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Samedi 15 novembre 2025 – Exercice secours Cast 1 – Oletta

Samedi 15 novembre 2025
Spéléo, exercice secours
Cast. 1, Oletta

Participants
ITP : Cathy et Jean-François B., Antoine B., Arnaud B., Christophe C., Albert D., Dominique D., Amal D., Eric G., Jean-Claude L. M., Pierre L., Nicolas M., Laureen N., Noël R., Benoit R., Vanessa S., Alexia S. B., Franck Z.

TPST : 6h00
Évacuation victime : 1h08

Sommaire


Introduction
Pour les équipes spéléo-secours le mois de novembre est habituellement un moment fort de l’année. Le programme annuel est généralement composé de 3 temps forts, un entrainement en falaise au printemps, suivi par un exercice souterrain quelques semaines plus tard,  et enfin le grand barnum automnal. Ce dernier voit également l’implication des pompiers, de l’ADRASEC et des autres forces constituées si besoin.

Pour cette année 2025 nous avons effectué 2 entrainements à l’air libre, un le matin de l’AG LISC et un autre en falaise au mois de mai. Le barnum est oublié et c’est finalement un exercice souterrain qui le remplacera.

Grande mobilisation des topi puisque 17 membres se sont impliqués dans cet exercice et se retrouvent sur site. Ce dernier devait se dérouler dans Cast 2 mais les chauves-souris en ont décidé autrement puisqu’elles sont obligées de prolonger leur activité, travailler plus pour gagner plus ... De toutes façons elles ne feront comme d’habitude qu’une seule portée cette année, mais dame Nature a décidé de rentabiliser ses investissements.

C’est donc finalement Cast 1 qui sera le cadre de nos exploits de secouristes.

Un parcours inédit est défini, un malheureux spéléo fait une chute de 8 mètres dans le puits Nala, et par chance ne souffre que d’une fracture à la cheville. Un point chaud sera installé in situ en haut du plateau à Escargots. Portage descendant jusqu’à la base du P9, tyrolienne jusqu’en haut du P8 de la chute, reprise en contrepoids dans le puits artificiel, puis reprise de charge extérieure. L’étroitesse du puits artificiel oblige d’innover et de tester l’usage de 2 contrepoids successifs, 1 au-dessus dans un premier temps, puis un 2ème qui reprend la charge en-dessous.

Préliminaires
Benoit et Christophe se chargent d’équiper la cavité, parcours traditionnel pour le premier, puits artificiel pour le second.
Mise en place du scénario :
Albert est envoyé seul sur la scène théâtrale. Seul ??? Que nenni, je m’y colle en l’absence de volontaire pour assurer cette fonction annexe, et pour ne pas descendre les mains vides je prends massette, burin, trousse à spits et perfo. Quelques acrobaties plus tard le blessé est en place au bon endroit (ce coquin voulait pimenter le scénario en descendant en bas du plan incliné …).

Le puits est maintenant occupé par les membres de l’équipe ASV. J’en profite pour vérifier les anciens spits tête de puits et échelle, un seul est utilisable. Redescente vers la base du P9, l’installation d’une tyro s’avère plus compliquée qu’envisagé, elle aurait nécessité la pose d’au moins une déviation sur cette dernière. Finalement c’est le plan B qui sera proposé avec un atelier contrepoids sur le P9, translation en reprise de charge jusqu’en haut du P8 de la chute, puis reprise de charge comme prévue au scénario original.

Retour en haut du P8 en m’insérant entre les équipes ASV et transmission. Trois amarrages naturels proposent gentiment leur service pour l’atelier contrepoids. Ils sont un peu bas mais ça devrait le faire avec un accompagnement de la civière. Un 4ème amarrage foré est ajouté afin de mieux centrer le répartiteur dans le puits.
JCL

Compte-rendu de l’équipe 1
Composition de l’équipe ASV : Equipe 1
C/E : Alexia
EQ : Amal, Cathy, Vanessa (Equipe exclusivement féminine)

Mission : Se rendre au contact de la victime, installer un point chaud, réaliser un bilan secouriste, assurer un brancardage assuré par un frein de charge, accrocher la civière à l’atelier suivant, rendre compte des mesures prises.

Déroulement chronologique : Présentation du rôle de l’équipe ASV et du contenu des malles dédiées à destination des nouvelles recrues ASV (Cathy et Vanessa)

Préparation des kits : Point chaud, soins, nourriture.

Engagement sous terre 12 h 00.

Contact victime à 12h 20 environ.

