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Sortie spéléo

Jeudi 30 décembre 2021 – Spéléo-VTT, prospection – Monte A Mazzola, Oletta

Jeudi 30 décembre 2021

Spéléo-VTT, prospection

Monte A Mazzola, Oletta

Participants

  • ITP : Jean-Claude L.

Photos

Tracé

Le massif du Monte A Mazzola est bien connu de tous ceux qui se rendent aux cavités de Castiglioni. En effet, ce massif est bien visible de l’autre côté de l’Aliso et de la route de San Griolo. Une piste permet d’accéder à un réservoir d’eau situé sur la crête. Une première prospection familiale dans les années 90 sur la crête côté nord n’avait rien donné. Une deuxième prospection club côté sud n’avait rien donné non plus malgré une petite tentative de désob d’un affleurement de calcite.

Cette fois-ci c’est en VTT que la prospection sera effectuée. Départ du parking de la grande surface, puis route de San Griolo, puis piste nord-ouest dont le raidillon final impose de mettre pieds à terre. Un chemin longeant la crête côté est emprunté sur quelques centaines de mètres, pas très roulant il sera abandonné pour reprendre le chemin de crête direction le réservoir sud. Une belle zone de calcaire est prospectée mais pas de découverte. Il faudra néanmoins y revenir en 4×4 et pedibus, pas de raison qu’il n’y ait aucun trou dans le coin …

Retour au parking par la piste sud-est.

JCL

Dimanche 19 décembre 2021 – Spéléo, visite, équipement, chiro, entomo, prospection – Cast 2, Oletta

Dimanche 19 décembre 2021

Spéléo, visite, équipement, chiro, entomo, prospection

Cast 2, Oletta

Participants

  • ITP : Michèle Cl, Wanda C., Amal D., Jean-Noël D., Michaël D., Henri-Pierre F., Jean-Claude L., Marie Pierre R., Jean-Luc S., Franck Z.
  • Individuel : Jean-Yves C.
  • Gente canine : Bosco

TPST : 4h30

Photos

Profitant de la période hivernale pendant laquelle les chauves-souris ne seront pas dérangées, c’est une descente dans Cast 2 qui était programmée ce 19 décembre. Rendez-vous au club à 8h30, le matériel est vite préparé, pour une arrivée sur site vers 10h30. L’accès est toujours possible mais la végétation commence à bien recouvrir la piste, les rayures sur les 4×4 en sont la preuve. Les emplacements de parking sont également bien recouverts et grâce à l’œil expert de Jean-Claude, on identifie l’endroit et on réussit à garer les 3 véhicules.

Le matériel est débarqué et tout le monde s’équipe. Jean-Claude sort également du 4×4 une tarte aux pommes (qui n’est pas vraiment une tarte aux pommes car il y a également de la crème anglaise !! enfin je n’ai pas tout compris !)* car il vient de fêter son anniversaire la veille et a donc amené le dessert !

Après une très longue marche d’approche de 2 mn (Franck s’imaginant marcher très longtemps !!), nous nous installons à côté de l’entrée 1. Micca est chargé d’équiper la descente, secondé par Franck. Les 8 autres spéléos du jour atteignent à leur tour le fond. Alors que le duo de tête s’enfonce vers l’étroit goulet qui mène vers la galerie Sud, le reste de l’équipe se dirige vers la vaste salle de la galerie Nord avec en tête les membres du GCC. Plus d’une trentaine de petites chauves-souris est comptabilisée dans cette salle. A l’arrière, le groupe d’entomo est déjà en cours d’observation des différentes espèces.

Jean-Yves ouvre le chemin et au bout de la salle principale il entame la remontée vers un endroit qu’il connait bien car il peut facilement y observer et compter les juvéniles au printemps lorsque les parents sont partis chassés. Avant la descente, il a indiqué à Jean-Claude que lors de sa dernière visite, il a noté que la corde avait été mangée au milieu par les rats. Jean-Claude, prévoyant, avait laissé un peu de longueur sur cette corde ce qui va lui perdre de la rabouter en attendant de la changer lors d’une prochaine visite. Pendant la réparation de Jean-Claude, Amal, Jean-Luc, Michelle et Marie-Pierre effectuent également la remontée sur corde jusqu’à un petit palier. La montée est facile mais le sol est instable et dans ce « couloir d’avalanche » souterrain, Michelle fait partir quelques cailloux qui atterrissent sur Marie-Pierre, ce qui entraine une « légère empoignade » entre les deux protagonistes mais qui ne dure que quelques secondes !

