Archives de l’auteur : Jean-Claude L. M.

Jeudi 9 mars 2023 – TUC et pot – Local – Bastia

Jeudi 9 mars 2023
TUC et pot
Local – Bastia

Participants (TUC)
ITP : Michaël D., Jean-Claude L
Invités : Antony et Carine D.

Photos

Le matin

Pendant que Micca et sa secrétaire particulière Carine, aidé par son assistant personnel Antony, enregistrent les fiches EPI du matériel nouvellement acquis, JC installe la nouvelle serrure d’accès au local, chef d’œuvre technologique qui laissera quelques membres dubitatifs.
Cet accès dématérialisé facilitera la gestion des clés, puisqu’il n’y en aura plus. Plus de perte ou de clés non rendues, reste à tester la fiabilité su système sachant qu’à des aléas humains s’ajoutent maintenant les aléas technologiques …
L’ancien cylindre et les clés seront quand même gardés au cas où …

 

Le soir
La traditionnelle réunion du jeudi sera agrémentée par un petit pot avec remise de souvenirs en hommage à JN qui quitte la Corse pour de nouvelles aventures.
Pas eu le temps de préparer un petit laïus à cette occasion mais quelques lignes quand même pour résumer très succinctement cette épisode corse du parcours de JN :
« La fin d’une époque, le début d’une autre …
On ne peut pas parler d’une fin de chapitre, c’est plutôt un livre qui se ferme. Ce n’est pas forcément négatif puisque JN va certainement entamer l’écriture d’un nouvel ouvrage.
1992-2023, 31 années de spéléologie en Corse pendant lesquelles JN a œuvré au développement de cette activité dans notre ile avec entre autres une présidence de l’association de 1996 à 1999, du CDS 2B de 2008 à 2013, de la LISC de 2021 à 2023 sans oublier son investissement au CA de la fédé et au sein de la CoMed.
Il a été moteur au niveau des activités en proposant sans relâche des sorties et il a été le maitre d’œuvre, le maitre d’ouvrage et un des principaux artisans de l’inventaire des cavités corses.
Il a également pris la relève de Jean R. dans la recherche des bébêtes souterraines avec un certain succès puisqu’une araignée endémique a pu être identifiée.
Il peut donc être fier de son parcours.
On ne peut que lui souhaiter de continuer ainsi dans sa nouvelle région où il sera bien plus gâté en cavités qu’ici …
Que la spéléomanie soit avec lui ! »

JCL

 

Dimanche 5 mars 2023 – Suterratta, Ducati – Barbaggio

Dimanche 5 mars 2023
Désobstruction, entomo
Suterratta, Ducati – Barbaggio

Participants
ITP : Jean-Claude D. B., Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Eric G., Jean-Claude L. M., Franck Z.

TPST : 3h30
Photos

Suterratta épisode 30 « Les topi à la rencontre des topi »

Suterratta fait maintenant partie des grottes oubliées. Elle a connu son heure de gloire dans les années 2009-2010 où de nombreuses séances de désobstruction et d’équipement ont permis d’atteindre la profondeur de 32 mètres. L’excitation de la première a finalement été refroidie par l’étroitesse du puits terminal qui rend le travail de désob compliqué. Mais l’espoir est toujours là, la cavité se développe à travers 2 strates de roches différentes. Celle où se situent l’entrée, la galerie principale et la première partie du puits est composée principalement de calcaire de type cipolin. Des coups de gouge témoignent d’une formation en conduite forcée. A partir de la côte -12, la roche devient hétérogène, elle est composée de mini-strates de cipolin et de calcschiste, beaucoup moins solubles. Cette alternance de « bon » et de « mauvais » calcaire se remarque également à l’extérieur sur le versant Ouest du Monte Secco. L’espoir est donc de traverser cette couche de calcschiste pour retrouver une couche de calcaire et ainsi espérer de plus grands volumes.

Ça c’est la théorie, la pratique est bien moins simple. Cette substantifique moelle de la spéléo que sont la recherche de nouvelles cavités et la désobstruction n’est pas forcément attirante pour ceux qui se contentent de pratiquer le spéléisme. C’est maintenant presque un pis-aller lorsqu’on ne sait pas quoi faire un week-end. Pourtant, prospection et désob sont les 2 mamelles de la spéléo, c’est Sully qui l’a dit 😀

Petit café au local, chargement du matos dans le Def et c’est à 3 véhicules que les 5 topi se rendent sur site. Le temps est beau mais un petit vent frisquet impose un changement de tenue rapide. Le chemin de descente devient de moins en moins marqué, les sangliers et les intempéries font leur travail d’égalisation. Le coin pique-nique devant la cavité est peu à peu envahi de ronces, de fougères et de maquis. Quelques coup de sécateur lui redonnent un aspect plus accueillant. Le barbecue s’est lui aussi effondré, une reconstruction sera également nécessaire.

