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Dimanche 21 novembre 2021 – Spéléo, initiation-chiro-travaux – Cast 1 et 3, Oletta

Dimanche 21 novembre 2021

Spéléo, initiation-chiro-travaux

Cast 1 et 3, Oletta

Participants

  • ITP : Antoine B., Michèle C., Pierre-Yves D., Dominique D., Jean-Noël D., Michaël D., Henri-Pierre F., Jean-Claude L., Franck Z.
  • Initiés :  Muriel C., Audrey F., Raffaelle M., Lou V., Enzo et Matteo Z.
  • La toutounette and C° : Nala, Bosco

TPST Cast 3 (HP, JC et Michèle) : 2h30

TPST Cast 1 (tous sauf Dumè, JN et Matteo) : 4h00

Photos Cast 3

Photos Cast 1

Photos Cast Croute

Il était d’abord prévu une journée d’initiation spéléo « famille » à Cast 1, celle-ci aura finalement comporté plusieurs facettes. La cavité a été équipée la veille par Anto et Franck.

Le volet initiation tout d’abord avec une présentation des techniques spéléo au local sur la poutre dédiée, c’est Anto, Franck et Micca qui se chargent de cette tâche. Pendant ce temps, Michèle, Dumè et JC se rendent sur site, ils seront rejoints par HP et plus tard par JN et PY.

Dumè et JN se confient la tâche d’agrandir la plateforme pique-nique. Dumè a le projet d’agrandir le nombre de places assises afin de le rendre plus confortable, une grande table est en cours de fabrication … Il faut pour cela terrasser et aplanir le terrain. Au bout de quelques heures une plateforme d’une quinzaine de m² est réalisée, elle sera rapidement utilisée …

Pendant ce temps, Michèle, HP et JC se rendent à Cast 3 pour un contrôle chiro.

Compte-rendu de visite à CAST 3

« Et si on allait à Cast 3 ! ». C’est par cette proposition impromptue que s’est amorcée notre expédition. On a le temps, les initiés et les encadrants topi sont encore au local, se formant aux techniques spéléo. Impossible de résister à l’appel !

La lucarne de la salle à gauche de l’entrée laisse deviner un essaim serré de chiroptères. Nous nous approchons : des Rhinolophes Euryales, une dizaine, ventre à l’air, au sommeil peu profond. Leurs oreilles s’agitent, ils nous surveillent ! 18,5 degrés au thermomètre.

« Ce serait dommage de ne pas poursuivre ! On a le temps. », se répète-t-on. L’enthousiasme a gagné le trio, qui entame la descente. Jean-Claude et Michèle se faufilent dans une galerie, une impasse humide. Les parois ruissellent, les gours sont en eau. Un méandre de passages étroits, ressauts, puits dont les équipements sont en place. Un petit rhino malencontreusement endormi à l’entrée basse d’une galerie adjacente en bloque l’accès. Un autre, plus sportif, s’est suspendu à une corde d’amarrage. On arrive à la main courante de la faille, qu’on franchit en opposition, avec plus ou moins d’élégance, chacun son style. Henri-Pierre s’arrête parfois pour gratter la fine couche de terre, sans succès encore, mais inlassablement, il poursuit ses prospections entomologiques jusqu’au bas de la mezzanine. Un scorpion ? Michèle et Jean-Claude grimpent sur la plate-forme et bonne surprise ! deux groupes d’Euryales, 35 en tout, bien endormis ceux-là. Au thermomètre, il fait 14 degrés.

Nous prenons le chemin du retour : on descend ce qu’on avait monté à l’aller, on monte ce qu’on avait descendu. 45 Euryales et 6 petits Rhino en comptage.

PS : La cavité Cast 3 est répertoriée comme sensible du 15 avril au 15 novembre. Pendant cette période, les effectifs chiros y sont importants et la fréquentation régulière. Les effectifs sont moindres et la fréquentation en pointillé le reste de l’année.