Bloqué sur ce pallier en attendant le raboutage de Jean-Claude, Amal, insatiable spéléo, commence a fouillé dans tous les recoins à la recherche d’un nouveau passage. Quelques options mais aucun débouché. Jean-Luc repère un passage à mi-hauteur et Amal s’y engage en premier. Effectivement ce passage semble continuer plus profondément mais nous ne sommes pas les premiers. Un « Tag » gravé avec une pierre sur la roche indique « ITP 69 ». « ITP » on comprend mais « 69 », à part nous confirmer que cela ne peut pas être l’année, nous n’avons pas plus d’information ! Amal continue d’avancer mais Jean-Luc peine à la suivre car une faille nécessite un passage en force ! Au bout de 2 ou 3 alcôves, le duo rebrousse chemin pour rejoindre le reste du groupe.

Nous remontons alors la grande salle pour nous rendre dans la cavité Sud. L’accès à cette salle est particulièrement étroit et sinueux. Cette partie est très différente. Elle est également plus humide et les concrétions, notamment celles très blanches, sont magnifiques.

Au début de la salle, le groupe croise le duo Micca et Franck qui est en train de remonter. Le groupe continue sa progression vers le bout de la galerie et espère à un moment pouvoir effectuer une remontée par un autre accès. Mais par sécurité, il est décidé de reprendre le chemin en sens inverse car aucun passage évident et sécurisé ne se propose à nous.

Alors qu’une moitié du groupe est déjà sortie du trou et que l’on sent déjà au fond l’odeur des grillades, Michelle effectue sa remontée. « Légèrement » bloquée quelques minutes, elle atteint la sortie grâce à un petit coup de pouce de notre président. Le reste de l’équipe sort vers 15h30, Jean-Luc déséquipe sous les conseils avisés de Jean-Claude.

Jean-Noël nous a rejoints pour profiter de ce barbecue de Noël et tout le monde est regroupé autour du feu juste avant que le soleil ne disparaisse derrière le massif de Tenda. La journée se finit sur le gâteau d’anniversaire de Jean-Claude accompagné d’un très bon Jurançon moelleux de 2010 et même Micca a droit à sa gorgée comme le montre les photos.

Fin de journée, une très belle sortie qui permet de faire deux cavités en une, retour au club à 18h pour le rangement du matériel. On peut noter que pour une fois, tout le matériel ramené est identique à celui noté sur la fiche, ce qui est assez rare pour le souligner !!!!

JLS

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« Le Binôme »

Micca se lance dans l’équipement du P8 d’entrée, sous l’œil expert de Jean-Claude. Les spits sont oxydés mais encore viables. Le nettoyage de ces derniers est fastidieux. Arrivés à la base du puits le groupe se sépare, Micca et Franck partent dans le nouveau réseau pour équiper le ressaut et la MC 20. Personne ne se joindra à eux.

Franck équipera le reste du réseau, l’équipement en place est moyen et serait à modifier par l’ajout d’au moins deux spits. Lors de la visite dans la salle, nous rencontrons deux chiros qui dorment paisiblement et un troisième qui vole. La progression est sans soucis, nous en profitons pour vérifier l’équipement en place. Dans un premier temps nous regagnons la salle du « Lait de Lune » puis nous nous engageons dans la salle concrétionnée, la trace de main est toujours là !!! malheureusement la brosse est restée dans le véhicule, le nettoyage sera effectué une prochaine fois…

Nous poursuivons notre progression, la désescalade sur des blocs instables nous font rebrousser chemin. Lors de notre retour, croisons Jean-Yves puis le reste du groupe. La remontée du R3 ne pose pas de problème même si on souffle un peu. Vers 14h00 nous trouvons à la base du puits d’entrée et décidons de nous balader vers le reste du réseau. Il y a beaucoup de guano et de petits rhinos. La corde posée en fixe a souffert : un rat s’est fait un petit festin, JCL a réussi à joindre le restant de la corde avec un nœud de pêcheur double. Nous regagnons la surface vers 15h00, Jean-Noël et Henri-Pierre ont allumé le feu pour faire griller les victuailles. Franck restera à la tête de puits du P8 pour aider au passage du fractio.

