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Dimanche 26 novembre 2023 – Falaise A Tozza – Patrimonio

Dimanche 26 novembre 2023
Spéléo, canyon, entrainement
Falaise A Tozza – Patrimonio

Participants
ITP : Catherine B., Antoine B., Wanda C., Adriana D. C., Antonio E. G., Amal D., Henri-Pierre F., Jean-Claude L. M., Francis M., Laureen N., Franck Z.
Initié : Arnaud ?
La toutounette : Nala

…/…

Les voies classiques ont été équipées (Pieds à terre, Initiation, Oliviers et Tozza) + une nouvelle côté Est, l’Ecolo, uniquement en amarrages naturels sur arbre. Après élagage d’un oléastre, elle permet une descente d’une dizaine de mètres dans le bois.
Un repérage a précédemment été effectué, après une belle bataille contre les salsepareilles, pour la prolonger à mis hauteur par une section en amarrage artificiel sur une belle vire aérienne, puis de nouveau une descente d’une dizaine de mètres.

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Samedi 18 novembre 2023 – Canyon de la Purcaraccia, Quenza

Samedi 18 octobre 2023
Canyon, descente
Purcaraccia, Quenza

Participants
ITP : Antoine B., Christophe C., Adriana D. C., Antonio E. G., Franck Z.

Cotation : V4.A2.II.
TPEC : 3h00

Photos

La météo est clémente en ce mois de novembre, nous profitons de la fin de saison touristique pour faire découvrir ce magnifique canyon à nos nouveaux adhérents.

Le premier rendez-vous est fixé au PN 4 à 7h00 pour Adriana, Anto, Antonio et Franck. Le matos, préparé jeudi dernier, est chargé dans le minibus. Premier arrêt à Lucciana, Christophe nous attend enthousiasmé et impatient de découvrir la discipline du canyon.

Une pause-café est effectuée à Migliacciaro. Puis la route se poursuit jusqu’au col de Larone où nous stationnons notre véhicule sur le parking. Ce dernier est ouvert, les barrières de l’entrée ont été coupées à la tronçonneuse !!!! Peu de monde, seule une touriste promène ses chiens sur la piste DFCI.

Tous se préparent, il est judicieux de rappeler au petit nouveau quelle tenue porter pour la marche et ce qui est nécessaire pour le canyon. Quelques questions subsistent tout même parmi les plus égéries notamment allons-nous nous geler durant cette descente ?

Départ de la route vers 10h00, le sentier se passe bien, Anto dispense un petit cours de botanique et d’histoire, les nouveaux sont attentifs.

Arrivée au départ du canyon, tous s’équipent, Franck se risque le premier à prendre le bain et effectue le toboggan. L’eau est très fraîche…ça pique un peu !

Anto fait venir tout le monde au-dessus des 2 amarrages de la C6 pour une explication sur l’utilisation des longes et du descendeur. C’est une formalité pour Christophe.

Anto et Franck équipent la C45 en double, Antonio et Adriana descendent les premiers pour démêler les cordes dans la vasque puis vient le tour de Franck et Christophe. Tout se passe bien, compte tenu du niveau d’eau correct, la cassure forme une belle queue de cheval, qui arrosera un peu quelques-uns: merci Christophe !

Ensuite, arrivent ses toboggans et ses vasques superbes, l’eau couleur émeraude, certains vont bien en profiter. Le T2 est pris en surf, belle tranche de rigolade !!!

A la C40, Franck en auto-moulinette rejoint le relais à mi-hauteur et équipe en débrayable. Il est suivi par Antonio, Adriana puis Anto et Christophe. Une corde équipe une MC dans la vasque. Cette dernière, tonchée, est découpée et récupérée.

Le froid commence à saisir, le toboggan « de la mort » est évité. Un dernier petit saut pour Christophe puis le changement et le retour est rapide au véhicule.

Les canyoneurs profitent du soleil, la table et les chaises sont installées sur le parking du col de Larone pour des agapes salvatrices. Nous sommes accompagnés par un petit groupe de grimpeurs du CAF qui sortaient d’une grande voie. Nous quitterons les lieux aux alentours de 17h00.

Franck Z.


Comme il s’agit de mon baptême en canyon, je vais tenter de vous faire ce retour, à travers mon propre regard.

