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Samedi 13 septembre 2025 – Journée 3S, Punta Vecchiaia, Patrimonio

Samedi 13 septembre 2025
Spéléo-kayak, journée 3S
Grotte de Punta Vecchiaia, Patrimonio

Participants
ITP : Wanda C., Jean-Claude D. B., Albert D., Jean-Noël D., Michaël D., Henri-Pierre F., Jean-Claude L. M., Noël R., Marie Pierre R., Alexia S. B.
CC : Baptiste et Jean-Marcel V.

TPST : 1h00

La traditionnelle journée 3S (Sea, Spél and Sun) prévue début août ayant été annulée, une mini est improvisée avant que la météo ne s’y prête plus.
Ce sera également l’occasion d’inaugurer les kayaks flambant neuf d’Albert et JCD. Un rigide 2,5 places pour le premier, un gonflable 2 places pour le deuxième. L’avantage du gonflable est qu’il se range facilement dans le coffre, le premier nécessite une galerie sur la voiture. Galerie improvisée par Albert, 2 traverses en bois réunies par 2 longerons en cornière métallique … Faut dire que l’engin est long et lourd. L’avantage de ce dernier au niveau navigation en vaut- il ces inconvénients, la réponse n’est pas évidente.
Grande virée ⇒ rigide, petite virée ⇒ gonflable ?

La plage de Cadarelli est presque déserte, les touristes sont repartis vers leur vie habituelle. Un couple s’affaire autour d’un « van » immatriculé en Grande-Bretagne, mais leur accent révèle qu’ils sont on ne peut plus français, les véhicules sont plus abordables outre-manche et cet avantage tarifaire compense les inconvénients de la conduite à droite. Deux jeunes du « 38 » également, ils ne resteront pas bien longtemps après notre arrivée. Le parking est ainsi colonisé par las topi.

L’invincible armada se met à l’eau en ordre plus ou moins dispersé, après les habituels questionnements sur le gonflage des embarcations. Une petite houle agrémente le départ de cette flottille hétéroclite. En kayak rigide pour Albert et JN, en kayak gonflable pour MP et Wanda ainsi que pour les deux JC, le reste de la flotte étant composé de deux gonflables monoplaces pour Alexia et Nono, d’un rigide monoplace pour Micca, complété par les paddles d’HP en solitaire et de JM et Baptiste en duo.

Les vagues déferlant sur la plage donnent un peu de piment à la mise à l’eau, s’en suit heureusement que des vaguelettes. La distance de navigation est d’environ 500 mètres, pas assez pour certains qui feront un détour par la Calanca di a Torre bien dépassée …

La majorité de l’équipe se retrouve ainsi sur la petite grève intérieure de la grotte de Punta Vecchiaia, une chauve-souris nous y accueille, peut-être un grand rhino.

JM et Baptiste étaient venus pour la sortie en mer, ils succombent finalement à l’appel de la galerie principale, galerie qui est principalement coriace à parcourir, mais qui vaut le détour et l’effort par la beauté de ses concrétions. Seuls Baptiste et JCL iront au bout, ce dernier devenant probablement le plus vieux à atteindre ce point. Une chauve-souris applaudit ce record, pas forcément enviable, et disparait. Lors de la 1ère visite en septembre 2006 une chauve-souris avait été entendue, cette fois-ci elle a été vue. Faut vraiment le vouloir d’arriver jusqu’ici en volant à travers les étroitures et les infâmes chatières. La présence de guano au sol indique une présence habituelle des chauves-souris en ce lieu difficile d’accès pour les humains.

Retour vers la sortie, remise à l’eau chaotique des embarcations et retour vers la plage.
Celle-ci est encore pratiquement déserte. Nous squattons les tables et chaises laissées encore en place devant une buvette fermée et c’est le grand déballage des victuailles et le débouchage des diverses bouteilles de bières et de vins. Nous piqueniquons ainsi joyeusement sous un soleil qui se voile peu à peu. Le vent se lève également, nous abandonnons le projet de naviguer vers les cavités situées côté nord de la plage.

La journée 3S se termine au local où nous laissons le kayak gonflable offert au club par Albert.