La suite est classique : barbecue et hydratation dans une bonne ambiance topinesque…

Franck

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En attendant la sortie des topi JN prospecte les environs de la cavité, notamment la dépression parallèle à cette dernière à la recherche de Cast 16. C’est un conduit vertical relativement étroit découvert en 2000, il descend à 8 m de profondeur et il présente l’intérêt de se situer à proximité de cette zone d’effondrement et donc avec un possible accès à un réseau souterrain plus vaste…

Un mousqueton de kit, le n°125, avait été laissé en place lors du changement des cordes en fixe début 2021. Un des buts de la sortie était de le récupérer et de le remplacer par un mousqueton réformé. C’est chose faite, mais en un an le mousqueton a été complètement attaqué par une oxydation galvanique, il est bon à mettre au musée des horreurs. La déviation est également raccourcie afin de supprimer le frottement supérieur, mais il reste celui du bas qui peut être éviter en s’écartant bien de la paroi en début d’ascension. L’idéal serait de déplacer le point d’ancrage de cette déviation et de mettre un mousqueton inox, ou de la remplacer par un fractio. Pas évident vue l’hétérogénéité de la paroi. A voir lors du remplacement de la corde.

Pour limiter le risque pour nos cordes de servir d’apéritif pour les rongeurs, on pourrait poser de-ci de-là des bouts de cordes et de sangles qui serviraient de leurres… On pourrait également poser un support sur la paroi du plan incliné afin que la corde ne traine pas à terre à cet endroit.

* Complément technique : https://www.plumeti.fr/tarte-aux-pommes-et-a-la-creme-anglaise/

JCL

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Lever tard et gardiennage de Bosco, a priori il est trop tard pour aller visiter Cast.2. En plus le dos un peu en compote après avoir fendu du bois la veille… Arrivée au pylône vers midi trente, pas de 4×4, ils doivent être au parking de Cast.2, c’est l’occasion d’une balade sympa avec Bosco. Les sacs sont bien là mais pas âme qui vive. Puis un éclat de voix monte des profondeurs, c’est HP en bas du puits d’entrée. On échange, le piquenique se fera à Cast.2, on retourne chercher les victuailles. Au retour c’est le silence.

Pour s’occuper JN part à la recherche de Cast.16, seule cavité dans l’inventaire du site de Castiglione dont on ne possède pas de topo, simplement un descriptif de visite. Découvert par JCL le 16 septembre 2000 au retour de la première de Cast.14. Toute la crête de Castiglione avait brûlé et la zone autour de Cast.2 était lunaire. JCL avait visité ce départ : « Retour par Cast.2 où en bordure de champ, un conduit de 8 m de profondeur aboutissant dans une trémie poussiéreuse, est visité par Jean-Claude. Vu l’entourage de pierres plates, il devait être connu. » Lors d’une prospection le 1er mai 2001, un petit départ avait été trouvé dans un bosquet près de ce Cast.16. Mais pas de photos.

Le GPS indique 100 m, et une vague sente se dirige au milieu du maquis vers le nord en direction des escarpements qui bordent la faille de Cast.2. On approche, cavité à 8 m, mais mur de lentisques et de salsepareilles ! On va essayer de contourner par l’ouest en montant au-dessus de l’escarpement. On se rapproche à 4 m, mais ressaut dominant une nappe de maquis. On revient vers la première approche, on est à 3 m, bingo ! à travers l’enchevêtrement de branches de lentisques on devine un trou noir et un conduit qui plonge visible sur 2 m. Ce n’est pas apparemment Cast.16, celui ayant été décrit comme entouré de pierres plates, vraisemblablement Cast.16 bis (celui du bosquet). Non équipé et sans matos topo on se contentera de photos. Prévoir une visite pour chercher Cast.16 qui doit être proche et topographie, qui sait, peut-être un peu de désob’, les bords de faille sont souvent prometteurs.

Retour facile à Cast.2 et HP sort bientôt du trou. La suite a été décrite, l’allumage du feu et le premier bouchon qui saute feront sortir les topis du trou.

