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Samedi 27 au Mardi 30 juillet 2024 – Camp spéléo SCM – Belcaire (11)

Samedi 27 au Mardi 30 juillet 2024

Spéléo, prospection, premières

Camp du SCM, Belcaire (11)

ITP, Spéléo Corbières Minervois  : Jean-Noël D.

Spéléo Corbières Minervois : Christian A. (Kinou), Christophe B. (Stoche), Dominique et Thérèse B., Jean-Michel E., José F., Christian G., Olivia M., Michel et Léa N., Arnaud T., Sébastien V., Aude V., Annick S.

Gente canine : Paty

Samedi 27

Comme tout bon club spéléo le SCM organise un camp annuel qui est le plus souvent un camp de classiques, l’an passé ce fut la région d’Arrau dans les Pyrénées et cette année le choix s’est porté sur un camp de prospection sur le plateau de Sault dans le sud de l’Aude à Belcaire.

Le plateau de Sault, connu de certains topis – notamment Francis, avec qui j’avais visité quelques cavités du coin en 1995, accompagnés de Bernard Bonnet (non pas le préfet ! mais un ancien topi) – se situe à 900 m d’altitude au-dessus de Quillan et est bordé par plusieurs sommets culminants à 1 500 m dont les pentes sont d’énormes lapiaz arborés. Notre président Christophe, possédant ses attaches familiales à Espezel, proche de Belcaire, a eu l’occasion de faire des repérages de cavités en utilisant le Lidar qui gomme la végétation et laisse apparaitre les dépressions, dolines, gouffres… C’est assez bluffant on voit très bien les cratères comme sur la Lune et sur le terrain cela correspond toujours à une ouverture. Par contre la profondeur est inconnue, il faut aller sur place.

Gite de 10 places bien équipé, avec cuisine extérieure, barbecue, grands débarras… les topis y tiendraient sans problèmes. Arrivée sur place en fin de journée, pile pour l’apéro.

Dimanche 28

Journée prospection pour retrouver les cratères repérés par Stoche. Direction le col de la Fède par une belle piste forestière, le soleil est de la partie. Trois équipes de trois se constituent. Une ira explorer un grand gouffre de plus de 20-30 m de diamètre qui s’ouvre sur les hauteurs du col vu par Stoche mais non exploré. Deux autres s’enfonceront dans la forêt à la recherche des dolines. J’en fais partie avec Kinou, Jean-Michel et Stoche. Très vite on s’aperçoit que la progression n’est pas aisée, la forêt de chênes très dense, recouverts de mousse, est en effet un vrai lapiaz, amoncellement de blocs calcaires avec une succession de dolines de plusieurs dizaines de mètres de diamètre. Avec le kit de matos c’est pas facile. Heureusement il n’y a pas de salsepareille ni de ronces ! Mais on se croirait vraiment en pleine jungle !

Les dépressions notées par Stoche sont en effet des trous de quelques mètres de diamètre. Explo à l’échelle pour aller plus vite, les deux premiers queutent sur comblement au bout de 7-8 m. Un autre départ en bordure de doline se révèle également obturé au bout de quelques mètres. Découverte également de 2-3 trous borgnes non repérés au Lidar.

L’heure des agapes approche, on décide de revenir vers la piste et on tombe sur un trou vertical connu de Stoche et exploré par le Spéléo Club du Plantaurel et abandonné sur étroiture à -15. Mais à une dizaine de mètres Kinou repère un escarpement et un petit trou à 1 m du sol d’où sort un courant d’air glacial. Bon signe qu’il y a du vide derrière. Mais il faut pailler…

Regroupement aux voitures, agapes succinctes et on repart au chantier. Après de multiples pailles, on peut (facilement pour les petits gabarits) pénétrer dans une petite salle encombrée de blocs, un départ de puits se dessine au sol et toujours avec le courant d’air glacial. Le temps passe il est l’heure de rentrer pour l’apéro. On retrouve notre équipe du grand gouffre qui est en fait un P50 qui queute sur comblement, ils ont équipé mais la topo reste à faire, ce sera pour demain.

