Archives par étiquette : Spéléo

Samedi 17 avril 2021 – Prospection Canarinco, Barbaggio

Spéléo, prospection, première, explo, topo, bio –

Massif de Canarinco, Barbaggio

Samedi 17 avril 2021

Spéléo, prospection, première, explo, topo, bio

Massif de Canarinco, Barbaggio

Participants

  • ITP : Wanda C., Jean-Claude D., Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Jean-Claude L., Véronique M., Jean-Louis V, Audrey V. B., Franck Z.
  • Individuel : Jean-Yves C.
  • Le toutou : Bosco

TPST : 2h00

Photos

Lors de la réunion du jeudi, redevenue physique et hebdomadaire, Anto nous met l’eau à la bouche en nous montrant des photos d’un trou découvert par Antoine D., ex président du CAF. Ce trou se situe sur le petit massif de cipolin de Canarinco, dans un rayon de 10 km pour une bonne partie des topi, le programme du week-end est ainsi décidé.

Samedi 8h30, préparation du matos. Réalistes, nous prévoyons une visite des autres cavités de ce massif et notamment le fameux MAC, le Mini Aven de Canarinco. L’équipement du petit puits d’entrée est sommaire, amarrage sur barre à mine posée en travers, mais plus de barre à mine au local. Un gros tube métallique de récupération fera l’affaire.

Nous voilà maintenant sur le terre plein face à la route du Pigno, où JY nous rejoint peu de temps après. Il revient d’un contrôle chiro dans la galerie de Paternu.

Direction le nouveau trou en mode allégé, casque, piochon et GPS. Le massif de Canarinco est divisé en 2 grandes marches inclinées qui se terminent au niveau du ruisseau de San Pancrazio. C’est un mini lapiaz, incongru si prés de Bastia. Descente rapide jusqu’au point indiqué par le GPS, mais pas de trou. Idem aux alentours. La descente continue, le trou est finalement repéré une soixantaine de mètres plus bas. Pas besoin d’élargir l’entrée, juste enlever la maigre végétation. La visite est rapide, un conduit d’entrée, où il faut ramper sur 2 mètres, mène à une « salle » où on peut se tenir accroupi. A droite une chatière descendante est obturée au bout de 3 mètres par des blocs rocheux, un déblaiement est à envisager côté droit …
Un détail attire l’attention, toujours sur la paroi de droite, du lichen verdâtre est recouvert par un liquide visqueux qui pose question. Un prélèvement pour examen ultérieur au microscope est effectué.

Fin de la visite au moment où JN et JCD arrivent. La topo est réalisée en suivant, 9 mètres de développement TTC.

Direction maintenant la grotta di I Cudi. Celle-ci se trouve à quelque dizaine de mètres vers l’ouest en pied de falaise. Visite rapide là-aussi en faisant le circuit complet, entrée par le bas, sortie par la chatière supérieure.

Retour aux véhicules en remontant sur le plateau et en serpentant sur celui-ci pour une petite séance de prospection, aucune découverte.

Les victuailles sont récupérées et direction le petit paghjaddu situé à côté du MAC où nous serons ainsi à l’abri du vent. Un barbecue est rapidement construit, du bois récolté, le feu allumé, et les viandes grillées !

Menu traditionnel, du bien gras hormis quelques aiguillettes de canard et une brochette de dinosaure !

Véro arrive en fin de repas, accompagné de son nouveau toutou qui, tout heureux d’être invité à un pique-nique, mets littéralement les pieds dans les plats, et les renifle prestement. Mais habitué seulement aux croquettes, il ne sait pas encore manger un reste de tranche de lard, éducation aux us spéléos à compléter 😉

Bien repus, nous partons maintenant équiper le MAC. Mais où est le kit d’équipement ? Dans la voiture de JCL évidement ! La route est heureusement à moins de 5 mn de marche …

Une petite surprise d’ailleurs à côté de l’entrée, 3 goujons en 10 mm ont été plantés, probablement par des non-spéléos compte-tenu de leurs emplacements. Un entrainement d’une équipe d’intervention ?

