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Samedi 18 novembre 2023 – Réseau Lachambre – Prades (66)

Samedi 18 novembre 2023

Spéléo, visite

Réseau Lachambre, Prades (66)

Participants

ITP/ Spéléo Corbières Minervois : Jean-Noël D.

Spéléo Corbières Minervois : Dominique B.

Spéléo Club Serre Roquefort Corbieres : Jean et Annick B.

Encadrants (Conflent Spéléo Club) : Jean-Louis G. et quelques collègues

Une vingtaine de spéléos issus entre autres de Béziers

TPST : cinq heures

Le réseau Lachambre, cela doit évoquer quelques images pour celles et ceux qui sont dans la spéléo depuis de nombreuses années. Découvert le 21 juin 1981 par André Lachambre et Bruno Midjaville du Conflent Spéléo Club, ce réseau souterrain, situé à la confluence des communes de Ria, Corneilla et Villefranche-de-Conflent, dans les Pyrénées-Orientales, est aujourd’hui une des cavités françaises les plus concrétionnées et classée au titre des sites et monuments naturels. Un réseau labyrinthique de plus de 20 km de développement !

Les visites sont limitées, une dizaine par an et pas plus de 12 personnes à la fois. Le maître de cérémonie est Jean-Louis Perez, du club de Villefranche. Difficile d’avoir une place. Mais au hasard des rencontres fédérales on a pu obtenir une invitation avec mon ami Dominique.

Ce matin-là au petit jour départ pour les PO, une centaine de kilomètres, essentiellement d’autoroute. RDV 9 heures, gare de Ria – gare est un grand mot, une petite maisonnette à l’ancienne qui ne doit voir passer beaucoup de trains. On sera bien en avance, les groupes et notre guide arriveront vers 10 heures… Présentations, on est loin du quota habituel, au total plus d’une vingtaine de spéléos issus de l’Aude et de l’Hérault. On se répartira en trois groupes, au vu de la topo étalée sur le capot de la voiture il faut choisir une zone.

Marche d’approche d’une vingtaine de minutes sur l’emplacement d’une ancienne voie ferrée. Pas de grimpette la cavité s’ouvre au pied de la falaise. Deux portes blindées en condamnent l’accès. On y pénètre d’abord à quatre pattes. La descente s’effectue par un étroit boyau sur une vingtaine de mètres. Une fois retrouvée l’horizontalité, on poursuit à nouveau à quatre pattes. Avec quelques passages en ramping.

Puis, soudain, 80 bons mètres plus loin, le plafond s’élève à plusieurs mètres et une vaste galerie s’offre à nous. Elle se développe rectiligne et horizontale sur plusieurs centaines de mètres, quelques blocs à escalader, passage le dos courbé d’une trémie désobée et les premières concrétions apparaissent, on approche du Réseau Marbré.

Des excentriques à foison, les stalactites dégoulinent du plafond. De massives stalagmites se dressent partout. Un incroyable enchevêtrement de formes et de couleurs. Des rivières blanches de calcite et dans les gours, des petits cristaux rappelant des récifs de coraux. À certains endroits, le sol est jonché de perles des cavernes. Plus loin de surprenants œufs de pigeon en calcite.

Encore d’extravagantes excentriques, des fleurs d’aragonites, des parois de choux-fleurs, des fleurs de cristallisations, de fines aiguilles à profusion, le tout d’un blanc immaculé. Imposantes galeries de marbre bordées de coupelles ciselées affleurant au-dessus d’un gour, des draperies immaculées… On ne sait plus où regarder et où photographier !

Déjà deux heures de déambulation, il faut songer à faire demi-tour et songer à la pause restauration. On a du faire à peine plus d’un kilomètre de visite ! Mais nous ne sommes pas au bout de notre émerveillement, la spécificité du réseau Lachambre réside ailleurs. Après le casse-croûte, bienvenue au royaume des « canyons blancs ». Une courte escalade d’un plan incliné, équipé d’une échelle et d’une corde et nous sommes au départ d’une galerie suspendue. Devant nous, c’est comme s’il avait neigé sous terre ! Un conduit quasi rectiligne et horizontal, de 1 à 2 m de large et autour de 3-4 m sous plafond. Les parois sont recouvertes d’aragonites. Les cristaux sont recouverts de petites boursouflures d’hydromagnésite, cela ressemble vraiment à des flocons de neige. Tout est extrêmement friable il faut être prudent.

