Archives par étiquette : Visite

Dimanche 6 mars 2022 – Faille du Berger, Teppa di u Lupinu, Santo Pietro di Tenda

Spéléo, visite cavité, prospection, première

Grotte A Teppa di u Lupinu, Faille du Berger, Santo Pietro di Tenda

Participants

  • ITP : Michèle Cl., Albert D., Jean-Noël D., Jean-Claude L., Marie Pierre R.
  • Individuel : Jean-Yves C.
  • Le toutou : Bosco

TPST : 1h

Tracé

Photos

A l’origine de cette sortie, une information recueillie par Michèle auprès d’un berger sur une faille située sur les hauteurs de Santo Pietro di Tenda. Info confirmée par le propriétaire de l’ex couvent San Pietru (il s’était même brulé les mains en descendant avec une corde …). Info à recouper avec une archive du club signalant une faille non explorée de 80 m de profondeur dans le même secteur.

C’est une belle journée de prospection qui commence d’abord par du connu, la grotte A Teppa di u Lupinu, accessible par une piste coupant le ruisseau de Lavandaio. C’est une (re)découverte des topi en 2001, qui a fait l’objet de fouilles en 2003 et 2004 par Michèle Salotti, complémentaires à celles réalisées au début du 20ème siècle par Forsyth Major. Fouilles qui ont révélé une occupation datant du néolithique moyen avec découverte de céramiques, fragments d’obsidienne et de nombreux fossiles d’animaux.
Une autre particularité de cette cavité, une géode métrique comportant de grands cristaux de calcite. Par chance, les vaches semble aimer ce lieu et le chemin est tout tracé jusqu’à la cavité. Dicton inversé : s’il n’y avait pas eu de m….s de vaches on aurait été dans la m…e !

La rando continue, visite d’un ensemble pastoral peu avant la Bocca a Canali, où s’offre à nos yeux une belle vue sur les Agriates et le golfe de Saint Florent. Emportés par notre élan nous avons loupé la bifurcation vers le bon chemin. Celui-ci est rapidement retrouvé, puis de nouveau abandonné quelques centaines de mètres après pour s’enfoncer dans le maquis en direction des barres rocheuses où se situerait la faille recherchée. Nous en trouvons une, correspondant probablement à celle indiquée par le berger. C’est un décollement subvertical d’une dizaine de mètres de profondeur, idem de long, une soixantaine de cm de large. Au fond, une trémie instable souffle de l’air chaud. Des racines sortent de la paroi avant de disparaitre un mètre plus loin. Descente en mode boite aux lettres avec installation d’une corde d’assistance.

La rando continue en sinuant sur les escarpements rocheux mais la faille de 80 m de profondeur figurant dans les archives du club restera … dans les archives du club. À suivre après prise d’infos complémentaires …

Visite d’un nouvel et magnifique ensemble pastoral composé de pagliaghju, casgile et divers abris.

Aucune chauve-souris aperçue de la journée.

Le retour à Santo Pietro se fait via le col San Bernardino puis Poggiolo.

Grillades au bord du lac de Padule pour terminer agréablement cette journée. L’humanité peut se rassurer, s’il faut refaire l’histoire et le monde, nous sommes là !

JCL

Samedi 26 février 2022 – Bulbe, Cassiopée, Morosaglia

Spéléo, visites cavités

Trous de Cassiopée et du Bulbe, Morosaglia

Participants

  • ITP : Antoine B., Michèle Cl., Amal D., Éric G., Jean-Claude L., Noël R.
  • Individuel : Jean-Yves C.
  • Invitée : Ève A.

TPST : 2h + 1h30

Photos

Bis repetita placent ? Reprogrammation des mêmes cavités visitées la semaine précédente. Ces cavités « fond de tiroir » sont rarement programmées et inconnues de la majorité des topi. Première en 2000, puis 2 visites en 2006, puis plus rien, réveil du volcan 16 années plus tard.

Un beau soleil nous accueille au parking de l’épingle avec un vent plus faible qu’annoncé. Cassiopée est retrouvée grâce au GPS, l’entrée est toujours en partie obturée par des fers à béton retenant quelques pierres plates.
Quelques branches complètent symboliquement la fermeture.