La barre métallique est posée en travers de l’entrée, l’échelle y est accrochée, assurée par un AN sur un gros bloc rocheux. Habitué à cette cavité, puisqu’il l’a déjà explorée 2 fois en 26 ans, JCL se lance dans le trou. La salle est toujours aussi mignonne, un petit rhino le sait et il s’y repose paisiblement.
Franck suit, puis JY, Wanda et enfin JCD qui s’est finalement laisser convaincre. Audrey a bien fait une tentative, mais elle n’est pas encore habituée aux dimensions des cavités corses 😉
Le reste de l’équipe préfère rester à l’écart de cette étroite entrée stressante et profite des doux rayons du soleil printanier.

Les merveilles minérales et les caprices impudiques de la nature sont encore une fois photographiés et/ou admirés. Le squelette d’un gros rongeur git à l’aplomb du puits d’entrée, peut-être un lapin.
Malheureusement l’excentrique où était accroché le petit rhino fait les frais de cette visite, finalement c’est bien que l’entrée soit étroite …
Un peu de patience, l’excentrique aura repousser d’ici 2 ou 3 mille ans.

Si la gravité a bien aidé pour la descente, elle s’est par contre révélée bien pesante à la remontée. Néanmoins pas de déclenchement secours, tout le monde est ressorti avec plus ou moins d’aisance et de … vêtements.

La liste de ceux qui ont vu la salle Impudicus s’allonge de 4 nouveaux membres, mais elle s’énumère encore sur les doigts des 2 mains !

Fin de cette journée canarincoesque.

En supplément gratuit l’historique du MAC :

Samedi 14 octobre 1995Samedi 28 octobre 1995Dimanche 29 octobre 1995Samedi 6 mars 2004

Quelle générosité !

JCL

Samedi 3 avril 2021 – Spéléo, initiation, tournage émission « D’Umani » de Via Stella – Cast 1, Oletta

Samedi 3 avril 2021

Spéléo, initiation, tournage émission « D’Umani » de Via Stella

Cast 1, Oletta

Participants

  • ITP : Dominique D., Amal D., Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Éric G., Jean-Claude L., Manon L., Francis M., Noël R., Rémi R., Marie Pierre R., Alexia S. B., Franck Z.
  • Les « initiés» D’Umani : Thomas B. (cadreur), Théo C. (ingénieur son), Julien F. (pilote drone ?), Célia P. (présentatrice), Thibaud Q. (cadreur), Stephano T. (réalisateur)
  • La toutounette : Nala

TPST : 4h30

Photos

Mise en relation par Alain T., Célia, présentatrice de l’émission « D’Umani » contacte l’association afin de réaliser un reportage sur le thème de la montagne et notamment filmer une immersion dans le monde sous-terrain.

La visite traditionnelle de Cast 1 est décidée et le rendez-vous est donc fixé aux alentours de 9h45 sur le parking du Leclerc en plaine d’Oletta. Stephano arrive en précurseur et le restant de l’équipe, venant d’Ajaccio un peu plus tard.

Une fois les présentations faites, nous prenons la direction de la cavité, le matériel et l’équipe D’Umani sont répartis dans les différents 4×4.

Sur place, nous sommes un peu perdus devant l’agitation du staff et restons à l’écoute du réalisateur afin de répondre aux sollicitations. Les moindres de nos faits et gestes sont filmés, plan large, plan rapproché, plan drone, tout y passe.

La première interview de Franck par Célia est un peu hasardeuse mais bon ça le fait. Il faut dire que c’est une première, le spéléo aime les « premières » et puis comme dit JCL place aux jeunes.

Le tournage se poursuit par la présentation du matériel utilisé en spéléo et afin de compléter la séquence, nous inaugurons la zone d’entrainement située dans le porche d’entrée de Cast 3. Celle-ci est équipée pour l’occasion par Alexia. L’équipe D’Umani est attentive à nos conseils et chacun effectuera une descente sur corde.

Déjà 14h30, « C’est l’heure de la PAUSE ! », elle est bienvenue. Pour une fois les topis sont bien silencieux et sages, (que deux bouteilles de vins de débouchées et tout de même un peu de myrte maison d’Alexia et Nono).

Il est temps de reprendre le tournage. Équipés de nos masques « anti covid » JCL et le premier cadreur descendent sous terre suivis de Franck, Célia et enfin Alexia et un autre cadreur. Une seconde équipe descendra à son tour. Le P13, la remontée sur la vire s’enchainent au rythme des différentes prises de vue et de nos initiés, qui assurent plutôt bien car ils transportent leur matériel.