Réalisation du premier bilan : lésion cheville droite. Aide au déplacement pour une mise en sécurité de la victime au niveau du plateau à escargots. Réalisation d’un point chaud à l’aide de couvertures de survie. Mise en place d’une attelle « boston ». Une découverte pour Vanessa qui s’est vite familiarisée avec ce nouveau dispositif d’immobilisation.

Dès la mise en place du SPL, transmission du 1er bilan, puis surveillance de l’aggravation de l’état de santé de la victime.

Dès l’arrivée de la civière, et avec l’accord de la victime nous avons procédé à sa mise en place nous en avons profité pour former Vanessa et Cathy à l’installation d’une personne dans la civière spéléo. Transmission du bilan N °2.

Arrivée du renfort assuré par le trinôme « transmission et apport de civière » pour assurer la partie brancardage. L’arrivée d’un autre binôme chargé d’améliorer le cheminement a été grandement apprécié.

Dès le top départ de la civière annoncé, accrochage de la civière sur un frein de charge guidé par Benoit, puis brancardage dans la descente vers le bas du P9. Accrochage sur la corde de traction au contrepoids de l’atelier suivant. Demande d’aide par Jean-Claude, pour assurer le bon fonctionnement de l’atelier contrepoids en ajoutant des kilos par traction sur la corde.

L’opération s’est renouvelée au bas du P7 sur une demande d’Antoine, Benoit s’est chargé de cette nouvelle mission. Une fois la civière reprise par l’atelier extérieur, nous avons démonté le point chaud reconditionné les kits et entamé la remontée par le cheminement habituel.
Alexia

Compte-rendu de l’équipe 2
Composition de l’équipe transmissions : Équipe 2
C/E Eric
AQ Jean François

Mission : assurer les communication entre tous les ateliers

Engagement sous terre : de 12h15 à 18h15

S’il est une aventure encore plus collective que les autres en spéléo c’est bien l’exercice secours. Aussi me faut-il apporter ma pièce à celle du CR, puisque j’en fus.

1er retour sur site depuis quelques semaines où le départ fut précipité, poussé par un souffle chaud. On n’avait pas le feu au cul mais ce n’était pas loin.

Comme toujours, en ces cas, triste spectacle, que la découverte des meubles intacts n’adoucit vraiment pas.

Faut y aller… Distribution des équipes par Nono et Pierre.

Bien que n’étant pas un novice il me faut quand même un rôle pas trop engagé, surtout éviter le suraccident. On cherche des volontaires pour les trans.

Terme qui m’a toujours paru chargé de mystère, aucunement lié à une quelconque transformation mais plutôt à la magie qui s’attache à ces communications souterraines. Pour Jef c’est plutôt le côté technique qui l’attire sur ce poste. Nous voila donc de l’équipe 2

Explication méthodique du fonctionnement des SPL … des émetteurs récepteurs.  Pour l’instant la technologie sans fils est toujours dans les limbes, ce qui pour un monde de la terre n’est pas l’idéal.

Les fils ont une couleur à respecter semble-t-il. Sous peine d’électrocution de l’ensemble du groupe ? Prudence. Nous prévoyons large : un kilomètre de câble, on devrait pouvoir arriver à faire la jonction, Jeff s’occupera des connexions, pour ma part je m’occuperai du cheminement du câble, dont on nous a bien précisé qui ne fallait retenir qu’une chose : ne pas entraver la progression de la civière.

C’est l’attente au pied du PiCi, on serait bien descendu plus tôt pour anticiper mais le principe reste : c’est l’ASV qui arrive la première au contact de la victime. En patientant on retourne dans notre tête les ateliers prévus, mais avec ou sans tyrolienne ? On avisera en fonction des choix des chefs d’ateliers.

Ca y est la dernière tête de l’ASV a disparu, départ. “Un kilomeeeetre à pied, c’est long”, mais 1 kilomètre de câble c’est lourd, pendu entre les jambes, le touret balotte mais laisse les mains libres, cela peut-être utile sur corde.

Faut se jeter, on connaît heureusement le trou et l’on sait que cela passera, dans un autre contexte cela aurait été à réfléchir, on se repartit finalement les SPL pour aller plus vite. Je dois installer le quatrième, celui du premier contact, Jeff se chargera de celui du ressaut, enfin c’est c’est ce que je pense avoir dit mais pas forcément verbalisé.

La suite est une progression en terrain connu mais où il faut visualiser le passage de la civière et des équipes afin d’éviter un arrachage de câble ou mieux  un équipier pendu au câble se serait délicat. Contact ! Albert bien entouré semble s’être consolé de ne pouvoir participer aux ateliers, Branchement des derniers connecteurs récalcitrants, Jeff arrive, rapidement on s’aperçoit qu’une mauvaise communication sur la couche applicative (la couche physique a été parfaitement installée) a induit un oubli de poste en haut du P9. Jeff remonte faire l’installation. Dans une cavité plus importante cela aurait été problématique, la manip prend quinze minutes mais c’est une erreur qui doit servir : bien vérifier la réception des messages verbaux même sans fil.

