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Vendredi 18 au Dimanche 20 octobre 2024 – Grotte de Saint Marcel d’Ardèche – Saint Marcel d’Ardèche (07) / Grotte de la Cocalière – Courry (30)

Vendredi 18, Samedi 19 et Dimanche 20 octobre 2024

Spéléo, stage photo
Grotte de Saint Marcel d’Ardèche, Saint Marcel d’Ardèche (07)
Grotte de la Cocalière, Courry (30)

Participants
ITP / CDS 11 : Jean-Noël D.
9 stagiaires dont Sylvain Y. (ex-topi)
3 encadrants : Michel B., Thierry M., André V.

Une annonce circule sur le site du CDS 11, un stage photo pour octobre en Ardèche. Très alléchant ! Lors du stage LISC avec Philippe C. j’étais resté un peu sur ma faim. Beaucoup de temps passé à organiser mais sur le terrain je fus un peu démuni n’ayant pas à cette époque le matériel ad hoc pour la photo souterraine. Certes la théorie a été assimilée mais sans la pratique cela s’oublie vite. Depuis je me suis équipé, Nikon D750, deux flashs Yongnuo et un déclencheur radio. Et puis l’Ardèche avec la Grotte de Saint Marcel au programme c’est encore plus tentant.

Vendredi
Arrivée vers 17 heures à l’Espace Découverte Ardèche, qui accueille les groupes. Premier contact avec les organisateurs, Thierry m’est bien connu (ainsi que de Franck) – moniteur canyon très engagé au niveau fédéral – et je découvre Michel B. – connu dans le monde de la photo souterraine – et André V. (Dédé) qui avait participé au barnum SSF en Corse avec les héraultais – maintenant il a émigré vers Bourgoin Jallieu.

Puis installation dans la chambrée avec un autre stagiaire. Les locaux ont été refaits à neuf, c’est confortable. On se retrouve ensuite au réfectoire pour un repas commun, tiré du sac car les organisateurs ne pouvaient pas prévoir les ordres d’arrivée. Les arrivées des stagiaires se font au compte gouttes et voici une tête connue, c’est Sylvain, notre ex-topi maintenant orléanais. Retrouvailles très sympathiques.

Retour ensuite en salle pour échanger sur nos attentes par rapport au stage, au matériel disponible et à l’organisation à venir. Première déception, moi qui pensait avoir acquis un super matos je suis déçu d’apprendre que mon capteur n’est pas un plein format c’est un DX et non FX… il me manque environ 17 % dans la zone de prise de vue. Je me suis planté à la commande, il va falloir changer d’objectif. Pas trop gênant mais un manque de recul certain. André me fournit de bons conseils pour l’achat futur et me prête un plein format FX pour le lendemain.

L’heure de regagner la chambrée est arrivée, il est 22 heures. Mon voisin est très sympa mais tousse pas mal, virus que je ramènerai du stage…

 Samedi
TPST : six heures
Petit déjeuner – de cantine – et départ à 9 heures pour l’entrée naturelle de la Grotte de Saint Marcel. Une trentaine de kilomètres par le plateau. Au passage, on reconnait certains sites visités en 2016 avec les topis – départ du chemin vars la Grotte nouvelle de Vallon Pont d’Arc, Pissevieille, Bidon et l’Aven Noël

Au parking de la Grotte de Saint Marcel, on tombe sur Philippe C. et Annie en compagnie d’un groupe qui part photographier le Réseau I de la cavité. Occasion d’échanger et de découvrir son nouvel ouvrage sur les différentes facettes de la spéléo avec comme d’habitude des photos magnifiques.

Pour atteindre l’entrée naturelle il faut descendre pédibus jambus une piste rocailleuse sur un bon kilomètre, ça descend, super mais ce soir ça devrait remonter ! Regroupement, habillage, préparation du matos, pas de quincaillerie, ce ne sera que de l’horizontal.

