Archives par étiquette : Trassanel

Vendredi 14 juin 2024 – Trou du Pémol 2 – Trassanel

Vendredi 14 juin 2024

Spéléo, désobstruction

Trou du Pémol 2, Trassanel

ITP, Spéléo Corbières Minervois et GPS : Jean-Noël D.

Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Marie B., André M.

Gente canine : Bosco

TPSurface et sous terre (– 4 m…) : huit heures et TPST deux heures pour JN

Trou du Pémol, Épisode 10

On est vendredi, direction la désob’ du Pémol… Maintenant le chemin est bien tracé, une vingtaines de minutes suffisent pour accéder au Pémol 2. Super, en cours de montée je retrouve mon bâton oublié la dernière fois, il y a peu de passages dans le coin.

On ne sera que trois, mais le tireur de gamates peut travailler seul depuis la surface. Tout est calibré. Au fond, la faille descend toujours à 45 degrés. Des branches de chêne vert retiennent bien les débris sur le sol. La création d’une aire de retournement va imposer une opération à 5 trous, l’alcôve est dégagée. Le souffle et les vibrations ont été tellement puissant qu’une masse de terre et de petits débris coincés dans le haut de la faille jonchent le sol et doivent être évacués. Un effet latéral est qu’au cours de l’après-midi, à plusieurs reprises, quelques blocs retardataires se sont décidés à descendre. Il faudra se protéger de la grêle…

Cette fois on partage les agapes ensemble. Il ne fait pas trop chaud, le rosé bien frais de Jean-Marie est agréable. Retour au taf. Bosco part faire sa petite virée dans les bois. Mais là au bout d’une demi-heure il n’est toujours pas revenu et le voilà qui arrive  trempé ! il a retrouvé le parking d’accès, a traversé la route pour aller prendre son bain dans la Clamoux, sacrée mémoire. Mais c’est la route de Cabrespine un peu passagère… Il y retournera une autre fois dans l’après-midi !

Je vais passer une partie de l’après-midi au front de taille pour seconder André pour les « parlementations ». En fin de journée nous arrivons au-dessus d’une partie verticale. Plus large mais la paroi de gauche, concrétionnée est percée de vides qui n’aident pas à la réussite des opérations. Une lucarne latérale ventilée doit certainement rejoindre le Pémol 3. Nous n’avons pas de feu pour tester. Tout l’après-midi le trou a aspiré et nous n’avons quasiment jamais vu de gaz.

En dessous ça continue à descendre sur plusieurs mètres ; les estimations vont de 3 à plus de 6… Est-ce le Puits de l’Illusion ?

JMB, JND

Vendredi 7 juin 2024 – Trous du Pémol 2 et 3 – Trassanel

Vendredi 7 juin 2024

Spéléo, désobstruction

Trous du Pémol 2 et 3, Trassanel

ITP, Spéléo Corbières Minervois et GPS : Jean-Noël D.

Spéléo Corbières Minervois : Jean-Luc C.

Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Marie B., André M.

Gente canine : Bosco

TPSurface et sous terre (– 4 m…) : huit heures et une heure en TPST pour JN

Trou du Pémol, Épisode 9

Comme a dit Jean-Marie, rdv aux « Vendredis du Pémol ! ». Nouvelle séance de désob’ vendredi dernier mais je pédalais dans la Beauce….

Cette fois pour moi ce sera une demi-journée. Arrivée au ruisseau vers midi, la chaleur est là, la montée va être suante. Équipé de coupe-branches et de scie, ma tâche sera de nettoyer le chemin d’accès, beaucoup de branches basses se prenant dans les sacs. Ce n’est pas du maquis à salsepareille mais d’anciennes restanques envahies de chênes verts.

Un peu d’hésitation pour retrouver le départ de la grimpette mais Bosco est là pour me guider. Arrivée au Pémol 1 et la taille commence. Il me faudra bien trois quart d’heure pour accéder à la plateforme de Pémol 2. La famine a saisi mes compagnons et ils ont déjà avalé leurs sandwiches. Heureusement il reste un fond de rouge.

Je retrouve ma place de tireur de gamates. Le boyau d’accès a été élargi, un bloc au plafond un peu menaçant a été bloqué par un étai et le sol bien arasé. Avec deux personnes en front de taille et deux en surface le chantier avance bien.

Le matin Jean-Marie a repris l’entrée sup, Pémol 3. Mais ce n’est pas large. Jean Luc a essayé de passer mais sans succès. La voûte est percée et deux énormes blocs s’en détachent, se coincent et il sera impossible de les déloger. Il faudra faire de la place pour les atteindre et les réduire. La roche est partout fracturée, plusieurs trous simultanés seraient nécessaires et ça risque de faire beaucoup de bruit… On verra plus tard ; en période de chasse ça passera peut être mieux.

