Mercredi 3 septembre 2025
Spéléo, prospection, redécouverte de cavités
Grotte des Italiens et Trou des Fonctionnaires, Sallèles-Cabardès (11)
Participants
ITP/Spéléo Corbières Minervois/GPS : Jean-Noël D.
Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Marie B., Claire F., André M., Alain A.
TPST : une heures
Pas de désob’ pour cette sortie bien que Jean-Marie ait quand même emmené le matos adéquat au cas où… Objectif, retrouver des départs signalés par Alain A. de Trassanel. La zone ayant été largement prospectée par les anciens du SCA ce serait surprenant que ces départs leurs aient échappés. Ce sera une petite sortie, JM devant se libérer en début d’après-midi.
On se retrouve dans un premier temps chez Jean-Claude, prince consort de Mme la maire de Trassanel, qui habite juste sous la base spéléologique. Un petit café en attendant André qui entretemps est déjà arrivé chez Alain, la maison sous Jean-Claude, village de spéléos…
En parlant de village, Trassanel a une certaine similitude avec Lano : perdu au fond d’une route borgne à 450 m d’altitude, il abrite 33 habitants et Mme la maire et son conjoint nous accueillent toujours aussi sympathiquement que le maire de Lano. À noter également quelques cavités archéologiques dans les environs proches et une foison de cavités.
Regroupement chez Alain et direction à 5 (et trois voitures…) pour la zone à prospecter. Elle se trouve en fait au-dessus de la Grotte des Cazals, la cavité d’initiation visitée à plusieurs reprises. Le premier objectif est semble-t-il connu – au moins par André et bien sûr Alain (son beau-père participait à son explo dans les années soixante-dix avec des Italiens) – la Grotte des Italiens.
Du parking de la Grotte des Cazals, on rejoint un petit col et on poursuit en remontant l’arête en direction du Mont Cam. André retrouve facilement l’entrée qui s’ouvre une trentaine de mètres au-dessus du col. Pas de bartas, une végétation rase et des buis desséchés sur un lapiaz facile à parcourir. Belle entrée ogivale de 3×2 m. Une galerie descendante ébouleuse amène, après un ressaut de 1,5 m, à un rétrécissement (-6 m) suivi d’un R1,5 donnant dans une petite salle caillouteuse. La grotte était connue jusqu’à -6 m. En 1975, A. Bennes et des amis désobstruent la première chatière et dynamitent une lucarne découvrant ainsi la suite.
La lucarne débouche sur le côté d’une salle de bonnes dimensions (6 m x 6 m) par un R3 concrétionné que JM équipera d’une échelle. La lucarne est un peu rastèg mais à la descente pas de souci, on verra plus tard pour en sortir… La salle se prolonge par une galerie parallèle longue d’une dizaine de mètres au fond de laquelle se trouve le point bas à -15,5 m, au centre d’un plancher stalagmitique important. On est dans des beaux calcaires dolomitiques à patine blanche du Dévonien inférieur.
La visite est rapide mais André pense se souvenir qu’il existait un départ désobstrué
donnant accès à une autre salle. On cherche… Rien au fond, seule possibilité une étroiture en partie obstruée par des cailloux issus de la désob’, en bas du ressaut. JM se met à gratter et arrive à s’enquiller, sur quelques mètres ; en effet il y a une petite alcôve où il peine à se retourner, pas vraiment une salle ! André suivra ainsi qu’Alain, je décline l’invitation. D’après la topo, les souvenirs d’André se rapportaient vraisemblablement plus à la lucarne dynamitée (sa visite datant de 45 ans en arrière…). Finalement la sortie se fera sans difficulté bien que les remontées d’échelle sur plan incliné ne soient pas de tout repos.
Nous voilà au soleil et direction une cavité située quelques dizaines de mètres au-dessus – le Trou des Fonctionnaires. L’entrée plus discrète – un puits avec une entrée de 1 m de diamètre – est reconnaissable au gros tas de gravats provenant de la désobstruction. Cavité
bien connue entièrement vidée de son remplissage par une équipe de spéléos ayant du temps de disponible en semaine (des fonctionnaires…). Deux belles plaquettes inox où JM installe la corde de désob’ – largement dévolue à la réforme… – et disparait dans la verticale, suivi d’André. Pour moi le matos est resté à la voiture ? Alain et Claire (venue pour la rando) resteront également en surface.
Descente du puits d’entrée de 8 m jusqu’à un palier à partir duquel on peut explorer une petitegaleriehorizontale de 15 m. La descente continue jusqu’à -14,50 m, arrêt provisoire de ladésobstruction, le plafond rejoint le sol. La continuation de cette désobstruction pourrait amener dans la suite de la galerie de la Grotte des Cazals assez proche
qui se situe à 440 m d’altitude, soit 20 m maximum en-dessous du fond des Fonctionnaires.
Le temps passe, bien que deux autres trous setrouvent proches, il est l’heure de retourner auxvoitures et direction Trassanel pour le casse-croûte. Installation sur la terrasse de Mme la maire où chacun sort ses victuailles, arrosées d’un roséde Castelmaure, resté bien frais. On refait lemonde spéléo et après un café offert par nos hôtes, retour aux pénates, il est 14 heures.
Bilan : pas dedécouvertes, mais une visite de deux classiques sympas comme il en existe des dizaines 
dans le coin.




