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Samedi 22 juillet 2023, Désob’ Trou sans nom (pour le moment), Cabrespine

Samedi 22 juillet 2023
Spéléo, Désob’ ; Trou sans nom (pour le moment)
Cabrespine

Participants
Gruissan Spéléo Project : Jean-Marie B, André M, Jean-Luc
ITP, Spéléo Corbières Minervois : Jean-Noël D
Gente canine : Bosco

TPSE : 6 heures

Une proposition spéléo de Jean-Marie du GPS, de la désob’ bien sûr. Cette fois direction le vallon de Cabrespine sur le flanc nord de la vallée du ruisseau du Pémol. Sous cette vallée passent deux grands réseaux, la rivière souterraine de Cabrespine avec plus de 20 km de développement et le réseau de Trassanel. Aux dires de mes compagnons de sorties, presque 200 trous (sans forcément grand développement) ont été répertoriés sur ce flanc nord.

André et Jean-Luc avait repéré une petite entrée au retour d’une séance de prospection/creusement. Le courant d’air qui en sortait avait titillé leurs mollets et c’est ainsi qu’ils avaient trouvé cet orifice. Départ à 9 heures du pont du Pémol, un sentier puis on remonte le lit du ruisseau à sec. Des aboiements de chiens nous accompagnent, un chenil de chiens de chasse en pleine nature. Bosco va rendre visite à ses copains enfermés puis retourne gambader.

Quelques centaines de mètres plus loin, au niveau d’un cairn (mais ça ne manque pas…) on bifurque à droite, côté nord, pour grimper au milieu des chênes verts dans ce qui semble être des anciennes restanques. Le vallon était très cultivé aux temps anciens, cultures vivrières et céréalières. Cela ressemble beaucoup à certaines régions corses. La grimpette est un peu rude mais l’ombre des chênes nous protègent. Puis Jean-Luc qui nous guide, oblique à droite et nous voilà devant l’orifice de 20-30 cm de diamètre qui souffle très légèrement.

D’emblée il est évident qu’il va falloir utiliser les grands moyens. Jean-Marie va s’y atteler, quatre trous (pas de pailles mais du c…..u) et un bruit de tonnerre roule d’un versant à l’autre du vallon faisant hurler les chiens du chenil et rend Bosco un peu nerveux. Par la suite on verra qu’il avait rapidement repéré que quand JM prenais un accu et se dirigeait vers la ligne de tir, le tonnerre se déclenchait. Il l’engueulait copieusement à chaque fois.

Pas de gamates à tirer cette fois. Quatre tirs efficaces à la paille, mais d’autres ont foiré, roche fracturée, pailles défectueuses ? André sera très efficace au burin, Albert se serait éclaté ; on secondera à l’évacuation des déblais. Mais Bosco, inquiet de nous voir « disparaître » dans le trou, passait son temps à se mettre devant pour nous empêcher de jeter les cailloux.

13 heures, pause repas sous les frondaisons, versant exposé au sud, le soleil commence à taper dur. Pas d’agapes topinesques mais JL a amené sa bouteille !

Trente minutes plus tard, reprise du chantier, les opérations se succéderont jusqu’à 15 h 30. Nous atteignons -1,50 m ! On peut « disparaître » dans le trou, mais le courant d’air soufflant léger du matin est définitivement éteint ; le trou étant obstrué par les gravats. Pas tout à fait cependant, une légère exhalaison est repérable sur une faille se dirigeant vers l’intérieur du massif. Un petit espoir ?

Avant de rentrer JL nous emmène au Trou des Aragonites tout proche au-dessus. Un moins 19 m avec une belle salle remplie d’aragonites, pas de matos mais quelques étroitures. Celui ci aspire à fond. Communication avec notre désob ? Je quitte mes compagnons ne devant pas rentrer trop tard et ils en ont pour une bonne heure.