En fin de journée Jean Luc remonte tout émoustillé : « Ça y est j’ai vu la suite : un puits d’une quinzaine de mètres, pénétrable. Mais il faut se retourner pour le voir, il est sous le conduit d’accès, les blocs s’effondraient sous moi… »

André va faire une opération d’élargissement. Mais on ne voit rien qui ressemble à un puits. Jean Luc y revient et ressort furibard : « Vous l’avez bouché ! ! ». Et il n’en démordra pas. Est-ce une blague ou a-t-il vu réellement un puits ? C’est possible, l’accès, au sol bouché de terre et de blocs, est plus large que la suite vide que l’on travaille. Le CO parfois peut donner des hallucinations. Combien de maisons hantées étaient chauffées par un poêle qui tirait mal ? Bon, on verra la prochaine fois.

Décrassage à la rivière de Cabrespine, la Clamoux et bière ambrée à Villeneuve pour clôturer la journée.

JMB, JND

Vendredi 24 mai 2024 – Trous du Pémol 2 et 3 – Trassanel (11)

Vendredi 24 mai 2024

Spéléo, désobstruction

Trous du Pémol 2 et 3, Trassanel

Participants :

ITP, Spéléo Corbières Minervois et GPS : Jean-Noël D.

Spéléo Corbières Minervois : Jean-Luc C.

Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Marie B., André M.

Gente canine : Bosco

TPSurface et sous terre (– 4 m…) : cinq heures

Jean-Marie est de retour de ses expés en Thaïlande et en Ouzbékistan, on se retrouve au Congrès de Sorèze où pris par des obligations administratives, il n’y a pas eu de place pour moi pour une sortie spéléo – hormis Cibelle au retour.

Donc au programme, de la désob ! Comme d’hab’. Cela me donne l’occasion de colliger des statistiques sur mon activité spéléo dans le Minervois depuis mon installation début 2023. En un an et demi, j’ai du effectuer une trentaine de sorties – moins qu’en Corse mais il y a eu l’installation dans la nouvelle maison, le vélo, la rando…). Sur ce total 70 % ont été consacrés à de la désob ! C’est vraiment dans l’ADN des clubs locaux.

On retourne aux trous du Pémol. Au pluriel car depuis notre dernière sortie en février, André et Jean-Luc y sont retournés et ont décidé d’élargir un trou souffleur situé une trentaine de mètres au-dessus du Pémol 1. Ce sera donc Pémol 2.

Rendez-vous au pont pour 9 heures. Le temps est menaçant ; quelques gouttes de pluie. Elle était prévue en fin d’après-midi, personne n’a pensé à la bâche, on verra. Finalement cela s’éclaircit quand on emprunte le lit du ruisseau. On passe devant Pémol 1, qui sera laissé en attente car le courant d’air est faible, inconstant et la suite pas évidente.

Le chemin d’accès à Pémol 2 est loin d’être évident, 30 m au-dessus mais il faut batailler dans le bartas dans une pente raide où les sacs s’accrochent. Il va falloir démaquiser un peu. L’aire autour du trou n’est pas bien large. Une belle bouche d’entrée de 2×1 m, une désescalade de 2,50 m et la suite est à gauche. Une fracture pas large mais qui souffle bien et laisse deviner du vide. Les séances de « parlementation » un peu bruyantes peuvent débuter. Il y en aura au moins six dans la matinée. On se relaie au fond, forage, gamates, sortie de gros blocs, le chantier avance vite et l’espoir augmente.

Vers 13 heures certains estomacs commencent à se contracter. Une bouteille et demie de Minervois plus tard, ainsi que quelques charcutailles, œufs locaux et fromages, on peut reprendre.

Pour se dégourdir Jean-Marie part en prospection et une dizaine de mètres au-dessus, tombe sur un trou qui souffle au milieu de blocs rocheux. Ce sera Pémol 3. On pense à une éventuelle connexion mais pas de jonction sonore lors des « parlementations ». Avec André, ils se lancent dans l’élargissement de l’entrée qui ne dépasse pas les 10 cm mais derrière c’est noir…

En bas Jean-Luc et Jean-Noël continuent à évacuer les gravats mais cela devient compliqué à deux. Il va falloir faire un élargissement de confort en bas du ressaut d’accès et en milieu de conduit pour faire passer les gamates plus facilement.

On se retrouve à quatre et cela avance vite. Encore une demi-douzaine de « parlementations ». Le boyau fait maintenant quelques mètres, toujours horizontal avec une section de 0.5×0.5 où l’on ne progresse qu’à peine à quatre pattes et on ne peut se retourner mais au fond il y a une suite ! Le départ d’un méandre de 3 m de long et qui semble profond de quelques mètres et parait s’élargir !

