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Samedi 22 juin 2024 – Faille Dangereuse, Santo Pietro di Tenda

Samedi 22 juin 2024
Spéléo, exploration
Fracture à Michèle, Santo Pietro di Tenda

Participants :
ITP : Michèle C., Wanda C., Adriana D. C., Antonio E. G., Eric G.
Individuel : Jean-Yves C.

TPST : 3h30

Retour aux fondamentaux d’un club spéléo.

Le dernier cadre vient de faire défection, vaincu par une maladie non encore identifiée à l’heure de rédiger. Dans le local le matériel est prêt.

Que faire ? Renoncer ? y aller tous seuls comme des grands ? Coup de fil au président, seul susceptible d’aller en prison en cas de blessure, décès, disparition. Pour Franck pas de problème : la dernière excuse s’envole, faut y aller.

Départ 8h45 pour Wanda, Antonio, Adriana, Eric. Jean-Yves attend au col de San Stefano, Michèle chez elle, sur site.

C’est l’occasion pour Adriana de découvrir le Lancone qu’elle ne connaissait pas, coté rive droite pour débuter, Wanda fait gentiment remarquer que sa position passager arrière droit lui donne la curieuse impression que la ligne médiane est au centre du capot dans les tournants gauche, ça arrive quand Eric conduit.

On arrive au col juste pour voir un Berlingo Batman blanc partir, Jean-Yves est peu patient. On file vers Santo Pietro di Tenda.

Michèle attend devant la fontaine, elle nous conduit d’abord vers son nouveau nid, loin de la plaine et d’une maison devenue trop grande, la voila ici Michèle des chauve-souris. Le soleil ne faiblit pas, il faut partir chercher cette fameuse faille de Michèle… on dira fracture, ce qui est géologiquement plus vrai.

Une petite grimpette, loin des quarante minutes annoncées, nous amène devant une ouverture d’environ 10 mètres sur 1, envahie de végétation, l’accès se fait par la gauche sans grande difficulté.

La cavité est annoncé pour 40 m avec une variante à 80, c’est le coté optimiste des Topis. Eric doit s’y coller, Michèle fait une description succincte du trou, il écoute sagement, de tout manière, en grotte il n’a aucun sens des repères. C’est très mouvant, pierres et débris comblent plus ou moins la faille qui s’enfonce sous terre. A arrivé au fond, un premier puits part sur la droite, délicat à descendre en oppo. Pas de présence du spit décrit par Michèle, le bon chemin est celui d’une trémie bien glissante qui part a gauche, un petit puits continue le parcours, un spit effectivement devrait sécuriser la descente, on va voir s’il est utilisable.

« La trousse à spit »
« quelle trousse a spit ? »
« bin celle qu’on a montée »

C’est ici qu’on touche les limites des témoignages, entre ceux qui n’ont pas souvenir d’une trousse et ceux qui la revoient dans la voiture.

Puisqu’Eric a commencé, il doit finir, d’autant qu’il est certain d’avoir pris la trousse, c’est parti pour un aller retour à la voiture. La trousse attendait dans la maisons de Michèle. Au retour Antonio a déjà pratiquement tout exploré. Le puits se descend facilement mais le fond de la faille est comblé de blocs d’effondrements.

On tente quand même.

Magie des parcours souterrains, on prend cette fois une voie supérieure qui permet de poursuivre l’exploration, jusqu’à un ressaut de quelques mètres. Un spit indique qu’on peut continuer. Vu son état on ne va pas trop jouer, faut équiper, le temps de récupérer le perfo resté à l’entrée et c’est le plaisir d’équiper pour la presque première fois, sous les remarques toujours éclairées de Jean-Yves. C’est fait. La réalisation du nœud de chaise double s’avère plus laborieuse, mais vérifié trois fois par l’ensemble de l’équipe, c’est un travail collectif qui assure la sécurité de la descente.

2 nouveaux spits plantés au-dessus du vieux

La fracture s’étend encore et présente une belle hauteur sous plafond, elle doit finalement bien arriver aux 80 m, soyons généreux, même si cela peut nous priver d’un bonne bouteille. Pas de concrétions, elle doit être relativement récente.

