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Dimanche 14 avril 2024 – Canyon du Macini – San Gavino di Fiumorbu

Dimanche 14 avril 2024
Canyon du Macini, San Gavino di Fiumorbu

Participants
ITP :  Cathy.B, Antoine.B, Benoit.R et Franck.Z
Corse Canyon : Pascal.B et Pierre

TPEC : 3h30

Pour mon premier canyon, Franck et Antoine ont programmé la descente du Macini à San Gavino di Fiumorbu avec en parallèle le rééquipement du canyon par une équipe de Corse Canyon. Le rendez-vous est fixé à 8h00 au local. Un petit imprévu lié à une « panne de réveil » retarde très légèrement le départ…Franck et Anto me récupère ainsi que Pascal sur la route et on arrive sur site vers 10h30. On y retrouve Pierre et un certain Eric L., un pro (qui n’a pour moi rien de professionnel) qui doit normalement se joindre à notre équipe pour participer au rééquipement du canyon. Ce Monsieur, très sympathique (humour), respectueux (bien sur !) explique de façon calme (ah bon ?) qu’il est hors de question que l’on rééquipe le canyon car il va y travailler tout l’été et qu’en gros il est le seul à pouvoir le faire. Je passe les détails, mais cela se termine sur son départ ( YOUPI) et la décision de ne rien équiper vu que ce « gentil » monsieur a prévenu qu’il scierait tous les nouveaux ancrages. On finit donc par partir (avec encore 30 minutes de retard supplémentaire). Une belle montée d’approche de 45 minutes (il fait chaud, le temps est magnifique) et nous voilà arrivée au départ.

On s’équipe et on entame la descente. 2 cordes sont mises en place pour permettre à Antoine de rester à mes côtés pendant toute cette première descente. Je ne suis pas super à l’aise, ça glisse, mais ça passe. On continue et on arrive à la première cascade de 50 mètres avec la surprise que certains points ont été sciés. Malgré tout deux cordes sont à nouveau mises en place pour la descente. Cette fois c’est Franck qui m’accompagne. Toujours pas super à l’aise, mais c’est super. Je prends pas mal d’eau sur la tête, je glisse, je dérape, mais j’arrive en bas ravie. Une fois tout le monde en bas, on continue. Toujours quelques surprises le long de la rivière avec une corde qui a disparu et d’autres points d’ancrage….On arrive au 1er toboggan, ça fuse bien c’est top !!!. La descente se poursuit, quelques sauts sur le parcours (que perso je contourne), un 2ème toboggan qu’on ne fait pas car le débit est un peu juste, une autre vasque avec possibilité de sauter et ce coup-ci je me lance (la technique reste à travailler, mais encore une fois c’est top). On finit par arriver à la dernière cascade de 30 mètres. Beaucoup plus technique que la 1ère, plus étroite et à pic avec pas mal d’eau qui descend. Benoît m’explique qu’il a aussi fait son initiation dans ce canyon et qu’il a été bien surpris dans cette cascade à un moment par les paquets d’eau lui tombant sur la tête. Anto descend avec moi pour me guider. Je dérape pas mal, mais j’arrive en bas en ayant pu éviter le plus gros de la chute. Pour Benoît par contre il a eu le droit à nouveau à la belle douche, mais vu qu’il s’y attendait c’est passé sans problème. La fin est proche, encore 10 minutes de marche sur bloc et nous voilà aux voitures. Heureusement car je suis gelée. On se déséquipe, le feu est allumé et on passe au traditionnel pique-nique ..à l’heure du goûter, en effet il est déjà 16h. Après cette pause bien mérité, on remballe tout et on repart vers 18h.

Difficile d’avoir de meilleures conditions pour une première avec sur 6 personnes, un moniteur, un BE et un initiateur canyon, impossible de ne pas se sentir en sécurité, sans oublier un beau soleil et un cadre magnifique. Encore une fois, un grand merci pour cette découverte.

Cathy B.

Photos :

 

Vidéo :

 

Dimanche 7 avril 2024 – Gouffre I Luminelli – Morosaglia

Dimanche 7 avril 2024
Spéléo, visite
Gouffre I Luminelli – Morosaglia

Participation
ITP : Arnaud B., Christophe C., Adriana D., Michaël D., Jean-Claude L. M., Laureen N., Marie-Pierre R., Franck Z.

TPST : 3h00

I Luminelli restera longtemps dans ma mémoire puisque c’était ma toute première cavité et comme le veut la tradition j’en rédige donc le compte-rendu (qui sera revu, augmenté et corrigé par Jean-Claude je n’en doute pas !).

