Archives de catégorie : Spéléo

Sortie spéléo

Dimanche 6 mars 2022 – Faille du Berger, Teppa di u Lupinu, Santo Pietro di Tenda

Spéléo, visite cavité, prospection, première

Grotte A Teppa di u Lupinu, Faille du Berger, Santo Pietro di Tenda

Participants

  • ITP : Michèle Cl., Albert D., Jean-Noël D., Jean-Claude L., Marie Pierre R.
  • Individuel : Jean-Yves C.
  • Le toutou : Bosco

TPST : 1h

Tracé

Photos

A l’origine de cette sortie, une information recueillie par Michèle auprès d’un berger sur une faille située sur les hauteurs de Santo Pietro di Tenda. Info confirmée par le propriétaire de l’ex couvent San Pietru (il s’était même brulé les mains en descendant avec une corde …). Info à recouper avec une archive du club signalant une faille non explorée de 80 m de profondeur dans le même secteur.

C’est une belle journée de prospection qui commence d’abord par du connu, la grotte A Teppa di u Lupinu, accessible par une piste coupant le ruisseau de Lavandaio. C’est une (re)découverte des topi en 2001, qui a fait l’objet de fouilles en 2003 et 2004 par Michèle Salotti, complémentaires à celles réalisées au début du 20ème siècle par Forsyth Major. Fouilles qui ont révélé une occupation datant du néolithique moyen avec découverte de céramiques, fragments d’obsidienne et de nombreux fossiles d’animaux.
Une autre particularité de cette cavité, une géode métrique comportant de grands cristaux de calcite. Par chance, les vaches semble aimer ce lieu et le chemin est tout tracé jusqu’à la cavité. Dicton inversé : s’il n’y avait pas eu de m….s de vaches on aurait été dans la m…e !

La rando continue, visite d’un ensemble pastoral peu avant la Bocca a Canali, où s’offre à nos yeux une belle vue sur les Agriates et le golfe de Saint Florent. Emportés par notre élan nous avons loupé la bifurcation vers le bon chemin. Celui-ci est rapidement retrouvé, puis de nouveau abandonné quelques centaines de mètres après pour s’enfoncer dans le maquis en direction des barres rocheuses où se situerait la faille recherchée. Nous en trouvons une, correspondant probablement à celle indiquée par le berger. C’est un décollement subvertical d’une dizaine de mètres de profondeur, idem de long, une soixantaine de cm de large. Au fond, une trémie instable souffle de l’air chaud. Des racines sortent de la paroi avant de disparaitre un mètre plus loin. Descente en mode boite aux lettres avec installation d’une corde d’assistance.

La rando continue en sinuant sur les escarpements rocheux mais la faille de 80 m de profondeur figurant dans les archives du club restera … dans les archives du club. À suivre après prise d’infos complémentaires …

Visite d’un nouvel et magnifique ensemble pastoral composé de pagliaghju, casgile et divers abris.

Aucune chauve-souris aperçue de la journée.

Le retour à Santo Pietro se fait via le col San Bernardino puis Poggiolo.

Grillades au bord du lac de Padule pour terminer agréablement cette journée. L’humanité peut se rassurer, s’il faut refaire l’histoire et le monde, nous sommes là !

JCL

Samedi 26 février 2022 – Bulbe, Cassiopée, Morosaglia

Spéléo, visites cavités

Trous de Cassiopée et du Bulbe, Morosaglia

Participants

  • ITP : Antoine B., Michèle Cl., Amal D., Éric G., Jean-Claude L., Noël R.
  • Individuel : Jean-Yves C.
  • Invitée : Ève A.

TPST : 2h + 1h30

Photos

Bis repetita placent ? Reprogrammation des mêmes cavités visitées la semaine précédente. Ces cavités « fond de tiroir » sont rarement programmées et inconnues de la majorité des topi. Première en 2000, puis 2 visites en 2006, puis plus rien, réveil du volcan 16 années plus tard.

Un beau soleil nous accueille au parking de l’épingle avec un vent plus faible qu’annoncé. Cassiopée est retrouvée grâce au GPS, l’entrée est toujours en partie obturée par des fers à béton retenant quelques pierres plates.
Quelques branches complètent symboliquement la fermeture.