Sortie vers 14 h on dira TPS 3h30, on retrouve la chaleur de la surface, tempérée par un peu de vent. Le repas sera sans grillade, arrêté d’interdiction oblige. L’ombre d’un ample arbousier abritera les agapes ou l’on philosophe sur le dernier compte rendu de bureau : qu’est ce qu’être consommateur ?

Avant de rejoindre la plaine, rapide détour au couvent de San Pietro où Yvan Popoff nous accueille et nous fait visiter les bâtiments et jardins qu’il rénove depuis bientôt deux générations, du travail pour encore d’autres héritiers. On y assiste par caméras interposées à la vie familiale d’une mère chouette et de son petit, ainsi qu’à celle, plus communautaire, de petits rhinos.

Retour par les villages balcons pour les Bastiais, faut faire découvrir le Nebbio à Adriana.

Pas de regrets donc, certes ce n’est pas une grotte qui nous permettra de nouveaux records, mais c’est de celles qui nous offre le plaisir des découvertes, encore plus pour Antonio qui a essayé toutes les variantes.

Reste à trouver un nom et réaliser la topo.

 

Dimanche 6 mars 2022 – Faille du Berger, Teppa di u Lupinu, Santo Pietro di Tenda

Spéléo, visite cavité, prospection, première

Grotte A Teppa di u Lupinu, Faille du Berger, Santo Pietro di Tenda

Participants

  • ITP : Michèle Cl., Albert D., Jean-Noël D., Jean-Claude L., Marie Pierre R.
  • Individuel : Jean-Yves C.
  • Le toutou : Bosco

TPST : 1h

Tracé

Photos

A l’origine de cette sortie, une information recueillie par Michèle auprès d’un berger sur une faille située sur les hauteurs de Santo Pietro di Tenda. Info confirmée par le propriétaire de l’ex couvent San Pietru (il s’était même brulé les mains en descendant avec une corde …). Info à recouper avec une archive du club signalant une faille non explorée de 80 m de profondeur dans le même secteur.

C’est une belle journée de prospection qui commence d’abord par du connu, la grotte A Teppa di u Lupinu, accessible par une piste coupant le ruisseau de Lavandaio. C’est une (re)découverte des topi en 2001, qui a fait l’objet de fouilles en 2003 et 2004 par Michèle Salotti, complémentaires à celles réalisées au début du 20ème siècle par Forsyth Major. Fouilles qui ont révélé une occupation datant du néolithique moyen avec découverte de céramiques, fragments d’obsidienne et de nombreux fossiles d’animaux.
Une autre particularité de cette cavité, une géode métrique comportant de grands cristaux de calcite. Par chance, les vaches semble aimer ce lieu et le chemin est tout tracé jusqu’à la cavité. Dicton inversé : s’il n’y avait pas eu de m….s de vaches on aurait été dans la m…e !

La rando continue, visite d’un ensemble pastoral peu avant la Bocca a Canali, où s’offre à nos yeux une belle vue sur les Agriates et le golfe de Saint Florent. Emportés par notre élan nous avons loupé la bifurcation vers le bon chemin. Celui-ci est rapidement retrouvé, puis de nouveau abandonné quelques centaines de mètres après pour s’enfoncer dans le maquis en direction des barres rocheuses où se situerait la faille recherchée. Nous en trouvons une, correspondant probablement à celle indiquée par le berger. C’est un décollement subvertical d’une dizaine de mètres de profondeur, idem de long, une soixantaine de cm de large. Au fond, une trémie instable souffle de l’air chaud. Des racines sortent de la paroi avant de disparaitre un mètre plus loin. Descente en mode boite aux lettres avec installation d’une corde d’assistance.

La rando continue en sinuant sur les escarpements rocheux mais la faille de 80 m de profondeur figurant dans les archives du club restera … dans les archives du club. À suivre après prise d’infos complémentaires …

Visite d’un nouvel et magnifique ensemble pastoral composé de pagliaghju, casgile et divers abris.

Aucune chauve-souris aperçue de la journée.

Le retour à Santo Pietro se fait via le col San Bernardino puis Poggiolo.

Grillades au bord du lac de Padule pour terminer agréablement cette journée. L’humanité peut se rassurer, s’il faut refaire l’histoire et le monde, nous sommes là !

JCL