Mercredi 1er octobre 2025 – Trou de la Marmite – Trassanel (11)

Mercredi 1er octobre 2025
Spéléo, fouilles archéozoologique
Trou de la Marmite, Trassanel (11)

Participants
ITP/Spéléo Corbières Minervois/GPS : Jean-Noël D.
Gruissan Prospection Spéléo : André M.
Spéléo Corbières Minervois : Jean-Michel E.
Autonome : Daniel M.
CNRS : Cédric B.

TPST : cinq heures

Jean-Marie est parti bronzer sous le soleil grec, pas de désob’ à l’horizon ! André me propose cependant de retourner au Pémol, je décline car Daniel recherche de la main d’œuvre pour aller épauler Cédric – un archéozoologue du CNRS – dans ses fouilles au fond du Trou de la Marmite sur Trassanel.

Connue de longue date par les bergers, la cavité avait servi de dépotoir et de charnier entrainant le comblement du puits d’entrée sur plus de 7 m de haut. Après de nombreuses séances de désob’ et de dynamitage, de 1972 à 1983, le fond est atteint à -37 m. Mais la progression est restée exigeante, nombreuses étroitures pour les très petits gabarits de l’époque. Daniel, qui avait participé aux travaux de désob’ de l’époque, est revenu sur son terrain de jeu et ayant pris de l’âge, de la raideur et un peu d’embonpoint, a décidé de mettre la cavité au gabarit « troisième âge avancé » car le fond de la cavité a révélé divers ossements : ours des cavernes, oiseaux, lion, lynx… Ce qui a motivé la venue de Cédric Beauval, chargé de recherche au CNRS.

Récupération d’André au passage et rdv à l’entrée de Trassanel avec les protagonistes de la journée. Dix minutes de piste carrossable, chargement des sacs et c’est parti pour une rando de 1,5 km au milieu de collines de calcaire. Montée tranquille jusqu’à un petit col puis descente en lacets de 100 m au fond d’un ravin et remontée en courbe de niveau. Les copains, tous anciens spéléos avec plus de 40 ans de prospection sur le massif, n’arrêtent pas de me dire « JN, regarde à gauche c’est le Trou X, regarde à droite c’est le trou Y, etc ». Castiglione à côté c’est peanuts, ici il y a plus de deux cent trous dans le coin et de beaux développements !

Arrivée à un replat, la cavité se trouve une trentaine de mètres à droite en contrebas du sentier mais auparavant André me propose d’aller voir l’entrée de la Grotte du Maquis, une soixantainede mètres plus loin. Haut lieu historique car c’est ici qu’en août 1944 que 47 résistants ont été faits prisonniers et fusillés par les allemands. Large porche donnant sur une galerie fossile de 60 m de long avec une autre sortie à son extrémité est. Au-dessus de l’entrée une plaque rappelle le sacrifice des jeunes résistants

Retour à l’entrée de la Marmite. Entrée circulaire de 1,2 m, s’ouvrant au ras du sol, c’est le sommet d’un R7 équipé d’une échelle métallique aux barreaux plutôt instables… Une chatière suivie d’un éboulis déclive amène dans un élargissement de la diaclase orientée nord/sud. Puis série de passages étroits descendants entrecoupés d’un R2,5 équipé de madrier avec barreaux métalliques. Petite salle, disons élargissement de la diaclase, on peut se relever. Cédric et Jean-Michel sont en train de gratouiller la paroi. Du remplissage au milieu duquel trône un élément de crâne d’ours et autres ossements. Notre chantier se situe plus bas.