PPS : Euryale : c’est le nom d’une des cruelles Gorgones. Épithète bien imméritée pour cette bestiole du genre Rhinolophus. Elle n’a ni la douceur et l’humilité du petit Rhino, l’Hipposideros (lui, il a droit à du grec), ni la noblesse et l’allure martiale du grand Rhino, le Ferrumequinum. On la dit injustement « d’allure avachie » : son ventre blanchâtre paraît bedonnant, ses ailes pendouillent, le fond des oreilles est rose, elle se contente parfois d’une seule patte pour se suspendre (ou se tenir debout, c’est une question d’angle de vue).

Nous nous en sortîmes indemnes, pétrifiés, certes, mais uniquement par la beauté des lieux, l’exercice sportif et la chaleur des salles du haut.

Michèle C.

PS Cast 3 :

Une étrange découverte dans la petite galerie annexe de la Mezzanine. D’une longueur totale de 174 mn, la « bestiole » est divisée en 3 parties :

Le corps de couleur bois fait 137 mm de long avec un diamètre maxi de 5 mm, il s’effile légèrement vers l’arrière.

La tête est de couleur argentée, elle fait 26 mm de long et de même diamètre que le corps. Elle est surmontée d’une « chevelure » de 11 mm de long.

Aucune patte et aucun orifice visible.

Cette description ne semble pas correspondre à un animal connu, mais la recherche continue …

Nota : quelques plaquettes rouillées subsistent en équipement fixe, il faudra les remplacer par des plaquettes inox.

Côté initiation, le sens de la visite a été inversée par rapport à l’habitude. Entrée par le puits artificiel et sortie par l’entrée du pylône, en passant par la salle et la vire de la Chèvre. L’arrivée en haut de la grande galerie par la cage à poule est bien plus impressionnante que dans l’autre sens. Il faudra d’ailleurs prévoir la réfection du grillage qui a subit quelques attaques lors de précédentes remontées.

La journée se termine par les traditionnelles agapes topinesques.

JCL

Samedi 30 octobre 2021 – Spéléo, entomologie – Grotte de Santa Catalina, Sisco

Samedi 30 octobre 2021

Spéléo, entomologie

Grotte de Santa Catalina, Sisco

Participants

  • ITP : Pierre-Yves D., Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Véronique M.
  • GCC : Thomas A., Kate D.
  • Gente canine : Nala

TPST : 1h30

Photos

Poursuite des chasses entomos, trouver une cavité au potentiel intéressant pas trop loin de Bastia. Santa Catalina, qui avait permis la découverte de nombreuses espèces d’araignées et d’isopodes, est retenue. Mais le site est sensible pour les chiroptères, car lieu de transit de minioptères. Il est vrai que cela nous a malheureusement un peu échappé dans notre choix. La cavité en 25 ans a été visitée 34 fois et pour le tiers de ces visites 12 fois en période sensible, notamment deux exercices secours. Quasiment aucun compte rendu ne rapporte la présence de chiros. Mais la prudence s’impose.

Une solution de compromis est trouvée, Kate du GCC nous contacte car elle envisageait un inventaire des chiros éventuellement présents. L’organisation habituelle est mise en place, Kate entrera la première et nous donnera le feu vert pour la visite.

Rendez-vous au pied de la statue pour 13 h 30. On croise deux randonneurs qui partent visiter la cavité avec des frontales… On verra ensuite qu’ils n’ont pas abordé la seconde partie de la cavité. Kate et Thomas filent vers le haut de la grotte et nous commençons nos recherches à mi-pente, la partie basse est riche en araignées mais toutes troglophiles et trogloxènes connues. Isopodes, opilion, une minuscule araignée, un diploure sont ramassés. Scorpion et autres araignées sont photographiées. Regroupement dans la Salle des Ébats. Un myriapode nous échappe, la zone est toujours assez pauvre.