Tout a commencé lors de la réunion au local, ce jeudi 16 novembre.
Ayant réussi à me libérer plus tôt du travail, je peux enfin être présent pour les « rencontres du jeudi »
Il se trouve que l’asso avait prévu un moment de convivialité, autour du Beaujolais Nouveau 2023.
Marie Pierre a fait les emplettes, et commence à poser sur la table fromage, charcuterie, et le jeune vin aromatique.

Une journée Canyoning y est programmée pour samedi.
Le lieu est défini : Purcaraccia.

Les participants seront Franck et Antoine, contents d’emmener 3 initiés dans cet endroit paradisiaque : Adriana et Antonio (férus de canyon), et moi qui n’a jamais pratiqué.
Perso, je me souviens être allé là-bas, petit, avec des yeux pétillants face à ces superbes cascades, mais là, ce n’est pas la même histoire !…

Après avoir préparé mon Kit n°6 (équipé d’un casque enfant), Antoine me prêtera une paire de chaussures adaptées en taille 42 – Je chausse un 39 fillette –
Qu’à cela ne tienne, Mumu me montre le matériel, et nous prenons deux paires de chaussons pour compenser la pointure.

Après un texto de Franck, la veille, me précisant qu’il faut prendre changes et repas froid, les participants se donnent rendez-vous au PN4 le samedi à 7h.

Le groupe me récupère à Lucciana, sur le trajet, et nous voici en route vers les aiguilles de Bavella.
Une petite pause-café à  Mignataja ; la température indiquée par le fourgon à Franck est de 7°C.
Nous arrivons au col et Franck se gare sur le parking (dont les poteaux de la barrière ont été tronçonnés) à une centaine de mètres du départ du sentier fermé par du barbelé.

Nous sortons les kits et commençons à nous changer… Enfin c’est ce que je pensais car, après que Antoine, prévoyant, nous tend à Ariana, Antonio et moi un haut lycra, nous nous retrouvons en maillot de bain/lycra équipé de nos chaussures de canyoning (bien trop grandes pour ma part)
Il est aux alentours de 9H30, 10H00.

Nous prenons la direction du sentier ainsi fagotés, pour une heure de marche d’approche.
Antoine meuble le temps du parcours en nous faisant découvrir les charbonnières, et certaines plantes locales.
On commence à entendre puis voir l’eau, les trous puis les cascades. « Nous nous trouvons à la fin du canyon, maintenant on va monter ».
La marche devient un petit peu plus technique, et les sacs de nos moniteurs du jours sont lourds, équipés de leur combi et des kits collectifs.
Le paysage majestueux se dévoile au fur et à mesure, le temps est dégagé ; nous en prenons plein les yeux.
Cependant, me concernant, je tente d’imaginer comment on a va faire pour passer là-dedans.

Nous arrivons sur le point de départ de l’activité du jour, et nous nous changeons.
Avec la combi, il fait chaud, mais ça ne durera qu’un instant.
Je vois tout le monde se mouiller, alors je me roule dans une flaque d’eau.
J’ai une petite instruction sur l’utilisation du 8, puis contrôle du matériel pour tout le monde.
Les cordes sont enkitées.

Finalement, la descente commencera par un toboggan.
Je me dégonfle un petit peu, peur de me faire mal au dos, et invite ceux qui ont l’habitude à passer devant.
Mon tour arrive (pas le choix, je suis le dernier) et ça descend très vite dans une eau pas bien chaude.
Finalement, les 5mm de combi en plus du lycra étaient un petit peu juste.

Nous arrivons à la première cascade et descendons sur deux cordes.
Franck me devance sur l’une d’elles, et je prends l’autre.
Mes pieds glissent avec la force du courant, alors je m’assois d’avantage dans le harnais et prends confiance dans les chaussures spécifiques : ça descend.
Mais je me retrouve rapidement à devoir passer le débit d’eau qui me semble lourd et puissant.
Par où je passe ? L’eau exerce une forte pression sur mes pieds, et je ne me sens pas stable, je suis déséquilibré.
Surtout, j’entends Franck râler ; Peut-être dois-je descendre encore un peu ?
Maintenant je me retrouve sous l’eau, ça tape fort sur le casque, je bloque la nuque et passe.

Je suis désormais en bas alors qu’Adriana et Antonio emboîtent le pas sereinement, suivis par Antoine qui court littéralement le long de la paroi => Wahou !
Comme si ça ne suffisait pas, il nous montre comment il descend une inclinaison en surf.
Facile, je me vautre lourdement.

Antonio joue les surfeurs d’argent tellement facilement, alors je retente, et tombe encore plus lourdement, bon ben j’arrête là.