Soirée apéro, grillades, le classique !

Lundi 29

TPST : quatre heures

Je suis dans l’équipe topo avec Dom, Stoche et José. Le reste du groupe va se concentrer sur l’explo de la découverte d’hier et le franchissement et le calibrage du trou du SCPlantaurel, car il est plutôt rastèg ! Retour sur le même site. Petite grimpette au milieu d’une forêt plus clairsemée. José et Stoche partent en duo pour la topo. Une demi-heure après on suit, Dom en premier. Très grand plan incliné boisé et nous voilà au bord du gouffre, un ressaut de quelques mètres puis un P7 avec un fractio plein pot, il faut retrouver les automatismes, la ganse est un peu juste et j’ai pas pensé à la pédale… Puis ambiance gouffre un beau P20 sur concrétions, un rétrécissement, un autre P15 qui donne sur un toboggan terreux et un dernier P6 où je retrouve l’équipe terminant la topo. Comblement du fond, un squelette de ce qui semble être un chien, une grenouille et un carabe, un Laemostonius.

Objectifs de la remontée, quelques photos de puits et explorations de deux départs en lucarne. Stoche (qui maitrise bien la photo souterraine, il sera d’ailleurs en couverture du prochain Spelunca) part en premier et moi derrière pour servir de modèle. Dom et José explorent la première lucarne en haut du P6, plantage de goujons et une petite galerie horizontale et une cheminée borgne de quelques mètres. La seconde lucarne en haut du P15 et en fait un boyau qui redonne dans le puits. Explo terminée mais bel aven !

On retrouve nos compagnons sur le site du trou glacial, l’entrée est un vrai boulevard, même pour les forts gabarits et ensuite le puits de quelques mètres donne accès – après quelques étroitures… – sur une salle où le courant d’air se perd. Départ de plusieurs boyaux étroits… Ils reviennent demain.

Le soir, apéro, grillades…

Mardi

Option randonnée au Pic de Rives, un sommet à 1 500 m pour certains qui sont un peu cassés par les étroitures. Belle grimpette dans les forêts de hêtres et magnifiques paysages au sommet. Casse-croûte au gîte puis on file voir le chantier du trou glacial. Les étroitures ont sauté mais la suite n’est toujours pas évidente. Une autre équipe ira prospecter au nord de Belcaire, où le Lidar montrait de belles dolines. Ils en reviendront avec 4-5 trous à explorer pour le lendemain.

C’est l’heure de rentrer dans le Minervois en prenant les petites routes des Corbières.

JND

Samedi 18 novembre 2023 – Grotte de Butrone – Sisco

Samedi 18 novembre 2023
Spéléo, première, entomo
Grotte de Butrone, Sisco

Participants
ITP : Catherine B., Amal D., Jean-Claude L. M., Laureen N., Noël R., Alexia S. B.

TPST : 3h30
Photos

Nous nous retrouvons avec Amal et Jean-Claude au local. Après une rapide réparation d’un support de lampe, nous partons, retrouvons à Erbalunga Noël, Alexia et Laureen et filons au départ du sentier menant à la grotte. La troisième fois en une semaine pour Jean-Claude ! On entend les chasseurs, mais il semblerait que la battue soit prévue plus haut donc tout va bien. On grimpe à travers les broussailles, le sentier est propre vu qu’il a été nettoyé très récemment.

Deux objectifs principaux pour cette sortie : le passage du boyau Claire, et une sortie entomologie avec repérage de Troglohyphantes et palpigrades.

La descente commence par le réseau fossile. Jean-Claude et Amal repèrent très vite les petites araignées, pas simples à voir si on ne sait pas ce que l’on cherche !! Amal a un œil de lynx, elle nous montre une bêbête très étrange sur la paroi, comme un ver, de couleur blanc, mais qui devient transparent dès que l’on le touche. Après quelques photos et un super tour dans le réseau fossile, on attaque la voie active.