Au bout de 200 m de rêverie blanche, une trémie et en son sommet une grille arrête la progression. Il reste encore deux kilomètres similaires au-delà. Interdits à la visite de tout public, réservés parfois à quelques études scientifiques…

On a fait le plein de souvenirs extra-ordinaires, il est temps de rentrer.

JND

Jeudi 16 novembre 2023 – Grotte de Butrone

Jeudi 16 novembre 2023
Spéléo, tournage D’Umani
Grotte de Butrone, Sisco

Participants
ITP : Wanda C., Henri-Pierre F., Jean-Claude L. M.
Indépendant : Jean-Yves C.
Equipe de tournage : Célie P (présentatrice), Cyrille C. (réalisateur), Théo (preneur de son), Thibaut (cadreur)
La toutounette : Nala

TPST : 4h30
Photos

C’est le grand jour du tournage complémentaire à l’exercice secours du 17 juin dernier. L’équipe D’Umani est attendue vers 10h30, ils arrivent d’Ajaccio …

Wanda, HP et JC se sont donné rendez-vous au local vers 8h30, histoire de faire un peu de nettoyage, nécessaire avec toutes les feuilles qui se sont invitées à cause du vent, du rangement également, c’est un peu le bazar avec du matos qui traine un peu partout par terre, et sortir les microscopes, histoire de donner un air sérieux et scientifique au bureau. JY arrive peu après.

Il est déjà 11h00 lorsque Célia la présentatrice, accompagnée de Cyrille le réalisateur, Thibaud le cadreur et Théo le preneur de son arrivent.

Les prises de vue s’enchainent rapidement, présentation du local, de l’association, du matos d’abord, puis interview de HP devant son microscope avec Wanda également à l’observation. Quelques bébêtes sont présentées, des épigées fautes d’avoir des hypogées sous la main.

Départ tardifs vers Sisco, on n’aura pas le temps d’un vrai spuntinu.

On prend les mêmes et on recommence, dans la cavité cette fois. Les 4 petits rhinos de mardi sont 5 maintenant, on en dénombrera 7 dans le réseau fossile. Quelques Troglohyphantes cyrnaeus aperçues mais grosses difficultés pour les prises de vue, elles sont farouches avec les estrangers les coquines !

Direction la salle des palpigrades maintenant. Les gours sont vides mais Wanda en repère un, accompagné du traditionnel collembole dans une petite vasque. On espère cette fois-ci de belles prises de vue en macro.

Visite rapide du réseau actif qui est en panne lui aussi. Quelques gouttes dans la salle de la pluie, les lits de rivières sont à sec et donc pas de niphargus. 3 petits rhinos sont accrochés au plafond et 3 autres (?) volent.

Sortie de la cavité au crépuscule, une petite pluie s’est invitée. Descente dans l’obscurité et séparation en bas de la piste, une longue route attend l’équipe de tournage.

JC

Samedi 11 novembre 2023 – Trou des Vents d’Anges – Cabrespine (11)

Samedi 11 novembre 2023
Spéléo, visite
Trou des Vents d’Anges, Cabrespine (11)

Participants
ITP/Spéléo Corbières Minervois : Jean-Noël D.
CoMed : Les Dinosaures (Jean-Pierre, France, Guy, Thierry, Jean-Noël, Jean-Michel, Dominique)
et les Pêchus : (Jean-Marie, Patrick, Julie, Claire, Brigitte)

GPS : Christophe H.