Mission pratiquement terminée, nous sommes à disposition de l’équipe, pour moi affectation à la taille des escaliers sur le plateau des escargots où  il est finalement décidé de faire partir la civière. Jeff aide aux ateliers.

Guide à la remontée de la civière où Albert voit la paroi se rapprocher dangereusement, on lui évite un bisou paro. Le touret qu’on ne surveillait plus, en profite pour poursuivre la visite et descend dans les tréfonds de la cavité, heureusement on n’est pas sur Ghisoni. La recherche côté salles des escaliers est rapidement fructueuse. De de son côté Jeff est avec Antoine sur le ressaut, entre la civière et le rocher il aide à la difficile verticalisation où second bisous paroi pour Albert. Je suis, de mon côté, remonté à la base du puits pour le second passage qui coince, la baïonnette, Albert frotte un peu, se plaint modérément, mais ça passe, c’est vrai que les parois grattent un peu

Redescente rapide pour déposer le câble, où l’on s’aperçoit que Jeff est d’une rare méticulosité. Dans la remontée du poulailler, la jarretière est attachée tous les cinquante centimètres, le démontage s’avérera aussi long que la mise en place. Sans doute pourquoi, si le bilan loue la qualité des communications haut fort et clair, le temps passé s’est avéré un peu long, l’oubli du poste 2 y est sans doute pour un peu.

Maintenir la qualité mais accélérer la mise en place et bien échanger au sein de l’équipe. Conclusion de l’équipe 2

Compte-rendu de l’équipe 3
Composition : JCL (CE), Anto, Christophe, Laureen
Renforts : équipe ASV pour le contrepoids, Benoit pour le contrepoids du P8, JF pour le guidage de la corde de reprise vers le P7 de sortie.

Mission modifiée : évacuation de la base du P9 jusqu’en haut du P8 avec translation entre les 2 puits.

Installation de l’atelier contrepoids du P9 : la corde de progression est transférée sur les anciens amarrages, libérant ainsi 2 broches pour le répartiteur. Une pulse est ajoutée en face, le répartiteur est installé. Longueur limite de ce dernier, on aurait pu (dû) demander l’envoi d’une corde supplémentaire pour le rallonger, ou poser un mousqueton supplémentaire sur la pulse (le mouskif était dispo …). Là-aussi un accompagnateur sera nécessaire pour guider la civière sur la paroi. Anto termine la pose du répartiteur du P8.

Évacuation
L’évacuation démarre, Christophe régulateur, Laureen … contrepoids (faut bien pimenter la sauce 😀 ). Comme prévu elle sera un peu légère pour faire monter la civière, demande d’aide à l’équipe ASV qui ajoutera les kilos nécessaires au fonctionnement du contrepoids.

Reprise de charge par l’atelier suivant composé d’Anto régulateur, en position pas très confortable, et Benoit contrepoids. La poulie du P9 se met un peu en travers, un émerillon aurait été utile. La translation se déroule correctement, reprise de charge par le contrepoids du P7 d’entrée. Anto assure maintenant le rôle d’accompagnateur pour faciliter le passage de la civière vers le balcon, il sera aidé par JF qui guidera la corde sur le rebord du balcon. L’idéal aurait été de placer le répartiteur plus haut, mais les spits existants n’était pas utilisables et on ne savait pas où étaient les mousquetons avec plaquettes. La présence d’amarrages naturels a finalement permis d’installer le répartiteur. Un 4ème amarrage en mode foré a complété cette installation afin de centrer la corde et éloigner ainsi la civière de la paroi.

Les ateliers sont démontés en suivant.

En conclusion partielle, ces 2 ateliers contrepoids avec translation se sont bien déroulés et les membres de l’équipe se sont bien adaptés à la configuration des lieux et aux imprévus.
JCL

Compte-rendu du CTDSA
Postes occupés : conseiller technique : Noël. Assistant de gestion : Grand Pierre.

Déroulement chronologique :
Installation d’un PC allégé, une simple table et 2 chaises suffiront. Nous avons pris la décision de ne pas monter le barnum ce coup-ci.
Enregistrement des intervenant sur les fiches d’inscription, rédaction des fiches de missions. Suivi des personnes engagées sur le planning et renseignement du diagramme au fur et à mesure que les informations parviennent au PC via les SPL 05. Rédaction de la main courante.
Bref, un travail normal gestion d’une intervention souterraine.

