Dimanche 23 février 2025
Aven du Sémaphore, Traversée de Cap Sagro, Grotte de Macchia Malo – Brando
Grotte de Stundarone, Sisco
Participants
ITP : Cathy B., Arnaud B., Michèle C., Christophe C., Wanda C., Amal D., Henri-Pierre F., Jean-Claude D., Jean-Claude L. M., Laureen N., Louis-Mathis et Vanessa S.
TPST : 3h00
Une belle journée de février avec un soleil à peine voilé et un léger vent.
12 topi présents, rendez-vous 8h30 au club (8h45 pour les plus motivés
). Préparation du matériel, léger pour cette sortie dans le Cap Corse. Décollage à 9h00 du local. Aujourd’hui, pas une, pas deux, mais bien trois cavités seront visitées.
Première cavité : l’Aven du Sémaphore
La première étape est la plus attendue de la journée, l’Aven du Sémaphore. Cette cavité bien gardée se situe sur les hauteurs avant la marine de Sisco.
Accompagné par le propriétaire des lieux, le groupe atteint l’entrée de la cavité après 5 min de marche.
La première partie de la cavité est équipé d’une petite échelle en bois à l’aspect douteux. JCL s’engage en premier afin de vérifier la solidité de l’installation après avoir installé une corde d’assistance. Le puits principal est lui aussi équipé d’un escalier en bois bien conçu mais méritant d’être renforcé. Deux grands madriers constituent le limon de l’escalier. Il faut bien poser ses pieds au centre des marches et au plus près du limon.
L’escalier principale débouche dans une grande salle assez pentue. Une dernière échelle en métal disposée sur une surface concrétionné permet d’accéder à la dernière partie de la cavité. Sur la droite, une belle « glace à la vanille » coule littéralement sur la paroi.
Bien que peu visitée (le dernier CR date de 2021), cette petite cavité offre bien des surprises ; failles, décrochements, gours, draperies, dentelles, perles de caverne, stalagmites et fistuleuses… nous en avons pris plein les mirettes.
Malheureusement, la magnifique stalactite qui gardait l’entrée de l’étroiture a été retrouvée à terre.
Le groupe des daltons rouges constitué d’Amal, Louis-Mathis et JCL s’est engouffré dans la dernière étroiture, un cul de sac…
Un petit rhinolophe garde l’entrée, au total 4 rhinolophes ont été comptabilisés dans la cavité.
Secondes cavités : La grotte de Stundarone
Après le traditionnel pique-nique topinesque pris sur l’aire de repos face à l’entrée de la carrière Petre Scritte c’est la seconde étape de la journée, visite de la grotte de Stundarone. Cette cavité est située au-dessus de l’entrée de la carrière, elle avait été découverte en 2004 après les incendies de 2003.
Pour atteindre la cavité, il faut attaquer un versant de maquis situé le long de la route. Essayant de faire le tour d’une propriété privée, le groupe se retrouve nez à nez avec le gardien mal luné et son molosse. « J’habite ici depuis plus de 30 ans, il n’y a pas de grotte ici ! ». JCL en première ligne use de son pouvoir de persuasion légendaire pour obtenir le droit de passage. Finalement, un propriétaire plus surpris de voir une douzaine de personnes en combi et casque qu’autre chose.
Une foi la propriété contournée, un chemin permet de se rapprocher de la cavité, seuls les derniers mètres imposent un passage dans le maquis.
L’entrée se trouve au niveau d’un petit front de taille. On y découvre une belle galerie karstique aux formes bien érodées témoignant du passage de l’eau. Un petit rhinolophe garde l’entrée. Le rhinolophe de service en somme !
Cette cavité possède également un boyau horizontal terminal en forme de trou de serrure de 50 cm de diamètre, caractéristique d’un creusement par l’eau à la faveur d’un joint de strate.
L’ensemble du groupe (y compris le mètre étalon) a franchi le boyau menant à la seconde partie du réseau constitué d’une grande faille parallèle à la salle principale qui laisse pénétrer la lumière du jour. On notera la présence de nombreuses racines, d’une belle araignée et de son cocon ainsi que d’un beau rhinolophe.
Au point bas de la salle, on notera la présence d’un plancher stalagmitique suspendu (à la forme caractéristique de comptoir). La sortie du jour sera sponsorisée par 1664, Kronenbourg et Picon, photos à l’appui !
Sous ce plancher, la galerie se poursuit sur quelques mètres avec un plafond recouvert de fistuleuses et devient rapidement impénétrable.
À droite du comptoir, un boyau incliné à 30° est pénétrable sur 3 m est visité par Louis-Mathis et Laureen.
De nombreuses alcôves ou fenêtres présentes à gauche en descendant dans la salle principale ont été visitées par les plus curieux d’entre nous.
On ressort au soleil et on file dans le maquis. Deux équipes se sont formées, celle qui voulait contourner la propriété privée et la seconde qui a pris le même chemin qu’à l’aller. Moralité, l’équipe maquis a bien rigolé et joué à cache-cache, mais n’a pas réussi à contourner la propriété privée.
Troisièmes cavités : Cap Sagro
Troisième et dernière étape de la journée, traversée de la…..traversée du Cap Sagro….
Le groupe se met en route et découvre sur le chemin une orchidée – entendant parler de fleurs, Wanda se précipite pour nous confirmer qu’il s’agit…. d’un Iris…. Probablement un rhizome laissé là par un local.
Cette cavité est située en contrebas de la route du Cap. Le chemin qui descend vers la crique est aménagé d’un escalier plus qu’appréciable vu la pente importante. Le groupe atteint rapidement le bord de mer et s’engouffre pour une traversée dantesque … de 5 min et une vingtaine de mètres.
Notons la présence de nombreuses voies d’escalades en bon état pouvant servir pour une sortie falaise.
La traversée s’est poursuivie par une balade en bord de mer pour reconnaitre la « bouse » de prasinite et les constructions délabrées de la crique de la Casta. La légende veut en effet que Laëtitia Casta ait parcouru cette crique dévêtue 
Une succession d’affleurements de cipolin et prasinite ponctuent le parcours.
La journée se termine par une vue sur la petite grotte marine de Macchia Malo, qui mériterait une exploration plus approfondie…
Retour au local pour ranger le matériel.
Laureen, Arnaud