Le réseau est sec (ce qui est rare d’après ce que l’on m’explique) et on arrive à l’entrée du boyau Claire. Amal s’engouffre, suivi par JC, Laureen et Alexia. Encore trop d’appréhension pour moi, je préfère m’abstenir. Avec Noël, nous contournons le boyau et retrouvons le groupe à la sortie du boyau Claire. Conclusion du passage : seulement 4 femmes et 1 homme ont passé le boyau : Claire, Amal, Alexia, Laureen et JC !

Poursuite du réseau actif et arrivée devant le Kama Sutra. C’est étroit, je ne suis pas trop rassurée, mais ça passe. Après cela se complique, de plus en plus étroit. Amal passe devant et après un bel effort réussit à se faufiler. JC suit ainsi que Laureen et Alexia….moi je fais demi-tour ! En attendant le retour du groupe, Noël me fait découvrir d’autres salles du réseau actif. Après un bon moment, le reste du groupe nous rejoint. Amal a réussi à se faufiler sur plus de 20 mètres après le passage ultra étroit, une première rendue possible par l’absence d’eau. Il faudra y retourner avec de quoi déblayer les cailloux pour faciliter l’avancée.

Il est temps de penser au retour. On passe par la salle de la pluie, où il ne pleut pas !, et on remonte par une chatière. A la sortie, JC a déjà préparé le feu pour le figatellu, c’est vrai qu’à 15h passé il est temps de penser à manger un peu. Une fois restauré, on redescend par le sentier (attention ça glisse !!), retour aux 4×4 et retour sur Bastia vers 17h.

Une très bonne journée, les 2 objectifs initiaux ont été réalisés plus une première pour Amal et plein de découvertes pour moi (il me reste un sacré boulot pour oser m’aventurer dans certains recoins par-contre)

Cathy


Le nombre de chauves-souris a encore augmenté depuis la visite d’avant-hier. C’est cette fois-ci un groupe de 8 petits rhinos qui nous attend après le ressaut. On dénombrera une vingtaine de chauves-souris dans la cavité, à croire qu’elles attendent nos visites pour s’installer.

Un des objectifs était de prendre en photo le palpigrade et des troglohyphantes avec un réflex, pas facile in-situ. Les résultats ne sont pas à la hauteur, mais on progresse ! L’unique palpigrade était toujours accompagné de son camarade collembole dans le dernier gour encore rempli. A noter, un petit coléoptère de 3 mm repéré par Amal à déterminer …
Cette dernière a franchi non sans mal l’ancien verrou terminal après le Kama Sutra, également franchi par JC, Laureen et Alexia après calibrage du passage. Amal s’est avancée sur une vingtaine de mètres encore, une fracture verticale impénétrable termine le boyau. Retour en marche arrière très compliqué, surtout que ça remonte, une bonne vingtaine de minutes avant de retrouver ses camarades ! Une autre première, quelques jurons ont été entendus dans ce boyau, la remontée devait être vraiment difficile !

JCL

Dimanche 29 octobre 2023 – Initiation spéléo – Oletta

Dimanche 29 octobre 2023
Initiation spéléo, première
Cast 1 et Cast Vin, Oletta

Participants
ITP : Antoine B., Wanda C., Albert D., Michaël D., Henri-Pierre F., Eric G., Jean-Claude L. M., Benoit R., Jean-Philippe S., Franck Z.
ITP initiés : Adriana D. C., Antonio E. G.
Futurs ITP initiés : Christophe C., Laureen N.
Initiés : Angèle G., Chiara G., Stéphane G., Vanessa G., Louis-Mathis S.
La toutounette : Nala

TPST : 2h00

C’est parti pour cette journée d’initiation spéléo complémentaire à la JNS d’automne, une JRS en quelque sorte, Journée Régionale de Spéléologie.

C’est finalement l’option porche d’entrée de Cast 3 qui est choisie pour donner les rudiments sur l’évolution sur cordes aux initiés. C’est quand même bien mieux que le pylône. Plus réaliste, moins compliqué justement pour des initiés et surtout pas interdit. On aurait l’air fin si le gestionnaire du réseau nous voyait pendus sur un pylône haute tension 😯 .

Pendant que le matériel individuel est expliqué aux initiés, Laureen, Micca et JC partent équiper le porche d’entrée susdit.

