Archives annuelles : 2025

Samedi 09 aout 2025 – Pose de la plaque Funéraire en la mémoire de Stéphane Perron,Noceta

Samedi 09 aout 2025

Pose de la plaque en la mémoire de Stéphane Perron

Commune de Noceta

Participants :

Antoine B., Adriana D. C., Antonio E. G., Noël R., Aléxia SB.,  Franck Z.

 

U duvere di a memoria

Il aura fallu huit années pour réaliser et placer cette plaque funéraire en la mémoire de Stéphane Perron. Pour ceux et celles qui ne l’ont pas connu, Stéphane,membre du club et vice-président à l’époque,   est décédé accidentellement le 02 avril 2017 en effectuant la descente du Vecchio en hydrospeed.

La pose à proximité du lieu de l’accident impose que la rivière soit à l’étiage. Chaque année cette mission a été repoussée puis est  retombée dans l’oublie. Cette année, une date a été fixée.

Le comité restreint s’est donc donné rendez-vous au Pn 4 vers 08h30, puis direction Corte. Après la pause café sur Corte, nous reprenons la route en direction de Noceta. Les souvenirs de Noël sont toujours présents et  indélébiles, le petit parking sur l’accotement est rapidement trouvé. Nous préparons le matériel, sous un soleil de plomb. L’accès emprunte une sente qui commence dans une exploitation bovine. Au bout de quelques minutes de marche et après quelques hésitations  nous coupons a travers le maquis pour redescendre jusqu’à la rivière. Anto et Noël ne sont pas sure du lieu de l’accident, car en huit ans la physionomie de la rivière a changé. Mais les gros blocs situés autour, ne laisse aucun doute, nous sommes au bon endroit.  Il faut démaquiser un peu,  puis Anto et ses assistants se mettent à l’œuvre. A l’issue nous rejoignons Corte vers 15h30 pour grignoter un morceau et boire une mousse.

Merci à ceux et celles qui ont pris un peu de leurs temps pour placer cette plaque.

Franck 

 

 

 

 

Mercredi 6 et jeudi 7 août 2025 – Canyon du Tignosu, Zicavu

Mercredi 6 et jeudi 7 août 2025
Canyon, interclub
Tignosu, Zicavu

Participants
ITP : Michaël D., Jean-Luc S.
CC : Alexandre C., Jean-Marcel V.

TPEC : 32 heures

Alex de Corse Canyon propose depuis longtemps une sortie sur le plus long canyon de Corse (le seul qui se fasse normalement sur 2 jours). Organisation au dernier moment avec les disponibilités des participants et une fenêtre météo propice entre les orages de fin juillet et ceux de la mi-août. Le 4 août il est décidé un rendez-vous le 6 août à 4h à Aléria.

Transporté très gentiment par Bernard, le beau-père de Micca, le groupe mixte composé de 2 « topi » et de 2 « corse canyon » se retrouve au plateau du Coscione à 6h30 : départ pour un peu moins de 2 h de marche d’approche.

A 8h30, au bord d’une paisible rivière, l’équipe s’élance à 9h.

A peine une dizaine de mètres plus loin se présente le premier encaissement. On enchaine alors une C26, C50, C11 … rien que cette première partie constitue déjà un canyon complet !, avec ces magnifiques cascades et ses passages piégeux. Sur une petite cascade, Micca et Jean-Luc se font tous les deux piéger par une cascade « vide » qui les retourne et leur fait boire la tasse ! Obligés de continuer les quelques mètres de rappel à l’envers pour se sortir de la cascade ! Petite frayeur !
Puis on débouche sur une partie un « peu longue » de marche en rivière et on retombe après une bonne vingtaine de minutes sur un nouvel encaissement tout aussi magnifique. Sur une des plus grandes cascades, le départ se fait sur un amarrage naturel, un gros pin surplombant la chute d’eau. Alex note que la grosse racine apparente au départ permet de limiter naturellement les frottements puis il descend. Alors qu’on remonte la corde pour ajuster la longueur on voit que celle-ci a totalement perdu sa gaine sur une vingtaine de centimètres. Un débrayable aurait été nécessaire et il est mis de suite en place. On finira le canyon avec cette corde abimée, d’autant plus qu’elle recevra plus tard quelques égratignures.
Ensuite un passage dangereux est réalisé sur une cascade qui tombe dans un avaloir. La cascade est facile à reconnaitre, il y a un arbre en travers avec une déviation « inaccessible » !!! Les 3 premiers descendent avec beaucoup de précaution car il faut passer à l’extérieur de la cascade. Alex qui passe en dernier aperçoit soudain qu’il y a un autre amarrage un peu plus haut sur la gauche qui fait éviter la cascade.
Notre descente continue toute la journée jusqu’à un saut de 10 mètres. Une cinquantaine de mètres après une cascade sur la gauche d’un affluent marque le coin bivouac situé sur la rive opposé.