JM me racontera la suite : « Je commence à descendre le temps que Jean-Luc s’équipe mais je rate la bifurcation vers la Salle des Aragonites. Il me rattrape ; mais la chatière verticale arrête notre progression. Je serais peut être passé, avec beaucoup de frottements… Mais la prochaine fois que nous reviendrons à notre désob, je passerai la mettre au gabarit. »

JND/JMB

Samedi 1er juillet 2023 – Trou de la Ferrière, Fournes Cabardes (11)

Samedi 1er juillet 2023
Spéléo, désob’
Trou de la Ferrière, Fournes Cabardes (11)

Participants
Gruissan Spéléo Project : Sylvain D., Alain, Jean-Marie B.
ITP, Spéléo Corbières Minervois : Jean-Noël D.
ITP : Véronique M.
Gente canine : Bosco

TPST : 5h00
Photos

On repart pour l’activité spéléo préférée de Jean-Marie, la désob’. La Perte de la Ferrière s’ouvre à 700 m d’altitude sur les hauteurs de la vallée de l’Orbiel, face aux châteaux cathares de Lastours. On peut y accéder par une piste (qui n’a rien à voir avec celle de Ghisoni) en partant de Trassanel, ce sera l’occasion d’utiliser le Disco° et de serpenter sur les contreforts de la Montagne Noire. On retrouve les trois collègues du GPS sur un petit parking herbeux.

Pas de matos de progression, on verra au cas où… Accès, deux cent mètres au milieu des genêts et ajoncs, Bosco s’en donne à cœur joie. La perte s’ouvre sur la rive gauche d’un ruisseau à sec mais sujet à de fortes mises en charge, contact de schistes et calcaires. Connue depuis quelques dizaines d’années par le SCA mais la désob’ avait été suspendue, peu de courant d’air. Mais la ténacité de Jean-Marie, il doit en être à sa cinquième sortie a permis de retrouver un peu d’espoir.

Un beau boyau en pente douce d’un diamètre de 60-80 cm, c’est humain. Un premier rétrécissement – le dernier verrou au-dessus de la faille – que Jean-Marie va éliminer de façon radicale. Ici le tir se fait au cordeau, bien plus efficace que les pailles. Très bruyant et générateur de pas mal de gaz.

Le fait d’être cinq a permis un déblayage en règle de tout ce qui traînait. Pendant que Sylvain évacue les gravats, Jean-Noël et Alain démontent le ressaut qui gêne la remontée des gamates. Véronique à mi-pente guide la remontée et dehors Jean-Marie tire et entasse.

À midi le tuyau est propre. Les minerviens sortent alors leur casse-croûte pour un rapide repas. On est un peu surpris car on a tout laissé aux véhicules pensant s’installer pour quelques agapes dont on a l’habitude (charcuterie, vin espagnol…), comme on leur a précisé pour nous le TPST est égal au TPAM. Ce que j’avais d’ailleurs retrouvé dans l’autre club le SCM. Mais aujourd’hui Sylvain, le président, était pressé. On retourne rapidement chercher nos victuailles mais au retour ils ont terminé, le vin restera au fond du sac !

Reprise des travaux, Alain gagne le fond de la faille et nous envoie tout ce qui empêche de s’y mouvoir correctement : débris de tirs des équipes précédentes, branchettes et végétaux, une omoplate de caprin, résidus ferreux de forge, terreau… Une belle place de retournement est ainsi créée au fond de la faille (qui reste quand même pas très large…. Ce qui permettra un vidage facile de ce qui reste. Dehors, le tas commence à être conséquent.

Nous arrêtons le chantier assez tôt, certains devant rentrer en milieu d’après midi. Il reste quelques mètres à vider, en remontant d’après la topo, pour atteindre le terminus historique. Un chantier pour Jack Roussel… (surnom d’une membre du club aussi agile que Nala).

Une bonne partie du courant d’air vient de la partie supérieure de la faille qui remonte vers la surface. Mais le fond du chantier est également bien ventilé. Soufflant, pour cette magnifique journée d’été où il ne fait pas plus de 15°C dehors !

La prochaine fois il faut prévoir une tronçonneuse pour débiter quelques châtaigniers et placer des troncs qui empêcheront un nouveau remplissage de la cavité par une future crue. Plus des cordes de tirage de gamates et cordelette de rappel.