L’équipement est simple, 2 spits, dont 1 avec sangle à frotter, permettent de descendre le petit puits d’entrée. Ne pas rester en bas de ce puits en raison des risques de parpinage. La même corde permet d’équiper avec un AN le petit ressaut suivant accessible via une première chatière. Encore 2 chatières et voilà le P8 équipé par 2 AN en tête de puits, suivi par un dév sur AN également.

La galerie terminale est bien plus vaste avec un plafond à plusieurs mètres de hauteur. Belle coulée de calcite qui permet d’escalader la paroi, nous sommes à une cinquantaine de mètres du réseau d’I Luminelli.

La cavité est fraiche, 16 petits rhinos et 4 grands sont comptabilisés ainsi qu’une tique Ixode et ce qui semble être la mue d’une autre.

Retour en surface, le trou est rebouché avec des branches fraichement coupées.

Direction I Luminelli maintenant pour reprendre des forces. Petite visite de la doline d’effondrement intermédiaire, elle se trouve à mi-chemin en les 2 cavités. Un bon courant d’air chaud en sort, il serait intéressant d’y revenir pour étudier une éventuelle désob.

Repas topinesque sous un beau soleil, finalement le fort vent annoncé sera assez timide.

Petite visite du trou de Hans avant de descendre dans le Bulbe. Là-aussi une désob est toujours dans les projets malgré l’absence de courant d’air.

Par contre le Bulbe souffle bien et la cavité est bien plus chaude que Cassiopée, d’ailleurs on n’y dénombrera aucune chauve-souris. En revanche la cavité semble propice à la reproduction des dolichopodes …

La partie finale est bien concrétionnée mais elle se mérite, une faille étroite peut être piégeante si on se laisse entrainer dans sa partie basse …

Retour en surface, puis aux véhicules et une fois n’est pas coutume, il fait encore jour !

JCL

Samedi 22 janvier 2022 – Equipement falaise, Oletta

Spéléo – équipement falaise, visite cavité

Falaise de Monte di Tuda, grotte du Calvaire – Oletta

Participants

  • ITP : Éric G., Jean-Claude L.
  • Individuel : Jean-Yves C.

TPST : 1h00

Photos

L’entrainement secours ayant été reporté, c’eut été dommage de ne pas profiter du beau temps annoncé pour ce weekend. Une petite reconnaissance en VTT avait permis d’envisager un équipement de l’ancienne carrière de Monte di Tuda. Deux topi et demi se donnent ainsi rendez-vous au local par ce frais mais ensoleillé matin d’hiver. La rutilante machine à café manque de grains à moudre et seuls les 2 premiers arrivés bénéficient du chaud breuvage. Le 3ème se contentera de la mouture de la grand mère.

Préparation du matos, JC est optimiste. Cordes de 62, 55, 25 et 20 mètres, 30 mouskifs, les 2 petits perfos, 2 trousses à spits, quelques sangles et protège-cordes, heureusement pas de marche d’approche en perspective.

Une piste permet d’atteindre pratiquement le sommet du Monte di Tuda, montagne caractéristique des environs d’Oletta. Elle domine la plaine et outre le fait d’avoir été rongée par la carrière, elle sert également de point haut pour un réservoir d’eau et pour un pylône de télécommunication qui concurrence une croix, terminus d’une Via crucis. La proximité des émetteurs n’est pas très rassurante, mais nous sommes probablement à l’extérieur du cône d’émission.

Pendant que JY prospecte les alentours, le nouveau petit perfo est rapidement mis à contribution. 2 spits sont posés, puis 2 intermédiaires. Avant de poser les 2 spits de fin de main courante, une reconnaissance est effectuée afin de s’assurer que l’équipement peut se poursuivre. Un dernier spit est planté en bas d’un petit plan incliné, une sangle à frotter permet de descendre jusqu’au premier palier intermédiaire. Malheureusement la paroi verticale créée par le front de taille est très fracturée et poursuivre l’équipement peut s’avérer risqué. Dommage, le site aurait permis de belles voies très aériennes.

A noter le beau vol plané du marteau à spit qui s’est échappé du bras de JC lorsque ce dernier a enlevé son gant. Après un rebond sur le premier palier, il a fini son vol sur le deuxième, une trentaine de mètres plus bas. Éric s’est chargé de le récupérer après contournement des à-pics.

