Archives de catégorie : Spéléo

Sortie spéléo

Dimanche 15 mai 2022 – JNSC, Raghjunti, Sorio

Canyon, JNsC, ruisseau de Fiumi Raghiunti – Sorio

Participants

  • ITP : Romain B.-A., Antoine B., Christophe C., Jean-Claude D., Dominique D., Jean-Noël D., Michaël D., Éric G., Jean-Claude L., Marie-Pierre R., Jean-Luc S., Franck Z.
  • CC : Pascal B., Alexandre C., Jean-Marcel V.
  • Initiés : Rafaël B.-J., Anne-Lys et Nicolas C., Agnès F., Frédéric F., Anne-Lyse H., Fanny L., Lorette L., Marie M., Carole N., Maria P., Mégane R., Lila S.

Photos

Pour la deuxième année consécutive, les JNSC, orientées canyon, sont organisées dans le ruisseau du Fiumi Raghiunti, mais cette fois-ci avancées de quasi un mois afin de bénéficier d’une quantité d’eau suffisante. Le débit sera tout de même trop important pour une journée de découverte…

Tout a commencé la veille avec le chargement du matériel dans le minibus, vidé de ses sièges pour l’occasion.

Le lendemain, les premiers topi se retrouvent dès 7h30 sur la commune de SORIO. Le déchargement s’organise, les barnums sont érigés, le matériel est dispatché du côté de la zone repas ou du côté zone de préparation des futurs initiés. Pendant ce temps Anto et Franck se chargent d’équiper le canyon. Le sentier d’accès au canyon repéré par JCL quinze jours auparavant est une aubaine : plus besoin de navette jusqu’au village.

8H30, départ de la fine équipe sur le chemin d’accès, chargée de cordes, de dégaines et de huits. La sente est bien marquée et suffisamment dégagée pour nous permettre de monter en combi.

La première cascade est équipée, les amarrages sont bien chargés par un rappel guidé ou tyrolienne et deux cordes pour descendre directement dans l’actif. Le débit est important et change la physionomie du canyon. Le duo est rejoint par Micca, Jean-Marcel, Alex puis plus tard Pascal.

Tout est équipé en débrayable, désescalade, C8, C5, D2, C5. Vu le débit important, Anto équipera la C4 final en main courante puis utilisera les amarrages situés rive droite pour descendre à côté de l’actif. Franck équipera tout de même la C4 pour les plus aguerris. Pour la petite histoire, Alex descendra dans l’actif et nous présentera une belle démonstration de ce qu’il vaut mieux éviter de faire : trébuchant et se retournant dans la cascade pris par la force de l’eau, il s’en sort tout de même en rigolant… Ils sont fous à Corse Canyon… La tyrolienne finale ne sera installée que l’après-midi.

Les initiés sont déjà prêts à en découdre avec ce canyon. Pour les faire patienter, JCL avait déjà présenté et effectué la démo de l’utilisation du 8 car dès le départ sur la C11 nos initiés du jour sont dans le vif du sujet. L’équipe de CC nous donne un coup de main pour encadrer les initiés, c’est appréciable. Le premier passage sur le rappel guidé se fera sans soucis. Lors du deuxième passage, Carole se fera une petite frayeur, se retournant dans la cascade et étranglée par la sangle du casque, heureusement Alex, vigilant, la recueillera saine et sauve. Le reste du canyon se déroulera sans autre problème. La faim et le froid se font sentir. Arrivés à la C4, l’odeur prometteuse du barbecue arrive jusqu’à nous, la fin du canyon est proche. Nous mettrons près de trois heures pour arriver au pont.

Nous sortons du canyon vers 13h15. JCD et Dumé s’activent autour du barbecue, les agapes vont bon train. Monsieur le maire de Sorio nous rendra une petite visite.