Une deuxième interview sera menée sur la vire entre Célia, Franck et Alexia. Le staff de Via Stella semble émerveillé par la beauté des concrétions. Nous regagnons ensuite la salle du Plateau aux Escargots.

Une troisième équipe des topi nous attend afin de sécuriser le passage par la tyrolienne, retendue pour l’occasion, ainsi que le fractio du P17 jusqu’à la sortie.

Le passage de Célia et Alexia sur la tyrolienne nous donnera quelques « sueurs » mais pas de bobos…

Un dernier échange avec Célia est filmé à la sortie de la cavité aux alentours de 19h30.

Juste le temps de ranger le matériel, la nuit commence à tomber. Nous retrouvons les véhicules à la sortie du champ.

L’équipe de tournage était ravie de la journée passée en notre compagnie, et regagne Ajaccio dans la foulée. Nous ferons de même dans nos foyers respectifs.

Franck

______________________________

Cinecitta à Cast 1. Journée d’un médecin spéléologue.

Les Topi accueillent aujourd’hui à Cast 1, Celia P. et l’équipe de D’Umani, une émission de FR3 Corse « qui rencontre de villes en villages ceux qui font vivre la corse, artistes, sportifs, acteurs associatifs ». Ils veulent filmer le monde souterrain.

Ma mission en tant que « spéléologue médecin de l’association I Topi Pinnuti », tel que me définit la production, va être de m’assurer de l’aptitude de tout le monde et d’intervenir en cas de problème médical. Ce qui suit en est le compte-rendu :-).

Nous, les Topi, les tournages, les stars on en a l’habitude. On a rencontré l’équipe de « Faut pas rêver » au puits Saint Barthélémy, Pedru Guelfucci à Sermano pour une opération déneigement, Laetitia C. pour le tournage d’« Une Île ».

Ça s’est toujours bien passé, quelques ampoules, quelques problèmes de dos.

Alain G. après le tournage d’Une Île avait bien réveillé sa femme chaque nuit en criant « c’est la pose ».

  • La pause ? Alain, la pause pour l’andropause, je vois que tu as levé le mat d’artimon.
  • Non, la pose de Laetitia.

C’est vrai que Laetitia en tenue d’Ève recouverte d’une tunique transparente dans la grotte du Cap Sacro, c’était chaud, chaud brulant même. Mais ça s’était tassé avec le temps. Alain, grand sensible, grand émotif. Tu nous manques.

HP après l’Operata in Sermano avais écouté « Corsica » en boucle pendant 3 jours. Quel souvenir !

On a amené nos starlettes : Alexia, Amal, Manon, Marie Pierre. Y en a pour tous les gouts. Les Topi respectent la diversité.

Francis est arrivé à l’heure au rendez-vous avec son Land rutilant. La journée est vraiment spéciale.

On a même prévu une doublure pour Celia : on met Manon qui est blonde sur les épaules d’Amal, on les enfile dans une combi de Véro et sur la tyro, vue de dessous et dans l’obscurité, les téléspectateurs n’y verront que du feu.
Coté aptitude les Topi, ça devrait aller.

Le point d’interrogation c’est Franck. Il va devoir parler toute la journée devant une caméra avec une blonde canon à ses côtés. C’est pas trop sa spécialité. Y a risque de tempête dans le cerbellu. Y en a qui ont démâté pour moins que ça. Faudrait-pas qu’il se prenne pour un vautour de Malte et veuille s’envoler dans la cavité pour rejoindre les restes de ses ancêtres sur le plateau aux escargots. Alexia et Jean-Claude seront chargés de le surveiller. Alexia, ancienne présidente, moins sensible aux charmes féminins, pourra le remplacer. Jean-Claude qui a un disque dur de Wikispéléo dans le cerveau fera office de souffleur et de référent technique.

