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Mercredi 4 octobre 2023 – Grotte des Cazals, Grotte du Cimetière – Sallèles-Cabardès (11)

Mercredi 4 octobre 2023
Spéléo, visite, initiation
Grotte des Cazals ; Grotte du Cimetière, Sallèles-Cabardès(11)

Participants
ITP : Véronique M.
ITP, Spéléo Corbières Minervois : Jean-Noël D.
Spéléo Corbières Minervois : Dominique et Thérèse B.
Initiés : Alain et Adriana

Grotte des Cazals
TPST : deux heures

Sur une invitation de Dominique, on part encadrer une sortie découverte entre amis. Découvertes car les amis de Dominique n’ont jamais mis les pieds sous terre. Ils connaissent bien les tréfonds de l’âme – étant psychiatre et psychologue – mais pas les fonds souterrains.

La grotte des Cazals est la grotte d’initiation par excellence. Située en Montagne Noire, commune de Sallèles-Cabardès et est pointée sur la carte IGN. Elle se développe sur deux niveaux, horizontal qui permet de cheminer sans matos et un réseau des puits. Développement de 1 255 m et profondeur de 89 m. On se contentera du réseau horizontal qui serpente sur environ 200 m.

La cavité est connue depuis des temps immémoriaux, ossements d’ours des cavernes, rennes, bouquetins, rhinocéros, puis habitat préhistorique, ensuite refuge pour les locaux et exploitation de phosphates, concrétions ! Premières fouilles en 1840. La fiche de la cavité est consultable ici : http://cdspeleo11.free.fr/aude/fiche.php?idcavite=37.

L’accès est facile, une piste très carrossable amène à 10 mn de l’entrée. Un beau sentier serpentant au milieu de la garigue et de lapiaz. Il est 9 heures et il fait déjà bien chaud, quelle idée d’avoir mis combi et rhovyl ! Belle entrée en forme de coupole, un plafond de salle recoupé par l’érosion. Une porte dont il ne reste que l’encadrement (datant du temps de l’exploitation des phosphates) marque le départ de la Galerie de l’Ours. Largeur de plusieurs mètres et plafond à 2-3 m en voûte. On ne peut que déplorer le saccage des concrétions, un peu comme à Brando. Au bout de 30 m sur la droite un puits d’une quinzaine de mètres donne accès au réseau inférieur, le Réseau des puits. Puis un sympathique méandre d’une vingtaine de mètres et on retrouve ensuite notre galerie horizontale de 8 m de large et presque 4 m de haut. On soulève quelques pierres, pas de bébêtes.

Nos initiés sont un peu inquiets devant un passage scabreux où il faut passer en oppo car un puits part sur la droite. Nos encadrants assureront. Au bout de 200 m nous voilà devant le terminus, le plafond s’abaisse et rejoint le sol. Halte pour se restaurer et s’hydrater. JN retourne rapidement à l’entrée pour récupérer le téléphone de Véronique qui lui sert de test. Pas possible de se perdre mais encore une fois je vais perdre au moins deux litres d’eau, il fait au moins 20°C dans la cavité.

Expérience sensorielle du noir et du silence et c’est le retour tranquille. Nos initiés sont enchantés.

Grotte du Cimetière
TPST : trente minutes

Il n’est que 11 h 30, Dominique nous réserve une surprise, la visite de la Grotte du Cimetière située dans le village de Sallèles-Cabardès sous – comme son nom l’indique – le cimetière ! Regroupement dans le village après s’être un peu égarés du côté de Trassanel. Marche d’approche 5 mn ! On emprunte un sentier qui longe le cimetière et qui mène à la grotte située sous celui-ci et sous l’ancien château. Elle est pointée sur la carte IGN. Une porte et un grillage avec un magnifique panneau « Danger, entrée interdite » !

L’entrée inférieure, assez pentue, s’ouvre dans un dépotoir. Un passage bas, pas une étroiture, donne dans une galerie de 150 m qui se termine sur une série d’étroitures colmatées par la terre. Il existe une seconde entrée, située au-dessus de la première, qui communique par un P7 avec la galerie principale.