Une dernière chatière descendante qui se passe comme une fleur mais je pressens déjà que la remontée va être coton…. Vers le nord, un plan incliné conduit au point bas à -37m. À l’opposé, un passage taillé dans un remplissage de graviers se poursuit par une galerie de 10 m surcreusée sur le côté gauche et aboutit sur une cheminée de 14 m remontant à -15 m. But de notre équipe : André évacuera la terre et le sable dans des sacs au point bas pour créer une niche car le plafond est riche en ossements. Daniel alimentera la gamate en sacs que je tirerai depuis le haut et que l’on reprendra ensuite avec Daniel pour les déverser dans la galerie supérieure… Les gamates se sont comptées en plusieurs dizaines…

14 heures, plusieurs estomacs crient famine. Il faut entamer la remontée, et ce qui était prévisible arriva, la dernière chatière franchie à la descente m’oppose une certaine résistance. Pas large, des becquets et peu de prises pour les pieds. Plusieurs tentatives sont nécessaires et enfin ça passe mais sorti de ce verrou je me sens haletant – dyspnéique comme l’on dit -, je cherche mon souffle et le cœur monte dans les tours. Calmos, je vais quand même pas faire un infarct’ ici ! Quelques minutes plus tard tout se calme, crise d’anxiété peut-être ? J’apprendrais plus tard que Daniel a ressenti la même oppression et qu’il y a certainement quelques pourcentages de CO2 au fond du trou. Gêne révélée par les efforts fournis pour passer la chatière !

La suite de la remontée ne sera pas de tout repos mais les étroitures se franchiront assez bien, le dernier R7 sera surtout pénible à cause des barreaux de l’échelle qui glissent… Sortie au soleil. On tire les sacs des copains avec les précieux ossements à l’intérieur et installation du pique-nique.

Bien sûr discussion passionnante sur l’origine de ces ossements, un géologue doit d’ailleurs venir le lendemain pour essayer d’éclaircir le problème. Au détour des échanges j’apprends que Cédric connait bien Mme Mourer-Chauviré, la spécialiste des oiseaux trouvés dans les fouilles de Cast.3. C’est maintenant une dame âgée, en retraite mais toujours passionnée par recherches et qui garde le contact avec les jeunes chercheurs.

Bien rassasiés mais peu abreuvés…, on prend le chemin du retour. Belle remontée de 100 m mais la pente n’est pas trop raide. Les fouilles vont encore se poursuivre jusqu’au 15 octobre, on essaiera de revenir.

https://youtu.be/2B1sTOYHuVw?si=P9oE6DLeA3Wc0uSs

JND

Mardi 30 septembre 2025. Travaux à la Casetta, Ghisoni

Mardi 30 septembre 2025

Autres, bricolage à la casetta, Ghisoni

Participants
ITP : Antoine B., Micka D., Franck Z.

Invités : Jean-Charles B., Odette Z.,

L’envie de séjourner à la Casetta en période hivernale passe par la réfection de la cheminée. En effet l’utilisation de cette dernière enfume inévitablement ses occupants et autres effets personnels. Jusque là, les multiples transformations ont été un échec.  Avant de tout casser, l’ultime solution  a été de créer un cône pyramidale en acier  pour diriger directement les fumées vers le conduit extérieur.

Un  travail d’ingénierie de haute précision a été initié  a l’aide de cartons, adhésifs, autres crayons mal aiguisés. bref  a bisto de nas comme on dit chez moi.

L’acier est découpé, et Micka, quelques jour auparavant, a fait parler ses talents de soudeurs.  La mission de la dernière chance peut débutée.  Franck et Odette sont partis la veille pour préparer le gite. La nuit fut bien fraiche…

Micka, JC et Anto arrivent au parking de la casetta vers 11h00 avec la précieuse pièce soudée.

Première déconvenue : elle ne passe pas la porte d’entrée!! que cela ne tienne, la porte est démontée et avec un peu de persévérance le dôme rentre.

Le dôme est inséré dans l’âtre et lever jusqu’au conduit grâce a une corde depuis le toit.

Le haut du dôme pyramidale forme un triangle ne coïncide pas avec le tube d’évacuation. Mais un essai de feu et fumée est tout de même tenté et  dans ces conditions l’essai n’a pas été concluant.

Nous ressortons le dôme, et commençons à le marteler pour l’ajuster au tube d’évacuation. Nous nous rendons vite compte qu’avec le peu de moyens dont on dispose, c’est peine perdu.

