Samedi 16 décembre 2023 – Gouffre de San Nicolao « U Tribbiolu » – San Nicolao

Samedi 16 décembre 2023
Spéléo, visite
Gouffre de San Nicolao « U Tribbiolu », San-Nicolao

Participants
ITP : Antoine B., Wanda C., Adriana D. C., Antonio E. G., Eric G., Benoit R., Marie Pierre R., Franck Z.

TPST : 2h30
Vidéo

Une première pour certains participants : Tribbiolu et son étroiture de départ et de sortie dont une galerie de passages agrémente la fiche de sortie laissant augurer, au vu des grimaces, quelques difficultés.

La première reste l’heure matinale du rendez-vous : 7h30 au local, on rentre toujours de nuit de cette cavité pourtant relativement proche. Après un briefing à l’Icone café de Moriani, 3 voitures partent pour le hameau. Franck, d’anniversaire, doit pouvoir partir plus tôt.

Seconde difficulté : la marche d’approche. Selon les interlocuteurs, c’est pas long, un peu long, chiant, rempli de végétation. Ce sera finalement 250 m de dénivelé, une petite heure de marche sur un tracé approximatif mais relativement ouvert. On pose les sacs sur un belvédère qui offre une superbe vue sur la plaine.

Le temps de s’équiper, Franck a déjà exploré les lieux, purgé un gros bloc qui coinçait l’entrée, inutile d’en rajouter. Lorsque les derniers arrivent au bord du trou il est déjà parti équiper. Pas de possibilité de relai dans la cavité, c’est tout droit, jusqu’au fond, il faut attendre dehors. J’ai peut-être oublié de préciser qu’un vent glacé souffle du nord-est, partagé entre l’envie de retrouver les atmosphères toujours tempérées des sous-sols et l’appréhension du passage de l’étroiture qui n’offre pas beaucoup d’options, on attend frigorifié face au vent. Eric en profite pour se réchauffer en coupant du bois, faut pas louper l’essentiel, pour d’autre c’est le moment du pipi de la peur.

Benoit passe le premier, quelques rectifications sont nécessaires dans la position de passage et c’est l’entrée dans le vif, peu à peu le groupe s’enfonce pour une succession de relais verticaux sur des amarrages dont certaines s’étonnent qu’ils ne comportent qu’un forage, sans doute la raison pour laquelle Wanda doit réaliser une conversion parce que descendue un peu bas.

C’est toujours la surprise de voir comment une si petite entrée donne sur de tels volumes. Certes cela reste étroit mais les hauteurs sont impressionnantes. Ici et là quelques chiroptères, accrochés qui au plafond, qui sur une fistuleuse, qui sur une corde, décorent les lieux pour le noël des ténèbres. Sur une corde ? Aie, Franck peut-être pas forcement pris de passion pour les mammifères ailés mais conscient de ses responsabilités de cadre préfère éviter le remplacement de la corde du dernier passage, à moins que l’heure avancée n’y soit un peu pour quelque chose. On se contente donc d’avancer le plus loin possible dans la suite du réseau en prenant le temps d’apprécier les coulées de calcite et les concrétions, on regarde aussi ce qu’on aurait pu faire, juste pour avoir le gout du reviens-y.

En attendant la remonté du groupe, Wanda, Antoine, Eric en profitent pour explorer la galerie qui queute juste sous le puits. Remontée ensemble à la file sur les relais, puis c’est le moment de la sortie, bouquet final qui décide si l’on peut continuer sur les grillades ou si l’on passe la veillée de Noël en bas. Cela passe finalement, non pas crème mais sous les lazzis de Franck qui, déjà en haut, profite du spectacle. On retrouve le petit vent du nord. Eric n’attend pas ses petits camarades, auto-investi d’une mission autrement plus sérieuse, préparer de quoi réchauffer les corps et les ventres. A l’arrivée de l’équipe c’est un beau feu qui nous attend, il a eu le temps de prendre, quelques difficultés ont retardé Marie Pierre qui essayait un baudrier de prêt pas forcément très ergonomique.

Pique-nique traditionnel auquel Franck ne participe pas, c’est l’heure pour lui de rentrer, d’autres aventures l’attendent. Malgré le froid, le partage du pique-nique, les grillades, l’alcool et surtout l’impressionnante vue sur l’est de l’ile concluent cette sortie. Reste juste l’épilogue, descente rapide vers le village qui nous fait arriver au crépuscule aux voitures, le temps de se changer et c’est dans le noir que nous redescendons vers le club. Sur le trajet Antonio remarque quand même un certain poids dans les membres, ça fatigue un peu quand même mais belle cavité qui offre des passages quand même relativement techniques.

C’est aussi la conclusion de Wanda autour du dernier verre au local. A quand la suite ?

Eric

14-de-nuit
« de 50 »

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