Archives de catégorie : Externe

Vendredi 9 février 2024 – Mouscaille – Cabrespine (11)

Vendredi 9 février 2024

Spéléo, visite, désob’

Mouscaille, Cabrespine (11)

Participants

ITP / Spéléo Corbières Minervois / GPS : Jean-Noël D.

Spéléo Corbières Minervois : Jean-Luc C., André M.

Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Marie B.

TPST : quatre heures

Sortie avec le GPS, bien sûr c’est… de la désob’ ! Retour au Mouscaille qui avait été le premier trou où Jean-Marie m’avait mis à la désob’ l’an passé le 14 janvier 2023. On s’était arrêté au fond d’un boyau vertical descendant sur une vingtaine de mètres, plutôt rastèg mais avec du courant d’air. Entre temps Jean-Marie a du y retourner une fois, on n’a pas beaucoup avancé. Cette fois encore le premier travail sera d’évacuer les déblais des derniers tirs.

N’étant pas dispo le matin je retrouverai mes compères que pour le spuntinu. Ils étaient sur place depuis le matin 9 heures et avaient bien avancé dans les hostilités. Quelques tirs et évacuation des blocs. Un évasement dans le boyau permet de stocker au niveau de la zone étayée.

Pour moi arrivée au parking vers midi, il s’agit de retrouver le chemin d’accès que je me souvenais « bien maquisé ». JM devait laisser des rubalises. Pas question de monter par le chaos de l’ancien escalier, il a plu la veille et les blocs sont bien glissants. Il faut retrouver l’ancien sentier médiéval.

La température est bien plus douce que l’an passé, 12-13 °C. Le départ est trouvé, une petite escalade, on passe par-dessus un grillage et on devine le sentier plus haut dans la sapinière. Mais pas vu les rubalises qui indiquaient de partir à gauche, je file droit et me retrouve coincé sur une paroi glissante… heureusement que j’avais les bâtons qui ont servis de piolets ! Le bon sentier est enfin retrouvé. Puis le cours du ruisseau du Grésillou, toujours à sec.

Le départ doit être sur la gauche, tiens un rubalise mais à gauche un roncier ? Bien empêtré dans les salsepareilles je me rends vite compte que ce n’est pas là. Le vrai départ sera une cinquantaine de mètres plus loin. La sente est toujours aussi raide et en plus un peu glissante. Il a fallu une bonne vingtaine de minutes pour approcher le bosquet du trou.

Une voix ! c’est bien là, Jean-Luc sort du trou juste à ce moment. C’est l’heure du casse-croûte. L’espace est exigu, pas question d’étaler les victuailles, chacun trouve un coin pour se caler. Quelques charcutailles, fromages et un bon minervois.

Retour au fond du boyau, JM toujours en première, secondé par André et JL qui tire et vide les gamates. Ma contribution sera symbolique. On remonte dans une salle intermédiaire pour un dernier tir, un peu d’attente et JM va voir l’état du chantier. Au fond la paroi est à gauche et à droite une trémie de blocs liés par de la terre sèche. Le courant d’air est présent et soufflant mais léger et semblant venir du fond. Entre les blocs de la trémie il y a deux espaces avec un fort courant d’air. Mais on juge dangereux de les ouvrir. Il y a aussi un fort courant d’air qui vient de la faille perpendiculaire sous les barres en ferraille. La prochaine fois ce sera microtirs dans la trémie et si ça craint trop, on élargira la faille.

On décide d’arrêter pour cette fois. JL et André ne connaissant pas le trou, JM emmène l’équipe pour la visite du fond à -40. Descente très raide dans le pierrier, le ressaut de 3 m qui en fait se désescalade avec assurance (corde monospit), puis progression un peu chaotique jusqu’à la salle terminale. Quelques euryales volètent, il parait que début janvier une grosse colonie était présente ? ?

Au retour, au pied du ressaut, JM décide d’accéder à une lucarne, que l’on peut atteindre en principe par une MC mais l’équipement est d’après lui bien pourri. André lui faisant la courte échelle il arrive à prendre pied sur le rebord de la lucarne suivi d’un plan incliné ascendant. Il nous installe une corde sur monospit et après de multiples contorsions, JL arrive à le rejoindre. Devant cette difficulté, André et JN déclinent l’invitation et attendent le retour des explorateurs pour voir si cela vaut le coup. Un petit réseau se développe sans grandes concrétions et un autre accès à des salles supérieures reste introuvable.