JND

Lundi 13 décembre 2021 – Spéléo, BRGM et DDTM visites de cavités

Lundi 13 décembre 2021

Spéléo, encadrement BRGM et DDTM pour visites de cavités

Aven du Sémaphore (Brando) – Grotta di Ghjuvani, Grotta di Capella, Fractures de Pietranera (Santa-Maria-di-Lota)

Trou d’Alzetu, Failles St Nicolas (Ville di Pietrabugno) – Grotta della Gradicchia (Bastia)

Participants

  • LISC/ITP : Michèle Cs., Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Francis M. et la sentinelle Noël R.
  • LISC/Individuel : Jean-Yves C.
  • BRGM : Elodie S.
  • DTTM : Rachel

TPST : 4h00

Photos

La convention passée avec le BRGM et la DDTM prévoyait d’accompagner des représentant(e)s de ces deux institutions sous terre pour se rendre compte in situ des risques potentiels. Sept cavités avaient été retenues compte tenu de leur proximité avec des zones habitées ou potentiellement constructibles :

Aven du Sémaphore (Brando)

Grotta di Ghjuvani (Santa-Maria-di-Lota)

Grotta di Capella (Santa-Maria-di-Lota)

Fractures de Pietranera (San-Martino-di Lota)

Trou d’Alzetu (Ville di Pietrabugno)

Failles St Nicolas (Ville di Pietrabugno)

Grotta della Gradicchia (Bastia)

Rendez-vous fixé à 8 h 30 au parking de Miomo. Élodie, missionnée par le BRGM, et Rachel, représentant la DDTM et invitée par Élodie, sont prêtes à affronter le monde d’Hadès. Avec pas moins que quatre topis expérimentés, dont le CTDS en personne, et deux chiroptologues émérites pour les encadrer.

Première cavité l’Aven du Sémaphore, direction le Cap Sagro au nord de la commune de Brando. Jean-Claude, appelé en urgence pour un problème de batterie, doit nous quitter. Nous voilà accueillis par Pierre Chiarelli, propriétaire des lieux. En effet la cavité est située sur les terrains de sa famille et où – parait-il – il jouait dans son enfance ; l’origine de la cavité semble cependant remonter aux années soixante-dix lors de la mise en place d’un poteau EDF puis l’orifice avait été rebouchée. La « redécouverte » par les topis date du 13 décembre 1997. La dernière visite des topis remonte au 25 mai 2013 et Pierre a construit sa villa en contrebas de l’aven il y a six ans. Joint par Elodie il avait annoncé qu’il avait réalisé quelques aménagements pour l’accès à la cavité.

On avait prévu une C20 en double et une échelle de 10 m pour nos débutantes mais on aura une sacrée surprise. Une fois les présentations faites mais Pierre était bien connu par certains topis, il nous emmène par un sentier en pierres sèches jusqu’à la plate-forme de l’entrée. La surprise : un escalier en bois permet d’accéder au bas du P5 d’entrée ! Il n’y a pas le Stannah mais la descente est quand même bien simplifiée. Pierre y a emmené des amis et il avait même mis en place un câble pour l’éclairage.

Une échelle de bois pour le premier ressaut et on encorde quand même nos débutantes pour la descente de 5 m, une grosse corde permet la descente du plan incliné qui suit et nous voilà regroupés dans la Salle des Perles – que Pierre n’avait pas vu. On lui décrit les deux galeries est-ouest qu’il n’avait pas visitées, on l’emmènera une prochaine fois, et on fait un tour dans la galerie de la brèche osseuse. Élodie nous décrit la structure géologique de la cavité, on est dans des couches de cipolins alternants avec des metagabbros, ayant subi la tectonique – fracture et glissement – mais tout semble bien stable. Pierre ne craint rien pour sa maison. On y passera une bonne heure.

Retour en faisant le tour de la propriété, bergerie pour la brebis, jardins pour les oignons de Sisco, piscine dans le roc… Et on terminera par café et vin d’orange sur la terrasse. Difficile de partir mais il reste encore six cavités !

Suite par les cavités de Santa-Maria-di-Lota. En premier Grotta di Ghjuvani, dont le chemin avait été démaquisé lors de sorties précédentes. Une vingtaine de minutes et on est face à l’entrée. JN se lance dans l’étroiture, puis le plan incliné et un premier regroupement dans la salle avant l’Étroiture de la Bouteille. Devant montrer l’exemple, il s’enfile dans la fameuse étroiture – franchie à de multiples reprises – et la première partie se passe bien mais ça coince devant la seconde partie, c’est la Bérézina, marche arrière ! Michèle, puis Francis prennent la suite sans difficultés. Élodie rassurée passera sans souci. Puis Jean-Yves. HP préfèrera attendre au soleil et JN restera faire la causette à Rachel qui n’est pas tentée par ce genre de contorsion. Visite des galeries jusqu’au P6, de la Salle des Araignées Visqueuses (mais sans Meta), une bonne heure au total. Le retour se fera sans problème.

