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Vendredi 11 octobre 2024 — Trou de La Ferrière — Fournes-Cabardès (11)

Vendredi 11 octobre 2024
Spéléo, désob’
Trou de la Ferrière — Fournes-Cabardès (11)

Participants
ITP / Spéléo Corbières Minervois / GPS : Jean-Noël D.
Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Marie B., André M.
Spéléo Corbières Minervois : Dominique B.
Invité : Bruno

TPST : six heures

La Ferrière, épisode 8 (au moins…)

Mon cœur est rempli d’effroi (titre de Jean-Marie)

Nous voilà de retour à La Ferrière pour de la désob’. Suite aux mesures du dernier weekend, l’IPN de consolidation a été découpé aux bonnes dimensions, il faut trainer tout le matos à l’entrée de la cavité. En plus il y a des bastaings, scie, hache, grille et un sommier à lattes pour protéger l’entrée… Un convoi exceptionnel se dirige vers la cavité, heureusement le terrain est en pente.

JM, André et Dom vont se charger d’emmener tout le matos au fond du boyau dans la salle. Finalement l’IPN passe plus facilement que prévu. Pendant ce temps je me lance dans la topo de surface pour situer deux effondrements de surface repérés pour les inclure sur le dessin. Accompagné de Bruno qui part en éclaireur avec le Disto. Pas évident au milieu des châtaigniers et de quelques ronces.

Une bonne heure plus tard, à notre tour de rentrer dans le boyau. Je laisse Bruno partir devant, ayant le projet de filmer ma progression dans le boyau. Mais au premier petit ressaut renforcé de rondins, je vois Bruno arrêté et peu inspiré par la suite. Il me laisse passer mais quelques mètres plus tard – où cela se resserre un peu il fera demi-tour ; quarante ans après avoir arrêté la spéléo, pas facile de s’y remettre dans ces conditions, surtout qu’il est un peu enrobé.

Je poursuis la descente mais avec un téléphone à la main c’est loin d’être facile. Je vais un peu galérer dans l’étroiture car les deux bras sont nécessaires. Enfin je débouche dans la salle pour retrouver les copains en plein boulot, de métallier, charpentier, menuisier, tailleur de pierre…

L’opération « Mise en place de l’IPN » va débuter : https://youtu.be/nvjIuXqlJgA. Le but est de consolider la trémie instable située au-dessus de la zone de désob’. Et les blocs sont plutôt de taille… Après plusieurs essais et une action destructrice sur un angle empêchant le passage, la poutre métallique est enfin posée. Côté est, elle rentre dans une niche finement ciselée au burin par André. Côté ouest elle est posée sur un énorme bloc de la forme d’une valise ; vingt bons centimètres d’épaisseur collé (?) contre la paroi ouest. Mais… il y a toujours un « mais », le bloc en question repose sur… du sable, qui repose sur… rien !

Treize heures, retour pour les agapes. La sortie est toujours plus facile pour l’étroiture mais le ressaut de 5 m pas évident. Pas de grillades, on a oublié la saucisse. Quelques charcutailles et fromages et une bouteille de Minervois pour 5, du sérieux !

Une heure plus tard, retour au chantier. L’habitude aidant les passages sont plus faciles. Sur place, plusieurs « parlementations » se suivent, pas toujours efficaces. Une grosse dalle bloque le passage mais pas suffisamment épaisse pour utiliser de grosses pailles. Finalement le talent de nos artificiers en viendra à bout. En dessous un grand noir nous attire. Cloisonné de blocs coincés les uns sur les autres. Plus de vide que de roche. Les quelques sédiments qui restent à nos pieds filent vers les profondeurs. Le souffle régulier remonte la poussière sur plusieurs mètres ! On peut progresser facilement et… tout prendre sur la tête. D’un commun accord nous évacuons les lieux. Sortie pour 15 heures. Un peu physique car les kits sont bien chargés. Pour finir mise en place du sommier sur l’entrée pour éviter l’amoncellement de feuilles de châtaignier.

Peut être y reviendrons nous quand la peur nous aura quittés… Avec surtout un matériel d’étaiement ad hoc, des morceaux d’étais de maçon vont être achetés.

JND/JMB

Samedi 5 octobre 2024 — Trou de la Ferrière — Fournes-Cabardès (11 )

Samedi 5 octobre 2024 

Spéléo, vérif’ topo, visite, désob’

Trou de la Ferrière — Fournes-Cabardès (11 )

Participants

ITP / Spéléo Corbières Minervois / GPS : Jean-Noël D.

Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Marie B., Silvain D., Claire F., André M., Alain, Anthony, Vincent

Initiés JNSc : Inès et Yannick

Gente canine : Bella

TPST : une heure

Journées JNSc, l’Aude se mobilise en demi-teinte. Rien au niveau du CDS 11 et de mon principal club le SCM. Par contre le Spéléo Club de l’Aude semble être très actif, plusieurs sorties – notamment envers des jeunes – sont au programme. Mais une semaine avant Jean-Marie du GPS propose une sortie – plus ou moins JNS car destiné à son club, deux participants répondront présents – qui sera également une sortie familiale : sa petite fille de 25 ans et son copain ; et André amènera un ami, ancien spéléo.