On retrouve Kate et Thomas dans la seconde partie, pour apprendre qu’une cinquantaine de minioptères de Schreibers (Miniopterus schreibersii) volètent au fond de la galerie. On s’arrêtera donc avant la descente. De quoi prospecter dans les blocs avec des sites un peu humides et présence de guano. Quelques belles Meta bourneti, dont une qui couve son cocon. Un diploure et quelques isopodes. Ainsi qu’un beau coléoptère, un Laemostenus carinatus.

Il faudra revenir courant décembre (feu vert du GCC) pour explorer les sites de guano en fin de grotte.

Une bonne bière au bar Chez Jeannot pour finir la sortie.

JN

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Ça faisait plus d’un an qu’on n’était plus venu à Santa Catalina. 1 an ? ça compte, à nos âges, la mémoire n’est plus ce qu’elle était. Véronique hésitait ; la grotte, avant ou après Sisco ? Jean-Noël avait pourtant bien précisé dans le message sur WhatsApp : rendez-vous au pied de la statue. Mais on avait oublié le message. Au GCC ils sont malins ; ils ont des moyens mnémotechniques en rapport avec leur prénom. Dans le secteur de Sisco, Kate va à Santa Catalina, Michelle à la grotte San Mighele, Jean-Yves gravite autour du col San Giovanni, les failles de Vadaccia, Lainosa etc… Comme ça ils ne peuvent pas se tromper.

On se retrouve donc à 13h30 au pied du Casale de Santa Catalina ; Sainte Catherine, Kate en Anglais. Kate est donc là, accompagnée de Tom. Nala qui est née en Irlande est contente de la retrouver ; elle parle sa langue natale, ça lui rappelle son enfance ; elle lui fait la fête.

Kate nous indique que la cavité est un gite de regroupement automnal de minioptères de Schreibers qui viennent s’y accoupler. Les males s’accouplent avec plusieurs femelles et inversement. La fécondation est différée pour éviter les naissances en hiver et a lieu au printemps. L’hiver, les chauves-souris hibernent cause absence d’insectes, au printemps c’est la gestation, en été les nurseries. Heureusement que les gites sont différents, avec des exigences de température différentes, sinon on ne pourrait plus rentrer dans les grottes !!

Kate et Tom viennent donc compter les minioptères ; Véro, JN, Pierre-Yves et HP chasser les troglobêtes.

Un couple arrive et nous précède dans la grotte. Eux semblent plutôt chasser le guilledou. La salle des ébats, l’Albertlieberspielzimmer, accueillerait-t-elle d’autres amours que spéléologiques ? Paradoxe, cette grotte, qui porte le nom d’une sainte ayant subi le supplice de la roue et été décapitée pour préserver une virginité consacrée à Jésus, est le siège d’ébats souterrains humains et chiroptères multiples. Il est vrai que Dieu aime bien les Cènes à plusieurs.

Il y a donc affluence aujourd’hui. Heureusement les CS sont essentiellement dans la deuxième partie de la cavité, et elles arrivent en principe 1 ou 2 heures après le coucher du soleil.

HP s’attarde dans la première montée de la galerie ; nombreux porcello bleu clair, araignées. Le couple ressort, riant aux éclats, peut être déçu de ne pas être seul ?

Kate et Tom découvrent après la salle verte, une cinquantaine de minioptères et de petits rhinos. On les laissera tranquille et on se contentera donc de chercher nos bébêtes avant cette salle. HP prélève dans la salle des ébats quelques petits isopodes blancs. JN trouve un beau coléoptère noir.

On sort vers 15h30. On devise devant la statue du promontoire. Composée de 2 personnages l’empereur Maxence ? et la sainte en tunique qui tient l’épée de sa décapitation ? (si quelqu’un a des info sur cette statue qu’il veuille bien les envoyer sur le WhatsApp spéléo).

Il n’y a pas de preuves de l’existence de Sainte Catherine. Peut-être a-t-elle été créée au moyen âge par récupération du personnage d’Hypatie, en inversant le rôle des chrétiens et des païens.