  • 1ère voie : descente pieds à terre, déviation puis ressaut vers la salle
  • 2ème voie : main courante, tête de puits, fractio et petite verticale aboutissant dans la salle.

Les initiés testent maintenant chaque voie à la descente et à la montée, les testeurs sont validés.

Les initiateurs et leurs aides initient maintenant les initiés dans Cast 1, J-Phi reste en surface pour les réceptionner à la sortie artificielle, l’encadrement est donc suffisant. Je me propose une petite séance de prospection, j’accepte bien volontiers. Faut bien de temps en temps essayer de faire évoluer notre inventaire des cavités, c’est un des fondamentaux de la spéléo. Le secteur de Cast 4 n’ayant pas été beaucoup prospecté je m’y dirige nonchalamment en zigzagant de clairière en clairière.

Tient, un trou 😯 
Bigre, déjà !

Une ouverture d’environ 1 m par 0,5 m me susurre « Prend-moi, prend-moi ! ».
« Calmos » répondis-je, « suis pas un homme facile ma cocotte ! »
« Prend-moi, prend-moi »
« Bon ok, mais prend d’abord ce parpaing »
« Tac, paf, bang ! »
Un second caillou le suit
« Tac, bam, paf, bang ! »
« Sept ou huit mètres à vue d’oreilles, allez, tu mérites une petite explo pour voir ce que tu as dans les entrailles » 😀

Retour au pylône pour récupérer baudard, casque, cordes, mouskifs et sangles. J-Phi est intrigué et me suis par sécurité.

Amarrages brindilles sur 2 branches d’olivier, kit en position protège-corde et me voilà dans l’ouverture en mode désescalade, assuré par la poignée. Un premier palier à -3 m, 2 blocs coincés entre parois. Le plus petit, quelques dizaine de kilos quand même, bouge un peu trop facilement, il est basculé et se cale un peu plus bas. Le second devrait tenir, il est juste purgé des cailloux posés dessus. La descente continue encore sur 3 m et aboutit au milieu d’une galerie. Celle-ci continue côté NE en plan incliné sur environ 3 m pour se terminer en trémie. De l’autre côté, passage sous les blocs coincés et fin sur une trémie remontante.

Galerie de 50 à 80 cm de large, très sèche, aucune bestiole à première vue et peu de potentiel de continuation réaliste, malgré la présence dans le même axe de Cast 4 à une trentaine de mètres.

Cette première sera modestement arrosée durant le pique-nique, faut pas exagérer quand même, bien qu’on passe à la dizaine supérieure, c’est la vingtième cavité du secteur !

JCL


Pendant que JCL part en prospection, nos initiés du jour se regroupent à l’entrée de la cavité. L’ordre de passage est défini et l’ensemble des cadres se répartissent sur le parcours traditionnel d’initiation.

Nous en profitions pour mettre à contribution nos futures recrues Christophe et Laureen. Jean-Phi et HP assurent en surface. Les ados sont motivés et l’appréhension se dissipe en bas du P7.

Lorsque l’ensemble des initiés se retrouvent dans la salle de la Chèvre, Anto et Laureen en profitent pour effectuer la vire. La traversée se déroule dans la bonne humeur et la curiosité. La remontée cette fois-ci ne posera aucun problème pour l’ensemble des « apprentis spéléos ».

A la sortie le feu est déjà allumé, Franck et Micca passent d’encadrants à cuistots. Tous se rassemblent autour des tables et nous en profitons pour prendre le temps de partager et discuter.

Ce format de JNS est sympa !!!

Franck

Dimanche 16 avril 2023 – Aven des 34, Porcili 5 – Patrimonio

Dimanche 16 avril 2023
Spéléo, visite, première
Aven des 34, Porcili 5 – Patrimonio

Participants
ITP : Michèle C., Wanda C., Eric G., Jean-Claude L. M., Noël R., Marie Pierre R.
Individuel : Jean-Yves C.