Le gros morceau sera la Traversée de Trassanel mais cela n’occupera que l’après-midi, pour remplir la matinée, direction le Trou de la Ferrière (ce n’est peut-être pas la meilleure initiation pour aimer la spéléo). RDV à 11 heures au parking. Arrivée sur place on prépare le feu pour la saucisse, on laissera flamber le temps de la visite – tout est bien humide autour. Toute la palanquée est dans le boyau à 11 h 30, boyau qui sera vite rempli avec 9 personnes ! Je passe en dernier pour peaufiner le dessin de la topo.

JM a bien élargi le resserrement avant d’arriver dans la salle, ça frotte mais ça passe facile en biais. Les visiteurs ont vite fait le tour de la salle – 3×5 m ! – et retournent au soleil. Sylvain et André ne peuvent résister à l’appel de la désob’. On restera à trois pour sortir une dizaine de gamates. Courant d’air faible mais on voit bien une suite entre terre et cailloux, à suivre pour vendredi prochain.

Remontée sans problème, à 10 m de la sortie les effluves de saucisse grillée nous arrivent aux narines. Suivra un bon spuntinu bien arrosé, accompagné de quelques charcuteries corses.

14 heures, direction Trassanel distant de quelques kilomètres par une piste.

JND

Lundi 23 septembre 2024 — Trou de La Ferrière — Fournes-Cabardès

Lundi 23 septembre 2024 

Spéléo, topo, désob’

Trou de La Ferrière — Fournes-Cabardès (11)

ITP / Spéléo Corbières Minervois / GPS : Jean-Noël D.

Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Marie B.

TPST : deux heures

Chantier interdit au public

Pas assez nombreux pour travailler au Pémol nous en profitons pour revenir à La Ferrière avec un double objectif : faire la topo et mettre en place des barres métalliques pour tenir des blocs au dessus du passage donnant sur une éventuelle suite… Très heureux car la topo me manquait. Beaucoup de désob’ dans le coin mais sans nécessité de topo jusqu’à ce jour. Et puis pas de matos, heureusement Jean-Marie est équipé, Disto, clino et carnet.

On ne sera que deux, cela suffit pour ce trou un peu rastèg. Rdv à 9 heures au parking, le beau temps est de la partie. JM ne sait pas trop quoi penser de ce trou. Quand le ruisseau coule – ce qui est assez rare -, une bonne partie du flot doit disparaitre dans le conduit. Les dernières désob’ ont permis de déboucher dans une salle avec un soutirage, mais plusieurs boyaux en partent également…

Où est la suite ? Au fond de la faille (où Sylvain avait failli finir enterré) ? Ou sur un diverticule supérieur (où Anthony avait déstabilisé toute une paroi « trémiesque ») ? Nulle part on ne retrouve de débris végétaux, signe du passage de l’eau. Et aucun courant d’air utile.

C’est parti, topographier est un vrai plaisir : le boyau est sec, pas une trace de boue ! Je dépasse mon point atteint lors des dernières désob’, cela devient quand même assez rastèg, un petit ressaut d’un mètre et il faut passer allongé à l’égyptienne puis ça remonte. JM est dans la salle, deux mètres plus loin mais un méchant becquet, un bombement de la paroi, me bloque le thorax ! Je vais quand même pas renoncer. Et JM n’a pas de pailles… En forçant et en passant légèrement plus haut l’accouchement a pu se faire.

Et voilà la salle, une vraie salle – environ 2,5 m de plafond, 3 m de large et une longueur de 5 m. Un énorme bloc issu du plafond en occupe la moitié. En remontant au fond il y a le boyau « trémiesque »… À droite départ d’un diverticule très étroit que JM tient à topographier, ça continue mais le plafond est une trémie qui ne tient que par quelques cailloux. JM avait d’ailleurs apporté quelques barres pour l’étayer. Il passe, je suis (juste la tête et bien à plat ventre) – pas évident la topo…

—  « Retourne toi et regarde au dessus » (les blocs collés (?) au plafond)

—  « Même pas, je préfère ne pas les voir»

Et je ressors aussitôt. Pourtant c’est bien au fond de ce diverticule que JM voyait le plus de chance de trouver une continuation. On mettra les barres après la topo.

Poursuite des mesures vers l’extrémité nord-est, au dessus de l’éboulis ; un des points les plus hauts de la cavité). On observe quelques branchettes ignorées les fois précédentes. Mais plus intéressant : un bidon complètement déchiré par la crue qui l’amené de l extérieur. Il y a bien de l’eau qui est passée là récemment. Mais par où est elle partie ?