Coté Équipe de D’Umani :

  • Celia : elle a fait des initiations à tous les sports dangereux, l’ULM, le pilotage de Cessna, le paddle à réaction, l’escalade, le windsurf… Elle serait tombée, petite, dans une sorte de potion magique, un mélange de liqueur de myrte et de miel d’arbousier. D’habitude quand tu en sors, tu cries « Ba ben Frade, andemu à a caccia », tu mets le fusil dans le kat[r]e-kat[r]e et tu pars à la chasse au sanglier. Celia, elle, en est sortie telle qu’elle est, comme son prénom, belle, pétillante, charmeuse, intelligente et blonde ! On raconte qu’elle a des supers pouvoirs, qu’elle peut voler et nager sous l’eau sans respirer. Mais elle ne peut pas le révéler, et de même que Superman, elle exerce la profession de journaliste en couverture. Comme elle est invulnérable, elle n’a peur de rien. Elle a même fait une émission avec les gars du PGHM d’Ajaccio. Blindée de chez blindé. Un char Leclerc. Pour elle pas de problème d’aptitude, c’est certain.
  • Stephano : relationnel chaleureux, sens de l’organisation, de la gestion, du management d’équipe ; sport : le franchissement en 4×4 ; salle de sport préférée : l’Ajaccio Sports Bar, place du Diamant. Une passion : la cigarette. Le spéléologue de surface idéal. Mais pour la remontée de puits en technique alpine, ça risque de poser problème.
  • L’équipe technique, son et images. Thomas, Théo, Julien, et Thibault. Coté physique : jeunes, multisports, boxe, rugby, montagne ; pas de problème.

Ils vont inaugurer le site d’initiation installé à l’entrée de Cast 3. Comme il porte du matériel onéreux, à la formation à la montée et à la descente sur corde et aux passages de fractio, on a rajouté 2 épreuves d’aptitude mentale.

  1. L’épreuve de perturbation cognitive : Francis arrimé à la paroi devant le 1er fractio noie l’initié en lui contant dans les détails l’organisation du spéléo secours depuis Martel, pendant que Marie Pierre lui prodigue des conseils contradictoires et aberrants. HP reste derrière par sécurité pour surveiller et corriger les gestes. Là l’initié n’a plus que 2 solutions s’il veut mettre son descendeur : soit neutraliser à coup de casque Francis et Marie Pierre, soit fermer les écoutilles, débrancher le cerveau et passer en automatisme. C’est un peu difficile pour l’ingénieur son dont c’est justement le métier d’écouter. Mais ils s’en sortent tous sans recourir à la violence.
  2. L’épreuve de dissonance cognitive. Jean-Noël explique à T. sa théorie de la genèse de Cast 1, l’érosion galopante, les ossements découverts, le plateau aux escargots.

HP intervient ensuite en présentant les intervenants.

A ce moment, normalement, l’initié comprend. Il comprend que la chauve-souris accrochée à la paroi avec un casque en acier bleu sur la tête qui lui a raconté par le menu la vie de Robert de Joly, connaissance jugée indispensable pour passer un fractio, c’est le responsable du Spéléo Secours Corse ; que le grand délirant qui lui a dit qu’au pléistocène supérieur, il y a 12000 ans, cohabitaient au fond de Cast 1, sous un plateau calcaire épais de 500 m érodé depuis, des grands ducs nains, des cerfs de Caziot, des chiens sardes, des musaraignes géantes et des lapins-rats qui y ont été exterminés par les romains, c’est le Président de la Ligue Corse de Spéléologie, qui siège à la Fédération Française de Spéléo, que c’est lui qui viendra le chercher si il a un accident sous terre ; que la nana qui lui a expliqué comment mettre un descendeur à l’envers c’est celle qui va l’assister sous terre et que, une fois sous la surface, il sera dépendant de ces gens-là.

  • « Alors mon gars, tu paniques ou pas ? t’es burné ou pas ? tu veux toujours y aller ? »

Moi la première fois çà m’avait quand même inquiété.

Et là le professionnel prend le dessus, mode école de journalisme, totalement relâché, regard à l’horizon, extérieur à la scène, juste témoin de l’histoire, neutre. Être sur la place Tian’anmen, filmer des chinois aplatis sous des chars, être à Halabja, photographier les gazés kurdes de Saddam, c’est son rêve. Alors Francis, Jean-Noël, Marie Pierre, les fractios, les descendeurs et les crawls c’est de la rigolade pour lui.

  • « Oui pas de problème, on y va ».

Bon ok, les mecs sont en acier trempé. C’est bon pour l’aptitude.

On les dispense de la formation remontée aux bloqueurs.

Stephano renonce sagement à aller sous terre et préfèrera faire un tour avec le 4×4 de Franck.

