilles de spécialités à base de raisin de différentes régions françaises auront vite fait de calmer nos estomacs affamés. Un Rustique dont la cuisson aura été gérée d’une main de maître par Marie viendra clôturer les agapes.

La nuit viendra finalement interrompre les discussions post-prandiales autour du feu. Il est déjà 18h quand nous entamons la descente de la piste. Au bout de celle-ci nous rencontrons M. le Maire de Lano qui nous fait part de son inquiétude au sujet des nombreuses visites dont la grotte de Carpinetto fait l’objet alors que son accès est réglementé. Il souhaite rencontrer Noël pour faire un point sur les modalités d’accès à la cavité. Nous lui promettons de faire passer le message et en profitons pour l’informer du projet de traçage prévu début décembre. Affaire à suivre…

Les mesures réalisées :Haut de page

Point

Localisation

Cond (µS/cm)

T (°C)

Débit (l/s)

1

Aninco - Grotta di Grotta

268

9,4

 

2

Aninco

282

9,1

 

3

Aninco

281

7,7

 

4

Aninco

287

8,8

 

5

Aninco

 

 

0,5

6

Aninco

307

8,2

 

7

Funtana di Grotta

365

13,3

0,08

 

 

Vendredi 7 au Mardi 11 novembre 2014

RENCONTRES MÉDICALES CoMed (COMMISSION MÉDICALE DE LA FFS)

Manteyer (Hautes-Alpes)

 

Participants ITP

ITP : Anne-Marie A., Albert D., Jean-Noël D., Véronique M.

 

Photos

 

Pour rappel, la CoMed est la Commission médicale de la FFS, seule commission obligatoire exigée par le ministère. Elle a été créée en 1979 par le Dr France Rocourt entourée d’une dizaine de médecins. Depuis, elle s’est développée et ce sont environ 200 médecins, paramédicaux et correspondants qui reçoivent actuellement la feuille de liaison CoMed. Elle est composée de bénévoles, médecins et non médecins.

La réunion nationale se déroulait cette année dans un lieu spéléologique inédit pour nous, la région de Gap dans les Hautes-Alpes, à quelques heures de Nice. Membre à part entière du Comité technique depuis la réunion de 2013, il allait de soi que nous participions à ces rencontres 2014.

Le compte rendu qui suit reprend le programme de ces rencontres médicales 2014, en insistant sur les points qui nous semblent importants pour notre communauté spéléo et canyon locale. Pour le texte intégral se rapporter au document suivant.

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Jour 1 / Vendredi 7 novembre 2014

Départ de Bastia, le vendredi matin à 8 h, en compagnie de Véronique et en covoiturage avec Albert, devenu membre associé de la CoMed (c’est un titre officiel) depuis l’an passé. 13 h 30, Nice est sous le soleil. Avant de quitter la Riviera, halte obligatoire au Décathlon de Carros, trouvé après quelques errements. Une petite heure plus tard, direction les Hautes-Alpes. On a choisi l’option courte, la vallée du Var via Puget-Théniers et Digne – la N202, 236 km - mais bien plus sinueuse que l’option longue via Aix et l’autoroute A8 par Sisteron – 294 km mais plus rapide... On ne le regrettera pas, le soleil nous accompagnera tout le long du parcours et les paysages sont sauvages et magnifiques.

La fin du parcours se déroulera cependant de nuit, le GPS nous fera éviter Gap en serpentant dans des chemins à la limite du vicinal… mais à 18 h 30, on approche du but. Nuit noire, les pancartes ne sont pas évidentes, heureusement Anne-Marie déjà sur place pourra nous guider pour enfin arriver au gîte. Rencontre des gérants du gîte, couple d’aubergistes très chaleureux, grande salle commune avec un beau feu qui crépite dans la cheminée, la température extérieure ne dépasse pas 5°C. Le gîte peut accueillir 80 personnes, et fonctionne essentiellement pour des séjours d’été ou de neige pour des groupes. Pour l’instant nous ne sommes que quatre. On sera installé dans une annexe qui possède des chambres individuelles. Retour à la salle à manger, apéro, tartiflette… on ne va pas mourir de faim durant le séjour.

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Jour 2 / Samedi 8 novembre 2014

Les participants CoMed ne devant arriver que vers midi, on aura toute la matinée du samedi de libre. Avant de partir faire quelques courses au village voisin, on installe la salle de réunion dans une annexe en face du gîte principal. Salle spacieuse, avec tableau, chauffage et Wi-Fi. Tout est prêt pour l’après-midi.

Autour de midi, les premiers membres du Comité technique de la CoMed commencent à arriver. Toutes les têtes sont maintenant bien connues et les retrouvailles fort chaleureuses autour du pot d’accueil. Puis autour de la bonne table du gîte. Le soleil étant au zénith et bien actif, on en profite pour faire la photo de groupe avec le pic de Bure déjà bien enneigé, 2 709 m, en toile de fond. À 14 h 30, regroupement en salle pour attaquer les échanges.

 

Cardiofréquencemétrie

Le projet a bien avancé depuis son lancement en 2012 à Méjannes-le-Clap. Patrick et Jean-Noël ont réalisés de multiples enregistrements dans des conditions fort diverses, Patrick lors d’explo d’un -800 avec une remontée sous crue, la fréquence cardiaque atteint le maximum… ; et Jean-Noël lors d’explos modestes à -40… mais avec un scoop, l’enregistrement du cœur de la présidente de la FFS !

Différents échanges permettent d’élaborer la future méthodologie. Acquisition de 10 ceintures-enregistreurs Polar Team2 qui permettent de se passer des montres, et du logiciel Propulse Ergo°., la FFS a débloqué 10 000 € sur ce projet. Choix des groupes à étudier : experts (sorties de longue durée), standard (sorties de 3-4 heures) et plongeurs, et peut-être initiations. Définition et essai de standardisation des types de cavités à utiliser. Différenciation suivant âge et sexe. Deux ou trois régions seront choisies pour l’étude, avec nomination d’une personne ressource au sein de chaque région. La région Rhônes-Alpes (Tritons et Vulcains) et la Corse ont été retenues. On profitera également du Congrès 2015 pour réaliser des mesures lors de la semaine qui précèdera. Patrick, Jean-Noël et Jean-Pierre se chargeront de l’analyse des données à partir des enregistreurs qui leur seront adressés.

Fin de l’après-midi, déjà bien chargé, on passe à table. Retour en salle pour la soirée, Claire et Jean-Marie nous projetteront leur diaporama sur leur expédition en Chine.

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Jour 3 / Dimanche 9 novembre 2014

Réveil sous la pluie, les nuages enveloppent les montagnes, le pic de Bure a disparu. Après un copieux petit déjeuner, on se regroupe en salle. La matinée sera consacrée à la présentation d’Albert sur les Risques biologiques en spéléo et canyon. Il réussira à capter l’attention de l’assistance pendant plus de quatre heures, ce n’était pas évident sur une sujet parfois ardu. Heureusement il y avait canistrelli et haribo pour stimuler les cerveaux…

 

Risques biologiques en spéléo et canyon

La liste des pathologies qu’il est possible de contracter sous terre et en canyon est fort longue – plus de 100 pages de présentation – ; les vecteurs de microbes, virus et parasites ne manquent pas et au premier chef, nos amies les Topi Pinnuti… Heureusement, dans la pratique on rencontre peu de pathologies hormis l’histoplasmose et les pathologies microbiennes et  parasitaires en milieu tropical. Le travail d’Albert sera un peu remis en forme, puis mis en ligne sur le site de la CoMed et des fiches actions types en seront peut-être extraites pour des publications thématiques, Spelunca peut-être.

Patrick nous rappelle la situation de cavités de Savoie polluées par les rejets des stations d’altitude (emballages de saucisses lors d’une première à -700 m !), sujet très sensible dans la région (contamination par des germes fécaux de spéléos et de plongeurs). Une discussion est lancée autour des méthodologies de prélèvement des eaux suspectes, labos privés, ARS…

 

Leptospirose

Présentation par Loïc, de l’étude réalisée en 2013, sérologies réalisées lors du Congrès de Millau et du RIF. 497 volontaires, 32% de femmes (pour rappel 24% parmi les licenciées FFS), les hommes ont eu peur de la piqûre… 9 sérologies positives soit 1.8%, aucun antécédents de leptospirose. 15% ont un métier à risques dont 11% connu. Parmi ces personnes exposées professionnellement, 8% ont une sérologie positive. Toutes les formes de leptospirose sont à sérovar interrogans ictérohaemorragique. Vaccinations : un tiers des personnes qui se sont fait vacciner sont à jour (rappel datant de moins de trois ans).

Conclusion, les spéléos sont exposés par leur travail, en majorité par contact avec des animaux d’élevage. Il n’y a pas de risque lié à la pratique de la spéléo ou du canyon. Pas de lien avec l’intensité de la pratique. Une publication est prévue dans Spelunca pour 2015.

 

Maladie de Lyme

Article de deux pages écrit par Christiane Gastéreguy, sur commande de la FFS et qui sera publié dans un prochain Spelunca.

Journée bien remplie et très studieuse, coupée à midi par un repas toujours aussi gastro. Guy Valentin nous rappelle que ce soir il est temps de sortir l’apéro, nous goûterons aux spécialités locales apportées par chacun, pour nous ce sera vin de Patrimonio, figatone, salciccia et casgiu de chèvre… Avant d’attaquer les agapes plantureuses de notre hôtesse.

Puis on repassera en salle pour régler des questions organisationnelles.

 

Élections Comité technique[1]

Pour rappel, le Comité technique est composé de 9 médecins, 2 paramédicaux et 1 représentant du CA de la FFS, soit 12 membres. Le président et le vice-président sont élus par le CA de la FFS (18 personnes), après présentation de leur candidature (par binôme, le président choisit son vice-président). Yves Kaneko a présenté sa démission de membre du Comité technique et de son poste de vice-président. Coopté par Jean-Pierre, le président et avec l’accord unanime du Comité technique, Jean-Noël accepte de remplacer Yves dans cette fonction.