TPST : 3h00 + 2h00
Photos

Une montre, un gobelet, un zoom 18-42, une cigarette électronique, quelque fois le chemin, beaucoup d’objets ont été perdus sur cette sortie, certains retrouvés mais pas tous mais c’est surtout par ce qu’on y a découvert que cette sortie fut mémorable. En fait la sortie elle-même a failli se perdre. C’est au détour d’une innocente question de Wanda vendredi : « pas de sortie ce week-end ? » que le club, aidé par JC, a retrouvé son allant d’antan. Notre stakhanoviste cycliste avait repéré son coup la semaine précédente, il suffisait de se bouger.

La saison, encore douce, permet des rendez-vous tardifs, 8h30 au club pour un départ rando vers 11h30, en été cela n’aurait pas pardonné.
La marche d’approche débute sur la piste d’une ancienne exploitation maraichère vaincue sans doute par la rareté de l’eau, on aura l’occasion de le vérifier.
Il ne m’est pas coutumier d’apprécier les chasseurs mais ce sont sans doute eux qui ont débroussaillé le sentier, pour dieu sait quel sombre dessein. Il faut reconnaitre que l’épopée maquisarde annoncée par JC n’a débuté qu’après l’épaulement final à quelques dizaines de mètres (verticaux) du but, qui furent quand même épiques et piquants.

Première perte : Eric manque de piétiner une montre connectée, JC n’a pas remarqué le gain de poids dans la montée. C’est à peu prés à ce moment que les chemins de chacun divergent, chacun ayant son idée du chemin, seuls les sangliers débroussaillent par ici.

11h40 c’est l’aven des 34 qui se révèle le premier, JC et Nono équipent, Jean-Yves commente, Eric prépare le matériel photo : on doit quand même rentabiliser la formation. Deuxième perte , mais il ne le sait pas encore, c’est à l’occasion du choix d’un grand angle que disparait sans doute le zoom.

L’explo débute par une petite antichambre où la lumière et les commentaires de JY diffusent, le terrain est composé de blocs empilés, puis c’est le seul puits de la cavité, un P13 aux amarrages naturels. JC s’y colle, Nono second assure le transfert du protège-corde, faute de pouvoir poser une dev propre. Nous sommes au milieu d’une grande fracture, au bas du puits on part sur un long plan incliné qui glisse sous les pas. Les parois sont effectivement d’un bel ocre-rouge, pas de concrétion. Le sol est lui d’un gris-vert qui contraste. Eric qui pense que la couleur n’est qu’une pellicule de dégradation, recouvrant la pierre, tente de casser un des gros blocs est vite réfréné par Marie Pierre, que les veines blanches dans la serpentinite inquiètent. Le plan incliné remonte ensuite par une série de blocs coincés qui donnent l’occasion de quelques contorsions suivant que l’on passe dessus ou dessous. En fin de cavité Wanda toujours à la recherche de faune cavernicole découvre dans un minuscule écoulement un microscopique point blanc mobile, un arachnide. Elle est la seule à voir ses pattes. A la remonté, tentative de photos au flash, hélas les quelques tentatives auront raison des piles des appareils, toutefois la perte de patience des modèles était proche. Remontées sous le puits on repart rapidement vers l’autre branche de la fracture qui nous mène à un amoncellement d’os. La grosse question de la rando restera mais que sont-elles aller faire ici. on trouve quand même une stalactite (5 cm), dont la blancheur contraste.

Au sortir de la cavité, Jean-Yves qui a n’a pas trainé dans la grotte revient annoncer la découverte d’une autre entrée qui ne semble pas être une de celles connues, malgré la faim qui commence à tenailler, il est 16 h, direction l’inconnu. 

C’est effectivement une nouvelle cavité, pour le nom rien d’original ce sera Porcili 5. Un ilot de pierres émergeant de la végétation touffue, plusieurs entrées donnent sur ce qui pourrait presque être un abri néolithique, au fond de celle-ci un espace entre blocs donne accès à un nouveau réseau, Michèle qui a déjà exploré elle aussi nous indique qu’un autre accès ouvre sur un grand vide.

