Archives mensuelles : mai 2025

Jeudi 8 mai 2025 – TUC, travaux local

Jeudi 8 mai 2025
TUC, travaux local

Participants
ITP : Jean-Claude D. B., Jean-Claude L. M.

Nous avons une dizaine de batteries de perfo au lithium relativement puissantes que l’on met souvent en charge après leur utilisation. Elles peuvent ainsi rester plusieurs jours en charge. Comme il a été vu à la télé ou sur le Net, ces batteries s’enflamment parfois spontanément et peuvent provoquer de sérieux incendies. Malgré qu’elles soient posées sur des étagères métalliques ou sur des carreaux de carrelage, le risque demeure.

Un détecteur de fumée connecté a été posé au-dessus du banc de charge il y a quelques semaines, mais que peut-on faire à distance en cas d’alerte ?

D’où l’idée de poser une caméra connectée orientée vers les batteries, c’est chose faite par les 2 JC avant la traditionnelle réunion du jeudi.

Ainsi, en cas d’alarme ceux qui ont accès peuvent regarder ce qu’il se passe et avertir les pompiers en cas de besoin. On pourra même leur ouvrir la porte à distance !

Autre sécurité, une prise connectée a été ajoutée, elle permet de couper l’alimentation des chargeurs à distance. On peut ainsi mettre les batteries en charge au retour d’une sortie et couper l’alimentation le lendemain.

Voici en résumé les capteurs connectés installés :

  • Un détecteur de fuite d’eau dans la pièce d’entrée, là où ça fuit habituellement
  • Un autre dans le bureau, où on a aussi eu des entrées d’eau
  • Un détecteur de fumée au-dessus du banc de charge batterie
  • Une caméra de surveillance orientable de ce dernier
  • Une prise connectée pour les chargeurs

Le tout est consultable et pilotable à distance par Franck, Anto, Éric, Benoit, JCD et JCL.

Et si on ajoute la serrure du local à la liste des objets connectés, on peut dire que ce dernier est un « local 2.0 » ou un « iLocal » 🙂

Vu que l’installation a été rapide et qu’il restait du temps avant l’apéro, une « saignée » a été réalisée dans le chambranle de la porte du local matériel afin de ne pas coincer les câbles d’alimentation des ventilateurs et la dizaine de plaquettes inox auxquelles il manquait les vis ont été complétées.

JCL

Dimanche 4 Mai 2025 – Grotte de Corte, Pietracorbara – Mines de Meria

Dimanche 4 Mai 2025
Spéléologie prospection
Grotte de Corte, Pietracorbara
Mine de Meria-gisement de Vallone, Meria

Participants
ITP : Wanda C., Amal E., Henri-Pierre F., Jean-Claude D. B., Jean-Claude L. M., Benoît R, Marie Pierre R.

TPST : 1 heure

Dictons marins
« Qui trop écoute la météo passe son temps au bistrot »
« Le vert c’est à tribord, le rouge c’est à bâbord, le rosé c’est à ras bord »
« Mieux vaut boire le vin d’ici que l’eau de là »
« L’homme a besoin de passion pour exister »

Par cette chaude journée de Mai, orages et pluies étaient promis l’après-midi. 7 courageux spéléologues avaient tout de même décidé ce jour-là de braver les éléments, projetant pour le matin une visite rapide de la grotte de Corte à Pietracorbara puis une prospection découverte de la mine de Meria si le temps le permettait.

Premier objectif donc de la journée: la grotte de Corte.