Ressenti : Globalement l’exercice s’est bien déroulé, chacun des intervenants s’est investi avec sérieux et détermination.

L’équipe 1 ASV : exclusivement féminine composée de 2 ASV confirmées, en ont profité pour initier 2 novices. Le point chaud a été monté avec ingéniosité à l’aide de couvertures de survie et de ficelles. La mise en civière a été réalisée confortablement d’après le ressenti de la victime. La partie brancardage s’est également bien déroulée.
C’est un bon point qui, je l’espère, suscitera des volontés pour participer à un stage national.

L’équipe 2 transmission : elle aussi composée de 2 apprentis en la matière à réalisé un travail remarquable. Visiblement le fil des SPL a été placé de façon à ne jamais entraver le passage des équipiers ni celui de la civière. Attention cependant, bien lire les consignes du CT et ne pas hésiter si besoin à réaliser un croquis au dos de la fiche de mission.

L’équipe 3 évacuation : on y avait également intégré 2 nouveaux. L’équipe a su s’adapter en modifiant l’idée de base qui était d’installer une tyrolienne, par 2 contrepoids. Contrepoids suivi d’une longue translation, reprise par un autre contrepoids.
Attention à faire remonter les infos au PC si vous décidez de vous faire aider par les équipiers de l’ASV – brancardage.

L’équipe 4 évacuation : assuré par 2 vieux brisquards du SSF, le balancier a permis la remontée de la civière dans le puits grillagé sans trop d’encombres. Le passage est étroit et il a fallu innover en installant un contre poids sur le plan incliné entre les 2 puits pour permettre au balancier du puits de sortie de s’extraire et laisser ainsi la place à la civière.

L’équipe 5 évacuation : un palan installé loin de la sortie a permis sans difficultés de sortir la victime du puits.

Difficultés rencontrées : pour le PC, le fait de ne pas installer de barnum nous expose aux caprices de la météo. Pour exemple lors de l’exercice (télévisé) sur la cavité de Pietralbello une tente s’était envolée et s’était abimée sur une clôture. Ce coup ci Eole s’est mis à souffler et les documents se sont éparpillés dans la nature.
Un détail encore ; penser à bien faire remonter les informations au PC ce qui permettra à l’équipe de surface d’avoir une « vision-interprétation » de la réalité souterraine

Merci à tous les participants.

Si l’aspect secours en spéléologie vous a plu et que vous souhaitez vous investir davantage dans ce domaine, sachez que des stages existent au niveau du SSF national. J’émets le souhait d’organiser sur notre territoire un stage ASV (si toutes les conditions sont réunies bien entendu).
Encore merci à tous.
Noël

Topo de l’exercice

Equipes et diagramme

Planning

Conclusions générales
L’exercice s’est déroulé correctement, 1h08 pour évacuer la victime par un itinéraire inédit et volontairement allongé, c’est bien.

L’installation du PC est bien rodée maintenant et elle s’est déroulée rapidement. Lors d’un barnum ou d’un secours réel il faudrait y ajouter l’installation des barnums ainsi qu’un magasin matériel et son gestionnaire.

On n’a pas pu gérer la nourriture, heureusement chacun était autonome à ce niveau. Si ce cas se représente on peut imaginer une organisation simplifiée type « camp », avec préparation du traditionnel et franchouillard sandwich « jambon-beurre-cornichons ». Ce dernier présente l’avantage d’offrir des sucres lents, des protéines, du gras, du sel et du … légume 🙂 . Si on y associe une pâte de fruit on a alors un repas complet !

Le planning a reflété la réalité terrain, hormis pour le gus qui a accompagné la future victime, il n’était pas disponible mais utilisé dans une fonction annexe, indispensable quand on connait le contexte. A ce propos on pouvait se permettre de décaler l’entrée de la victime dans ce cas d’exercice.
Cette dernière a été installée dans un beau point chaud par une équipe ASV au top. Le portage s’est bien déroulé également, presque dans le silence, on a bien progressé à ce niveau 🙂 .

Pour une première, l’équipe transmission improvisée s’est bien débrouillée. Elle a su trouver un cheminement du câble SPL ne gênant pas la progression des équipiers et les postes ont bien fonctionné. Il faut quand même trouver une solution pour éviter de trimbaler le rouleau d’un kilomètre de fils téléphonique. Préparer des bobineaux en fonction de la cavité, 50 m, 100 m ?
Il faudra également être vigilent sur l’état des piles SPL, plusieurs avaient coulé, heureusement qu’elles n’étaient pas dans les appareils. Pour en faciliter le contrôle périodique il faudrait entreposer la mallette SPL dans un endroit plus facilement accessible. Etudier éventuellement la possibilité d’alimenter les SPL avec une petite batterie externe.