Nous arrivons à une autre cascade.
Deux chiens viennent à notre rencontre suivis par un couple.

Franck descend en auto-moulinette et va équiper le relais.
La corde de la main courante est morte, et sera retirée.

Antonio puis Adriana descendent.
Antoine et moi descendons en même temps, en assurance mutuelle jusqu’au relais, puisque le haut de la cascade a été déséquipé.

Puis je descends tranquillement sans vraiment trop me mettre trop près de la chute d’eau : j’ai retenu, hein, non ? Ah mince.

Arrive un autre toboggan, que nous ferons sans la moindre préhension jusqu’à ce qu’Antoine (Un sacré casse-cou, finalement!) nous montre qu’on peut le prendre assis, dos à la descente.
Perso je kiffe grave et monte le refaire, confiant sur le grippe de ces chaussures magiques : dommage je glisse pour tomber sur la hanche. « et un bleu, un ».
Je refais une troisième fois, mais il commence vraiment à faire froid.
Il y aura d’autres toboggans « de la mort » que nous ne ferons pas, car tout le monde a froid.

On finira par un saut, puis Franck et Antoine mettront fin à l’activité.
De toute façon il commence à faire faim.

Après avoir reconditionné les cordes et s’être changés, façon de parler, nous reprenons le chemin du retour en maillot, voir torse nu en plein mois de novembre équipés de nos grosses grolles.

D’après la position du soleil, Antoine estime qu’il est 15H30. Quoi ? Avons-nous perdu toute notion du temps ?
Nous reprenons le sentier rapidement.

Changement express, et mise en place de la table et des victuailles, en plein milieu du parking au soleil, pour le peu de temps où il est resté.
Nous rejoignent sur le parking des membres du CAF qui s’installent pour la nuit, après une bonne journée d’ascension.

Il est désormais 17H30 quand nous commençons à ranger, et quitter les lieux.

Sur le trajet retour, Antoine m’explique que Franck râlait tout à l’heure car le fait de poser le pied dans l’eau lui envoyait pile sur lui des gerbes énormes. Évidemment, je me suis rendu compte de rien.

Je suis déposé à Lucciana vers 19h30, avec mon matériel à nettoyer et à ramener au local.

C’était une journée incroyable ! Vraiment merci à tous.
En plus, j’ai bien dormi à l’issue.

Christophe C.


Une surprise nous attend jeudi au local : une sortie canyon est prévue samedi ! Le choix de lieu se fait sur place, un incontournable, la Purcaraccia. L’équipe formée par Franck, Antoine, Christophe, Adriana et moi-même achèvent les préparatifs de la sortie et se donnent rendez-vous samedi 7h au fameux PN4.

Cela sera le premier canyon dans les eaux de la Corse pour Adriana et moi, et le premier canyon tout court pour Christophe, qui s’apprête à la découverte comme un enfant le jour de Noël. D’autres comme Antoine avouent l’avoir fait une centaine de fois.

Christophe est le dernier à joindre l’équipe sur la route et après un arrêt obligatoire pour le café, on arrive au parking en même temps que les premiers rayons du soleil et on commence à se préparer. En dehors de la voiture c’est froid comme le baiser d’une belle mère. Ça ne va pas s’arranger sous l’eau. Pas grave, on a peur de rien, ils sont fous ces romains. Une fois short et lycra en place, on emprunte le chemin qui nous mène au départ du canyon. Un joli sentier qui nous remplit les yeux. Accompagnés du chant de la rivière et guidés par des Cairn « biodégradables » que des renards ont mis en place, Anto nous fait découvrir la flore des lieux ainsi que l’ancienne utilisation de ces sentiers comme charbonnières. En remontant le cœur bat plus vite et chauffe le corps. On oublie le froid, on a même envie d’aller sous l’eau.

On arrive finalement au départ du canyon. On commence par le premier toboggan, Frank part en premier. On dirait qu’il a été élevé par des pingouins tellement l’eau froide ne le fait pas réagir. Je le suis. Quelques mots pas gentils en espagnol m’échappent au moment de la première plongée : « ¡¡¡ Me cago en su puta madre !!! », Traduit au français ça serait « Zut ! la température de l’eau n’est pas du tout tempérée » J). Franck, qui attendait en bas, a tout de suite compris. Une belle succession des toboggans, sauts et rappels se succèdent dans des eaux claires et vertes, un cadre idyllique. Le niveau d’eau est parfait pour s’amuser et admirer la beauté de ces cascades. C’est un vrai parc d’attractions en plein nature. On se régale. Antoine nous montre les mille et une façons de prendre un toboggan et surfer sans planche dans une rivière. On met fin à la descente un peu avant la fin en gardant pour la prochaine fois le Toboggan de la Mort, on le regarde d’en bas en se disant qu’il porte bien son nom.