Hypatie, mathématicienne et philosophe enseignait la philosophie et l’astronomie et dirigeait l’école néoplatonicienne d’Alexandrie. Non chrétienne, mais tolérante vis-à-vis des premiers chrétiens, elle est assassinée en 415 par des moines chrétiens qui l’accuse d’entretenir des dissensions entre l’évêque d’Alexandrie et le préfet d’Égypte. Symbole féministe de sagesse, d’intelligence et de tolérance son histoire est d’une brulante actualité. Peut-être pourrait-on donner son nom à une des salles supérieures de la Grotte ?

Bilan : on est sûr que Santa Catalina est toujours une zone de transit de minioptères ce qui n’était pas évident lors de nos dernières visites. Toujours beaucoup d’isopodes et d’araignées. Il faudra revenir après le transit. Il faut arrêter de ne prendre que des photos de troglobébêtes, les lecteurs du blog vont croire qu’on est un club d’insectes.

PHP

Dimanche 24 octobre 2021 – Spéléo, visite, entomologie – Grotte di Rumendella, Caporalina A – Omessa

Dimanche 24 octobre 2021

Spéléo, visite, entomologie

Grotte di Rumendella, Caporalina A – Omessa

Participants

  • ITP : Jemaa B., Pierre-Yves D., Jean-Noël D., Henri-Pierre F.
  • Gente canine : Bosco, Nala

TPST : 1h15

Photos

La grotte de Rumendella

Première exploration pour deux novices infirmiers, accompagnés, rassurés et un peu bizutés par ces deux médecins passionnés. Au détour d’une carrière abandonnée, sous un beau soleil, nous suivons la trace GPS qui finit par nous amener, après 20 mn de marche, au pied d’un accès peu fréquenté par les humains.

C’est ici, nous disent-ils, nos deux grands spéléologues fans de petites bêtes en tout genre. Araignées, insectes et autres noms étranges seront recherchés dans les méandres de la terre. Aidés de l’aspirateur manuel, ou plutôt buccal, de petites pinces (qui rappellent nos soins infirmiers), nous devons nous enfoncer dans le noir.

Lecture facile de topo mais avancée lente et peu rassurante dans cette pente d’à peine un mètre de diamètre. « Vous êtes sûrs les gars ? » je leur lance. Entre légères inquiétudes et rigolades pour déstresser, nous rampons jusqu’au bout. Recherche et capture de bestioles. Leur donner la mort pour mieux les comprendre. Voilà la science vue par les Hommes.

Retour plus détendu et redécouverte du soleil, bien utile à notre survie. C’est fini. Et bien non ! La grotte aux pigeons nous attend… odeur de fientes, bruits résonnant des pigeons qui fuient la grotte, nous y allons. Petite découverte accrochée au mur abandonné de la carrière.

Merci les gars pour cette découverte. Vous resterez nos grands scientifiques spéléologues passionnés qui nous ont fait découvrir cette passion.

Pierre-Yves

Les grottes de Caporalino ont fait l’objet de nombreuses explorations de la part des topis et bien sûr du GCC, leur ancien siège d’Omessa se trouvant en face.

Cf. http://topipinnuti.free.fr/Sagas/Saga_Omessa_Caporalino.pdf.

En 2008 Jean Raffaldi avait découvert dans A Supietra une nouvelle espèce de lithobius (millepattes). Mais depuis lors il ne semble pas que de nouvelles recherches de la faune cavernicole hors chiroptère y aient été réalisées. La lecture récente d’un article de Stefano Haiti et Franco Ferrara, entomologistes florentins, sur les isopodes terrestres de Corse a attiré notre attention sur la grotte de Rumendella dans laquelle Vandel en 1968 et Petâr Beron en 1972 avaient mentionné la présence de Nesiotoniscus corsicus, un isopode (crustacé) spécifique de la Corse. La grotte avait été indiquée par le Pr Rémy sans qu’il ne l’explorât. Elle est connue comme gite à Euryale.