JND, JMB

Dimanche 23 avril 2023 – Montebello, Paese Vecchiu, Blockhaus Teghime, galeries de Fort Lacroix, Grotta Gradiccia

Dimanche 23 avril 2023
Spéléo et urbex – visite, prospection, désob, chiro, histoire, botanique
Montebello, Paese Vecchiu, Blockhaus Teghime, galeries Fort Lacroix, Grotta Gradiccia – Bastia

Participants
ITP : Wanda C., Henri-Pierre F., Jean-Claude L. M., Marie Pierre R.
La toutounette : Nala

TPST : 1h00
Photos

Journée chargée au programme. Pas moins de 7 objectifs fixés :

1/ Prospection et désobstruction site de Montebello
2/ visite du village abandonné de Paese Vecchiu
3/ Visite des blockhaus de Teghime
4/ bilan des orchidées de la carrière de Barbaggio
5/ Mesures de la longueur des mines d’eau de Fort Lacroix
6/ Visites et mesures de longueur des Galeries du Fort Lacroix
7/ Visite de la grotte de la Gradiccia

On se retrouve donc au local à 9 heures autour de la machine à café.

1/ Direction le village abandonné de Paese Vechju. Jean-Claude a parcouru le chemin en VTT la semaine précédente. On laisse la voiture de Marie Pierre en aval du village au bord de la route de Saint Florent et on rejoint la piste de départ 1km ½ plus loin un peu avant la fontaine du Bourreau avec le 4×4 de HP.

Marche jusqu’au site de Montebello. JC y a découvert dans une doline un trou obturé par une roue et une jante de voiture. Désobstruction au pied de biche. Départ de galerie qui s’amenuise en un petit goulet de 30 cm de diamètre au bout d’un mètre mais ça ne souffle pas. Prospection des alentours calcaires. Visite du « Dolmen » voisin.

2/ On rejoint le village médiéval de Paese Vecchio ou Cotone (Cutone) ou Paese Grecu. Le village était constitué d’un mini castel et d’une dizaine de maisons en pierres sèches à 1 étage, recouvertes de lauzes de Ligurie avec charpentes en bois, actuellement ruinées, entourées d’un rempart. Daniel Istria y a effectué une série de sondages en 1993. Il y avait retrouvé 3 pièces génoises, des poteries amiantées de production locale, des tessons de céramique pisanes ou ligures, des pointes de flèches. Le Castellu aurait été construit avec ceux de Ville de Pietrabugno et de Montebellu par le seigneur d’Asco Ortofossano, Seigneur balanéen, opposé au Seigneur de Furiani et abandonné vers le milieu du 14ème siècle, peut être détruit sur ordonnance de Gènes.

Istria avait recommandé des fouilles plus approfondies qui n’ont jamais été réalisées.

Après visite on descend à la route par un sentier marqué en bleu et blanc au milieu du maquis sur 250 mètres. Et là Alberte-Marie-Pierre s’aperçoit qu’elle a oublié ses clefs de sa voiture dans le 4×4 du haut ! Heureusement une jeune dame s’arrête et remonte HP au départ ; celui-ci redescend chercher les 3 autres.

3/ Piquenique à Teghime. Les goumiers du 2ème Régiment de Tabors Marocains et les résistants corses y ont livré le 2 octobre 1943 une furieuse bataille contre les Allemands de la 16ème Panzer grenadier Division Reichfürher SS. Bizarrement la fortification de Teghime qui aurait interdit l’approche de Bastia par l’arrière et le contrôle des hauteurs n’a jamais été réalisée ni par les Génois ni par les Français. Un poste optique permettant d’établir des liaisons optiques entre le Pigno et Nice a été construit en 1872. Le petit bâtiment voisin du mémorial est une station de liaison radio en ondes métriques avec le continent bâti dans les années trente. Le bâtiment tagué de graffiti anti français juste avant le col est un casernement associé au poste radio-électrique appartenant à la ligne Maginot. Les Italiens, plus malins y ont construit 5 ouvrages de défense, le premier se situant au niveau du carrefour route de St Florent/route d’Oletta.