Le nouveau perfo s’est montré bien vaillant, il a foré 5 trous et demi et sur l’indicateur de charge 2 LED sur 3 sont encore allumées. Le demi-trou correspond à un forage non terminé suite bulle d’air dans le calcaire (photo dans l’album).

Un peu dépités nous décidons d’ouvrir une première bouteille. Remède très efficace et c’est dans la bonne humeur que nous partageons de savoureuses grillades. Par précaution médicale nous décidons d’un rappel, une 2ème bouteille est vidée.

Deuxième partie du programme de la journée, la grotte du Calvaire. C’est une petite cavité découverte en 2000, appelée ainsi à cause de la proximité d’une probable station du chemin de croix menant au sommet.

Les coordonnées et les souvenirs ténus de JC permettent de situer approximativement la cavité. Le chemin d’accès n’existe plus et c’est par une descente directe à travers la végétation que l’entrée est atteinte sans même utiliser les sécateurs et coupe-branches.

C’est une fracture de décompression, là-aussi dans du Jurassique inférieur. Un ressaut d’entrée de quelques mètres permet de poser les pieds dans une galerie relativement étroite. Encore quelques ressauts et passages entre les blocs et nous voilà au point bas de la cavité à -16 m. La cavité est assez sèche, juste un peu de suintement localisé. Peu de faune, seulement 3 petits rhinos, quelques araignées, isopodes et les traditionnels dolichopodes.

Remontée vers la piste par un autre cheminement. Petite discussion avec 2 promeneurs, l’un d’eux nous informe de l’existence d’une grotte sur le versant nord-ouest du mont. Cette cavité aurait été explorée et étudiée par des spéléos et archéologues. Confusion avec la Grotta de Campo al Console ? Un coup de fil à sa tante brouille encore plus les pistes car elle situerait la cavité plutôt vers Oletta. Il n’empêche qu’une prospection plus complète de ce massif est à envisager.

JCL

Dimanche 19 décembre 2021 – Spéléo, visite, équipement, chiro, entomo, prospection – Cast 2, Oletta

Dimanche 19 décembre 2021

Spéléo, visite, équipement, chiro, entomo, prospection

Cast 2, Oletta

Participants

  • ITP : Michèle Cl, Wanda C., Amal D., Jean-Noël D., Michaël D., Henri-Pierre F., Jean-Claude L., Marie Pierre R., Jean-Luc S., Franck Z.
  • Individuel : Jean-Yves C.
  • Gente canine : Bosco

TPST : 4h30

Photos

Profitant de la période hivernale pendant laquelle les chauves-souris ne seront pas dérangées, c’est une descente dans Cast 2 qui était programmée ce 19 décembre. Rendez-vous au club à 8h30, le matériel est vite préparé, pour une arrivée sur site vers 10h30. L’accès est toujours possible mais la végétation commence à bien recouvrir la piste, les rayures sur les 4×4 en sont la preuve. Les emplacements de parking sont également bien recouverts et grâce à l’œil expert de Jean-Claude, on identifie l’endroit et on réussit à garer les 3 véhicules.

Le matériel est débarqué et tout le monde s’équipe. Jean-Claude sort également du 4×4 une tarte aux pommes (qui n’est pas vraiment une tarte aux pommes car il y a également de la crème anglaise !! enfin je n’ai pas tout compris !)* car il vient de fêter son anniversaire la veille et a donc amené le dessert !

Après une très longue marche d’approche de 2 mn (Franck s’imaginant marcher très longtemps !!), nous nous installons à côté de l’entrée 1. Micca est chargé d’équiper la descente, secondé par Franck. Les 8 autres spéléos du jour atteignent à leur tour le fond. Alors que le duo de tête s’enfonce vers l’étroit goulet qui mène vers la galerie Sud, le reste de l’équipe se dirige vers la vaste salle de la galerie Nord avec en tête les membres du GCC. Plus d’une trentaine de petites chauves-souris est comptabilisée dans cette salle. A l’arrière, le groupe d’entomo est déjà en cours d’observation des différentes espèces.