Mais pas le temps de profiter et buller, le groupe de l’après-midi est déjà là. Anto et Pascal installent la tyrolienne finale tandis qu’Alex prodigue conseils et un cours magistral sur l’utilisation du huit. C’est donc avec 7 initiés que nous repartons à l’assaut du canyon. Prenons notre temps, Lila semble bien stressée dès la première cascade, transie par l’appréhension, le froid et la fatigue, elle finira tout de même ce canyon bien aidée par Pascal. Le parcours s’effectue dans la bonne humeur générale. Alex et Micca déséquipent le canyon derrière notre passage. À notre arrivée le matériel est déjà quasi totalement démonté et prêt à ranger. Les initiés semblent avoir passés une bonne journée. Nous regagnons enfin le local pour décharger le minibus et se poser quelques minutes. Merci encore à toutes et à tous pour votre participation…

Franck

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Spéléo, visite et comptage chiro, grotte I Topi Pinnuti – Sorio

Participant

  • ITP : Jean-Noël D.

Dimanche des JNSC à orientation canyon, pourquoi pas proposer aux impétrants avides de cascades une petite virée sous terre après leur aventure aquatique. Deux cavités – sans grand intérêt spéléo, pas de concrétions, des fractures dans de la prasinite – se développent à deux pas du lieu de regroupement à Sorio. C’était sans compter la vigilance de Michèle qui a aussitôt opposé un véto à toute visite de ces deux cavités compte tenu de la présence de chiros. Bien sûr cela a fait l’objet d’une belle joute oratoire le jeudi soir au club mais un consensus a été trouvé, JN ira seul voir si les rhinos sont toujours là et éventuellement proposera ensuite la visite.

Finalement la sortie spéléo n’a pas été évoquée, les initiés du matin se sont échappés après les agapes pantagruéliques et il ne restait l’après-midi que quelques liscards à lézarder au soleil. Vers 15 heures JN se décide quand même à aller mettre le nez sous terre. Équipement light mais quand même combi et genouillères car la grotte est plutôt accrocheuse.

La galerie d’entrée – La Chambre des Chauves souris – est vierge d’habitants mais malheureusement sent toujours autant l’urine, et pas que de rat ! Retour vers la fracture transverse, toujours aussi étroite, les rhinos sont là, 26 individus accrochés sur la paroi de gauche, des Grands rhinos apparemment (Rhinolophus ferrumequinum). Heureusement ils sont en hauteur et en restant au fond de la diaclase on peut passer (il y en aura autant au retour…).

Arrivée au Vestibule et suite de la visite vers la droite – La Fosse – où on en a déjà observé, mais rien. Retour au Vestibule et visite de La Poche pour aller voir Les Cavernes jumelées qui mènent sous la route. Mais dans l’étroiture triangulaire qui permet d’y accéder il y a un beau Grand rhino suspendu en plein milieu… Demi-tour !

On a beau avoir fait la topo, bien connaître la cavité, le retour n’est pas évident ; après quelques hésitations et coincements le jour est là.

Trop tard pour monter à Gudrone d’autant que les canyonistes de l’après-midi sont de retour.

JND

Dimanche 17 avril 2022 – A Sapara, Leccia Torta, Pressoir – Castiglione

Spéléo, visite, entomo

Grottes A Leccia Torta, du Pressoir, A Sapara – Castiglione

Participants

  • ITP : Michèle Cl., Wanda C., Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Éric G., Franck Z.
  • Individuel : Jean-Yves C.
  • La toutounette : Nala

TPST : 2h30

Photos

La grotte A Leccia Torta fait partie de ces cavités oubliées et un peu boudées par les Topi’s. La dernière visite remonte à 2017. Pour ceux et celles qui ne la connaissaient pas c’était l’occasion de vérifier la véracité du dernier compte rendu : A Leccia Torta, fosse septique ? Mythe ou réalité ?

Les premiers protagonistes se rejoignent au local, où JND et Éric préparent le matériel. Ils rejoignent HP, Wanda et Franck au PN4. Et enfin JY et Michèle au « carré d’As » à Ponte Leccia pour le traditionnel café.

Après cette petite pause nous regagnons le village de Castiglione, petite commune sympathique, située au pied des aiguilles de Rundinaia (1658 m) partie d’un ensemble montagneux du massif du Cinto culminant à la Cima a i Mori, 2180m (source Wikipédia).

