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Sortie spéléo

Vendredi 26 au dimanche 28 aout 2022 – Buga di a Cutina et casetta, Ghisoni

Spéléo et travaux

Buga di a Cutina et casetta, Ghisoni

Participants

  • ITP : Antoine B. (1), , Dominique D. (2), Michaël D. (3), Jean-Claude L. (1)
  • Invité : Raymond C. (3)

(1) : samedi, dimanche

(2) : vendredi, samedi, dimanche

(3) : vendredi, samedi

TPST : 4h15

Photos

Travaux casetta suite

La dernière visite à la casetta et au gouffre s’était conclue sur la nécessité de changer le tuyau d’alimentation en eau d’une part et l’envie de visiter le réseau des Bosons en récupérant par la même occasion le matos qui s’était subrepticement échappé du kit lors du déséquipement du réseau supérieur par JC.

Dumè, Micca et Raymond sont déjà d’attaque le vendredi et posent le nouveau tuyau, un PEHD alimentaire d’un diamètre de 25 mm extérieur et 19 mm intérieur. Voilà, on sait tout de ce tuyau. On présume également qu’il sera assez costaud pour supporter le piétinement des sangliers et vaches de passage, il sera donc posé directement à terre. Les raccords sont faits provisoirement mais un bon débit arrive déjà à la casetta. Peu avant cette dernière, un T permet d’alimenter une grande poubelle de jardin qui servira à tenir au frais ce qui doit l’être.

Anto et JC arrivent le samedi matin. Ils sont vite mis à contribution pour créer une zone de croisement peu après la zone calcaire.

Après ce rapide échauffement direction le trou pour Anto, Micca, JC et … Francis qui cherche son idole, un certain Bernard T…

Après discussion c’est finalement JC qui équipera jusqu’au fond du puits d’entrée, pour gagner du temps…

JC récupère son matos au passage et tout le monde se retrouve à la base du puits des Bosons, là où on a le moins de (mal)chance de se prendre un parpaing voltigeur sur la tronche.

Pendant que Francis et Micca montent directement vers les Bosons sur cette corde de 1997 qui devrait tenir, Anto et JC remontent vers la sortie et bifurquent à la lucarne vers la vire des Bosons. Cette fois-ci c’est Anto qui équipe. Tout le monde se retrouve sous la dernière tirée du puits des Bosons. Francis et Micca ont déjà visité le terminus supérieur du puits, la corde de 1997 a bien tenu et en plus elle est fixée sur des maillons et plaquettes inox, celui qui en a fait la pose était prévoyant ! Maintenant c’est Anto qui se charge d’y monter avec pour mission de changer la corde de 1997 qui devrait encore tenir et poser une nouvelle corde de 2012 qui devrait tenir encore quelques temps… Finalement elle tient et c’est au tour de JC de monter pour finir le boulot et décrocher cette corde de 1997 qui a merveilleusement bien tenu.

Visite de l’alcôve mais JC ne parvient pas à dépasser la trace d’acéto déposée dans les années 2000, y’a pas de raison …

Déséquipement général et tout le monde se retrouve à la casetta. Francis, Micca et Raymond partent après un rapide gouter/casse-croute. Une chienne égarée et craintive (on apprendra plus tard qu’elle s’appelle Nono) vient timidement quémander quelques restes. Micca a appelé le numéro noté sur son collier pour informer son maitre de l’endroit où se trouve Nono. Elle passera le plus clair de son temps près de l’ancien chenil.

Divers petits bricolages pour les 3 restants jusqu’au repas du soir, avec notamment la recherche de la charogne qui empeste par moment les alentours. Celle-ci est finalement retrouvée grâce à l’odeur et au vrombissement des mouches à une trentaine de mètres en contrebas et vers l’amont de la casetta. Elle est enterrée du mieux possible, l’air redevient plus respirable.

Nuit calme et réveil à 7h pétante, sachant que le réveil a eu la délicatesse de sonner à l’extérieur. Les relents de charogne reviennent, Nono a dû y farfouillé cette nuit !

Reprise des travaux :

Dumè se lance dans la pose de briquettes à l’intérieur du conduit de cheminée afin de limiter les fuites de fumée à travers les murs.

Anto se charge de poser les raccords définitifs sur le tuyau d’eau. Un T avec une vanne de test pour chacun des 3 raccords, le 4ème T au niveau de la poubelle-frigo.

Les tuyaux sont métrés, on peut ainsi repérer facilement un éventuel problème.

