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Mardi 2 décembre 2025 — Trou de la Barre / Grotte des Cordonniers — Trassanel (11)

Mardi 2 décembre 2025
Spéléo, désob’, visite
Trou de la Barre / Grotte des Cordonniers, Trassanel (11)

Participants
ITP / SCM / GPS : Jean-Noël D.
Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Marie B., André M.
Autonome : Daniel M.
Gente canine : Bosco

TPST : une heure

Tiens si on revenait aux fondamentaux, la désob ! Lors des fouilles archéozoologiques au Trou de la Marmite, Cédric le scientifique avait suggéré que le crâne de lion trouvé au fond de la cavité et daté de plus de 50 000 ans y était arrivé par une autre voie que la simple gravité. Or une cavité située à quelques centaines de mètres en amont du sentier et située plus bas, au même niveau que le fond de la Marmite, pourrait être cette porte d’entrée. Le dénommé Trou de la Barre – situé à flanc de vallon, au pied d’une petite barre rocheuse – se présente comme un porche d’environ 6 m de diamètre, quasiment comblé par de la terre quand notre ami Daniel avait commencé à le creuser.

Gros travail de terrassement pour obtenir une galerie terreuse de 5-6 m se terminant dans une petite salle dont le fond est entièrement obturé par une coulée de calcite. Aucun courant d’air ! Un boyau étroit de 1 m part en partie supérieure mais pas d’air. Les tentatives de microfracturation ayant produit peu de résultat, il a fait appel à Jean-Marie et André pour des moyens plus costauds.

Une heure de route puis une sympathique balade de 20 mn qui emprunte le sentier d’accès à la Marmite puis on oblique en contrebas sur le versant gauche du ruisseau de Matte Arnaude. Bosco est heureux de gambader dans la montagne. Pour ma part j’ai récupéré de mes fracas de samedi dernier.

Les copains sont en plein boulot, malheureusement les moyens costauds ne seront pas plus efficaces malgré la puissance de la détonation qui a dû réveiller tous les habitants de Trassanel ! On creuse quand même au niveau du boyau mais quelques gamates de terre plus tard, JM baisse les bras. Peu d’espoir. Daniel y croit toujours et va rester attaquer le bas de la coulée au marteau-burineur…

Il est midi trente, notre trio casse la croûte puis décide d’aller visiter la Grotte des Cordonniers, qu’ils ne connaissent pas, et qui se situe juste en face de l’autre côté du vallon. Mais pour cela il faut descendre dans le lit à sec du ruisseau de Matte Arnaude puis remonter dans le bartas. Heureusement c’est un bartas assez clairsemé mais la progression n’est pas si simple car le terrain est constitué de dalles un peu glissantes et de pierriers calcaires qui roulent sous les chaussures.

Nous trouvons finalement la grotte, belle entrée de 4×4 m au pied d’une avancée rocheuse et entourée d’un bosquet de chênes-verts. L’entrée ogivale se resserre rapidement mais ça passe, seconde étroiture c’est bon mais un petit rhino est au milieu du plafond, ainsi que de belles Meta. Troisième rétrécissement, pas plus étroit mais avec un becquet sur lequel bute mon « large » thorax. Aucune envie de galérer je rebrousse chemin. D’autant plus que Bosco qui voulait me suivre a dû être attaché et qu’il aboie et gémit… Il y a bien un autre passage pour une autre partie de la grotte mais le repos au soleil avec le chien cela a du bon.

Les copains ressortent de la première galerie, qui a peu d’intérêt, pour aller se balader dans la seconde partie. Plus intéressante avec de belles coulées mais leur progression s’arrêtera assez vite, il faut au moins une ceinture et des longes pour passer une vire exposée et puis c’est un peu labyrinthique. En les attendant j’ai découvert sur le net une vidéo de la visite de la cavité par le SCA, j’en ai vu plus qu’eux ! L’e-spéléo est en marche.
https://www.youtube.com/watch?v=iDZPMCuqffo

Pour le retour on décide de grimper directement sur la crête, ce qui devrait nous amener au col mais ce fut quand même un peu ardu, pentu avec dalles et pierriers.