Les ateliers techniques se sont bien déroulés également, il n’y a pratiquement pas eu d’arrêt de la civière, hormis lors des reprises de charge. A propos d’équipement, comme lors des explorations, il est préférable de privilégier dans la mesure du possible les amarrages existants ou naturels, pas la peine de planter des spits qui ne serviront peut-être qu’une fois alors que l’équipement en place ou la nature nous proposent des points d’ancrage. Dans cette optique on aurait pu s’orienter vers une utilisation des ancrages temporaires Pulse, mais ils sont proscrits par le SSF pour un usage sur des ateliers spéléo-secours.

Au final, un exercice qui donne un goût de reviens-y, on n’est pas obligé d’attendre le printemps pour s’entrainer de nouveau en falaise.
JCL

Samedi 5 avril 2025 – Trassanel II — Trassanel (11)

Samedi 5 avril 2025
Spéléo, Exercice Spéléo Secours du CDS 11
Trassanel II,  Trassanel (11)

Participants
ITP/Spéléo Corbières Minervois/Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Noël D.
CDS 11 : Spéléo Corbières Minervois (SCM), Spéléo Club de l’Aude (SCA), Société Spéléologique du Plantaurel (SSP), Spéléo Club MJC Narbonne, Spéléo Club de la Serre de Roquefort-des-Corbières (SCSRC), Gruissan Prospection Spéléologie (GPS).
SDIS de l’AudeAventures 2025

TPST : 30 minutes… (pour JN)

Ce sera une journée d’entraînement ASV, TRANS et Gestion. RDV dans les locaux de la base spéléologique de Trassanel. Le gouffre de Trassanel (un -177 sur 4 niveaux s’ouvre à quelques centaines de mètres de la base).

L’objectif de la journée est de réaliser deux entraînements, un entraînement ASV pour maintenir les acquis et améliorer l’organisation et entraînement TRANSmission dans le même but. Former une équipe SSF à la réalisation de la pose de moyens de communication sous terre et entre la surface et sous terre.

Le matin chaque équipe révise ses procédures et après le casse-croûte direction la cavité pour la mise en situation. Venant de me faire opérer de la cataracte, pas question d’aller m’exposer à la poussière de la cavité, expérience nouvelle pour moi je serai à la régulation avec mon ami François. On s’installe à l’entrée de Trassanel II pour noter entrées et sorties et faire la jonction entre le premier SPL et l’équipe de gestion installée à la base. Le talkie ne passant pas à la porte de la cavité François s’installera plus haut dans le bartas et je ferai la jonction avec le SPL d’où mes trente minutes passées sous terre.

Comme les années passées l’exercice s’arrêtera après la mise en condition du blessé (notre vénérable Papy, CTDS et ancien Grimp) sous la tente de l’ASV. Durée de l’exercice environ deux heures. Débriefing au retour à la base. Bonne coordination entre SSF 11 et SDIS et un côté très positif par l’intégration d’une belle équipe jeune et féminine, la relève est sûrement là.

La fin de l’après-midi sera consacrée à une réunion du CD du CDS11.

JND

 

Samedi 20 avril 2024 – Spéléo – Exercice secours- Santa Maria di Lota

Samedi 20 avril 2024
Spéléo, exercice secours
Miomo, Santa Maria di Lota

Participants
ITP : Catherine B., Antoine B ., Christophe C., Wanda C., Jean-Claude D., Dominique D., Adriana D. C., Antonio E. G., Henri-Pierre F., Eric G., Francis M., Laureen N., Benoit R., Noël R., Rémi R., Vanessa S., Alexia S. B., Franck Z.

TPST : 0

Si le dernier exercice secours fut une réussite cinématographique, grâce au talent de l’équipe de D’Umani, il nous a fallu reconnaître une marge de progrès importante coté transport, brancardage pour être plus précis. Certes les Topi n’avait pas perdu la victime durant le transport, mais celle-ci a préféré éviter d’avoir à renouveler l’expérience en conditions réelles. Pourtant il est arrivé qu’un exercice soit une bonne occasion de recruter d’excellents Topi…

Il nous fallait cet exercice technique brancardage qu’on programmait depuis si longtemps.

Rendez vous 9h au local pour le début de l’alerte, ou peut être 8 h puisqu’à l’heure supposée, 16 Topi étaient déjà en train de suivre des tutos sur grand écran, heureusement commentés par notre référent SSF, dont l’enthousiasme et la passion ne sont plus à démontrer.
Après les scènettes réalisées au millimètre, place aux TD dans le local. Comme toujours moment délicat du choix de la victime, c’est Vanessa qui s’y colle, réalisation parfaite du mouvement, juste une petite hésitation quand au sens de portage : dessus ou dessous ?