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Jour 4 / Lundi 10 novembre 2014

Sortie spéléo

 

Après en avoir bien discuté la veille, le choix de la sortie s’est finalement porté sur le Choroum des Camarguiers. Dans la région, les gouffres sont dénommés Choroum. Les cavités sont assez verticales, d’origine tectonique pour la plupart, peu concrétionnées, souvent froides et humides… cela promet, le choc thermique par rapport à nos cavités chaudes de Corse. Et vu l’humidité et la température extérieur, on va se geler les c… On a prévu Bury et Damart. Ce choroum est un -147, débutant par un P35 plein pot, suivi de deux P15 amenant à -78 dans une salle dénommée… Salle Martel, il est passé par là aussi ! La suite, ce sont deux puits P17 et P23 qui amènent vers le fond mais d’après Raoul, ils devraient être arrosés, donc arrêt prévu chez Martel. De plus certains membres de la CoMed n’ont pas une pratique régulière des grandes profondeurs, soyons raisonnables…

L’accès à la cavité se fait à partir d’une piste partant de Grand Village, quelques kilomètres au nord de Saint Etienne en Dévoluy. Heureusement, trois membres CoMed ont des 4x4, il faudra quand même prendre la voiture d’Anne-Marie pour entasser tout le monde. Départ vers 9 h, il faudra environ 30 à 45 mn pour atteindre le départ de la piste. Véronique a prévu de nous rejoindre ensuite, devant s’arrêter sur Gap.

Les trois 4x4 partent en tête sur la piste et la voiture ITP (Anne-Marie, Albert, JN et Guy) suit. Un premier virage où on patine un peu puis un rapaillon de graviers où l’on descend avec Albert et Guy pour pousser mais il faut se rendre à l’évidence, il faut laisser le véhicule sur le bord de la piste. De toute façon, plus loin il y avait un petit lapiaz impossible à franchir avec le VL.

En avant pour la grimpette, avec les sacs – que l’on n’avait pas pu mettre dans les 4x4 ! – cela réchauffe vu la température extérieure. Les sommets sont dans les nuages et une pluie fine tombe par intermittence. Trente minutes après et avec une bonne suée car la pente est assez raide par endroits, cela ressemble un peu à la montée de Ghisoni mais dans des alpages, on voit arriver le 4x4 de Raoul, qui nous permet d’éviter la dernière rampe.

On retrouve l’équipe installée dans une petite maison de deux pièces avec mezzanine au milieu d’un alpage. Maison du CDS local où on peut dormir et manger, un peu plus rustique que notre casetta. Loïc a réussi à allumer le poêle, la pièce se réchauffe un peu. On décide d’attaquer le casse-croûte préparé par notre hôtesse. Pendant ce temps, notre ami Raoul, le régional de l’étape, qui vient de nous dire que l’entrée se situait au-dessus dans les sapins à environ 50 m, décide d’emmener la corde de 100 m (il est prévu d’équiper en double) au bord de l’entrée du trou.

Les agapes terminées, avec un peu de vin rouge pour faire passer les sandwiches, on ne voit toujours pas de Raoul revenir, deux fois 50 m, il ne faut pas une demi-heure… Les voix mâles et puissantes de la CoMed se mettent à aboyer le prénom de notre ami, les marmottes ont dû être effrayées, mais pas de réponse. Tout le monde est équipé, on décide de monter vers l’endroit que Raoul nous avait indiqué. On partira trop à droite et on ne trouvera ni le trou ni Raoul… L’inquiétude commence à pointer parmi l’équipe souvent confrontée à des situations de secours (on a la crème des médecins secours spéléos avec nous – je parle des copains de Grenoble…).

Décision est prise de redescendre à la maison, pour établir un plan d’intervention. Entretemps Véronique a pu atteindre le début de la piste et Loïc est descendu la chercher en 4x4. On forme trois équipes de recherche, JN et Véronique resteront à la maisonnette avec tous les téléphones (ils passent bien) pour coordonner les équipes. Toutes les hypothèses sont évoquées : il a glissé au bord du trou…, il s’est perdu (difficile à envisager, le trou est à 50 m et il n’y a pas de brouillard), il a fait un malaise…

Plus d’une heure après, un appel de Guy, ils ont retrouvé notre Raoul errant bien plus haut au milieu des sapins, un peu blême et déshydraté. En fait il est parti tout droit, n’a pas retrouvé l’entrée et a persévéré en cherchant plus haut et il s’est ensuite perdu… et avec la corde de 100 m sur le dos ! Les autres équipes sont prévenues, Loïc avait équipé le P35 et était descendu au fond du puits d’entrée…, quel soulagement !

Il est presque 16 h, vu le nombre de participants (une douzaine et pas tous très alertes sur corde), l’explo jusqu’à -78 demandera au moins 5 heures aller et retour. On prend la sage décision de renoncer et de rentrer. Avant de partir, JN, Véronique et Anne-Marie vont jeter un coup d’œil à l’entrée du choroum, une petite MC et un beau mickey pour attaquer le P35, entrée de 70 cm par 3 m. Pas trop de regrets, ce n’est pas l’Aven de Noël.

Avant de rentrer au gîte on cherche un café pour réchauffer les corps, mais rien d’ouvert dans la région… Halte à Saint Etienne où notre président Jean-Pierre retrouve la colonie de vacances où il a découvert la spéléologie à l’âge de 13 ans, le virus ne l’a pas quitté.

Pour se remettre de ces émotions, l’apéro du gîte sera fort apprécié, on aura la visite de membres du CDS local dont le président, qui nous avaient prêtés le matos. Le repas du soir sera toujours aussi plantureux.

Séance du soir ; Jean-Pierre nous projettera quelques films historiques sur la CoMed, dont la visite de la Verna à la Pierre Saint Martin.

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Jour 5 / Mardi 11 novembre 2014

Calendrier des prochaines réunions et actions pour 2015

  • Point sur la cardiofréquencemétrie : Congrès Var et RIF Corse.

  • Présence de la CoMed lors de ces deux manifestations.

  • Rencontres CoMed dans la semaine du 11 novembre 2015. Celui-ci tombant un mercredi, il est possible de réaliser un « grand pont de 5 jours » avant ou après. La venue de la CoMed en Corse est donc proposée. Discussion autour du budget pouvant être alloué par la FFS pour les membres du Comité technique et du risque d’absentéisme pour les participants habituel ne pouvant se libérer du temps. Mais la quasi-unanimité des membres présents ce jour est favorable à l’idée de venir en Corse pour 5 jours. Avec 3 représentants sur place, il ne sera pas trop difficile d’organiser la logistique. 2015 sera une riche année pour la spéléo et le canyon en Corse : RIF et rencontre CoMed… À quand un Congrès !

Un dernier bon déjeuner, on libère les chambres et on charge les voitures, il est 14 h 30, c’est l’heure de prendre congé. L’équipe ITP-Corse va regagner Nice pour faire une halte chez notre topi niçois d’adoption, Jean R.. Si le temps le permet, il nous emmènera faire une petite balade souterraine dans un trou du coin, les Tertres Rouges.

La pluie et les nuages seront présents jusqu’à Nice où l’on arrivera bien après la tombée de la nuit. Heureusement que l’on avait le GPS et Albert car le repaire de Jean est bien caché sur les hauteurs de Nice, la route pour y arriver est bien tortueuse. On a même failli ne pas atteindre le but, car pour grimper au parking de la maison, il faut emprunter une rampe en béton constituée de deux bandes de roulement avec de belles ornières et des pierres de chaque côté, et ça glisse ! Cela ne manque pas, on se plantera au milieu. Il a fallu faire descendre les passagers, repartir en arrière et avec de l’élan, c’est passé. L’accueil chaleureux de Jeannot nous réconfortera ainsi que le feu dans la cheminée et la superbe daube à la queue de bœuf.

Pour demain, les Tertres Rouges sont abandonnés, car il y a eu un éboulement sur la piste d’accès, même en 4x4 cela ne passe pas. On ira voir une cavité où il a posé des pièges, située en rive droite de la vallée du Var.

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Jour 6 / Mercredi 12 novembre 2014

La pluie n’a pas cessé de tomber de la nuit pour simplement s’arrêter au petit matin. Pour Jean, la cavité prévue ne sera pas accessible, car il fallait traverser un ruisseau qui a du se transformer en torrent. On restera donc à la maison. On prendra le temps de visiter la propriété, de rendre visite aux deux brebis et aux trois poules. Jean avait pris le casque spéléo pour jeter un coup d’œil à un tunnel maçonné accédant à une source souterraine mais on restera à l’entrée, le tunnel est inondé…

Les pluies ont été tellement abondantes depuis quelques jours qu’un glissement de terrain a eu lieu en bordure de sa propriété et deux maisons en contrebas ont dû être évacuées. Il a eu plus de chance, sa maison ayant été construite sur un rocher de grès, le reste étant des marnes qui ont glissé.Haut de page

Après un dernier repas, on prend la route de Toulon pour y embarquer le soir. Halte à Nice chez Expé puis chez un luthier d’où Albert ramènera un superbe oud. On quitte Nice sous une pluie battante, qui ne cessera de tomber qu’en arrivant sur Toulon. On est un peu en avance, on fera une halte au Décathlon de Grand Var. On sera bien à l’heure.

La mer sera tranquille, le ferry débarquera un peu en retard, JN sera juste à l’heure pour ses consultations.

 

 

Samedi 8 et dimanche 9 novembre 2014

Spéléo - Désobstruction, aménagement caseta

Ghisoni 4, Buga di a Cutina - Ghisoni


Participants

ITP : Antoine B., Jean-Claude D., Jean-Claude L., Jean-Marie P., Noël R., Marie-Pierre R., Alexia S.

Invités : Christine et Fabrice

Randonneurs de passage : Liza et Nico M.

 

Photos


Samedi

Rendez-vous à 8h00 au local, les 2 JC, Anto et JM chargent le matos dans le Def et c'est parti pour un nouveau weekend ghisonesque !

MP est récupérée au passage par Anto et JM puis prochain arrêt à Aléria pour le café et le plein de pains. Départ vers l'Inzeca juste au moment où Alexia et Nono montrent le bout de leur nez.

Un fait inhabituel en cours de route, le lac de Sampolo est presque vide. Quelques photos permettent de fixer ce moment rare.

