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Mercredi 22 octobre 2025 – Réseau de Balbonne – Caunes-Minervois (11)

Mercredi 22 octobre 2025
Spéléo, visite, équipement scientifique
Réseau de Balbonne (https://ffspeleo.fr/balbonne.html), Caunes-Minervois

Participants
ITP / SCM / GPS : Jean-Noël D.
Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Marie et Pierre B., Claire .
Spéléo Corbières Minervois : Christophe B., Michel N.
InvitÉ(E)s : Chloé, XX

TPST : sept heures

Balbonne, un moins 207, est le joyau des cavités de la Montagne Noire. Entre sa découverte en 2017 et décembre 2021, plus de 50 sorties sont nécessaires pour agrandir les conduits jusqu’à une profondeur de 35 m. Le passage est alors possible et permet la découverte d’une cavité fantastique. Dans l’année 2022, près de 2 km de galeries sont explorés et la profondeur de 207 m atteinte. Les explorations sont toujours en cours.

Le CDS 11 a reçu il y a quelques mois une subvention du Fonds Vert – 67 000 € ! – permettant la protection et la mise en valeur de plusieurs cavités de la Montagne Noire, dont Balbonne. Les visites sont possibles mais en nombre limité, tant en fréquentation qu’en nombre de visiteurs, et encadrées par un membre du club découvreur, le SCM en l’occurrence.

Ce fut ma première sortie spéléo locale le 30 mars 2023, mais c’était une sortie désob’ et on s’était arrêté en haut du premier puits à la côte -30. Les sorties qui devaient suivre avaient été reportées car la cavité avait subi un pillage de concrétions. Depuis il y a double porte blindée, caméra de surveillance avec alarme.

Une « sortie senior… » était envisagée depuis plusieurs mois mais ces seniors retraités étant souvent débordés… elle était sans cesse reportée et tenait plutôt de l’Arlésienne. Profitant du projet d’installation de stations météo par Christophe j’ai sauté sur l’occasion pour lui proposer de l’accompagner, ce qui a fait le bonheur de Jean-Marie qui attendait ce moment depuis si longtemps (n’étant pas au SCM mais au GPS, il ne faisait pas partie des visiteurs prioritaires…). Il sera accompagné de Claire, sa compagne et membre de la CoMed et de leur fils Pierre.

Regroupement au parking du hameau de Castanviels, équipement et direction l’entrée qui se trouve à quelques centaines de mètres par un agréable sentier forestier longeant le ruisseau de Balbonne. La première équipe composée de Michel du SCM et de ses deux invitées partira devant. Notre palanquée se composera de Stoche que je suivrai, puis Pierre, Claire et Jean-Marie qui assurera les arrières.

Je ne me souvenais pas que la trémie d’entrée était aussi craignos, certes bien sécurisée mais parfois plus de pieds-droits que de cailloux qui pendouillent un peu partout attendant le moment propice pour se détacher. Succession de ressauts pas bien larges, bien équipés en barreaux, nous voilà rapidement à -35 dans la première salle du réseau, enfin un élargissement…

Voilà le premier puits d’une quinzaine de mètres. Puits en faille, qui a eu le bon goût – bien que pas très large – de laisser le passage sans avoir besoin d’être agrandie. Une dèv’, un fractio, un peu de plein pot et c’est le bas sur des blocs. Encore de la faille verticale sous un monceau de blocs retenus par des chaines… Poursuite en bas de faille en MC, vraiment pas large, je commence à m’inquiéter pour la remontée… il y a quand même de bonnes prises pour les pieds. Une dernière étroiture (passage bas en bombé). Et nous arrivons à -100 sur ce qui ressemble à une galerie.

Ce sera le premier endroit où Stoche a prévu de mettre en place une station météo. Assemblage de tubes PVC supportant un enregistreur des paramètres suivants : température, CO2, hygrométrie et pression atmosphérique, et ce toutes les heures. Autonomie de plusieurs mois de batterie, les valeurs seront relevées lors des prochaines visites.

Surprenant, on est à -100 et apparemment sans connexion proche avec la surface et il y a des griffures de loir sur la paroi… Cela ressemble fort aux griffures de Be Good.

Une vingtaine de minutes plus tard nous repartons, cela a permis de recharger nos batteries personnelles.