Jean-Yves ouvre le chemin et au bout de la salle principale il entame la remontée vers un endroit qu’il connait bien car il peut facilement y observer et compter les juvéniles au printemps lorsque les parents sont partis chassés. Avant la descente, il a indiqué à Jean-Claude que lors de sa dernière visite, il a noté que la corde avait été mangée au milieu par les rats. Jean-Claude, prévoyant, avait laissé un peu de longueur sur cette corde ce qui va lui perdre de la rabouter en attendant de la changer lors d’une prochaine visite. Pendant la réparation de Jean-Claude, Amal, Jean-Luc, Michelle et Marie-Pierre effectuent également la remontée sur corde jusqu’à un petit palier. La montée est facile mais le sol est instable et dans ce « couloir d’avalanche » souterrain, Michelle fait partir quelques cailloux qui atterrissent sur Marie-Pierre, ce qui entraine une « légère empoignade » entre les deux protagonistes mais qui ne dure que quelques secondes !

Bloqué sur ce pallier en attendant le raboutage de Jean-Claude, Amal, insatiable spéléo, commence a fouillé dans tous les recoins à la recherche d’un nouveau passage. Quelques options mais aucun débouché. Jean-Luc repère un passage à mi-hauteur et Amal s’y engage en premier. Effectivement ce passage semble continuer plus profondément mais nous ne sommes pas les premiers. Un « Tag » gravé avec une pierre sur la roche indique « ITP 69 ». « ITP » on comprend mais « 69 », à part nous confirmer que cela ne peut pas être l’année, nous n’avons pas plus d’information ! Amal continue d’avancer mais Jean-Luc peine à la suivre car une faille nécessite un passage en force ! Au bout de 2 ou 3 alcôves, le duo rebrousse chemin pour rejoindre le reste du groupe.

Nous remontons alors la grande salle pour nous rendre dans la cavité Sud. L’accès à cette salle est particulièrement étroit et sinueux. Cette partie est très différente. Elle est également plus humide et les concrétions, notamment celles très blanches, sont magnifiques.

Au début de la salle, le groupe croise le duo Micca et Franck qui est en train de remonter. Le groupe continue sa progression vers le bout de la galerie et espère à un moment pouvoir effectuer une remontée par un autre accès. Mais par sécurité, il est décidé de reprendre le chemin en sens inverse car aucun passage évident et sécurisé ne se propose à nous.

Alors qu’une moitié du groupe est déjà sortie du trou et que l’on sent déjà au fond l’odeur des grillades, Michelle effectue sa remontée. « Légèrement » bloquée quelques minutes, elle atteint la sortie grâce à un petit coup de pouce de notre président. Le reste de l’équipe sort vers 15h30, Jean-Luc déséquipe sous les conseils avisés de Jean-Claude.

Jean-Noël nous a rejoints pour profiter de ce barbecue de Noël et tout le monde est regroupé autour du feu juste avant que le soleil ne disparaisse derrière le massif de Tenda. La journée se finit sur le gâteau d’anniversaire de Jean-Claude accompagné d’un très bon Jurançon moelleux de 2010 et même Micca a droit à sa gorgée comme le montre les photos.

Fin de journée, une très belle sortie qui permet de faire deux cavités en une, retour au club à 18h pour le rangement du matériel. On peut noter que pour une fois, tout le matériel ramené est identique à celui noté sur la fiche, ce qui est assez rare pour le souligner !!!!

JLS

______________________________

« Le Binôme »

Micca se lance dans l’équipement du P8 d’entrée, sous l’œil expert de Jean-Claude. Les spits sont oxydés mais encore viables. Le nettoyage de ces derniers est fastidieux. Arrivés à la base du puits le groupe se sépare, Micca et Franck partent dans le nouveau réseau pour équiper le ressaut et la MC 20. Personne ne se joindra à eux.

Franck équipera le reste du réseau, l’équipement en place est moyen et serait à modifier par l’ajout d’au moins deux spits. Lors de la visite dans la salle, nous rencontrons deux chiros qui dorment paisiblement et un troisième qui vole. La progression est sans soucis, nous en profitons pour vérifier l’équipement en place. Dans un premier temps nous regagnons la salle du « Lait de Lune » puis nous nous engageons dans la salle concrétionnée, la trace de main est toujours là !!! malheureusement la brosse est restée dans le véhicule, le nettoyage sera effectué une prochaine fois…

Nous poursuivons notre progression, la désescalade sur des blocs instables nous font rebrousser chemin. Lors de notre retour, croisons Jean-Yves puis le reste du groupe. La remontée du R3 ne pose pas de problème même si on souffle un peu. Vers 14h00 nous trouvons à la base du puits d’entrée et décidons de nous balader vers le reste du réseau. Il y a beaucoup de guano et de petits rhinos. La corde posée en fixe a souffert : un rat s’est fait un petit festin, JCL a réussi à joindre le restant de la corde avec un nœud de pêcheur double. Nous regagnons la surface vers 15h00, Jean-Noël et Henri-Pierre ont allumé le feu pour faire griller les victuailles. Franck restera à la tête de puits du P8 pour aider au passage du fractio.