Voilà, c’est fini ! On se change et on reprend le chemin de retour habillés en maillot de bain et tout trempés, mais chauffés par toutes les expériences et les émotions qu’on a vécues pendant cette descente. On arrive à la voiture vers 15h30, pressés pour accomplir la dernière mais non la moindre importante mission de la journée : l’apéro. Une fois tous au sec, on s’installe en plein milieu du parking, table et chaises, et on profite des derniers rayons du soleil. C’est la cerise sur le gâteau.

Le retour se fait au calme, Franck nous conduit chez nous sous la nuit qui est déjà tombée. Après une journée pleine de souvenirs on a envie de prendre une bonne douche et d’aller sous la couette, c’est bien mérité. On se dit tous au revoir en espérant déjà la prochaine aventure.

Antonio


Samedi 11 et dimanche 12 novembre 2023 – Initiation, brochage, travaux Ghisoni

Samedi 11 et dimanche 12 novembre 2023
Spéléo, initiation, brochage, travaux
Buga di a Cutina, Ghisoni

Participants
ITP : Antoine B., Christophe C., Albert D., Dominique D., Adriana D. C., Antonio E. G., Eric G., Jean-Claude L. M., Laureen N., Noël R., Alexia S. B., Franck Z.

TPST samedi : 3h30
TPST dimanche : 5h00

Photos

Depuis quelque temps, les RDV sont maintenant bien rodés : Numéro 4, Aléria et départ piste.
Répartition et chargement dans les 4×4, café et pain, derniers achats de dernière minute.

Nous craignions que le mauvais temps de ces derniers jours ait quelque peu dégradé un peu plus la piste et que des arbres soient tombés sur la piste depuis notre dernière visite en juillet 2023. Apparemment l’état de celle-ci est toujours le même. Nous allons voir des 4×4 de chasseurs au niveau du premier col et un chasseur isolé au niveau du plateau de l’ancien bivouac spéléo.

Ensuite viennent s’enchaîner les allers-retours 4×4 Casetta, puis mise en eau par Acqua Publica. Dans un premier temps, nous allons tester l’étanchéité de la cheminée. A ce propos l’allumage du feu n’a pas été très facilité par l’humidité du bois et nous avons triché un petit peu en utilisant des allume-feu.

La météo du samedi est clémente et l’apéro sera pris en terrasse. Quelques bonnes pâtes à la sauce tomate pour prendre des forces, arrosées au jaja traditionnel. Une poubelle « spécial verre » est mise en place.

Fromage, dessert, fruits pour finir nos premières agapes. Nous avions venté aux nouveaux membres du club le confort de la Casetta surtout en insistant que depuis le mois de juillet nous avions de « l’eau chaude ». Mais QUID pour l’allumage du chauffe-eau. Nous essayons en vain plusieurs fois, mais celui-ci refuse de s’allumer. Nous vérifions le mode d’emploi pour être sûr du coup. Mais après réflexion, il semblerait que les piles soient HS. Ça commence mal, du coup nous appelons Noël et Alexia qui doivent nous rejoindre dans l’après-midi pour leur demander de prendre des piles « AA ».

Avant le repas, JCL et Christophe reconvertis en techniciens en solaire terminent le remplacement des anciens panneaux solaires par des modèles plus performants.

L’après-midi est bien avancé quand une équipe composée de : JC, Anto, Eric, Franck, Christophe, Laureen, Antonio, Adriana, prennent le chemin du trou. Le but étant dans un premier temps de montrer l’entrée de l’ogre de Ghisoni aux nouveaux membres du club de façon à savoir ce qui les attend le lendemain. Puis équiper le puits jusqu’au dernier puits du circuit classique.

Pendant ce temps Albert va nettoyer les branches se trouvant sur le chemin du captage, et Dumè va rentrer du bois auprès de la cheminée.

Il fait déjà nuit quand arrivent Nono et Alexia. Ils ont porté les nouvelles piles AA pour le chauffe-eau, mais ce ne sont pas les bonnes : en fait il y a eu confusion et le bon modèle était LR 20.

