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Sortie spéléo

Lundi 17 octobre 2022 – Grotte de Brando, Brando

Stage photo

Grotte de Brando, Brando

Participants

  • ITP : Albert D., Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Jean-Claude L.
  • Formateurs : Philippe C., Annie G.

TPST : 3h00

Photos

Troisième journée de mise en application des enseignements du stage photo, c’est la grotte de Brando qui en servira de cadre cette fois-ci.

Moins de monde en ce jour de semaine, les travailleurs travaillent, les retraités retraitent. Il est près de 11 heures lorsque nous entrons dans la cavité. Des petits rhinos ont eu la même idée, ils sont 44 accrochés en plafond après les escaliers. Pas vérifié au-delà de la chatière.

Nous attaquons ensuite les premières prises de vues. Choix du site, du thème, ajout successif des différents éclairages avec les réglages qui vont bien. Nous sommes 4 photographes (en herbes), chacun s’y essaie à tour de rôle, d’où de multiples prises de vues. Patience exemplaire du modèle, on voit qu’elle a l’habitude.

Nous jetons l’éponge 3 heures après et nous dirigeons vers la sortie. Nous croisons alors 3 jeunes en quête d’aventures souterraines. Petite discussion avec eux, historique de la cavité et description plus complète, sensibilisation à la protection des cavités et à leur contenu avec notamment les risques liés au réveil des chauves souris en période d’hibernation, infos sur le club et invitation de venir lors d’une prochaine réunion du jeudi pour en apprendre plus sur la spéléo. Leur maman et un frère plus jeune et plus timoré attendent à la sortie, re-discussion …

C’est sur le belvédère que nous prendrons le pique-nique avec une partie des restes de la veille …

Traditionnel débriefing au local et séparation.

JCL

Dimanche 16 octobre 2022 – Grotte de Santa Catalina, Sisco

Stage photo

Grotte de Santa Catalina, Sisco

Participants

  • ITP : Wanda C., Albert D., Amal D., Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Éric G., Marie Pierre R.
  • Formateurs : Philippe C., Annie G.

TPST : 6h00

Photos

Pour cette 2ème sortie du stage photo était prévue initialement la grotte de Butrone, mais le chemin d’accès n’ayant pas été débroussaillé depuis longtemps, le choix s’est porté sur Santa Catalina.

On avait peaufiné l’organisation :

1/ Coté nourriture sous l’égide d’Anto, Odette et Amal avaient préparé des repas somptueux.

2/ La photo nécessite des modèles. Le régime spéléo qui consiste à s’enquiller sortie après sortie force cochonnailles, saucissonnades, grillades, fromages à pâtes molles, dures, pressées ou fraiches, gâteaux et barres de chocolat arrosés d’alcool de tout degré et de toute couleur ne favorise pas le maintien d’une taille XXS au fil du temps. De plus, vue la moyenne d’âge des spéléo, Philippe sait bien qu’il ne va pas toujours trouver dans les clubs les modèles idéales. Aussi voyage-t-il avec son propre modèle, Annie. Toute fine et toute mince, le modèle spéléo idéal. Ça tombe bien c’est sa compagne. En plus elle est prof d’anglais, ce qui aide bien dans les expéditions internationales quand tu n’as plus Google traduction parce que ton portable ne passe plus.

Philippe ne pouvait pas savoir qu’en Corse la sélection darwinienne fait qu’en raison de l’exiguïté des cavités, les tailles au-delà du M ont abandonné la spéléo depuis longtemps ou sont restées au fond dans une étroiture. Aussi avons-nous amené également nos modèles idéales : Wanda, Amal et Marie Pierre qu’il fallait également former pour l’après stage.

3/ Coté sécurité on était bien organisé : la protection divine d’abord, essentielle dans ce genre d’expédition.