En partant de la prise d’eau :

– 1ère section 4865 à 4816 soit 49 mètres (50 m en fait)

– 2ème section 5091 à 5042 soit 49 mètres (50 m en fait)

– 3ème section 5241 à 5192 soit 49 mètres (50 m en fait)

– 4ème section 4916 à 4866 soit 50 mètres

– 5ème section 5042 à 5029 soit 13 mètres

Longueur totale : 210 mètres (213 m en fait)

La prise d’eau est désactivée à chaque départ. Pour remettre en fonction, enlever le raccord bouchon et y raccorder le tuyau de prise d’eau. Si problème, partir de la casetta après avoir fermer les 2 vannes du bas, puis ouvrir les vannes en remontant jusqu’à ce que l’eau coule, le problème se situe dans la section précédente.

L’ancienne grille triangulaire de la cheminée a été posée en protection de la crépine, calée par des cailloux.

JC s’occupe du câblage électrique. Réfection des circuits d’éclairage avec ajout d’un 2ème groupe de leds au-dessus du réchaud à gaz et ajout de leds au niveau de l’ancien coin cuisine. Faute d’interrupteur prévu à la conception du boitier, ce dernier est commandé par le bouton « Mezzanine 1 », les 2 groupes de leds de la mezzanine étant dorénavent commandés par l’interrupteur « Mezzanine 2 ». La nouvelle batterie a l’air de tenir.

Pour terminer, pose de rubans aluminium sur les raccords du tuyau de cheminée.

Casse-croute, rangement, tri. Les véhicules sont en cour de chargement lorsque le maitre de Nono vient récupérer sa chienne, elle reste très craintive même envers lui.

C’est le départ, un gros orage s’abat sur le secteur durant la descente, la piste devient une rivière.

JCL

Dimanche 14 aout 2022 – Grottes de Mughia et des Veaux Marins – Calvi

Spéléo, exploration

Grottes de Mughia et des Veaux Marins – Calvi

Participants

  • ITP : Christophe C., Michaël D., Jean-Claude L., Noël R., Alexia S. B.
  • Individuel : Jean-Yves C.
  • Invités : Loïc et Stéphanie C., Léa

TPST : 2h00

Traces Mughia

Photos

La grotte des Veaux Marins, cette arlésienne vieille de quelques années, plusieurs fois programmée, plusieurs fois déprogrammée. Cette fois-ci on tient le bon bout, météo correcte et au moins 3 motivés sûrs, ça va le faire !

D’autres participations se décident finalement samedi en fin d’après-midi, Nono peut prendre son fourgon avec boule, il pourra donc tracter les 2 trimarans à pédales de Christophe.

Ce sera donc 2 équipes qui partiront à l’assaut des veaux marins.

Les pedibus jambus composée de Jean-Yves, Micca et JCL. Ils ont opté pour des accès traditionnels, à pieds puis à la nage.
Les nautical, composée de Stéphanie, Alexia, Nono, Christophe, Loïc et Léa. Ils utiliseront les 2 trimarans à pédales et feront le trajet depuis la mise à l’eau de Calvi.

L’objectif commun est de se retrouver à midi dans la grotte des Veaux Marins.

Cette heure de rendez-vous laisse le temps aux pedibus jambus de voir à quoi correspond la Grotte Mughia notée sur la carte IGN au sud de l’anse Recisa.

Départ direct depuis la D81b approximativement à la verticale de la grotte, descente délicate dans des roches gréseuses mal liées avec quelques passages aériens, faut pas se louper…

Une grotte apparait peu à peu. La mise à l’eau s’effectue depuis l’autre côté de la petite anse. L’entrée se situe quelques mètres au-dessus du rivage, c’est une fracture verticale d’environ 5 mètres de large sur 7 ou 8 de haut, elle se resserre rapidement en un couloir d’un mètre de large. Le plafond baisse également jusqu’à un passage plus étroit d’un mètre de haut sur 0,50 mètre de large, ce dernier donne accès à la petite « salle » terminale. Le tout fait entre 25 et 30 mètres de long. Cette grotte s’est semble-t-il développée à la faveur de l’érosion différentielle d’un dyke.

Dans le prolongement côtier vers le sud-ouest se situe peut-être la grotte Mughia. C’est une traversée de quelques mètres qui s’ouvre au raz de l’eau avec une ouverture en hauteur. C’est probablement le mugissement provoqué par le passage de l’eau lorsque la mer est agitée qui a donné le nom à cette grotte. Une vire permet de faire la traversée les pieds au sec.