Tant pis on sera obligé de se passer de l’eau chaude. On fera l’impasse pour prendre une douche. Par contre pour la vaisselle on reprendra les habitudes à « l’antigua » en chauffant de l’eau dans la marmite.

Lorsque l’équipe revient du trou on relance l’apéro du soir et on met à réchauffer la « petite » gamelle de lentilles saucisses concoctées par Franck (quelqu’un lui a dit de faire 2 kg de lentilles pour 12 personnes). Ça sent bon dans notre petite chaumière. Comme d’habitude on ne va pas mourir de faim ni de …. soif !!!! Et pour digérer ce frugal dîner on va goûter à quelques produits locaux et extra locaux : châtaignes grillées accompagnées de chartreuse, myrte, limoncello et aquavita. Puis petit à petit on ressent que le marchand de sable s’approche de nous. C’est l’heure de se coucher : vu le nombre de participants il va y avoir plusieurs options : Franck et Albert regagnent leur tentes respectives. 9 topi sur la mezzanine. Et Dumè qui, attaqué par un gros rhube, va dormir en bas sur le lit de camp pour essayer de ne pas trop contaminer ses voisins. Il va également se prendre pour une vestale* et au fur et mesure de la nuit, il va alimenter l’âtre en bûches. La nuit est assez calme (avec cependant quelques inévitables bruits suspects). Sur le coup de 4 h du mat on entend « toc toc toc » sur la toiture de la Casetta. En fait la pluie s’est invitée pour nous tenir compagnie.

Vers 7 h / 7 h 30 la bonne odeur du café est la bienvenue pour le réveil de la troupe. Il est environ 8 h 30 lorsque « Bon maintenant il faut y aller » lance JC. Il est vrai que le crachin du matin n’est pas des plus encourageant pour aller faire le trou. Mais l’optimisme gagne sur le pessimisme et voici que l’équipe du trou quitte le havre de paix. A signaler que vers 9 h 30 la pluie a fait place au beau temps et à des bourrasques de vent

Deux équipes dans le trou, Anto et Franck encadreront les 4 nouveaux membres de l’association jusqu’au Musée, à la moitié du trou. Les nouveaux se débrouillent déjà comme des anciens et font un rapide aller-retour ! Pendant ce temps, JC et Eric se chargeront de terminer le brochage du circuit classique. Une broche de fractionnement en plafond avant le P16, plus deux en tête de puits. Descente au fond du trou qu’Éric n’avait jamais visité.

Repérage effectué lors la remontée pour l’installation du futur limnigraphe. Une lunule dans une draperie à environ 5 mètres de la tête de puits fera l’affaire pour accrocher la corde, elle sera lestée par un gros caillou qu’on pourra récupérer en bas du P51.
Coup de main d’Anto qui vient récupérer les deux kits de brochage, Eric et JC se chargent de déséquiper le trou.

Du côté de la Casetta, Noël, Alexia, Albert et Dumè vont finir le rangement de la mezzanine et poursuivre la mise en place du plafond de propreté au-dessus de la cuisine pour éviter la chute de poussière sur le coin cuisine et au-dessus de la table. Après quelques coups de scie, de marteau et de noms d’oiseaux le rustique travail est terminé.

L’après-midi est bien entamée et l’équipe du trou n’est toujours pas de retour. Nous continuons le rangement et commençons les rotations vers les véhicules. Il est quasiment 16 h 00 lorsque les explorateurs reviennent à la Casetta. Après l’effort, il leur faut du réconfort, donc : apéro, grillades, lentilles saucisses et pour finir un petit rustique à la braise, tout cela accompagné de jus de raisin et de houblon.

Il ne faut pas trop traîner si on veut faire la piste de jour. Malgré tout nous quittons le parking vers 17 h 15 et ferons la dernière partie de la piste en mode éclairage nuit. Nous retrouvons le goudron, vidons les poubelles et nous donnons rendez-vous au local pour y déposer le matériel vers 20 h 00.

*Les vestales (virgines Vestales) sont les prêtresses de Vesta, la déesse du feu et du foyer à Rome. Cette divinité est représentée par le feu qui brûle de manière permanente dans son sanctuaire du Forum (Aedes Vestae). Ce feu est entretenu et surveillé par les vestales qui se relaient jour et nuit pour mener à bien cette mission.