JY et Michèle en profitent pour effectuer la visite et un comptage chiroptère dans la grotte A Sapara.

Nous profitons d’un beau parking réalisé par la mairie pour stationner nos véhicules et nous équiper.

Joint par téléphone nous prenons un peu de temps pour rencontrer le maire du village et deux administrés. Ils nous indiquent que l’entrée de la cavité se situe en contrebas du village. Cette dernière est rapidement trouvée et l’accès est propre.

Annoncée comme une cavité très humide, la première salle est sèche, de nombreux détritus jonchent le sol (bouteille de bière, boites de conserve rouillées etc.).

Franck emprunte le boyau et arrive au départ du P7, les amarrages sont intuitifs, un AN et un spit pour le départ de la MC puis deux spits pour la tête de puits. Le fond de la diaclase se poursuit alors par un boyau remontant jusqu’à une corde « d’un autre âge », Franck et Éric font un peu de tourisme et sont rapidement rejoints par le reste du groupe. Franck teste la corde qui est gorgée d’eau et très élastique. Il monte prudemment sur la coulée de calcite glissante, la corde a l’air d’avoir bien vieilli. À la demande générale, Franck installera une corde pour accéder à ce premier plateau. À cet endroit Éric sent une odeur d’urine. La main courante équipée par JCLM en 2012 a également survécu, elle gagne une vire peu engageante car exposée. Quelques concrétions permettent d’avoir des appuis sécurisants car les parois sont couvertes de boues poisseuses (mais sans odeur). La partie supérieure est bien concrétionnée, les nombreuses fistuleuses sont de couleurs ocre et brune, les petits gours emprisonnent un liquide noirâtre, JND effectuera un prélèvement pour analyse. À la fin de la MC, JY redescend un boyau et trouve des spits en paroi, Franck installe une MC et équipe le ressaut R4.

Puis Franck part récupérer la corde laissée avant la MC et Éric déséquipe la MC et le ressaut. Il bataillera un petit moment pour défaire un mousqueton dont la plaquette s’est coincée dans la virole.

Éric redescendra le R4 en désescalade auto-assuré par la corde verrouillée par un nœud étrangleur (technique canyon), la sangle est laissée autour du rocher (prévoir un maillon rapide pour la prochaine fois). Sortons et nous retrouvons aux véhicules, il est un peu plus de 14 heures.

Initialement prévue, la topo de la grotte du Pressoir fera l’objet d’une prochaine sortie, nous décidons tout de même d’aller voir l’entrée de cette grotte. C’est une curiosité car elle se situe au milieu du village dans une maison laissée un peu à l’abandon. Nous repassons voir Monsieur le maire afin de lui rendre compte de notre visite.

Après discussions nous quittons ce charmant village pour l’entrée de la grotte A Sapara afin de nous rassasier. La table est rapidement installée, le repas est salvateur. Nous refaisons le monde, et JY animera les débats…

En guise de digestion Michèle et Wanda se baladeront dans la première salle de la grotte puis nous reprenons la route en direction de Bastia.

Nous n’aurons pas encore la réponse à la question posée dans l’introduction, nous en saurons peut être un plus avec le résultat des analyses.

Lors de la prochaine visite il faudra prévoir de la corde (pour remplacer la corde montante et la main courante), 4 maillons rapides pour remplacer ceux oxydés, ainsi que de la sangle.

FZ

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Compte rendu entomo

La grotte A Leccia Torta, bien connue pour ses concrétions évocatrices de pollution anthropique, restait une des seules cavités visitées par le Pr Rémy en 1948 où la LISC n’avait pas encore cherché ses bébêtes. Pourtant en 1948 la chasse de Rémy avait été prolifique : diptères, coléoptères, chilopodes, diplopodes, isopodes, acariens, opilions, gastropodes, oligochètes, diploures ! Petâr Beron, autre source de recherche entomologique, avait retrouvé quasiment les mêmes espèces en 1967. Et tout cela uniquement dans la galerie d’entrée pour Rémy — il avait en effet été stoppé dans sa progression par une « fissure inaccessible », la grande faille n’ayant pas été visitée — ; par contre Beron avait pu la franchir et descendre le puits d’entrée estimé à 15 m (en désescalade !) et s’arrêter au fond. On devrait remplir nos gibecières.