Direction le front de taille maintenant. Si HP se contentera de chercher les bestioles dans les galeries horizontales, Franck, JCD, Éric et JCL se répartissent dans le puits terminal. Surprise pour ce dernier quelques mètres avant le fond. Un topi est d’abord aperçu côté Ouest de la faille, puis un nid côté Est avec 2 topi blottis l’un contre l’autre sur leur couche de feuilles, les yeux écarquillés de voir ce drôle d’intrus. D’ailleurs, il est possible qu’un autre topi ait été tellement effrayé qu’il en est tombé raide mort. Il git maintenant au fond du puits. Comment sont-ils arrivés à 30 mètres de profondeur ? Possible par la galerie, mais pourquoi aller si profond ? Ou alors existe-t-il une continuation de la faille débouchant sur le versant de la montagne ? Mystère …

L’équipe du fond est efficace, JCL au forage, Éric juste au-dessus à la désob 😕 . Les 2 batteries emportées ne permettent le forage que de 3 trous, fatiguées aussi elles sont. Un crayon non explosé de la dernière séance sera raccordé en 4ème charge sur la ligne de tir nouvellement posée. Ce seront des tirs de confort, s’ils sont efficaces, ils permettront de pouvoir s’accroupir afin de charger les seaux de débris. Il faudra néanmoins organiser le stockage de ces derniers …
Les topi ont déguerpi, ils ont dû sentir qu’il valait mieux s’éloigner momentanément de ces intrus. Il vaut mieux pour leurs tympans.
Raccordement des lignes, le topitir permet de constater que la 4ème charge ne pourra pas exploser puisqu’elle est isolée, elle ne sera donc pas raccordée. Un gros boum suivi d’un autre plus petit. On jugera de l’efficacité des tirs lors de la prochaine séance, il fait faim maintenant.
JN est arrivé entre temps et accompagne HP dans la recherche des bébêtes.

Le barbecue est rapidement reconstruit, le feu allumé et les grillades démarrées. Ouverture d’une bouteille de Cuvée des Seigneurs des 25 ans du club, déception, les seigneurs ont mal vieilli. Heureusement, d’autres bouteilles ont été apportées. Un traditionnel Rustique à la braise termine les agapes.

Le Co-mètre étant non utilisable, le risque n’est pas pris de redescendre constater le résultat des tirs (plus très envie non plus après le pique-nique …). On se contentera de rendre visite à Ducati mais en essayant de repérer en surface le niveau où arriverait le point bas de Suterratta, en s’aidant de mister Sinus. C’est ainsi que quelques mesures au lasermètre permettent de le situer dans une strate calcaire quelques mètres au-dessus de Ducati, à peu près comme prévu. Mais comme le pendage de la strate est d’environ 30° et s’enfonce vers la montagne, ce fond de Suterratta n’a pas encore atteint ce calcaire, mais l’espoir est encore là. A noter que faute de carnet, les différentes mesures de longueur ont été gravées avec un caillou sur une lauze de cipolin, retour au néolithique …

Visite de Ducati et surprise, le petit suintement habituel de la paroi Est s’est transformé en résurgence. L’eau sourd d’un petit trou et s’écoule dans la cavité. Présence d’un seul petit rhino.

Sur le retour vers Suterratta Franck dégage une entrée dans les foisonnements de l’amas de gros blocs rocheux au-dessus de Ducati. Une alcôve de quelques m² est ainsi visitée, un petit rhino y a trouvé refuge.

Retour aux véhicules, puis au local pour remettre le matériel en place, aucune perte.

JCL

Dimanche 12 février 2023 – Mines de Capanule – Biguglia

Dimanche 12 février 2023
Spéléo, exploration
Mines de Capanule – Biguglia

Participants
ITP : Michèle Cl., Wanda C., Albert D., Jean-Claude D. B., Michaël D., Henri-Pierre F., Jean-Claude L., M., Rémi R., Franck Z.
Individuel : Jean-Yves C.
Double casquette ITP et GRIMP : Alain T.
GRIMP : Yvan C.
Invitée : Michèle Cs.

TPST : 3h00

Photos

La dernière visite de ces mines de magnésite (1) remonte au Dimanche 14 octobre 2018, elle nous avait laissé un gout de reviens-y du fait de la présence de 2 puits qui n’avaient pu être explorés par manque de matériel. Cette fois-ci, l’objectif principal étant la descente de ces puits nous prenons le matériel en conséquence.