Santa Catherine, patronne des marins, des philosophes, des jeunes filles et des guérisseurs ne nous sera pas d’une grande utilité sauf à la rigueur pour Wanda, HP et Jean-Noël qui sont médecins mais pas vraiment guérisseurs. Les jeunes filles, on en voit bien passer lors des initiations mais elles ne s’inscrivent jamais au club. Santa Catalina, des photographes et des spéléologues elle n’en a rien à carrer, il ne fallait pas compter sur elle.

La patronne des photographes c’est Sainte Véronique, Santa Veronica en Corse (nom d’origine hybride, mi-latine, mi-grecque : vera icona = véritable image). Elle aurait accompagné Jésus lors de son chemin de croix et essuyé son visage couvert de sueur et de sang avec un linge recueillant ainsi l’image de la « Sainte Face ». Malheureusement, on n’a pas en Corse de grotte nommée Santa Veronica. On avait bien une Véronique au club, qui aurait aussi pu servir de modèle, mais elle est partie du côté des Corbières gouter d’autres cépages que le niellucciu ou le syrah.

Les historiens de la photographie font souvent référence à des mythes antiques. Narcisse qui succombe au reflet de sa propre image. Actéon, chasseur et voyeur qui se cache dans les roseaux pour épier Diane prenant son bain. Persée qui brandit sa gorgone pétrifiante devant l’adversaire. Là on a : Albert qui perd ses clefs et son téléphone partout où il passe et pétrifie tout interlocuteur qui lui parle de Paul Giacobbi et de Josiane Lips. Albert/Persée (clefs) sera donc notre Saint Patron.

La moitié de L’ASV est là : Wanda, Amal, Jean-Noël et HP. En cas d’accident, ça devrait aller pour les premiers secours.

J’avais quand même un doute sur le choix de la grotte. Jusque-là on n’y avait amené surtout des scientifiques : Élisabeth et Mado, animatrices de la Commission Régionale du Patrimoine Géologique de Corse ; Josiane et Bernard Lips pour le stage entomo ; Marco Isaia professeur à l’université de Turin, spécialiste des araignées Troglohyphantes. Ça avait l’air de leur avoir plu.

Mais Philippe et Annie qui ont photographié certaines des plus belles cavités du monde sur tous les continents, des mines de sel en Iran, des tunnels de lave à la Réunion ou à Hawaï, sont avant tout des artistes. Quel intérêt pour eux Santa Catalina ?

Certes la photographie fait appel à de nombreuses notions d’optique : les ISO, l’ouverture, les histogrammes, les diaphragmes, la température des couleurs… Mais enfin ce qui motivent les artistes c’est la recherche de la beauté. Le plissement des cipolins, les cloportes bleus, les myriapodes, les chauves-souris échangistes, la caverne sombre et boueuse jonchée de guano et de fientes de pigeon ne m’avaient jamais paru particulièrement beaux.

Ce en quoi je me trompais. Les flashs allaient révéler un monde nouveau de toute beauté.

Rendez-vous à donc à 9 heures au pied de la statue. Petit rappel historique (cf. en annexe) puis l’on descend vers le porche d’entrée.

Premier sujet de photographie l’entrée de la grotte. Premier problème : le contraste entre la noirceur de l’entrée et la clarté des parois. Le soleil faisant son apparition le contraste devient impossible à surmonter. Il faudrait revenir en fin d’après-midi.

On pénètre dans la grotte et l’on se pose un deuxième objectif : photographier la sortie. Problème inverse. La mer est mal définie. On peut utiliser le mode braketing qui permet de faire plusieurs photos avec des réglages différents et combiner les images pour que toutes les zones soient correctement exposées. Si ça n’est pas suffisant on peut faire des collages sous Photoshop des différentes parties du cliché.