Dominique nous conte l’histoire de la cavité. Ancien habitat préhistorique, elle a connu très tôt ses premières fouilles dès 1867 puis a fait l’objet d’une exploration de phosphates. En 1962, le SCA découvre deux crânes humains en débouchant un diverticule. Parmi le nombreux mobilier lithique et osseux recueilli, on dénombre 15 squelettes datant du Chalcolithique, un foyer du Bronze Final, un bracelet en bronze gravé et un torque du Bronze Moyen ou du Bronze Final.
Nos initiés ont eu leur dose, il est temps d’aller se sustenter, en terrasse dans un charmant restaurant de village à Villeneuve-Minervois.

JND

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« de 16 »

Dimanche 7 mai 2023 – Grotte de Butrone – Sisco

Dimanche 7 mai 2023
Spéléo, démaquisage et visite
Grotte de Butrone – Sisco

Participants
ITP : Michèle C., Wanda C., Dominique D.,  Jean-Noël D., Michaël D., Henri-Pierre F., Eric G., Jean-Claude L. M., Benoit R.
La toutounette : Nala

TPST : 1h00
Photos

La grotte de Butrone, ses rivières, ses concrétions, ses bestioles et … son chemin d’accès. Combien de séances à la « Astérix en Corse » a-t-on effectuées sur les 250 mètres qui séparent la piste de la grotte ? Les comptes-rendus regorgent de ces épiques et piquantes scènes où on voit un topi émerger à peine des frondaisons une machette ou un sécateur à la main !

La dernière grande séance de démaquisage remonte à début 2018, depuis seuls quelques rafraichissements ont eu lieu. Une nouvelle journée débroussaillement est décidée avant les fortes chaleurs.

Notre contact local, ancien boucher de son état, informé de notre projet, nous a prévenus que la piste s’était dégradée et que le chemin était bien bouché, c’est ce que nous constatons en arrivant sur les lieux.

Début des hostilités peu après 10h. Nous nous répartissons les outils, Micca en tête avec sa grosse débroussailleuse, Dumè avec celle du club. La tronçonneuse peinera avec sa chaine qui nécessitera un aiguisage et qui semble avoir une lubrification aléatoire.

Le chemin retrouve finalement assez rapidement une largeur raisonnable. L’aghia est également dégagée et JC s’attaque maintenant au mur de salsepareilles qui bouche le passage vers la perte. Une muraille plutôt de 3 ou 4 mètres de profondeur. Une bonne heure plus tard c’est dégagé, le reste du chemin est relativement correct et la perte est atteinte, il n’est que 13h30.
La rivière est pratiquement à sec, on entend vaguement un filet d’eau s’engouffrer dans le trou supérieur.

Micca et Benoit, devant partir plus tôt, ont déjà visité la grotte, ils nous quittent juste avant les agapes mais JN les remplace. Ces dernières permettent de nous requinquer avant de visiter à notre tour la cavité.

Recherche de bestioles, pas de chauve-souris mais les traditionnelles de Butrone sont repérées et photographiées. A noter un trouple composé d’un palpigrade, d’un collembole et d‘un minuscule acarien jaune repéré par Wanda dans un gour de la salle du Poulain.

Le réseau actif est très passif en cette période de sécheresse précoce, un petit filet d’eau coule à peine et aucun niphargus n’est observé.

Retour à l’extérieur, aux véhicules et finalement au local pour ranger le matos, en nous promettant, comme d’habitude, d’y revenir tous les ans pour faire une coupe d’entretien.