On décide de remonter, ce qui sera plus simple grâce aux racines qui serpentent dans le plan incliné d’entrée. Le soleil est là et le retour sera beaucoup plus rapide que l’aller…

JND, JMB

 

Samedi 3 février 2024 – Balme Sabatière/Grotte de Varenne – Caunes Minervois (11)

Samedi 3 février 2024

Spéléo, visite, repérage

Balme Sabatière, Grotte de Varenne, Caunes Minervois (11)

Participants

ITP / Spéléo Corbières Minervois / Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Noël D.

Spéléo Corbières Minervois : Michel G., Véronique M., Pierre F., Gabin, Tom

Gente canine : Bosco 

TPST : vingt minutes

Invitation du SCM à visiter la Grotte de Varenne, une classique de la Montagne Noire. Un développement de 2 600 m pour une profondeur de -66 m. Quasiment que de l’horizontal avec quelques ressauts qui nécessitent quand même le baudrier. Progression variée, laminoirs, reptations, mains courantes, oppositions glissantes et quelques étroitures « humaines ». Une classique pour un éventuel camp ITP dans la région.

Au début prévue sur la journée, la visite a été décalée à l’après-midi ce qui nous empêchera avec Véronique d’y participer, devant être rentrés tôt sur Lézignan. On décide quand même de retrouver les copains du SCM au départ et de visiter la Balme Sabatière, une cavité de 90 m de développement située quelques dizaines de mètres avant l’entrée de Varenne et communiquant d’ailleurs par un boyau avec cette dernière avec une étroiture à 17 cm !

Rdv à 14 heures au Pont romain sur l’Argent Double, qui marque le départ du sentier. La rivière coule bien. Une fois le quatuor du SCM équipé, direction les cavités, par un sentier qui longe la rivière sur 250 m. L’entrée de la Balme Sabatière ne peut se rater, un beau porche de 5×3 m. Quelques photos, on y reviendra au retour. L’entrée de Varenne se situe un peu plus haut sur une petite terrasse. Bien plus petite 1×0,50 m, il faut ramper pour entrer et la suite est en diaclase remontante. On regarde les copains disparaitre dans le noir avec un sentiment de frustration mais on reviendra.

Retour à la Balme Sabatière, une belle galerie sinueuse se développant sur une cinquantaine de mètres pour se terminer par une petite salle circulaire accessible par un ressaut, on s’arrêtera là. Quelques rhinos sont observés, apparemment des grands rhinolophes. Des boyaux secondaires partent sur quelques mètres, notamment celui de la jonction avec Varenne mais pas question de tenter l’étroiture à 17 cm…

Retour au soleil. Suite au compte rendu des copains, une sortie sera programmée prochainement pour dépolluer la cavité. En effet étant très labyrinthique, des gougnafiers on jugé bon de bomber des flèches partout alors que des catadioptres discrets en place permettent de s’y retrouver facilement. Nettoyage en vue.

JND

 

Mardi 30 janvier 2024 – Trou du Cap Maurel – Bize Minervois (11)

Mardi 30 janvier 2024

Spéléo, désob’

Trou du Cap Maurel, Bize Minervois (11)

Participants

ITP / Spéléo Corbières Minervois / Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Noël D.

Spéléo Corbières Minervois : Christian A., Christophe B., Dominique B., Laurent R.

Gente canine : Blondie, Bosco, Paty

Cap Maurel Épisode 5

TPST : six heures (avec rotation des équipes)

Cap Maurel c’est un peu comme Suterratta — une époque où les topis s’acharnaient à faire de la désob’, trente sorties en 14 ans ! Ici ils savent aussi être persévérants, on en est à la sortie N°5 mais pour le Trou des Vents d’Anges qui descend à 250 m ce fut plus de 64 sorties désob’.