3ème sujet : Photo artistique : Annie perchée sur un ressaut. Choisir éclairage principal. Jouer avec les ISO, l’ouverture : choisir le couple idéal. Cadrage. Positionnement des éclairages, contrejour, flashs latéraux, homme lampadaire. Éclairage des zones d’intérêt. Utilisation du snoot. Choisir la vitesse. Analyse de l’histogramme. La grotte illuminée par les flashs prend des allures mystérieuses. Le « tape cul » qui crée un halo de lumière nous fait croire un moment à la résurrection de la Sainte.

4ème sujet : une « mâchoire de requin » au-dessus d’un auvent. Il faut éclairer les plis de la mâchoire sans sur ou sous-exposer, régler la puissance des flashs par tâtonnement. Pas évident.

5ème sujet : de nouveau Annie 

Mais le temps passe. Après la traditionnelle photo de sortie de grotte vers 16h, nous filons chez Jeannot nous désaltérer et rentrons au club nous sustenter avec les restes du repas pantagruélique préparé la veille par Amal. Puis débriefing. Philippe commente avec bienveillance nos photos. Certaines sont magnifiques. Chaque appareil nécessite des réglages qui lui sont propres.

Le repas du soir, préparé par Odette nous attend : soupe corse, migliaccioli et frappes. Alexia et sa Maman, Noël et Anto nous ont rejoints.

Fin d’une journée extrêmement sympathique et instructive et repos avant le lendemain : direction la grotte de Brando.

N.B. : Petit rappel historico-religieux :

Vierge et martyre, Ste Catherine fut rouée et décapitée par l’Empereur Maximin qu’elle refusa d’épouser pour demeurer chaste et se consacrer à Dieu (d’où la statue en amont de la route).

Une mystérieuse légende s’attache au manoir : en 1255 ou 1325, selon les sources, un navire transportant un reliquaire attaché à la basilique Sainte Catherine d’Alexandrie, d’Égypte en Avignon où s’est installée la Papauté, est pris dans une violente tempête au large de Sisco. Face au péril, les passagers implorent Dieu, lui promettant de déposer le reliquaire dans le premier lieu chrétien rencontré en échange de leurs vies sauves et sont exaucés. Ils peuvent aborder dans une crique devant la grotte. Mais une fois leur navire réparé, ils repartent vers Avignon. Une nouvelle tempête se lève au cours de laquelle le navire sombre. Le reliquaire peut toutefois être sauvé et est déposé dans une petite chapelle datant du 12è siècle, édifiée elle-même sur un sanctuaire du 2ème ou 3ème siècle et sise sur un promontoire au-dessus de la grotte. Dans le second quart du 15ème siècle, des religieux viennent s’installer à côté de la chapelle devenue lieu de pèlerinage, puis construisent un hôpital pour héberger les infirmes qui affluaient chaque jour espérant un miracle comme il s’en produisait journellement selon la tradition.

Les pèlerins descendaient en procession dans une crypte de la chapelle par un escalier aménagé près du chœur ; ils empruntaient un étroit couloir, passaient devant un petit autel et remontaient par l’autre côté. Ce dispositif, réalisé au 15ème siècle, était peut-être une copie du Saint Sépulcre de Jérusalem.

Une source miraculeuse à côté de laquelle pousse des papyrus était réputée guérir les ophtalmies, tout comme sa source jumelle qui coule près d’Alexandrie, sur le lieu où fut édifiée la Basilique de Sainte Catherine d’Alexandrie, dont l’édifice recouvrait un ancien temple dédié à la déesse Isis.

Au 16ème siècle les reliques furent mises à l’abri des rapines barbaresques à l’église Saint Martin de Sisco devenue plus sûre et dominante. Elles sont visibles dans une armoire de la sacristie. Transportées dans des petits coffrets en ivoire « elles comprennent un morceau de la baguette que portait Moïse pendant sa traversée du désert, un peu de manne tombée dans le désert, un peu du limon ayant servi à façonner Adam ; les bourses de la Sainte Vierge, de Sainte Marie-Madeleine, de Sainte Catherine ; quelques brins de fil filé par la Vierge, quelques gouttes de son lait, un fragment du bois de la Sainte Croix, un poil du manteau de Jean Baptiste… ». Les reliques ont été authentifiées par l’évêque de Mariana au 18è siècle !