On part donc à la suite des jeunes équipeurs. La galerie d’entrée est bien sèche, un peu d’humidité à son extrémité éloignée de l’entrée mais la zone est balayée par un courant d’air frais. On a beau fureter dans tous les recoins et soulever tous les cailloux, le bilan est pauvre : quelques dolichopodes, araignées (Meta bourneti vraisemblablement), myriapodes juvéniles et des coquilles d’Oxychilus blauneri.

La descente de la diaclase est équipée, on part à la suite de l’équipe. Des stalagmites et les parois de la vire inférieure, à la sortie du boyau remontant, sont recouvertes d’enduit blanchâtre, évoquant des colonies bactériennes ou fongiques. Un prélèvement est effectué. Contacté au retour, Albert évoquera un Candida ?

On reviendra presque bredouille. Wanda ramènera un diploure quasiment noyé dans un gour un peu glauque de la vire supérieure. JN et HP vont prélever deux flacons d’eau stagnante de ces gours pour la recherche de pollution fécale, présence éventuelle d’entérocoques. Ils seront déposés au laboratoire le mardi.

Bilan très pauvre par rapport à ce que l’on espérait. Mais le Pr Rémy est venu en août et P. Beron en septembre ou novembre. Les températures devaient être plus élevées (12° C au fond de la galerie en août 1948). Une sortie en septembre serait peut-être plus riche en spécimens.

JND

Samedi 9 avril 2022 – Cast.5, Oletta

Spéléo – aménagement, démaquisage, brochage, prospection

Cast 5, Oletta

Participants

  • ITP : Michèle Cl., Dominique D., Jean-Claude L., Marie Pierre R., Franck Z.
  • Individuel : Jean-Yves C.

TPST : 2h30

Tracé

Photos

Le site de Castiglione est celui qui a reçu le plus grand nombre de visites de la part des spéléos insulaires. Une vingtaine de cavités plus ou moins grandes, entre 2 et plusieurs centaines de mètres de développement, entre 2 et plusieurs dizaines de mètres de profondeur. Si la principale raison de ces visites est l’initiation aux techniques de spéléologie alpine, ces cavités ont également fait l’objet de recherches paléontologiques et entomologiques. Des exercices spéléo-secours s’y déroulent aussi à l’occasion. Ces sorties se terminent obligatoirement par le traditionnel graillou. Simple casse-croûte ou en version pantagruélique, le besoin d’un certain confort s’est accru avec le temps et probablement avec l’âge. A même le sol dans les premiers temps, des aménagements se sont progressivement succédés. Aux blocs rocheux servant de sièges se sont ajoutés des tables en pierres plates entourées de planches servant de bancs, et même une table basse en ferraille y avait été ajoutée.
Une nouvelle étape a été atteinte cette fois-ci, Dumè le grand bricoleur a recyclé des palettes pour confectionner 2 tables en fixe dotées de bancs rabattables. 12 places pour la plus grande, 4 pour la petite, bientôt tous les membres du club pourront s’y attabler en même temps !
L’ancienne table basse en ferraille est déplacée à côté du coin grillades et une petite table pour les punis ou les amoureux est ajoutée à côté de la grande sous l’olivier.

C’est donc Dumé et Franck qui se chargent de l’ameublement du site. Le reste du programme de la journée est assuré ainsi :

– JY et sa débrousailleuse calibreront la piste entre le pylône et les parkings de Cast 2. Gros boulot surtout pour la piste de Cast 2.