Trois groupes seront constitués, je serai avec Sylvain sous la férule d’André. L’entrée est bien fermée par mur et porte cadenassée. Un passage relativement bas sur une vingtaine de mètres puis c’est le Métro ! les grandes galeries de Saint Marcel. Au moins 10 m x 4-5 m. Longueur plusieurs centaines de mètres, au fond une échelle qui remonte vers une galerie identique qui donne sur le réseau touristique – fermé à cette époque de l’année.

Les trois groupes se répartissent dans la galerie, pour notre part on se place au milieu pour une photo ayant pour objectif le volume de la galerie. On peut détailler la méthodologie comme ci-dessous  :

  • Observer la cavité et choisir ce que l’on veut photographier.
  • Mode Manuel ISO 200, Focale 5 ou 5.6, Vitesse 1/125.
  • Positionner le flash de contrejour, ici Godox équivalent puissance de 3-4 Yongnuo.
  • Repérer les ombres éventuelles qu’il faudra éclairer.
  • Positionner le sujet, éviter le milieu, choisir 1/3, le flash contre jour ne doit pas être visible.
  • La position du sujet peut être repérée par un trépied avec leds rouges clignotantes.
  • Mise au point sur le sujet à qui on demande d’éclairer ses pieds En automatique.
  • Mise au point : carré vert ou rond blanc en bas à gauche viseur.
  • Puis basculer en manuel et ne plus toucher au réglage.
  • Ajouter flashs en fonction des zones d’ombres.
  • Ne pas griller certaines zones.
  • Régler puissance et zoom flash 25 large et 105 étroit.
  • Snooter sur personnage ou sujet à mettre en valeur. Tube PVC ou tétrabrick lait ou tube avec nid d’abeilles (pailles coupées et collées).
  • Faire varier focale vers 6.3 si besoin ou vitesse.
    Au total après trois heures et de multiples essais on sortira chacun deux photos avec Sylvain. André est vraiment super pour ses conseils.

13 heures, l’heure du pique nique est sonnée, on se retrouve tous à l’extérieur à l’entrée de la cavité, casse-croûte fourni par le centre.
Retour à l’intérieur pour une nouvelle séance, on restera au début de la galerie, plus large et plus haute de plafond avec quelques vestiges des premières désobs – rail et wagonnet – et une grande coulée stalagmitique.
Le choix des plans est plus difficile, on tentera un peu de macro sur les gouttes d’eau.
Retour à l’extérieur vers 17 heures pour remonter ce kilomètre de piste… puis regagner le centre d’hébergement. On a failli rester sur place car les gentils organisateurs, qui eux avaient pu descendre leur véhicule en bas, avaient embarqué nos sacs mais étaient ensuite partis avec… en emmenant les clés de la voiture ! Heureusement le téléphone passait.
Bonne douche, repas et soirée de présentation de nos photos.

Dimanche
TPST : trois heures
Aujourd’hui direction la Grotte de la Cocalière. C’est une cavité visitée en 2016 lors du camp I Topi 2016. En fait on était rentré par l’Aven de la Cocalhère, aven d’effondrement qui sépare les parties amont et aval de la Cocalière. On rentrera par l’amont (qui est la résurgence), la Grotte de la Cotepatière. Départ 9 heures pour une trentaine de kilomètres vers le sud, à la limite du Gard. On ne reviendra pas au centre, toutes les affaires sont rangées dans les voitures.

Une piste forestière praticable en voiture un peu haute permet d’arriver à 10 mn de l’entrée. Petite marche dans le bartas et descente dans le lit à sec de la rivière pour découvrir la belle entrée ogivale de la cavité. Un ressaut à escalader de 4-5 m, équipé de barreaux, permet d’y accéder. Trois nouveaux groupes ont été formés, je reste avec André et deux autres stagiaires de Touraine. L’installation est moins commode que dans Saint Marcel, parcours plus accidenté avec rochers et ressaut. Décision est prise de se fixer à une trentaine de mètres de l’entrée, belle forme elliptique de la cavité et strates de couleurs. Et en prime quelques stalactites de gros volumes.
Trois heures plus tard, les trois stagiaires ont réussi à faire leur photo.