TPST : quatre heures
Comme tous les ans la Commission médicale de la FFS réunit son Conseil technique (médicaux et paramédicaux et autres intéressés par ses travaux). Cette année retour à Carcassonne, lieu de réunion de 2018. Dominique B., régional de l’étape (secondé par Jean-Marie B. et maintenant JND) a repris la logistique de 2018, une ancienne abbaye – Notre Dame de l’Abbaye – reconvertie en lieu de séminaires, juste sous les remparts de la Cité. Statues de Vierge et saints dans les couloirs et la réunion se tiendra Salle Saint Pierre, au premier étage ; ce n’est pas le Septième ciel mais tout est parfait pour qu’une quinzaine de personnes puissent travailler confortablement. Certes les chambres sont un peu spartiates et les salles de bain rappellent – en plus petit – la Corsica Ferries
On a bien bossé du vendredi du midi au soir puis le dimanche matin, la journée du samedi étant consacrée à la sortie spéléo commune. L’évènement de cette année fut l’abrogation de l’obligation du certificat médical annuel. Loi de 2022 qui a laissé les fédérations fixer elles-mêmes via leur Commission médicale (quand elle existe, la FFCAm n’en a pas…) les conditions de prise de licence. La CoMed avait anticipé et proposé au CA une périodicité de 5 ans. Malgré ses infarctus sur le court, la Fédération de Tennis n’exige plus de certificat pour la licence…
Plusieurs thèmes ont été abordés :
Étude sur la leptospirose.
Article sur le stress.
Conduite à tenir face à une crise d’angoisse sous terre (ça arrive pour les initiés et parfois     certains anciens) avec un exposé d’une psychologue.
Gestion de pathologies chroniques par les spéléos (diabète, pathologies cardiovasculaires, troubles articulaires…)
Création du portail Retex (retour d’expérience) comme il en existe en milieu professionnel ou dans certaines disciplines sportives (montagne…) ou nous pourrons déclarer anonymement les incidents qui auraient pu dégénérer en accident. Pour analyser des facteurs revenant les plus fréquemment et orienter la prévention. Avec la participation du SSF et des écoles (ESF, EFC et EFPS).

Hé oui, la Comed travaille !

Entre toutes ces cogitations, voilà la sortie spéléo : on en avait parlé l’an dernier, et depuis quelques semaines le sujet devenait une actualité brûlante. Nos deux guides locaux avaient prévu le Trou des Vents d’Anges, un moins 300 ! Mais avec deux objectifs 120 et 240 m. Certains s’étaient plongés dans le net et se posait la question de savoir si la cavité était à notre niveau à tous ? L’an passé, Trabuc et son Trou du Vent avait obligé certain(e)s à se surpasser mais c’était de l’horizontale – ça remontait même.
C’était une bonne question, qui a entrainé pas mal d’échanges avec nos deux guides, Dominique et Jean-Marie, car, si la CoMed compte quelques bouffeurs de cordes, perfos et autres gamates, nous avons aussi notre stock de Tamalous… Gentils et courageux, mais Tamalous quand même… !
« La marche d’approche c’est long ? On va se mouiller dans le trou ? C’est étroit ? Y a des puits ? Et y sont grands ? Et ça va durer longtemps ? Et on peut faire autre chose plus simple ? Et si y pleut ? »
Nos deux guides ont essayé de répondre avec grande empathie à toutes ces questions, mais au bout d’un moment, fatigués, pour couper court à toute réclamation, nous annoncent « C’est de la marche… ! ! ».
Ah çà, ils nous auront bien eu avec « C’est de la marche » ! Ou alors ils ont une drôle de conception de la marche, disons très pré-évolutionniste… !
Alors, jetant par-dessus bord les angoisses et les insomnies, nous voilà partis pour cette cavité au nom si charmant. D’ailleurs nous traversons une campagne vallonnée, sous un ciel gris, parsemée de vignes aux magnifiques couleurs automnales qui éclaboussent et illuminent le paysage comme un tableau impressionniste. Oui, bon, j’m’enflamme, d’accord, j’me calme. [C’est du Jean-Pierre, romantique dans l’âme].
Allez trêve de rêveries, parking, combinaison, baudrier, lampe, bottes et c’est parti.
On traverse le talweg au milieu des arbustes qui piquent et griffent, puis montée en face dans la forêt sentant bon les champignons, pour atteindre au bout d’une vingtaine de minutes, l’entrée de la cavité. Un panneau indicatif nous explique le trou, la porte est ouverte, va falloir s’y coller. Il est 10 heures trente.
À peine le temps de quelques secondes et l’équipe des Pêchus a déjà disparu dans le noir sans qu’on s’en aperçoive… Bigre, un maléfice les aurait-il enlevés ? Bon, comme on ne croit pas aux maléfices, on va y aller aussi, courage les Dinosaures (les Tamalous)… Eh oui, les Pêchus sont déjà dedans, les Dinosaures sont encore dehors.
Nous voilà rentrés dans les premiers boyaux, c’est pas bien large effectivement, c’est tortueux, faut se remuer, se contorsionner dans une trémie chaotique descendante, mais ouf !, pas d’étroitures. Un P5 un peu tordu et ça continue sur le même schéma jusqu’à une grande salle ébouleuse, la Salle du CPE (rappelez-vous De Villepin). C’est vraiment du grand ! De gigantesques blocs sont tombés du plafond, des massifs de stalactites sont inclinés à 45°, ça a du barder sérieusement dans le secteur. Un très grand plan de faille explique cela, une zone de broyage titanesque. Le sol schisteux part en morceaux après la salle, et c’est reparti dans le sportif. On rencontre les premières concrétions. Quelques remontées équipées en vire, nouvelle trémie, conduits plus étroits et une salle avec un replat sableux. Les parois sont ornées de nombreuses excentriques, les flashs crépitent. Dominique nous informe que c’est le lieu du bivouac, on est à moins 113 m, on laisse nos kits.
Quelques courageux poursuivent la galerie descendante qui se rétrécit en boyau bas de plafond, jusqu’à un joli petit canyon à l’aspect familier de classique, où se présente le premier petit puits, juste avant l’actif. Un beau mickey et on voit l’eau couler au fond. On est à moins 120 m. C’est très tentant de mettre le descendeur et en avant ! Mais la majorité de notre équipe de Dinosaures nous attend là-haut avec les casse-croûtes, on se résout à remonter pour prendre notre collation devant un plafond d’excentriques avant d’entamer la remontée.
On est des Tamalous, donc remontée tranquillou qui paraitra bien plus courte que la descente. La sortie du P5 n’est pas évidente, un peu en dévers.