Le véhicule d'Anto est laissé au parking habituel et le Def est rempli comme à l'habitude, c'est à dire à raz-bord ! Anto et JM monteront à pieds, tandis que MP opte pour une montée cahotante dans le Def.

Tout est sec, les champignons récoltés habituellement sur la piste sont absents, ce sera une année amycologique.

Le parking sous les châtaigniers n'est pas trop encombré, un simple raclage suffira, afin de pouvoir se changer sans se barder d'épines de bogues de châtaignier.

Surprise en arrivant à la casetta, la cheminée fume et nous sommes accueillis par un couple de jeunes, affairés à couper du bois à la scie. Prise de contact, le courant passe rapidement. En effet, Nicolas est cordiste, il a déjà fait de la spéléo dans la région de Die, et forcément il n'y a aucune difficulté à trouver des sujets de discussion. Il a découvert la casetta en randonnant dans le secteur avec sa femme Liza, une russe d'origine tatar. Nico connaissait déjà le club par le site Internet et il a lu assidument le cahier de liaison de la casetta. Le couple n'est pas seul puisqu'un joli petit minet les accompagne. L'installation dans la casetta est rapidement effectuée, la cheminée chemine, l'eau s'écoule, il ne reste plus qu'à démarrer le barbecue. Cette opération essentielle est menée à bien et tout le monde se répartit autour de la table pour l'apéro. Grillades, patates à l'ail suivent, etc. etc.

Une fois rassasiés les choses sérieuses recommencent. Les deux JC se dirigent vers Ghisoni 4 pour continuer la désob tandis que le reste de l'équipe s'occupe de refaire le stock de bois et de divers travaux.

Sur le front de taille de Ghisoni 4, les tirs se suivent et se ressemblent plus ou moins. Aucun raté sur les 9 tirs effectués, mais une efficacité variable. Il fait nuit lorsque les deux JC redescendent, ils en profitent pour effectuer une topo de surface afin de bien positionner Buga et Ghisoni 4 l'un par rapport à l'autre [une fois les données entrées dans Vtopo, ce relevé confirmera l'alignement sur le même axe de fracturation de l'entrée de Buga, du point haut de la cavité et de l'entrée de Ghisoni 4. Il donnera également les distances séparant ces points caractéristiques].

Rassemblement général autour de la table dans la casetta pour l'apéro du soir. Comme d'habitude le monde est refait, du moins la casetta. Réfection du sol, reconstruction de la cheminée, modification de la table, modernisation de l'éclairage. Les idées ne manquent pas, les bras seront-ils au rendez-vous ?

Des lentilles, concoctées par MP, accompagnent agréablement quelques figatelli.

Soirée calme, terminée par une série de chansons paillardes entonnées en chœur par Alexia et JCD.

 

Dimanche

Comme d'habitude les réveils d'échelonnent tranquillement. Première levée, MP réactive la cheminée et fait démarrer la première cafetière. Les 2 JC ne tardent pas et se décident pour continuer la désob. Ils seront suivis par JM et MP. Le reste de l'équipe continuera à faire du bois et à reconstruire l'abri bois. Les tôles de couverture seront récupérées au niveau des premières bergeries. Ils seront rejoints dans la matinée par Christine et Fabrice venus pour leur traditionnel pèlerinage à la casetta.

Les tireurs fous procèderont à 8 nouveaux tirs. Quelques dizaines de centimètres ont été gagnés dans la roche dure et compacte. Le petit départ de droite s'est bien agrandi. Vertical au premier abord, il se dirige maintenant vers le départ de gauche. Quelques séances de tirs seront encore nécessaires avec pour objectif de démolir la paroi qui sépare les 2 départs. Il sera ensuite possible d'y voir plus clair, notamment après dégagement des déblais de tirs.

Les détonations des tirs, les martelages sur les tôles résonneront toute la matinée à travers la vallée. La pluie s'est invitée (conséquence des chants de la veille ?), elle interrompt prématurément les chantiers en cours. Finalement elle tombe bien, la faim se fait de plus en plus insistante et une descente vers l'Inzeca avant la nuit devient possible.

Rassemblement général dans la casetta pour le repas. Au menu, pâtes agrémentés d'une sauce tomate improvisée,Haut de page grillades et traditionnel Rustique pour finir.

Il fait encore jour lorsque la plus grande partie des ghisoniphiles entament la descente vers la civilisation. Seuls Alexia et Nono ont prévu de rester encore 2 jours pour déséquiper la cavité et réaliser quelques travaux.

Il n'est même pas 20h00 lorsque le matériel sorti pour ce weekend est rangé dans le local.

 

 

Weekend spéléo interclubs dans le Gard du 8 au 11 novembre 2014

 

Samedi 8 novembre 2014

Spéléo interclubs

Aven Armédia, Méjannes-le-Clap (Gard)

 

Participants

ITP : Marie et Silvain Y.

Clan des Tritons : Charles B., Laurent C., Annick H., Cécile P., Odile P., Olivier V.

APaRS : Pierre S., Françoise L., Claude G., Michel N.

 

TPST : 4h00 environ

Photos

 

Pour cette première journée du week end gardois organisé par nos amis rhône-alpins du Clan des Tritons il est décidé de commencer par l’Aven Armédia, une cavité pas très grande mais qui compte parmi les plus belles du secteur à ce qu’on dit. Les Tritons, arrivés la veille au soir ou dans la nuit, nous rejoignent en début d’après-midi sur le parking de la cavité au fin fond de la garrigue du plateau de Méjannes. Nous y faisons également la connaissance de quelques membres de l’APaRS (Association Parisienne de Recherche Spéléologique) qui seront de la partie pour le week end.

Le nombre de voitures aperçues sur la piste d’accès et le parking le laissaient pressentir : c’est jour de grande affluence dans les cavités gardoises, week-end prolongé oblige. Pendant que le groupe finit de s’équiper, Cécile et Charles partent en reconnaissance à l’entrée du trou. Ils en reviennent peu de temps après, dépités : il y a déjà un groupe d’ardéchois au fond du trou, et un autre groupe de parisiens attaque tout juste la descente. Et pas moyen de rajouter notre équipement par-dessus celui des autres groupes, il nous faudra donc attendre que l’une des deux équipes remonte.

Près de deux heures se sont écoulées quand nous pénétrons enfin dans le trou. L’impatience commençait à se faire sentir. Après le petit boyau d’entrée nous atteignons un puits. En attendant que les derniers ardéchois remontent nous en profitons pour visiter une petite salle en face de la tête du puits. Le ton est rapidement donné : le plafond est entièrement concrétionné, on ne sait déjà plus où donner de la tête.

De retour au puits, nous descendons sur les cordes installées par les parisiens pour aller plus vite. Cécile passera derrière nous pour rééquiper le puits avec notre matériel. Le puits, d’une quarantaine de mètres environ, comporte quelques fractios sympathiques et se termine par une longueur plein pot qui aboutit dans une salle d’un beau volume. Nous recroisons les parisiens au pied du puits. Ils attendent patiemment que la corde se libère pour attaquer la remontée.

Au fond de la grande salle un passage bas dans les concrétions permet d’atteindre une seconde salle, plus petite. Là encore la beauté du concrétionnement laisse sans voix.

Pendant que nos amis « aparsiens » s’attardent un peu dans cette salle pour une séance photo, nous empruntons une corde installée à demeure pour remonter une coulée de calcite et atteindre un conduit qui redescend ensuite. Après avoir franchi une étroiture très étroite, mais surtout très boueuse nous découvrons une nouvelle salle. Le sol de celle-ci est encore très boueux et descend abruptement jusqu’à un petit lac au-dessus duquel tombent de grandes stalactites. La descente étant assez hasardeuse et pas équipée nous ne nous y risquerons pas. Après avoir jeté un œil au lac depuis le haut de la salle nous nous engouffrons dans l’étroiture en sens inverse pour prendre le chemin du retour. Nous retrouvons nos comparses photographes là où nous les avions laissés et nous les abandonnons à nouveau pour rejoindre la salle principale.

De retour dans la grande salle, nous nous engageons dans une autre petite salle annexe qui démarre à proximité de l’arrivée du puits. Celle-ci, bien boueuse elle aussi, est également ornée de magnifiques concrétions qui donneront lieu à une nouvelle séance photo avant le retour en bas du puits pour attaquer la remontée.

Le groupe qui nous précède est encore dans la remontée en train de déséquiper, nous prenons donc une nouvelle fois notre mal en patience. La première partie de l’équipe émergera finalement aux alentours de 19h30 tandis que le groupe de l’APaRS s’attardera encore un peu sous terre pour faire quelques photos. La nuit est là depuis déjà un bon moment et il commence à faire plutôt frais. Nous nous changeons rapidement à la lueur des frontales avant de filer vers le gîte à St Denis pour un apéro bien mérité. Les photographes nous y rejoindront finalement quelques heures plus tard.

En bref, s’il fallait résumer cette première cavité du week-end en quelques mots, cela pourrait être « les pieds dans la boue et la tête dans les étoiles ».

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Dimanche 9 novembre 2014

Spéléo interclubs

Aven des Pèbres, Méjannes-le-Clap (Gard)Haut de page

 

Participants

ITP : Marie et Silvain Y.

Clan des Tritons : Jean-Philippe G., Annick H., Guy L., Ludovic N.

 

TPST : 3h30

Photos

 

Le week-end gardois se poursuit par la visite de l’Aven des Pèbres. Une recherche d’informations sur internet pour la rédaction de ce compte-rendu a mené au récit du camp des Topi en Ardèche en 2011… C’est donc sans le savoir, un retour aux Pèbres pour les Topi. A l’époque, nos prédécesseurs s’étaient rabattus sur ce trou à défaut d’avoir pu visiter la grotte de la Salamandre qui était en cours d’aménagement pour le public. Depuis, cette grotte a d’ailleurs effectivement été ouverte au public. En 2011, les Topi n’avaient pu explorer l’Aven des Pèbres jusqu’au bout faute de cordes suffisantes.