La décision est prise de redescendre chez Micka pour bricoler notre pièce à grand coup de disqueuse, marteau et autre cric. nous quittons Linguizzetta en ayant donné une nouvelle direction au projet et  regagnons nos pénates à la nuit tombée. La suite dans un prochain épisode voir une série d’épisodes.

Franck

 

 

Dimanche 28 septembre 2025 – Cast 1, Oletta

Dimanche 28 septembre 2025
Spéléo, visite, initiation
Cast 1, Oletta

Participants
ITP : Antoine B., Cathy B., Amal D., Laureen N., Benoit R., Franck Z.

Initiée : Noémie R.,

Invité : Rémi-Paul G.,

TPST :  03h00

Mi-juillet  Vincent Q a contacté le club par l’intermédiaire de JCL. C’est un  spéléo qui habitait sur la région d’Ajaccio et qui a muté sur l’ile de la réunion. Un de ses amis, réunionnais, Rémi Paul en visite sur notre île, était désireux de nous rencontrer et partager une sortie spéléo ou canyon lors de son passage. Après quelques échanges via mail puis whatsapp, une date est définie et le site de Cast 1 est choisi par R.P. Bien que celui ci ne pratique quasi que du canyon à la réunion.

Le jour « J », nous nous retrouvons tous au local. Le matos est rapidement préparé et nous en profitons pour présenter le local à RP. Le  petit café est ingurgité  puis nous prenons la  direction du Leclerc de Saint-florent.

Cathy et benoit se lancent dans l’équipement de la cavité en commençant par l’entrée classique et le grand réseau.  Le circuit se poursuit dans la salle de la chèvre, puis la vire.  Lors de notre passage, RP a constaté que la corde installée en fixe a été une nouvelle fois, légèrement, attaquée par un rongeur. Par ailleurs, Benoit nous signale un petit rhyno  dans la salle de la chèvre.  Laureen équipe la MC et le P09 jusqu’à la salle du chien. Benoit, quant à lui, équipe la mc et le puit de la diaclase de droite. La visite complète de la cavité est ainsi réalisée.

Nous ressortons du gouffre vers 13h45. Nos invités du jour profitent de l’hospitalité des Topis et de nos traditionnelles agapes. Le site est laissé équipé en vu des JNS de début octobre. Nous regagnons le local vers 17h00 après cette belle journée d’échanges et de partage

RP semble avoir apprécié la journée, en témoigne son message reçu le soir :

« Encore merci pour la sortie spéléo.

Une belle activité et beau moment avec toute l’équipe très conviviale !

Si l’un de vous vient à la Réunion, faites moi signe on ira faire des canyons ensemble

A+

RP »

Franck

 

 

Samedi 27 septembre 2025 – Canyon Macini

Samedi 27 septembre 2025
Canyon Macini, San-Gavino-di-Fiumorbo

Participants : Adriana D., Antoine B., Antonio E.
TPEC : 1h40

C’est à la fin du mois de Septembre que l’équipe s’est lancée sur le Macini, un canyon que l’on sait souvent sec à cette période de l’année. La journée a démarré classiquement avec la marche d’approche à 10h00. Arrivés sur site à 10h50, nous avons débuté la descente à 11h00. Comme prévu, nous avons trouvé un canyon avec un très faible étiage. L’absence de courant significatif a eu un impact majeur sur la progression, rendant la marche aisée et réduisant considérablement les temps habituellement dédiés à la nage ou aux manœuvres. On a ainsi bouclé l’intégralité du parcours en un temps record, sortant du canyon dès 12h30.

La cascade de cinquante mètres, qui constitue le passage central du Macini, a été le moment fort de la descente. Nous l’avons gérée en deux rappels successifs. Adriana a pris en charge le premier segment avec une corde de 60 mètres. Après le palier, Antonio a assuré la suite, installant la seconde corde de 60 mètres jusqu’au sol. Un petit accroc logistique est cependant survenu lors de la récupération : la seconde corde n’était malheureusement pas assez longue pour être tirée complètement depuis le bas de la chute, nous avons dû accrocher le SAR pour pouvoir la récupérer.