On prend un chemin bien entretenu qui part vers le Nord un peu avant le col. Un bunker individuel est rejoint en aval de ce chemin par une petite sente. Il est constitué d’une terrasse permettant un balayage semi-circulaire à la mitrailleuse avec à l’arrière une salle bétonnée. Plus haut on découvre un autre bunker individuel puis sur un plateau une réserve de munitions. Retour au point de départ en rejoignant la route du Pino puis la piste de l’aller.

4/ Descente vers Bastia. On s’arrête à la carrière de Barbaggio. Les environs de Teghime constituent un spot internationalement connu à Orchidées. On découvre quelques Ophrys Incubacea et Morisii. Cette année les orchidées sont en retard et peu nombreuses pour l’instant. Sécheresse ?
ACMO Corsica

5/ Arrêt suivant : les Mines d’eau de Fort Lacroix : 2 galeries au bord d’un ruisseau, un peu plus bas que la maison en T. Le lieu est appelé Fort Lacroix sur la carte IGN sûrement par erreur. L’une, ennoyée, n’est pas accessible sans équipement. L’autre est mesurée au laser-mètre : 43 mètres. Deux petits rhinos y dorment paisiblement.

6/ les galeries du Fort Lacroix : celui-ci faisait partie des 4 fortins construits par les Génois entre 1747 et 1761 avec les Forts Monserato , San Gaetano, Straforello (dit aussi Recipello ou Luiggi) pour défendre Bastia. Le fort Lacroix génois disparaitra en 1888 lors de la construction de 2 batteries chargées de protéger le port et le Sud de la ville. Elles ont été désarmées en 1918 et seuls deux canons de 95 mm y restent pour défendre la rade de Bastia en 1939. Les bâtiments ont été abandonnées dans les années 80. Deux galeries de stockage de munitions persistent.

On commence par la galerie inférieure en bordure de la montée Filippina. L’entrée est encombrée de détritus de toutes sortes, rançon de l’urbex ; après une chicane, la galerie se prolonge sur une quarantaine de mètres avec des salles latérales. Six petits rhinos comptabilisés.
On retrouve par un chemin qui mène à la résidence des Torettes, le parapet bétonné voisin de l’entrée du puits monte-charges.

L’accès à la batterie supérieure est clôturé. Un chantier de création de parc urbain est en cours. On escalade un petit muret et nous voilà en place. La galerie supérieure d’accès aux magasins de poudre est plus grande, 87 mètres de longueur. Elle se termine par un puits avec des barreaux obturé à son sommet. Un seul petit rhino.
Le bâtiment du plateau supérieur a été détruit et remplacé par une terrasse bétonnée. Les 2 paraboles ont été déposées ; seul persiste un grand échafaudage qui a permis de les démonter. Quelques arbres nouvellement plantés agonisent.

7/ On file par la route de Cardo inférieure à la grotte de Gradiccia

Située sous la villa Gradiccia, elle est l’objet d’un projet d’exercice secours. Problème : parquer les voitures ; Marie Pierre et Jean-Claude cherchent à se garer sur le chemin privé qui passe derrière la villa et donne accès à un lotissement. Leur passage provoque l’ire d’un résidant qui nous apostrophe grossièrement. Même le sésame habituel « on est les Topi Pinnuti, on vient compter les chauves-souris » n’agit pas. Après discussion avec JC, il nous abandonne pour aller frapper bobonne. La villa est abandonnée, l’accès à la caverne et l’entrée sont jonchés de détritus. La grotte cependant semble avoir été nettoyée. Des jeunes y font des fêtes. L’entrée en trou de serrure, les spéléothèmes, le plafond lissé par l’écoulement des eaux, le volume de la grotte laisse songeur. Quelle rivière passait là ? Peut-être une grande galerie démarre-t-elle en amont. On peut toujours rêver. Un seul petit rhino.

18h. Fin d’une journée marathon. 8,5km de marche, 13000 pas. Temps passé sous terre : 1heure ?