Météo France nous promettait un dimanche pluvieux sur le Gard et il a su tenir sa promesse… L’accès à la cavité se fait par une piste empruntée la veille pour accéder à l’Aven Armédia et après une nuit de pluie on s’inquiétait déjà du niveau d’eau dans les flaques qu’on avait dû franchir. Mais l’accès se fit sans problème.

Après repérage de l’accès au trou, tout le monde se change, le temps d’une accalmie. La marche d’approche de la cavité se fait rapidement. C’est Ludo qui prend la tête de la troupe pour équiper, suivi de près par Guy. La grotte débute par une conduite forcée aux parois bien lustrées. La topo que l’on avait avec nous ne mentionnait pas la nécessité de l’équiper donc nous n’avions pas prévu de corde pour cette partie, mais la configuration de la galerie nous y pousse. Ludo se rend vite compte qu’il n’aura pas assez de corde pour la suite s’il laisse cette conduite équipée donc décision est prise de la déséquiper. La descente par la conduite se fait sans problème, mais la remontée sans corde inquiète déjà.

Nous poursuivons néanmoins notre progression dans la grotte. Après ce passage étroit s’ensuit un P31 fractionné une fois, une escalade de quelques mètres puis un dernier petit puits étroit de 7m. C’est en haut de ce puits que l’équipée des Topi de 2011 avait été contrainte de s’arrêter. Heureusement qu’ils ne savaient pas sur le moment ce qui les attendait derrière, leur frustration aurait été immense…

Ce P7 débouche sur une succession de petites salles concrétionnées et de passages bas avec deux flaques d’eau que l’on prendra soin d’éviter. Une dernière étroiture débouche sur la grande salle qui fait contraste avec les volumes restreints de la première partie de la cavité. L’arrivée dans cette salle provoque quelques « waouh ». Elle est entièrement concrétionnée, elle offre notamment de magnifiques et imposants piliers stalagmitiques. Ludo, Silvain et Marie poursuivent vaillamment la visite en accédant au niveau supérieur par une remontée sur une corde installée en fixe ainsi qu’une vire aérienne surplombant la grande salle. L’accès au réseau supérieur se poursuit par la remontée d’un premier ressaut de quelques mètres avant d’atteindre un grand éboulis que l’on franchira à l’aide d’une corde également installée en fixe. Le fond de la salle offre quelques jolies concrétions.

Guy, Annick et Jean-Philippe entament la remontée tandis que Ludo, Silvain et Marie retournent dans la grande salle et ferment la marche. Notre équipée croisera les 4 compères de l’APaRS en haut du puits étroit de 7m. Ils s’occuperont du déséquipement de la cavité. Ils nous indiquent également que le groupe de spéléos parisiens rencontré la veille à Armédia attend en haut du P31 pour descendre et qu’ils ont installé une corde pour franchir la conduite forcée glissante du début de la cavité. Cette nouvelle est accueillie avec grand soulagement après avoir imaginé toutes les combinaisons possibles qui promettaient d’être laborieuses pour remonter ce couloir.

C’est sous la pluie que nous ressortons et sous la pluie que nous nous changeons. Après un rapide passage aux abords de l’Aven de l’Agas où nous croiserons Olivier à la sortie, nous retournons au gîte pour manger au sec.

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Lundi 10 novembre 2014

Spéléo interclubs

Traversée Aven Grégoire – Grotte des Fées, Tharaux (Gard)Haut de page

 

Participants

ITP : Marie et Silvain Y.

Clan des Tritons : Laurent C., Odile P., Olivier V.

APaRS : Pierre S., Claude G.

 

TPST : 6h30

Photos

 

La traversée Grégoire – Fées ayant été annulée la veille pour cause de pluies abondantes, elle est remise au programme de ce troisième jour de week-end prolongé pour une partie du groupe. La météo devrait être plus clémente aujourd’hui et on croise les doigts pour que la Cèze, rivière dans laquelle débouche la grotte des Fées, daigne ne pas monter trop haut.

Après avoir laissé les voitures sur le parking du cimetière à l’entrée de Tharaux, nous empruntons la rue qui traverse la partie basse du village avant de bifurquer à droite dans une combe. Après une petite dizaine de minutes de grimpette dans la garrigue l’Aven Grégoire est en vue. Le trou présente de belles dimensions (environ 20 x 30 m). Le départ de la traversée se fait par une lucarne que l’on aperçoit à l’opposé du gouffre en arrivant par le chemin d’accès. Chacun a pensé à se munir de sa topo mais on s’aperçoit rapidement qu’il existe différentes générations de topos et que les informations qu’elles donnent sont quelque peu contradictoires. Les discussions vont donc bon train sur la meilleure façon de traverser le trou pour atteindre la fameuse lucarne.

Le trou sera finalement contourné sur son flanc gauche à l’aide d’une C40 installée en main courante par Laurent entre des arbres et une broche. Olivier, Marie, Silvain et Odile lui emboiteront le pas, tandis que Pierre et Claude fermeront la marche pour rappeler les cordes. La lucarne donne accès à une succession de puits (P20, P12, P6, P7 et P35) qui s’enchaine rapidement. Une corde coincée donnera un peu de fil à retordre à Pierre et Claude dans le P20 et le déséquipement de ce puits nous fera perdre un peu de temps.

Le P35 est suivi d’une remontée équipée par des échelons. Le passage étant assez exposé, Olivier monte en tête pour y installer une corde pour le reste du groupe. La suite de la progression se fait par des petites galeries jusqu’à un nouveau puits suivi d’un toboggan qui aboutit dans une salle de belles dimensions. A partir de ce point la morphologie de la cavité change un peu. Les volumes deviennent plus importants et on commence à y voir de l’eau. Quelques départs de galeries donnent sur des siphons.

Nous quittons la grande salle par une nouvelle remontée équipée d’échelons et d’une corde en fixe. Nous nous engageons ensuite dans une galerie qui nous permet d’avancer rapidement. Mais le groupe s’étire petit à petit et un léger flottement commence à se faire sentir. Le cheminement ressemble de moins en moins à la description qui en est faite sur la topo. Regroupement pour une petite réunion de crise agrémentée d’une pause casse-croûte. On décide de rebrousser chemin à la recherche d’une bifurcation qu’on aurait loupée. Après quelques errements nous découvrons enfin un petit boyau qui remonte sur la gauche de la galerie.

Le parcours dans le boyau quelque peu humide se termine par deux ressauts équipés en fixe qui aboutissent dans une galerie aux dimensions plus confortables. La progression redevient plus aisée et nous avançons dans de belles conduites où le travail réalisé par l’eau est impressionnant. Nous rejoignons ensuite une grande salle à laquelle succède une petite escalade suivie d’un puits, le tout équipé en fixe. Nous atteignons enfin le lac Lombard, dont la traversée constitue un des moments phare de la sortie. Et pour cause, elle s’effectue par une main courante assez physique d’une cinquantaine de mètres de long, à quelques mètres au-dessus du niveau de l’eau. La main courante est équipée en fixe sur la moitié de sa longueur. Laurent et Olivier s’attaquent à l’équipement de la seconde moitié, ce qui leur posera quelques difficultés, les amarrages étant très espacés et les prises plutôt rares.

Pendant que le reste de l’équipe patiente sagement au départ de la main courante, Marie décide de s’exercer au passage de nœud sur la corde du dernier puits. Mais elle a à peine le temps de terminer sa manip que l’équipe de tête annonce que la main courante est libre. Nous nous y engageons donc tour à tour.

La main courante se termine par une petite descente jusqu’au bord de l’eau. Nous quittons la salle du lac par un passage bas sur la gauche. Le passage en question est certes bas, mais surtout très humide ! On distingue dans l’eau des becquets sur les parois qui permettent d’y poser les pieds et de ne se mouiller que jusqu’en haut des cuisses. Juste de quoi se rafraîchir les… idées ! On apprendra plus tard que ces prises pour les pieds sont habituellement hors d’eau.Haut de page

Nous franchissons une ancienne porte et arrivons à la fin de notre périple. Après un petit détour par le « Trou de la Lune », débouché de la grotte des Fées sur la Cèze, nous remontons sur la gauche pour atteindre la sortie sèche de la cavité. Le chemin du retour aux voitures se fera à la lueur des lampes et nous atteindrons le parking aux alentours de 18h.

 

 

Samedi 15 novembre 2014

Spéléo interclubs, pompage

Aven d’Orgnac, Orgnac-l’Aven (Ardèche)


Participants

ITP : Marie et Silvain Y.

+ plein d’autres gens de plein d’autres clubs

 

TPST : 5h00

Photos

 

Au cours de notre séjour dans le Gard nous avons été invités par quelques membres de la SCSP (club alésien) à participer à un pompage organisé par le G.A.S.O.I.L (Groupement Associatif de Spéléologues d’Orgnac-l’Aven, Issirac et Labastide-de-Virac) dans un siphon de l’Aven d’Orgnac. Un rapide coup d’œil sur le blog dédié à ce projet nous permet d’avoir un peu plus d’infos sur le principe de l’opération, que l’on peut résumer par la célèbre devise Shadok : « Il vaut mieux pomper même s’il ne se passe rien que risquer qu’il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas ». Nous sommes immédiatement séduits, c’est décidé nous irons mettre la main à la pâte.

Nous retrouvons Jean-Louis (un autre membre de la SCSP) de bon matin à Alès pour un départ groupé. Après quelques détours et un petit arrêt en route pour admirer les effets de l’épisode cévenol de la veille sur la Cèze, nous arrivons sur le site touristique de l’Aven d’Orgnac aux alentours de 9h.

L’objectif de la journée consiste dans un premier temps à vider à l’aide d’une petite pompe une première voûte mouillante remplie d’une boue liquide. Le pompage de ce passage a déjà commencé depuis la veille. Il s’agira ensuite d’atteindre une salle située derrière ce passage dans laquelle se trouve le chantier proprement dit. Là nous installerons une pompe à membrane dans un second siphon afin de la vider et, si tout va bien, d’aller explorer ce qui se trouve derrière.

Mais pour l’instant il ne règne pas une grosse effervescence sur le site. Lors de notre arrivée, quelques personnes sont occupées à passer du matériel dans un forage qui permet de communiquer avec le fond. C’est par ce forage que passent également tous les fils et tuyaux qui alimentent le chantier (électricité, eau, air comprimé, téléphone). Nous passons dire bonjour et boire un café au QG du collectif ExplOrgnac installé dans un petit local à l’arrière des bâtiments ouverts au public.

