Mercredi 13 août 2025
Spéléo, désob’
TDB (il a maintenant un nom…) et Trauc de la Boneta — Caunes Minervois (11)
Participants
ITP / Spéléo Corbières Minervois / GPS : Jean-Noël D.
Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Marie B., André M.
Autonome : Daniel M.
TPST : huit heures pour mes collègues et zéro pour JN (voir plus loin…)
Retour au trou de Pujol. Jean-Marie lui a enfin trouvé un nom, le Trou de Balle… je n’ai pas encore su l’origine de cette appellation – peut-être une histoire de chasseur ? ? -, je préfère en attendant l’appeler le TDB, plus classe.
Sortie qui sera limitée pour moi à un travail de surface, ayant dû me faire enlever un gros grain de beauté un peu bizarre, avec deux points de suture à la clé (à l’heure de la rédaction le résultat est rassurant, c’est bénin). Le dermato a dit, pas de piscine ni de spéléo pendant 15 jours ! Je me contenterai donc de tirer les gamates.
Et des gamates il y en a eu… RDV sur place à 9 heures, on est en pleine canicule il doit faire déjà plus de 35°. André a pensé à la bâche, heureusement. Mes trois compères mettent en place la chaine pour extraire du front de taille tout ce qui a été abattu la dernière fois et stocké dans des diverticules. De gros mais vraiment gros morceaux sont sortis.
Le trou n’est pas purgé complètement mais on pourra retravailler à deux au fond. Le courant d’air chaud qui descend vers l’inconnu sèche tout, terres et humains. Les gros blocs impossibles à mobiliser ont été bien cassés à la massette et les aspérités gênant le passage des gamates effacées.
Heureusement il est 13 heures, c’est la pause-collation, plutôt frugale vue la température ambiante (vivement les frimas et la saucisse grillée), arrosée quand même de Pietra semi-glacées ou semi-tièdes…
Avant de reprendre les hostilités au fond du trou, Daniel nous guide au fond de la vallée versune cavité découverte en juin 1995 – le Trauc de la Boneta – un moins 25 abandonné faute de suite évidente et de perte de courant d’air. Le trou s’ouvre dans des taillis en bordure du lit, à sec, du ruisseau descendant de Pujol. Heureusement Daniel avait réouvert la sente y menant.
Des chasseurs ou l’ONF ont balancé des troncs de pin pour « sécuriser » l’entrée qui est un P7 bien vertical et pas bien large. Daniel propose une méthode « hard » bruyante et détonante. Jean-Marie est sceptique sur l’emploi de tels moyens en cette période inflammable, aussi près de la surface. Il se sacrifie pour descendre amarré à la vieille corde de désob pour un démontage en douceur qui tout compte fait sera plus facile et rapide que prévu.
Le trou est ouvert, il finit la descente sur la corde, au moins du 12 mm. André me rejoint sécurisé par Jean-Noël.
Ils parcourront le trou à l’exception des deux ponts bas. Un attendra un coup de massette (ou deux) l’autre la mise en place d’une corde (étroit et lisse ils ont préféré ne pas descendre).
Aucun courant d’air au fond. Pourtant en surface on bien senti un « ruisseau d’air froid » qui s’échappe de l’entrée… Ça ressemble plus à un piège à froid qu’à autre chose. En tout cas aucun rapport avec le vent qui traverse le TDB vingt mètres plus haut. Maintenant il faut remonter et pour Jean-Marie qui n’avait pas fait d’échelle depuis 30 ans ce fut une horreur rapidement…
Le projet est d’y revenir, il y a quelques jolies photos à faire et peut-être reprendre ou enjoliver la topo.
Retour au TDB où les compères replongent. Le gros courant d’air leur laisse espérer une suite. Soit on ressort le long de la faille un peu plus bas sur le flanc de la colline, soit ça va vers un réseau. Le problème sera de trouver de la place pour stocker… ou de passer.
Ayant eu ma dose de soleil et de gamates, je rentre.
JND/JMB