Sur la droite, un puits d’une soixantaine de mètres permet d’accéder au réseau inférieur qui descend à -207 et où les travaux de désob’ se poursuivent.

Nous continuerons tout droit où derrière un point bas la galerie s’élargitet offre un beau panneau d’aragonite. Pas mal, mais ce n’est que le début. La galerie se poursuit, terreuse. Plafond de schistouille marron, parois en plaquettes de solidité douteuse. Puis un passage à 90° en vire qualifiée de « péteuse »par Jean-Marie, c’est en effet un peu chaud, gros vide de 10-15 m sous les fesses il faut avoir confiance en la corde et dans les amarrages. Bravo aux équipeurs en première !

Un dernier ressaut et une nouvelle galerie beaucoup plus grande – au moins 30×20 m – mais toujours terreuse. Surprenant car on est en plein dans les schistes et certains endroits sont déjà tapissés d’aragonites. La suite descend en plan incliné, parfois toboggan, sur une centaine de mètres pour se terminer dans des petites salles boueuses, avec des traces de mise en charge. Rien de vraiment transcendant… Mais… on approche du Trésor de Balbonne : les deux galerie supérieures remplies d’aragonites : la Sapinière et la Galerie Olala.

Lors des explos l’accès s’est fait en escalade puis à la corde mais en vue des futures visites encadrées et des explos scientifiques programmées, des échelles en inox ont été installées. Ce ne fut d’ailleurs pas une mince affaire de les amener jusqu’ici en pièces détachées – quand on se souvient de la trémie d’entrée ! Point bas de la visite, environ -130 m.

Mais avant de grimper ces deux tirées de 2×10 m, il faut se désaper, enlever les combis et conserver ceinture ou baudard et longes. Mesure de protection vis-à-vis des trésors blancs qui nous attendent. La place n’est pas bien grande, une plate-forme en dalles de 2-3 m2, surtout qu’on croise la première équipe qui en revient.

Nous voilà dans ces galeries supérieures. La Sapinière en premier puis la Galerie Olala qui lui fait face. Parois et plafond de calcaires noirs, gris et schistes mêlés. Et ce concrétionnement ! ! Les sapinières, certes, infotographiables sans éclairage adéquat. Mais aussi tout le reste. Cristaux d’une incroyable finesse, baguettes ocres avec à leurs extrémités des explosions d’aragonite transparente, lustres… La progression est prudente, sentier marqué par la rubalise, pas question de s’étaler. Les yeux plein d’étoiles scintillantes il faut songer au retour. Difficile, on y resterait des heures.

Stoche installera sa seconde station au fond de Olala et on redescend. Le repas est pris en haut du plan incliné. Remontée tranquille, Jean-Marie prendra la tête de la palanquée, suivie de Claire que je ne lâcherai pas d’un pouce pour bénéficier de leurs conseils.

Vire et faille se passeront finalement sans difficultés mais les derniers trente mètres de la trémie d’entrée seront assez cassants. Certes les ressauts sont équipés de barreaux mais avec la fatigue, jambes et bras ont perdu un peu de force. La sortie au soleil sera bien agréable. Au total une heure de descente et deux heures de remontée.

Comme d’hab’, une fois sorti, on se dit qu’on ne ferait pas ça tous les dimanches, mais quand on revoit les photos on a envie d’y retourner… Il est certain que, connaissant la configuration des lieux et la meilleure façon de passer les quelques difficultés il y aura moins d’appréhension. Quelques crampes le soir et la journée qui a suivi a été vraiment très tranquille !

« Quand on plus de 60 ans et qu’on se réveille le matin dans avoir mal quelque part, c’est qu’on est mort ! »

Bernard Blier

Encore bravo aux désobeurs pour leur opiniâtreté ! ! Leurs compte rendus de sorties sont sur le site du SCM, onglet Balbonne (https ://exploscm.canalblog.com/main-tag/balbonne).

JND

Dimanche 12 octobre 2025 – Prospection, déséquipement Cast. 1 – Oletta

Dimanche 12 octobre 2025
Spéléo, prospection, déséquipement Cast. 1
Secteur Cast, Oletta

Participants
ITP : Cathy et Jean-François B., Antoine B., Arnaud B., Christophe C., Michèle C., Wanda C., Albert D., Adriana D. C., Amal D., Antonio E. G., Henri-Pierre F., Olivier G., Jean-Claude L. M., Laureen N., Benoit R., Marie-Pierre R.
Individuel : Jean-Yves C.