Bientôt 13 heures, les groupes ressortent pour retrouver la zone de pique-nique près des voitures. Nombreux échanges autour des casse-croûtes, sur la FFS, la spéléo et la photo bien sûr. 15 heures, certains – dont Sylvain – doivent remonter vers le nord (et pour Sylvain redescendre le lendemain dans la même région pour son boulot au BRGM – pas le choix…).
Michel proposera d’aller voir la perte de la rivière et André se rend disponible pour une ultime séance photo dans la grotte. Mais ces deux propositions ne rencontreront aucun écho… Saturation des stagiaires, route du retour… pour ma part ayant prévu de m’arrêter chez Jean-Pierre, notre médecin fédéral, logeant à une cinquantaine de kilomètres près d’Alès, je décline également l’invitation.
Deux petites heures d’arrêt chez Jean-Pierre et retour à Canet vers 20 heures

JND

Vendredi 11 octobre 2024 — Trou de La Ferrière — Fournes-Cabardès (11)

Vendredi 11 octobre 2024
Spéléo, désob’
Trou de la Ferrière — Fournes-Cabardès (11)

Participants
ITP / Spéléo Corbières Minervois / GPS : Jean-Noël D.
Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Marie B., André M.
Spéléo Corbières Minervois : Dominique B.
Invité : Bruno

TPST : six heures

La Ferrière, épisode 8 (au moins…)

Mon cœur est rempli d’effroi (titre de Jean-Marie)

Nous voilà de retour à La Ferrière pour de la désob’. Suite aux mesures du dernier weekend, l’IPN de consolidation a été découpé aux bonnes dimensions, il faut trainer tout le matos à l’entrée de la cavité. En plus il y a des bastaings, scie, hache, grille et un sommier à lattes pour protéger l’entrée… Un convoi exceptionnel se dirige vers la cavité, heureusement le terrain est en pente.

JM, André et Dom vont se charger d’emmener tout le matos au fond du boyau dans la salle. Finalement l’IPN passe plus facilement que prévu. Pendant ce temps je me lance dans la topo de surface pour situer deux effondrements de surface repérés pour les inclure sur le dessin. Accompagné de Bruno qui part en éclaireur avec le Disto. Pas évident au milieu des châtaigniers et de quelques ronces.

Une bonne heure plus tard, à notre tour de rentrer dans le boyau. Je laisse Bruno partir devant, ayant le projet de filmer ma progression dans le boyau. Mais au premier petit ressaut renforcé de rondins, je vois Bruno arrêté et peu inspiré par la suite. Il me laisse passer mais quelques mètres plus tard – où cela se resserre un peu il fera demi-tour ; quarante ans après avoir arrêté la spéléo, pas facile de s’y remettre dans ces conditions, surtout qu’il est un peu enrobé.

Je poursuis la descente mais avec un téléphone à la main c’est loin d’être facile. Je vais un peu galérer dans l’étroiture car les deux bras sont nécessaires. Enfin je débouche dans la salle pour retrouver les copains en plein boulot, de métallier, charpentier, menuisier, tailleur de pierre…

L’opération « Mise en place de l’IPN » va débuter : https://youtu.be/nvjIuXqlJgA. Le but est de consolider la trémie instable située au-dessus de la zone de désob’. Et les blocs sont plutôt de taille… Après plusieurs essais et une action destructrice sur un angle empêchant le passage, la poutre métallique est enfin posée. Côté est, elle rentre dans une niche finement ciselée au burin par André. Côté ouest elle est posée sur un énorme bloc de la forme d’une valise ; vingt bons centimètres d’épaisseur collé (?) contre la paroi ouest. Mais… il y a toujours un « mais », le bloc en question repose sur… du sable, qui repose sur… rien !

Treize heures, retour pour les agapes. La sortie est toujours plus facile pour l’étroiture mais le ressaut de 5 m pas évident. Pas de grillades, on a oublié la saucisse. Quelques charcutailles et fromages et une bouteille de Minervois pour 5, du sérieux !