– JC, MP et Michèle iront dans un premier temps dans Cast 5. Le but est de poser des broches inox à la place des spits foireux. Une au niveau de la première déviation et une autre en tête du P13. Un trou est préparé en face de cette dernière pour une broche à poser avec des ampoules moins pâteuses. La visite se poursuit jusqu’en bas du P13 pour vérifier le spit de la déviation. Curiosité du jour, une tarente a élu domicile dans une anfractuosité de la première salle ! Troglocène d’un jour, trogloxène toujours ?
Ce trio ira également prospecter la zone de la Cima di u Buttogio en suivant le chemin de crête. Quelques affleurement de cipolin mais peu d’indices d’éventuelles cavités souterraines. Le chemin de crête est même poursuivi jusqu’au point côté 162, il peut s’envisager en VTT. Pas de chauve-souris dans le premier pagliaghju, celui-ci est en bon état avec un joli toit en encorbellement. Le toit du deuxième s’est par contre effondré, donc aucune chance d’y trouver des chiros.

Et le graillou alors ? Pas de feu en raison du vent mais les tables ont été inaugurées. Quelques gouttes de vin ont même été versées sur la grande table en libation pour ce lieu sacré de la spéléologie insulaire !

L’aménagement a ainsi été testé et adopté !

JCL

Dimanche 27 mars 2022 – Monoxyles, Lano

Spéléo, déséquipement

Grotte des Monoxyles, Lano

Participants

  • ITP : Michèle Cl., Michaël D., Jean-Claude L., Jean-Luc S., Franck Z.
  • Individuel : Jean-Yves C.

TPST : 0h15

Photos

Installée entre le 26 mars et le 15 avril 2017, la via ferrata des Monoxyles avaient été posée afin de faciliter l’accès à la cavité sépulcrale de Laninca pour les archéos. Elle a donc été utilisée pour les 2 dernières campagnes de fouilles.

Il était prévu qu’elle reste en place jusqu’à la dépose de la plateforme, ceci étant fait depuis plusieurs mois il était temps de remettre la falaise dans son état d’origine, à quelques trous près. Dépose également nécessaire pour éviter que quelques hurluberlus ne l’utilisent sans l’équiper d’une corde de sécurité. En effet, les barreaux et la main courante rigides n’étaient que des aides à la progression, en aucun cas des agrès d’assurage.

Nous voilà donc au Carré d’AS en cette belle journée d’après changement d’heure, qui n’a généré aucun retard. On se tasse dans les 2 véhicules utilitaires qui disposent chacun de 3 places à l’avant, le compte y est.

Le Partner est laissé en début de piste et c’est maintenant à 6 dans le Def que l’on emprunte la piste. Ce dernier pourrait presque parcourir le chemin les phares fermés tellement il y a roulé. Le petit pont sur l’Aninco a été restauré, plus besoin de bien viser l’étroit passage. RAS sur la piste, le terminus est atteint sans encombre.

On se répartit le matos et direction la falaise. Le chemin ouvert pour les fouilles est encore à peu près visible, passage devant la grotte du Bouc, l’abri du Lecciatorta et nous voilà sur l’autel des sacrifices, à la verticale de la cavité sépulcrale.

Pas de volontaire pour équiper, JCL se dévoue encore une fois. Là-aussi il pourrait presque le faire les yeux fermés. Départ toujours bien aérien, la corde guide est toujours bien tonchée et l’arrivée sur le chêne suspendu toujours aussi agréable.

Les tâches se répartissent de façon naturelle. Michèle part en prospection dans les alentours. Franck et Micca se chargent d’équiper la via ferrata et de commencer la dépose de celle-ci. Ils sont arrêtés au milieu du parcours, les abeilles, qui sont toujours là dans une anfractuosité de la paroi, en ont décidé autrement et les vigiles de la ruche font comprendre qu’il n’est pas question de passer. Ils ne déposeront donc « que » les 6 premiers barreaux et 2 longueurs de la main courante rigide. L’extracteur à masselotte bidouillé par Micca est mis à contribution, ça fonctionne mais quelques améliorations sont déjà envisagées. L’essentiel est fait, plus de risque que quelqu’un s’y engage sans installer les sécurités nécessaires.

Pendant ce temps, les 3J (JC, JY et JL) installent une main courante entre les 2 cavités perchées, aucune chauve-souris observée ce jour. Les quelques plaquettes laissées ou oubliées sur place lors des dernières visites sont déposées, certaines de façon acrobatique, elles étaient posées en plafond …

Franck vient rejoindre le trio avec l’extracteur de barreaux mais un seul est extrait, les abeilles n’aiment pas ce tintamarre et le font comprendre.