La suite est classique : barbecue et hydratation dans une bonne ambiance topinesque…

Franck

______________________________

En attendant la sortie des topi JN prospecte les environs de la cavité, notamment la dépression parallèle à cette dernière à la recherche de Cast 16. C’est un conduit vertical relativement étroit découvert en 2000, il descend à 8 m de profondeur et il présente l’intérêt de se situer à proximité de cette zone d’effondrement et donc avec un possible accès à un réseau souterrain plus vaste…

Un mousqueton de kit, le n°125, avait été laissé en place lors du changement des cordes en fixe début 2021. Un des buts de la sortie était de le récupérer et de le remplacer par un mousqueton réformé. C’est chose faite, mais en un an le mousqueton a été complètement attaqué par une oxydation galvanique, il est bon à mettre au musée des horreurs. La déviation est également raccourcie afin de supprimer le frottement supérieur, mais il reste celui du bas qui peut être éviter en s’écartant bien de la paroi en début d’ascension. L’idéal serait de déplacer le point d’ancrage de cette déviation et de mettre un mousqueton inox, ou de la remplacer par un fractio. Pas évident vue l’hétérogénéité de la paroi. A voir lors du remplacement de la corde.

Pour limiter le risque pour nos cordes de servir d’apéritif pour les rongeurs, on pourrait poser de-ci de-là des bouts de cordes et de sangles qui serviraient de leurres… On pourrait également poser un support sur la paroi du plan incliné afin que la corde ne traine pas à terre à cet endroit.

* Complément technique : https://www.plumeti.fr/tarte-aux-pommes-et-a-la-creme-anglaise/

JCL

______________________________

Lever tard et gardiennage de Bosco, a priori il est trop tard pour aller visiter Cast.2. En plus le dos un peu en compote après avoir fendu du bois la veille… Arrivée au pylône vers midi trente, pas de 4×4, ils doivent être au parking de Cast.2, c’est l’occasion d’une balade sympa avec Bosco. Les sacs sont bien là mais pas âme qui vive. Puis un éclat de voix monte des profondeurs, c’est HP en bas du puits d’entrée. On échange, le piquenique se fera à Cast.2, on retourne chercher les victuailles. Au retour c’est le silence.

Pour s’occuper JN part à la recherche de Cast.16, seule cavité dans l’inventaire du site de Castiglione dont on ne possède pas de topo, simplement un descriptif de visite. Découvert par JCL le 16 septembre 2000 au retour de la première de Cast.14. Toute la crête de Castiglione avait brûlé et la zone autour de Cast.2 était lunaire. JCL avait visité ce départ : « Retour par Cast.2 où en bordure de champ, un conduit de 8 m de profondeur aboutissant dans une trémie poussiéreuse, est visité par Jean-Claude. Vu l’entourage de pierres plates, il devait être connu. » Lors d’une prospection le 1er mai 2001, un petit départ avait été trouvé dans un bosquet près de ce Cast.16. Mais pas de photos.

Le GPS indique 100 m, et une vague sente se dirige au milieu du maquis vers le nord en direction des escarpements qui bordent la faille de Cast.2. On approche, cavité à 8 m, mais mur de lentisques et de salsepareilles ! On va essayer de contourner par l’ouest en montant au-dessus de l’escarpement. On se rapproche à 4 m, mais ressaut dominant une nappe de maquis. On revient vers la première approche, on est à 3 m, bingo ! à travers l’enchevêtrement de branches de lentisques on devine un trou noir et un conduit qui plonge visible sur 2 m. Ce n’est pas apparemment Cast.16, celui ayant été décrit comme entouré de pierres plates, vraisemblablement Cast.16 bis (celui du bosquet). Non équipé et sans matos topo on se contentera de photos. Prévoir une visite pour chercher Cast.16 qui doit être proche et topographie, qui sait, peut-être un peu de désob’, les bords de faille sont souvent prometteurs.