C’est le moment du transport sur site, Antoine essaie une dernière fois de faire réaliser l’exercice au local, certes le temps menace mais il ne craint en général pas l’humidité. La raison et le plaisir l’emportent : comme prévu cela se fera chez Nono en conditions presque réelles, on ne sera pas sous terre mais le terrain nous offrira de vraies conditions.
Le départ se fait sur le sentier que le propriétaire des lieux a patiemment réouvert. Surtout ne pas faire tomber les murets.
Vu la topo on descend, c’est original car en général on remonte plutôt les victimes.C’est un premier exercice, on commencera doucement. Cette fois c’est Alexia qui doit s’y coller, elle aura le plaisir de voir où elle va puisqu’elle part les pieds en avant (pas devant).

Frein de charges, renvois, passage genoux et dos, le terrain nous offre toutes les conditions d’un vrai, la victime, bonne pâte ne se plaint pas. Les Topi tels des fourmis légionnaires font de leur corps un pont vivant, repassent devant le brancard sitôt la charge passée, dessus, dessous, en haut, en bas, arbres, murets, rien ne les arrête, la précieuse cargaison avance portée de mains en mains.

Arrivés au bord du fleuve on découvre la cabane des amis, tout aussi patiemment construite que le chemin.Travail de fourmis pour Nono et Alexia, si on reste admiratif devant le résultat, ce n’est pas le moment de mollir, il reste presque autant à faire en remontant le cours d’eau.Cette fois on a du vrai, ça monte, c’est humide et il commence à pleuvoir, c’est pousser un peu le réalismes, peu de cavités humide chez nous. On corse aussi les difficultés :Francis, arrivé en cours de route, remplace Alexia.
Quelques blocs et passage d’arbres de plus tard, il est décidé de ne pas remonter jusqu’à la source, mais de retourner à la cabane, où les promesses d’une légère collation, attirent les estomacs et gosiers. Wanda tente bien de prolonger l’exercice au passage de blocs un peu glissant, mais bien réceptionnée, elle poursuit sur ces deux pieds.

Offert par la LISC (Votez pour moi)  le repas commence sous un ciel plus menaçant entre pluie et nuages, il suffira de déployer la bâche, pour arrêter les eaux des cieux. Qu’importe comme à chaque sortie les agapes réchauffent les cœurs tout autant qu’elles remplissent les estomacs. On traine un peu dans ce lieu hors du temps à deux pas de Bastia, avant de repartir sur le chemin dont on n’avait pas saisi le dénivelé le matin : soit l’adrénaline avant, soit le repas après.

Conclusion d’une superbe journée qui rappelle à chacun qu’en spéléo la solidarité est la première des qualités requises.

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« de 36 »

Samedi 2 mars 2024 – Exercice spéléosecours CDS 11 – Cabrespine (11)

Samedi 2 mars 2024

Exercice Spéléo Secours du CDS 11

Gouffre de Cabrespine, Cabrespine (Aude)

Participants

ITP, Spéléo Corbières Minervois, Gruissan Spéléo Project : Jean-Noël D.

CDS 11 : Spéléo Corbières Minervois (SCM), Spéléo Club de l’Aude (SCA), Société Spéléologique du Plantaurel (SSP), Spéléo Club MJC Narbonne, Spéléo Club de la Serre de Roquefort-des-Corbières (SCSRC), Gruissan Prospection Spéléologie (GPS).

SDIS de l’Aude : Guillaume Z., Nicolas, Océane et Julien du GRIMP

TPST : deux heures

Exercice semestriel du SSF du CDS 11, sous l’égide de Nadège CTDSA. Dix-huit secouristes étaient au rendez-vous au Gouffre de Cabrespine (grotte touristique de la Montagne Noire).

Deux objectifs en vue :

  • Apprentissage des manips de base pour les nouveaux, avec mise en place et manipulation d’ateliers pour ceux qui veulent réviser leurs bases.
  • Remonter une civière du fond du gouffre à -200 m jusqu’à l’aplomb de la passerelle à -140 m puis la remonter au niveau de la passerelle installée au-dessus du vide.

N’étant pas disponible le matin, je n’arrive sur place que vers 11 heures. Les arbres au-dessus de l’entrée de la grotte sont remplis de petits bonhommes et bonnes femmes jaunes, vertes, oranges, bleus au milieu de cordes…

L’équipe SSF CDS11 est sur place depuis 9 heures. Le lot secours (cordes, amarrages, connecteurs, bloqueurs, poulies, kits, sangles… et une civière Petzl) a été acheminé par un véhicule du SDIS 11 de la caserne de Sainte-Colombe-sur-l’Hers.et géré par Nicolas, Océane et Julien du GRIMP.