Une heure plus tard, retour au chantier. L’habitude aidant les passages sont plus faciles. Sur place, plusieurs « parlementations » se suivent, pas toujours efficaces. Une grosse dalle bloque le passage mais pas suffisamment épaisse pour utiliser de grosses pailles. Finalement le talent de nos artificiers en viendra à bout. En dessous un grand noir nous attire. Cloisonné de blocs coincés les uns sur les autres. Plus de vide que de roche. Les quelques sédiments qui restent à nos pieds filent vers les profondeurs. Le souffle régulier remonte la poussière sur plusieurs mètres ! On peut progresser facilement et… tout prendre sur la tête. D’un commun accord nous évacuons les lieux. Sortie pour 15 heures. Un peu physique car les kits sont bien chargés. Pour finir mise en place du sommier sur l’entrée pour éviter l’amoncellement de feuilles de châtaignier.

Peut être y reviendrons nous quand la peur nous aura quittés… Avec surtout un matériel d’étaiement ad hoc, des morceaux d’étais de maçon vont être achetés.

JND/JMB

Samedi 5 octobre — Traversée de Trassanel — Trassanel (11)

Samedi 5 octobre 2024

Spéléo, visite

Traversée de Trassanel I-IITrassanel (11)

Participants

ITP / Spéléo Corbières Minervois / GPS : Jean-Noël D.

Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Marie B., Claire F. André M., Alain, Vincent

Initiés JNSc : Inès, Yannick, Pierric

TPST : deux heures

La Traversée de Trassanel IàII (le réseau comporte quatre niveaux avec un fond à -177 m. Parcouru en 2013 lors des Journées CoMed, j’avais décliné à deux reprises des invitations à y retourner depuis mon installation dans l’Aude. Le souvenir d’une méchante étroiture étant à l’origine de cette réticence. J’étais retourné au niveau II accessible par sa propre entrée et qui permettait de déboucher dans de grands réseaux sans difficulté (un plan incliné d’une vingtaine de mètres).

J’ai bien cherché quelques excuses pour me défiler – elles existaient, remise de doudounes au club vélo par le Conseil général, festival de théâtre amateur à Canet –, mais cela me laissait quand même le temps de faire la cavité…

Donc nous voilà au départ du Réseau I, porte verrouillée, un P10 équipé, une belle galerie concrétionnée, un coude et la fameuse chatière est là. Une lucarne elliptique d’une quarantaine de centimètres de diamètre située à un mètre de haut. Je n’en avais vraiment aucun souvenir. On me rappelle les conditions pour bien la franchir « Enlever tout son matos, bien s’appuyer sur l’épaule droite, passer ensuite le bras droit et cela tourne ensuite à 90°, c’est un peu plus large et la réception est en plan incliné, un peu acrobatique, il faut aller chercher un becquet en haut et à droite pour se rétablir », tout un programme…

Devant moi Alain, spéléo bien confirmé puis Vincent – bien enrobé -, cela semble passer sans problème. Pas facile d’accéder à la lucarne, heureusement il y a un petit fer à béton pour s’appuyer. Ça frotte dans la lucarne mais ça passe, mais ensuite il y a un barrage de calcite avec une échancrure en V, d’une dizaine de centimètres de haut ; pour avancer il faut donc se redresser – d’où le conseil de pousser sur le bras droit – mais le bras est coincé dans la lucarne et le thorax refuse d’avancer. On me pousse derrière, on m’encourage devant  mais rien à faire. À deux doigts de renoncer. Recul, souffler, décompresser et le centimètre qui bloquait est franchi, ouf ! mais quelle suée. Ensuite c’est du beurre, plus large, un peu acrobatique mais les copains sont là pour me recevoir.

Récupération, on se rééquipe et poursuite du réseau. Cela vaut vraiment le coup d’œil, du grandiose. Devant un passage resserré entre deux piliers où je vois mon ami André se bloquer – il n’est pourtant pas d’un gros gabarit -, et obligé d’enlever son matos. J’essaie à mon tour, bien sûr avec le matos ça coince. Le problème c’est que sans matos ça coince aussi… Pas question de repasser la chatière. En fait il faut passer légèrement en hauteur, encore ouf !