Le retour vers la route s’effectue par la crête qui suit, plus confortable.

Direction maintenant la Revellata. Le Berlingo est laissé au bout de 1,5 km de piste au départ d’une piste secondaire qui se dirige au sud des Veaux Marins. La descente est également raide, mais les prises de pieds et de mains sont plus sûres. Il est midi lorsque les pedibus jambus arrivent au bord de l’eau et une demi-heure plus tard les voilà devant la grotte.

Belle entrée au raz de l’eau, plusieurs mètres de large et plusieurs mètres de haut, c’est volumineux. Après une vingtaine de mètres de nage la galerie principale s’oriente perpendiculairement à gauche. Encore une quinzaine de mètre et c’est l’arrivée sur une plage de sable. Puis les galets remplacent le sable, un passage plus étroit et c’est la fin au bout d’une trentaine de mètres à sec. Sur la paroi gauche des draperies de calcite donnent l’illusion d’une cavité karstique et des galets agglomérés témoignent d’un ancien remplissage. L’ambiance est inhabituelle pour les topi, du volume, le bruit des vagues, la lueur de l’entrée au loin, et de temps en temps le bruit des bateaux qui font une incursion dans l’entrée.

JY n’est pas venu que pour la beauté du site, il sort ses jumelles infrarouge et 5 chauves-souris sont repérées en direction de l’entrée. Une dizaine seront également comptabilisées visuellement par Micca dans la petite galerie qui part à droite de l’entrée. Par contre aucune détection sonore n’a pu être enregistrée.

Direction la sortie maintenant et c’est à ce moment qu’apparaissent les nautical sur leurs 2 trimarans rouges. Ils ont été retardés par une accident de la circulation qui a bloqué la route.

Pique-nique sur les embarcations, les pedibus jambus, qui ont laissé leurs casse-croutes dans le véhicule, se font nourrir par les nautical.

Les explorations spéléologiques ne sont pas terminées, 2 autres cavités sont visitées à quelques dizaines de mètres au sud-est des Veaux Marins.

La première avec une belle entrée en porche, une galerie suit sur une vingtaine de mètres et se termine sur un gros pilier dont on peut faire le tour. Au fond à gauche, une autre entrée plus étroite permet de faire une traversée.

La deuxième est une grande fracture obscure d’une cinquantaine de mètres de long et 2 à 3 de large. Au fond se sont accumulés des troncs et branches, une petite plage termine également la galerie. Divers débris jonchent les galets, principalement des bouts de bois, mais aussi des semelles, tongs, flotteurs, etc.

Retour à l’air libre, les nautical accompagnent les pedibus jambus vers leur anse de mise à l’eau. Séparation et chacun reprend son chemin en sens inverse.

Les pedibus jambus feront un détour par Notre Dame de la Serra pour profiter du point de vue et de sa pinède ombragée pour un rafraichissement et un petit gouter. Un autre détour sera effectué pour voir le fameux Monolithe d’Algajola.

Un peu plus de monde sur la route pour le retour, un dernier rafraichissement sera de nouveau apprécié à Ponte Leccia.

JCL

Vendredi 5 au lundi 8 aout 2022 – Buga di a Cutina et casetta, Ghisoni

Spéléo et travaux

Buga di a Cutina et casetta, Ghisoni

Participants

  • ITP : Antoine B. (1), Wanda C. (2), Dominique D. (3), Jean-Noël D. (1), Michaël D. (2), Éric G. (1), Jean-Claude L. (1), Noël R. (3), Alexia S. B. (3), Franck Z. (1)
  • Invités : Alexandre C. (1), Raymond C. (2), Amélie D. (1)

(1) : samedi, dimanche

(2) : vendredi, samedi, dimanche

(3) : vendredi, samedi, dimanche, lundi

TPST : 4h30

Photos

Les topi en estive

Ce weekend à Ghisoni avait été programmé suite à la prise de contact d’un couple de spéléos américains, de passage en Corse, et qui souhaitaient également en découvrir les dessous. L’idée était de faire d’une pierre 2 coups, faire découvrir LE trou corse, et en profiter pour restaurer la cheminée et finir la fixation de la couverture de la casetta. Mais plus aucune nouvelle malgré les relances, c’est ce qu’on pourrait appeler un american rabbit !