Dumè, JC

 

Dimanche 29 octobre 2023 – Initiation spéléo – Oletta

Dimanche 29 octobre 2023
Initiation spéléo, première
Cast 1 et Cast Vin, Oletta

Participants
ITP : Antoine B., Wanda C., Albert D., Michaël D., Henri-Pierre F., Eric G., Jean-Claude L. M., Benoit R., Jean-Philippe S., Franck Z.
ITP initiés : Adriana D. C., Antonio E. G.
Futurs ITP initiés : Christophe C., Laureen N.
Initiés : Angèle G., Chiara G., Stéphane G., Vanessa G., Louis-Mathis S.
La toutounette : Nala

TPST : 2h00

C’est parti pour cette journée d’initiation spéléo complémentaire à la JNS d’automne, une JRS en quelque sorte, Journée Régionale de Spéléologie.

C’est finalement l’option porche d’entrée de Cast 3 qui est choisie pour donner les rudiments sur l’évolution sur cordes aux initiés. C’est quand même bien mieux que le pylône. Plus réaliste, moins compliqué justement pour des initiés et surtout pas interdit. On aurait l’air fin si le gestionnaire du réseau nous voyait pendus sur un pylône haute tension 😯 .

Pendant que le matériel individuel est expliqué aux initiés, Laureen, Micca et JC partent équiper le porche d’entrée susdit.

  • 1ère voie : descente pieds à terre, déviation puis ressaut vers la salle
  • 2ème voie : main courante, tête de puits, fractio et petite verticale aboutissant dans la salle.

Les initiés testent maintenant chaque voie à la descente et à la montée, les testeurs sont validés.

Les initiateurs et leurs aides initient maintenant les initiés dans Cast 1, J-Phi reste en surface pour les réceptionner à la sortie artificielle, l’encadrement est donc suffisant. Je me propose une petite séance de prospection, j’accepte bien volontiers. Faut bien de temps en temps essayer de faire évoluer notre inventaire des cavités, c’est un des fondamentaux de la spéléo. Le secteur de Cast 4 n’ayant pas été beaucoup prospecté je m’y dirige nonchalamment en zigzagant de clairière en clairière.

Tient, un trou 😯 
Bigre, déjà !

Une ouverture d’environ 1 m par 0,5 m me susurre « Prend-moi, prend-moi ! ».
« Calmos » répondis-je, « suis pas un homme facile ma cocotte ! »
« Prend-moi, prend-moi »
« Bon ok, mais prend d’abord ce parpaing »
« Tac, paf, bang ! »
Un second caillou le suit
« Tac, bam, paf, bang ! »
« Sept ou huit mètres à vue d’oreilles, allez, tu mérites une petite explo pour voir ce que tu as dans les entrailles » 😀

Retour au pylône pour récupérer baudard, casque, cordes, mouskifs et sangles. J-Phi est intrigué et me suis par sécurité.

Amarrages brindilles sur 2 branches d’olivier, kit en position protège-corde et me voilà dans l’ouverture en mode désescalade, assuré par la poignée. Un premier palier à -3 m, 2 blocs coincés entre parois. Le plus petit, quelques dizaine de kilos quand même, bouge un peu trop facilement, il est basculé et se cale un peu plus bas. Le second devrait tenir, il est juste purgé des cailloux posés dessus. La descente continue encore sur 3 m et aboutit au milieu d’une galerie. Celle-ci continue côté NE en plan incliné sur environ 3 m pour se terminer en trémie. De l’autre côté, passage sous les blocs coincés et fin sur une trémie remontante.

Galerie de 50 à 80 cm de large, très sèche, aucune bestiole à première vue et peu de potentiel de continuation réaliste, malgré la présence dans le même axe de Cast 4 à une trentaine de mètres.

Cette première sera modestement arrosée durant le pique-nique, faut pas exagérer quand même, bien qu’on passe à la dizaine supérieure, c’est la vingtième cavité du secteur !

JCL


Pendant que JCL part en prospection, nos initiés du jour se regroupent à l’entrée de la cavité. L’ordre de passage est défini et l’ensemble des cadres se répartissent sur le parcours traditionnel d’initiation.

Nous en profitions pour mettre à contribution nos futures recrues Christophe et Laureen. Jean-Phi et HP assurent en surface. Les ados sont motivés et l’appréhension se dissipe en bas du P7.

Lorsque l’ensemble des initiés se retrouvent dans la salle de la Chèvre, Anto et Laureen en profitent pour effectuer la vire. La traversée se déroule dans la bonne humeur et la curiosité. La remontée cette fois-ci ne posera aucun problème pour l’ensemble des “apprentis spéléos”.