TPST : entre 5mn et 3h00

Les topi vont au charbon

Retour sur le massif de Castiglione une semaine après les incendies qui nous avaient obligés à déguerpir précipitamment. Petit détour préalable par le bar de Castiglione. En effet, un comptoir en palette a été installé au rez-de-chaussée de la vieille ferme. L’ambiance étable est conservée avec son sol recouvert de bouses, crottins, guano et autres amuse-gueules.

Evidemment, un spectacle de désolation nous attend en haut, mais à quelque chose malheur est bon. Le feu s’est arrêté mystérieusement au niveau du pylône et a épargné miraculeusement les tables en bois.
La sangle sur laquelle était fixée la corde du puits artificiel a fondu, le tout est tombé en bas du puits, mais la corde ne semble pas avoir souffert du feu.

Benoit, qui a besoin de pratique en vue de son stage de perfectionnement, s’occupera du déséquipement de Cast 1, il redescendra également l’après-midi pour récupérer la cordelette de rappel de la tyrolienne et la poulie double tombées en bas du P9.
Une partie de l’équipe s’emploiera à affiner le démaquisage des alentours du pylône et le reste partira en prospection avec comme principaux objectifs de repointer quelques cavités du secteur brulé, d’en chercher de nouvelles et de vérifier une doline repérée par vue Lidar.

Cast 10, 14 et 12 sont dans un premier temps retrouvées, mais impossible de remettre les pieds dans Cast 15 qui restera introuvable. Il y a bien cette entrée qui y ressemble mais qui s’avère être une nouvelle cavité après vérification. C’est du petit, Wanda arrive à s’y enfiler mais est rapidement bloquée par un rétrécissement.
Suit Serrigio 1, dont l’entrée reste encombrée de branches imbrulées. Amal et Antonio découvriront aux alentours 2 failles de décollement par appel au vide.

Retour aux tables pour se requinquer et c’est vers Cast 2 que se dirigent ensuite les prospecteurs.

D’abord Cast 6 dont les alentours ont brulé mais pas sa doline d’effondrement, c’est un feu fainéant. Visite rapide de la cavité avec une chauve-souris aperçue, peut-être un petit rhino qui s’est vite caché après nous avoir vu.
Cast 17 ensuite, bien dégagé maintenant, puis Cast 2 qui est presque intact, et pour finir Cast 16 qui est maintenant bien visible. Une étrange construction est (re)découverte près de Cast 16. Des pierres plates faisant toit, dont une encore en place, sont posées sur des murs de pierres amoncelées. Environ 2 mètres de long hors tout sur 1 mètre de large et une cinquantaine de centimètres de hauteur intérieure. Avec un peu d’imagination on pourrait prendre cet édifice pour un dolmen, voire une sépulture, ou tout simplement un abri quelconque, la question reste posée.
Entre Cast 2 et 16 Michèle a trouvé une doline, également repérée précédemment par JC avec une vue Lidar.
Un départ est visible dans cette doline d’un diamètre d’environ 10 mètres. Deux autres petits départs  également en périphérie.
Tentative de désobstruction avec plus d’acharnement sur le plus important. De la terre et quelques blocs rocheux sont extraits à l’aide du piochon et … de la casquette de JY, mais il faudra revenir avec des outils plus efficaces, voire percutants.

Plus de 6 km ont été parcourus en moyenne par les carboneros au cours de cette journée. Les prospecteurs sont méconnaissables, l’eau de rinçage sera bien noire !

JCL

2025-10-12-Prospection-Cast-suite-incendies LMJC 20
« de 20 »

Jeudi 9 octobre 2025 – Prospection, à la recherche des mines des Corbières – Talairan (11)

Jeudi 9 octobre 2025
Spéléo, prospection, à la recherche des mines des Corbières
Plateau de Lacamp, Talairan (11)

Participants
ITP / Spéléo Corbières Minervois / GPS : Jean-Noël D.
Spéléo Corbières Minervois : Christian A., Christophe B.
Gente canine : Bosco, Ourane, Patie