Retour facile à Cast.2 et HP sort bientôt du trou. La suite a été décrite, l’allumage du feu et le premier bouchon qui saute feront sortir les topis du trou.

JND

Lundi 13 décembre 2021 – Spéléo, BRGM et DDTM visites de cavités

Lundi 13 décembre 2021

Spéléo, encadrement BRGM et DDTM pour visites de cavités

Aven du Sémaphore (Brando) – Grotta di Ghjuvani, Grotta di Capella, Fractures de Pietranera (Santa-Maria-di-Lota)

Trou d’Alzetu, Failles St Nicolas (Ville di Pietrabugno) – Grotta della Gradicchia (Bastia)

Participants

  • LISC/ITP : Michèle Cs., Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Francis M. et la sentinelle Noël R.
  • LISC/Individuel : Jean-Yves C.
  • BRGM : Elodie S.
  • DTTM : Rachel

TPST : 4h00

Photos

La convention passée avec le BRGM et la DDTM prévoyait d’accompagner des représentant(e)s de ces deux institutions sous terre pour se rendre compte in situ des risques potentiels. Sept cavités avaient été retenues compte tenu de leur proximité avec des zones habitées ou potentiellement constructibles :

Aven du Sémaphore (Brando)

Grotta di Ghjuvani (Santa-Maria-di-Lota)

Grotta di Capella (Santa-Maria-di-Lota)

Fractures de Pietranera (San-Martino-di Lota)

Trou d’Alzetu (Ville di Pietrabugno)

Failles St Nicolas (Ville di Pietrabugno)

Grotta della Gradicchia (Bastia)

Rendez-vous fixé à 8 h 30 au parking de Miomo. Élodie, missionnée par le BRGM, et Rachel, représentant la DDTM et invitée par Élodie, sont prêtes à affronter le monde d’Hadès. Avec pas moins que quatre topis expérimentés, dont le CTDS en personne, et deux chiroptologues émérites pour les encadrer.

Première cavité l’Aven du Sémaphore, direction le Cap Sagro au nord de la commune de Brando. Jean-Claude, appelé en urgence pour un problème de batterie, doit nous quitter. Nous voilà accueillis par Pierre Chiarelli, propriétaire des lieux. En effet la cavité est située sur les terrains de sa famille et où – parait-il – il jouait dans son enfance ; l’origine de la cavité semble cependant remonter aux années soixante-dix lors de la mise en place d’un poteau EDF puis l’orifice avait été rebouchée. La « redécouverte » par les topis date du 13 décembre 1997. La dernière visite des topis remonte au 25 mai 2013 et Pierre a construit sa villa en contrebas de l’aven il y a six ans. Joint par Elodie il avait annoncé qu’il avait réalisé quelques aménagements pour l’accès à la cavité.

On avait prévu une C20 en double et une échelle de 10 m pour nos débutantes mais on aura une sacrée surprise. Une fois les présentations faites mais Pierre était bien connu par certains topis, il nous emmène par un sentier en pierres sèches jusqu’à la plate-forme de l’entrée. La surprise : un escalier en bois permet d’accéder au bas du P5 d’entrée ! Il n’y a pas le Stannah mais la descente est quand même bien simplifiée. Pierre y a emmené des amis et il avait même mis en place un câble pour l’éclairage.

Une échelle de bois pour le premier ressaut et on encorde quand même nos débutantes pour la descente de 5 m, une grosse corde permet la descente du plan incliné qui suit et nous voilà regroupés dans la Salle des Perles – que Pierre n’avait pas vu. On lui décrit les deux galeries est-ouest qu’il n’avait pas visitées, on l’emmènera une prochaine fois, et on fait un tour dans la galerie de la brèche osseuse. Élodie nous décrit la structure géologique de la cavité, on est dans des couches de cipolins alternants avec des metagabbros, ayant subi la tectonique – fracture et glissement – mais tout semble bien stable. Pierre ne craint rien pour sa maison. On y passera une bonne heure.

Retour en faisant le tour de la propriété, bergerie pour la brebis, jardins pour les oignons de Sisco, piscine dans le roc… Et on terminera par café et vin d’orange sur la terrasse. Difficile de partir mais il reste encore six cavités !