Arrivés au bivouac à 18h30 après 10 heures de descente. Première inquiétude : est-ce que les sacs étanches ont tenu ou il faudra dormir dans le froid ?? Au final, à part quelques traces d’humidité, tout le monde se retrouve avec son matériel sec !!
Après un petit feu d’agrément et un repas chaud grâce au réchaud de Micca et à la nourriture lyophilisée de Jean-Marcel, on installe chacun son campement et à 20h30 tout le monde est déjà couché !

Deuxième jour :

« Bonne » nuit pour tout le monde bien que le sol soit dur et une température plutôt clémente avec un léger vent qui a séché toutes nos affaires étendues sur la corde installée par Micca.

Départ aux alentours de 8h00 pour finir le canyon toujours aussi beau. Un peu des difficultés sur la dernière partie pour trouver les amarrages car on se trouve sur une partie interdite par arrêté communal et que certains amarrages ont peut-être disparu !! Les amarrages naturels font très bien l’affaire.

Une dernière pause à midi et on atteint la passerelle qui traverse la rivière vers 15h30. De là démarre le sentier de retour. Celui-ci débute par une montée pas très nette pour rejoindre après une piste forestière.

Une bonne heure de marche après, avec des sacs très lourds, surtout pour ceux qui portent les cordes et Bernard vient nous récupérer.

JLS

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Dimanche 03 aout 2025 – Ruisseau Santa Maria – Pietroso

Dimanche 03 aout 2025

Ruisseau Santa Maria – Pietroso

Participants
ITP :  Anto B., Laureen B., Christophe C., Adriana D., Antonio E. G., Franck Z.,

TPEC : 06h00

Cotation : V4.A1.III

Sortie                 R.A.S

Ronces  Aventure Sec

Le ruisseau de Santa Maria est un de ces canyons oubliés dont l’existence est même méconnue de la plupart des Topis.

Le départ de ce canyon se situe après le hameau de Saparelle, le petit groupe se donne rendez vous à 07h00 au traditionnel PN 4. c’est un peu tôt pour certains mais nécessaire afin de ne pas arriver trop tard. En effet il faut à peu prés 01 h45 pour rejoindre notre point de départ. Le minibus est stationné en bord de route.

Le périple commence par un petit sentier mentionné sur la carte IGN que nous suivons en partie. Après c’est du hors piste en sous bois, voir une course d’orientation. L’utilisation du GPS nous permet de suivre le cap et de ne pas nous égarer. C’est un peu l’aventure. Nous atteignons le petit col au bout de  02h00. La pause s’impose,  nous en profitons pour prendre une collation. Le peu d’eau qui coule dans le ruisseau annonce déjà, le caractère sec de ce canyon.  Seul, Christophe utilisera son shorty néoprène. Les amarrages naturels sont d’un autre temps, la mousse recouvre sangles et autres anneaux de cordes.  Nous arrivons a une magnifique C30 dans un encaissement avec un bloc coincé et la descente de cette cascade se fini dans une belle vasque que l’on ne peut pas éviter, c’est le bain pour tout le monde, l’eau est fraiche, ce qui fera brailler quelques un et crier quelques unes.

Nous enchainons marche, désescalade et cascades dans ce canyon  très végétale jusqu’à arriver à la C38 , la vue est magnifique sur la plaine.  L’orage lointain et la pluie s’invitent à la partie, mais s’arrêtera au bout de quelques minutes. Nous jardinons un peu pour trouver les amarrages souvent cachés par la végétation. Après un plan incliné  Pi 32 dont nous n’avons jamais trouvé l’amarrage Anto équipe la C30 suivante. Christophe descend en premier,  se retrouve dans les ronciers au cours de la descente. Du haut nous comprenons qu’il joue du sécateur pour s’extirper de la végétation.

Ce ne sera que le début…, en effet a partir de là, la végétation a reprit ses droits, la progression devient difficile et épineuse jusqu’au véhicule. Chacun essaie de trouver la meilleur voie possible.

Franck rajoute une sangle et un maillon rapide sur  l’AN à l’amarrage de la C25.