Dernier point, au plus bas, au fond de la faille. JM descend et essaie quand même de voir plus loin, la tête en bas, posée sur le casque : l’autre paroi de la faille est bien visible (1 m de large). Le bas est comblé de terre et de blocs bien coincés.

Mais un petit détail attire son attention : on dirait une feuille cartonnée coincée entre deux blocs. Il gratouille comme il peut (à la verticale et tête en bas) pour dégager des petites mottes de terre. Ce n’est pas une feuille cartonnée mais métallique. Elle finit par céder. La « feuille » (un panneau métallique en réalité) a été pliée en deux et coincée par la violence du courant.

On le tient notre indice. Elle est là la suite. La terre au fond de la faille date de la dernière crue (2019 ?) et pour plier ainsi le panneau le courant devait être conséquent. Ce n’est pas un simple soutirage ! Du coup on ne met pas les barres censées protéger le chantier du diverticule. Mais comme on n’a pas les outils pour creuser, donc retour vers la sortie.

L’étroiture est toujours là mais en plan incliné descendant ça passe comme une fleur… enfin la sortie reste encore assez physique.

Sortie au soleil et on se retrouve vers 13 heures autour d’un bon rouge corse, un Colombu ramené de mon dernier séjour. Avec une forte envie de revenir rapidement pour une désob’ tout ce qu’il y a de plus classique : terre, blocs, parois de la faille…

JMB/JND

Samedi 30 septembre 2023 – Trou de la Ferrière – Fournes Cabardès (11)

Samedi 30 septembre 2023
Spéléo, désob’
Trou de la Ferrière, Fournes Cabardes (11)

Participants
Gruissan Spéléo Project : Jean-Marie B., Alain et Alain
ITP, Spéléo Corbières Minervois : Jean-Noël D.
Spéléo Corbières Minervois : Christophe B., Jean-Michel E., Michel G. (Grillou), André M., Christian
Gente canine : deux toutounettes de Christophe

TPST : 6h

À l’initiative de Jean-Marie B. du GPS nous nous retrouvons ce samedi en interclubs pour poursuivre la désob’du Trou de la Ferrière (cf. épisodes précédents). Encore une route de montagne très étroite mais le Disco, encore costaud, avale bien les lacets pentus menant au plateau où coule le ruisseau du Camp dal Bosc. Arrivée sur site vers 10 heures, il fait chaud, très chaud même, la chaîne des gamates est déjà en place, dans le trou nous profiterons d’une température clémente (10,6 °C) qui permettra de soutenir bien des efforts.

Nous passerons la journée à sortir des gamates pour faire de la place et pouvoir avancer au fond. Heureusement qu’on était 8 ! Est-ce la promesse de grillades qui explique le nombre ou l’intérêt de la cavité ? Je vais passer la matinée à tirer ces gamates à l’entrée de la cavité. Dans la matinée tous les déblais de tir de la sortie précédente seront sortis. Alain C. a amené un ami : Alain… qui n’avait jamais fait de spéléo. Il a creusé en pointe en fin de matinée et est revenu voir en fin de journée. Très surpris de voir le volume de gravats remonté et la faille bien vidée il est ressorti « Ce sont des fous ! des fous ! ».

13 heures, le temps du casse-croûte mais cette fois ce sera un vrai spuntinu avec saucisse grillée et Rustique à la braise. Plusieurs bouchons vont d’ailleurs sauter. L’après midi je prends place au milieu du boyau au niveau d’un ressaut qui nécessite un changement de corde, de quoi s’emmêler les pinceaux antre cordes amont et aval… Jean-Marie retourne en pointe creuser les sédiments accumulés dans la partie topographiée il y a 30 ans. Mélange de débris de tirs anciens et de terre noire et sèche amenée par la crue. Le tout se creuse très facilement. Les blocs collés au plafond acceptent de tomber avec quelques coups de bambou. Sur la paroi de droite on voit bien les traces de tirs et de forages. La faille est assez large. Le courant d’air assez sensible, soufflant, il doit venir de la surface proche. On gagne une paire de mètres et on arrive à l’endroit atteint en 1991. Le remplissage forme un petit col mais ça redescend derrière. Il y a de l’air sans plus mais on le sent bien.

17 heures : il reste de quoi s’occuper une bonne journée pour arriver au terminus des années 1990. Comme on dit souvent, va falloir y revenir et il faut être nombreux mais l’ambiance sympa et les grillades devraient contribuer à motiver les troupes. La faille est bien dégagée, arrondie par le passage de l’eau, l’espoir est là.

En remontant sur le champ, coup d’œil sur un effondrement noté en 1990 sur la topo. Creusement de plusieurs mètres ? Hypothèse négative : tout est parti plus bas et a tout bouché ; positive : si tout ça est descendu c’est qu’il y a de la place !

JMB, Chr B, JND

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