Curieusement celle-ci n’a été visitée que par un nombre relativement restreint de spéléologues du club hormis les entomologistes et les chiroptérologues. Sur les 12 comptes rendus depuis 1990, une sortie n’avait pas retrouvé la grotte et 8 étaient à visée entomologique. Jean R. y était allé de nombreuses fois, posant des pièges et espérant y retrouver un coléoptère anciennement décrit, Jean-Noël y été allé 8 fois, Véronique 6, Albert 3. Chaque sortie mentionne une certaine difficulté à retrouver le chemin d’accès dans les fougères et le maquis, mais curieusement HP qui y était allé 4 fois n’en avait pas le souvenir et s’attendait à une petite marche facile de 30 minutes pour rejoindre la grotte. Départ donc du parking de l’église Saint Clément à Ponticellu, on traverse à gué le ruisseau de Pietracorbara sur des troncs glissants et on emprunte le chemin de randonnée en sous-bois qui mène au vallon de Corte. Celui-ci est envahi par des fougères et des bruyères assez hautes. Un chemin de chasseurs plus ou moins marqué traverse la châtaigneraie et nous amène sans encombre le long du ruisseau de Corte. Il nous faut maintenant retrouver l’escarpement de Cipolin qui débute le chemin ascendant montant à la grotte. Mais tout est noyé dans la végétation, un départ pourrait correspondre suivi par une trace de sanglier. Et c’est parti dans le maquis ou nous nous frayons un passage à coup de cisailles et de sécateurs. Heureusement HP a le point GPS de la grotte et au bout d’une heure 30 d’efforts nous atteignons la grotte. 25 petits rhinolophes nous y attendent. On passe la grande stalagmite, les fouilles de Passenard et De Joly. Les gours du laminoir scintillant sont secs. Puis retour par le sentier d’accès habituel bien marqué et on aboutit au ruisseau en face d’une barre de cipolin (se souvenir de ce repère pour la prochaine fois). On rentre sagement par la piste qui longe le bord droit du ruisseau, puis par le pont génois sur lequel une séance photo a lieu. Bilan : 2h 30 de marche aller-retour pour 3km 440 de marche (1,4 km/h)!!! 1 heure dans la cavité. Un pique-nique réparateur est pris au bord du ruisseau.

Puis en route vers 14h30 vers la deuxième destination de notre journée : La mine d’antimoine de Meria.

Exploitée essentiellement de 1855 à 1914, celle-ci a été une des plus importantes mines de Corse, employant jusqu’à 500 mineurs essentiellement italiens. Nous avions visité en 2020 le village abandonné de Caracu où certains étaient logés. La mine est composée de deux gisements comportant de nombreux champs filoniens distants entre eux de plusieurs kilomètres : le gisement de Fiumicello dont on a déjà exploré une galerie de Tufi Bianchi et de Spelonche et le gisement de San Martino. Aujourd’hui on va se concentrer sur le filon de Vallone situé au bord de la route de Morosaglia. On se gare dans un virage en épingle à cheveux et l’on s’égaye dans le maquis au-dessus de la route. On découvre des haldes, un ouvrage sur le ruisseau (peut être les vestiges d’un moulin à meule verticale), une tranchée. Un chemin à peu près tracé sur le bord gauche du ruisseau conduit à un plateau, sommet d’une grande halde, puis à un four rouillé et enfin au travers banc Orenga. L’entrée en est obstruée depuis 2005, date à laquelle la compagnie propriétaire en a abandonné la concession. Seule une petite conduite impénétrable sert d’exhaure à la galerie. Longue de 450 mètres, celle-ci aboutissait au front du gisement, large de 800 mètres et de 200 mètres de hauteur. 11 niveaux y avaient été creusés. En 2000 François Fontaine et Philippe Stella avait assisté techniquement une équipe de FR3 pour un reportage sur la mine avec Alain Gauthier et avaient visité ce travers banc (1). Deux autres travers bancs existent le long du ruisseau de Fiumicello ainsi qu’une cheminée d’accès au travers banc Gaffory mais nous ne les avons pas retrouvés.

Au bord de la route, 500 mètres plus à l’ouest on retrouve une galerie obstruée. Michèle nous avait signalé une galerie d’une dizaine de mètres en bord de route plus à l’est que nous n’avons pas visité.