PHP

Dimanche 5 mars 2023 – Suterratta, Ducati – Barbaggio

Dimanche 5 mars 2023
Désobstruction, entomo
Suterratta, Ducati – Barbaggio

Participants
ITP : Jean-Claude D. B., Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Eric G., Jean-Claude L. M., Franck Z.

TPST : 3h30
Photos

Suterratta épisode 30 « Les topi à la rencontre des topi »

Suterratta fait maintenant partie des grottes oubliées. Elle a connu son heure de gloire dans les années 2009-2010 où de nombreuses séances de désobstruction et d’équipement ont permis d’atteindre la profondeur de 32 mètres. L’excitation de la première a finalement été refroidie par l’étroitesse du puits terminal qui rend le travail de désob compliqué. Mais l’espoir est toujours là, la cavité se développe à travers 2 strates de roches différentes. Celle où se situent l’entrée, la galerie principale et la première partie du puits est composée principalement de calcaire de type cipolin. Des coups de gouge témoignent d’une formation en conduite forcée. A partir de la côte -12, la roche devient hétérogène, elle est composée de mini-strates de cipolin et de calcschiste, beaucoup moins solubles. Cette alternance de « bon » et de « mauvais » calcaire se remarque également à l’extérieur sur le versant Ouest du Monte Secco. L’espoir est donc de traverser cette couche de calcschiste pour retrouver une couche de calcaire et ainsi espérer de plus grands volumes.

Ça c’est la théorie, la pratique est bien moins simple. Cette substantifique moelle de la spéléo que sont la recherche de nouvelles cavités et la désobstruction n’est pas forcément attirante pour ceux qui se contentent de pratiquer le spéléisme. C’est maintenant presque un pis-aller lorsqu’on ne sait pas quoi faire un week-end. Pourtant, prospection et désob sont les 2 mamelles de la spéléo, c’est Sully qui l’a dit 😀

Petit café au local, chargement du matos dans le Def et c’est à 3 véhicules que les 5 topi se rendent sur site. Le temps est beau mais un petit vent frisquet impose un changement de tenue rapide. Le chemin de descente devient de moins en moins marqué, les sangliers et les intempéries font leur travail d’égalisation. Le coin pique-nique devant la cavité est peu à peu envahi de ronces, de fougères et de maquis. Quelques coup de sécateur lui redonnent un aspect plus accueillant. Le barbecue s’est lui aussi effondré, une reconstruction sera également nécessaire.

Direction le front de taille maintenant. Si HP se contentera de chercher les bestioles dans les galeries horizontales, Franck, JCD, Éric et JCL se répartissent dans le puits terminal. Surprise pour ce dernier quelques mètres avant le fond. Un topi est d’abord aperçu côté Ouest de la faille, puis un nid côté Est avec 2 topi blottis l’un contre l’autre sur leur couche de feuilles, les yeux écarquillés de voir ce drôle d’intrus. D’ailleurs, il est possible qu’un autre topi ait été tellement effrayé qu’il en est tombé raide mort. Il git maintenant au fond du puits. Comment sont-ils arrivés à 30 mètres de profondeur ? Possible par la galerie, mais pourquoi aller si profond ? Ou alors existe-t-il une continuation de la faille débouchant sur le versant de la montagne ? Mystère …

L’équipe du fond est efficace, JCL au forage, Éric juste au-dessus à la désob 😕 . Les 2 batteries emportées ne permettent le forage que de 3 trous, fatiguées aussi elles sont. Un crayon non explosé de la dernière séance sera raccordé en 4ème charge sur la ligne de tir nouvellement posée. Ce seront des tirs de confort, s’ils sont efficaces, ils permettront de pouvoir s’accroupir afin de charger les seaux de débris. Il faudra néanmoins organiser le stockage de ces derniers …
Les topi ont déguerpi, ils ont dû sentir qu’il valait mieux s’éloigner momentanément de ces intrus. Il vaut mieux pour leurs tympans.
Raccordement des lignes, le topitir permet de constater que la 4ème charge ne pourra pas exploser puisqu’elle est isolée, elle ne sera donc pas raccordée. Un gros boum suivi d’un autre plus petit. On jugera de l’efficacité des tirs lors de la prochaine séance, il fait faim maintenant.
JN est arrivé entre temps et accompagne HP dans la recherche des bébêtes.