Enfin un souterrain relierait le manoir à la mer. L’existence de ce passage serait une quasi-certitude mais on a perdu la trace de son entrée et de sa sortie. La légende veut qu’il débouche dans le tombolo de Sainte Catherine. Pourtant les nombreuses visites des topis dans la grotte n’ont jamais pu le retrouver.

La crique est encombrée d’énormes blocs rocheux rendant tout accostage par la mer impossible. Ils ont dévalé là lors de la construction de la route impériale vers 1840 ou plus tard lors de son élargissement, on voit les traces de barre à mine. Le chemin de Sisco à Bastia passait auparavant par le manoir.

Il n’y a pas de preuves de l’existence de Sainte Catherine. Peut-être a-t-elle été créée au Moyen Âge par récupération du personnage d’Hypatie, en inversant le rôle des chrétiens et des païens.

Hypatie, mathématicienne et philosophe enseignait la philosophie et l’astronomie et dirigeait l’école néoplatonicienne d’Alexandrie. Non chrétienne, mais tolérante vis-à-vis des premiers chrétiens, elle est assassinée en 415 par des moines chrétiens qui l’accuse d’entretenir des dissensions entre l’évêque d’Alexandrie et le préfet d’Égypte. Symbole féministe de sagesse, d’intelligence et de tolérance son histoire est d’une brulante actualité. Les salles supérieures de Santa Catalina portent son nom.

Curieusement, cette grotte, qui porte le nom d’une sainte, suppliciée et décapitée pour préserver une virginité consacrée à Jésus, est le siège d’ébats souterrains humains et chiroptères multiples. Elle est un site de regroupement automnal de minioptères de Schreiber qui s’accouplent par centaines la nuit dans la deuxième partie de la grotte. Ébats aussi humains comme en témoignent certaines dénominations : La salle des ébats dite aussi Albertlieberspielzimmer, le boyau de la P.. PHP

Samedi 15 octobre 2022 – Grotte de Carpinetto, Lano

Stage photo

Grotte de Carpinetto, Lano

Participants

  • ITP : Antoine B., Michèle C., Wanda C., Albert D., Amal D., Jean-Noël D., Éric G., Jean-Claude L., Marie Pierre R.
  • Formateurs : Philippe C., Annie G.

TPST : 5h00

Photos

Pour ce premier jour sous terre, nous avions le choix entre nos deux spots de grottes horizontales, Butrone ou Carpinetto. Mais un repérage à l’accès de la première, réalisé par JN trois jours plus tôt, avait conclu à une nécessité de bonne séance de démaquisage pour ouvrir un sentier envahi par les ronces. On abandonnera le projet.

Rdv au local pour 8 heures et regroupement à Ponte Leccia pour le café. Le convoi de 4×4 s’élance enfin vers Lano, le temps est magnifique, il est 10 heures. Portail fermé mais la clé est à sa place, M. Leschi le maire, informé de notre venue en début de semaine, nous l’avait confirmé. Accès sans difficultés au parking sous le soleil. Bien sûr l’Aninco est à sec.

Pressé de montrer nos merveilles souterraines à Philippe et Annie, on s’apprête à rentrer dans la cavité, mais Philippe décide d’organiser le premier atelier photo sur le cliché du porche. Fastoche ! les photos d’extérieur on connaît. On va vite être dépassés par les paramètres à prendre en compte pour une photo réussie c’est-à-dire un extérieur clair et net et une entrée bien éclairée avec son sujet. Rapidement les possesseurs d’APN compacts ou de bridge baisseront les bras. Il faut absolument pouvoir régler les paramètres principaux que sont iso, diaphragme et vitesse. Sont équipés pour, JCL, Éric, Wanda et Albert. Sinon seule Amal sortira de beaux clichés avec son portable, vive l’Intelligence Artificielle (mais elle a des limites comme nous l’expliquera Philippe).