La journée est bien avancée, il est 16 heures, Jean-Luc et Jean-Noël doivent prendre le chemin du retour et laissent Jean-Marie et André finir l’aménagement de l’accès au fond du boyau pour le rendre plus confortable.

La prochaine fois il faut amener les baudriers !

Le retour dans le bartas est un peu galère, la matérialisation du chemin d’accès serait nécessaire. Finalement pas de pluie mais un ciel bien noir quand on arrive aux voitures.

JND

Samedi 4 et dimanche 5 mai 2024 – Stage topo – Trassanel (11)

Samedi 4 et dimanche 5 mai 2024

Spéléo, Stage topo du CDS11

Base spéléo, Trassanel (11)

Participants :

ITP et Spéléo Corbières Minervois : Jean-Noël D.

Une quinzaine de membres du CDS 11 issus des clubs locaux : Spéléo Corbières Minervois (SCM), Spéléo Club de l’Aude (SCA), Société Spéléologique du Plantaurel (SSP), Spéléo Club MJC Narbonne, Spéléo Club de la Serre de Roquefort-des-Corbières (SCSRC), Gruissan Prospection Spéléologie (GPS).

TPST : trois heures

TPESalle : douze heures

Bien qu’ayant largement pratiqué la topo depuis les années quatre-vingt-dix avec environ cent cinquante fiches topos de cavités corses j’ai trouvé nécessaire de mettre à jour mes connaissances d’autant plus que le stage prévoyait l’utilisation des nouveaux appareil de mesure le DistoX et la possibilité de recueillir les données sur smartphone.

Samedi matin neuf heures c’est parti, trois encadrants – Étienne, Stoche et Félix – pour une quinzaine de membres regroupés dans la grande salle de la base spéléo de Trassanel. Projecteur et très grand écran TV, les conditions sont idéales.

Présentation théorique, puis installation de Topodroid (application Android qui permet de calibrer le DistoX, et de récupérer les visées directement). Et appairage des DistoX aux téléphones. Rapide vérification des Disto présents : un seul de bien calibré (tous les autres ont au moins 10° d’erreur quand on les tourne [écran vers le haut, droite, bas,gauche et incliné à 45° – trois mesures dans chaque direction, cela prend un certain temps !], certains allant jusqu’à 40° d’erreur ! Test du matériel perso, afin de voir ce qui perturbe le champ magnétique, et à quelle distance, pour ma part ce fut le maillon rapide acier de ma pédale mais souvent il s’agit des lampes, des montres ou des téléphones…

Repas froid à la base préparé par Papy.

Le samedi après-midi est dédié à la calibration sous terre des Distos, puis à une petite séance topo. Félix et Étienne emmènent une bonne partie du groupe à Trassanel 2, pendant que Christophe nous emmène aux Cazals, cavité horizontale visitée en octobre 2023. Sur le terrain on s’aperçoit que la calibration du DistoX est très chronophage et nécessite un certain espace dans la cavité. Nous sommes quatre élèves et constituons deux groupes. La prise de mesures est un peu différente de nos habitudes corses, les points de stations sont en général pris en paroi sauf si impossibilité ou si présence d’éléments remarquables. Je manie le DistoX et Pierre note sur papier. On envisage parallèlement de transférer sur Topodroid mais c’est un échec. On apprendra ensuite qu’il faut prendre trois mesures de chaque point et qu’elles ne différent que de moins un degré… À faire avant le spuntinu et les bouteilles ! Finalement on arrivera au bout de la cavité, environ 200 m et en plus avec une boucle.

Retour en salle en fin d’après midi, export des données depuis Topodroid, et rapide présentation de ce qu’on peut en faire.

Puis un excellent diner préparé par Papy et retour à Canet à 40 km.

Dimanche matin, programme « à la carte » le matin : certains vont mettre au propres leurs données (surtout ceux ayant travaillé sur papier, c’est notre cas), pendant que d’autres font la vérification des calibrations, puis, selon les envies, soit une calibration en extérieur, soit un bout de topo en extérieur.

On en profite aussi pour améliorer la technique de calibration pour gagner en précision. Marquer les points qui serviront à la calibration.