Pour la dernière cascade, grâce au faible étiage du canyon nous avions pu entrer à la grotte qui se cache derrière la cascade et qui normalement est inaccessible. C’était la surprise de la journée !

Malgré cette petite péripétie de corde, le parcours a été intégralement bouclé rapidement, permettant à l’équipe de profiter du temps gagné pour se détendre aux tables de pique-nique voisines pour le déjeuner. Le mot de la fin : Cette sortie sur le Macini « à sec » a été rapide et une bonne occasion de réviser les manœuvres de corde. On retiendra que, pour le rappel fractionné, il faudra prévoir une corde de récupération un peu plus longue que 60 mètres pour être tranquille la prochaine fois !

Adriana D.

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« de 4 »

Mercredi 17 septembre 2025 – Auto-secours Cast 1, Oletta

Mercredi 17 septembre 2025
Spéléo, auto-secours
Cast 1, Oletta

Participants
ITP : Wanda C., Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Jean-Claude L. M.
La Toutounette : Nala

TPST : 1h00

Une journée presque comme les autres …

Une sortie spéléo hors programme est décidée en milieu de semaine pour JN qui passe quelques jours de vacances en Corse. C’est Cast 1, haut lieu d’aventures topinesques qui est choisie.

Petit café au local et préparation du matos. Une fois n’est pas coutume, les cordes nécessaires pour faire la traversée sont directement enkitées.

Un soleil estival nous accueille sur ce petit massif calcaire où sont traditionnellement effectuées les initiations.

On décide des tâches, HP opte pour équiper le puits artificiel. Il ne tarde pas à s’y rendre pour déjà acheminer le kit et ouvrir le puits. Nala le suit tranquillement et alors que le sommier de protection est retiré Nala juge mal le bord du trou et c’est le drame, elle disparait dans celui-ci.

Chute Nala

HP prévient rapidement le reste de l’équipe, s’habille et repart commencer l’équipement du puits. Le reste de l’équipe s’équipe aussi, le gros kit de portage de JC est vidé, on y met le bidon secours et le kit OKZU.

L’espoir que Nala se soit arrêtée au niveau du 1er palier est vite déçu. Finalement c’est en bas de la 2ème section du puits que Nala est aperçue, elle git sur le plateau à escargots et ne répond pas aux appels lancés d’en haut par HP, l’inquiétude augmente.
HP arrive enfin à ses côtés et là, miracle, la petite Jack Russel réagit faiblement par quelques gémissements. Elle ouvre maintenant les yeux, manifestement encore sonnée.

Un premier bilan est effectué, quelques blessures superficielles au niveau des pattes, d’une arcade sourcilière et d’une hanche, ce qui tient du miracle après la chute subit !
Après quelques palpations plutôt rassurantes son état est jugé compatible avec une évacuation immédiate en auto-secours.

Pendant que ses maitres l’installent délicatement dans le gros kit, JC installe une première reprise de charge en haut de la 1ère section du puits. Nala est hissée, HP assure l’accompagnement pour éviter les chocs contre la paroi. La poulie-bloqueur est ensuite déplacée en haut du plan incliné, puis en haut du puits d’entrée.
Nala est enfin dehors et extraite du kit. Elle reprend peu à peu ses esprits. On voit bien dans ses yeux qu’elle se demande ce qui a bien pu lui arriver !

Nala est dehors !

HP et Wanda ne s’attardent pas, direction la clinique vétérinaire.

Pendant ce temps JC et JN déséquipent le puits, ils mangeront ensuite un morceau en attendant des nouvelles.
Celles-ci arrivent sur la route du retour : une première radio montre(rait) 2 fractures au niveau des lombaires. Nala est mise sous perfusion et sédation, elle sera gardée en observation jusqu’à l’examen complémentaire du lendemain.

Fin d’une journée pas comme les autres, une journée miraculeuse !

JCL

Le lendemain, HP rassure tout le monde : « Nala remarche ce matin !!! Pas de fracture vertébrale d’après le vétérinaire. Elle reste en observation jusqu’à demain. »

Ouf !