J’ai cru comprendre que c’était une classique du club et de Corse et pour cause, une jolie cavité avec des passages très fun, très bien équipée et une glace au café comme récompense (Miam !).

8 topi présents, rendez-vous 9h au Rond-point N°4 puis en route vers le parking de l’épingle.

Un beau soleil au rendez-vous et une température d’environ 25°C au plus chaud de la journée. Nous retrouvons Micca au parking de l’épingle coiffé d’une casquette de chasseur, prêt à en découdre avec le maquis, armé de sa serpe affutée !

Nous nous lançons à l’assaut da muntagna en suivant les marques jaunes (et on les cherche encore !!!). L’approche est raide et rocailleuse, quelques glissades et chutes de pierre. Environ 1h de marche, chargés de deux sacs chacun (matériel et de quoi reprendre des forces après l’effort).

Micca se charge de l’équipement avec Franck, le premier puits est équipé en double pour accélérer la remontée (une voie directe et l’autre via une vire).

La glace au café pour se rafraichir puis c’est la remontée en deux équipes, l’une en escalade et l’autre par les cordes 😉

Un casse-croute agrémenté de boissons houblonnées et nous voilà partis à la découverte de la flore locale qu MP a précédemment repérée. De belles surprises sous la Punta de Querceta Tonda toute proche :

-Paeonia Morisii en fleur

-Paeonia Corsica en fleur

-Lys de Saint-Pancrace en fleur/en bouton

-Rose d’hiver

-Cyclamen

-Asphodèle

Descente aux véhicules de jour avec une jolie chute de Micca (on t’a vu !!), la découverte d’une pierre bleue rare peinte au sang de martien (dixit Franck).

Retour au local avec en prime une montagne de chocolats offerts par Adriana !

Arnaud B

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Dimanche 7 avril 2024 – Grotte d’Incirli ou du Figuier – Chypre du Nord

Dimanche 7 avril

Spéléo, Visite touristique ; Grotte d’Incirli ou du Figuier

Chypre/République Turque de Chypre Nord

ITP et Spéléo Corbières Minervois : Jean-Noël D.

Accompagnants : Framboise et Roger M. (anciens spéléos d’Alès), Benoît D. (pas spéléo du tout

TPST : une heure

Dans la préparation de notre dernier voyage vers Chypre du Nord – zone occupée par la Turquie et dénommée République Turque de Chypre Nord —, j’avais appris par Bernard Chirol, membre du CA FFS et délégué à l’Union Internationale de Spéléologie, qui avait arpenté Chypre à de multiples reprises notamment avec le couple Lips, que la seule cavité ouverte au public se trouvait en Chypre du Nord et avait la particularité de s’ouvrir dans un massif de gypse. La visite fut programmée au cours de la seconde semaine de notre séjour. Par hasard nous avions sympathisé au cours du voyage avec un couple d’anciens spéléo d’Alès, Roger et Framboise (pas de faute ce n’est pas Françoise !).

Voiture de location, une automatique ayant 270 000 km au compteur, avec un frein à main défectueux, un voyant d’eau qui s’allumait… et c’est parti pour une balade d’une centaine de kilomètres en roulant à gauche… héritage de la colonisation britannique.

La grotte d’İncirli, située dans la zone montagneuse nord de Chypre – les monts Pentadactylus -, à deux kilomètres au sud-est du village de Çinarli.

Parmi les quelques 370 grottes de Chypre dont beaucoup sont des grottes marines mais un aven dépasserait les 100 m de dénivelé, c’est la seule grotte de gypse ouverte au tourisme dans le monde. Son développement est de 311 m pour un dénivelé de -14 m. Elle s’étend sur une longueur de 250 m en direction est-ouest, mais seuls 70 m sont accessibles aux visiteurs. Sa largeur varie de cinq à dix mètres à différents endroits, et sa hauteur de quatre à sept mètres. Elle tire son nom du figuier qui se trouve à l’entrée (turc : incir).

Historique : « Il y a bien longtemps, trois voleurs cachèrent dans cette grotte les chèvres qu’ils avaient volées. Les villageois suivirent les empreintes des animaux jusqu’au figuier où elles disparurent mystérieusement. Après des jours de patrouille et avec l’aide de la police locale, ils ont tendu une embuscade qui a permis de découvrir l’entrée de la grotte à proximité. Voyant les voleurs entrer dans la grotte à minuit, ils ont gardé l’entrée jusqu’à ce que le soleil se lève pour passer à l’action.