La méthodologie, au cas où :

  • Créer une nouvelle calibration sur Topodroid, puis passer le Disto en mode calibration.
  • Faire les 16 visées horizontales : 2 directions perpendiculaires, avec à chaque fois aller puis retour, et dans chaque sens 4 visées. À noter que ces visées sont les plus importantes et il faut les soigner particulièrement. Ne pas hésiter à utiliser le timer.
  • Télécharger les 16 premières visées depuis Topodroïd.
  • Grouper les données (bouton 123).
  • Calculer la calibration (bouton roue dentée), même si on n’a pas fini la calibration. Vérifier s’il n’y a pas de lignes en rouge (données « aberrantes ») dans les données (sinon, il faut supprimer la série de 4 ou 8 et la refaire).
  • Faire les 8 visées verticales.
  • Télécharger les nouvelles visées, grouper, calculer la calibration. Si besoin, supprimer les données surlignées en rouge et reprendre la série.
  • Faire les 32 visées restantes (les 4 diagonales du cube, chacune dans les deux sens). Le plus simple est de refaire le téléchargement, grouper et calculer la calibration après chaque série de 8, de manière à pouvoir rapidement supprimer et refaire la série (ou la fin de celle-ci).
  • Grouper et calculer la calibration avec toutes les données. regarder l’erreur BH : une bonne calibration donne une valeur <0.5.
  • Si la calibration n’a pas la qualité souhaitée, alors regarder les erreurs associées à chaque visée (colonne de droite), et refaire les séries avec le plus d’erreur.
  • Une fois les résultats satisfaisants, on charge la calibration dans le Disto, et on le sort du mode calibration.
  • Vérifier la calibration (comme pour tout début de séance) : a minima dans une direction, viser 4 fois (avec les 4 orientations de l’écran), et vérifier que l’azimut est le même à une erreur acceptable près. Idéalement, faire au moins une visée dans le sens opposé (entre les même points), et répéter sur un axe le plus différent possible (azimut environ perpendiculaire, et avec un peu de pente).

C’est, comme dit précédemment, très chronophage mais une fois réalisé la calibration est valable un certain temps… À vérifier cependant avant chaque topo. L’avantage de ce type de matériel est de grouper les trois paramètres de mesure (distance, azimut et pente) et de pouvoir dessiner en direct la topo (galeries et décor souterrain) sur le téléphone. Mais il faut avoir un Disto et installer une carte spécifique.

Encore un bon repas froid préparé par Papy, puis introduction au dessin en salle. Christophe nous présente Illustrator, que j’utilise régulièrement mais j’ai appris quelques petits trucs qui m’avaient échappé. Très profitable.

Fin du stage et rangement en fin d’après midi.

JND

Dimanche 18 février 2024 – Trou du Pémol – Trassanel (11)

Dimanche 18 février 2024

Spéléo, désobstruction

Trou du Pémol, Trassanel (11)

Participants

ITP / Spéléo Corbières Minervois / GPS : Jean-Noël D.

Spéléo Corbières Minervois : Véronique M., André M.

Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Marie B.

Gente canine : Bosco

TPSurface et sous terre (– 4 m…) : une heure pour moi et cinq heures pour André et Jean-Marie

Trou du Pémol, Épisode 6

Sex repetitat, sortie GPS, sortie désob’. Un trou de plus dans le massif du Roc d’Agnel, pourquoi pas, il y en a déjà plus de deux cents parait-il ! À la relecture des épisodes précédents, il y a quand même de quoi être découragé, cela n’avance pas beaucoup et le courant d’air est plutôt aléatoire. J’avais proposé comme titre à la sortie « À la recherche du courant d’air perdu » mais il semble que cela est déjà été utilisé à de multiples reprises…

Grosse journée sportive, après 75 km de vélo le matin avec un bon ventass d’ouest, direction la Montagne Noire. Véronique et Bosco seront de la partie. Sur place vers 13 h 45, les amis ont du attaquer le casse-croûte. Un « boum » résonne au fond de la vallée du Pémol, le chantier avance ! Remontée du ruisseau, il ne faut pas rater l’embranchement à droite vers les restanques. Le cairn est là et la vieille ferraille également. On monte tranquille tout droit. Bosco n’arrête pas de faire des allers et retours, sa maîtresse prend son temps.

Jean-Marie vient à notre rencontre et annonce redescendre à la voiture pour aller chercher matos et corde de 20 m ! Plaisanterie ! Nous voilà sur site. Quelques dizaines de centimètres ont du être gagnés depuis la dernière visite. Abandon de la piste à droite pour se reconcentrer sur le haut de la voûte. Un léger courant d’air intermittent ? Mais les positions de travail deviennent inconfortables, allongés tête en bas ou accroupis, il va falloir élargir.

Mise au travail directe, c’est parti pour les gamates, JM et André restants à gratter au fond. Véronique récupère, Bosco est parti suivre la piste des sangliers. Bientôt 15 heures il est temps d’attaquer nos provisions, car les copains avaient effectivement fini leur casse-croûte. Charcuteries, poulet, Château de Fauzan pour se requinquer. Et on retourne aux gamates et un peu au fond du trou. L’espoir faiblit.

Pour nous il est temps de quitter le chantier, on doit passer à Cabrespine. JM et André nous suivront de peu, découragés par des pailles qui ont fait « pschitt ».

Pour la suite on verra au retour de Jean-Marie après son retour d’expés.

JND