Après un petit moment d’attente, qui nous aura permis notamment d’aller visiter une très belle exposition sur la spéléo dans le musée juste à côté, les choses commencent à s’accélérer autour du QG. Nous nous préparons finalement à descendre en compagnie de Jean-Louis et de deux spéléos villeurbannais arrivés entre temps. Nous en profiterons pour descendre un peu de matériel : la deuxième pompe pneumatique (la première attend déjà en bas), un lot de seaux pour écoper la première voûte mouillante, plus divers raccords et autre matériel de plomberie.

La descente au fond du trou se fait rapidement par un P140 plein pot et déjà équipé… d’un ascenseur, le grand luxe !!! Revers de la médaille : combinaison et bottes impeccables sont de rigueur pour pénétrer dans l’ascenseur. Il est déjà près de 11h30 quand notre petite équipe atteint le fond où nous croisons un groupe de visiteurs, quelque peu surpris par notre accoutrement. Nous avons le privilège de traverser la partie aménagée de la cavité au milieu d’un son et lumière grandiose, la classe ! Mais nous ne tardons pas à quitter la partie civilisée de la grotte et retrouvons le tas de spaghettis de fils et tuyaux reliant le chantier à la surface via le forage. Nous les suivons un moment jusqu’à un passage bas débouchant à droite de la galerie. Un tas de matériel hétéroclite jonche le sol autour de l’entrée du passage. Nous signalons notre présence, une voix nous répond depuis le fond de l’étroiture. C’est Pierre. Il est sur le front depuis un moment déjà et dirigera la manœuvre pendant notre présence sous terre. Il nous donne des nouvelles du chantier : la première voute mouillante est en cours de vidange à l’aide d’une petite pompe. Elle est bientôt désamorcée mais il faudrait l’aider en évacuant la boue à l’aide de seaux. Une chaîne humaine s’organise aussitôt et la voûte mouillante se vide rapidement, malgré les importantes venues d’eau dues aux fortes pluies de la veille qui viennent retarder notre travail.

Sur les coups de 13h Pierre nous annonce du fond de l’étroiture que la voûte est désamorcée. Le passage est désormais possible. Les divers tuyaux, câbles et autres équipements sont rapidement passés de l’autre côté et peu de temps après toute l’équipe se retrouve dans la salle où est installée le chantier (une partie du matériel était resté en place depuis le pompage de l’année dernière). Pendant que certains, afin de pérenniser le passage vers la surface, continuent à écoper la voûte mouillante qui se remplit en continu, le reste de l’équipe s’affaire à préparer le pompage du siphon.

Après une longue phase d’installation et de tests, le claquement assourdissant de la pompe pneumatique retentit enfin. C’est alors qu’un nouveau groupe de spéléos émerge de la voûte mouillante pour apporter du renfort. Le pompage proprement dit étant maintenant lancé, l’activité sur le chantier retombe un peu. Nous décidons donc, après près de 5h au fond, de regagner la surface.

Sur le retour nous profitons d’un nouveau son et lumière puis, après avoir subi un rinçage complet au jet d’eau et s’être changés de la tête aux pieds, nous reprenons l’ascenseur pour rejoindre la surface vers 17h30. Le pique-nique, pris au chaud dans une salle mise à disposition pour l’occasion, sera le bienvenu. Un rapide passage au QG nous apprendra que depuis notre remontée le chantier a connu quelques déboires : coupures électriques, pannes de la pompe principale ainsi que de la petite pompe permettant de vidanger la première voûte mouillante… Pierre, qui est remonté également entre temps, ne paraît pas très optimiste…Haut de page

Mais les nouvelles reçues quelques jours plus tard sont plus heureuses : au cours de ce premier week-end de pompage le siphon a finalement pu être désamorcé. Le passage vers la suite de la cavité est maintenant en partie obstrué par un talus de gravillons trop instable pour qu’on puisse raisonnablement s’y engager. Une opération de déblaiement est d’ores-et-déjà prévue pour le week-end prochain. Affaire à suivre donc…

 

 

Samedi 22 novembre 2014

Spéléo interclubs, pompage

Aven d’Orgnac, Orgnac-l’Aven (Ardèche)

 

Participants

ITP : Marie et Silvain Y.

+ plein d’autres gens de plein d’autres clubs

 

TPST : 5h15

Photos

 

Après une semaine d’un suspense insoutenable, nous voilà de retour à l’aven d’Orgnac pour poursuivre le pompage du siphon des Salles Rouges entrepris par le G.A.S.O.I.L.

Rappel de l’épisode précédent : le week-end dernier (cf. compte-rendu du 15/11/14) nous avions quitté le chantier alors que le pompage du siphon commençait à peine, et connaissait déjà quelques déboires techniques. Mais le siphon avait finalement pu être désamorcé au terme du week-end et les explorateurs s’étaient arrêtés sur un talus de graviers instable qui empêchait toute remontée de l’autre côté du siphon.

Pour cette nouvelle session nous nous voyons affectés à l’équipe dite « des fourmis ». Les consignes sont claires : il s’agit de former une chaîne humaine qui devra évacuer des seaux de graviers hors du siphon afin d’élargir et sécuriser le passage vers la suite de la cavité. Notre équipe d’une dizaine de personnes se met en route peu avant 10h30. Le chantier est atteint une vingtaine de minutes plus tard, après avoir franchi la voûte mouillante vidée le week-end précédent. Une équipe de pompeurs est déjà sur place.

Le siphon est vide et une série de marches a été aménagée avec des planches et des barres métalliques, facilitant ainsi l’accès au point bas. Seule une petite pompe électrique a été laissée au fond du siphon afin d’évacuer l’eau qui continue d’arriver en face. Mais au moment de nous mettre en place, nous constatons que le niveau d’eau est en train de remonter dans la partie basse du siphon et qu’il est difficile de travailler dans ces conditions. La décision est donc prise de remettre en route une des pompes pneumatiques, plus efficace. Une pompe est donc acheminée au fond du siphon, mais on s’aperçoit rapidement qu’elle ne fonctionne pas. Retour à l’envoyeur, on apporte la deuxième pompe pneumatique. La formation à la manipulation de l’engin se fait par la méthode essai/erreur : après une bonne douche de boue due à un tuyau de refoulement mal branché on prend vite conscience de la nécessité de bien serrer les différents raccords !

La pompe étant maintenant opérationnelle, l’opération de déblaiement du talus de graviers devient possible. Les graviers qui nous avaient été promis ressemblent en fait plus à des blocs et à de l’argile, mais on a signé pour en ch***, non ? Malgré la position très inconfortable et le bruit assourdissant de la pompe, qui laissent imaginer (un peu) la dure vie des mineurs, la valse des seaux trouve rapidement son rythme de croisière. Elle n’est interrompue que par quelques courtes pauses mises à profit pour arroser la pompe afin d’éviter qu’elle ne gèle.

Après près de 3h de travail acharné, le fameux talus de graviers se trouve réduit à sa portion congrue et le passage vers la suite devient envisageable. On remarque que la sortie du siphon est aménagée par des étais et des planches pourries qui retiennent quelques mètres cube d’une boue dense et collante. On y retrouve aussi un morceau de corde, un projecteur et un fil électrique, vestiges d’une ancienne visite de plongeurs (de quand date-t-elle ?). Une rapide visite à la sortie du siphon laisse présager de ce qui attend les explorateurs : une salle aux dimensions honorables fait suite au passage étroit. Mais pour l’instant le milieu est quelque peu hostile : la présence de CO2 est très pesante et la progression dans l’argile collante qui nous engloutit jusqu’aux genoux est particulièrement pénible. Nous nous replions donc en arrière du chantier tandis qu’une autre équipe prend le relais pour viabiliser les lieux en y déposant un kit de survie et en y apportant le téléphone (sûrement des gars de chez Orange, ils sont partout !) et le tuyau d’air comprimé pour aérer un peu. A 14h10 l’annonce parvient officiellement à la surface : le siphon est franchi !

Notre mission étant accomplie, nous prenons congé de nos compagnons de pompage pour regagner la surface. Après une première douche au jet d’eau, suivi d’une seconde, chaude celle-ci (merci la logistique au top !), nous filons vers Courthézon, dans le Vaucluse, pour assister au festival Spélimages (festival de films spéléo et canyon). Nous y retrouverons quelques spéléos alésiens ainsi que Laurence, notre présidente de fédé préférée, et Anne-Marie, qui nous présentera ses sympathiques collègues du club local des Ragaïe.Haut de page

Nous apprendrons plus tard que le pompage du siphon des Salles Rouges à Orgnac a permis de découvrir une salle de 25 m de large environ et comportant deux cheminées dont la hauteur est estimée à 80 m. Celles-ci ont pu être escaladées sur 35 m. Une belle aventure, et de belles découvertes en perspective !

 

 

Dimanche 23 novembre 2014

Spéléo, équipement

Falaise de Tozza, Patrimonio

 

Participants

ITP : Jean-Claude D., Jean-Claude L.

 

TPEA (Temps Passé En l'Air) : 3h00

Photos

 

Un petit tour en falaise pour occuper un dimanche matin d'un mois de novembre doucereux, et pour terminer la vire aérienne entamée lors de la dernière visite. 

Il est tout juste 9h00 lorsque le Def attaque la montée vers le col de Teghime. La température est douce mais le ciel est bas. Tellement bas que le passage du col se fera dans les nuages. Les 2 JC se posent des questions ... Heureusement, l'atmosphère de dégage au fur et à mesure de la descente vers Patrimonio et au fur et à mesure que le vent s'intensifie. 

Effectivement la falaise est balayée par les rafales de vent, ça va secouer ! 