Retour à l’air libre, il est 14 heures trente, heureux de retrouver un temps sec et ensoleillé. Tellement contents d’avoir fait cette sortie, que certains, sans doute masochistes, vont visiter le Mikado, petite cavité voisine sur le chemin du retour. Nouveau couloir descendant étroit, puis salles sèches concrétionnées. C’était histoire d’avoir un petit bonus…
Et voilà pour les Dinosaures. Pendant ce temps là, Bilbo et Gollum…, euh non on se trompe de groupe…, les Pêchus ont été beaucoup plus loin, quasiment au fond à -250. Mais laissons-leur la parole…

Pêchus c’est relatif, disons plus confiants dans nos possibilités. Ceci dit le trou est très facile, un peu de marche souterraine sans obstacle majeur dans la première partie, puis un actif plus vertical, très sec pour la saison. Le seul vrai puits de la cavité (P15) ne présente pas de problème et le passage étroit des « Bains douche » se passe sans se mouiller. La douche habituellement difficile à éviter n’est plus qu’un goutte-à-goutte dérisoire. Nous laissons les baudriers au bas de la dernière corde. Collation rapide et nous partons vers le réseau concrétionné pour le plus grand plaisir des photographes. Arrivés à la Salle du Sable nous avons assez d’énergie pour continuer jusqu’à la Salle des Tuniques Bleues : immense effondrement de blocs de nature géologique différente du reste de la cavité.

Retour sans incident. Claire et Brigitte qui sont reparties avant le reste du groupe ont, elles, visité le haut de la Salle du CPE. Bien involontairement ; elles ont raté un fluo-light indiquant un virage à droite et sont parties tout droit jusqu’en haut de la trémie ! Nous les retrouvons dans le bois en dessous de l’entrée de la cavité. Elles nous attendent de peur de se perdre dans la garrigue.

