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Dimanche 15 janvier 2023 – Grotte d’Olmeta di Tuda, Grotte du Calvaire – Oletta

Dimanche 15 janvier 2023
Spéléologie, prospection
Grotte d’Olmeta di Tuda – Grotte du Calvaire, Oletta

Participants
ITP : Michèle C., Wanda C., Michaël D., Henri Pierre F., Jean-Claude L.M., Marie Pierre R.

TPST : 1h00
Photos

Lors de la visite de la Grotte du Calvaire le 22 Janvier 2022, un promeneur avait indiqué la présence d’une autre grotte au voisinage mais non située. Jean-Yves se souvenait y être allé avec Gilles F, un compère GCCéen, de nombreuses années auparavant mais pas de son emplacement. Micca avait téléphoné à Gilles qui lui avait indiqué les coordonnées dans une falaise à l’OSO du Monte di Tuda.

La grotte était citée dans 3 articles d’Histoire Naturelle *1. Elle aurait été découverte en 1988. Son comblement sédimentaire épais de 2 mètres avait été étudié de 1988 à1992 et on avait pu retracer les activités agro-pastorales du Nebbio sur 2500 ans ainsi que l’évolution des micrommamiféres rongeurs (mulot, musaraigne, rat noir) et chiroptères grâce aux milliers d’ossements contenues dans des pelotes de réjections et des déjections de chouette-effraie (tyto Alba) et à des analyses polliniques et sédimentaires. Aucun témoin d’occupation humaine n’avait été retrouvé.

La localisation vague « falaise en bordure du vallon de Vitti » et une topographie rudimentaire de la grotte se trouvait dans ces articles. La salle du fond avait été désobstruée par un spéléologue spécialiste de ce type d’opération.

La prospection des alentours n’avait pas retrouvé d’autres cavités karstiques.

Gilles F. avait participé aux fouilles et avait établit la liste des oiseaux nicheurs dans le Vallon de Vitti.

Lors de l’étude, le pied de la falaise était accessible par une piste carrossable en 4×4 mais l’accès, à partir de la route du lac de Padule, en est maintenant fermé. On part donc du lieu-dit Pietralbuccio pour couper à travers le maquis sur 300 mètres et rejoindre la piste.

Après avoir erré un peu dans le maquis et suivi un sentier incertain, on aboutit à une porte en bois dans une clôture qui donne sur la piste, que l’on remonte sur 500 mètres. La grotte est bien visible du chemin. Elle s’inscrit en ocre dans la falaise calcaire à son extrémité ouest. On rejoint le pied de falaise en suivant des marques rouges, surement apposées par des grimpeurs ; une voie d’escalade sera retrouvée sur la paroi voisine de la grotte avec des plaquettes.

Une partie du toit du porche de la grotte s’est éboulée en contrebas et les fractures importantes de certaines parties de la falaise laissent augurer d’éboulements à venir.

Au niveau du porche se trouvent un poteau en bois témoin d’une fermeture de l’entrée, 1 poteau métallique scellé dans un rocher, un autre coincé entre 2 blocs peut être par effondrement récent de la voute, des planches en bois vermoulues, une palette. Tout cela n’est pas très écolo. Manifestement le site n’a pas été réhabilité après les recherches. Une petite escalade de 2 mètres ; on retrouve la zone de fouille. Le sol est jonché de pelotes de réjections et de déjections fraiches. Puis on pénètre dans une deuxième petite salle avec des conduites débouchant du plafond. Probablement un déversoir du massif calcaire. Un petit rhino y dort à côté d’une toile d’araignée sans se douter probablement qu’il est lui-même dans l’antre d’une chouette. Pas d’insecte visible.