On règle, on change, on adapte et on joue avec la position des flashs – contrejour derrière le sujet (Annie, quelle patience !), latéraux à 30-45° et apprentissage du snoot (flash directionnel placé dans un tube en PVC). Le réglage des flashs est très important, leur inclinaison, leur puissance, l’angle du faisceau… Et quand on change un paramètre il faut adapter tous les autres. Bilan : deux heures pour prendre la photo du porche ! ! On n’est pas arrivé dans la Salle Rhomboédrique

On va vite comprendre que ce ne sera pas une visite complète de la cavité. On entre enfin sous terre pour se regrouper au milieu de la Salle de la Colonne. La concrétion en son centre nous semble être un sujet intéressant. Là il n’y aura pas de modèle, ce sera un cliché descriptif. JN ira vite voir s’il y a des rhinos dans la Salle des Chauve-souris (on en a croisé quelques-uns au niveau de la Vire), mais rien, température 11,5° C, minimum 9° C.

On apprendra à mettre en valeur le sujet sur un fond noir, là-aussi tout est dans les flashs. Ce sera à nouveau une séquence de deux heures. Mais le résultat est assez époustouflant, notre banale colonne grisâtre s’est sacrément embellie.

Il est temps d’emmener nos formateurs vers la Grande Galerie Concrétionnée que l’on estime être le clou de la cavité. Le volume est bien plus grand, les réglages n’étaient pas évidents pour les débutants. Il fallait faire ressortir les concrétions au plafond et en premier rideau, jouer avec les réflexions des parois, avoir un sujet qui se détache sur un fond de galerie noire. Amal servira de modèle.

On n’ira pas plus loin, le Lac Suspendu est à sec ; au retour JN et JCL iront jeter un œil aux Lacs Jumeaux dont les niveaux ont baissé d’au moins 20 cm comme dans le Puits du Chien. Sortie vers 16 heures la faim se fait sentir.

Le parking est encore au soleil, si on faisait une photo de groupe, tiens il manque Albert… Éric part à sa recherche mais Albert réapparaitra plusieurs dizaines de minutes plus tard sans que l’on sache par où il est passé ?

Installation des tables, premier bouchon, pas le temps de faire le feu. Mais comme d’habitude les agapes seront pantagruéliques. Les conversations vont bon train mais il est temps de reprendre la route. On avait prévu une rencontre avec M. le maire, on le prévient qu’il est un peu tard, ce sera pour la prochaine.

19 h 30 au local, Albert et Wanda vont retrouver leurs véhicules.

  • JN « Pas besoin d’ouvrir le local ? »
  • Albert « Non c’est bon »

Le Disco repart, direction la Place d’Armes pour déposer Éric. Appel d’Albert « J’ai laissé mes clés de voiture au local »No comment, on fait demi-tour mais entre temps Wanda le ramène chez lui. Nouveau no comment !

Une bonne douche et on se retrouve au local vers 20 h 30 pour… manger. En effet c’est le tour d’Odette d’avoir préparé l’apéro-dinatoire. Tout aussi pantagruélique que les précédents. On attendra que la digestion de 17 heures se termine en débriefant pendant une heure, analyses et critiques (constructives) des photos. Quelques canapés et sandwiches plus tard on finira cette journée bien remplie. Il est presque minuit, demain ce sera Santa Catalina avec un rdv à 9 heures.