On se restaure rapidement. Pour remonter les alcoolémies coté spéléo, on fait péter quand même deux bouteilles de rouge et on fait circuler la liqueur de myrte d’Alexia. Mieux vaut une légère ivresse qu’un gros delirium tremens.

Et c’est parti pour la plongée sous terre. On alterne un initié et un topi. La Salle de la Chèvre est magnifique, éclairée par les projecteurs. Puis vient la tyrolienne.

Jean-Claude et Francis l’ont retendue avant de partir se faire vacciner à Lupino. Mais elle est trop prés de la paroi que l’on peut heurter, surtout à l’arrivée. HP est installé au départ, explique comment s’accrocher à la poulie et freine les descentes au descendeur avec une cordelette fine accrochée à la poulie. Le problème c’est que si on laisse le frein du descendeur, ça freine trop, et si on l’enlève, pas assez. HP descend doucement le cadreur. Puis vient le tour de Celia. HP n’ose pas trop la laisser filer. Au premier passage le caméraman butte dans le plateau aux escargots, la prise n’est pas bonne il faut recommencer. Celia remonte le P9. Le deuxième passage est mieux, plus rapide, bon pour le caméraman qui filme du dessous et qui dit que c’est assez violent. Les autres techniciens chargés d’un lourd matos sont descendus doucement. Pour Alexia, HP laisse aller, elle part comme une balle, arrive trop vite en bas et se cogne à la paroi malgré le freinage d’Éric à l’arrivée. HP et Franck descendent en autocontrôle puis c’est la longue attente pour la remontée.

Noël au sommet du P7 aide les initiés à passer la dev. et le fractio et remonte le matos avec une deuxième corde. Rémi est à la sortie du puits. Le dernier sort vers 19h30. On reviendra déséquiper.

Côté médical ç’aura a été tranquille. Alexia s’est un peu explosée à l’arrivée de la tyro mais sans gros bobo apparent. Noël nous a fait une petite crise d’exhibitionnisme post vaccinal, vite contrôlée. Un effet peu connu du Moderna. Pas besoin d’ameuter @metoo. Je ferai juste un signalement de pharmacovigilance à l’agence du médicament. De toute façon Celia, elle est équipée de la vue à rayons X comme Superman. Difficile de lui cacher qu’elle te plait vraiment trop, à moins de porter un slip en plomb.

On arrive à s’entasser dans les 3 4×4 restants et on passe le gué à l’attrachjata.

L’équipe parait ravie de son aventure. Dommage qu’on n’ait pu faire les grillades et arroser franchement le spuntinu. C’est quand même un des grands plaisirs de la spéléo.

Chacun se dit au-revoir et échange des coordonnées numériques.

Alors qu’on remonte vers Bastia, Nala me dit :

  • Tu sais, Celia elle est vraiment gentille, elle a partagé son Wrap avec moi. D’habitude à part Jean-Claude qui me lance des chipolatas je suis obligé de voler sur les tables ou d’aller chercher les restes que vous jetez dans le maquis. Tu crois qu’elle refera une sortie avec nous.
  • Je ne sais pas Nala, nous on est les topi, le Wrap, le Wok thai, le Bio, c’est pas pour nous. Nous, c’est les graisses saturées, la charcuterie, le figatellu, les grillades, les mouillettes au rustique rôti dans sa boite, la panette sucrée, les bouteilles de rouge, les 4×4 qui polluent, les gosses blagues à 2 balles.
    Et puis Celia il lui reste tant d’initiations à faire, le saut de pont génois à l’élastique, le Capu Tafunattu en wingjet, la Vacca en raft ; tant de personnes à rencontrer, tant de lieux à visiter.
    Peut-être cet été voudra-t-elle faire une initiation canyoning dans la Purcaraccia.
  • Alors je viendrai, tu me feras une combi pour l’occasion.