À suivre la Grotta di Capella, qui s’ouvre sous la place du hameau de Figarella. Cela prendra une dizaine de minutes. A priori plus de risques, l’effondrement ayant déjà eu lieu lors de l’enfouissement d’un platane. Francis doit nous quitter temporairement, on le reverra plus tard.

Suite par les Fractures de Pietranera qui domine l’immeuble Le Magellan. Une marche d’approche de 5 mn, la première Fracture A est en bord de sentier. JN installera la corde pour faciliter la remontée inclinée. Puis visite de la Fracture B qui montre de magnifiques et « inquiétants » signes de décrochement. Le parking en dessous craint un peu. Visite de quelques fractures auxiliaires sur le sentier du retour. Cette zone présente de nombreux signes d’instabilité sur plusieurs dizaines de mètres. Le risque est bien connu du BRGM.

La matinée est bien avancée, c’est l’heure du spuntinu mais personne n’a prévu le casse-croûte. On fera une halte à la boulangerie de Pietranera pour quelques emplettes qu’on ira grignoter sur les hauteurs de Ville-de-Pietrabugno, sur le parapet face au Trou d’Alzetu, bien exposé au soleil.

Après ces agapes succinctes, en avant dans le Trou d’Alzetu, cela prendra dix minutes… il aura quand même fallu auparavant couper quelques branches de calycotomes. En effet l’entrée de la cavité n’est plus visible de la route, cachée par lentisques et calycotomes. Risque zéro, on n’est pas près de voir des constructions au-dessus de la cavité.

Direction le Chemin des Oliviers pour les Failles St Nicolas. Le portail est ouvert mais il vaut mieux se garer sur le terre-plein qui précède. Pendant que le gros de la troupe se dirige vers la falaise, emmené par HP, JN attend Francis. On se regroupera à l’entrée de la Faille A. La montée est toujours aussi raide, surtout en fin de journée bien chargée. Rachel hésite un peu devant ce soupirail étroit, mais finalement rassurée par Francis elle se lance. Pas mal de petits rhinos dans la diaclase d’entrée, le sol est bien humide mais peu de faune entomo. La première lucarne sera franchie sans difficulté. Une bonne demi-heure d’exploration et tout le monde se retrouve à l’extérieur, sans problème pour l’accouchement du soupirail.

HP doit nous quitter. Il reste un peu de temps pour Gradicchia. La visite est assez rapide, la cavité présente peu d’intérêt sur le plan spéléologique, uniquement quelques spéléothèmes en fond de cavité. Mais l’entrée est un vrai dépotoir et la salle mérite d’être dépolluée. Cela permet à Francis de réfléchir à l’organisation du prochain exercice de spéléo-secours prévu en janvier. Certes la cavité est située sous une habitation mais abandonnée à ce jour. Le BRGM verra sur les mesures à prendre.

Il est 17 heures, la nuit commence à envelopper les hauts de Bastia, Michèle et JY sont déjà sur le retour. Un débriefing rapide avec Elodie et Rachel qui confirment être très satisfaites de cette journée bien remplie. Il ne reste plus qu’à rédiger le rapport final et transformer l’Association Insulaire Spéléologique Corse en Ligue Insulaire Spéléologique Corse…

JN

PS : et notre sentinelle dans tout cela… il devait être prévenu par les émissaires du BRGM à l’entrée et à la sortie de chaque cavité, il semble qu’un appel a été lancé lors de l’entrée au Sémaphore mais ensuite il a été un peu oublié…

Dimanche 12 décembre 2021 – Spéléo, entomo – Grotte de Brando, Brando

Dimanche 12 décembre 2021

Spéléo, entomo

Grotte de Brando, Brando

Participants

  • ITP : Wanda C., Albert D., Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Véronique M.
  • Ex topi : Michèle Cs.
  • Gente canine : Nala

TPST : 1h30

Photos

À la demande de Marco I., notre correspondant turinois, spécialiste des araignées Troglohyphantes, nous retournons à la grotte de Brando rechercher le Troglohyphantes cyrnaeus que nous n’avons trouvé maintenant qu’à Butrone mais qui doit probablement peupler d’autres cavités du Cap Corse.