Suite par les cavités de Santa-Maria-di-Lota. En premier Grotta di Ghjuvani, dont le chemin avait été démaquisé lors de sorties précédentes. Une vingtaine de minutes et on est face à l’entrée. JN se lance dans l’étroiture, puis le plan incliné et un premier regroupement dans la salle avant l’Étroiture de la Bouteille. Devant montrer l’exemple, il s’enfile dans la fameuse étroiture – franchie à de multiples reprises – et la première partie se passe bien mais ça coince devant la seconde partie, c’est la Bérézina, marche arrière ! Michèle, puis Francis prennent la suite sans difficultés. Élodie rassurée passera sans souci. Puis Jean-Yves. HP préfèrera attendre au soleil et JN restera faire la causette à Rachel qui n’est pas tentée par ce genre de contorsion. Visite des galeries jusqu’au P6, de la Salle des Araignées Visqueuses (mais sans Meta), une bonne heure au total. Le retour se fera sans problème.

À suivre la Grotta di Capella, qui s’ouvre sous la place du hameau de Figarella. Cela prendra une dizaine de minutes. A priori plus de risques, l’effondrement ayant déjà eu lieu lors de l’enfouissement d’un platane. Francis doit nous quitter temporairement, on le reverra plus tard.

Suite par les Fractures de Pietranera qui domine l’immeuble Le Magellan. Une marche d’approche de 5 mn, la première Fracture A est en bord de sentier. JN installera la corde pour faciliter la remontée inclinée. Puis visite de la Fracture B qui montre de magnifiques et « inquiétants » signes de décrochement. Le parking en dessous craint un peu. Visite de quelques fractures auxiliaires sur le sentier du retour. Cette zone présente de nombreux signes d’instabilité sur plusieurs dizaines de mètres. Le risque est bien connu du BRGM.

La matinée est bien avancée, c’est l’heure du spuntinu mais personne n’a prévu le casse-croûte. On fera une halte à la boulangerie de Pietranera pour quelques emplettes qu’on ira grignoter sur les hauteurs de Ville-de-Pietrabugno, sur le parapet face au Trou d’Alzetu, bien exposé au soleil.

Après ces agapes succinctes, en avant dans le Trou d’Alzetu, cela prendra dix minutes… il aura quand même fallu auparavant couper quelques branches de calycotomes. En effet l’entrée de la cavité n’est plus visible de la route, cachée par lentisques et calycotomes. Risque zéro, on n’est pas près de voir des constructions au-dessus de la cavité.

Direction le Chemin des Oliviers pour les Failles St Nicolas. Le portail est ouvert mais il vaut mieux se garer sur le terre-plein qui précède. Pendant que le gros de la troupe se dirige vers la falaise, emmené par HP, JN attend Francis. On se regroupera à l’entrée de la Faille A. La montée est toujours aussi raide, surtout en fin de journée bien chargée. Rachel hésite un peu devant ce soupirail étroit, mais finalement rassurée par Francis elle se lance. Pas mal de petits rhinos dans la diaclase d’entrée, le sol est bien humide mais peu de faune entomo. La première lucarne sera franchie sans difficulté. Une bonne demi-heure d’exploration et tout le monde se retrouve à l’extérieur, sans problème pour l’accouchement du soupirail.

HP doit nous quitter. Il reste un peu de temps pour Gradicchia. La visite est assez rapide, la cavité présente peu d’intérêt sur le plan spéléologique, uniquement quelques spéléothèmes en fond de cavité. Mais l’entrée est un vrai dépotoir et la salle mérite d’être dépolluée. Cela permet à Francis de réfléchir à l’organisation du prochain exercice de spéléo-secours prévu en janvier. Certes la cavité est située sous une habitation mais abandonnée à ce jour. Le BRGM verra sur les mesures à prendre.

Il est 17 heures, la nuit commence à envelopper les hauts de Bastia, Michèle et JY sont déjà sur le retour. Un débriefing rapide avec Elodie et Rachel qui confirment être très satisfaites de cette journée bien remplie. Il ne reste plus qu’à rédiger le rapport final et transformer l’Association Insulaire Spéléologique Corse en Ligue Insulaire Spéléologique Corse…

JN

PS : et notre sentinelle dans tout cela… il devait être prévenu par les émissaires du BRGM à l’entrée et à la sortie de chaque cavité, il semble qu’un appel a été lancé lors de l’entrée au Sémaphore mais ensuite il a été un peu oublié…