Après un petit café à Casatorra nous garons les véhicules le long de la D62. Le maquis est épineux mais la trace laissée par Michèle peu de temps avant est encore visible.
On démarre par le puits interne de la 1ère galerie. De grosses tiges métalliques plantées en paroi et ayant probablement servi de consoles permettent d’amarrer la corde sur 4 points. Deux côté gauche et deux côté droit avec un nœud intermédiaire d’où partira la corde de descente. Une ancienne banderole posée à terre servira de protège corde.
Purgeage de quelques gros blocs instables puis descente sur environ 6 mètres. Une galerie de 3 mètres d’un côté, une autre de 4 mètres à l’opposé et c’est la fin. Une lampe made in china traine à terre ainsi qu’un morceau de corde et divers débris. Chacun descend à tour de rôle, un petit rhino en plafond finit par se réveiller et s’envoler.

Retour dans le maquis et direction le 2ème puits d’une belle section carrée de 4 x 4 mètres. Il est à l’air libre et il est plus impressionnant. Amarrage sur un arbre, déviation sur maquis, banderole-protège-corde au sol et atterrissage au bout d’environ 7 mètres sur la margelle d’une lucarne intermédiaire, le puits queutant 3 mètres plus bas.
Une galerie d’une trentaine de mètres, 1,5 mètres de large par 2 mètres de hauteur, aboutit après un plan incliné à une première bifurcation. A droite la galerie se poursuit sur une quarantaine de mètres avec 1 grand rhino à son entrée et 2 petits plus loin. Des débris de végétation accrochés au plafond témoignent d’ennoiements complets intermittents. Retour en arrière, la galerie continue jusqu’à une nouvelle bifurcation 30 mètres et 2 petits rhinos plus loin. Elle se poursuit à gauche sur une quarantaine de mètres avec un plafond qui impose parfois de se pencher. En face un plan incliné avec 2 ressauts permet de rejoindre la surface et à droite un laminoir d’une quarantaine de mètres où il faut parfois s’aplatir sérieusement. Cette galerie était probablement aussi haute que les précédentes mais un effet fontis l’a probablement comblé en partie, pas très rassurant. Ou alors comme le pense HP, la galerie a été comblée par les alluvions apportés lors des mises en charge du réseau. Pourquoi cette galerie et pas les autres ? Il y a peut-être une continuité qui permet à l’eau de se vider par là ? En tout cas, une paire de lunettes et une lampe ont été égarées par Michelle et JY qui sont descendus précédemment par le plan incliné.
Retour en surface, qui par le puits de 10 mètres, qui par le plan incliné rejoignant la surface.
Visite d’une dernière galerie d’une trentaine de mètres sur le versant opposé de la colline et retour aux véhicules. Ceux-ci sont chargés des 300 kg de roches extraites des mines :-). On y retrouve Albert et Michèle Cs.

Après une présentation du matériel Grimp, bien rangé dans un beau DEF aménagé, nous nous installons pour le pique-nique dans une carrière à proximité. Du traditionnel, avec grillades et bouteilles diverses.
Visite d’un bunker en guise de balade digestive et retour de bonne heure à Casatorra.

JCL


(1) Extrait de Mines et mineurs de Corse – Alain Gauthier – éditions Albiana :
« Le seul indice connu de magnésite ou giobertite est situé dans le petit massif ophiolitique de Biguglia.
Quelques travaux de recherche en tranchées et en galeries furent entrepris de 1925 à 1927, puis entre 1938 et 1942. La production peut être estimée à 800 t.
La giobertite se rencontre en filons plus ou moins continus, d’épaisseur variable, dans des zones particulièrement fracturées d’une serpentinite très altérée.
Les gites de Biguglia ont peu d’intérêt à cause de l’hétérogénéité des filons, leur allure lenticulaire, et une minéralisation assez irrégulière ». (Extrait de ressources du sous-sol des départements de Haute-Corse et de Corse-du-Sud. Rapport BRGM, 1977).

 

Samedi 21 janvier 2023 – Travaux local – AG LISC

Samedi 21 janvier 2023
Travaux local – AG LISC
Bastia

Participants travaux
ITP : Antoine B., Jean-Noël D., Eric G., Jean-Claude L. M., Francis M., Noël R.

Photos

Quelques topi se sont retrouvés au local par cette vraie journée hivernale pour effectuer quelques travaux et rangements.
Installation d’une tablette escamotable pour PC sous le comptoir. Le PC sera ainsi dispo plus rapidement pour diverses projections sur grand écran.
Déplacement des tiroirs à couverts sous le comptoir, libérant ainsi de la place pour la machine à café qui était posée en provisoire depuis 2 ans …
La malle “évacuation secours” a également été inventoriée et vérifiée.
Divers “ça peut servir” ont été mutés …

Participants AG LISC
ITP : Antoine B., Michèle Cl., Wanda C., Jean-Claude D. B., Albert D., Amal D., Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Eric G., Jean-Claude L. M., Pierre L., Francis M., Noël R., Jean-Philippe S., Franck Z.
Individuel : Jean-Yves C.