A la sortie le feu est déjà allumé, Franck et Micca passent d’encadrants à cuistots. Tous se rassemblent autour des tables et nous en profitons pour prendre le temps de partager et discuter.

Ce format de JNS est sympa !!!

Franck

Dimanche 13 août 2023 – Grottes marines, Patrimonio

Dimanche 13 août 2023
Spéléo, initiation passage de boyau
Grottes marines, Patrimonio

Participants
ITP : Philippe B., Michaël D., Jean-Claude L. M., Noël R., Alexia S. B., Yorick S.
Invités : Alexis, Gabrielle B., Christelle R., Elia R., Lisa S. B., Marie T., Baptiste T.
La toutounette : Naïka

TPST : 1h30
Photos

Les grottes marines de Patrimonio font partie des cavités dites « estivales ». Elles sont en bord de mer et la plus importante est accessible soit en nageant, soit en pagayant. L’été est donc la bonne saison pour les visiter, d’autant plus qu’un pique-nique topinesque sur la plage de galets de Cadarelli coupe la journée.

C’est ainsi qu’une douzaine de topi et sympathisants se rejoignent sur la plage. Qui gonflent les kayaks, qui les paddles, qui se met simplement à l’eau. Une véritable  armada se dirige vers la grotte de Punta Vecchiaia.

Le plus téméraire, Philippe, nouvel adhérent très motivé pour goûter aux joies de la spéléo, parti en nageant, sera vite refroidi par quelques méduses non partageuses de leur domaine. Il sera récupéré par Yorick et son grand kayak.

Le grand porche est franchi mais seuls Micca, Yorick, Philippe et JC accosteront sur la plage du lobe gauche.
Nouvelle sélection, seuls Yorick, Philippe et JC entame la visite du boyau médian.
Nouvelle sélection, seuls Philippe et JC passent les 2 premières étroitures.
Nouvelle sélection, seul JC ira jusqu’au bout du boyau, au croisement des failles, admirant au passage les belles concrétions de cette galerie.
Une découverte incongrue au milieu du parcours, une paire de lunettes, visuellement là depuis très longtemps. (Après enquête il s’agirait d’une paire perdue par Albert une dizaine d’années auparavant !)
Chapeau à Philippe qui, pour une première en spéléo, aura franchi 2 étroitures qui ont en refroidi plus d’un, et des moins costauds !

Poursuite des visites de cavités, Calanca di a Torre, Tyrannosaurus, aucun chiro observé là non plus.

Retour à la plage et installation des topi en mode « La famille Bidochon à la plage ». Tables pliantes, parasols, l’apéro peut commencer. Quelques bouteilles et amuse-gueules plus tard et c’est reparti pour du longe-côte mais côté nord de la plage cette fois-ci, en permutant les embarcations.

L’entrée de la grotte triangulaire est toujours bouchée par les posidonies, dommage. C’est une belle galerie d’un blanc laiteux que l’on peut parcourir à moitié immergé sur une trentaine de mètres.

Retour à la plage, l’ombre a remplacé le soleil, il est temps de tout dégonfler et plier, fin d’une belle journée inhabituelle pour le club.
Certaines participantes se sont inscrites pour une prochaine initiation spéléo et canyon.

JCL

Les impressions d’un initié sont toujours intéressantes à lire, en particulier quand les circonstances font que quelques étroitures sont au programme de la journée 😆 
Voici donc celles de Philippe, nouvel adhérent tombé tardivement dans une des marmites de potion magique concoctée par N. Casteret.
Indigestion, ou envie de gouter à d’autres mixtures ?

Deux cent mètres sur la Mer et sous la Terre

Si j’avais parlé corse lorsque j’ai fait connaissance avec le club I topi pinnuti, peut-être que je n’aurais jamais osé franchir le seuil du local, n’ayant pas de sympathie particulière pour les chauves-souris ni pour les autres animaux d’ailleurs !

Mais la lecture de « Mes grottes » de Norbert Casteret, qui m’avait fasciné, ainsi que la rencontre tout à fait fortuite d’une spéléologue, m’ont finalement fait franchir le pas et adhérer autant sur un coup de cœur, que par curiosité, à la Fédération Française de Spéléologie, section de Haute-Corse.

La première sortie (après quelques formalités) était à la grotte marine de Patrimonio, le dimanche 13 août.

L’approche de la grotte marine en canoé-kayak a été faite dans d’assez bonnes conditions, grâce à l’amabilité de Yorick, un jeune du club qui m’a récupéré, après que j’ai constaté malheureusement que je ne supportais pas de me faire piquer plus de 3 fois par les méduses, lorsque je nageais !