JCL

Dimanche 23 avril 2023 – Montebello, Paese Vecchiu, Blockhaus Teghime, galeries de Fort Lacroix, Grotta Gradiccia

Dimanche 23 avril 2023
Spéléo et urbex – visite, prospection, désob, chiro, histoire, botanique
Montebello, Paese Vecchiu, Blockhaus Teghime, galeries Fort Lacroix, Grotta Gradiccia – Bastia

Participants
ITP : Wanda C., Henri-Pierre F., Jean-Claude L. M., Marie Pierre R.
La toutounette : Nala

TPST : 1h00
Photos

Journée chargée au programme. Pas moins de 7 objectifs fixés :

1/ Prospection et désobstruction site de Montebello
2/ visite du village abandonné de Paese Vecchiu
3/ Visite des blockhaus de Teghime
4/ bilan des orchidées de la carrière de Barbaggio
5/ Mesures de la longueur des mines d’eau de Fort Lacroix
6/ Visites et mesures de longueur des Galeries du Fort Lacroix
7/ Visite de la grotte de la Gradiccia

On se retrouve donc au local à 9 heures autour de la machine à café.

1/ Direction le village abandonné de Paese Vechju. Jean-Claude a parcouru le chemin en VTT la semaine précédente. On laisse la voiture de Marie Pierre en aval du village au bord de la route de Saint Florent et on rejoint la piste de départ 1km ½ plus loin un peu avant la fontaine du Bourreau avec le 4×4 de HP.

Marche jusqu’au site de Montebello. JC y a découvert dans une doline un trou obturé par une roue et une jante de voiture. Désobstruction au pied de biche. Départ de galerie qui s’amenuise en un petit goulet de 30 cm de diamètre au bout d’un mètre mais ça ne souffle pas. Prospection des alentours calcaires. Visite du « Dolmen » voisin.

2/ On rejoint le village médiéval de Paese Vecchio ou Cotone (Cutone) ou Paese Grecu. Le village était constitué d’un mini castel et d’une dizaine de maisons en pierres sèches à 1 étage, recouvertes de lauzes de Ligurie avec charpentes en bois, actuellement ruinées, entourées d’un rempart. Daniel Istria y a effectué une série de sondages en 1993. Il y avait retrouvé 3 pièces génoises, des poteries amiantées de production locale, des tessons de céramique pisanes ou ligures, des pointes de flèches. Le Castellu aurait été construit avec ceux de Ville de Pietrabugno et de Montebellu par le seigneur d’Asco Ortofossano, Seigneur balanéen, opposé au Seigneur de Furiani et abandonné vers le milieu du 14ème siècle, peut être détruit sur ordonnance de Gènes.

Istria avait recommandé des fouilles plus approfondies qui n’ont jamais été réalisées.

Après visite on descend à la route par un sentier marqué en bleu et blanc au milieu du maquis sur 250 mètres. Et là Alberte-Marie-Pierre s’aperçoit qu’elle a oublié ses clefs de sa voiture dans le 4×4 du haut ! Heureusement une jeune dame s’arrête et remonte HP au départ ; celui-ci redescend chercher les 3 autres.

3/ Piquenique à Teghime. Les goumiers du 2ème Régiment de Tabors Marocains et les résistants corses y ont livré le 2 octobre 1943 une furieuse bataille contre les Allemands de la 16ème Panzer grenadier Division Reichfürher SS. Bizarrement la fortification de Teghime qui aurait interdit l’approche de Bastia par l’arrière et le contrôle des hauteurs n’a jamais été réalisée ni par les Génois ni par les Français. Un poste optique permettant d’établir des liaisons optiques entre le Pigno et Nice a été construit en 1872. Le petit bâtiment voisin du mémorial est une station de liaison radio en ondes métriques avec le continent bâti dans les années trente. Le bâtiment tagué de graffiti anti français juste avant le col est un casernement associé au poste radio-électrique appartenant à la ligne Maginot. Les Italiens, plus malins y ont construit 5 ouvrages de défense, le premier se situant au niveau du carrefour route de St Florent/route d’Oletta.