Vers 17 h 30 nous rentrons au club boire un pot bien mérité après une journée bien conviviale de crapahute dans le maquis. Orages et pluie étaient prévus l’après-midi. Il a fait finalement beau et chaud toute la journée. Comme d’habitude une exploration complémentaire est nécessaire. Retrouver les 2 autres travers bancs de Vallone, visiter le site de Fossato. Ce sera l’occasion de nouvelles aventures.

PHP

(1) https://youtu.be/tsCwWfHkWo0


2025-05-04-Grotte-de-Corte-Meria AD 001
« de 68 »

Vendredi 2 mai 2025 -Trou de Pujol — Caunes – Minervois (11)

Vendredi 2 mai 2025
Spéléo, désobstruction
Trou de Pujol, Caunes – Minervois (11)

Participants
ITP / Spéléo Corbières Minervois / GPS :
Jean-Noël D.
Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Marie B., André M.


TPES : deux heures
TPST : six heures

 Le Labyrinthe

Retour dans ce trou toujours sans nom mais qui laisse beaucoup d’espoir à mes amis désobeurs. Pris le matin je n’arriverai que pour la fin de matinée avec le projet de débroussailler l’accès à la cavité bien encombré. Sécateur et coupe-branches vont permettre d’ouvrir une belle sente jusqu’au premier replat et là la suite semble être sur la gauche mais 10 m plus loin c’est un fouillis inextricable. Revenant sur mes pas ce doit être à droite, mais rien d’évident et pas mal de bartas. Par sécurité je me pose à l’ombre d’un grand sapin, les compères ne vont pas tarder. Une vague réponse à mes appels, c’est bien en-dessous mais rien d’évident. Il est 11 heures, Jean-Marie a bien entendu mon appel mais pense que je vais descendre et ils repartent pour quelques tirs dans le trou…

Pour en ressortir trois quart d’heure après, ne me voyant pas ils remontent et je les vois apparaître sur la droite dans la zone de bartas. Il est l’heure du casse-croûte, je reprendrai le débroussaillage après manger. Du coup le travers de la colline sera zébré de multiples traces qui ne mènent à rien. Jean-Marie parle d’un vrai labyrinthe comme on en crée dans les maïs pour amuser les enfants l’été…, bon il exagère un peu !

Depuis la dernière sortie ils ont retrouvé celui qui avait ouvert le conduit descendant que ne connaissait pas Masdan. Il n’est pas allé au fond de son diverticule. Il s’est posé sur un rocher ; le conduit s’ouvre juste dessous… Notre ami Stoche, puisque c’est lui l’auteur de cette petite avancée, avait même vu une chauve-souris sortir du fond !

Petite description : le plafond, qui est parfois vertical… est la voûte d’une ancienne salle, ou galerie de taille conséquente. Il pendouille quelques draperies et quelques aragonites jaunâtres. Le sol, qui lui aussi est parfois vertical est un amas de rochers, bien pris par la terre sèche et de la calcite. Ces rochers viennent de l’extérieur. On voit nettement l’un deux qui s’est coincé contre des draperies du plafond. Dernière glaciation ? Pour une fois tout est stable ! ! Quelques élargissements horizontaux entre sol et plafond permettent des stockages. C’est le luxe ! En plus le courant d’air est très net. Soufflant la semaine dernière, plutôt aspirant aujourd’hui (il fait nettement plus chaud). Au fond les éboulis rejoignent le plafond tout en laissant un bon espace tout noir. De toute façon ce n’est pas bouché puisqu’il y a un bon courant d’air. Le jeu est donc de décaisser le plafond pour pouvoir se glisser plus bas.

Nous nous retrouvons enfin autour de la traditionnelle grillade avec cette fois une vraie grille et une délicieuse saucisse de La Redorte. Bien entendu accompagnée de Minervois.