C’est une AG particulière qui a vu la démission suite déménagement de JN et Véro et le comblement partiel des postes vacant du CA et d’un poste de vérificateur aux comptes.

Eric Genoud devient président
Wanda Comparetti devient présidente-adjointe
Nouveaux membres du CA : Noël Ricoveri et Franck Zerli
Les autres membres ne changent pas
Nouveau vérificateur aux comptes : Jean-Claude La Milza

Bonne mandature à tous !

Un grand merci à JN pour tout le travail effectué en Corse au sein des différentes structures insulaires, les topi, le CDS 2B et la LISC et bonne continuation sous d’autres cieux.

Jeudi 29 décembre 2022 Monte Magnu-Calvaire

Jeudi 29 décembre 2022

Spéléo, prospection, visite

Monte Magnu, Poggio-d’Oletta

Grotte du Calvaire, Oletta

Participants

  • ITP : Michèle C., Michaël D., Jean-Claude L., Marie Pierre R.
  • Individuel : Jean-Yves C.

TPST : 0h30

Tracé

Photos

Proposition honnête envoyée sur le groupe Spelunce : on pourrait se faire une petite sortie, prospection ou autre, mercredi ou jeudi si disponibilités ?

Trois retraités, une presque et un jeune insouciant sont au rendez-vous de Casatorra. Petit café et c’est parti pour une journée d’aventures !

La journée s’est divisée en trois volets, prospection, visite cavité et une visite touristico-historique également.

Prospection du Monte Magna

Les 2 véhicules sont laissés sur une petite esplanade qui termine la petite route desservant le lieu-dit Monticello en contrebas de Poggio-d’Oletta. C’est de là que part le chemin proposé par un indicateur à JCL lors d’une reconnaissance de l’accès. Une barrière en palettes à franchir et voilà le chemin. Celui-ci fait son boulot, il chemine plus ou moins sur la crête. Quelques affleurements calcaire apparaissent déjà avant d’atteindre le secteur à prospecter. Des ruines occupent le sommet qui domine la Conca d’Oro, probablement les restes d’une tour de guet. Le beau temps printanier agrémente la vue jusqu’au golfe de Saint Florent.

Chacun s’éparpille sur le lambeau calcaire en faisant des zigs et des zags. Aucune découverte si ce n’est quelques chatières sans courant d’air et trop basses pour y pénétrer.

Un retour sur site par le bas peut s’envisager pour prospecter une falaise calcaire visible en contrebas.

Rassemblement près des ruines et retour vers les véhicules en empruntant approximativement le même chemin au bout de 3h00 de déambulations sur ce petit massif.

Le pique-nique se fera près d’autres ruines, celles du Monte di Tuda.

Visite cavité

La grotte du Calvaire n’étant pas loin une visite s’impose. Peu de topi la connaisse, c’est vrai qu’avec un développement d’une trentaine de mètres et une profondeur d’une quinzaine elle n’est pas très attirante. Elle est rapidement trouvée en coupant direct dans le bois depuis la piste d’accès au Monte di Tuda.

Désescalade des ressauts et voilà le fond déjà atteint. Une suite se devine en haut du plan incliné terminal, il y aurait encore quelques mètres à gagner mais il faut faire glisser 2 gros blocs rocheux pour pouvoir passer. Si le premier est envisageable à l’aide d’un ou deux piochons, le deuxième risque de glisser un peu trop vite au gout des désobeurs !

Pas de chauve-souris, ni de bestioles plus petites, pas même un dolichopode, c’est dire si elle n’attire vraiment personne. Elle mérite cependant la visite en complément d’une autre activité, de belles coulées de calcite l’agrémentent. Elle est particulièrement sèche aujourd’hui, pas une goutte ne suinte aux endroits habituellement humides.

Retour en surface puis sur la piste.

Un promeneur passe, nous lui posons les questions habituelles mais il ne connait aucune grotte que nous ne connaissons déjà. Néanmoins, nous obtenons des infos plus précises sur la situation d’un aqueduc attribué aux romains près du couvent d’Oletta.

Volet historique

Nous voilà maintenant près de l’ancien couvent d’Oletta où nous laissons les véhicules. Direction le ruisseau de la Concia où nous obtenons quelques renseignements supplémentaires sur l’aqueduc auprès d’un riverain, ainsi que sur la fontaine di i Frati, ensevelie par les sédiments lors d’une crue. Après quelques dizaines de mètres vers l’amont l’aqueduc est en vue. Il traverse la rivière d’un cintre. Nous le suivons jusqu’à sa source, la Funtana di Mersolaccia. Un bout de l’ancienne canalisation en terre cuite est même retrouvé.

Agréable journée multi-facettes qui se termine au local pour le traditionnel apéro du jeudi soir.

JCL