L’exaltation des premières gagne le groupe, on s’assure plus ou moins sur des AN, qui restent ce qu’ils sont et l’on descend une série de ressauts entre plans inclinés plus ou moins stables. Le groupe descendra sur une trentaine de mètres, c’est ce que l’on m’a raconté car vaincu par une fringale et une pile moribonde je rejoins l’équipe qui n’a pas poursuivi. Une heure plus tard l’équipe remonte avec le visage des grandes premières, c’est un nouveau trou…

On profitera de la descente pour retrouver Porcili 1 ou JC nostalgique s’assoit là où il fut il y a quelques années. Nostalgie, car ce qui était dans ses souvenirs un belle entrée verticale semble être maintenant comblée.

Arrivée aux voitures, il est un peu tard pour les grillades 19 h mais pas pour un casse-croute et un vin d’honneur de la découverte. Retour assez tardif au club. Il faut y retourner, pas pour le zoom, une seconde visite express mercredi ne permettra pas de le retrouver mais il Y a des topos à faire.

Eric G.

Dimanche 6 mars 2022 – Faille du Berger, Teppa di u Lupinu, Santo Pietro di Tenda

Spéléo, visite cavité, prospection, première

Grotte A Teppa di u Lupinu, Faille du Berger, Santo Pietro di Tenda

Participants

  • ITP : Michèle Cl., Albert D., Jean-Noël D., Jean-Claude L., Marie Pierre R.
  • Individuel : Jean-Yves C.
  • Le toutou : Bosco

TPST : 1h

Tracé

Photos

A l’origine de cette sortie, une information recueillie par Michèle auprès d’un berger sur une faille située sur les hauteurs de Santo Pietro di Tenda. Info confirmée par le propriétaire de l’ex couvent San Pietru (il s’était même brulé les mains en descendant avec une corde …). Info à recouper avec une archive du club signalant une faille non explorée de 80 m de profondeur dans le même secteur.

C’est une belle journée de prospection qui commence d’abord par du connu, la grotte A Teppa di u Lupinu, accessible par une piste coupant le ruisseau de Lavandaio. C’est une (re)découverte des topi en 2001, qui a fait l’objet de fouilles en 2003 et 2004 par Michèle Salotti, complémentaires à celles réalisées au début du 20ème siècle par Forsyth Major. Fouilles qui ont révélé une occupation datant du néolithique moyen avec découverte de céramiques, fragments d’obsidienne et de nombreux fossiles d’animaux.
Une autre particularité de cette cavité, une géode métrique comportant de grands cristaux de calcite. Par chance, les vaches semble aimer ce lieu et le chemin est tout tracé jusqu’à la cavité. Dicton inversé : s’il n’y avait pas eu de m….s de vaches on aurait été dans la m…e !

La rando continue, visite d’un ensemble pastoral peu avant la Bocca a Canali, où s’offre à nos yeux une belle vue sur les Agriates et le golfe de Saint Florent. Emportés par notre élan nous avons loupé la bifurcation vers le bon chemin. Celui-ci est rapidement retrouvé, puis de nouveau abandonné quelques centaines de mètres après pour s’enfoncer dans le maquis en direction des barres rocheuses où se situerait la faille recherchée. Nous en trouvons une, correspondant probablement à celle indiquée par le berger. C’est un décollement subvertical d’une dizaine de mètres de profondeur, idem de long, une soixantaine de cm de large. Au fond, une trémie instable souffle de l’air chaud. Des racines sortent de la paroi avant de disparaitre un mètre plus loin. Descente en mode boite aux lettres avec installation d’une corde d’assistance.

La rando continue en sinuant sur les escarpements rocheux mais la faille de 80 m de profondeur figurant dans les archives du club restera … dans les archives du club. À suivre après prise d’infos complémentaires …

Visite d’un nouvel et magnifique ensemble pastoral composé de pagliaghju, casgile et divers abris.

Aucune chauve-souris aperçue de la journée.

Le retour à Santo Pietro se fait via le col San Bernardino puis Poggiolo.

Grillades au bord du lac de Padule pour terminer agréablement cette journée. L’humanité peut se rassurer, s’il faut refaire l’histoire et le monde, nous sommes là !

JCL