Le barbecue est rapidement reconstruit, le feu allumé et les grillades démarrées. Ouverture d’une bouteille de Cuvée des Seigneurs des 25 ans du club, déception, les seigneurs ont mal vieilli. Heureusement, d’autres bouteilles ont été apportées. Un traditionnel Rustique à la braise termine les agapes.

Le Co-mètre étant non utilisable, le risque n’est pas pris de redescendre constater le résultat des tirs (plus très envie non plus après le pique-nique …). On se contentera de rendre visite à Ducati mais en essayant de repérer en surface le niveau où arriverait le point bas de Suterratta, en s’aidant de mister Sinus. C’est ainsi que quelques mesures au lasermètre permettent de le situer dans une strate calcaire quelques mètres au-dessus de Ducati, à peu près comme prévu. Mais comme le pendage de la strate est d’environ 30° et s’enfonce vers la montagne, ce fond de Suterratta n’a pas encore atteint ce calcaire, mais l’espoir est encore là. A noter que faute de carnet, les différentes mesures de longueur ont été gravées avec un caillou sur une lauze de cipolin, retour au néolithique …

Visite de Ducati et surprise, le petit suintement habituel de la paroi Est s’est transformé en résurgence. L’eau sourd d’un petit trou et s’écoule dans la cavité. Présence d’un seul petit rhino.

Sur le retour vers Suterratta Franck dégage une entrée dans les foisonnements de l’amas de gros blocs rocheux au-dessus de Ducati. Une alcôve de quelques m² est ainsi visitée, un petit rhino y a trouvé refuge.

Retour aux véhicules, puis au local pour remettre le matériel en place, aucune perte.

JCL

Dimanche 15 janvier 2023 – Grotte d’Olmeta di Tuda, Grotte du Calvaire – Oletta

Dimanche 15 janvier 2023
Spéléologie, prospection
Grotte d’Olmeta di Tuda – Grotte du Calvaire, Oletta

Participants
ITP : Michèle C., Wanda C., Michaël D., Henri Pierre F., Jean-Claude L.M., Marie Pierre R.

TPST : 1h00
Photos

Lors de la visite de la Grotte du Calvaire le 22 Janvier 2022, un promeneur avait indiqué la présence d’une autre grotte au voisinage mais non située. Jean-Yves se souvenait y être allé avec Gilles F, un compère GCCéen, de nombreuses années auparavant mais pas de son emplacement. Micca avait téléphoné à Gilles qui lui avait indiqué les coordonnées dans une falaise à l’OSO du Monte di Tuda.

La grotte était citée dans 3 articles d’Histoire Naturelle *1. Elle aurait été découverte en 1988. Son comblement sédimentaire épais de 2 mètres avait été étudié de 1988 à1992 et on avait pu retracer les activités agro-pastorales du Nebbio sur 2500 ans ainsi que l’évolution des micrommamiféres rongeurs (mulot, musaraigne, rat noir) et chiroptères grâce aux milliers d’ossements contenues dans des pelotes de réjections et des déjections de chouette-effraie (tyto Alba) et à des analyses polliniques et sédimentaires. Aucun témoin d’occupation humaine n’avait été retrouvé.

La localisation vague « falaise en bordure du vallon de Vitti » et une topographie rudimentaire de la grotte se trouvait dans ces articles. La salle du fond avait été désobstruée par un spéléologue spécialiste de ce type d’opération.

La prospection des alentours n’avait pas retrouvé d’autres cavités karstiques.

Gilles F. avait participé aux fouilles et avait établit la liste des oiseaux nicheurs dans le Vallon de Vitti.

Lors de l’étude, le pied de la falaise était accessible par une piste carrossable en 4×4 mais l’accès, à partir de la route du lac de Padule, en est maintenant fermé. On part donc du lieu-dit Pietralbuccio pour couper à travers le maquis sur 300 mètres et rejoindre la piste.

