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Samedi 20 mars 2021 – Spéléo, visite – Mine de Frangone, Olmeta di Tuda

Samedi 20 mars 2021

Spéléo, visite

Mine de Frangone, Olmeta di Tuda

Participants

  • ITP : Wanda C., Henri-Pierre F.
  • Gente canine : Nala

Photos

Lors de la sortie du 28 Février 2021 dans le massif de Tra Monti, HP avait remarqué au milieu du défilé du Lancone un panneau signalant une zone protégée par arrêté de Biotope : Galerie de la mine de « Francone ». On profitait donc d’une après-midi de beau temps pour décider ex abrupto d’y retourner voir de plus prés.

Le gisement de chalcopyrite (disulfure de fer et de cuivre) de Frangone, facilement repérable par la couleur rougeâtre de la roche aurait été découvert lors de la construction de la route du défilé dans les années 1870. La mine dont la concession avait été octroyée en 1878, avait alimenté l’usine de Cardo puis celle de Francardo.

Elle comprenait une tranchée en bordure de route d’une vingtaine de mètres suivi d’une galerie de roulage de 80 mètres coupée perpendiculairement par 600 mètres de galeries d’exploitation.

Un travers banc de 60 mètres avait été creusé en contre bas de la route, une cantine, un bureau, un magasin et une poudrière construits au voisinage immédiat de l’exploitation. D’autres galeries d’exploration avaient été percées sur le territoire de la concession.

La deuxième moitié du 19éme siècle avait connu des investissements anglais importants dans la recherche minière d’argent, de cuivre et d’antimoine en Corse. La petite taille des exploitations, les difficultés de transport, probablement des rapports frauduleux surestimant les quantités produites et les bénéfices escomptés, les variations des cours des métaux ont fait que les mines de cuivre corse sauf celle de Vezzani pendant 1 ou 2 ans n’ont jamais été rentables. 2 usines de transformation du minerai de cuivre (Cardo et Francardo) ont englouti des capitaux considérables et ont fait faillite.

De nos jours un restaurant et un bar à vins ont été construits sur le site. La cantine a été surmontée d’un étage en parpaings nus ! Une remorque brulée a pris la place du magasin. Une caravane masque l’entrée de la tranchée. Le site est parsemé de déchets divers.

On repère rapidement la tranchée, la galerie de roulage est effondrée au bout de 2 mètres. La mine proprement dite n’est donc plus accessible. On ne retrouve pas le travers banc creusé en dessous de la route. Une petite ouverture ouvragée dans le mur de soutènement de la route pourrait d’après le plan de la mine rejoindre les galeries mais n’est pas pénétrable. Les murs de la poudrière sont toujours là à une trentaine de mètres.

200 mètres plus loin vers l’Ouest on retrouve la galerie protégée par l’APB en bordure de route. C’est un gite à Minioptéres de Schreibers, Murin de Capaccini et Rhinolophe euryale. La galerie est ennoyée, sur 70 cm de hauteur, partiellement à cause d’une retenue d’eau maçonnée à son origine. On distingue le boyau sur une trentaine de mètres ; Il est obturé par une grille à 15 mètres de l’entrée.

Des haldes au-dessus de la route témoignent de l’existence d’une exploitation plus haut. On retrouve à une trentaine de mètres en hauteur une galerie de 6 mètres et une de 15 mètres environ, sans chauves-souris.

Plus à l’ouest un parking avec le panneau de signalement de la zone APB marque le départ d’un chemin descendant vers une petite usine hydroélectrique et de belles vasques de baignade.

Le plan de la concession signale des galeries creusées en bordure du Bevinco et une galerie en bordure de l’ancienne route plus à l’est. Le rapport du BRGM sur la dangerosité de la mine signale une autre galerie de 100 mètres mais parait assez incohérent. A creuser donc :-).

PHP

Dimanche 14 mars 2021 – Spéléo, visite, dépollution cavité, contrôle chiro – Cast 1 et 5, Oletta

Dimanche 14 mars 2021

Spéléo, visite, dépollution cavité, contrôle chiro

Cast 1 et 5, Oletta

Participants

  • ITP : Michèle Cl., Albert D., Amal D., Éric G., Jean-Claude L., Marie Pierre R., Franck Z.
  • Individuel : Jean-Yves C.

TPST : 4h00

Photos

Le fort vent annoncé ce dimanche n’aura pas freiné les ardeurs de quelques membres du club ; sous terre, pas de vent. Préparation rapide du matos au local et tout le monde se retrouve route de San Griolo devant le portail.

Refus du Vitara dans le dernier rapaillon, impossible d’enclencher la motricité des roues avant. Il attendra sagement à côté de Cast 18.

Le but de la journée est de faire le point sur l’équipement de Cast 5 et de finir la dépollution de Cast 1. Franck se charge rapidement de cette dernière, les chutes de câbles métalliques sont en bas du puits d’entrée.