Au-dessus de la grotte se trouve une fracture qui n’aboutit à rien mais d’où s’échappe une chouette blanche dérangée par Jean-Claude.  A quelques mètres vers l’est un autre abri sous roche contient un foyer récemment utilisé. JC et Micca font la topo de la grotte. On hésite à chercher un passage pour rejoindre le sommet de la falaise et redescendre par le chemin partant de Pietralbuccio vers la croix du Monte di Tuda dont on avait vu un panneau indicateur à l’endroit où l’on avait garé les 4×4. On décide finalement de reprendre le même chemin qu’à l’aller. On reviendra ultérieurement pour une prospection plus complète. Le retour se fait en 30 minutes avec la trace du GPS. Dans le maquis il suffit de suivre un tuyau d’alimentation en eau qui aboutit dans le jardin d’une maison en construction.

Direction le lac de Padule au bord duquel on fait griller quelques chipolatas et l’on tire les rois.

Deuxième objectif de la journée : la grotte du Calvaire. Visitée récemment, Micca et JC voudrait en désober le fond, obstrué par 2 gros blocs, derrière lesquels on aperçoit quelques mètres de galerie. Micca a fabriqué à cet effet un désobeur à main comportant 2 griffes genre arme moyenâgeuse. Un bloc est enlevé mais le second résiste. Pendant ce temps, Wanda et HP repèrent quelques rares insectes cavernicoles (méta bourneti, cloportes, dolichopodes) et 2 petits rhinos. La cavité est bien sèche pour un mois de Janvier.

Il est 16 heures, les jours s’allongent ; on en profite pour descendre au couvent Saint François d’Oletta. Daté du 13e siècle, il a été le siège d’une imprimerie nationale, la stampiera della verita, créée par Pascal Paoli et de la « conspiration d’Oletta » contre les troupes françaises en 1769, déjouée sur dénonciations et dont une plaque apposée sur l’église rappelle le martyr des 5 hommes pendus à cette occasion. Le couvent est maintenant la propriété d’une artiste peintre/actrice Candida Romero qui a créé un parfum « l’eau de Couvent » (cf site Instagram) et y organise des manifestations culturelles. Un marché fermier se tient 2 fois par semaine l’été sur le parking devant le couvent. On longe la discothèque de la Conca d’Oro et on atteint l’aqueduc qui alimente le couvent et la fontaine de Mersolaccia (Merlu ?).

Reste donc à prospecter le Monte di Tuda, les environs de la falaise, la carrière dans laquelle un départ est connu et non exploré. 

PHP

*1 :
https://journals.openedition.org/adlfi/23022
https://journals.openedition.org/adlfi/18893
https://hal.science/hal-03036092/document

Dimanche 4 septembre 2022 – Le Bevinco, Olmeta di Tuda

Canyon, initiation

Le Bevinco, Olmeta di Tuda

Participants

  • ITP : Antoine B., Amal D., Franck Z.
  • Initiés : Francesca A., Raphaëlle M., Enzo Z.

Cotations : V2.A4.III

TPEC : 2h30

Un canyon proche avait été décidé suite à une météo incertaine ce dimanche. Tous se retrouvent à la boulangerie de Casatorra pour prendre un dernier café et scruter le ciel. Le temps sera clément avec nous, voir même un peu trop lors de la remontée jusqu’à la route pour la marche retour.

Le chemin d’accès est bien dégagé, Pascal B (Corse Canyon, Scalou Aventure) qui officie en tant que pro dans ce canyon a rééquipé ce dernier.

Le canyon commence par de petits rappels de 2 mètres, Scalou a d’ailleurs installé des amarrages dans la première partie pour réaliser une tyrolienne. L’eau n’est pas trop fraîche, et la multitude de truites rencontrées tout au long de cette rivière laisse penser que l’eau est saine. Ce canyon aquatique permet de s’initier aux sauts de différentes hauteurs au grand bonheur d’Enzo et Francesca. La deuxième partie du canyon, après le barrage est très végétale et sauvage jusqu’à la C8 finale qui ponctue ce canyon. On peut y équiper soit un rappel en rive gauche, effectuer un saut ou installer une tyrolienne. Puis nous nous frayons un chemin dans la flore pour arriver à la dalle qui marque le début de la raide remontée. Nous sommes rejoints par Pascal.