Retour facile ensuite aux voitures en 10 mn, il est 15 h 30.

JND

Lundi 23 décembre 2024 – Trou du Feu – Caunes-Minervois (11)

Lundi 23 décembre 2024
Spéléo, désob’
Trou du Feu,
Caunes-Minervois (11)

Participants
ITP / Spéléo Corbières Minervois / GPS : Jean-Noël D.
Spéléo Corbières Minervois : Christophe B., Jean-Michel E.
Gente canine : Bosco, Paty 

TPST : quatre heures
Christophe me propose une invitation pour un nouveau trou, de la désob’ bien sûr ! Direction les hauteurs de Caunes-Minervois, près de la Carrière du Roy (Louis xix) d’où ont été extraits des marbres utilisés à Versailles. Le Trou du Feu tire son nom d’un incendie ayant permis sa découverte. Le site est superbe, carrière enherbée avec des dalles de marbre rouge pour pique-niquer. On domine la plaine du minervois. Le trou se situe à une dizaine de minutes de marche en courbe de niveau.

La cavité promet mais le problème est son taux de CO2, plus de 5 %. Mais les copains ont trouvé le remède, groupe électrogène, ventilateur et tuyau de 20 cm de diamètre et une vingtaine de mètres de long. Nous ne serons que trois pour trimbaler tout le barda, mais il suffira de deux portages pour installer la centrale d’insufflation d’air frais. Entrée de 50×70 cm en désescalade et plan incliné, puis départ de la galerie de 50×60 cm de large, pas facile à progresser avec la présence du boyau. Je resterai au départ en attendant que Jean-Michel élargisse. Je serai chargé d’alimenter le groupe.

L’objectif de la sortie est l’élargissement de la première chatière en pleine roche. Deux « parlementations » assez sévères permettront un passage presque confortable. Toutefois une retouche à la sortie sera la bienvenue. Nous rebranchons le tuyau qui va au fond, ce qui a pour effet de faire remonter tout le CO² du deuxième tronçon. Un repli stratégique à l’extérieur s’avère nécessaire le temps de purger tous les gaz délétères…

Retour à la deuxième chatière un peu plus sévère. Jean-Michel arrivera à la franchir et attaquera à rebours : le plafond à la paille et le sol au jaune. Ça passe à l’aise et ils peuvent jeter un coup d’œil au fond, 5 ou 6 m de plus qu’à la sortie précédente, les deux branches du méandre se rejoignent rapidement. La suite à vraiment de la gueule ! mais il faudra tirer d’autres tuyaux pour progresser car le gaz est toujours présent.

Pendant ce temps je suis retourné dans la carrière, à l’abri du vent glacé, pour préparer le festin à base de tourte de canard et saucisse du même volatile – achats de la dernière Foire au gras locale – accompagnés d’un bon cru du… minervois.
Les agapes sont abrégées à cause du froid… de canard !

JME/JND

Samedi 16 novembre 2024 – Perte de la Ferrière – Fournes-Cabardès (11)

Samedi 16 novembre 2024
Spéléo, désob’
Perte de la Ferrière, Fournes-Cabardès (11)

Participants
ITP / Spéléo Corbières Minervois / GPS : Jean-Noël D.
Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Marie B., André M., Sylvain D., Anthony
Spéléo Corbières Minervois : Véronique M.
Gente canine : Bosco

TPST : cinq heures
La Ferrière, épisode 10
Un peu occupés en début de matinée, on sera sur place vers 10 heures. Les collègues sont déjà à l’œuvre mais avant de pénétrer dans le boyau on prépare le feu pour la grillade de la saucisse, que Véronique  – notre vestale – se chargera d’entretenir.
Je retrouve le trio dans la salle après une reptation toujours aussi physique dans ce boyau étroit, un élargissement est envisagé si ça continue… Les « parlementations » se suivent, tirage de gamates, on empile mais la progression craint un peu. André se fait peur avec un départ de blocs et de cailloux sous ses pieds, pour rappel et on est sous une trémie ! Pourtant ça semble continuer en-dessous et le courant d’air est toujours présent, bien qu’ayant faibli.