Une partie des topi est sur place dés le vendredi pour préparer la casetta, l’emplacement des tentes et le chantier cheminée. La remise en service de l’alimentation en eau pose problème, elle fonctionnera par intermittence tout le week-end malgré plusieurs tentatives de réparation. Le remplacement du tuyau d’arrosage par un PEHD de plus gros diamètre va devenir une nécessité …

Jeudi

Rendez-vous à Leroy Merlin pour Jean-Claude, Dumè, Éric, Micca et Alex, qui faisait déjà des achats sur Bastia et qui était en camion. Après nos achats, nous nous retrouvons tous au local, on a encore du boulot, il faut encore tout préparer : le matériel pour l’aménagement de la casetta et l’équipement pour la cavité. Les 4×4 seront bien chargés pour l’expédition Ghisoni.

Vendredi

Dumè, Micca et Raymond se sont donnés rendez-vous à 8h30 à la boulangerie d’Alistro. Finalement ils arriveront plus tôt et démarreront à 8h15. Arrivée au départ de la piste aux environs de 9h10. Belle surprise, elle sera faite quasiment tout d’un trait, il n’y aura pas beaucoup de branches à évacuer sur le chemin. Nous voilà au parking, il est 10h10. On commence par transporter une partie des briques à la casetta, et nous nous dirigeons immédiatement vers le ruisseau car sans eau nous devrions mettre un terme au week-end bricolage. En quelques minutes, après avoir les mains bien gelées, le captage est nettoyé et l’eau se remet à couler. Hourra ! Un message est vite envoyé pour prévenir les autres. Dans l’après-midi Micca et Dumè démontent la cheminée. En fin d’après-midi Nono, Alexia et Wanda les rejoignent. Durant la nuit un renard a tourné autour de la casetta et s’est même frotté aux tentes.

Samedi

« Il faudrait 6 briques de 40 x 20 x 5 ! ». Ce message arrivé en fin d’après-midi du vendredi n’a pu être satisfait, on verra donc sur la route. Arrêt à une briconnerie d’Alistro, juste avant l’ouverture. On patiente une vingtaine de minutes, 3 véhicules se garent et 3 employés en sortent, le compte y est. L’accueil par ce qui semble être un chef fait du bien en cette période de grosse chaleur, ça rafraichit ! Un employé nous donne quand même l’information essentielle, ils n’en ont pas.

Arrêt traditionnel au bar-boulangerie d’Aléria pour le café. C’est bizarre cette sensation d’être transparent. Malgré plusieurs regards dans notre direction aucune attention à notre présence. Nous nous levons au bout d’un quart d’heure d’attente, direction le bar du croisement où nous sommes rapidement servis et avec le sourire. Ça tient à pas grand chose la réputation d’un commerce !

Route de Maison Pieraggi, « Tient, si on appelait le Bigmat de Ghiso ? ». Bingo, ils en ont (des briques) ! On n’est pas à un détour de 20 km près. Accueil qu’on peut qualifier de normal, les briques sont rapidement chargées dans le Def et nous voilà enfin en direction de la casetta.

Nouveau message « Il faudrait 4 sacs de mortier et de béton en plus ! ». C’est bizarre, d’un coup il fait terriblement chaud dans ce Def, pourtant il n’y a pas de chauffage.
La demande est finalement transmise à JN qui se trouve plus en amont sur la route, il les prendra à Moriani.

Voilà ENFIN la casetta !

Pendant que les cheministes cheminent, les toitistes toitent. Lors du remplacement de la charpente et la pose des bandes de caoutchouc de couverture il avait manqué des vis de fixation pour ces dernières. Cette fois-ci, armés d’une boite de 500 vis terrasse inox tête fraisée, nous complétons la fixation des bandes. Plus d’une centaine sont posées, ça ne devrait plus bouger, poil au nez !

Sur ce toit se prélassent au soleil quelques poches de douches solaires, un coin douche est créé à l’aplomb côté rivière, il était auparavant à côté du chenil.

Les tôles ondulées transparentes de l’avancée sont également déposées et retournées afin de positionner les trous de fixation en haut des ondulations. Il pleuvra moins dessous !

Repas avec les restes de la veille (bonnes lentilles) et quelques grillades.