Après avoir erré un peu dans le maquis et suivi un sentier incertain, on aboutit à une porte en bois dans une clôture qui donne sur la piste, que l’on remonte sur 500 mètres. La grotte est bien visible du chemin. Elle s’inscrit en ocre dans la falaise calcaire à son extrémité ouest. On rejoint le pied de falaise en suivant des marques rouges, surement apposées par des grimpeurs ; une voie d’escalade sera retrouvée sur la paroi voisine de la grotte avec des plaquettes.

Une partie du toit du porche de la grotte s’est éboulée en contrebas et les fractures importantes de certaines parties de la falaise laissent augurer d’éboulements à venir.

Au niveau du porche se trouvent un poteau en bois témoin d’une fermeture de l’entrée, 1 poteau métallique scellé dans un rocher, un autre coincé entre 2 blocs peut être par effondrement récent de la voute, des planches en bois vermoulues, une palette. Tout cela n’est pas très écolo. Manifestement le site n’a pas été réhabilité après les recherches. Une petite escalade de 2 mètres ; on retrouve la zone de fouille. Le sol est jonché de pelotes de réjections et de déjections fraiches. Puis on pénètre dans une deuxième petite salle avec des conduites débouchant du plafond. Probablement un déversoir du massif calcaire. Un petit rhino y dort à côté d’une toile d’araignée sans se douter probablement qu’il est lui-même dans l’antre d’une chouette. Pas d’insecte visible.

Au-dessus de la grotte se trouve une fracture qui n’aboutit à rien mais d’où s’échappe une chouette blanche dérangée par Jean-Claude.  A quelques mètres vers l’est un autre abri sous roche contient un foyer récemment utilisé. JC et Micca font la topo de la grotte. On hésite à chercher un passage pour rejoindre le sommet de la falaise et redescendre par le chemin partant de Pietralbuccio vers la croix du Monte di Tuda dont on avait vu un panneau indicateur à l’endroit où l’on avait garé les 4×4. On décide finalement de reprendre le même chemin qu’à l’aller. On reviendra ultérieurement pour une prospection plus complète. Le retour se fait en 30 minutes avec la trace du GPS. Dans le maquis il suffit de suivre un tuyau d’alimentation en eau qui aboutit dans le jardin d’une maison en construction.

Direction le lac de Padule au bord duquel on fait griller quelques chipolatas et l’on tire les rois.

Deuxième objectif de la journée : la grotte du Calvaire. Visitée récemment, Micca et JC voudrait en désober le fond, obstrué par 2 gros blocs, derrière lesquels on aperçoit quelques mètres de galerie. Micca a fabriqué à cet effet un désobeur à main comportant 2 griffes genre arme moyenâgeuse. Un bloc est enlevé mais le second résiste. Pendant ce temps, Wanda et HP repèrent quelques rares insectes cavernicoles (méta bourneti, cloportes, dolichopodes) et 2 petits rhinos. La cavité est bien sèche pour un mois de Janvier.

Il est 16 heures, les jours s’allongent ; on en profite pour descendre au couvent Saint François d’Oletta. Daté du 13e siècle, il a été le siège d’une imprimerie nationale, la stampiera della verita, créée par Pascal Paoli et de la « conspiration d’Oletta » contre les troupes françaises en 1769, déjouée sur dénonciations et dont une plaque apposée sur l’église rappelle le martyr des 5 hommes pendus à cette occasion. Le couvent est maintenant la propriété d’une artiste peintre/actrice Candida Romero qui a créé un parfum « l’eau de Couvent » (cf site Instagram) et y organise des manifestations culturelles. Un marché fermier se tient 2 fois par semaine l’été sur le parking devant le couvent. On longe la discothèque de la Conca d’Oro et on atteint l’aqueduc qui alimente le couvent et la fontaine de Mersolaccia (Merlu ?).

Reste donc à prospecter le Monte di Tuda, les environs de la falaise, la carrière dans laquelle un départ est connu et non exploré. 

PHP

*1 :
https://journals.openedition.org/adlfi/23022
https://journals.openedition.org/adlfi/18893
https://hal.science/hal-03036092/document