En attendant les Pêchus, les Dinosaures patienteront aux véhicules en papotant, le froid commence à tomber et pour se réchauffer, Dominique emmène voir l’équipe à la cascade qui abonde l’actif à l’amont mais tout est sec. Ensuite ne voyant rien venir, on file à Castanviels, à deux bornes par la piste, chez un copain spéléo du Spéléo Corbières Minervois, agriculteur et apiculteur, d’où l’on repartira avec provision de miel de montagne, bio et made in France !
Retour aux véhicules, les Pêchus sont sortis entre temps et ont repris la route du retour, on se retrouvera à Villeneuve-Minervois en bas de la piste. Premiers échanges de photos qui font saliver les Dinosaures. Après le canyon c’est vraiment du très, très beau et pas trop difficile. Grandes coulées blanches, excentriques superbes, baguettes de gours…
On réserve pour une prochaine sortie.

JP B., JM B., JND

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« de 23 »

Dimanche 15 octobre 2023 – Suterratta, Ducati

Dimanche 15 octobre 2023
Spéléo, entomo
Suterratta, Ducati – Barbaggio

Participants
ITP : Henri-Pierre F., Franck Z.

TPST : 1h30

Vu le temps clément du week-end, je propose la veille, tardivement, cette micro sortie. Le rendez-vous est fixé à 8h30, peu d’intéressés, je me retrouve seul. Peu importe, je me dirige vers la D38. Je me change rapidement au parking, car le ciel est bien dégagé mais le fond de l’air est frais.

Le maquis a repris ses droits et je peine à trouver mon chemin malgré la trace GPS, bref je jardine mais je retrouve enfin l’entrée de la grotte. La salle de l’entrée est toujours sèche et je m’enfonce dans la galerie. Au passage du faisceau de ma lampe, je suis « attaqué » par de nombreux dolichopodes, je lâche quelques jurons… Dans la salle d’attente, deux chiroptères me survolent, à priori ma présence les dérange, je leur explique que je ne fais juste que passer. Trop grands pour être des petits rhinos ceux-ci pourraient être des grands, l’envergure des ailes est de 25 cm environ et leur pelage est grisâtre. L’un des deux viendra même au contact.

En regardant derrière moi, j’aperçois un faisceau lumineux. Je suis rejoint par Henri-Pierre. Je poursuis ma progression et descends dans le puits étroit par la via ferrata, les parois sont humides. HP restera dans la partie horizontale à la recherche de bestioles.

A mi-distance, je décide de remonter vu le ratio entre la dépense physique et l’intérêt d’être au fond, peu favorable. SI j’avais relu le compte rendu précédent, je serai aller au fond pour vérifier les résultats des précédents tirs de désobstructions, dommage!!!!

Je retrouve HP, nous trouvons quelques cloportes, diptères et autres métas.

Nous décidons de poursuivre notre matinée jusqu’à la grotte DUCATI, direction sud-ouest. Nous nous repérons à travers le maquis et retrouvons l’entrée de cette dernière. Cette fois-ci la résurgence ne coule pas. Outre les cloportes et diploures habituels, Henri-Pierre trouve un myriapode sous les pierres. La visite est rapide et nous remontons vers Suterratta.

Henri-Pierre, insatiable, se remet à la recherche d’animaux et autres insectes dans la salle d’entrée. Vers 11h00 je le laisse et remonte au véhicule pour rejoindre mes pénates. Petite matinée tranquille !

Franck Z 

Dimanche 8 octobre 2023 – Réseau André – Cesseras (34)

Dimanche 8 octobre 2023
Spéléo, visite
Réseau André, Cesseras (34)

Participants
ITP, Spéléo Corbières Minervois : Jean-Noël D.
Gruissan Prospection Spéléo :Sylvain D., Jean-Philippe B., Émile, Tom, Anthony
Spéléo Corbières Minervois : Michel G., Olivia

TPST : six heures

Fin en beauté de cette semaine de spéléo. Sylvain, président du GPS, lance une invitation à visiter le Réseau André, lit de la Cesse souterraine. Certains connaissent peut-être la Grotte d’Aldène, renommée pour ses empreintes de pas préhistoriques, où Philippe Galant – archéologue bien connu des topis – a emmené des pisteurs éthiopiens qui ont réussi à partir de ces traces, à déterminer le nombre et le sexe des humains à leur origine. La Grotte d’Aldène se trouve dans les gorges de la Cesse – un magnifique canyon – en amont de la ville de Minerve. La zone étant exclusivement calcaire (calcaires à alvéolines [Éocène, Yprésien]), la majeure partie de l’année la Cesse est à sec, la rivière circulant plusieurs mètres en dessous. Elle est accessible par la Grotte d’Aldène – fermée pour préserver les vestiges préhistoriques (ouverte cependant pour deux visites par an organisées par le club local et la mairie) – et le Réseau André.