12 h 30, Jean-Marie, toujours très prudent, décide un repli stratégique, on range en décidant de laisser les cailloux se tasser. Sortie vers 13 heures avec tout le matos.
La saucisse et une bouteille… sont appréciées.

14 heures retour aux voitures et visite d’un effondrement se situant juste au-dessus du parking sous le dolmen (lieu-dit Pierre plantée). En bordure d’escarpement on trouve deux départs dans des blocs queutant au bout d’une dizaine de mètres. Pas de suite évidente et aucun courant d’air, on abandonne vers 15 heures.
C’est le moment où arrive Sylvain, très enthousiaste et moins téméraire que Jean-Marie, ils décident de retourner au trou. Nous on préfère rentrer.

On apprendra le lendemain qu’ils sont passés, que ça continue et que ça ne craint plus apparemment en dessous. D’autre sorties ont eu lieu ensuite : une belle faille, un lit de ruisseau à sec, un boyau, une lucarne mais le courant d’air a disparu. Il est prévu d’y retourner cependant pour terminer la topo. Le boyau aurait été un peu élargi…

JND

Vendredi 14 juin 2024 – Trou du Pémol 2 – Trassanel

Vendredi 14 juin 2024

Spéléo, désobstruction

Trou du Pémol 2, Trassanel

ITP, Spéléo Corbières Minervois et GPS : Jean-Noël D.

Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Marie B., André M.

Gente canine : Bosco

TPSurface et sous terre (– 4 m…) : huit heures et TPST deux heures pour JN

Trou du Pémol, Épisode 10

On est vendredi, direction la désob’ du Pémol… Maintenant le chemin est bien tracé, une vingtaines de minutes suffisent pour accéder au Pémol 2. Super, en cours de montée je retrouve mon bâton oublié la dernière fois, il y a peu de passages dans le coin.

On ne sera que trois, mais le tireur de gamates peut travailler seul depuis la surface. Tout est calibré. Au fond, la faille descend toujours à 45 degrés. Des branches de chêne vert retiennent bien les débris sur le sol. La création d’une aire de retournement va imposer une opération à 5 trous, l’alcôve est dégagée. Le souffle et les vibrations ont été tellement puissant qu’une masse de terre et de petits débris coincés dans le haut de la faille jonchent le sol et doivent être évacués. Un effet latéral est qu’au cours de l’après-midi, à plusieurs reprises, quelques blocs retardataires se sont décidés à descendre. Il faudra se protéger de la grêle…

Cette fois on partage les agapes ensemble. Il ne fait pas trop chaud, le rosé bien frais de Jean-Marie est agréable. Retour au taf. Bosco part faire sa petite virée dans les bois. Mais là au bout d’une demi-heure il n’est toujours pas revenu et le voilà qui arrive  trempé ! il a retrouvé le parking d’accès, a traversé la route pour aller prendre son bain dans la Clamoux, sacrée mémoire. Mais c’est la route de Cabrespine un peu passagère… Il y retournera une autre fois dans l’après-midi !

Je vais passer une partie de l’après-midi au front de taille pour seconder André pour les « parlementations ». En fin de journée nous arrivons au-dessus d’une partie verticale. Plus large mais la paroi de gauche, concrétionnée est percée de vides qui n’aident pas à la réussite des opérations. Une lucarne latérale ventilée doit certainement rejoindre le Pémol 3. Nous n’avons pas de feu pour tester. Tout l’après-midi le trou a aspiré et nous n’avons quasiment jamais vu de gaz.

En dessous ça continue à descendre sur plusieurs mètres ; les estimations vont de 3 à plus de 6… Est-ce le Puits de l’Illusion ?

JMB, JND