RV chez Jeannot à 13 heures, petit café puis on file se garer devant le « Palazzo » et on rejoint la grotte. Wanda et HP s’enfilent dans la chatière ; quelques araignées ont tissé leurs toiles entre les plis des draperies de calcite ; on arrive à prendre quatre araignées et des photos d’une araignée et d’un lépidoptère à identifier ultérieurement.

Véronique et Jean-Noël explorent le grand réseau. La cavité est extrêmement sèche malgré les fortes pluies de novembre ; quasiment pas de cavernicoles mis à part neuf petits rhinos qui dorment paisiblement, insensibles au bruit des visiteurs.

Michèle et Albert nous ont rejoints. Albert se coince dans la chatière, en raison (selon lui) d’une épaisseur en trop d’un pull sous sa combinaison. Wanda arrive à le dégager en le tirant. Puis il perd un verre de ses lunettes que Wanda retrouve en sortant.

On arrête nos recherches au bout d’une heure et demi.

Le jardin de l’Officier du Génie d’un bataillon de sapeurs napolitain puis corse, Philippe Ferdinandi (1789-1870), découvreur de la grotte dans le domaine familial de la Marmoraggia en 1841, parait bien abandonné. La grotte est aménagée selon les prescriptions de l’organisation des jardins de l’époque : fermeture de l’entrée de la grotte au moyen d’un mur percé d’une porte, d’une petite fenêtre et d’une issue pour la fumée, rocaille par endroit. Après le voyage dans l’ombre que constitue la visite de la grotte, la promenade dans le jardin conçu comme une allégorie à la nature et à la science avec son petit observatoire, ses édicules, sa cabane primitive aux inscriptions « À l’amour et à la vérité » évoque une initiation maçonnique et son cheminement sinueux la granitula, procession du Vendredi Saint. Au retour on s’arrête à la source de la Glacière. Issue du massif de cipolins de plusieurs dizaines de mètres d’épaisseur, coincé entre deux niveaux de prasinite, dont la falaise de la grotte et la carrière au-dessus constituent un affleurement et dans lequel se développe un réseau de conduits. Elle alimente la commune de Brando. La source débite pas mal et le trop plein file vers le moulin en bord de mer.

Bilan entomo très mince donc, mais à confirmer au microscope ; retour à la spéléo réussi pour Michèle.

PHP

On s’y attendait un peu, la grotte de Brando est devenue un lieu de promenade dominicale et Michèle Cl. y avait rencontré récemment pas mal de monde lors d’un comptage de chauves-souris. Dès le haut de la première volée de marches, on entend les cris d’enfants. Puis plus rien dès que l’on a abordé l’escalier d’accès à la terrasse. Mais une fois arrivés en haut de l’escalier de la grotte c’est la cour d’école… On use de la grosse voix pour exiger le silence puis on explique pourquoi. C’est une famille de deux adultes et quatre enfants qui s’éclairent au téléphone portable. Devant la grosse voix et les cheveux blancs du président de la LISC, c’est le silence total. Ils écoutent avec grand intérêt l’histoire de la grotte, la vie des chauves-souris et on les raccompagne jusqu’en bas des marches. Mais voilà une deuxième fournée, on va passer l’après-midi à faire le guide. Même démarche, écoutée attentivement, on les accompagne jusqu’en haut de la cavité, ils sont très contents de bénéficier de nos éclairages.

Bilan, on n’évitera pas ces visites, mais comme cela a été envisagé avec Michèle Cl., notre topi présidente du GCC, il faudrait fixer à l’entrée une plaque rappelant les règles de bonne conduite en milieu souterrain potentiellement habité par des chiroptères. Avec une petite info sur l’historique de la cavité voire un plan succinct – à discuter. La LISC pourrait prendre en charge cette mise en place.

Autre point inquiétant, le mur supérieur bordant la partie haute de l’escalier d’accès à la terrasse s’est effondré et il faut passer sur un amoncellement de pierres. Et d’autres parties de mur risquent de subir le même destin. Il faut relancer la rédaction d’un courrier à la propriétaire des lieux – la fille de M. Galetti – pour d’une part l’en informer et d’autre part réviser la convention qui nous contraint à un entretien et une mise en sécurité des accès.