Cependant, en entrant dans la grotte le lendemain matin, ils ont été surpris de ne trouver aucune trace des voleurs ni des animaux. La rumeur veut que les voleurs se soient échappés par une deuxième entrée, à quelque distance de Cinarli – cette entrée attend toujours d’être redécouverte à ce jour…

Dans les années 1950 et 1960, cette grotte était également connue pour servir de cachette aux terroristes de l’EOKA, l’organisation de guérilla nationaliste chypriote grecque qui a mené une campagne pour la fin de la domination britannique sur l’île et a procédé à un nettoyage ethnique des Turcs vivant sur l’île. »

Géologie : Selon les recherches géologiques menées dans la grotte, l’âge de formation de la couche de gypse est de 5 Ma, et l’évolution structurelle du lit jusqu’à aujourd’hui date de 1,5 à 2 Ma. La formation de la grotte remonte à 150-200 000 ans.

Description : Deux volées de marches conduisent de la petite entrée à la partie la plus large et la plus longue de la grotte. L’équipement un peu rustique ferait frémir les propriétaires de grottes touristiques en France mais elle est assez bien éclairée. Après une section de 20 m de long, des couloirs labyrinthiques très courts s’étendent dans différentes directions.

Bordée de structures en forme de chou-fleur composées de minéraux blancs sur les parois latérales, des stalactites grossières pendent du plafond tandis que des stalagmites lisses s’élèvent du sol. Des parois veinées comportent des inclusions de minéraux prismatiques en forme de cristaux, on a cru y voir des géodes d’hématite et du sulfate de cuivre. Des colonnes s’étendant jusqu’au plafond et des formations rocheuses en grès ajoutent à la beauté des lieux. Les stalactites et les stalagmites sont composées de gypse (le gypse sous sa forme cristalline aqueuse, un minéral mou et cristallin, le sulfate de calcium dihydraté, de formule chimique CaSO₄ 2 H₂O).

Vers la fin de la zone accessible, le passage se rétrécit et tourne brusquement à 90°, la suite est labyrinthique, non équipée et la progression chaotique avec de nombreux blocs tombés du plafond. On s’arrêtera là pour cette fois. La température y est constante (18-19 °C) tout au long de l’année, il y fait chaud en hiver et frais en été.

JND

Samedi 30 mars 2024 – Mine de Cardo, Grotta della Gradicchia, AG LISC – Bastia

Samedi 30 mars 2024
Spéléo, visite
Mine de Cardo, Grotta della Gradicchia – Bastia
AG LISC

Participants
ITP : Michèle C., Christophe C., Wanda C., Jean-Claude D. B., Henri-Pierre F., Éric G., Jean-Claude L. M., Alexia S. B., Noël R., Franck Z.

TPST : 1h30 + 0h30

Journée bien remplie avec de la spéléo le matin et de l’associatif l’après-midi.

Au programme, visite d’une mine de Cardo et ses beautés minérales suite au repérage du jeudi précédent.
Une visite complète a pu être effectuée avec notamment le franchissement du lac, qui en canoë, qui en combi, qui en waders. On a pu ainsi admirer les gours remplis de perles de cavernes, les coulées d’oxydes de cuivre aux teintes bleues ou d’oxyde de fer en diverses nuances de marron, on en a pris plein les yeux.
Une cordelette en place permettrait de remonter un puits de jonction vers une galerie supérieure, mais son état n’était pas très engageant.
Retour vers Cardo où nous avons encore pu discuter avec le sympathique propriétaire des lieux, qui nous a encore cette fois-ci abreuvés de ses vieux souvenirs, souvenirs qui devraient être préservés dans la mémoire collective insulaire.

En 2ème partie de cette matinée, visite de la Grotta della Gradiccia avec là-aussi une sympathique rencontre avec le voisin du dessus de la route et ses souvenirs également, ceux qui ont lu le livre « Bastia sous l’occupation » comprendront.
Il connaissait l’existence de la grotte située à quelques mètres de chez lui, mais sans l’avoir jamais visitée. C’est maintenant chose faite.

Compte-rendu plus complet en fin de page.

Repas au local, suivi par l’AG élective de la LISC.

Amal, Pierre, Benoit, Francis et J-Phi nous rejoignent, le quorum est atteint, l’AG peut commencer.
On passera sur les divers rapports, débats et résolutions qui seront consultables sur le compte-rendu d’AG, voici les résultats des élections :

Président : Éric Genoud
Président-adjoint : Jean-Claude La Milza
Secrétaire : Henri-Pierre Fiocconi
Secrétaire-adjointe : Wanda Comparetti
Trésorier : Antoine Boschi
Trésorier-adjoint : Pierre Lacombe
Autres membres CA : Francis Maraval, Noël Ricoveri, Franck Zerli
Grand électeur régional : Jean-Claude La Milza
Vérificateurs aux comptes : Alexia Simian Buissonnet, Benoit Romanini

Bravo aux nouveaux et anciens élus !