Nous sommes finalement huit au rendez-vous, de clubs différents, à se retrouver chez Jean-Philippe, le régional de l’étape, au Château de Fauzan. Sylvain est directeur de coopérative viticole, Jean-Philippe propriétaire du Château de Fauzan – un très bon cru du Minervois – et Étienne œnologue, mais peu de bouchons vont sauter…

On laisse les véhicules au bout d’un chemin de terre au milieu des vignes à environ 1,5 km au nord du hameau de Fauzan (Cesseras). Vue splendide sur les falaises du canyon. Après quelques hésitations Jean-Philippe retrouvera le sentier direct de descente, pas évident à trouver. Un bon dénivelé de 200 m plus loin nous voilà dans le lit à sec de la Cesse que l’on suit sur quelques centaines de mètres vers l’aval.

L’entrée se trouve sur la droite en hauteur au pied de la falaise et au milieu de la végétation ; heureusement Sylvain a une bonne mémoire. Entrée étroite agrémentée de désescalade facilitée par la pose de barreaux. Le baudrier est recommandé mais pas indispensable, surtout que les cordes ne sont pas fixées en bas et sans nœud à leur extrémité…

Une vingtaine de mètres plus bas vient la zone de ramping, un bon laminoir de 50-80 cm de large mais parfois à peine 35 cm de haut (le casque passe !). Et sur presque une centaine de mètres. Heureusement presque entièrement sec à l’exception d’une dernière flaque. On m’en avait parlé comme particulièrement humide…

Puis une phase à quatre pattes et on peut enfin se relever dans la première galerie sèche. Le réseau devient énorme, galeries de métro de 10 m par 5, rectiligne sur plus de 700 m ! Au bout c’est la rivière, la Cesse est là. Un fleuve tranquille, quelques centimètres de profondeur.

On décide d’aller explorer l’aval. Plusieurs chaos de blocs entrecoupent la rivière, qui se poursuit un bon moment dans de grands volumes, parfois au milieu de magnifiques coulées de calcites, et jusqu’à s’échapper par une petite faille impénétrable. Les trémies ne sont pas évidentes à franchir et je décide à un moment de faire une pause ne prenant pas le risque de glisser à cause de mon tendon d’Achille.

La galerie se poursuit néanmoins, parfois remontante. Après plusieurs rétrécissements, d’autres feront demi-tour pour me récupérer. Pendant ce temps les deux jeunes furets, accompagnés d’Anthony et avides d’exploration poursuivent un moment encore. Finalement tout le monde se retrouve au sec au carrefour pour le casse croûte.

Après le déjeuner, visite de l’amont, très aquatique. J’hésite un peu car il faut se jeter à l’eau, au moins jusqu’aux coucouillettes… Puis je me lance. À une première intersection, hésitation pour trouver la suite, cela devient un peu labyrinthique. Je retrouve Michel et Olivia qui ont fait demi-tour tandis que les autres se sont engagés dans un long passage surbaissé parcouru par la totalité du courant. Ensuite, la galerie retrouve des proportions confortables.

On se décide à rentrer en visitant une grande galerie sèche annexe. Le retour par le laminoir parait bien plus rapide. L’étroiture de sortie n’est pas évidente à négocier. Mais le soleil est là. On mettra une bonne demi-heure à retrouver le sentier de la falaise au milieu de la végétation – bien repérer les marques rouges sur les troncs.

Une bonne heure plus tard le reste de l’équipe arrive. Jean-Philippe avait prévu une dégustation à la cave du Château mais il est un peu tard.

S. D., JND

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