On prend un chemin bien entretenu qui part vers le Nord un peu avant le col. Un bunker individuel est rejoint en aval de ce chemin par une petite sente. Il est constitué d’une terrasse permettant un balayage semi-circulaire à la mitrailleuse avec à l’arrière une salle bétonnée. Plus haut on découvre un autre bunker individuel puis sur un plateau une réserve de munitions. Retour au point de départ en rejoignant la route du Pino puis la piste de l’aller.

4/ Descente vers Bastia. On s’arrête à la carrière de Barbaggio. Les environs de Teghime constituent un spot internationalement connu à Orchidées. On découvre quelques Ophrys Incubacea et Morisii. Cette année les orchidées sont en retard et peu nombreuses pour l’instant. Sécheresse ?
ACMO Corsica

5/ Arrêt suivant : les Mines d’eau de Fort Lacroix : 2 galeries au bord d’un ruisseau, un peu plus bas que la maison en T. Le lieu est appelé Fort Lacroix sur la carte IGN sûrement par erreur. L’une, ennoyée, n’est pas accessible sans équipement. L’autre est mesurée au laser-mètre : 43 mètres. Deux petits rhinos y dorment paisiblement.

6/ les galeries du Fort Lacroix : celui-ci faisait partie des 4 fortins construits par les Génois entre 1747 et 1761 avec les Forts Monserato , San Gaetano, Straforello (dit aussi Recipello ou Luiggi) pour défendre Bastia. Le fort Lacroix génois disparaitra en 1888 lors de la construction de 2 batteries chargées de protéger le port et le Sud de la ville. Elles ont été désarmées en 1918 et seuls deux canons de 95 mm y restent pour défendre la rade de Bastia en 1939. Les bâtiments ont été abandonnées dans les années 80. Deux galeries de stockage de munitions persistent.

On commence par la galerie inférieure en bordure de la montée Filippina. L’entrée est encombrée de détritus de toutes sortes, rançon de l’urbex ; après une chicane, la galerie se prolonge sur une quarantaine de mètres avec des salles latérales. Six petits rhinos comptabilisés.
On retrouve par un chemin qui mène à la résidence des Torettes, le parapet bétonné voisin de l’entrée du puits monte-charges.

L’accès à la batterie supérieure est clôturé. Un chantier de création de parc urbain est en cours. On escalade un petit muret et nous voilà en place. La galerie supérieure d’accès aux magasins de poudre est plus grande, 87 mètres de longueur. Elle se termine par un puits avec des barreaux obturé à son sommet. Un seul petit rhino.
Le bâtiment du plateau supérieur a été détruit et remplacé par une terrasse bétonnée. Les 2 paraboles ont été déposées ; seul persiste un grand échafaudage qui a permis de les démonter. Quelques arbres nouvellement plantés agonisent.

7/ On file par la route de Cardo inférieure à la grotte de Gradiccia

Située sous la villa Gradiccia, elle est l’objet d’un projet d’exercice secours. Problème : parquer les voitures ; Marie Pierre et Jean-Claude cherchent à se garer sur le chemin privé qui passe derrière la villa et donne accès à un lotissement. Leur passage provoque l’ire d’un résidant qui nous apostrophe grossièrement. Même le sésame habituel « on est les Topi Pinnuti, on vient compter les chauves-souris » n’agit pas. Après discussion avec JC, il nous abandonne pour aller frapper bobonne. La villa est abandonnée, l’accès à la caverne et l’entrée sont jonchés de détritus. La grotte cependant semble avoir été nettoyée. Des jeunes y font des fêtes. L’entrée en trou de serrure, les spéléothèmes, le plafond lissé par l’écoulement des eaux, le volume de la grotte laisse songeur. Quelle rivière passait là ? Peut-être une grande galerie démarre-t-elle en amont. On peut toujours rêver. Un seul petit rhino.

18h. Fin d’une journée marathon. 8,5km de marche, 13000 pas. Temps passé sous terre : 1heure ?