Il faut dire que le coin est sympa, facile d’accès, à 5 mn de la voiture (piste accessible à tous véhicules), un bel espace pour le pique-nique abrité du vent et une zone de désob’ accessible par un P5. Qui est maintenant équipé d’une échelle souple, plus pratique que la corde mais on en a en projet de sceller quelques barreaux qui simplifieront encore plus la descente.

Regroupement sur place vers 10 h 30, mise en place de l’échelle, de la corde de traction ; le premier boulot sera de sortir les gravats issus du tir de la dernière visite. À l’extérieur c’est l’allumage du feu pour le barbecue. L’organisation est rôdée, trois en bas pour casser les blocs et deux pour remplir les gamates et en haut deux à la traction et vidage des gamates. Rapidement le tas grandit avec des beaux blocs de calcaire blanc.

La noria est interrompue par la nécessité de faire deux tirs. La densité du calcaire permet d’utiliser les crayons.

Les estomacs crient famine, les braises sont chaudes, on passe aux agapes dignes des spuntinu topinesques. Charcuterie, saucisse grillée, Rustique à la braise bien coulant…, gâteaux, le tout avec un muscat Petit Grain puis un minervois 12 mois d’âge…

L’heure de la reprise a sonné, la noria reprend. Vers 16 heures les bras commencent à fatiguer, c’est l’heure du bilan. On a avancé d’au moins 3 m à l’horizontale, la zone de désob’ est confortable. Le courant d’air est bien là, pas très puissant mais il sort d’une fracture verticale de 10 cm de large ! Cela semble continuer, les avis sont partagés…

Pour terminer en beauté, Christophe met en place de quoi faire un beau tir au cordeau. Le bruit puis la fumée qui sortira du trou sont impressionnants. Il y aura pas mal de gamates à tirer la prochaine fois, car c’est décidé on reviendra !

JND

Samedi 27 janvier 2024 – AG CDS 11 – Villeneuve Minervois (11)

Samedi 27 janvier 2024

Spéléo, AG CDS 11

Villeneuve Minervois (11)

Participants

ITP / Spéléo Corbières Minervois  / Gruissan Prospection Spéléo :  Jean-Noël D.

Spéléo Corbières Minervois :  Véronique M.

CDS 11 : 31 GE représentants 6 clubs de l’Aude et le bureau sortant

Quand on a goûté aux instances fédérales, difficile de décrocher. La région Occitanie n’a rien à voir avec la région Corse : plus de 2 000 fédérés pour l’une contre 35 pour l’autre… mais Small is beautiful ! Donc avant de rêver à la présidence… commençons par le bas de l’échelle (ou de la corde).

Réunion de l’AG du club en décembre pour une prise de contact car après une dizaine de mois de pratique spéléo locale, beaucoup de membres du club me sont encore inconnus, les sorties se font par petits groupes et affinités. Élections de 7 GE pour un effectif de 29 adhérents.

Voilà l’étape suivante, l’AG du CDS 11. Six clubs et deux individuels représentants 124 fédérés. Pour représenter ces fédérés il y a sur le papier 33 GE et dans la salle 32 GE ! Forte mobilisation locale pour les instances représentatives.

Ordre du jour traditionnel et très riche, bilans, beaucoup d’activités de dépollution de sites, de mises en sécurité (et en protection) et de la première (plus que de classiques !). Les finances sont bonnes et les projets ne manquent pas pour 2024. On est dans une année d’olympiade, il faut renouveler le CA et le bureau. Voulant suivre la voie démocratique je me suis dans un premier temps inscrit comme candidat à intégrer le nouveau CA. Mais mon ami Dominique, médecin CoMed et secrétaire de l’ancien CA, m’en a dissuadé, argumentant à juste titre qu’étant peu connu je recueillerai peu de voix – car les candidats ici ne manquent pas ! Il m’a proposé de postuler au poste réservé au médecin, mes deux autres confrères (également de la CoMed) me laissant la place. Et me voilà élu à la manière coréenne (du Nord) avec 100 % des voix ! Au total ce sera un CA de 21 membres dont 9 femmes, le président restant le même.

Au programme il y avait normalement les élections de GE pour l’AG du CSR. 13 à désigner parmi les 32 présents. Mais emporté par l’euphorie de sa réélection le président a sauté cette ligne de l’ordre du jour. Elles se feront par voie dématérialisée.