JND

Dimanche 2 Octobre 2022 JNS Cast 1 Oletta

Spéléo, initiation JNSc

Cast 1, Oletta

Participants

  • ITP : Antoine B., Michèle C., Wanda C., Dominique D., Amal D., Michaël D., Henri-Pierre F., Éric G., Pierre L., Francis M., Nono R., Alexia S-B., Alain T., Franck Z.
  • Initiés : Alexia A., Marina A., Léa C., Luca C., Stéphanie C., Alix D., Thomas G., Husen H., Éric I., Gwenaëlle L., Lina L., Mohamed L., Océane M., Delphine N., Lucie P., Liliane P., Pierre Q., Anna R., Benoit R., Chris R., Yorick S., Léo T., Fabien V.
  • Assistante canine : Nala

TPST : 3h30 + 3h30

Photos

Grosse affluence autour de Cast 1 pour cette journée d’initiation spéléo programmée après la fête du sport.

  • 23 initiés
  • 14 encadrants + 1 assistante
  • Il y avait 23 inscrits, 11 initiés le matin, 12 l’après-midi

Démonstration et mise en situation au pied du pylône, puis direction la cavité.

Compte-tenu d’un nombre suffisant d’encadrants, c’est une configuration en poste fixe qui a été choisie. Les topi se placent aux points stratégiques et assurent la sécurité des initiés passant près d’eux. Déjà pratiquée, cette technique est bien rodée maintenant et ça roule !

Le parcours choisi a été :

  • Puits d’entrée traditionnel
  • Puits de la Chèvre
  • Raccourci
  • P9
  • Sortie par le puits artificiel

La journée a été coupée par le traditionnel piquenique, bien apprécié lui aussi.

Franck


Si la période d’élevage chez les petits rhinos se situe aux mois de juin et suivant, chez les Topis on observera plutôt une intense activité d’initiation des jeunes aux mois de septembre, octobre. Les parades se déroulent lors de la fête du sport, où les anciens exécutent divers exercices visant à montrer aux éventuels Topis souhaitant intégrer la colonie, les gestes qu’ils devront pratiquer. Quelques jours plus tard, les voici appelés à voler de leurs propres ailes accrochés sur un fil. C’est lors de cette période très brève que se joue l’avenir de la colonie, qui, à entendre les os craquer et geindre lors des sorties, a besoin de sang neuf. Et pas frais… ne confondons pas.

La sortie avait été préparée telle une opération commando : 22 impétrants, il ne fallait pas perdre un candidat.

La veille une patrouille, Alain et Antoine, était allée dès 7 h repérer le terrain et déminer la grotte de Cast 1. Les repérages avaient permis de découvrir la présence d’arbres coupant l’accès au gué de l’Aliso, mais la cavité avait pu être complètement équipée, temps précieux gagné sur la journée du lendemain.

Le plan de progression avait été calé dès le jeudi (prendre l’apéro n’empêche pas d’être professionnel – les anciens le disent toujours) : le puits, les veaux, décalage pour salle de la chèvre, passage par l’étroiture, virage à gauche (la main courante devrait éviter les erreurs, rappel vers le bas du plateau à escargots, remontée par le puits du poulailler. Il était prévu une progression en binôme « un devant un derrière ».

Dimanche rendez-vous 8h30 au café du Leclerc d’Oletta, Antoine et Michaël fidèles à la devise du génie « parfois détruire, souvent construire, toujours servir » partent devant découper des rondelles dans les arbres.

Les 12 premiers candidats sont au rendez-vous sous les vignes Lazarini, embarquement dans les 4×4. Comme souvent en Corse il faut monter pour descendre, les restes calcaires du trias-jurassique, propices aux formations appréciées des spéléos étant perchés aux sommets des montagnes.

Les nouveaux découvrent les équipements grâce aux explications de Nono et Francis, parfaits pédagogues sur l’utilisation de ces matériels aux fonctions obscures, puis c’est la séance d’habillage Alexia habilleuse digne des boutiques de Barbes : il est un peu serré mais c’est ce qu’il vous faut. Enfin ce sont les manipulations techniques. Sous le pylône, perchés à quelques mètres les apprentis découvrent la vie suspendue.