Nous atteignons avec un certain soulagement le véhicule vers 17h45.

Pour devenir une belle course, ce canyon mériterai un sentier mieux marqué, des relais dignes de ce nom et mieux disposés pour qu’il devienne un classique.

 

 

Mardi 29 juillet – Trou du Moulin – Bouisse(11)

Mardi 29 juillet 2025
Spéléo, désob’
Le Trou du Moulin – Bouisse (11)

Participants
ITP / Spéléo Corbières Minervois : Jean-Noël D.
Gruissan Prospection Spéléo : André M.
Spéléo Corbières Minervois : Jean-Michel E.
Spéléo Club de l’Aude : Daniel C., Henri (Riton), Laurent H.
Autonome : Daniel M. (Masdan)

 TPST : six heures

Épisode 5
André a récupéré de sa grosse sortie à Cabrespine, le Tour de France est terminé, on est prêts pour une journée complète de spéléo. Toujours une bonne heure et demi de route sinueuse ; sur le plateau de Bouisse la canicule est terminée, un petit vent frisquet et un 18° C nous accueillent. On sera quatre à partir au front de désob’. JM et Riton en première ligne et derrière en soutien André et JN.

Pendant que l’on prépare le matos, dehors les deux Daniel font les porteurs d’eau pour amener plusieurs centaines de litres à l’entrée du trou afin de simuler une mini-crue pour voir où part l’actif au fond…

10 heures, la palanquée s’enfonce sous terre. Je ferme la marche, piano, piano. Passage de la faille verticale puis de la chatière et j’entends André me demander de remonter – étant le dernier – ils ont oublié la gamate avec le second perfo ! Ben faut-y-aller ! c’est le passage le plus ch… de la cavité et en plus redescendre avec une gamate qui a tendance à s’accrocher c’est un peu galère. Me voilà enfin derrière l’équipe du front de taille, une bonne demi-heure plus tard. La matinée est consacrée au déblaiement consécutif à l’énorme caresse finale de la séance précédente. Installation en haut d’un ressaut de 3 m et à quatre nous réussissons à caser tous les blocs et gravats après les avoir réduits à la masse de 10 kg descendue exprès.

De « furieuses parlementations » suivent, le boyau semble partir dans deux directions, une horizontale avec un semblant d’écho derrière les blocs et une verticale par un mince pertuis. Mais l’heure du repas a sonné, il est midi et demi. Pour la sortie je pars en premier de cordée, encouragé par André qui me recommande de bien prendre mon temps, pas de pression, solidarité spéléo oblige.

Dehors le temps est plus clément, JME nous installe un barbecue de campagne amovible dans un creux à l’abri pour une belle poêlée de merguez. Le rosé est encore frais. Et pour finir un fiadone maison qui n’a pas fait long feu… Avec de la brousse saison oblige. Les deux Daniel ont bien rigolé avec leur tentative de crue mais sans aucun résultat. On ne verra pas la moindre goutte d’eau arriver depuis la surface après le déversement du stock d’eau des Daniel…

14 heures, retour au turbin. Toujours dans le même ordre. Avec André notre mission est de reprendre méthodiquement tous les passages encore serrés sur le parcours jusqu’au fond actuel (environ 80 m de progression) afin de les rendre plus confort. Au moins six parlementations seront nécessaires et il reste encore du boulot.

Laurent nous a rejoint, nous double et file rejoindre JME et Riton pour aller gratter au fond. Ils descendent un petit ressaut et avancent de quelques mètres. La suite sera finalement dans le pertuis vertical. Un gros bloc en travers du passage est pulvérisé. Il ne reste plus qu’un pilier fortement fissuré et comprimé par une énorme dalle de 3 m de long sur 1 de large et autant en hauteur, laquelle soutient plusieurs blocs plus modestes. Après quelques habiles passes au fleuret de mineur JME parvient à tout effondrer. Vers 16 heures, un ressaut de 3 m s’ouvre, et cette fois c’est du neuf… Bon courant d’air, des vides partout, suite visible sur 5 ou 6 m droit devant, et jusqu’à 10 m à droite à travers un laminoir étroit mais on voit assez loin. Le courant d’air est bien présent.

On est clairement dans le passage de l’eau en hiver, tout est propre, décapé et anguleux. On laisse tout ça reposer jusqu’à la prochaine séance… on pourra peut-être passer au-dessus de l’ancien plafond…

Le retour se fera tranquille avec le soutien moral et un peu physique d’André pour le passage de la faille verticale. Un peu cassé j’aurais du mal à trouver les prises, heureusement qu’il y avait des mains secourables derrière. Et en plus il fallait remonter tous les kits de désobs et la masse de 10 kg. Il m’aura fallu deux bons jours pour récupérer.