TPESurface : cinq heures

Pour rappel, la région de Talairan, située 40 km au sud-ouest de Narbonne est une région minière. On y trouve des poches de minerais riches en fer (45-50 %) à carbonates (sidérose) oxydes et hydroxydes de fer (hématite) avec un peu de manganèse (5 %), au sein d’un massif paléozoïque de calcaires dolomitiques dévoniens. Des extractions ont eu lieu aux époques gallo-romaines et médiévales et une concession de 155 ha a été ouverte en 1832 jusqu’en 1852 avec quelques tentatives de reprises entre 1871 et 1875 puis début du xxe s. Les restes des vestiges miniers sont très éparpillés, ce sont des fosses de taille variable, de quelques mètres à quelques dizaines de mètres semi-circulaires ou allongées, de profondeur généralement de 2 à 5 m. Elles se situent au sein d’une végétation arbustive, chênes verts et buis, extrêmement dense.

En 1997, le BRGM avait été chargé d’inventorier ces restes miniers et de déterminer ceux qui pouvaient présenter un risque pour le public. Ce Plateau de Lacamp situé au sud de Talairan est en effet un site de randonnée, de parcours de VTT géré par le Conseil général de l’Aude. Des travaux de mise hors risque ont été entrepris : obturation des puits et foudroyage des galeries.

Le Conseil général désireux de connaitre l’évolution de ces travaux ainsi que de l’éventuelle apparition de nouveaux risques, avait saisi le CDS 11 – connu pour son expertise en milieu souterrain – pour une évaluation des cavités potentiellement accessibles et leur topographie si cela était possible. La somme allouée est de 3 000 €.

Première sortie sur le terrain le samedi 15 juin 2024, suivie de deux autres auxquelles je n’avais pu participer. Entretemps les techniques de repérages cartographiques se sont améliorées et le Lidar devient performant. L’objectif de la journée est de prospecter la zone la plus au sud de la concession pour inventorier d’éventuels départs de mines oubliés. Le Lidar avait permis de repérer une vingtaine d’aléas de rupture de pente et légère dépression dans une zone boisée assez pentue.

Une heure de route avec le Disco, Bosco sera de la partie, il retrouvera ses copines Ourane et Patie. Sur place vers 10 heures, SMS des copains qui auront une demie heure de retard. Je file au chalet sur le plateau. Un peu d’attente et ils arrivent. Direction la zone sud, quelques kilomètres de piste. Équipement baroudeurs des savanes et c’est parti.

Christophe ayant toutes les coordonnées GPS des aléas Lidar, les directions sont faciles à trouver mais la progression dans cette zone parfois touffue, heureusement sans ronces ni salsepareilles, n’est pas toujours évidente. Beaucoup d’arbustes avec des branchages ramifiés. Première découverte, ce n’est pas une mine mais un replat de quelques mètres de diamètre avec une terre noirâtre. C’est une charbonnière, la zone est connue pour avoir abrité ce type d’exploitation au Moyen Âge. Photos, pointage confirmé. On poursuit notre quête. Au total ce seront 15 charbonnières de repérées, aucune entrée de mine. Le CG va être content, pas de travaux à entreprendre.

Retour aux véhicules pour un spuntinu bien mérité, arrosé cette fois par la Cuvée Alexandra des 40 ans, encore très appréciée. Les conversations vont bon train sur le chaos politique en cours, heureusement on est tous du même bord !

Retour vers le chalet pour une nouvelle zone à prospecter, encore des charbonnières. Puis arrêt au Trou de l’Aigue (eau en occitan), mine connue et mise en sécurité : filets grillagés sur les entrées supérieures et obturation par du béton de la galerie de 75 m acheminant les déblais d’extraction vers la halde.

Arrêt au chalet pour un bilan de la journée, une nouvelle sortie est à prévoir, peut-être la semaine prochaine et on envisage un inventaire biospéléo de quelques mines.

Au retour, arrêt à l’Évent Saint Rome, résurgence des infiltrations d’eau du Plateau de Lacamp. Exploré par le SCM dans les années 2000, entrée supérieure shuntée par un tunnel creusé dans la roche et donnant dans une petite salle. Le cours de l’eau a pu être remonté sur 200 m, avec trois siphons. Les deux premiers franchissables en étiage bas et le dernier toujours en eau. Échec des tentatives de pompage, progression impossible du plongeur du club, au moins 30 m de long avec à peine 30 cm sous plafond. L’explo a été abandonnée. Dommage car à la vue de la tranchée en contrebas du tunnel on devine que les crues doivent être impressionnantes.