Deux équipes sont en plein boulot en tenant compte des besoins et de la technicité de chacun. Chaque équipe a préparé son matériel en fonction des ateliers qu’elles vont monter (balancier, palan, porteuse…). Les chefs d’équipe prennent en main leur atelier sous la supervision du CTD.

Une première équipe, constituée en grande partie de nouveaux mais aussi accompagnée d’anciens et bons techniciens qui leur transmettent leurs connaissances, s’est installée sur les arbres dans la pente qui se trouve à côté du parking. Ce petit terrain de jeux permet de mettre en place plusieurs ateliers.

La seconde équipe est partie contempler le sommet du gouffre. Ils finissent se mettre en action et démonter la vitre centrale de la passerelle et mettre en place un système de contrepoids testé par le CTD lui-même en tant que fausse victime.

Les différents ateliers permettent de réviser balancier, contre poids, palan, et une porteuse permettant d’effectuer une tyrolienne ainsi que faire du portage de civière. Lors du montage des différents agrès, les différentes équipes ont pu se familiariser avec les termes de commandements permettant d’être précis lors d’une manœuvre ou d’un réel secours.

Un casse-croûte rassemble ensuite les deux équipes.

Début d’après-midi, nous repartons sous terre. L’équipe dans les arbres file au fond du gouffre avec la civière. Autant le matin je me suis contenté de tenir l’appareil photo, là j’enfile baudard et matos et je suis l’équipe. Enfin, suivre pas tout à fait, car beaucoup sont descendus plein vide et j’ai « lâchement » opté pour la descente par les échelles et les escaliers…

L’objectif est de faire partir la civière du fond jusqu’au sommet de la passerelle. Léa – une petite jeune, un poids plume – sera le sacrifice humain pour la fausse victime. Regroupement au-dessus de la rivière et après quelques incantations bénéfiques, l’équipe donne le top départ civière. Des ateliers sont installés en haut des escaliers et quelque fois enchaînés avec des déviations humaines. La civière avance petit à petit en croisant quelques touristes venant visiter le gouffre.

Arrivés en bas de la passerelle c’est parti pour l’ascenseur ascensionnel. Le contre poids est calculé en rapport à la couleur des cheveux de la fausse victime. Guillaume T sera un très bon choix. Une remontée fluide et jolie à voir avec une arrivée au sommet en seulement 3 min.

Conclusion de notre CTDS : La mise en place du balancier confirme une fluidité et une rapidité autant dans sa mise en place que dans son fonctionnement. Reste à améliorer le cheminement bas sans passer par les escaliers. À revoir lors d’un prochain entrainement. Les nouveaux arrivants sont motivés et doivent persévérer pour renforcer les équipes de secours de l’Aude, que ce soient les licenciés FFS ou le GRIMP qui nous apportent leur aide et leur compétence. Lors du prochain exercice, nous accentuerons les révisions sur la communication et le commandement afin d’améliorer ces différents points.

Belle coopération locale entre SSF CDS et SDIS 11.

Nadège M., JND

Samedi 15 avril 2023 – Exercice Spéléo Secours du CDS 11 – Trassanel, Aude

Samedi 15 avril 2023
Exercice Spéléo Secours du CDS 11
Trassanel, Aude

Participants
ITP, Spéléo Corbières Minervois, Gruissan Spéléo Project : Jean-Noël D.
CDS 11 : Spéléo Corbières Minervois (SCM), Spéléo Club de l’Aude (SCA), Société Spéléologique du Plantaurel (SSP), Spéléo Club MJC Narbonne, Spéléo Club de la Serre de Roquefort-des-Corbières (SCSRC), Gruissan Prospection Spéléologie (GPS).
SDIS de l’Aude : Cdt Philippe F.

TPST : 3h00
Photos

Après une sortie désob’ (l’activité principale des clubs locaux) je suis contacté par mon ami Dominique, médecin et même club pour participer à l’exercice secours du CDS 11. Ce sera une journée d’entraînement ASV, TRANS et Gestion. RDV dans les locaux de la base spéléologique de Trassanel à 40 km de mon domicile. Le gouffre de Trassanel (un -177 sur 4 niveaux s’ouvre à quelques centaines de mètres de la base). Cela n’a pas le charme de Ghisoni mais quand même plus facile d’accès et bien équipé pour les formations et les agapes.