Les 2 JC ne se posent plus de question et arrivent rapidement à côté de la tour. L'équipement de la voie des Oliviers est rapidement effectué, malgré une corde récalcitrante. En effet, la corde lovée est lancée du haut de la falaise, elle ralentit, elle hésite, puis fait marche arrière et effectue un bel arc de cercle au-dessus des JC, pour atterrir finalement au pied de la tour ; ça souffle fort ! Il est à peine 10h00 quand JCL se lance dans la vire. Une 2ème corde est installée au bout de celle-ci afin que les 2 JC puissent travailler ensemble. A cet endroit le vent est beaucoup plus calme et se fait à peine sentir.

Le but de l'opération est d'installer un ancrage démontable pour une déviation artificielle qui permettra un plein pot jusqu'en bas de la falaise. Cette déviation est réalisée à l'aide d'une barre métallique, filetée à une quinzaine de centimètres d’une extrémité, et enfoncée dans la falaise. A l'autre bout, la barre a été forgée afin de former une boucle d'amarrage. L'emplacement est choisi, un trou d'une trentaine de centimètres de profondeur est foré, l'entrée de celui-ci est élargi sur les 5 premiers centimètres afin d'y sceller une série de 3 écrous soudés ensembles. Voilà maintenant les 2 JC gâchant du mortier, pendus chacun sur une corde à une vingtaine de mètres de hauteur. Les écrous sont scellés et en attendant que le mortier « tire » un peu, les 2 JC remontent reposer leur vieux dos. Ils ne vont pas tarder à se trouver une autre occupation, réaliser la jonction entre le plateau calcaire et la future déviation. Opération rapidement menée, une corde est amarrée sur 2 spits existants de la grande main courante, 2 spits sont plantés en haut de la falaise pour un mickey de tête de puits, et quelques mètres plus bas le mickey terminal de la vire aérienne est atteint. La boucle est bouclée et une rocade est réalisée ! 

Déséquipement de la nouvelle voie par JCD, et de la rocade par JCL. 

Le vent s'est maintenant calmé, 13h00 est à peine passé lorsque le Def refranchit le col de Teghime toujours dans les nuages.

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Dimanche 30 novembre 2014

Inventaire matériel

Local, Bastia

 

Participants

ITP : Antoine B., Jean-Claude D., Dominique D., Alain G., Jean-Claude L., Stéphane P., Jean-Marie P., Noël R., Alexia S., Marie et Silvain Y.

 

TPAL (Temps Passé Au Local) : 4 à 12h00

Photos

 

Par une maussade journée de novembre, une dizaine de vaillants topi ont passé tout ou partie de la journée à inventorier notre beau matériel d'exploration. La convivialité des journées d'inventaire n’a pas empêché quelques sorties. Anto et JM ont profité des grosses pluies des journées précédentes pour côtoyer les flots tumultueux du Cipetto, ils rejoindront les inventeurs pour le repas. Ils avaient pris un peu d’avance en inventoriant tout le matériel canyon et escalade la veille. Quand à Marie, Silvain et JCD, ils n’ont pu résister à l’appel de Lano et y ont fugué toute l’après-midi afin d’observer les éventuelles conséquences des dernières intempéries, en prévision du stage « traçage » qui s’y déroulera le weekend suivant ...

Du mousqueton au frigo, de la corde à la pile rechargeable, en passant par les livres, les kits, les spits, les écrous, etc. etc., ce sont pas moins de 323 références, représentant 1482 articles qui ont été inventoriés pour le club.

Sur la lancée, les inventaires des matériels LISC (34 références et 253 articles) et CSD2B (94 références et 445 articles) ont également été effectués, ce qui représente un total de 451 références et 2180 articles recensés en un jour et demi !Haut de page

La journée a bien sûr été agrémentée par le graillou réglementaire.

Certains ont joué les prolongations et sont restés pour la réunion du COL (Comité d’Organisation Local) du 12ème Rassemblement Inter Fédéral de descente de canyon, le RIF « Corse 2015 » !

 

 

Dimanche 30 novembre 2014

Spéléo, hydrogéologie

Grotte de Carpinetto, Lano

 

Participants
ITP : Jean-Claude D., Marie et Silvain Y.
 

TPST : 1h15

Photos

 

Alors que l’inventaire annuel du matériel du club bat son plein au local, la frustration de ne pas pouvoir aller jeter un œil à Lano après les intempéries cataclysmiques de vendredi dernier se fait sentir chez les Topi présents. Une sortie était bien prévue samedi, mais elle a dû être annulée au dernier moment en raison de la météo encore trop incertaine.

Au moment de la pause méridienne les discussions vont bon train sur l’état de l’Aninco, du Tissamone, et des différents points d’eau de la cavité. Entre une bouchée de patates à l’ail et une gorgée de vin, les « anciens » se prennent à rêver d’une crue semblable à celle de 1993 (?) qui avait nettoyé l’Aninco de toute sa végétation et qui reste encore bien gravée dans les mémoires. On imagine même que le pont en bas de la piste a été submergé par les flots et que la grotte n’est plus accessible en voiture. Cela remettrait sérieusement en question l’opération de traçage prévue le week end suivant ! La tentation est finalement trop forte pour JCD, Marie et Silvain qui, sitôt le repas terminé, faussent lâchement compagnie à leurs acolytes pour filer vers Lano.

Une fois sur place c’est presque la déception : Certes l’Aninco coule bien, mais pas au point de submerger le pont de la piste. La montée vers le parking reste praticable. Le Kangoo bringuebale un peu plus qu’à l’habitude et une grosse branche en travers du chemin devra être dégagée mais rien de bien méchant. Le ravinement a cependant mis à nu la canalisation d’adduction d’eau potable de Lano enterrée sous la piste dans le deuxième virage après le pont. Il faut prendre garde à ne pas rouler dessus si on veut éviter de s’attirer les foudres des habitants du village.

Sur le parking l’oreille est attirée par le grondement de l’Aninco en contrebas et Marie trépigne déjà d’impatience en imaginant toute cette eau. Après un habillage rapide les trois compères se mettent en route vers Carpinetto. L’Aninco coule effectivement, mais pas au point d’empêcher l’accès à la cavité. Et pas au point non plus d’avoir nettoyé toutes les ronces qui encombrent son lit. Dommage.

Avant de pénétrer dans la cavité l’équipe fait un petit crochet par le Tissamone. Une belle laisse de crue est encore visible en bas du petit ressaut sur le chemin qui mène à Carpinetto. En remontant le cours d’eau, une zone de perte est identifiée à environ 50 m en amont de la partie encaissée. Elle est constituée d’une vasque au pied d’une cascade (perte déjà observée en avril 2014). La majeure partie du débit se perd dans la vasque. Le reste s’écoule encore sur une quinzaine de mètres avant de se perdre progressivement.

Retour à l’entrée de Carpinetto. De nombreux chiroptères (petits et grands rhino selon toutes vraisemblances) sont observés dès le passage bas d’entrée. La progression dans la cavité se fait au pas de course. Premier arrêt à la rivière principale qu’on entend gronder depuis la salle de la colonne avant de continuer vers la salle de la civière. La rivière qui y coule montre un débit assez élevé et il est difficile de sortir de l’étroiture (ou ex-étroiture depuis le recalibrage récent) sans se mouiller.

La tournée des points d’eau se poursuit par la salle rhomboédrique. Dès le passage d’entrée on constate des écoulements importants. Dans la salle la cascade observée en avril non loin du chantier de désob’ est de nouveau active. On remarque que jusqu’à maintenant à chaque fois que cette cascade a été observée (c’est-à-dire deux fois) la zone de pertes aval du Tissamone était active. Simple coïncidence ? La rivière de la salle rhomboédrique présente également un débit important.

Au bout de la galerie concrétionnée, le lac suspendu est plein à ras bord et est alimenté par de nombreuses infiltrations. Le trio, pressé par le temps, rebroussera chemin sans prendre le temps d’aller jeter un œil au lac des italiens.Haut de page

Sur le chemin du retour la petite équipe s’autorise quand même un petit détour par les lacs jumeaux. Là encore le niveau est élevé et l’eau est trouble. Il est déjà 17h quand la sortie est atteinte. Juste le temps de se changer rapidement et de filer vers Bastia pour être rentré à temps au local pour la réunion du comité d’organisation du RIF 2015.

Vivement le week end prochain et la sortie traçage à Lano !

 

 

Samedi 13 décembre 2014

Spéléo, hydrogéologie

Grotte de Carpinetto, Lano

 

Participants

ITP : Silvain et Marie Y.

 

TPST : 2h15

TPD (Temps passé dehors) : 2h45

Photos

 

Par ce matin ensoleillé, c’est en amoureux que nous partons pour Lano. Au programme de cette journée : relever les cartes mémoire des deux fluorimètres installés le week-end dernier, remplacer ces cartes par des nouvelles, déplacer le fluorimètre installé à Grotta di Grotta dans la rivière de la salle rhomboédrique et refaire une injection de fluorescéine à la cascade du Laninco. La surveillance du passage de la fluorescéine à la fois dans la rivière principale et dans la rivière de la salle rhomboédrique devrait permettre d’enregistrer la différence de temps d’arriver et de restitution du colorant dans ces deux rivières.

Mais avant de monter à la cavité, un arrêt au gîte de l’Olivella s’imposait pour tenter d’une part de récupérer le conductimètre de Didier mystérieusement disparu et d’autre part de payer Laurent pour notre séjour au gîte le week-end dernier. Les parents de Laurent étaient bien là, le conductimètre également (ouf !) mais pas moyen de payer Laurent restant injoignable. A défaut, on aura droit de visiter l’usine de fabrication de confiture, pâté et autre figatellu de Vincensini avec le papa de Laurent. On devait y récupérer trois figatelli mais ils n’en avaient déjà plus et c’est avec un mini-figatellu de consolation que l’on repartira pour patienter jusqu’au ravitaillement de la semaine prochaine !