JND/JME/Riton

Mardi 22 juillet 2025 — Le Trou du Moulin — Bouisse (11)

Mardi 22 juillet 2025
Spéléo, désob’
Le Trou du Moulin — Bouisse (11)

Participants
ITP / Spéléo Corbières Minervois : Jean-Noël D.
Spéléo Corbières Minervois : Christophe B. (Stoche), Jean-Michel E.
Spéléo Club de l’Aude : Henri (Riton)

TPST : huit heures, quatre heures pour JN
Épisode 4
Une sortie qui a bien failli ne pas avoir lieu. Prévue avec mon ami André qui s’est désisté la veille. Il ne s’était pas remis d’une grosse sortie de plus de dix heures au fond du Gouffre de Cabresprine, pour une désob’ dans un affluent de la rivière, désob’ située à plus de trois heures de crapahutage… Six heures d’aller et retour et trois heures de désob’ ! J’avais décliné heureusement.

Finalement je me suis décidé à rejoindre seul les copains à Bouisse mais uniquement pour la matinée, l’après-midi c’était l’arrivée du TDF au Mont Ventoux. En fait Bouisse n’est pas trop éloigné, à peine 50 km mais quasiment que des virages… comme dans la Corse profonde.

9 h 30, habillage au frais près du lavoir, à peine 18° C. Ce sera un interclub à majorité SCM. Marche d’approche de 50 m ! Le trou souffle toujours. Jean-Michel et Riton partent devant, je reste derrière Stoche pour finaliser l’élargissement des étroitures car c’est devenu plus humain mais ça peut s’améliorer.Franchissement du premier méandre sans difficulté, j’arrive en haut de la diaclase où je m’étais arrêté la dernière fois. Stoche élargit une peu le fond qui donne sur la chatière difficilement franchissable pour les premiers visiteurs. Vu d’en haut, en se laissant glisser cela devrait bien se passer, la question est « Le retour » ? On verra…

Puis la chatière sans problème et on débouche dans la galerie principale, bien plus spacieuse.Mais la progression n’est pas simple car c’est en fait une grosse trémie où il faut se faufiler entre les blocs. De quoi dérouiller les articulations.Devant ils ont recalibré plusieurs passages, étayé un bloc craignos par un pied droit et sont partis pour un gros travail au fond.On a la grande chance d’avoir ici de multiples poches de stockage.

Devant un nouveau méandre, resserré en son milieu par un becquet que Stoche peine un peu à passer. À sa sortie c’est un peu étroit et il se lance dans le descellement de plusieurs blocs fragilisés par les pailles de Jean-Michel. Pas la place pour deux et le becquet ne me tente pas, j’attends sagement. Devant la suite est bouchée par une dalle effondrée, elle-même précédée sur la gauche par deux gros blocs empilés instables. Ils s’occupent d’abord des deux blocs, la dalle ce sera pour la prochaine sortie. Il est temps de sortir car fort heureusement les estomacs crient famine, il est 13 heures. Retour de l’équipe vers la surface.Finalement çà frotte mais tout se passe sans grande difficulté, le plaisir des étroitures est revenu.

Sortie sous le soleil et les frondaisons pour un casse-croûte avec un petit rosé. Une heure trente de route pour le retour avant l’ascension du Mont Ventoux.

Mes compagnons sont repartis au turbin. Au total six salves de « parlementations » par Jean-Michel. Calibrage de confort et deux salves au fond où l’arrivée de l’air est repérée sous une alcôve déjà connue et dans le sol. Haut d’une petite verticale, qui à l’époque canalisait les écoulements. Un empilement menaçant semble avoir résisté à la dernière salve…

LA grosse question sans réponse pour l’instant : est-ce là le terminus de Daniel M. (absent ce jour) dans les années quatre-vingt-dix ? En tout cas ça ressemble fort à sa description, donc pour le prochain coup tous les espoirs sont permis…

La prochaine sortie nécessitera au moins quatre participants pour l’évacuation. Ça commence à sentir bon, même si l’accès au fond demandera encore bon nombre de calibrages. Pour nos os de dinosaures, et surtout le transport de kits. On va rapidement savoir si le trou va tenir ses promesses car il a du potentiel et il est bien placé. On n’est à -25 m et la résurgence est 200 m plus bas !

JND/Christophe B./Riton