Rendez-vous donc au Carré d’As. JN et HP, les noyaux durs (,) masculins, de la biopéléologie topinesque, sont là. Véronique et Wanda n’ont pu venir, mais les toutous Bosco et Nala sont présents. Jemaa et Pierre-Yves, initiés de fraîche date les accompagnent. On y croise Michelle, Chief Executive Officer du GCC et JY, chiroptérologue indépendant, qui partent compter la souris ailée dans les mines de Moltifao/Castifao.

Nous rejoignons, et nous garons devant, l’ancienne carrière de Caporalino qui entaille à sa base le flanc est du massif calcaire du Monte A Supietra. De nombreux gites de chauves-souris y sont recensés. Un APB de 1998 frappe le site mais permet les activités spéléologiques du 31 mars au 1er novembre.

Guidés par nos GPS nous montons un chemin plus ou moins marqué, par le côté droit de la carrière, puis au-dessus du front de taille. Le lapiaz est sec, la végétation rare, on arrive rapidement à la grotte abritée par un grand lentisque. Les coordonnées de la topo sont exactes. Quelques chèvres nous observent de loin.

À l’entrée une forte odeur de caprins nous saisit, le sol poussiéreux est jonché de crottes de biques. HP et Nala entament leurs recherches dans la petite salle précédant le laminoir et récoltent quelques petits coléos, un beau myriapode. Jemaa et Pierre-Yves ont du mal à croire qu’il leur faut s’enfiler ensuite dans le laminoir, ascendant et glissant bien que sec, et plutôt bas de plafond qui mène à la Salle du trésor. Et si, c’est ça la spéléo insulaire ; à mini grottes, étroitures serrées forcément. HP les entend s’interroger, s’encourager. Mais ils sont jeunes et minces, ça passe bien. JN les rejoint plus difficilement 🙂 ; toujours pas de trésor. Pas de végétaux. Un thermomètre marque 18° C, un peu d’humidité, contrastant avec la première salle ; pas de chauve-souris, mais un tas de guano volumineux et frais témoigne d’une présence récente et nombreuse. Nous ne sommes malheureusement pas suffisamment experts pour identifier l’espèce à partir de ses déjections. Seul le Grand JY en est capable parmi les liscards corses. Des isopodes, des myriapodes sont retrouvées, à déterminer ultérieurement. Rien n’est observé dans le laminoir, mais la recherche y est malaisée.

Au bout d’une heure on ressort à l’air libre, heureux de respirer un air pur. Un beau sourire, photos. On redescend à la carrière. On en profite pour visiter Caporalino A, facilement accessible. Fientes, plumes, œufs de pigeons et pigeons eux-mêmes, s’envolant par la sortie supérieure à notre approche, nous y accueillent. Un magnifique myriapode est récolté. Nombreux dolichos. En l’absence de Wanda, l’étroiture du fond n’est pas franchie, la seconde salle n’est donc pas fouillée. Il faudra revenir, d’autant que la Grande Faille aux minioptères n’est pas topographiée. Capannuli est également citée dans le Ferrara et Haïti. La Saga de la Lisc à Caporalino n’est pas terminée !

Bilan : guanos, crottes, et colombines 🙂 ; cordylées, chiures et émeuts ; insectes coprocoles et turricules ; laminoir puant et poussiéreux ; goulet ascendant pigeonneux et emplumé ; comme dirait De Gaulle, « C’est la chienlit ». Mais, par Stercutius, quelles découvertes pour Jemaa et Pierre Yves J . Une journée comme celle-là, Ils n’auraient jamais osé en rêver. Les topis la leur ont organisée :-).