La sente assez bien marquée jusqu’à la route. Pour info les amarrages que nous avons installé le 30 août 2019 (voir compte-rendu) sont toujours en place et n’ont pas souffert.

Nous arrivons aux véhicules aux alentours de 14h00. L’apéro et le repas sont consommés chez Franck.

Franck

Samedi 20 mars 2021 – Spéléo, visite – Mine de Frangone, Olmeta di Tuda

Samedi 20 mars 2021

Spéléo, visite

Mine de Frangone, Olmeta di Tuda

Participants

  • ITP : Wanda C., Henri-Pierre F.
  • Gente canine : Nala

Photos

Lors de la sortie du 28 Février 2021 dans le massif de Tra Monti, HP avait remarqué au milieu du défilé du Lancone un panneau signalant une zone protégée par arrêté de Biotope : Galerie de la mine de « Francone ». On profitait donc d’une après-midi de beau temps pour décider ex abrupto d’y retourner voir de plus prés.

Le gisement de chalcopyrite (disulfure de fer et de cuivre) de Frangone, facilement repérable par la couleur rougeâtre de la roche aurait été découvert lors de la construction de la route du défilé dans les années 1870. La mine dont la concession avait été octroyée en 1878, avait alimenté l’usine de Cardo puis celle de Francardo.

Elle comprenait une tranchée en bordure de route d’une vingtaine de mètres suivi d’une galerie de roulage de 80 mètres coupée perpendiculairement par 600 mètres de galeries d’exploitation.

Un travers banc de 60 mètres avait été creusé en contre bas de la route, une cantine, un bureau, un magasin et une poudrière construits au voisinage immédiat de l’exploitation. D’autres galeries d’exploration avaient été percées sur le territoire de la concession.

La deuxième moitié du 19éme siècle avait connu des investissements anglais importants dans la recherche minière d’argent, de cuivre et d’antimoine en Corse. La petite taille des exploitations, les difficultés de transport, probablement des rapports frauduleux surestimant les quantités produites et les bénéfices escomptés, les variations des cours des métaux ont fait que les mines de cuivre corse sauf celle de Vezzani pendant 1 ou 2 ans n’ont jamais été rentables. 2 usines de transformation du minerai de cuivre (Cardo et Francardo) ont englouti des capitaux considérables et ont fait faillite.

De nos jours un restaurant et un bar à vins ont été construits sur le site. La cantine a été surmontée d’un étage en parpaings nus ! Une remorque brulée a pris la place du magasin. Une caravane masque l’entrée de la tranchée. Le site est parsemé de déchets divers.

On repère rapidement la tranchée, la galerie de roulage est effondrée au bout de 2 mètres. La mine proprement dite n’est donc plus accessible. On ne retrouve pas le travers banc creusé en dessous de la route. Une petite ouverture ouvragée dans le mur de soutènement de la route pourrait d’après le plan de la mine rejoindre les galeries mais n’est pas pénétrable. Les murs de la poudrière sont toujours là à une trentaine de mètres.

200 mètres plus loin vers l’Ouest on retrouve la galerie protégée par l’APB en bordure de route. C’est un gite à Minioptéres de Schreibers, Murin de Capaccini et Rhinolophe euryale. La galerie est ennoyée, sur 70 cm de hauteur, partiellement à cause d’une retenue d’eau maçonnée à son origine. On distingue le boyau sur une trentaine de mètres ; Il est obturé par une grille à 15 mètres de l’entrée.

Des haldes au-dessus de la route témoignent de l’existence d’une exploitation plus haut. On retrouve à une trentaine de mètres en hauteur une galerie de 6 mètres et une de 15 mètres environ, sans chauves-souris.

Plus à l’ouest un parking avec le panneau de signalement de la zone APB marque le départ d’un chemin descendant vers une petite usine hydroélectrique et de belles vasques de baignade.

Le plan de la concession signale des galeries creusées en bordure du Bevinco et une galerie en bordure de l’ancienne route plus à l’est. Le rapport du BRGM sur la dangerosité de la mine signale une autre galerie de 100 mètres mais parait assez incohérent. A creuser donc :-).

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