JCL

2024-03-30-Mine-de-Cardo-Gradiccia LMJC 001
« de 61 »

Opérations Padirac et Mnémosyne

Branle-bas de combat chez les Topi en ce samedi d’assemblée générale de la ligue insulaire de spéléologie. La galerie Pucci de la mine de Cuivre de Cardo, mine mythique au portes de Bastia dont speleo et chiropterologues maudissaient la mise en sécurité par la DIREN en 1998 et que seuls quelques anciens topi avaient connue, était de nouveau accessible.

La mine comporte 3 niveaux de galeries :

  • 1er niveau: la galerie de l’église située dans le village à 50 mètres de l’église,
  • 2eme niveau : 2 galeries, Pucci et Caselle, 50 mètres au-dessus, de 140 mètres et qui se rejoignent.
  • 3eme niveau: La galerie Parodi, 20 mètres au-dessus, qui communique par une descenderie avec la galerie Pucci.

En 1998 la fermeture des entrées par un bouchon de béton armé laissant un passage pour les chiroptères et les micro-spéléo avait été réalisé pour 3 galeries. Une porte métallique avait été placée à l’entrée de la galerie Pucci du fait de la présence d’un captage d’eau destiné à l’arrosage d’une propriété voisine avec construction d’un barrage dans la galerie.

L’Opération « Padirac » est donc lancée : 4 voitures et 10 topi débarquent sur la place du village avec 4 canots gonflables, combinaisons de canyon et Speleo, bottes, Waders… On passe devant la galerie de de l’église profonde de 70 mètres puis la galerie Pucci : au bout d’une quinzaine de mètres celle-ci se divisent en 2. À droite la galerie Caselle aboutit à un puits puis descend, s’ennoie progressivement du fait d’un barrage, et aboutit à l’entrée Caselle obturée avec juste un passage pour les chauves-souris. A gauche on arrive rapidement à un barrage en béton. Derrière 1 mètre d’eau. Un canoë est gonflé et mis à l’eau. Franck, Christophe et HP en Combi canyon convoient un par un les autres topi sur une trentaine de mètres. La galerie se poursuit ensuite dans la boue. Les parois par endroit sont bleu lagon avec des stalactites de devilline. Un puits d’aération obturé par des planches en bois part vers le haut. Plus loin une descenderie provenant de la galerie supérieure (?) comporte une corde en place, GCC (?), mais on ignore depuis quand et quelle est sa solidité. L’escalade en libre ne parait pas possible. Il faudra revenir avec un équipement adapté. Plus loin le sol est parsemé de gours et de perles de cavernes blanches et roses. Une exploration des alentours permet de retrouver l’entrée de la galerie Parodi 20 mètres au-dessus.

(Wanda et Henri-Pierre, à la recherche d’un collier de Nala perdu lors de la sortie, retrouveront le surlendemain l’entrée de la galerie Caselle et peut être le puits d’aération de la galerie Pucci.)

Au retour nous rencontrons le propriétaire des terrains qui nous évoque les temps heureux de sa jeunesse.

Pour mémoire les premiers travaux de recherche ont débuté dans les années 1860, la concession est octroyée au Capitaine Parodi et à un sieur Dané en 1868. Par manque de moyens financiers le Capitaine Parodi s’associe en 1872 à des investisseurs anglais. Des travaux sont effectués entre 1869 et 1884.

Le rendement de la mine étant trop faible, la compagnie anglaise exploitant la mine de Cardo et celle exploitant la mine de Frangone dans le Lancone s’unissent en 1882 pour construire à 50 mètres au-dessus de l’église du village !! une usine de traitement de leur minerai (pyrite = sulfure de fer) et chalcopyrite (sulfure double de fer et de cuivre) en vue de produire du cément de cuivre, du sulfate de fer et de l’acide sulfurique. Début 1884 des essais de grillage sont effectués, mais des difficultés financières semble-t-il arrêtent la production qui ne reprendra jamais.

Seuls persistent actuellement un pan de mur noyé dans le maquis et une cheminée à 350 mètres d’altitude destinée à évacuer les fumées toxiques de l’usine.

L’exploitation de la mine s’arrête en 1884. 600 tonnes de minerai ont été extraites, utilisées pour les essais de l’usine de Cardo et surtout pour l’usine de Francardo.