Les rôles sont répartis entre Topis : on opte pour une sécurisation par poste fixe qui s’avérera utile dans la gestion du temps. C’est le moment du grand saut, les nouveaux plongent dans le trou. Les Topis répartis tout au long de la cavité les attendent à chacun des passages sur agrès. Embouteillage à l’entrée des veaux ou les choses sérieuses commencent. Posté en bas de la chèvre je ne saurais dire comment le reste des manips se sont déroulées, apparemment aucun jeune n’a été blessé ou perdu durant le tournage. Alain, équipé de son matériel professionnel, révèle avec ses puissantes torches, des détails dans les sculptures de calcites qui ont poussé au long des millénaires que les habitués de Cast ne connaissaient pas. Le poulailler est la dernière difficulté, d’autant qu’il est le passage entre la fraîcheur des habitats souterrains et la terre du dessus bien chaude en ce mois d’octobre.

Le dernier initié sorti du trou, les Topis ont à peine le temps d’avaler le pique-nique froid, faute du barbecue traditionnel, que déjà la nouvelle fournée arrive. Si certains s’accrochent aux nouvelles tables fabriquées par Dumè, il faut déjà recommencer le rituel du matin.

Éric et Michaël déséquipent côté entrée, Henri-Pierre côté sortie. 22 participants est peut être un nombre difficile à gérer sans faire de l’abattage, cela promet de longues discussions pour l’organisation des prochaines JNS.

Retour au local on rangera tout jeudi, la journée a été longue mais superbe. Reste à attendre si elle a convaincu.

Eric

Vendredi 30 septembre 2022 – Traversée Hayau-Bouhadère, Saint-Pé-de-Bigorre (65)

Interclubs spéléo, visite

Traversée Hayau-Bouhadère, Saint-Pé-de-Bigorre (65)

Participants

  • ITP : Jean-Claude L.
  • Leize Mendi : Coraline F.

TPST : 3h00

Photos

Topo

« Ça t’intéresserait de faire un autre trou dans le coin ? »

Une telle proposition de la part de Coraline, honnête de surcroit, ne pouvait être refusée ! Une traversée en plus, à faire en technique canyon, ça change de la routine.

La traversée Hayau-Boulahère fait partie du sentier karstique de Saint-Pé-de-Bigorre réalisé par le CSR Midi-Pyrénées. Gâteau sous la cerise, un livret explicatif avec quelques topos de cavités est téléchargeable ici.

Départ du parking aménagé avec avoir laissé passer une dernière averse, 15 mn de marche plus tard à travers la jolie forêt de Très Crouts et voilà l’entrée. Une belle entrée où on devine qu’il y a un peu de gaz !

Petite main courante et c’est un beau plein pot de 30 m. Comme d’habitude maintenant, je laisse tomber du matos, le 8 de Coraline en l’occurrence. Qu’à cela ne tienne, retour dans l’antiquité pour un demi-cab/nœud de mule. Quelques minutes pour le ressortir des archives et c’est parti pour une belle descente joliment éclairée jusqu’à la base par la lumière du jour. En cour de descente une idée de recyclage des vieux 8, couper un morceau du gros trou et s’en servir de déviation facilement retirable.

Un P12 suit à la base duquel on voit encore l’entrée du gouffre, puis un boyau descendant assez confortable à équiper, il se termine par un beau P15. Une galerie, une petite escalade, un petit rhinolophe et voilà la vire menant au dernier puits, un beau P20 qui aboutit à la Salle Henri IV, à environ 90 mètres de profondeur, relativement bien concrétionnée et agrémentée d’une petite arrivée d’eau.

Le reste du cheminement est un peu plus chaotique avec des vires équipées en fixe, quelques ressauts, une chatière mouillante, un peu de boue (il en faut), une via souterrata remontante qui évite d’équiper le P12 de sortie, et enfin la sortie. Jolie cavité qui peut se faire tranquillement à la demi-journée.

Vingt minutes plus tard nous voilà déjà de retour à la voiture pour la petite bibine traditionnelle.

JCL