JCL

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« de 39 »

 

Dimanche 13 août 2023 – Grottes marines, Patrimonio

Dimanche 13 août 2023
Spéléo, initiation passage de boyau
Grottes marines, Patrimonio

Participants
ITP : Philippe B., Michaël D., Jean-Claude L. M., Noël R., Alexia S. B., Yorick S.
Invités : Alexis, Gabrielle B., Christelle R., Elia R., Lisa S. B., Marie T., Baptiste T.
La toutounette : Naïka

TPST : 1h30
Photos

Les grottes marines de Patrimonio font partie des cavités dites « estivales ». Elles sont en bord de mer et la plus importante est accessible soit en nageant, soit en pagayant. L’été est donc la bonne saison pour les visiter, d’autant plus qu’un pique-nique topinesque sur la plage de galets de Cadarelli coupe la journée.

C’est ainsi qu’une douzaine de topi et sympathisants se rejoignent sur la plage. Qui gonflent les kayaks, qui les paddles, qui se met simplement à l’eau. Une véritable  armada se dirige vers la grotte de Punta Vecchiaia.

Le plus téméraire, Philippe, nouvel adhérent très motivé pour goûter aux joies de la spéléo, parti en nageant, sera vite refroidi par quelques méduses non partageuses de leur domaine. Il sera récupéré par Yorick et son grand kayak.

Le grand porche est franchi mais seuls Micca, Yorick, Philippe et JC accosteront sur la plage du lobe gauche.
Nouvelle sélection, seuls Yorick, Philippe et JC entame la visite du boyau médian.
Nouvelle sélection, seuls Philippe et JC passent les 2 premières étroitures.
Nouvelle sélection, seul JC ira jusqu’au bout du boyau, au croisement des failles, admirant au passage les belles concrétions de cette galerie.
Une découverte incongrue au milieu du parcours, une paire de lunettes, visuellement là depuis très longtemps. (Après enquête il s’agirait d’une paire perdue par Albert une dizaine d’années auparavant !)
Chapeau à Philippe qui, pour une première en spéléo, aura franchi 2 étroitures qui ont en refroidi plus d’un, et des moins costauds !

Poursuite des visites de cavités, Calanca di a Torre, Tyrannosaurus, aucun chiro observé là non plus.

Retour à la plage et installation des topi en mode « La famille Bidochon à la plage ». Tables pliantes, parasols, l’apéro peut commencer. Quelques bouteilles et amuse-gueules plus tard et c’est reparti pour du longe-côte mais côté nord de la plage cette fois-ci, en permutant les embarcations.

L’entrée de la grotte triangulaire est toujours bouchée par les posidonies, dommage. C’est une belle galerie d’un blanc laiteux que l’on peut parcourir à moitié immergé sur une trentaine de mètres.

Retour à la plage, l’ombre a remplacé le soleil, il est temps de tout dégonfler et plier, fin d’une belle journée inhabituelle pour le club.
Certaines participantes se sont inscrites pour une prochaine initiation spéléo et canyon.

JCL

Les impressions d’un initié sont toujours intéressantes à lire, en particulier quand les circonstances font que quelques étroitures sont au programme de la journée 😆
Voici donc celles de Philippe, nouvel adhérent tombé tardivement dans une des marmites de potion magique concoctée par N. Casteret.
Indigestion, ou envie de gouter à d’autres mixtures ?

Deux cent mètres sur la Mer et sous la Terre

Si j’avais parlé corse lorsque j’ai fait connaissance avec le club I topi pinnuti, peut-être que je n’aurais jamais osé franchir le seuil du local, n’ayant pas de sympathie particulière pour les chauves-souris ni pour les autres animaux d’ailleurs !

Mais la lecture de « Mes grottes » de Norbert Casteret, qui m’avait fasciné, ainsi que la rencontre tout à fait fortuite d’une spéléologue, m’ont finalement fait franchir le pas et adhérer autant sur un coup de cœur, que par curiosité, à la Fédération Française de Spéléologie, section de Haute-Corse.

La première sortie (après quelques formalités) était à la grotte marine de Patrimonio, le dimanche 13 août.

L’approche de la grotte marine en canoé-kayak a été faite dans d’assez bonnes conditions, grâce à l’amabilité de Yorick, un jeune du club qui m’a récupéré, après que j’ai constaté malheureusement que je ne supportais pas de me faire piquer plus de 3 fois par les méduses, lorsque je nageais !