J’avais prévu une visite rapide alors Jean-Marie me guide vers la sortie (l’entrée du Réseau II). Pour la suite, un beau P12 incliné et on prend pied dans le Réseau II. La suite sera horizontale, toujours au milieu de grandes concrétions, passage de vire au-dessus du P93. Pas le temps pour les photos, j’en ai déjà un paquet en stock. Nous voilà en bas du plan incliné de sortie où JM me laisse. Un groupe d’initiés JNSc est en cours de remontée (ils n’ont visité que le Réseau II), gentiment ils me laissent m’intercaler pour la remontée.

16 h 30 dehors au soleil je suis dans les temps pour aller récupérer ma doudoune offerte par le Conseil général.

Pour revenir sur cette chatière, il suffirait d’une petite paille pour araser légèrement la barrière de calcite en V. Mais pas question d’y toucher, cela fait partie des rites d’initiation à la spéléo pour les locaux. Mais plus d’un ont du faire demi-tour…

JND

 

Samedi 5 octobre 2024 — Trou de la Ferrière — Fournes-Cabardès (11 )

Samedi 5 octobre 2024 

Spéléo, vérif’ topo, visite, désob’

Trou de la Ferrière — Fournes-Cabardès (11 )

Participants

ITP / Spéléo Corbières Minervois / GPS : Jean-Noël D.

Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Marie B., Silvain D., Claire F., André M., Alain, Anthony, Vincent

Initiés JNSc : Inès et Yannick

Gente canine : Bella

TPST : une heure

Journées JNSc, l’Aude se mobilise en demi-teinte. Rien au niveau du CDS 11 et de mon principal club le SCM. Par contre le Spéléo Club de l’Aude semble être très actif, plusieurs sorties – notamment envers des jeunes – sont au programme. Mais une semaine avant Jean-Marie du GPS propose une sortie – plus ou moins JNS car destiné à son club, deux participants répondront présents – qui sera également une sortie familiale : sa petite fille de 25 ans et son copain ; et André amènera un ami, ancien spéléo.

Le gros morceau sera la Traversée de Trassanel mais cela n’occupera que l’après-midi, pour remplir la matinée, direction le Trou de la Ferrière (ce n’est peut-être pas la meilleure initiation pour aimer la spéléo). RDV à 11 heures au parking. Arrivée sur place on prépare le feu pour la saucisse, on laissera flamber le temps de la visite – tout est bien humide autour. Toute la palanquée est dans le boyau à 11 h 30, boyau qui sera vite rempli avec 9 personnes ! Je passe en dernier pour peaufiner le dessin de la topo.

JM a bien élargi le resserrement avant d’arriver dans la salle, ça frotte mais ça passe facile en biais. Les visiteurs ont vite fait le tour de la salle – 3×5 m ! – et retournent au soleil. Sylvain et André ne peuvent résister à l’appel de la désob’. On restera à trois pour sortir une dizaine de gamates. Courant d’air faible mais on voit bien une suite entre terre et cailloux, à suivre pour vendredi prochain.

Remontée sans problème, à 10 m de la sortie les effluves de saucisse grillée nous arrivent aux narines. Suivra un bon spuntinu bien arrosé, accompagné de quelques charcuteries corses.

14 heures, direction Trassanel distant de quelques kilomètres par une piste.

JND

Lundi 23 septembre 2024 — Trou de La Ferrière — Fournes-Cabardès

Lundi 23 septembre 2024 

Spéléo, topo, désob’

Trou de La Ferrière — Fournes-Cabardès (11)

ITP / Spéléo Corbières Minervois / GPS : Jean-Noël D.

Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Marie B.

TPST : deux heures

Chantier interdit au public

Pas assez nombreux pour travailler au Pémol nous en profitons pour revenir à La Ferrière avec un double objectif : faire la topo et mettre en place des barres métalliques pour tenir des blocs au dessus du passage donnant sur une éventuelle suite… Très heureux car la topo me manquait. Beaucoup de désob’ dans le coin mais sans nécessité de topo jusqu’à ce jour. Et puis pas de matos, heureusement Jean-Marie est équipé, Disto, clino et carnet.