Il était déjà 11h30 quand nous sommes arrivés au début de la piste, mais à 12h10 nous étions au chevet du fluorimètre installé à Grotta di Grotta. Et qui dit nouvelle injection de fluorescéine, dit nouveaux jaugeages ! Nous nous sommes donc précipités sur le sel, le verre mesureur et le conductimètre pour mesurer le débit du Laninco. Après calculs, il était de 23 l/s (contrairement à 28 l/s samedi dernier). Après avoir arrêté le fluorimètre, retiré la carte mémoire et après l’avoir chargé dans le sherpa, nous remontons à la voiture (mais c’est qu’il pèse son poids cet engin !). N’ayant pas retrouvé la deuxième carte mémoire que l’on était censé pouvoir mettre dans le fluorimètre, Silvain déchargera, non sans mal, la carte sur un pc pour pouvoir la réinstaller dans l’appareil. Pendant ce temps Marie rejoint la cavité pour préparer le second jaugeage, dans la rivière principale, avant de s’assurer que la rivière de la salle rhomboédrique coule bien (c’est mieux pour y installer un fluorimètre !). Le jaugeage de la rivière principale donnera un débit de 9,5 l/s.

Après un petit couac pour le changement de carte mémoire du fluorimètre de la rivière principale (le tournevis pour ouvrir le boitier étant resté dans la voiture…), nous nous retrouvons dans la salle rhomboédrique pour installer le fluorimètre ramené de Grotta di Grotta et faire une mesure de débit. Les calculs donneront un débit de 2,6 l/s.

Tout l’appareillage étant installé et les débits ayant été mesurés, il est temps de ressortir de la grotte et rejoindre la cascade pour y faire une injection de fluorescéine. Nous décidons de prendre le chemin du versant en rive droite du Laninco et ainsi d’injecter du haut de la cascade. Nous ferons ainsi d’une pierre deux coups : la mesure de débitHaut de page de la rivière et l’injection. Le panache de fluorescéine dans la cascade est superbe. Après un dernier jaugeage au sel des eaux fraîches du Laninco (5°C et un débit de 12 l/s), nous retournons au parking dans la pénombre naissante. S’en suit un pique-nique rapide dans la voiture et retour sur Bastia. Nous prévoyons de revenir le lendemain pour récupérer les cartes mémoire et ainsi pouvoir traiter les données de cette nouvelle injection rapidement.

 

 

Dimanche 14 décembre 2014

Spéléo, hydrogéologie, topo, entomologie, désob’

Grotte de Carpinetto, Lano

 

Participants

ITP : Albert D., Jean-Noël D., Véronique M., Jean R., Marie et Silvain Y.

 

TPST : 2h30

TPAM : 2h00

Photos

 

Rendez-vous avec Albert à 8 h 15 au rond-point de Ceppe comme convenu pour rejoindre ensuite au Carré d’As notre ami entomologiste Jean ainsi que Marie et Sylvain pour un café ou un chocolat du matin autour des débats encore hypothétiques sur les possibles directions des cours d’eau et sur l’organisation de la journée à venir.

Nous arrivons sur place vers 10 h 30 dans les deux 4x4 (la piste s’est encore détériorée) ; aussitôt équipés Marie et Silvain remontent comme prévu (suite à leur journée d’hier) vers le Tissamone pour réaliser plusieurs relevés de débit. Ils remonteront jusqu’à sa source et iront fureter sur la crête calcaire.

Jean quant à lui a prévu de relever tous ses pièges en place, essentiellement à l’entrée de la cavité : il nous apprendra plus tard qu’il a pu capturer à vue, simplement en soulevant des pierres dans la Salle de la Colonne, deux parabathyscia. Jean-Noël et moi, avons prévu de rejoindre la Salle Rhombo pour reprendre le dessin de cette salle qui demandait à être fignolé. Nous faisons un détour par la Salle aux Chauves-souris — au total 12 rhinos dans la cavité dont 2 grands rhinos (répartis entre la galerie d’entrée et la Salle aux Chauves-souris) et une température à 11°C —, puis empruntons le méandre où l’on trouve un sac en plastique jaune avec un marquage publicitaire évoquant une langue nordique… quel saguoin a laissé traîner ça la semaine dernière… puis descendons le Boyau de la Chèvre où notre attention est attirée par un papier blanc qui s’avère être un ticket de caisse, correspondant à la publicité du sac, et émis à… Helsinki (Finlande !) le 9 octobre 2014 ! ! On a eu la visite de finnois ou de spéléos revenant de Finlande ?

Après avoir jeté un coup d’œil aux Lacs Jumeaux, bien verts, on retrouve Jean dans la Salle de la Colonne, il abandonne sa chasse aux parabathyscias, pour nous accompagner vers la Salle Rhombo qu’il n’a pas visitée depuis longtemps (trop loin de l’entrée pour piéger). Au passage, on se souvient des observations de Didier Cailhol quant aux formations du méandre et du basculement. Visite de la salle, descente vers la rivière qui coule bien et présente une légère couleur fluo, puis sur sa demande nous accompagnâmes Jean vers l’étroite issue de sortie afin que sans se perdre il puisse rejoindre Albert... dont nous méconnaissions alors les futurs déboires.

Jean-Noël se met alors à parcourir la Salle Rhombo dans tous les petits recoins pour affiner ses dessins. Il fit alors une « première » dans les éboulis de la partie haute, derrière un bloc, une cheminée pentue remontant sur environ 8 mètres et un dénivelé de presque 6 m, pour se terminer dans une trémie très instable où il faut mieux éviter d’éternuer…, boyau très humide, apparemment oublié lors des séances topo de 2013 et jamais signalée. Décidément Carpinetto nous réserve encore et toujours des surprises.

Retour vers la Galerie Concrétionnée où nous entendîmes Albert cogner... cogner....et encore cogner.... puis plus rien : il avait laissé tomber et perdu son burin dans une étroiture au fond d’une marmite de soutirage. Qui sait un jour, peut-être le retrouverons-nous au niveau de Grotta di Grotta, et cela donnera lieu mon cher Didier à la naissance d'une nouvelle technique de traçage, le fameux traçage au burin découvert à l’improviste par M. Albert de Michelis.

Après avoir attendu « un petit quart d’heure » Silvain et Marie qui devaient nous rejoindre, nous regagnâmes la sortie où venaient de nous précéder Jean et Albert, qui nous apprit alors ses fameux déboires.

Le feu prit tant bien que mal, c'est alors que Marie et Silvain nous rejoignirent, redescendant de la cascade. Avant de débuter les festivités, Marie et Silvain repartirent pour un aller et retour rapide à la Salle Rhombo pour récupérer les cartes du fluorimètre. Le pique-nique pouvait commencer, le feu était bien parti. Une bouteille OAC (origine Albert contrôlé) se laissa déguster en apéro puis une seconde pour accompagner successivement en produits non décongelés, s’il vous plaît une terrine basque, desHaut de page Titus pimentées, un reblochon, trois migliacci, un figatellu et des saucissettes aux herbes et en apothéose, avec une technique bien maitrisée par Marie, le Rustique délicieusement à point, qui se fit suivre d’un savoureux cake aux clémentines fabrication maison juste avant le café.

Le froid nous tomba dessus brutalement et on quitte les lieux vers 16 h. Avec le projet de revenir avant le 31…

Véro

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Prospection/hydrogéologie Tissamone :

A peine équipés nous faussons compagnie à nos camarades topographes, entomologistes et désobeurs qui se mettent en route pour la cavité et nous bifurquons vers le ravin du Tissamone. L’objectif de notre prospection est de vérifier si de l’eau s’écoule dans le ruisseau, et le cas échéant, de localiser l’endroit où elle se perd.

Nous constatons que, comme le week end précédent, la zone de pertes aval est sèche et nous poursuivons la montée. La géologie du secteur nous laisse pour le moins perplexe : il semble qu’on soit toujours dans les calcaires mais celui-ci est parcouru par de nombreuses intrusions d’une roche bleutée et contient de nombreux blocs de natures variées (dont des granitoïdes semblables aux blocs observés dans la salle rhomboédrique).  Serait-on déjà passés dans la zone de conglomérats indiquée sur la carte géologique ?

Nous retrouvons un peu plus haut la perte amont que nous avait montrée Jean-Yves en avril dernier. L’intégralité de l’écoulement y disparait. Un jaugeage au sel réalisé un peu plus haut indiquera un débit de l’ordre de 3 l/s.

Peu avant de rencontrer une petite cascade, la lithologie passe à une roche fine et sombre parcourue par de nombreuses failles et fractures ainsi que des fentes scellées d’un minéral blanc (quartz ou calcite ?). Il pourrait s’agir de marnes. Un peu plus haut nous franchissons un contact faillé un niveau d’un ressaut et retrouvons les affleurements gréseux caractéristiques des flyschs qui surplombent l’ensemble des formations. En amont de ce ressaut une petite source en rive droite vient ajouter son écoulement à celui du Tissamone.

Nous poursuivons nos pérégrinations vers l’amont du ruisseau dans une végétation de plus en plus hostile. Quelques centaines de mètres plus haut nous rencontrons une petite source qui alimente le ruisseau (débit estimé à 1 l/s). Le thalweg se poursuit vers l’amont mais il est quasiment sec. Une seconde source est néanmoins identifiée mais dont le débit ne semble pas dépasser 0,30 l/s.

Nos estomacs commencent à se rappeler à notre bon souvenir et nous décidons donc de faire demi-tour, d’autant plus que le reste de la troupe risque de commencer à s’inquiéter. Nous optons par un retour en rive gauche, en restant volontairement assez haut sur le versant. En effet, les barres calcaires qui surplombent la vallée de l’Aninco (ou plutôt du Laninco parait-il) nous font les yeux doux et nous attirent irrésistiblement vers elles. La traversée d’une zone de dalles marneuses se révèle un peu délicate et elle sera à éviter par temps humide. Nous rejoignons la barre calcaire la plus haute et nous la franchissons en descendant dans des fractures. Le paysage donne l’impression de voir des départs de cavités partout… mais non, ce ne sont que des mirages.

Avant de rejoindre le lit du Tissamone nous passons au pied de la grande alcôve creusée dans l’affleurement calcaire et que l’on voit très bien en montant sur le versant rive droite de l’Aninco. Nous remarquons que cette alcôve est coupée en deux par une faille.Haut de page

Nous rejoignons enfin le reste de l’équipe qui sort tout juste de la cavité. Le feu est rapidement allumé. Le temps que les braises se fassent nous faisons un aller-retour rapide dans Carpinetto pour récupérer les cartes mémoires des deux fluorimètres dans la salle rhomboédrique et dans la rivière principale.

