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Dimanche 12 décembre 2021 – Spéléo, entomo – Grotte de Brando, Brando

Dimanche 12 décembre 2021

Spéléo, entomo

Grotte de Brando, Brando

Participants

  • ITP : Wanda C., Albert D., Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Véronique M.
  • Ex topi : Michèle Cs.
  • Gente canine : Nala

TPST : 1h30

Photos

À la demande de Marco I., notre correspondant turinois, spécialiste des araignées Troglohyphantes, nous retournons à la grotte de Brando rechercher le Troglohyphantes cyrnaeus que nous n’avons trouvé maintenant qu’à Butrone mais qui doit probablement peupler d’autres cavités du Cap Corse.

RV chez Jeannot à 13 heures, petit café puis on file se garer devant le « Palazzo » et on rejoint la grotte. Wanda et HP s’enfilent dans la chatière ; quelques araignées ont tissé leurs toiles entre les plis des draperies de calcite ; on arrive à prendre quatre araignées et des photos d’une araignée et d’un lépidoptère à identifier ultérieurement.

Véronique et Jean-Noël explorent le grand réseau. La cavité est extrêmement sèche malgré les fortes pluies de novembre ; quasiment pas de cavernicoles mis à part neuf petits rhinos qui dorment paisiblement, insensibles au bruit des visiteurs.

Michèle et Albert nous ont rejoints. Albert se coince dans la chatière, en raison (selon lui) d’une épaisseur en trop d’un pull sous sa combinaison. Wanda arrive à le dégager en le tirant. Puis il perd un verre de ses lunettes que Wanda retrouve en sortant.

On arrête nos recherches au bout d’une heure et demi.

Le jardin de l’Officier du Génie d’un bataillon de sapeurs napolitain puis corse, Philippe Ferdinandi (1789-1870), découvreur de la grotte dans le domaine familial de la Marmoraggia en 1841, parait bien abandonné. La grotte est aménagée selon les prescriptions de l’organisation des jardins de l’époque : fermeture de l’entrée de la grotte au moyen d’un mur percé d’une porte, d’une petite fenêtre et d’une issue pour la fumée, rocaille par endroit. Après le voyage dans l’ombre que constitue la visite de la grotte, la promenade dans le jardin conçu comme une allégorie à la nature et à la science avec son petit observatoire, ses édicules, sa cabane primitive aux inscriptions « À l’amour et à la vérité » évoque une initiation maçonnique et son cheminement sinueux la granitula, procession du Vendredi Saint. Au retour on s’arrête à la source de la Glacière. Issue du massif de cipolins de plusieurs dizaines de mètres d’épaisseur, coincé entre deux niveaux de prasinite, dont la falaise de la grotte et la carrière au-dessus constituent un affleurement et dans lequel se développe un réseau de conduits. Elle alimente la commune de Brando. La source débite pas mal et le trop plein file vers le moulin en bord de mer.

Bilan entomo très mince donc, mais à confirmer au microscope ; retour à la spéléo réussi pour Michèle.

PHP

On s’y attendait un peu, la grotte de Brando est devenue un lieu de promenade dominicale et Michèle Cl. y avait rencontré récemment pas mal de monde lors d’un comptage de chauves-souris. Dès le haut de la première volée de marches, on entend les cris d’enfants. Puis plus rien dès que l’on a abordé l’escalier d’accès à la terrasse. Mais une fois arrivés en haut de l’escalier de la grotte c’est la cour d’école… On use de la grosse voix pour exiger le silence puis on explique pourquoi. C’est une famille de deux adultes et quatre enfants qui s’éclairent au téléphone portable. Devant la grosse voix et les cheveux blancs du président de la LISC, c’est le silence total. Ils écoutent avec grand intérêt l’histoire de la grotte, la vie des chauves-souris et on les raccompagne jusqu’en bas des marches. Mais voilà une deuxième fournée, on va passer l’après-midi à faire le guide. Même démarche, écoutée attentivement, on les accompagne jusqu’en haut de la cavité, ils sont très contents de bénéficier de nos éclairages.