Évacuation générale, JY d’abord, puis JL en mode réchappe. Pas facile de remonter avec un machard et un Duck ! Ce sera plus rapide après une piqure d’abeille et l’utilisation d’un vrai bloqueur !

Par obligation JC prend l’option descente, il doit récupérer un de ses gants tombé sur une margelle intermédiaire. C’est Franck qui déséquipe, accompagné par quelques abeilles menaçantes.

Retour au véhicule, découpage des fers à béton en longueurs de 2 m, allumage du feu, débouchage de la première bouteille. Le reste est habituel, grillades, palabres, ergotages, voire radotages, sont les ingrédients d’un bon pique-nique topinesque.

Retour à Ponte Leccia pour une bonne mousse, ou autre.

JCL

Dimanche 6 mars 2022 – Faille du Berger, Teppa di u Lupinu, Santo Pietro di Tenda

Spéléo, visite cavité, prospection, première

Grotte A Teppa di u Lupinu, Faille du Berger, Santo Pietro di Tenda

Participants

  • ITP : Michèle Cl., Albert D., Jean-Noël D., Jean-Claude L., Marie Pierre R.
  • Individuel : Jean-Yves C.
  • Le toutou : Bosco

TPST : 1h

Tracé

Photos

A l’origine de cette sortie, une information recueillie par Michèle auprès d’un berger sur une faille située sur les hauteurs de Santo Pietro di Tenda. Info confirmée par le propriétaire de l’ex couvent San Pietru (il s’était même brulé les mains en descendant avec une corde …). Info à recouper avec une archive du club signalant une faille non explorée de 80 m de profondeur dans le même secteur.

C’est une belle journée de prospection qui commence d’abord par du connu, la grotte A Teppa di u Lupinu, accessible par une piste coupant le ruisseau de Lavandaio. C’est une (re)découverte des topi en 2001, qui a fait l’objet de fouilles en 2003 et 2004 par Michèle Salotti, complémentaires à celles réalisées au début du 20ème siècle par Forsyth Major. Fouilles qui ont révélé une occupation datant du néolithique moyen avec découverte de céramiques, fragments d’obsidienne et de nombreux fossiles d’animaux.
Une autre particularité de cette cavité, une géode métrique comportant de grands cristaux de calcite. Par chance, les vaches semble aimer ce lieu et le chemin est tout tracé jusqu’à la cavité. Dicton inversé : s’il n’y avait pas eu de m….s de vaches on aurait été dans la m…e !

La rando continue, visite d’un ensemble pastoral peu avant la Bocca a Canali, où s’offre à nos yeux une belle vue sur les Agriates et le golfe de Saint Florent. Emportés par notre élan nous avons loupé la bifurcation vers le bon chemin. Celui-ci est rapidement retrouvé, puis de nouveau abandonné quelques centaines de mètres après pour s’enfoncer dans le maquis en direction des barres rocheuses où se situerait la faille recherchée. Nous en trouvons une, correspondant probablement à celle indiquée par le berger. C’est un décollement subvertical d’une dizaine de mètres de profondeur, idem de long, une soixantaine de cm de large. Au fond, une trémie instable souffle de l’air chaud. Des racines sortent de la paroi avant de disparaitre un mètre plus loin. Descente en mode boite aux lettres avec installation d’une corde d’assistance.

La rando continue en sinuant sur les escarpements rocheux mais la faille de 80 m de profondeur figurant dans les archives du club restera … dans les archives du club. À suivre après prise d’infos complémentaires …

Visite d’un nouvel et magnifique ensemble pastoral composé de pagliaghju, casgile et divers abris.

Aucune chauve-souris aperçue de la journée.

Le retour à Santo Pietro se fait via le col San Bernardino puis Poggiolo.

Grillades au bord du lac de Padule pour terminer agréablement cette journée. L’humanité peut se rassurer, s’il faut refaire l’histoire et le monde, nous sommes là !

JCL