Marie

 

 

Dimanche 21 décembre 2014

Spéléo, topo, désob’

Grotte de Carpinetto, Lano

 

Participants

ITP : Albert D., Jean-Noël D., Véronique M.

 

TPST : 3h30

TPAM : 1h00 

Photos

 

Nous retrouvons Alberto au club à 8 h 15 précises où nous récupérons le matériel de désobstruction (perfo, mèche et burins…). L’artificier n’ayant pu se rendre disponible, Alberto forera des trous et élargira au burin.

Arrivée à Ponte Leccia, presque déserte pour un petit café ingurgité sans traîner avant de rejoindre la vallée de l’Aninco un peu plus fraîche que la dernière fois. Alberto part en tête armé de son burin, très pressé de continuer à agrandir son étroiture située dans une marmite de soutirage de la Galerie Concrétionnée. Il y restera plus de trois heures, sans avoir perdu son matériel.

Quant à JN et moi, on a prévu de reprendre la topo. D’une part le fil de fer de la cavité pour vérifier les orientations des galeries principales et la topo détaillée de la Salle Rhombo, suite aux vérifications de JN de la semaine passée.

JN avait récupéré le matos topo la veille afin de vérifier son état de marche, heureusement car le lasermètre marchait de façon aléatoire, s’arrêtant inopinément et ne redémarrant qu’avec de grandes claques dans le dos. Prévoyant cette inconstance, il avait demandé à Alberto d’apporter son petit lasermètre. Sage précaution car à peine effectuée la deuxième mesure après la grille, c’est la panne, pas de soucis avec le clinomètre mais il a fallu se servir du laser d’Alberto qui a très bien fonctionné.

10 h 30, c’est parti pour « le fil de fer », ce ne fut pas une valse à trois temps mais tout comme, entre les coups donnés sur le lasermètre du club, ceux sur mon casque qui avait un très mauvais contact (un peu comme les guirlandes de Noël qui clignotent en permanence) et les coups de burin d’Alberto. Malgré tous ces petits aléas le fil de fer est topographié jusqu’à la Galerie Concrétionnée, avant de continuer vers la Salle Rhombo (un peu moins compliquée à réaliser que je ne le pensais).

Véronique

 

Bilan des reprises topos :

·     Fil de fer : 17 mesures, relevé des distances, direction et pente, de l’entrée jusqu’au milieu de la Galerie Concrétionnée (accès au Balcon et au Lac Suspendu). Environ 100 m linéaires et un décalage d’environ 2 m à l’extrémité par rapport aux mesures d’août 2013, soit 2% de différence, mais le matos n’était pas le même et les topographes de 2013 étaient en formation. Ce n’est pas trop mal comme précision, on ne change donc rien aux orientations de la topo actuelle.

·     Reprise de la Salle Rhombo : on avait décidé de ne pas reprendre la technique du bouclage 2013, c’est-à-dire commencer par la remontée gauche vers la salle supérieure et revenir par la salle inférieure et le laminoir. Le bouclage avait entraîné trop d’erreurs et de décalage. Donc on part par le plan incliné gauche puis les blocs et accès aux éboulis de la salle supérieure. Sur la gauche on revient au-dessus du plan incliné d’entrée mais surtout on topographie le boyau très étroit qui part en hauteur et qui donne au-dessus du Colimaçon (on entendait très bien les coups de burin d’Albert), Silvain l’avait franchi sans casque, c’est plutôt très rastèg !

Direction ensuite la paroi Est qui descend vers la rivière et on retrouve le boyau ascendant découvert dimanche dernier. Long de 9 m pour un dénivelé de +4 m, avec deux étroitures faciles et un ressaut. Comme décrit la dernière fois, on est dans des éboulis assez instables mais une fois en haut, on débouche dans une alcôve calcitée et surprise, un boyau redescend à 45° sur 4 m de visible, les cailloux balancés laissent espérer un beau volume. Il y a peu à casser pour passer et on semble se diriger vers le lit amont de la rivière Rhombo. Un bel espoir de suite !

Redescente vers la rivière, un débit qui a peu faiblit depuis dimanche, mais on n’empruntera pas son cours pour la topo (en 2013 on était à l’étiage complet, à sec, on reprendra ces mesures). Retour vers le haut de la salle et on rejoint la stalagmite rhomboédrique. Retour ensuite par le laminoir pour reprendre la topo de l’entrée vers la salle inférieure, on devrait avoir ainsi moins d’erreurs de bouclage. Une fois revenus à la stalagmite, on finit jusqu’à la rivière et le départ vers la Salle Albert.

Une fois reporté sur VTopo, la progression est plus cohérente, quasiment pas d’erreurs de bouclage, mais l’énigme persiste toujours, la rivière Rhombo file bien vers le nord-est. Comment fait-elle pour obliquer vers l’ouest et la Salle de la Civière (si c’est bien la même rivière en charge ?). Il faut poursuivre la désob en contrebas de la Salle Albert.

Et surtout élargir le passage supérieur vers le lit amont de la rivière Rhombo.

Lano, encore, encore…

 

Il était plus de 13 h 30, la faim se faisait sentir. Véronique se dirige vers la sortie et je pars rejoindre le site des travaux herculéens d’Albert. Le pertuis est bien élargi, le burin disparu la dernière fois et aperçu en début de désob’ a disparu sous les gravats, il manquera quelques centimètres pour l’atteindre. Encore deux blocs à dégager et onHaut de page pourra vérifier si il y a une suite…

Retour un peu cassés vers l’entrée, le kit pèse un max… Dehors il fait bien frisquet, le soleil a disparu derrière la crête. Pas trop le temps d’allumer le feu et le bois est humide. Le temps cependant d’ouvrir le Chinon, un peu trop frais, et à 15 h on reprend la route de Bastia.

 

 

Lundi 29 décembre 2014

Spéléo, hydrogéologie

Grotte de Carpinetto, Lano

 

Participants
ITP : Marie et Silvain Y.

 

TPST : 2h00

Photos

 

Nouvelle sortie à Lano en ce beau lundi ensoleillé mais glacial. L’équipe « traçage » est réduite à sa portion congrue et une légère lassitude des sorties répétées à Lano commence à se faire sentir. Mais il s’agit d’exploiter à fond les fluorimètres qui nous ont été prêtés en réalisant un maximum de traçages pertinents. D’autant plus que les enregistrements des premiers traçages n’ont pas été à la hauteur des espérances…

La mise en route est difficile ce matin et ce n’est que vers 12h30 que nous atteignons le bout de la piste à Lano. Nous nous sommes laissés dire qu’il avait beaucoup neigé ces derniers jours, y compris à Bastia, et nous nous attendions donc à des difficultés d’accès. Mais finalement nous n’aurons pas vu le moindre flocon le long de la route. Seul un léger saupoudrage blanchit les reliefs.

Après un rapide pique-nique nous prenons la direction de Carpinetto. Dans la cavité nous croisons un bon paquet de chiroptères : une petite dizaine de petits rhinos, deux grands rhinos et une autre grosse chauve-souris avec de grandes oreilles que nous ne connaissons pas (honte à nous !). A notre grande surprise la rivière principale est complètement sèche. En remontant le boyau vers l’amont on retrouve l’alimentation latérale et l’écoulement vers le sud que nous avons déjà observé plusieurs fois.

Le fluorimètre de la rivière principale est récupéré pour être transféré, non sans difficulté, dans la rivière de la chèvre qui, elle, coule encore. Le conductimètre étant indisponible en ce moment, il n’y aura ni jaugeage ni mesure des paramètres physico-chimiques aujourd’hui. Le courant d’air froid qui parcourt habituellement la galerie de la chèvre est très perceptible aujourd’hui. Nous poursuivons notre visite vers la salle rhomboédrique où là encore il n’y a plus d’eau. On entend cependant un petit ruisseau couler à l’amont du lit de la rivière, derrière le chantier de désob de Noël. Le fluorimètre installé dans la salle rhomboédrique est récupéré pour être réinstallé à la résurgence de Grotta di Grotta, en espérant ne plus avoir besoin de le déplacer à nouveau dans la cavité…

Les deux fluorimètres étant à présent opérationnels, il est temps de passer à l’injection. Aujourd’hui nous jetons notre dévolu sur le Tissamone. Nous remontons jusqu’à la perte amont (qui est en fait une zone de pertes) oùHaut de page nous injectons 15 cl environ de fluorescéine, soit l’équivalent de 50 g. Le débit du Tissamone est légèrement moins élevé que la dernière fois. Une fois notre forfait accompli nous reprenons le chemin de la voiture avant de filer vers Bastia.

La prochaine virée à Lano est prévue pour dans deux ou trois jours afin de récupérer les données des fluorimètres.

 

 

Mercredi 31 décembre 2014

Spéléo, hydrogéologie

Grotte de Carpinetto, Lano

 

Participants
ITP : Marie et Silvain Y.

 

TPST : 0h45

 

Nous concluons cette année spéléologique par une dernière sortie expresse à Lano afin de récupérer les cartes mémoires des fluorimètres et de tenter un nouveau traçage à partir du Laninco.

Arrivée sur site vers 11h. Nous nous répartissons les tâches : Pendant que Silvain descend remplacer la carte du fluorimètre de Grotta di Grotta, Marie s’occupe de celui de la rivière de la Chèvre. Nous nous retrouvons ensuite à l’entrée de la cavité pour un échange d’impressions : La vasque de Grotta di Grotta est encore très verte, les lacs jumeaux le sont également.

Nous décidons finalement de ne pas réinjecter de fluorescéine aujourd’hui et de laisser les fluorimètres enregistrer tranquillement la fin du traçage précédent.Haut de page

Le déchargement des premières données nous montrera une belle courbe de restitution dans la rivière de la Chèvre avec une arrivée du traceur environ 17h après l’injection et un pic 13h plus tard. Par contre le fluorimètre de Grotta di Grotta a eu une réaction très surprenante qui laisse supposer qu’il y a eu un problème sur la sonde.

Rendez-vous en 2015 pour le prochain épisode de nos aventures « carpinettesques » !

 

I Topi Pinnuti - Bât. A8 - Les Logis de Montesoro - 20600 BASTIA

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