L’équipement est simple, 2 spits, dont 1 avec sangle à frotter, permettent de descendre le petit puits d’entrée. Ne pas rester en bas de ce puits en raison des risques de parpinage. La même corde permet d’équiper avec un AN le petit ressaut suivant accessible via une première chatière. Encore 2 chatières et voilà le P8 équipé par 2 AN en tête de puits, suivi par un dév sur AN également.

La galerie terminale est bien plus vaste avec un plafond à plusieurs mètres de hauteur. Belle coulée de calcite qui permet d’escalader la paroi, nous sommes à une cinquantaine de mètres du réseau d’I Luminelli.

La cavité est fraiche, 16 petits rhinos et 4 grands sont comptabilisés ainsi qu’une tique Ixode et ce qui semble être la mue d’une autre.

Retour en surface, le trou est rebouché avec des branches fraichement coupées.

Direction I Luminelli maintenant pour reprendre des forces. Petite visite de la doline d’effondrement intermédiaire, elle se trouve à mi-chemin en les 2 cavités. Un bon courant d’air chaud en sort, il serait intéressant d’y revenir pour étudier une éventuelle désob.

Repas topinesque sous un beau soleil, finalement le fort vent annoncé sera assez timide.

Petite visite du trou de Hans avant de descendre dans le Bulbe. Là-aussi une désob est toujours dans les projets malgré l’absence de courant d’air.

Par contre le Bulbe souffle bien et la cavité est bien plus chaude que Cassiopée, d’ailleurs on n’y dénombrera aucune chauve-souris. En revanche la cavité semble propice à la reproduction des dolichopodes …

La partie finale est bien concrétionnée mais elle se mérite, une faille étroite peut être piégeante si on se laisse entrainer dans sa partie basse …

Retour en surface, puis aux véhicules et une fois n’est pas coutume, il fait encore jour !

JCL

Dimanche 20 février 2022 Trou du Bulbe et Cassiopé – Morosaglia

Spéleo

Trou  du Bulbe Cassioppé, Morosaglia

Participants

  • ITP: Eric G., Marie-Pierre R., Franck Z.

TSPT : 1h30 + 1h

Photos

Visite du Bulbe jusqu’au fond avec quelques difficultés pour passer la faille étroite à l’aller comme au retour.

Cassiopée est visitée jusqu’à la deuxième chatière, une chauve-souris bouche le passage !

Anonymus


Ce compte rendu, écrit presque un an après l’exploration des cavités de Morosaglia, n’a sans doute qu’un lointain rapport avec ce qui a pu se passer ce 20 février, mais en ces jours post AG ou il est écrit dans le compte rendu que les rédacteurs sont en sévère diminution, il était important de montrer qu’un Topi tient toujours ses promesses.

Nous étions trois ce 20 février au départ du club. Attirés par la poésie des toponymes des trous, je ne pouvais manquer la visite de Cassiopée dont le nom évoque les splendeurs des nuits d’été. Le Bulbe s’il peut évoquer les centres galactiques, inspire moins de rêverie stellaire. L’origine de la dénomination, recherchée auprès des anciens, est floue mais reste certainement liée à la présence d’une herbacée dont l’existence est majoritairement souterraine. Qu’importe, la visite démontrera qu’en spéleo il y a plus à voir sous terre que sous les étoiles.

Temps sec mais frais ce dimanche. Les combis difficilement enfilées offrent une protection réduite contre la fraîcheur du matin dans ce fond de talweg, la marche d’approche remédie rapidement à ce tracas non pas seulement qu’elle se déroule rapidement au soleil, mais plutôt du fait d’un petit dénivelé assez sympathique.

La rareté des visites de ces cavités délaissées efface les souvenirs et les traces de l’accès aux trous. Les trois sangliers atteignent enfin la crête de l’épaulement, déposent les sacs dans ce qu’on pensait être un des deux objectifs de la journée. Ce n’est qu’un effondrement qui queute.

Les recherches continuent, l’accès au Bulbe se dévoile enfin. Pas d’équipement à mettre en place, ce qui ne veut pas dire qu’il se fasse les mains dans les poches, deux passages en baïonnette dont un qui n’admet pas les fausses routes : trop bas dans la faille on laisse le casque avec éventuellement la tête dedans, trop haut on risque de reprendre rapidement le chemin du bas. Les prises sont rares. Passées ces quelques difficultés on découvre une superbe salle :  draperies, coulées de calcite, passant par toutes les nuances de couleur du blanc éclatant à l’ocre sombre, recouvrent les parois. Sur le chemin du retour, arrêt devant les concrétions en chou-fleur. Le passage de la faille au retour s’avère aussi délicat qu’à l’aller, dans ce sens il faut plutôt monter, non la faille ne s’est pas élargie.