Celle-ci avait été construite pour traiter les minerais des mines de cuivre corses : Frangone, l’Orzella, l’Argentella, Vezzani, San Quilico, Pietralba, Altiani, Rusio, etc… Elle fonctionna entre 1908 et 1909. La faillite de la société mettra un terme aux tentatives d’exploitation de mine de cuivre en Corse.  Partout (Linguizzeta, Moltifao, Ponte Lucciana – Pietralba, Frangone, Orzella….) une estimation irréaliste des teneurs en Cuivre du minerai et/ou de la richesse des gisements, l’espoir d’être en présence de gisements comparables à celui « voisin » de Monte Catini en Toscane, auront conduit des investisseurs étrangers, Anglais souvent, à des mises de fond souvent considérables, fréquemment associées à des manipulations financières douteuses, puis à des pertes également considérables. Aucune mine de cuivre n’aura jamais été  rentable en Corse.

Deuxième objectif de la journée : la grotte de Gradiccia. Opération Mnémosyne

La grotte se situe sous une villa abandonnée, à la vue imprenable, route inférieure de Cardo.

Là aussi une rencontre faite dans la semaine par Jean-Claude et Mika nous en apprendra plus sur l’histoire de la grotte.

Nous savions par le récit de Gérard Comte « Bastia sous l’occupation » que la grotte avait servi de refuge lors des bombardements de Bastia en 1943 aux habitants de la villa « Cohen » voisine et de la famille Comte.

Nous visitons la grotte en compagnie du propriétaire de la villa Cohen dont la plaque avait été martelée pendant l’occupation italienne. Celui-ci, né après la guerre, ne l’avait jamais visitée. Il nous apprend que la villa Gradiccia a appartenu à un riche pharmacien installé à Madagascar, dont un héritier a disparu en Afrique et dont les autres héritiers attendraient la fin de la prescription trentenaire pour la vendre.

Un éclairage a été installé dans la cavité. Quelques canettes jonchent le sol. La grotte doit servir de lieu de réunion pour des jeunes. Après la visite nous aidons à l’abattage d’un arbre dans le jardin de Mr Cohen.

Retour ensuite au club pour se restaurer avant l’AG. Les 2 opérations prévues ont été quasiment menées à bien.

Un retour à la grotte de Cardo pour ascension de la descenderie Parodi est envisagé.

PHP

Jeudi 28 mars 2024 – Mine de Cardo, Grotta della Gradicchia – Bastia

Jeudi 28 mars 2024
Spéléo, repérage
Mine de Cardo, Grotta della Gradicchia – Bastia

Participants
ITP : Michaël D., Jean-Claude L. M.

TPST : 0h30

Les mines de Cardo ont été exploitées durant la 2ème partie du 19ème siècle pour ses sulfures de fer (pyrite) et de cuivre (chalcopyrite). Exploitation abandonnée par manque de rendement.

Notre dernière visite remonte au 9 décembre 1995 (https://itopipinnuti.fr/exitp/cr1995#Samedi_9_decembre_1995), elle avait précédé une mise en sécurité réalisée par le BRGM à la demande de la DRIRE. Toute les galeries ont été bétonnées, à l’exception de la galerie G2, où une prise d’eau ancestrale avait permis à un riverain de bénéficier d’un accès, à la condition d’en gérer la fermeture.

En vue d’agrémenter cette journée d’AG liguesque d’une petite sortie à la demi-journée une étude sur les possibilités d’accès se décide tardivement. Elle s’avère infructueuse par téléphone, une reconnaissance sur le terrain est donc nécessaire.

Débauchage de Micca qui s’apprêtait à rejoindre Mumu au local pour de basses besognes matérielles. On peut préciser que le débauchage a été facile sans avoir eu besoin de menacer l’individu 😀

Nous voilà sur la place de l’église, premier contact avec un petit groupe d’anciens papotant de diverses choses d’anciens. Ils nous confirment que le propriétaire qui avait signé la convention avec le BRGM est toujours au village, à quelques dizaines de mètres de là. Nous voilà maintenant devant son domicile, premier contact avec la fille (?), qui appelle aussitôt le vénérable de la maison. Nous présentons notre démarche et le courant passe rapidement. On a droit à diverses anecdotes et rappels historiques datant de la dernière guerre, mais il ne possède pas le sésame d’accès à la galerie espérée. Nous le quittons à regret, on ne se lasse pas des histoires racontées par les anciens, et décidons de nous approcher de la mine.

Surprise en arrivant devant l’entrée de la mine, nous bénéficions d’un accès libéré par des prédécesseurs et nous en profitons évidemment pour effectuer une rapide visite de la galerie, elle sera également possible le samedi de l’AG.

Une petite visite de la Grotta della Gradiccia termine cet après-midi de reconnaissance, avant de retourner au local et de s’y faire réprimander par Mumu 😀

JCL