Ainsi, après avoir débarqué dans une jolie grotte ma foi, me voilà parti à ramper dans un couloir très étroit en essayant de suivre Jean-Claude, spéléologue expérimenté, très amateur de souterrains.

Très vite, on comprend qu’à bientôt 60 ans et 90 kilos, il vaut mieux ramper comme un bon petit ver de terre, plutôt qu’essayer de cheminer à genoux, en se faisant mal, et en risquant à tout instant de se fracasser le crâne, s’il n’y avait le bienheureux casque protecteur.

Et puis, il ne faut surtout pas casser les concrétions, qui ont mis des millénaires à se former et qui doivent être à tout prix respectées !

Mais voilà déjà la première chatière : Jean-Claude s’y faufile comme une anguille et je tente de faire la même chose, en me tortillant de tous les côtés, me mettant sur le dos, sur le ventre, de côté, sans grand succès dans un premier temps…ça ne passait pas ! C’est curieux comme on a peu conscience de son corps surtout lorsqu’il a acquis des dimensions imposantes au fil des années !

Mais quand on est coincé, ne jamais s’affoler, expirer et recommencer !

Bon, je tire un peu sur le bras gauche qui était passé, je pousse sur les orteils, j’expire bien, je me dis que je suis maigre et me voilà passé !!

Les quelques mètres suivants, je les franchis sur le dos, trouvant plus pratique d’avancer comme cela.

Et puis, à ramper à plat ventre dans un boyau de deux mètre de largeur (à mon estime), le nez collé sur le sol avec la lampe qui n’éclaire que quelques centimètres autour, on se sent vite devenir d’une autre espèce …. Vous savez, comme dans la Métamorphose de Kafka: « un matin Grégoire Samsa, en se réveillant, se rend compte qu’il s’est métamorphosé en insecte » !!

Donc, en rampant sur le dos, me voilà arrivé – après quelques mètres – à une seconde chatière.
Là, il fallait passer obligatoirement de coté, en glissant par-dessus deux concrétions plantées dans la roche à 50 cm du sol, et qui séparaient la chatière en deux petits passages.

Malheureusement, arrivé au milieu, je sens mon ventre proéminent qui glisse entre les deux concrétions, me bloquant toute progression !

J’avais donc la tête, l’épaule gauche et le bras gauche positionnés en dehors de la chatière, le bras droit que je ne pouvais pas dégager, coincé en haut contre la paroi, l’estomac coincé entre les deux concrétions, le dos râpé par la paroi et les deux pieds restés de l’autre côté, mais dans une position peu commode, ne permettant pas vraiment de pousser dessus !

Heureusement, Jean-Claude était là !

Et lorsqu’on comprend qu’on ne peut compter que sur soi pour se dégager, eh bien, le corps devient vite intelligent… et je suis finalement reparti en arrière sans trop de difficultés, avant de me réengager dans le passage, en veillant cette fois-ci à passer par-dessus les deux concrétions.

A nouveau, je me suis retrouvé coincé à cause de ce damné abdomen qui a glissé entre les deux concrétions !, mais les quelques centimètres gagnés par la bonne position de départ, m’ont finalement permis de dégager en sortie le deuxième bras, et donc de finir par passer cette chatière, en me râpant un peu tous les membres et avec les compliments de Jean-Claude comme récompense !

Bon, la suite a été assez rapide. Jean-Claude a continué dans le couloir une bonne dizaine de minutes pendant que je l’attendais bien tranquillement, puis après son retour, nous sommes repartis, le passage des deux chatières me paraissant beaucoup plus facile en revenant…

Comme me le faisait remarquer Yorick qui était resté en recul dans la grotte, il faudra attendre la 2ème expérience pour être sûr que ce genre d’exercice me plait vraiment…

Mais j’étais bien content quand même de la première expérience !

En conclusion : prévoir une bonne combinaison qui n’accroche pas, partir toujours avec un camarade plus expérimenté, ne pas se précipiter dans une chatière avant de l’avoir bien observé, et surtout ne jamais paniquer, Norbert Casteret indiquant d’ailleurs qu’on se sort toujours de ces situations, les rares accidents funestes étant dus à la panique et non au fait d’être vraiment bloqué !

Ma prochaine étape, premier contact avec la corde, le vide et la falaise d’entrainement.

Philippe B.