L’objectif de la journée est de réaliser trois entraînements distincts dans la matinée puis se retrouver l’après-midi pour réaliser un démarrage secours et mettre en application l’entraînement du matin. Un entraînement ASV pour maintenir les acquis et améliorer l’organisation. Mais aussi faire découvrir aux équipiers du SSF 11 d’acquérir une polyvalence. Un entraînement TRANSmission dans le même but. Former une équipe SSF à la réalisation de la pose de moyens de communication sous terre et entre la surface et sous terre. Une formation et un entrainement gestion avec le logiciel GIDS afin d’améliorer la gestion d’un secours surtout au démarrage.

Moyens engagés

Afin d’effectuer cet exercice secours, il a été utilisé les lots de communication, les lots des kits ASV, la civière Petzl ainsi que la civière en dur du SDIS. Ce matériel a été transporté par des véhicules pompiers de la caserne de Sainte-Colombe-sur-l’Hers et de Carcassonne.

Les participants sont venus avec leurs véhicules personnels et ont apporté leur repas. Chacun avait son matériel personnel (baudrier, casque, combinaison…).

La partie de la cavité utilisée durant l’après-midi étant équipée en fixe, les moyens de progression du SSF 11 n’ont pas été utilisés.

Déroulement de la journée

Accueil commun et présentation de la journée.

Entraînement et formation ASV du matin : présentation du lot ASV, inventaires des kits et manipulation du matériel, test de la mise en place de la doudoune. Découverte de la « pieuvre » qui permet de réchauffer la victime durant son transport.

Entraînement et Formation Transmission du matin

Présentation de l’importance de la communication sous terre et des différents outils utilisés au SSF 11. Présentation du lot mis à disposition dans les caisses. Tests des différents appareils et essai de transmission de message reçu fort et clair. Mise en place du TPS en extérieur avec passage de messages.

Entraînement démarrage d’un secours après-midi

Après un bon petit pique-nique convivial, on démarre un exercice secours. Un spéléo a fait une chute dans un trou improbable, il ne peut plus bouger.

Inscription des secouristes au PC et à 14 h 30 envoi de la première équipe TRANS et de la régulation. L’ASV, dont je fais partie) suivra à 14 h 45.

Pendant que les Trans installe le filaire, l’équipe ASV « fonce » chercher la victime. Le lieu de l’accident se situe dans le niveau II de Trassanel. On y accède par un plan incliné d’une vingtaine de mètres équipé en fixe, ce sera l’occasion de faire un peu spéléo alpine. On progresse ensuite sur une centaine de mètres au milieu des concrétions, gours et bauges.

Océane, notre chef d’équipe (sapeur pompier par ailleurs) tombe sur une semelle de chaussure qui sort d’un trou… Premier bilan réalisé par les deux médecins Dominique et moi-même. La victime est dans un sale état, luxation de l’épaule, suspicion de fracture du genou. Son abord est délicat, soit par une chatière assez étroite (pour moi), soit par le haut du conduit vertical au fond duquel il est tombé. Le bilan est transmis très rapidement au PC, pendant que l’équipe d’EVAC monte le point chaud. Essai de l’installation du TPS inutile car le filaire est déjà là pour passer le bilan.

45 mn pour sortir le blessé de son trou et le transporter dans le point chaud avec le brancard souple. Je suis désigné pour veiller sur les constantes du blessé. Le point chaud n’est pas bien haut et la position un peu contraignante pour les lombaires, cela me vaudra d’être un peu coincé par la suite.

Il n’y aura pas d’évacuation de la civière. La manip’ s’arrêtera au point chaud. Débrellage de la victime et rangement du matos dans les kits.

Remontée du plan incliné et sortie des équipes à 17 h 30. Sur le sentier de retour, heureusement en descente, le lumbago se ressent, direction la voiture pour un Doliprane°, j’en oublie de me faire inscrire comme sortant par la régul’ et je me fait « remonter les bretelles » par la responsable ASV (qui ne savait pas que j’étais coincé mais cela la fiche mal pour le coordonnateur du Pôle Santé Secours !).

Regroupement à la base pour le rangement et reconditionnement du matériel. Bilan de la journée avec beaucoup de retours enrichissants pour compléter la formation et le matériel utilisé.

Conclusion

Une journée d’entraînement en commun avec le GRIMP réussi avec succès. Le CDS 11 espère avoir les équipiers GRIMP (ISS) de nouveau sous terre avec eux pour renforcer les équipes ASV et Trans dès 2023.

Une belle motivation des personnes présentes et un échange très riche qui permet d’améliorer le démarrage d’un secours.

  • L’efficacité des équipiers ASV auprès de la victime
  • Une installation des communications en cours d’amélioration
  • Une régulation qui est un point central dans la communication
  • L’équipe gestion s’agrandit.

JND, Nadège Mariot (CTDSA SSF 11)