L’AG se terminera par un sympathique apéro avec muscat et vin du minervois suivi d’un repas à la hauteur.

JND

 

Mercredi 10 janvier 2024 – Trou du Cap Maurel – Bize Minervois (11)

Mercredi 10 janvier 2024
Spéléo, désobstruction
Trou du Cap Maurel, Bize-Minervois (11)

Participants
ITP / Spéléo Corbières Minervois  / Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Noël D.
Spéléo Corbières Minervois : Christophe B., Jean-Michel E., Dominique B., Michel G., Laurent R., Olivia
Gente canine : Bosco, Cathy

TPSurface et sous terre (– 6 m…) : cinq heures

Multicarte de clubs spéléos dans l’Aude, cette fois c’est une sortie programmée par le SCM où je suis licencié cette année. Le programme ? eh bien de la désob’, c’est vraiment leur ADN ! Retour au Trou du Cap Maurel visité le 5 novembre dernier ; le 26 décembre Christophe et Jean-Michel avaient bien bossé : « Souffle puissant et chaud. Nous attaquons pleins d’énergies (3 accus) le paillage du fond : du 8, du 10, du renforcé au jaune, etc. Après deux séries de ‟caresses” toute la zone est démontée à la pince ‟monseigneur” jusqu’au décapage de la roche compacte. La fissure continue à l’horizontale et pourrait déboucher assez vite. Mais il faudra avant évacuer tous les gravats. »

Premier boulot dégager les gravats de tirs de la dernière sortie, ce sera celui de Michel, JM et Olivia arrivés sur place vers 10 heures. Mais avant il faut préparer le chantier, notamment protéger l’entrée de la pluie fine qui s’est invitée et allumer le feu. La descente se fera par une échelle de 5 m, plus pratique que le baudard.

Le reste de l’équipe est sur place vers 11 heures. La pluie a cessé et le temps est même doux. On se met immédiatement à la tâche. La chaîne est vite constituée : un au front de taille, deux derrière en fond de trou pour casser les blocs et remplir les gamates, un en haut de puits pour dévier la corde, un qui tire à la poulie et un qui vide, efficace ! Le tas de gravats augmente à vue d’œil. Du beau calcaire blanc bien compact. Quelques pailles renforcées au jaune, cela décape ! Le trou souffle toujours autant, la fumée s’évacue vite. En fond de trou c’est l’étuve encore plus de 17° C.

Bon c’est l’heure des agapes. Ce sera un repas digne des sorties topinesques. JM a fait réchauffer la cocotte-minute de garbure (la soupe au choux et confit de canard et saucisse, d’origine béarnaise) – un délice -, puis pâté au piment d’Espellete, saucisse fraîche grillée, galette des rois et far breton aux pruneaux et aux dattes (il faut innover). Quelques bouteilles viendront faire couler le tout : Gewurztraminer (issu du minervois, eh oui !), Corbières et un pétillant de Touraine.

Bien repue la chaîne se reconstitue, on tourne sur plusieurs postes. Le tas continue à monter. Vers 15 heures, visite d’un adjoint au maire de Bize, qui avait indiqué le trou au SCM. En fait le trou avait fait l’objet, il y a plusieurs années, d’un début de désob’ (un tas de gravats recouvert d’humus en est la preuve) semble-t-il par un club de Narbonne mais un conflit avec les chasseurs locaux avait fait cesser les travaux (les chasseurs rebouchaient le trou après le passage des spéléos…). Suivant l’évolution de la désob’ il sera envisagé de fermer l’entrée par un cadre métallique. On apprend également que lors des travaux de forage pour installer une antenne au sommet de la colline à 222 m, les terrassiers avaient traversé de nombreux vides.

Petite visite au front de taille qui a sacrément avancé par rapport au mois de novembre, c’est un vrai début de galerie qui a été creusé, la suite est une fissure verticale étroite qui souffle toujours… Un dernier coup de jaune et il faut songer à ranger. La pluie annoncée pour 18 heures a pris un peu d’avance, quelques gouttes quand on quitte le chantier vers 17 heures.

Retour prochain, c’est prometteur.

JND