Et puis le silence. Serein. Une nouvelle étoile brille dans le ciel de souvenirs des Topi. Corsica me revient en mémoire. In u scornu di lu mondu

PHP

______________________________

Et pour finir une petite phrase de conclusion :

« On pourrait dire quelque part que l’émission D’Umani est la version Corse de l’émission Ushuaia, et qu’après avoir vécu, vaincu, et survécu à des séquences découverte, initiation, sensation, émotion et … frissons … de la spéléologie insulaire, Célia P. est LA Nicolas Hulot « NUSTRALE », avec le charme féminin en plus »

Dumè

Dimanche 28 mars 2021 – Spéléo, équipement, brochage – Cast 1, Oletta

Dimanche 28 mars 2021

Spéléo, équipement, brochage

Cast 1, Oletta

Participants

  • ITP : Albert D., Henri-Pierre F., Jean-Claude L., Franck Z.
  • La toutounette : Nala

TPST : 4h30

Photos

Retour à Cast 1 pour équiper la cavité qui servira prochainement de cadre au tournage d’une émission de Via Stella. Seulement 4 mousquetaires volontaires, le mot « démaquisage » dans l’avis de sortie aura peut-être refroidi quelques ardeurs, les caméras auront peut-être l’effet contraire 😉

A propos de démaquisage une belle surprise nous attend au pylône, c’est fait ! EDF a probablement fait faire le travail en vue d’un contrôle du pylône. Même la piste a eu droit à quelques élagages. Il restera quand même à tailler les pousses latérales.

Si HP se charge d’équiper le puits artificiel, les autres prennent le parcours traditionnel. Franck équipe et se retrouve rapidement dans la salle de la Chèvre, suivi par un kit, puis JC, puis Albert.

Direction maintenant le P9 via le raccourci pour installer la tyrolienne. Le premier et dernier essai de la tyro remonte au Samedi 18 février 2017, une quatrième oreille est ajoutée au répartiteur supérieur afin de décaler vers le bas le départ de la tyro et éviter ainsi un frottement sur une stalactite.

C’est JC qui se lance pour le premier essai, poulie double à palier bronze, HP à la cordelette de freinage, Albert en bas au contrôle de la poulie de sécurité. Deuxième essai par HP en auto-assurance, heureusement Albert était toujours en bas à la poulie de sécurité :-). Tout le monde y passe, on remplace ensuite la première poulie par la version à billes, là ça file bien et il faut bien maitriser le freinage.

Essai concluant, la tyro est détendue et laissée en place.

Retour en surface, grillades and co …

Redescente jusqu’à la tyro pour poser une broche complémentaire puis remontée en laissant en place tous les équipements, hormis les parties extérieures. La cavité est maintenant prête pour l’initiation journalistique.

JCL

Dimanche 21 mars 2021 – Spéléo, entomo – Grotta de Campo al Console, Oletta

Dimanche 21 mars 2021

Spéléo, entomo

Grotta de Campo al Console, Oletta

Participants

  • ITP : Wanda C., Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Véronique M.
  • Gente canine : Bosco, Nala

TPST : 1h00

Photos

Petite cavité connue pour son hébergement anecdotique de chiroptères, la présence d’une faune entomologique était probable vu la présence d’écoulements et de débris végétaux. Le noyau dur de la section entomo de la LISC s’est donc retrouvé à 13 heures au départ du sentier d’accès.

Beau soleil, le vent s’est calmé, c’est le printemps ! En à peine un quart d’heure la cavité est retrouvée, chemin bien mémorisé cette fois par JN et en plus les nouvelles coordonnées GPS nous amènent droit dessus.

Nos quatre chasseurs, accompagnés des fouilleurs canins se dispersent dans la cavité. Wanda se charge de la petite galerie de droite, quelques myriapodes juvéniles immatures laissés sur place, des isopodes Porcellio dilatatus, que l’on ne ramasse plus. Henri-Pierre se charge de la salle terminale, JN de la salle moyenne et Véronique de l’entrée, une minuscule araignée à son actif.

C’est le baptême souterrain pour Bosco, très à l’aise sous terre, se faufilant dans les étroitures. Va-t-il mettre à jour quelques vestiges néolithiques oubliés par Forsyth Major ? Il reste indifférent aux quelques chiros accrochés en paroi devant son museau. Deux euryales et deux petits rhinos répartis dans toute la cavité.

Malgré quelques zones humides et des racines, le bilan de la chasse s’avère pauvre. Isopodes connus, quelques dolichopodes, de belles Meta, pas mal de diptères à l’entrée ainsi que deux petits coléos à déterminer, des grillons et un minuscule lépidoptère aux ailes emplumées en milieu de cavité. La cavité est très sèche dans son ensemble. Wanda ira farfouiller jusqu’à l’alcôve terminale après l’étroiture mais rien de plus.