PHP

Dimanche 18 juillet 2021 – Spéléo-VTT, repérage visite – Grottes de San Reginu, Poggio d’Oletta

Dimanche 18 juillet 2021

Spéléo-VTT, repérage visite

Grottes de San Reginu, Poggio d’Oletta

Participants

  • ITP : Wanda C., Jean-Noël D., Michaël D., Henri-Pierre F., Jean-Claude L., Véronique M., Franck Z.
  • Invitée : Amélie D.
  • Toutou : Bosco

TPST : 1h30

Photos

Trace

Grottes de San Reginu

Il était prévu la grotte des Veaux Marins, mais après avoir consulté la météo nous avons préféré reporter. Suite à notre réunion du jeudi soir nous avons opté pour les grottes de San Reginu.

Au programme : vérifier les coordonnées des cavités relevées vingt ans plus tôt, ainsi qu’une belle sortie VTT.

À l’origine donc de cette sortie une fiabilisation des coordonnées des 3 cavités de San Reginu, ces dernières sont situées sous le col Sant’Antonio, côté ouest de la crête sud de Teghime. Dit comme ça c’est déjà le début d’une séance de géocaching, ça l’a été un peu. Découvertes et visitées le 15 septembre 2001, JN avait des coordonnées, JCL en avait d’autres. Entre les 2 plus de 600 m d’écart quand même, de quoi dérouter, ou dégouter, les futurs spéléos du club avides de découvrir les cavités délaissées de la Corse. Y aller en 4×4 en plein été eu été trop aisé, y aller en VTT est certes nettement plus compliqué, mais comme cette idée de fêlé n’a pas généré de réaction de rejet, elle est proposée et programmée.

Rendez-vous à 7h45 au local, on laisse à l’entrée nos kits matériels (une seule corde de 20 m, 5 mousquetons, 5 sangles et les protège-cordes) ainsi que personnels. Jean-Noël les récupèrera et les montera en 4×4 au plus près possible des cavités.

Deuxième rendez-vous au col de Teghime qui marquera le départ des vététistes. De belles montées, peu de descentes et une vue à couper le souffle sur la plaine ainsi que l’étang de Chjurlinu, plus connu sous le nom de « étang de Biguglia ».

8 km et 322 m de dénivelé positif plus tard on arrive dans une des zones où il y aurait les cavités. Les fougères masquent la vue ainsi que du gros maquis. La végétation a bien changé. Nous passons au bord de la première cavité que nous avons failli manquer. Micca semble l’apercevoir, JCL et Franck, armés de sécateurs, confirmerons que c’est bien l’une d’elles. La cavité numéro 2 est ainsi découverte en premier, comme en 2001 !

Jean-Noël arrive à ce moment accompagné de Véro, Amélie et Bosco. On récupère les kits dans le 4×4, celui de JCL est confondu avec les glacières et restera dans le véhicule. H-P lui prêtera son équipement personnel. Franck équipe la cavité et en profite pour démaquiser l’entrée. Amarrage double sur bouquets de bruyères …

Une découverte incongrue dans la cavité, des champignons bruns-jaunes s’échelonnent le long d’une paroi. Ils ressemblent à des vesses de loup et plusieurs stades d’évolution sont présents. D’abord des petites boules d’environ 1 cm perlées de gouttes d’eaux, puis celle-ci s’ouvre en une poche de 6 à 7 cm remplie de liquide gélatineux, et enfin les « pétales » formés par l’éclatement de la boule s’étalent à plat au sol.

Une fois tous ressortis de cette cavité, JCL continue la recherche de la cavité numérotée 1. Il s’agit d’un puits vertical de 8 mètres donnant sur 2 galeries. Sa persévérance a payé, il vient de la trouver. Micca équipe à son tour sous la surveillance de JCL. Là encore amarrage double sur bruyères et arbousiers, puis tête de puits sur chênes verts avec une sangle à frotter. Les volumes sont étonnamment grands pour ce type de cavité, les plafonds sont à plusieurs mètres de hauteur.

On remonte à la surface après une visite rapide et, avant d’aller manger, nous relèverons encore une fois les coordonnées et le chemin d’accès aux cavités.

Aucune chauve-souris observée dans les 2 cavités.