Ces petites cavités qu’on parcourt rapidement autorisent plusieurs explorations dans la journée, aussi direction Cassiopée dont le seul nom m’avait attiré. L’accès, s’il a été façonné de main d’homme, reste non pas délicat mais plutôt branlant : un empilement de pierres ceinture le trou, mieux vaut tout déblayer pour ne pas avoir à tester la solidité du casque. L’ambiance change dans la constellation, le boyau ne permet pas la balade, entre le ramping et le quatre pattes les étroitures se succèdent, les parois loin d’être tapissées de calcite, frottent et rappent. Un petit rhino en a profité pour occuper le plafond de la chatière à 10 cm de nos têtes… Est ce l’effet de l’heure qui, quand même, avance ou l’hésitation à troubler ce qui en cette période est sans doute une fin d’hibernation, le groupe d’un commun accord, envisage de combler la dernière cavité : celle des estomacs. Retour vers la surface, l’heure est déjà bien avancée, hélas Cassiopée n’a pas tenu ses promesses, pas d’étoile au plafond, il faudra attendre le week-end prochain pour découvrir qu’elle aussi cache un peu plus loin ses concrétions. Sage décision, la recherche de la grille, retrouvée finalement pendue à un arbre, ne permettra pas le début des grillades avant 15 h 30, heureusement Marie Pierre qui n’avait pas tenté Cassiopée, avait déjà préparé le feu. Comme dans une tribu gauloise bien connue, la sortie se termine autour d’un banquet, le sanglier étant réduit à un figatellu.

Eric

Samedi 29 janvier 2022 – Faille de Punta Vessa, Aghione

Samedi 29 janvier 2022
Spéléo, première
Faille de Punta Vessa, Aghione
Extra : bains de Puzzichellu

Participants
ITP : Michèle Cl., Amal D., Michaël D., Jean-Claude L., Marie Pierre R., Franck Z.
Individuel : Jean-Yves C.

TPST : 1h45

Tracé
Photos

« ../.. une longue et profonde faille s’ouvre sur un ensemble rocheux. La profondeur de la faille semble importante. Lorsqu’on y jette une pierre on l’entend rebondir plusieurs fois entre les parois ../.. ». Un message reçu sur la boite du club qui a de quoi mettre le baudrier à la taille d’un spéléo normalement constitué !

Une reconnaissance avait été tentée lors de la dernière sortie canyon dans le secteur, mais la tombée de la nuit nous avait fait abandonner le projet.

Cette fois-ci c’est l’objectif principal de la journée, et cette journée s’annonce belle et ensoleillée.

Premier regroupement au PN4, puis café au carrefour des T10 et T50.

Direction maintenant le petit hameau de Chioso, commune d’Aghione. Nous sommes pratiquement au terminus d’une petite route de bout du monde.

Nous laissons la barrière où nous avions renoncé le 15 janvier et continuons jusqu’au 2ème départ de chemin, option recommandé par un berger avec qui Micca avait pu discuter quelques jours auparavant. Quelques échanges avec un habitant du hameau, celui-ci nous recommande également cette option. Il connait la cavité et nous accompagne même sur quelques dizaines de mètres.

Le chemin prend un air de bocage normand avec un talus de chaque côté. Il rejoint une piste qui nous mène directement à la base d’un grand bloc rocheux, la Punta Vessa1. Nous le contournons par la droite et arrivons sur sa partie supérieure, la faille s’ouvre devant nos yeux.

C’est une grande fracture longue d’une trentaine de mètres, large d’environ deux. Première tentative de désescalade côté nord par JY mais il se retrouve bloqué à quelques mètres du fond. Le reste de l’équipe opte pour l’extrémité sud qui est plus ouverte. Équipement sur arbre puis désescalade jusqu’à un gros bloc coincé entre les 2 parois. Tentative de pose d’un amarrage Multi-Monti2, vis se vissant directement dans la roche, mais celle-ci semble bien plus dure que le calcaire et la vis rend l’âme. 4 protèges-cordes seront nécessaires pour palier aux frottements et arriver au fond. Nous sommes à 10 mètres de profondeur, loin des 70 annoncés, mais nous avons l’habitude …

La galerie est explorée sur une vingtaine de mètres vers le sud où une escalade permet de rejoindre la surface, seule Amal réussit à passer l’étroiture …

La paroi Est présente une couleur rougeâtre, l’Ouest est plutôt verdâtre. Une consultation d’Infoterre précise que la rouge est une radiolarite (Jaspes à Radiolaires), la verte serait dans les schistes lustrés. Le secteur est au croisement de 4 cartes géologiques sans concordance des séries. Les parois ont un profil complémentaire, ce qui confirme une origine tectonique de cette faille.