Bilan, on n’évitera pas ces visites, mais comme cela a été envisagé avec Michèle Cl., notre topi présidente du GCC, il faudrait fixer à l’entrée une plaque rappelant les règles de bonne conduite en milieu souterrain potentiellement habité par des chiroptères. Avec une petite info sur l’historique de la cavité voire un plan succinct – à discuter. La LISC pourrait prendre en charge cette mise en place.

Autre point inquiétant, le mur supérieur bordant la partie haute de l’escalier d’accès à la terrasse s’est effondré et il faut passer sur un amoncellement de pierres. Et d’autres parties de mur risquent de subir le même destin. Il faut relancer la rédaction d’un courrier à la propriétaire des lieux – la fille de M. Galetti – pour d’une part l’en informer et d’autre part réviser la convention qui nous contraint à un entretien et une mise en sécurité des accès.

JN

Samedi 2 octobre 2021 – Spéléo, redécouverte, visite, topo – Grotte du Palazzo, Brando

Samedi 2 octobre 2021

Spéléo, redécouverte, visite, topo

Grotte du Palazzo, Brando

Participants

  • ITP : Albert D., Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Véronique M.
  • Gente canine : Bosco

TPST : 0h15

Photos

Dans les archives du CDS 2B, reprises par la LISC, il existait une référence à une cavité située sur la commune de Brando et dénommée Grotte du Palazzo, mais elle ne figure ni dans les annales de prospection et visites de ITP, ni dans les annales du Pr Rémy, ni dans les rapports de fouilles de Eugène Bonifay. Les coordonnées Lambert IV la situent en contrebas à droite dans le virage juste après les Glacières de Brando. Inscrite dans la liste des cavités remise au BRGM en 2008, elle fait partie des 25 cavités pour lesquelles la LISC s’est engagée à fournir des informations sur le risque d’effondrement. Le Palazzo se trouve être la maison de maître, propriété de la famille Lota – fondateur de la Corsica Ferries -, qui se trouve sur la droite en bord de la D80, 100m après les Glacières. Il semblait plausible que la cavité se trouve soit dans l’enceinte du Palazzo ou en bord de mer à son aplomb.

Une première approche par le nord par Jean-Noël le 24 janvier 2021 n’ayant pas permis d’approcher le site, l’accès par le sud s’imposait ; ce que d’avait d’ailleurs fait Henri-Pierre mais sans aller jusqu’au niveau du Palazzo. Du moins on savait qu’on pouvait rejoindre le rivage.

Décision est prise le samedi matin en comité très restreint – la troupe des topis est en train d’arriver dans la Mecque de la spéléo, en Ardèche. Rendez-vous au bar Chez Jeannot à Erbalunga pour HP, Albert puis Véronique, JN et Bosco. Un café et nous voilà partis pour se garer en face du Palazzo. Puis on emprunte la descente vers la plage en contrebas des Glacières. On traverse une pelouse qui semble être dans une propriété privée – ce qui avait arrêté JN lors de sa visite – mais on arrive ensuite à la plage.

À ce moment une averse très drue se déclenche et la terrasse de la maison (un ancien moulin rénové) nous permet de nous mettre à l’abri, volets fermés on ne dérange pas. On s’équipe, HP est celui qui a tout prévu ; chaussures de canyon, combi néoprène, sac canyon, masque et tuba ! JN a des chaussons de plage et Albert est pieds nus… HP est vite devant virevoltant sur les rochers tandis que le reste de la palanquée avance cahin-caha, les rochers sont glissants et il faut parfois se mettre à l’eau.