PHP

Mercredi 19 avril 2023 – Aven des 34, Porcili 5, Porcili 1 – Patrimonio

Mercredi 19 avril 2023
Spéléo, recherche objet disparu
Aven des 34, Porcili 5, Porcili 1 – Patrimonio

Participants
ITP : Michèle C., Éric G., Jean-Claude L. M., Benoit R.

TPST : 2h00
Photos

Le raid sur Porcili pour retrouver l’objet disparu a confirmé la disparition de l’objet. Le zoom d’Éric égaré lors de la précédente sortie n’a pas été retrouvé. Ni aux abords de l’entrée de l’aven des 34, ni dans la cavité. Pas trouvé non plus sur les trajets entre l’aven des 34 et Porcili 5, puis Porcili 1, ni sur le chemin de retour.

Du positif quand même pour cette sortie :

  • Benoit a pu visiter l’aven des 34, c’est ainsi le 12ème humain à le faire 🙂
  • Nous avons parcouru (Éric et JC) la galerie secondaire qu’avait visitée Michèle le dimanche précédent dans Porcili 5. Celle-ci aboutit sur un balcon qui domine la grande salle parallèle à la galerie principale
  • On a retrouvé la vraie entrée de Porcili 1 et on l’a visitée après avoir hésité sur le cheminement à emprunter pour y descendre. En effet, une fois passé l’entrée, on aboutit directement face à 2 ressauts nécessitant une corde. En fait, il faut contourner ceux-ci par la droite et la désescalade devient possible. Un grand rhino observé
  • Enfin, on a pu échanger quelques mots avec le propriétaire du domaine et préciser quelques points. L’oncle de celui-ci se nommait Antoine Giovannetti, c’est lui qui avait indiqué à JC en 1995 l’endroit où se situe le(s) gouffre(s) où les cailloux tombent, tombent, tombent… C’est également le réalisateur de l’église de Patrimonio en miniature visible depuis la D81.
    L’exploitation agricole est mise en sommeil en raison de la diminution des ressources en eau. Le manque de chutes de neige des précédents hivers ne permet plus la pérennité des sources.
    Pas de souci pour y retourner avec éventuellement la possibilité de nous ouvrir le portail.

A noter, une surprise à l’aller peu après le début la piste, une touriste franc-comtoise en train de plier sa tente plantée au milieu du passage. Une petite discussion s’engage (prout) elle a fait étape dans son tour de la Corse en vélo et en solitaire (prout) prochaine étape les Agriates !

Retour au local vers 15h30, sans avoir mangé…
JCL

Dimanche 16 avril 2023 – Aven des 34, Porcili 5 – Patrimonio

Dimanche 16 avril 2023
Spéléo, visite, première
Aven des 34, Porcili 5 – Patrimonio

Participants
ITP : Michèle C., Wanda C., Eric G., Jean-Claude L. M., Noël R., Marie Pierre R.
Individuel : Jean-Yves C.

TPST : 3h00 + 2h00
Photos

Une montre, un gobelet, un zoom 18-42, une cigarette électronique, quelque fois le chemin, beaucoup d’objets ont été perdus sur cette sortie, certains retrouvés mais pas tous mais c’est surtout par ce qu’on y a découvert que cette sortie fut mémorable. En fait la sortie elle-même a failli se perdre. C’est au détour d’une innocente question de Wanda vendredi : “pas de sortie ce week-end ?” que le club, aidé par JC, a retrouvé son allant d’antan. Notre stakhanoviste cycliste avait repéré son coup la semaine précédente, il suffisait de se bouger.

La saison, encore douce, permet des rendez-vous tardifs, 8h30 au club pour un départ rando vers 11h30, en été cela n’aurait pas pardonné.
La marche d’approche débute sur la piste d’une ancienne exploitation maraichère vaincue sans doute par la rareté de l’eau, on aura l’occasion de le vérifier.
Il ne m’est pas coutumier d’apprécier les chasseurs mais ce sont sans doute eux qui ont débroussaillé le sentier, pour dieu sait quel sombre dessein. Il faut reconnaitre que l’épopée maquisarde annoncée par JC n’a débuté qu’après l’épaulement final à quelques dizaines de mètres (verticaux) du but, qui furent quand même épiques et piquants.