Côté nord, un ressaut permet d’atteindre une petite alcôve, terminus d’une chèvre fatalement égarée. Quelques striures sur la paroi laissent imaginer qu’elle a dû s’exciter contre la fatalité.

Bilan : un développement visité d’environ 20 mètres et un point bas à une quinzaine de mètres de profondeur. Trois petits rhinos sont observés ainsi qu’une minuscule araignée difficile à photographier.

Remontée générale en gérant au mieux les frottements, la corde s’en sort bien.

Le retour s’effectue par l’autre option d’accès. Une piste descend jusqu’à une bergerie et nous arrivons ainsi devant la dernière barrière. Celle-ci est gardée par 2 ânes qui nous regardent dubitativement, nous faisons de même. Le courant semble passer, ils nous laissent franchir cette barrière libératrice.

Retour aux véhicules par la route, rapport de visite à l’habitant du matin et direction le « Restaurant ». Nous apprenons que c’est le nom donné à l’espace de pique-nique déjà utilisé après la dernière sortie canyon.

Comme précédemment, les braises sont encore chaudes et le feu n’a pas de mal à redémarrer. La cabane de chasseurs qui se trouve à proximité nous fait penser à notre casetta. On y sent l’ambiance des travaux de construction et d’aménagement, les graillous, les bouchons qui sautent dans la bonne humeur.

Il est encore tôt et la visite envisagée des bains de Puzzichellu peut agréablement compléter cette journée. Pas assez tentant pour Michèle et JY qui nous quittent pour des aventures plus chiroptérologiques.

Ces bains d’eaux sulfureuses étaient connus dès l’antiquité pour leurs vertus en ORL, en pneumologie, en rhumatologie ou encore en dermatologie. Ils ont plus ou moins bien traversé les siècles jusqu’à leur fermeture définitive en 1939. Des projets de réhabilitation sourdent de façon intermittente, un parking en terre battue a même été aménagé dans les années 2000, mais les velléités ne sont pas pérennes.

Nous garons le véhicule près de l’ancien hôtel et nous descendons vers le ruisseau de Puzzichello. Visite de quelques ruines au passage où 2 petits rhinos sont observés en plafond des pièces les plus sombres. L’odeur d’œufs pourris prévient de la proximité des sources où l’eau prend une couleur gris-bleu. Fallait être malade pour se baigner là-dedans. Ceci dit, c’était justement la raison principale des cures …

Les bâtiments de bains qui longent le ruisseau sont en très mauvais état, ce patrimoine unique ne verra probablement pas le prochain siècle.

Autres infos :

http://eaux-minerales-oubliees.over-blog.com/article-35808529.html
https://www.corsicamea.fr/paesi/puzzichellu.htm

Fin d’une journée multi-facettes comme on les aime, avec un volet spéléo, de la première de surcroit, les traditionnelles grillades, et un volet touristico-culturel avec la visite d’un lieu d’un autre âge.

JCL

1 Informations communiquées par notre indicateur sur l’origine probable du nom de ce site :

« Comme toutes les langues non écrites, le corse a connu de nombreux changements dans le temps.

En ce qui concerne le nom du site, on entend habituellement prononcer « Punta Vessa ». Il s’agirait en fait d’une déformation du mot fessa. En effet, Infcor-Adecec donne comme traduction pour les mots fessa, sfessa : fente, fêlure, fissure.

Autrefois, les animaux étaient identifiés grâce à une marque sur l’une ou les deux oreilles. Ce signe de reconnaissance appelé « u segnu », pouvait être une encoche, une pointe coupée ou une fente. On disait alors que la bête avait une « orecchja sfessa ».

La pratique n’est pas seulement locale. Elle est, ou a été en usage dans plusieurs parties du monde, comme chez les éleveurs Peuls, les Lapons ou les manadiers de Camargue qui font une « escoussure » !