Nous voilà au niveau de la tour du Palazzo. HP a bien vu le renfoncement de la côte, a pris quelques photos mais a continué sa route. JN un peu plus curieux décide de monter voir ce qu’il y a en hauteur, un trou noir… Juste avant sur la paroi gauche (paroi nord) il y a un beau placage de calcite avec des spéléothèmes, cela sent le paléokarst. En haut d’un plan incliné d’une dizaine de mètres, à 4 m de hauteur, le trou noir est un orifice de 1×0,80 m donnant accès à un boyau légèrement ascendant de 3,80 m de long, marqué au départ par un ressaut de 50 cm – une belle coulée de calcite recouverte de nombreux minigours. à la base de cette coulée on note les restes d’un plancher maçonné (peut-être pour la récupération d’un écoulement d’eau). La fin du conduit présente un peu de concrétionnement. L’orifice supérieur situé 50 cm plus haut – également triangulaire, 1×0,70 m – présente une belle coulée de calcite. La progression est arrêtée au bout de deux mètres avec une inclinaison à 45°.

À peine 6 m pour deux cavités, ce n’est pas la découverte de l’année, mais l’affaire est close, on a retrouvé la Grotte du Palazzo ou plutôt les Grottes… sauf si quelqu’un a d’autres infos…

HP a continué jusqu’à la fin des escarpements rocheux, là où JN s’était arrêté en janvier mais pas d’autres trous. Il revient explorer les deux départs de la grotte et c’est le retour. Maritime pour HP, Véronique et Albert et terrestre pour JN et Bosco.

Retour chez Jeannot pour arroser l’évènement. Décision est prise, demain après-midi après l’anniversaire d’HP on part à la recherche de l’Exsurgence de Canarinco (ou Source du Figuier). Cavité faisant partie de l’inventaire BRGM dont la dernière visite remonte au… 7 avril 2001.

JN

Samedi 6 février 2021 Spéléo, topo Faille de Pietranera, San-Martino-di-Lota – Grotte de Tresoro, Brando

Samedi 6 février 2021

Spéléo, topo

Faille de Pietranera, San-Martino-di-Lota – Grotte de Tresoro, Brando

Participants

  • ITP : Jean-Claude D., Jean-Noël D., Henri-Pierre F.

Photos

Objectif N°1 : failles de Pietranera

Situées derrière l’immeuble le Magellan sur la ligne droite de la RD 80 après Pietranera ; explorées le 22 mars 2009, Alain T. avait noté un risque d’éboulement. Éboulement qui eut lieu dans la nuit du 24 Mai 2010, écrasant 3 véhicules sur le parking. Des filets pare-éboulement avaient été posés par la suite. La topo n’a jamais été faite. Elle sera communiquée au BRGM dans le cadre de l’établissement du Plan de Prévention des Risques de mouvements de terrain dans les communes du Grand Bastia. La falaise est mentionnée dans le document d’information sur les risques majeurs de la commune de San-Martino-di-Lota.

On se rejoint devant l’immeuble et on passe derrière, au niveau du parking. La faille est bien visible en haut de la falaise mais les filets et une clôture latérale empêchent l’accès par en bas. On rejoint donc en voiture le bas du lotissement de Porraia. De là un petit chemin qui descend sur Pietranera longe le haut de la falaise et permet l’accès à la faille. HP était déjà venu en VTT repérer les lieux en décembre mais il n’avait pas osé descendre jusqu’au bout de la faille par peur de glisser et de faire le toboggan en sortie de falaise. Ce coup-ci il descend donc avec un baudard, sécurisé par une corde.

En fait la faille de 12 mètres de longueur débouche en pied de falaise. Elle est chapeautée de blocs fracturés. JN fait la topo.

En longeant la paroi côté Nord on découvre une fracture parallèle à la paroi qui prend l’aspect d’une salle de 10 mètres de profondeur. Nouvelle topo. On est dans les prasinites, les parois fracturées sont bien lisses, sans concrétions.

On remonte et on poursuit l’exploration vers le Nord. On découvre une autre fracture parallèle verticale dans laquelle on renonce à descendre. Elle se prolonge par une fracture en Z d’une trentaine de mètres, large et profonde de 3 mètres.