Direction Cast 5, c’est Éric qui se charge de l’équipement. Si les spits d’entrée sont encore utilisables, ceux du 1er fractio et de la déviation sont HS, même le dégorgeoir n’a pas de prise dans les filets. Pose d’un kit pour palier au 1er frottement, et de JC, puis Franck pour éviter le 2ème. Malgré la sècheresse de la cavité les spits se corrodent, peut-être est-ce lié à une action chimique de cette roche, blanche en surface et grise à la cassure ?

JC prend le relai pour équiper le P13, les spits sont là aussi en fin de vie et plusieurs aller-retour du dégorgeoir sont nécessaires pour les rendre utilisables. Tout le monde se retrouvent en bas de ce puits, sauf Albert et JY. Ceux-ci préfèrent commencer par le dessert et ont pris la direction de la Salle Blanche. Visite rapide de la salle en bas du P13, toujours aussi sèche. Remontée en escalade par le réseau parallèle, Amal visitera une alcôve supérieure mais celle-ci queute.

La remontée est presque finie lorsque JY annonce que l’animation de la journée est commencée, c’est Albert qui a imaginé un petit spectacle dont il a lui seul le secret. Parti vers la salle blanche, il n’a pas vu que le dernier puits devait être équipé d’une corde, et il a commencé la désescalade. Sauf que 3 mètres plus bas la faille s’élargie et la désescalade devient plus sportive. Bloqué sur une margelle à 3 mètres du sol, il ne peut plus continuer la descente et n’ose plus remonter. JC enfile donc sa tenue de SJC et arrive sur la scène de spectacle. Installation de l’équipement traditionnel, Albert récupère la corde salvatrice, y installe le descendeur et met enfin pieds à terre. Fin de l’animation.

Tout cela n’aura pas refroidit les ardeurs d’Amal, Franck et Éric, les 5 rescapés continuent la descente, admirent au passage les perles de caverne et le scintillement de la Voie Lactée et se retrouvent donc dans la magnifique Salle Blanche. Franck et Éric s’ajoutent ainsi à la liste des privilégiés de « ceux qui ont vu la Salle Blanche » ! Et Albert détient maintenant le record du spéléo le plus … ancien à avoir atteint la Salle Blanche, et à en revenir ;-). Chapeau Albert !
Un petit et un grand Rhino sont également là. Photos traditionnelles et remontée. JC tente un nettoyage des perles de caverne et de la calcite autour avec un pulvérisateur, mais si les perles ont pratiquement retrouvé leur blancheur d’origine, les parois restent sales. Il faudra revenir avec une brosse et un pulvérisateur plus puissant. Dépose de la corde fixe de la vire, datée de 1992 elle est bonne pour le rebut …

Bilan de cette visite, il faut refaire les amarrages. On pourrait reposer des spits, mais ceux-ci ne tiendraient qu’une quinzaine d’années et les emplacements disponibles pour les poser sont retreints. L’option brochage inox est à privilégier. L’autre question à se poser, laisse-t-on une corde en fixe ? La cavité est très rarement visitée, il semble plus raisonnable de modifier la fiche d’équipement et d’ajouter une corde pour équiper la vire lors de chaque visite.

– Une C30 permet d’équiper la vire et le plan incliné de 8 m qui suit
– Une C40 permettrait d’équiper la vire ainsi que le R6 menant à la galerie de la voie lactée
– Équipement si C30 + C10 : 1 AN, 1 S, 1 S, 2 S, 2 AN (1 sangle), 2 S (tête de puits), 1 AN pour déviation
– Équipement si C40 : 1 AN, 1 S, 1 S, 2 S, 2 S (tête de puits), 1 AN pour déviation

Retour en surface sans autre souci, MP et Michèle ont préparé le feu à l’abri du vent dans l’entrée de Cast 3. Grillades traditionnelles, sans enfumage, agrémentées cette fois-ci par de délicieux mini sandwichs préparés par Amal.

Il est temps de rentrer, couvre-feu oblige. Le matériel est ramené au local, il ne manque rien !

JCL

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La dernière visite de Cast 5 datait d’avril 2018, la proposition de revenir visiter l’une des plus belles salles de Corse était alléchante.

Le rendez-vous est fixé à 08h30 au local afin de préparer les kits, un vent de folie souffle.

Seuls deux 4*4 sont partants, Franck récupère Amal au passage et « charge » Éric en vrac à l’arrière. Sans fauteuil, Éric se plaindra du confort durant tout le voyage (il est trop galant).

JCL, équipé du vaillant VITARA ouvre le chemin mais au dernier raidillon, le Suzuki refuse de passer en quatre roues motrices. Après plusieurs tentatives JCL laisse son véhicule au bord du chemin. Serait-ce les prémices d’une journée pleine d’aventures ???

Transvasons les kits dans le Pajero et le reste du groupe finira le chemin à pied.

Le temps d’enkiter les cordes, Franck équipe le puits d’entrée de Cast 1 afin de dépolluer la Salle du Veau de divers câbles aciers laissés sur place depuis plusieurs années.