Toussaint S. »

2 https://forum.ffspeleo.fr/viewtopic.php?id=3986 et https://www.speleo-secours.fr/?p=713

Samedi 22 janvier 2022 – Equipement falaise, Oletta

Spéléo – équipement falaise, visite cavité

Falaise de Monte di Tuda, grotte du Calvaire – Oletta

Participants

  • ITP : Éric G., Jean-Claude L.
  • Individuel : Jean-Yves C.

TPST : 1h00

Photos

L’entrainement secours ayant été reporté, c’eut été dommage de ne pas profiter du beau temps annoncé pour ce weekend. Une petite reconnaissance en VTT avait permis d’envisager un équipement de l’ancienne carrière de Monte di Tuda. Deux topi et demi se donnent ainsi rendez-vous au local par ce frais mais ensoleillé matin d’hiver. La rutilante machine à café manque de grains à moudre et seuls les 2 premiers arrivés bénéficient du chaud breuvage. Le 3ème se contentera de la mouture de la grand mère.

Préparation du matos, JC est optimiste. Cordes de 62, 55, 25 et 20 mètres, 30 mouskifs, les 2 petits perfos, 2 trousses à spits, quelques sangles et protège-cordes, heureusement pas de marche d’approche en perspective.

Une piste permet d’atteindre pratiquement le sommet du Monte di Tuda, montagne caractéristique des environs d’Oletta. Elle domine la plaine et outre le fait d’avoir été rongée par la carrière, elle sert également de point haut pour un réservoir d’eau et pour un pylône de télécommunication qui concurrence une croix, terminus d’une Via crucis. La proximité des émetteurs n’est pas très rassurante, mais nous sommes probablement à l’extérieur du cône d’émission.

Pendant que JY prospecte les alentours, le nouveau petit perfo est rapidement mis à contribution. 2 spits sont posés, puis 2 intermédiaires. Avant de poser les 2 spits de fin de main courante, une reconnaissance est effectuée afin de s’assurer que l’équipement peut se poursuivre. Un dernier spit est planté en bas d’un petit plan incliné, une sangle à frotter permet de descendre jusqu’au premier palier intermédiaire. Malheureusement la paroi verticale créée par le front de taille est très fracturée et poursuivre l’équipement peut s’avérer risqué. Dommage, le site aurait permis de belles voies très aériennes.

A noter le beau vol plané du marteau à spit qui s’est échappé du bras de JC lorsque ce dernier a enlevé son gant. Après un rebond sur le premier palier, il a fini son vol sur le deuxième, une trentaine de mètres plus bas. Éric s’est chargé de le récupérer après contournement des à-pics.

Le nouveau perfo s’est montré bien vaillant, il a foré 5 trous et demi et sur l’indicateur de charge 2 LED sur 3 sont encore allumées. Le demi-trou correspond à un forage non terminé suite bulle d’air dans le calcaire (photo dans l’album).

Un peu dépités nous décidons d’ouvrir une première bouteille. Remède très efficace et c’est dans la bonne humeur que nous partageons de savoureuses grillades. Par précaution médicale nous décidons d’un rappel, une 2ème bouteille est vidée.

Deuxième partie du programme de la journée, la grotte du Calvaire. C’est une petite cavité découverte en 2000, appelée ainsi à cause de la proximité d’une probable station du chemin de croix menant au sommet.

Les coordonnées et les souvenirs ténus de JC permettent de situer approximativement la cavité. Le chemin d’accès n’existe plus et c’est par une descente directe à travers la végétation que l’entrée est atteinte sans même utiliser les sécateurs et coupe-branches.

C’est une fracture de décompression, là-aussi dans du Jurassique inférieur. Un ressaut d’entrée de quelques mètres permet de poser les pieds dans une galerie relativement étroite. Encore quelques ressauts et passages entre les blocs et nous voilà au point bas de la cavité à -16 m. La cavité est assez sèche, juste un peu de suintement localisé. Peu de faune, seulement 3 petits rhinos, quelques araignées, isopodes et les traditionnels dolichopodes.

Remontée vers la piste par un autre cheminement. Petite discussion avec 2 promeneurs, l’un d’eux nous informe de l’existence d’une grotte sur le versant nord-ouest du mont. Cette cavité aurait été explorée et étudiée par des spéléos et archéologues. Confusion avec la Grotta de Campo al Console ? Un coup de fil à sa tante brouille encore plus les pistes car elle situerait la cavité plutôt vers Oletta. Il n’empêche qu’une prospection plus complète de ce massif est à envisager.

JCL