Pendant que les cheministes continuent à cheminer, un quatuor se décide à faire quelques exercices de musculation des bras. Le parking des châtaigniers étant un peu embouteillé, un nouveau emplacement est dégagé après tronçonnage de quelques branches. Le Def vient à la rescousse pour arracher une grosse branche de châtaignier prête à tomber et un sapin. Entre 2 et 3 véhicules pourront ainsi s’y garer. Ça tombe bien puisque Micca doit descendre récupérer Alex dont la moto fait un refus pour continuer la montée.

La piste est également râtelée sur 150 mètres.

Au menu du soir diverses charcutailles, grillades et salade de patates !

Deux renards sont aux aguets dans la nuit, ils attendent les restes. Chacun retrouve sa couche, qui dans la casetta, qui sous tente, Alex à la belle étoile et JC dans le Def.

Dimanche

Pendant que les cheministes cheminent encore, les trouistes montent au trou. On n’a pas apporter tout le matos pour rien !

Après discussion c’est finalement JC qui équipera jusqu’au musée, pour gagner du temps…

Atterrissage sur la première margelle, gros purgage. Certains doivent s’amuser à jeter des cailloux dans le trou, on peut le comprendre, c’est tentant quand on voit une ouverture comme ça. Tient, un mousqueton ! Hibou !, non, Chouette !, c’est celui qui manquait après la dernière visite en mai 2021 !

Arrivée sur la deuxième margelle, pose des mousquetons. Tient, un kit qui se fait la malle, quelle idée ! Un mousqueton de retrouvé, une quinzaine de perdus ! Un geste malheureux et la longe du kit a lâchement lâché son mousqueton. JC en est quitte pour équiper le reste du puits d’entrée avec ce qu’il a pu récupérer en mousquetons et plaquettes (ça sert d’en avoir toujours sur soi…). Le kit épris de liberté s’est arrêté après l’étroiture sur le plan incliné pierreux. Remontée, puis fin de l’équipement pour JC sans autre mésaventure. On peut pas dire que perdre sa bouteille dans un trou du musée en soit une…

Franck prend la relève. Équipement sans souci, à un amarrage prés, celui qui débute la vire intermédiaire et qui est équipé. Pas grave mais le mousqueton manquera pour la suite. Franck sera ravitaillé en vol, plus 2 autres mouskifs pour équiper les nouveaux spits plantés. Il faut maintenant 11 amarrages dont 8 avec plaquettes depuis les 2 en plafond pour tout équiper.

Visite rapide de ce fond, c’est une première pour Wanda, Éric et Micca. Photos souvenirs et remontée. Franck commence, suivi par Wanda, Alexia, Éric et ?

« Tu déséquipes ? »

« A choisir je préfère récupérer le kit au musée et le remonter »

JC fera donc la voiture balai. Arrivée au musée sans perte de matos, bizarre.

On reste dans le même ordre jusqu’à la sortie mais ça ne va quand même pas finir aussi tranquillement ?

JC est à la margelle maudite, il enkite le mou de corde, fait un peu de ménage dans son matos qu’il croit avoir accroché au kit, ce dernier bascule et …
Eh oui, le matos non accroché se fait lui aussi la malle et part visiter le fond du puits d’entrée.

Rééquiper et redescendre ? Là-haut le tonnerre gronde et résonne dans le puits d’entrée, Franck et Micca attendent sous l’averse. Le matos patientera et ce sera l’occasion d’y descendre la prochaine fois et faire découvrir le réseau des Bosons à ceux qui ne connaissent pas cette partie de la cavité.

Retour à la casetta, les cheministes cheminent toujours mais ça prend de la gueule. La hotte est crépie au mortier, la chauve-souris en métal découpé a retrouvé sa place et les poutres du linteau sont en cours de pose. Côté toit la calandrite est posée autour du conduit de sortie. Il ne reste plus qu’à essayer la cheminée…

Pas de vrai repas, c’est plutôt plusieurs apéros qui se succèdent avec au final le cuissot de marcassin apporté par Alex, il sera découpé et grillé.

Le séjour alpestre prend fin pour presque tous, Alexia, Nono et Dumè descendront le lundi.

JCL, Micca

Dimanche 15 mai 2022 – JNSC, Raghjunti, Sorio

Canyon, JNsC, ruisseau de Fiumi Raghiunti – Sorio

Participants

  • ITP : Romain B.-A., Antoine B., Christophe C., Jean-Claude D., Dominique D., Jean-Noël D., Michaël D., Éric G., Jean-Claude L., Marie-Pierre R., Jean-Luc S., Franck Z.
  • CC : Pascal B., Alexandre C., Jean-Marcel V.
  • Initiés : Rafaël B.-J., Anne-Lys et Nicolas C., Agnès F., Frédéric F., Anne-Lyse H., Fanny L., Lorette L., Marie M., Carole N., Maria P., Mégane R., Lila S.