Direction CAST 5, Éric se lance à l’équipement, plaquettes et nœud de mickey posés, mais la progression s’arrête au premier fractio, le spit est corrodé et inutilisable. Les tarauds n’y feront rien. JCL prend le relais à l’équipement, les autres spits sont guère mieux. Afin de gagner du temps, Franck se met en opposition afin de gérer les frottements et tout de même faire passer le groupe. JCL et Éric poursuivent l’équipement vers le P13, tandis que Jean-Yves et Albert partent vers la faille égyptienne.

Franck fermant la marche rejoint le groupe, visitons les lieux, effectuons la boucle avec une petite escalade réalisée afin de rejoindre la corde. Chacun remonte.

Tout ce passe tranquillement jusqu’à l’arrivée de Jean-Yves qui signale à JCL qu’Albert est descendu en désescalade après la vire et est bloqué au milieu du ressaut. JCL suivi d’Éric et Amal partent à la rescousse d’Albert. L’épisode se finira sans bobo…

Il nous faudra presque deux heures pour sauver Albert, visiter la salle blanche, effectuer une séance photos et remonter. La fin de la cavité est magnifique, coulées blanches, fistuleuses, perles des cavernes, concrétions en forme de molaire ou temple indien. Apercevons également deux rhinos. Cette salle se mérite mais elle est surement l’une des plus belles de Corse,

Durant ce temps, Marie Pierre en surface nous prépare le barbecue et Jean-Yves inquiet est resté au début de la vire, au cas où, vu le temps passé il commençait à s’inquiéter…

Nous regagnons la surface vers 15h30. Quelques grillades et autres victuailles remplissent nos estomacs affamés. Nous quitterons le site aux alentours de 16h30 en direction du local afin de ranger le matos et regagner nos foyers respectifs.

Encore une bonne journée d’aventures et d’histoires à raconter…

Franck Z.

Mercredi 10 mars 2021 – Spéléo et presque VTT, repérage et visite – Teppa di Lucciana – A grotta di a Regina, Murato/Vallecalle

Mercredi 10 mars 2021

Spéléo et presque VTT, repérage et visite

Teppa di Lucciana-A grotta di a Regina, Murato/Vallecalle

Participants

  • ITP : Jean-Claude L. le matin, Michèle Cl. et Marie Pierre R. l’après-midi

TPST : 1h00 + 1h00

Photos

Tous les chemins mènent à une grotte.

Informé par Michèle de la réouverture du chemin d’accès à ces cavités oubliées, je me propose d’y faire une reconnaissance à l’occasion d’un tour de VTT, j’accepte sans réticence. Le site avait déjà fait l’objet d’une visite des membres du club le 5 février 1992 : http://topipinnuti.free.fr/CR/1992%2002%2005%20Prospection%20Murato.pdf

VTT dans le coffre, direction la belle église San Michele. De nombreux véhicules sont garés près du départ du chemin et je décide de faire la reconnaissance avant le VTT. Le chemin est carrément une autoroute, une équipe est en train de poser un portillon peu après le départ. Tiens, un visage connu. Stéphane P., un ancien du club, fondateur de l’éphémère SCC (Scola Corsa di Canyonismu), participe aux travaux au titre de son association de randonnée.

Le chemin continue en pente légèrement descendante jusqu’au site préhistorique. Effectivement, ces grottes ont été occupées par des populations de l’âge du fer et les abords ont notamment servi de funérarium. Comment sais-je tout ça ? Tout simplement parce que sur place se trouvait également l’un des fouilleurs de l’époque, Pascal M., que les visiteurs de l’église San Michele connaissent probablement. Ces fouilles se sont déroulées entre 1987 et 1990, mais d’autres fouilleurs célèbres l’ont précédé dont un certain Forsyth Major. Ce dernier a fouillé la zone sud, Milleliri la zone centrale et Magdeleine la zone nord. Elles ont révélé de nombreux mobiliers du premier et deuxième âge du fer, sur 3 sites de fouilles principaux.

Entrainé par ce guide émérite, qui du haut de ses 77 balais ne rechigne pas à encore se faufiler entre les blocs rocheux, je visite les 2 principales cavités. Pas de calcaire, il s’agit en fait de l’amoncèlement de gros blocs de schistes lustrés, les cavités se développant à la faveur des méga foisonnements. Des traversées sont possibles, le développement total fait quelques dizaines de mètres et mériterait une séance de topographie. Deux petits rhino sont aperçus.

Retour vers la route en relevant le tracé, 712 mètres séparent le site de la route.

Il est déjà midi, le VTT restera dans le coffre …

Infos complémentaires :

https://journals.openedition.org/adlfi/18901

http://elizabethpardon.hautetfort.com/archive/2009/05/08/murato-suite-12-l-homme-arme.html

JCL

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L’après-midi c’est au tour de Michèle et Marie Pierre de visiter les cavités du site. Mieux habillées elles feront une visite plus complète et dénombreront 3 petits rhinos et 1 grand.