Retour au bercail.

JND


Mercredi 8 octobre 2025 – Repérage Cast et tunnel Quilico

Mercredi 8 octobre 2025
Etat des lieux suite feux site de Cast, Oletta
Repérage tunnel de San Quilico, Poggio d’Oletta

Participants
ITP : Michaël D., Jean-Claude L. M.
Autres : Pierre B., Hugues

Le vélo mène à tout !

Profitant de la traditionnelle balade en vélo du mercredi, un détour est effectué par la route de San Griolo pour avoir un aperçu de l’étendue des dégâts sur le site de Castiglione suite aux incendies du dimanche précédent. Pour rappel nous étions alors en pleine JNSc et donc en initiation spéléo. Les panaches de fumée nous avaient alors fait évacuer prestement le site.

Le pylône et ses alentours sont bien visibles aux jumelles depuis la route. Le feu semble s’être arrêté au niveau du pylône, les oliviers qui entourent les tables sont encore verts, ce qui donne un peu d’espoir pour ces dernières.

Le retour vers Poggio d’Oletta s’effectue par la route de la Cathédrale et le tunnel de San Quilico est recherché pour vérifier son accessibilité. Il est maintenant dans une propriété privée, le portail étant ouvert il a pu quand même être approché. Pour rappel c’est un tunnel de captage d’eau en partie appareillé d’environ 150 mètres de long.

JCL

PS : après vérification ultérieure il s’agit en fait du petit tunnel. Voir comptes-rendus suivants.

Mardi 7 octobre 2025 – TDB de Pujol – Caunes-Minervois (11)

Mardi 7 octobre 2025
Spéléo, désob’
TDB du Pujol, Caunes-Minervois (11)

Participants
ITP / Spéléo Corbières Minervois / GPS : Jean-Noël D.
Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Marie B., André M.

TPST : cinq heures

Jean-Marie est de retour de son séjour sous le soleil grec, voilà revenu le temps des désob’ ! Journée très ensoleillée et sans vent, difficile de résister à enfourcher le vélo pour une balade de 70 km dans le haut-minervois. Je rejoindrai mes compagnons pour le spuntinu de midi.

Sur place vers 13 h 30, aucun bruit (mais le fourgon était là ainsi que des kits au bord du trou donc ils creusent). Descente du premier ressaut et là je les entends remonter. Ils ont poursuivi l’extraction des blocs au fond du tunnel. Bien secs, faciles à dégager de leur gangue de poussière. Extraction facile mais stockage limité.  Sans montre ni téléphone ils n’avaient aucune idée de l’heure mais leurs estomacs leur rappellent la réalité physiologique et ils remontent. Casse-croûte léger avec un excellent petit breuvage corse, la cuvée Aliso-Rossi des 40 ans… Très appréciée.

Retour au turbin, et à trois, les gamates remontent à vive allure. JM sera au front de taille pour extraire les blocs, qui seront repris par André en bas du R3 puis tirés par JN depuis le haut. Mais la place de stockage n’est pas bien grande, un conduit borgne de 2 m et le R3 étroit présente plusieurs becquets qui gênent la remontée. N’empêche, quelques dizaines de gamates plus tard – quand on aime on ne compte plus… – le conduit est rempli à raz bord. Entretemps deux « parlementations » ont permis d’avancer d’un mètre, le courant d’air aspirant s’enfile nettement derrière un nouveau bloc. Le coude est bien dégagé. Seul bémol : JM prends une visée (116°) et si on continue comme ça, à l’horizontale, on ne va pas tarder à sortir sur le flanc de la montagne sous le grand pin ! Hypothèse très plausible car on devine de la terre et des racines au fond du tunnel… On le saura vite !

Pour éliminer la quantité de poussière impressionnante que dégage ce trou, une bonne bière à déguster à Villeneuve. Mais les bars étaient fermés (fin de saison précoce !), on se rabâtera vers l’épicerie qui offrait jusqu’à présent un petit coin snack en terrasse mais elle n’a plus le droit, le patron du bar l’a emmenée au tribunal pour concurrence déloyale. Clochemerle ! On dégustera nos bières sur les marches du monuments aux morts.

JND