Nous devons remonter en selle car l’ombre indispensable est à environ 200 mètres (HT 😉 plus bas d’après les calculs de Jean-Noël qui y a été en éclaireur. JCL retrouve son VTT avec une roue à plat, il regonfle et repart en espérant que la chambre à air anti-crevaison fasse son boulot…

Repas sur le pouce, on discute du chemin du retour. Jean-Noël et son équipage feront le même parcours qu’à l’aller, Wanda et H-P préfèrent passer par Poggio d’Oletta et ne feront donc pas le même parcours que Franck, JCL et Micca. Ceux-ci choisiront le chemin qui part du col Sant’Antonio, descend vers la chapelle Santa Maria, oblique vers Campolungo et passe par la bergerie d’Algo avant de rejoindre le parking. Magnifique descente, assez roulante avec de beaux passages en tunnel de verdure. La remontée sera autre, plus dure que celle de la Vacca pourtant réputée éprouvante. Le pneu de JCL sera regonflé plusieurs fois, il finira par en changer la chambre à air (anti-crevaison …). Retour aux voitures et enfin au local pour se réhydrater. Le manque d’eau se fit sentir.

Micca, JCL

PS : le lendemain Micca en déchargeant son vélo trouva à son tour une roue à plat. Après démontage et examen minutieux, il découvrit 6 trous.

Samedi 26 juin 2021 – Canyon – La Richiusa, ruisseau de Cardiccia, Bocognano

Samedi 26 juin 2021

Canyon

La Richiusa, ruisseau de Cardiccia, Bocognano

Participants

  • ITP : Antoine B., Franck Z.

TPEC: 1h00

Photos

Cotations : V3.A3.III

La descente de ce très joli canyon ludique n’ayant pas attiré les licenciés du club (peut être par peur de ne pas être à l’heure à l’AG de la Ligue, qui se tient au local à 16h, seuls deux canyonistes relèveront le défi.

Le départ étant fixé au marché couvert de BIGUGLIA à 7h30, cela nous permet d’arriver à Bocognano aux alentours de 9h00, pour prendre un petit café au bar du village (le bar des amis). Le temps est splendide, une belle journée se profile. Nous regagnons le parking du moulin, où se situe le début de la marche d’approche. Après une préparation rapide (un groupe avec des touristes vient d’arriver) il est 9h30, nous empruntons le sentier rive droite pour n’effectuer que le parcours utilisé par les professionnels, la montée est plus courte et moins violente. Pour nous c’est la petite Richiusa.

La marche d’approche est grimpée en à peu près 45 minutes, la chaleur et les raidillons ont bien fait travailler les organismes et le cardio. Le chrono est lancé à 10h30 après s’être équipé et qu’Antoine se soit rendu compte qu’il lui manquait son casque … comme les photos l’attesteront.

L’eau translucide est fraîche, et la vue est toujours aussi belle. Que du bonheur !!! Les toboggans, les sauts et les séances photos s’enchaînent. Nous ne sortirons la corde que pour passer la cascade de 12m qui peut se franchir par un saut, mais on a plus l’âge de ces c——s. Le canyon est parcouru très rapidement au vue du chrono, à 11H nous sortons de l’étroiture, et à l’arrivée nous hésitons à remonter et à le refaire une deuxième fois. Nous avons un impératif horaire semble-t-il :-). Donc nous regagnerons finalement le parking en effectuant la fin du parcours du canyon en marche en bloc en suivant le ruisseau jusqu’à la Gravona. Histoire de profiter un peu plus de l’eau, plutôt que de prendre le chemin. Le timing est parfait. Retour au parking à 11h30, où nous croisons une équipe du continent qui part pour la Leccia Rossa. Et pour finir cette belle course, nous nous installons à la table de la petite pizzéria du village pour 12h15 avec une bière à la main. Après une bonne pause, un bon repas en tête à tête nous rejoignons Bastia aux alentours de 15h15. Nous serons à l’heure max qu’il nous avait été donnée au local pour l’AG de la ligue.

Franck & Antho