Photos

Pour la deuxième année consécutive, les JNSC, orientées canyon, sont organisées dans le ruisseau du Fiumi Raghiunti, mais cette fois-ci avancées de quasi un mois afin de bénéficier d’une quantité d’eau suffisante. Le débit sera tout de même trop important pour une journée de découverte…

Tout a commencé la veille avec le chargement du matériel dans le minibus, vidé de ses sièges pour l’occasion.

Le lendemain, les premiers topi se retrouvent dès 7h30 sur la commune de SORIO. Le déchargement s’organise, les barnums sont érigés, le matériel est dispatché du côté de la zone repas ou du côté zone de préparation des futurs initiés. Pendant ce temps Anto et Franck se chargent d’équiper le canyon. Le sentier d’accès au canyon repéré par JCL quinze jours auparavant est une aubaine : plus besoin de navette jusqu’au village.

8H30, départ de la fine équipe sur le chemin d’accès, chargée de cordes, de dégaines et de huits. La sente est bien marquée et suffisamment dégagée pour nous permettre de monter en combi.

La première cascade est équipée, les amarrages sont bien chargés par un rappel guidé ou tyrolienne et deux cordes pour descendre directement dans l’actif. Le débit est important et change la physionomie du canyon. Le duo est rejoint par Micca, Jean-Marcel, Alex puis plus tard Pascal.

Tout est équipé en débrayable, désescalade, C8, C5, D2, C5. Vu le débit important, Anto équipera la C4 final en main courante puis utilisera les amarrages situés rive droite pour descendre à côté de l’actif. Franck équipera tout de même la C4 pour les plus aguerris. Pour la petite histoire, Alex descendra dans l’actif et nous présentera une belle démonstration de ce qu’il vaut mieux éviter de faire : trébuchant et se retournant dans la cascade pris par la force de l’eau, il s’en sort tout de même en rigolant… Ils sont fous à Corse Canyon… La tyrolienne finale ne sera installée que l’après-midi.

Les initiés sont déjà prêts à en découdre avec ce canyon. Pour les faire patienter, JCL avait déjà présenté et effectué la démo de l’utilisation du 8 car dès le départ sur la C11 nos initiés du jour sont dans le vif du sujet. L’équipe de CC nous donne un coup de main pour encadrer les initiés, c’est appréciable. Le premier passage sur le rappel guidé se fera sans soucis. Lors du deuxième passage, Carole se fera une petite frayeur, se retournant dans la cascade et étranglée par la sangle du casque, heureusement Alex, vigilant, la recueillera saine et sauve. Le reste du canyon se déroulera sans autre problème. La faim et le froid se font sentir. Arrivés à la C4, l’odeur prometteuse du barbecue arrive jusqu’à nous, la fin du canyon est proche. Nous mettrons près de trois heures pour arriver au pont.

Nous sortons du canyon vers 13h15. JCD et Dumé s’activent autour du barbecue, les agapes vont bon train. Monsieur le maire de Sorio nous rendra une petite visite.

Mais pas le temps de profiter et buller, le groupe de l’après-midi est déjà là. Anto et Pascal installent la tyrolienne finale tandis qu’Alex prodigue conseils et un cours magistral sur l’utilisation du huit. C’est donc avec 7 initiés que nous repartons à l’assaut du canyon. Prenons notre temps, Lila semble bien stressée dès la première cascade, transie par l’appréhension, le froid et la fatigue, elle finira tout de même ce canyon bien aidée par Pascal. Le parcours s’effectue dans la bonne humeur générale. Alex et Micca déséquipent le canyon derrière notre passage. À notre arrivée le matériel est déjà quasi totalement démonté et prêt à ranger. Les initiés semblent avoir passés une bonne journée. Nous regagnons enfin le local pour décharger le minibus et se poser quelques minutes. Merci encore à toutes et à tous pour votre participation…

Franck

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Spéléo, visite et comptage chiro, grotte I Topi Pinnuti – Sorio

Participant

  • ITP : Jean-Noël D.