Sortie au bout d’une heure, on rentre par les taillis broussailleux pour faire un peu de prospection – il y aurait une seconde cavité sur la zone ? – mais rien d’évident, beaucoup de blocs, de ronces et de salsepareilles. La langue de calcaire Jurassique se poursuit vers le nord-ouest jusqu’à la piste et même au-delà. Peut-être programmer une prospection plus sérieuse en battue ?

15 h 30, retour aux véhicules, on a le temps le couvre-feu est passé à 19 heures.

JND

Samedi 20 mars 2021 – Spéléo, visite – Mine de Frangone, Olmeta di Tuda

Samedi 20 mars 2021

Spéléo, visite

Mine de Frangone, Olmeta di Tuda

Participants

  • ITP : Wanda C., Henri-Pierre F.
  • Gente canine : Nala

Photos

Lors de la sortie du 28 Février 2021 dans le massif de Tra Monti, HP avait remarqué au milieu du défilé du Lancone un panneau signalant une zone protégée par arrêté de Biotope : Galerie de la mine de « Francone ». On profitait donc d’une après-midi de beau temps pour décider ex abrupto d’y retourner voir de plus prés.

Le gisement de chalcopyrite (disulfure de fer et de cuivre) de Frangone, facilement repérable par la couleur rougeâtre de la roche aurait été découvert lors de la construction de la route du défilé dans les années 1870. La mine dont la concession avait été octroyée en 1878, avait alimenté l’usine de Cardo puis celle de Francardo.

Elle comprenait une tranchée en bordure de route d’une vingtaine de mètres suivi d’une galerie de roulage de 80 mètres coupée perpendiculairement par 600 mètres de galeries d’exploitation.

Un travers banc de 60 mètres avait été creusé en contre bas de la route, une cantine, un bureau, un magasin et une poudrière construits au voisinage immédiat de l’exploitation. D’autres galeries d’exploration avaient été percées sur le territoire de la concession.

La deuxième moitié du 19éme siècle avait connu des investissements anglais importants dans la recherche minière d’argent, de cuivre et d’antimoine en Corse. La petite taille des exploitations, les difficultés de transport, probablement des rapports frauduleux surestimant les quantités produites et les bénéfices escomptés, les variations des cours des métaux ont fait que les mines de cuivre corse sauf celle de Vezzani pendant 1 ou 2 ans n’ont jamais été rentables. 2 usines de transformation du minerai de cuivre (Cardo et Francardo) ont englouti des capitaux considérables et ont fait faillite.

De nos jours un restaurant et un bar à vins ont été construits sur le site. La cantine a été surmontée d’un étage en parpaings nus ! Une remorque brulée a pris la place du magasin. Une caravane masque l’entrée de la tranchée. Le site est parsemé de déchets divers.

On repère rapidement la tranchée, la galerie de roulage est effondrée au bout de 2 mètres. La mine proprement dite n’est donc plus accessible. On ne retrouve pas le travers banc creusé en dessous de la route. Une petite ouverture ouvragée dans le mur de soutènement de la route pourrait d’après le plan de la mine rejoindre les galeries mais n’est pas pénétrable. Les murs de la poudrière sont toujours là à une trentaine de mètres.

200 mètres plus loin vers l’Ouest on retrouve la galerie protégée par l’APB en bordure de route. C’est un gite à Minioptéres de Schreibers, Murin de Capaccini et Rhinolophe euryale. La galerie est ennoyée, sur 70 cm de hauteur, partiellement à cause d’une retenue d’eau maçonnée à son origine. On distingue le boyau sur une trentaine de mètres ; Il est obturé par une grille à 15 mètres de l’entrée.

Des haldes au-dessus de la route témoignent de l’existence d’une exploitation plus haut. On retrouve à une trentaine de mètres en hauteur une galerie de 6 mètres et une de 15 mètres environ, sans chauves-souris.

Plus à l’ouest un parking avec le panneau de signalement de la zone APB marque le départ d’un chemin descendant vers une petite usine hydroélectrique et de belles vasques de baignade.

Le plan de la concession signale des galeries creusées en bordure du Bevinco et une galerie en bordure de l’ancienne route plus à l’est. Le rapport du BRGM sur la dangerosité de la mine signale une autre galerie de 100 mètres mais parait assez incohérent. A creuser donc :-).

PHP