Ainsi, après avoir débarqué dans une jolie grotte ma foi, me voilà parti à ramper dans un couloir très étroit en essayant de suivre Jean-Claude, spéléologue expérimenté, très amateur de souterrains.

Très vite, on comprend qu’à bientôt 60 ans et 90 kilos, il vaut mieux ramper comme un bon petit ver de terre, plutôt qu’essayer de cheminer à genoux, en se faisant mal, et en risquant à tout instant de se fracasser le crâne, s’il n’y avait le bienheureux casque protecteur.

Et puis, il ne faut surtout pas casser les concrétions, qui ont mis des millénaires à se former et qui doivent être à tout prix respectées !

Mais voilà déjà la première chatière : Jean-Claude s’y faufile comme une anguille et je tente de faire la même chose, en me tortillant de tous les côtés, me mettant sur le dos, sur le ventre, de côté, sans grand succès dans un premier temps…ça ne passait pas ! C’est curieux comme on a peu conscience de son corps surtout lorsqu’il a acquis des dimensions imposantes au fil des années !

Mais quand on est coincé, ne jamais s’affoler, expirer et recommencer !

Bon, je tire un peu sur le bras gauche qui était passé, je pousse sur les orteils, j’expire bien, je me dis que je suis maigre et me voilà passé !!

Les quelques mètres suivants, je les franchis sur le dos, trouvant plus pratique d’avancer comme cela.

Et puis, à ramper à plat ventre dans un boyau de deux mètre de largeur (à mon estime), le nez collé sur le sol avec la lampe qui n’éclaire que quelques centimètres autour, on se sent vite devenir d’une autre espèce …. Vous savez, comme dans la Métamorphose de Kafka: « un matin Grégoire Samsa, en se réveillant, se rend compte qu’il s’est métamorphosé en insecte » !!

Donc, en rampant sur le dos, me voilà arrivé – après quelques mètres – à une seconde chatière.
Là, il fallait passer obligatoirement de coté, en glissant par-dessus deux concrétions plantées dans la roche à 50 cm du sol, et qui séparaient la chatière en deux petits passages.

Malheureusement, arrivé au milieu, je sens mon ventre proéminent qui glisse entre les deux concrétions, me bloquant toute progression !

J’avais donc la tête, l’épaule gauche et le bras gauche positionnés en dehors de la chatière, le bras droit que je ne pouvais pas dégager, coincé en haut contre la paroi, l’estomac coincé entre les deux concrétions, le dos râpé par la paroi et les deux pieds restés de l’autre côté, mais dans une position peu commode, ne permettant pas vraiment de pousser dessus !

Heureusement, Jean-Claude était là !

Et lorsqu’on comprend qu’on ne peut compter que sur soi pour se dégager, eh bien, le corps devient vite intelligent… et je suis finalement reparti en arrière sans trop de difficultés, avant de me réengager dans le passage, en veillant cette fois-ci à passer par-dessus les deux concrétions.

A nouveau, je me suis retrouvé coincé à cause de ce damné abdomen qui a glissé entre les deux concrétions !, mais les quelques centimètres gagnés par la bonne position de départ, m’ont finalement permis de dégager en sortie le deuxième bras, et donc de finir par passer cette chatière, en me râpant un peu tous les membres et avec les compliments de Jean-Claude comme récompense !

Bon, la suite a été assez rapide. Jean-Claude a continué dans le couloir une bonne dizaine de minutes pendant que je l’attendais bien tranquillement, puis après son retour, nous sommes repartis, le passage des deux chatières me paraissant beaucoup plus facile en revenant…

Comme me le faisait remarquer Yorick qui était resté en recul dans la grotte, il faudra attendre la 2ème expérience pour être sûr que ce genre d’exercice me plait vraiment…

Mais j’étais bien content quand même de la première expérience !

En conclusion : prévoir une bonne combinaison qui n’accroche pas, partir toujours avec un camarade plus expérimenté, ne pas se précipiter dans une chatière avant de l’avoir bien observé, et surtout ne jamais paniquer, Norbert Casteret indiquant d’ailleurs qu’on se sort toujours de ces situations, les rares accidents funestes étant dus à la panique et non au fait d’être vraiment bloqué !

Ma prochaine étape, premier contact avec la corde, le vide et la falaise d’entrainement.

Philippe B.