Première perte : Eric manque de piétiner une montre connectée, JC n’a pas remarqué le gain de poids dans la montée. C’est à peu prés à ce moment que les chemins de chacun divergent, chacun ayant son idée du chemin, seuls les sangliers débroussaillent par ici.

11h40 c’est l’aven des 34 qui se révèle le premier, JC et Nono équipent, Jean-Yves commente, Eric prépare le matériel photo : on doit quand même rentabiliser la formation. Deuxième perte , mais il ne le sait pas encore, c’est à l’occasion du choix d’un grand angle que disparait sans doute le zoom.

L’explo débute par une petite antichambre où la lumière et les commentaires de JY diffusent, le terrain est composé de blocs empilés, puis c’est le seul puits de la cavité, un P13 aux amarrages naturels. JC s’y colle, Nono second assure le transfert du protège-corde, faute de pouvoir poser une dev propre. Nous sommes au milieu d’une grande fracture, au bas du puits on part sur un long plan incliné qui glisse sous les pas. Les parois sont effectivement d’un bel ocre-rouge, pas de concrétion. Le sol est lui d’un gris-vert qui contraste. Eric qui pense que la couleur n’est qu’une pellicule de dégradation, recouvrant la pierre, tente de casser un des gros blocs est vite réfréné par Marie Pierre, que les veines blanches dans la serpentinite inquiètent. Le plan incliné remonte ensuite par une série de blocs coincés qui donnent l’occasion de quelques contorsions suivant que l’on passe dessus ou dessous. En fin de cavité Wanda toujours à la recherche de faune cavernicole découvre dans un minuscule écoulement un microscopique point blanc mobile, un arachnide. Elle est la seule à voir ses pattes. A la remonté, tentative de photos au flash, hélas les quelques tentatives auront raison des piles des appareils, toutefois la perte de patience des modèles était proche. Remontées sous le puits on repart rapidement vers l’autre branche de la fracture qui nous mène à un amoncellement d’os. La grosse question de la rando restera mais que sont-elles aller faire ici. on trouve quand même une stalactite (5 cm), dont la blancheur contraste.

Au sortir de la cavité, Jean-Yves qui a n’a pas trainé dans la grotte revient annoncer la découverte d’une autre entrée qui ne semble pas être une de celles connues, malgré la faim qui commence à tenailler, il est 16 h, direction l’inconnu. 

C’est effectivement une nouvelle cavité, pour le nom rien d’original ce sera Porcili 5. Un ilot de pierres émergeant de la végétation touffue, plusieurs entrées donnent sur ce qui pourrait presque être un abri néolithique, au fond de celle-ci un espace entre blocs donne accès à un nouveau réseau, Michèle qui a déjà exploré elle aussi nous indique qu’un autre accès ouvre sur un grand vide.

L’exaltation des premières gagne le groupe, on s’assure plus ou moins sur des AN, qui restent ce qu’ils sont et l’on descend une série de ressauts entre plans inclinés plus ou moins stables. Le groupe descendra sur une trentaine de mètres, c’est ce que l’on m’a raconté car vaincu par une fringale et une pile moribonde je rejoins l’équipe qui n’a pas poursuivi. Une heure plus tard l’équipe remonte avec le visage des grandes premières, c’est un nouveau trou…

On profitera de la descente pour retrouver Porcili 1 ou JC nostalgique s’assoit là où il fut il y a quelques années. Nostalgie, car ce qui était dans ses souvenirs un belle entrée verticale semble être maintenant comblée.

Arrivée aux voitures, il est un peu tard pour les grillades 19 h mais pas pour un casse-croute et un vin d’honneur de la découverte. Retour assez tardif au club. Il faut y retourner, pas pour le zoom, une seconde visite express mercredi ne permettra pas de le retrouver mais il Y a des topos à faire.

Eric G.