Les failles de Pietranera sont intéressantes d’un point de vue risque géologique. A la suite de l’éboulement de 2010 une étude géologique a dû être faite (par le BRGM ou un cabinet d’expert ?), il serait intéressant de se la procurer.

Objectif N°2 : Grotte de Tresoro

Signalée par Alain T. On aperçoit cette faille de la route, 1 km après Erbalunga, dans les rochers du Monte Tresoro. On emprunte un chemin cimenté qui permet d’accéder à quelques villas ; au bout de 150 m un cairn sur la droite marque le départ d’un sentier bien tracé qui fait le tour du mont. Après un bon quart d’heure on atteint la fracture longue de 8 mètres, haute de 6 mètres, large d’1m. Pressés par le temps, couvre-feu covid à 18 heures oblige, on renonce à la topo et on retourne dans nos pénates.

PHP

Dimanche 24 janvier 2021 – Spéléo – Grotte du Palazzo, Brando

Dimanche 24 janvier 2021

Spéléo, recherche de cavité perdue

Grotte du Palazzo, Brando

Participants

  • ITP : Jean-Noël D., Véronique M.

Photos

Sortie Cast.1 tombée à l’eau ! Enfin annulée pour cause de météo très humide le matin avec risque de débordement de l’Aliso. Ce qui fut en effet le cas, matinée très arrosée, mais dès midi le soleil a commencé à pointer ses rayons. Alors on se décide pour une petite balade dans les environs de Miomo.

Dans le registre des cavités perdues, plutôt jamais trouvées, il y a une cavité sur Brando dénommée Grotte du Palazzo. Inscrite dans la liste des cavités remises au BRGM en 2008, avec ses coordonnées et avec en contact Frédéric Lota – ancien propriétaire (?) de la villa de maître se situant à droite après les Glacières de Brando, elle ne figure ni dans les annales de prospections et visites de ITP, ni dans les annales du Pr Rémy, ni dans les rapports de fouilles de Eugène Bonifay. Les coordonnées la situent en contrebas à droite dans le virage juste après les Glacières mais d’après son nom elle pourrait plutôt se rattacher à la maison de maître, un Palazzo ?

On stationne devant le Palazzo et on part vers le nord à la recherche d’une sente accédant à la mer. Seule possibilité descendre au niveau des travaux de consolidation de la RD80 avant l’entrée dans Erbalunga. Mais le talus de déblais schisteux est bien raide ! En bas au niveau de la mer un beau replat posé sur les enrochements permettrait d’accéder au pied du Palazzo. On hésite et on reprend la route vers Erbalunga.

Juste avant de descendre vers la tour, un escalier « privé » file jusqu’à la mer. Mais en regardant la côte vers le sud on voit que c’est impraticable, certains rochers tombent à pic et sont battus par le ressac. Il faut se résoudre à revenir vers les talus schisteux.

C’est parti en technique « tout schuss » et prise de carre. Véronique hésitera à poursuivre et se contentera de descendre la moitié. En bas le sentier mène en effet jusqu’au pied du Palazzo, ensuite c’est une falaise avec la villa en surplomb. Pas de trace de cavité mais ce qui se trouve sous la route est bien encombré de ronces. Un doute sur une construction en béton en ruines, avec porte et fenêtre, qui pourrait être l’entrée d’une grotte aménagée en cave ? Mais accès périlleux et enroncé. À revenir voir en équipe.

Retour vers les talus qu’il faut gravir à quatre pattes. Je retrouve Véronique et on part explorer la rive sud. Mais entre le Palazzo et le pont situé après les Glacières, aucune possibilité d’accéder à la mer, ce ne sont que des propriétés privées. Un coup d’œil à l’escalier qui monte à la grotte de Brando, tiens la chevillette qui avait servi à attacher la banderole pour les JNSC de 2008 est toujours là, un peu rouillée…

Abandon, peut-être voir avec la mairie ou avec des riverains mais aujourd’hui toutes les maisons semblaient vides.

JND