Dimanche des JNSC à orientation canyon, pourquoi pas proposer aux impétrants avides de cascades une petite virée sous terre après leur aventure aquatique. Deux cavités – sans grand intérêt spéléo, pas de concrétions, des fractures dans de la prasinite – se développent à deux pas du lieu de regroupement à Sorio. C’était sans compter la vigilance de Michèle qui a aussitôt opposé un véto à toute visite de ces deux cavités compte tenu de la présence de chiros. Bien sûr cela a fait l’objet d’une belle joute oratoire le jeudi soir au club mais un consensus a été trouvé, JN ira seul voir si les rhinos sont toujours là et éventuellement proposera ensuite la visite.

Finalement la sortie spéléo n’a pas été évoquée, les initiés du matin se sont échappés après les agapes pantagruéliques et il ne restait l’après-midi que quelques liscards à lézarder au soleil. Vers 15 heures JN se décide quand même à aller mettre le nez sous terre. Équipement light mais quand même combi et genouillères car la grotte est plutôt accrocheuse.

La galerie d’entrée – La Chambre des Chauves souris – est vierge d’habitants mais malheureusement sent toujours autant l’urine, et pas que de rat ! Retour vers la fracture transverse, toujours aussi étroite, les rhinos sont là, 26 individus accrochés sur la paroi de gauche, des Grands rhinos apparemment (Rhinolophus ferrumequinum). Heureusement ils sont en hauteur et en restant au fond de la diaclase on peut passer (il y en aura autant au retour…).

Arrivée au Vestibule et suite de la visite vers la droite – La Fosse – où on en a déjà observé, mais rien. Retour au Vestibule et visite de La Poche pour aller voir Les Cavernes jumelées qui mènent sous la route. Mais dans l’étroiture triangulaire qui permet d’y accéder il y a un beau Grand rhino suspendu en plein milieu… Demi-tour !

On a beau avoir fait la topo, bien connaître la cavité, le retour n’est pas évident ; après quelques hésitations et coincements le jour est là.

Trop tard pour monter à Gudrone d’autant que les canyonistes de l’après-midi sont de retour.

JND

Dimanche 17 avril 2022 – A Sapara, Leccia Torta, Pressoir – Castiglione

Spéléo, visite, entomo

Grottes A Leccia Torta, du Pressoir, A Sapara – Castiglione

Participants

  • ITP : Michèle Cl., Wanda C., Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Éric G., Franck Z.
  • Individuel : Jean-Yves C.
  • La toutounette : Nala

TPST : 2h30

Photos

La grotte A Leccia Torta fait partie de ces cavités oubliées et un peu boudées par les Topi’s. La dernière visite remonte à 2017. Pour ceux et celles qui ne la connaissaient pas c’était l’occasion de vérifier la véracité du dernier compte rendu : A Leccia Torta, fosse septique ? Mythe ou réalité ?

Les premiers protagonistes se rejoignent au local, où JND et Éric préparent le matériel. Ils rejoignent HP, Wanda et Franck au PN4. Et enfin JY et Michèle au « carré d’As » à Ponte Leccia pour le traditionnel café.

Après cette petite pause nous regagnons le village de Castiglione, petite commune sympathique, située au pied des aiguilles de Rundinaia (1658 m) partie d’un ensemble montagneux du massif du Cinto culminant à la Cima a i Mori, 2180m (source Wikipédia).

JY et Michèle en profitent pour effectuer la visite et un comptage chiroptère dans la grotte A Sapara.

Nous profitons d’un beau parking réalisé par la mairie pour stationner nos véhicules et nous équiper.

Joint par téléphone nous prenons un peu de temps pour rencontrer le maire du village et deux administrés. Ils nous indiquent que l’entrée de la cavité se situe en contrebas du village. Cette dernière est rapidement trouvée et l’accès est propre.

Annoncée comme une cavité très humide, la première salle est sèche, de nombreux détritus jonchent le sol (bouteille de bière, boites de conserve rouillées etc.).

Franck emprunte le boyau et arrive au départ du P7, les amarrages sont intuitifs, un AN et un spit pour le départ de la MC puis deux spits pour la tête de puits. Le fond de la diaclase se poursuit alors par un boyau remontant jusqu’à une corde « d’un autre âge », Franck et Éric font un peu de tourisme et sont rapidement rejoints par le reste du groupe. Franck teste la corde qui est gorgée d’eau et très élastique. Il monte prudemment sur la coulée de calcite glissante, la corde a l’air d’avoir bien vieilli. À la demande générale, Franck installera une corde pour accéder à ce premier plateau. À cet endroit Éric sent une odeur d’urine. La main courante équipée par JCLM en 2012 a également survécu, elle gagne une vire peu engageante car exposée. Quelques concrétions permettent d’avoir des appuis sécurisants car les parois sont couvertes de boues poisseuses (mais sans odeur). La partie supérieure est bien concrétionnée, les nombreuses fistuleuses sont de couleurs ocre et brune, les petits gours emprisonnent un liquide noirâtre, JND effectuera un prélèvement pour analyse. À la fin de la MC, JY redescend un boyau et trouve des spits en paroi, Franck installe une MC et équipe le ressaut R4.