JN

Dimanche 5 décembre 2021 – Spéléo, entomo – Grotte de Butrone, Sisco

Dimanche 5 décembre 2021

Spéléo, entomo

Grotte de Butrone, Sisco

Participants

  • ITP : Wanda C., Jean-Noël D., Henri-Pierre F.

TPST : 2h00

Photos

Le trio entomo poursuit sa période de chasse, la saison est favorable. Une invitation avait été lancée pour celles et ceux qui ne connaitraient pas encore Butrone mais sans succès, nous nous sommes retrouvés à trois au café Chez Jeannot à Erbalunga (avec le soutien de Véronique).

Trois incertitudes au bon déroulement de notre battue entomo :

Allait-on tomber dans un essaim de rhinolophes ? Michèle, la présidente du GCC (et topinette également) nous avait rappelé que Butrone était en période sensible pour les chauves souris (de septembre à mai). Cela est bien connu, depuis 1992 que nous visitons la cavité, une quinzaine de visites ont eu lieu durant cette période avec une présence constante de petits rhinolophes en hibernation dans le couloir d’entrée (de 6 à 56 avec une moyenne à 15). Nous nous ferons les plus discrets possibles.

Allait-on tomber sur une battue (au sanglier…) ? Malgré un appel à un chasseur du coin (mais pas de la bonne équipe) impossible de savoir si la battue allait se tenir. On verra… La tempête annoncée devrait les faire renoncer.

Allait-on tomber sur un mur de ronces ? La dernière visite remonte au 30 août 2020 et il avait fallu jouer du sécateur. On s’équipera…

La tempête est bien au rendez-vous, un vent à décorner les bœufs. Aléa surprise, la piste est défoncée ! A mi-chemin après l’enclos, la Pajero d’Henri-Pierre refuse de monter une marche glissante avec une belle ornière à gauche. Au bout de cinq tentatives on se décide à ramasser le maximum de branches mortes pour combler les trous et cela finit par passer (cela aurait été mieux avec le bloqueur de différentiel). Derrière le Disco, peut-être un peu plus puissant passera sans problème. Ensuite nouvelles ornières et de la boue, on passe en crabe ! Ouf nous voilà au parking. Pas de battue. Vite un coup d’œil au départ du sentier, il semble visible.

Équipement rapide au milieu de rafales gelées. On attaque le sentier, JN en tête avec machette et sécateur. Derrière on élargit. Deux passages où il a fallu jouer au sanglier et ramper sous les frondaisons des ronces et des fougères mais au bout trente minutes nous sommes à la bergerie. Il est 11 heures. Dès le premier ressaut, des traces de guano où se repaissent quelques myriapodes – des Lithobies -, cela commence bien.

Confirmation de la première crainte, vingt-et-un Petits rhinolophes dorment tranquillement au plafond. On passe en catimini. Pas de souci, au retour ils seront toujours vingt-et-un. On se met en chasse dans le Réseau Fossile. Les Troglohyphantes sont présentes, repérables par leur toiles horizontales. Mais toujours aussi difficiles à photographier et à aspirer. Heureusement Wanda et Henri-Pierre ont affiné leur technique de prise et on ramènera plusieurs exemplaires (on espère des mâles). De beaux isopodes roses dans le boyau supérieur. Pas de coléos.

Wanda et HP partent à la pêche des Eukoenenia dans la Salle du Poulain. Récolte fructueuse, plusieurs exemplaires photographiés et attrapés au pinceau. On file ensuite vers le Réseau Actif. La rivière a un faible débit. Absence de Niphargus dans les gours, par contre encore de belles prises de Troglohyphantes, Marco va être heureux. On en restera là, le boyau d’accès à la rivière principale est bien trempé et on n’a jamais fait de trouvailles entomo intéressantes dans cette partie. Quelques prises au retour, Diplopodes Callipus, araignées.

13 heures nous voilà sortis. La tempête sévit toujours, le retour sera plus rapide, ce n’est pas un boulevard mais cela devrait rester praticable quelques mois. Le piquenique est annulé, on se rhabille vite fait car le vent est glacial.

La descente de la piste se fait à vitesse très réduite, ça chasse, HP ira goûter au grillage, JN y laissera des cabochons de clignotants.

Comme a dit HP, sortie mémorable à Butrone mais pour la prochaine sortie il faudra prévoir une révision de la piste et un bon démaquisage avant le printemps.

JND