Je reprendrai ensuite la fin du débroussaillage du sentier. Maintenant on a un vrai GR pour accéder au trou. Puis descente dans le trou en haut du premier ressaut pour aider au stockage des déblais dans le premier diverticule. Il reste deux bons mètres à descendre pour voir la suite…

JND/JMB

Jeudi 1er mai 2025 – Prospection Canarincu, Furiani – Grotte Canadolo, Barbaggio

Jeudi 1er mai 2025
Spéléo, prospection, biospéléo
Massif de Canarinco, Furiani
Grotte Canadolo, Barbaggio

Participants
ITP : Wanda C., Henri-Pierre F., Jean-Claude D. B., Jean-Claude L. M., Marie Pierre R.

TPST : 0h20

Va-t-on vers une lidarisation des prospections spéléo ?

L’arrivée des données LIDAR HD dans le domaine public peut s’avérer utile pour préparer des prospections spéléos. Mais leur analyse demande une certaine habitude et comme dans toutes nouvelles techniques, de l’expérience. Un « trou » a été repéré sur le petit massif karstique de Canarinco grâce au LIDAR, sa proximité avec Bastia permet d’y organiser une sortie à la demi-journée avant la réunion du jeudi et d’y procéder à une vérification sur le terrain.

Départ depuis le petit « parking » face à la route du Pigno. Il fait relativement chaud mais une petite brise agrémente la progression. On commence par franchir le petit plateau herbeux, celle-ci est bien haute et grasse, elle ferait le bonheur des bovins et ovins, mais la bergerie du lieu semble abandonnée, l’exploitation a dû cesser.

Armés d’un GPS nous jonglons maintenant avec le maquis et après quelques ondulations nous arrivons au point repéré. Il y a effectivement quelque chose mais malheureusement pas de cavité. Il s’agit en fait des ruines d’une construction envahie par le maquis, un trou d’environ 4 mètres de diamètre, délimité par un mur appareillé et une paroi légèrement arrondie taillée dans la roche. Les autres côtés sont absents et se sont probablement écroulés. Un tas d’éboulis arrive en pente vers le point bas de la construction. On peut estimer l’épaisseur des éboulis à environ 2 mètres, ce qui ferait une hauteur totale à l’origine de 7 à 8 mètres pour cette construction. Ancienne glacière, bergerie, four à chaux, bâtiment militaire, la question reste posée.

Nous nous dirigeons maintenant vers la petite cavité Dolo en nous éparpillant sur le lapiaz. Le GPS nous aide à la retrouver, un cairn érigé lors de la première visite aussi. Le but est de prélever un échantillon de l’étrange substance se développant sur la paroi Est de la petite galerie, celle qui reçoit le plus de lumière extérieure. Ça ne semble pas être du lichen, ni de la mousse, ni des champignons. C’est mouillé et gélatineux, bleu, vert, noir, pas appétissant en tous cas. Vue en macrophotographie, 2 éléments semblent composer cette substance, un support composé de filaments blancs avec des petits bouquets verts, et une sécrétion brunâtre.

Les prélèvements effectués nous prospectons un peu la partie terminale de ce plateau intermédiaire. Nous essayons également de repérer un passage vers la base du massif, là d’où sourd une étonnante source, exutoire des eaux qui s’infiltrent dans le massif et qui avait été visitée en 2001 (CR, Photos). Comme alors, l’accès le plus évident est en face, par la ferme d’Algo, ce sera donc pour une autre fois.

Retour vers la route en prospectant de nouveau, puis au local pour un examen des prélèvements sous les loupes binoculaires. Les grossissements sont insuffisants pour déterminer la nature exacte de la substance. Renfort d’Albert qui propose des Nostoc, une accumulation plus ou moins ordonnée de Cyanobactéries.

Un examen ultérieur sous microscope confirmerait cette hypothèse.

Le traditionnel apéro du jeudi soir termine la journée.

JCL


2025-05-01-Prospection-Lidar-Dolo LMJC 01
« de 18 »