Puis Franck part récupérer la corde laissée avant la MC et Éric déséquipe la MC et le ressaut. Il bataillera un petit moment pour défaire un mousqueton dont la plaquette s’est coincée dans la virole.

Éric redescendra le R4 en désescalade auto-assuré par la corde verrouillée par un nœud étrangleur (technique canyon), la sangle est laissée autour du rocher (prévoir un maillon rapide pour la prochaine fois). Sortons et nous retrouvons aux véhicules, il est un peu plus de 14 heures.

Initialement prévue, la topo de la grotte du Pressoir fera l’objet d’une prochaine sortie, nous décidons tout de même d’aller voir l’entrée de cette grotte. C’est une curiosité car elle se situe au milieu du village dans une maison laissée un peu à l’abandon. Nous repassons voir Monsieur le maire afin de lui rendre compte de notre visite.

Après discussions nous quittons ce charmant village pour l’entrée de la grotte A Sapara afin de nous rassasier. La table est rapidement installée, le repas est salvateur. Nous refaisons le monde, et JY animera les débats…

En guise de digestion Michèle et Wanda se baladeront dans la première salle de la grotte puis nous reprenons la route en direction de Bastia.

Nous n’aurons pas encore la réponse à la question posée dans l’introduction, nous en saurons peut être un plus avec le résultat des analyses.

Lors de la prochaine visite il faudra prévoir de la corde (pour remplacer la corde montante et la main courante), 4 maillons rapides pour remplacer ceux oxydés, ainsi que de la sangle.

FZ

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Compte rendu entomo

La grotte A Leccia Torta, bien connue pour ses concrétions évocatrices de pollution anthropique, restait une des seules cavités visitées par le Pr Rémy en 1948 où la LISC n’avait pas encore cherché ses bébêtes. Pourtant en 1948 la chasse de Rémy avait été prolifique : diptères, coléoptères, chilopodes, diplopodes, isopodes, acariens, opilions, gastropodes, oligochètes, diploures ! Petâr Beron, autre source de recherche entomologique, avait retrouvé quasiment les mêmes espèces en 1967. Et tout cela uniquement dans la galerie d’entrée pour Rémy — il avait en effet été stoppé dans sa progression par une « fissure inaccessible », la grande faille n’ayant pas été visitée — ; par contre Beron avait pu la franchir et descendre le puits d’entrée estimé à 15 m (en désescalade !) et s’arrêter au fond. On devrait remplir nos gibecières.

On part donc à la suite des jeunes équipeurs. La galerie d’entrée est bien sèche, un peu d’humidité à son extrémité éloignée de l’entrée mais la zone est balayée par un courant d’air frais. On a beau fureter dans tous les recoins et soulever tous les cailloux, le bilan est pauvre : quelques dolichopodes, araignées (Meta bourneti vraisemblablement), myriapodes juvéniles et des coquilles d’Oxychilus blauneri.

La descente de la diaclase est équipée, on part à la suite de l’équipe. Des stalagmites et les parois de la vire inférieure, à la sortie du boyau remontant, sont recouvertes d’enduit blanchâtre, évoquant des colonies bactériennes ou fongiques. Un prélèvement est effectué. Contacté au retour, Albert évoquera un Candida ?

On reviendra presque bredouille. Wanda ramènera un diploure quasiment noyé dans un gour un peu glauque de la vire supérieure. JN et HP vont prélever deux flacons d’eau stagnante de ces gours pour la recherche de pollution fécale, présence éventuelle d’entérocoques. Ils seront déposés au laboratoire le mardi.

Bilan très pauvre par rapport à ce que l’on espérait. Mais le Pr Rémy est venu en août et P. Beron en septembre ou novembre. Les températures devaient être plus élevées (12° C au fond de la galerie en août 1948). Une sortie en septembre serait peut-être plus riche en spécimens.

JND