On ne sera que deux, cela suffit pour ce trou un peu rastèg. Rdv à 9 heures au parking, le beau temps est de la partie. JM ne sait pas trop quoi penser de ce trou. Quand le ruisseau coule – ce qui est assez rare -, une bonne partie du flot doit disparaitre dans le conduit. Les dernières désob’ ont permis de déboucher dans une salle avec un soutirage, mais plusieurs boyaux en partent également…

Où est la suite ? Au fond de la faille (où Sylvain avait failli finir enterré) ? Ou sur un diverticule supérieur (où Anthony avait déstabilisé toute une paroi « trémiesque ») ? Nulle part on ne retrouve de débris végétaux, signe du passage de l’eau. Et aucun courant d’air utile.

C’est parti, topographier est un vrai plaisir : le boyau est sec, pas une trace de boue ! Je dépasse mon point atteint lors des dernières désob’, cela devient quand même assez rastèg, un petit ressaut d’un mètre et il faut passer allongé à l’égyptienne puis ça remonte. JM est dans la salle, deux mètres plus loin mais un méchant becquet, un bombement de la paroi, me bloque le thorax ! Je vais quand même pas renoncer. Et JM n’a pas de pailles… En forçant et en passant légèrement plus haut l’accouchement a pu se faire.

Et voilà la salle, une vraie salle – environ 2,5 m de plafond, 3 m de large et une longueur de 5 m. Un énorme bloc issu du plafond en occupe la moitié. En remontant au fond il y a le boyau « trémiesque »… À droite départ d’un diverticule très étroit que JM tient à topographier, ça continue mais le plafond est une trémie qui ne tient que par quelques cailloux. JM avait d’ailleurs apporté quelques barres pour l’étayer. Il passe, je suis (juste la tête et bien à plat ventre) – pas évident la topo…

—  « Retourne toi et regarde au dessus » (les blocs collés (?) au plafond)

—  « Même pas, je préfère ne pas les voir»

Et je ressors aussitôt. Pourtant c’est bien au fond de ce diverticule que JM voyait le plus de chance de trouver une continuation. On mettra les barres après la topo.

Poursuite des mesures vers l’extrémité nord-est, au dessus de l’éboulis ; un des points les plus hauts de la cavité). On observe quelques branchettes ignorées les fois précédentes. Mais plus intéressant : un bidon complètement déchiré par la crue qui l’amené de l extérieur. Il y a bien de l’eau qui est passée là récemment. Mais par où est elle partie ?

Dernier point, au plus bas, au fond de la faille. JM descend et essaie quand même de voir plus loin, la tête en bas, posée sur le casque : l’autre paroi de la faille est bien visible (1 m de large). Le bas est comblé de terre et de blocs bien coincés.

Mais un petit détail attire son attention : on dirait une feuille cartonnée coincée entre deux blocs. Il gratouille comme il peut (à la verticale et tête en bas) pour dégager des petites mottes de terre. Ce n’est pas une feuille cartonnée mais métallique. Elle finit par céder. La « feuille » (un panneau métallique en réalité) a été pliée en deux et coincée par la violence du courant.

On le tient notre indice. Elle est là la suite. La terre au fond de la faille date de la dernière crue (2019 ?) et pour plier ainsi le panneau le courant devait être conséquent. Ce n’est pas un simple soutirage ! Du coup on ne met pas les barres censées protéger le chantier du diverticule. Mais comme on n’a pas les outils pour creuser, donc retour vers la sortie.

L’étroiture est toujours là mais en plan incliné descendant ça passe comme une fleur… enfin la sortie reste encore assez physique.

Sortie au soleil et on se retrouve vers 13 heures autour d’un bon rouge corse, un Colombu ramené de mon dernier séjour. Avec une forte envie de revenir rapidement pour une désob’ tout ce qu’il y a de plus classique : terre, blocs, parois de la faille…

JMB/JND