Archives de l’auteur : Jean-Noël D.

Dimanche 17 octobre 2021 – Spéléo, entomologie – Grotte de Cortè, Pietracorbara

Dimanche 17 octobre 2021

Spéléo, entomologie

Grotte de Cortè, Pietracorbara

Participants

  • ITP : Wanda C., Albert D., Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Véronique M.
  • Gente canine : Bosco, Nala

TPST : 1h00

Photos

Les premières fraîcheurs matinales arrivent et bien que la pluie ne soit toujours pas au rendez-vous, les bébêtes devraient pointer leur nez hors des fissures. L’équipe entomo se remobilise. Pour une reprise ce sera la grotte de Cortè, accès proche et facile…

Rendez-vous au parking de l’église Saint Clément à 14 heures et malgré l’invitation lancée par Rémi, nous ne serons que le noyau dur de l’entomo locale. Traversée du ruisseau à sec, puis de la châtaigneraie et ensuite cela se complique un peu. Champ de fougères et de bruyères, il faut trouver l’escarpement de cipolin où débute le sentier ascendant. Avec le GPS d’HP et la mémoire de JN le passage est retrouvé mais la végétation est bien dense avec ronces et salsepareilles…

En haut de l’escarpement c’est pas gagné. Le sentier de chasse habituellement bien dégagé est perdu dans la végétation. Mais notre expérience de « maquisards » nous permettra d’arriver à bon port. Un replat dégagé et on repère sur la droite l’accès à la grotte, marqué par un reste de cairn.

Équipement et nous voilà dispersés à quatre pattes dans la cavité. Un petit rhino suspendu à sa racine, nous accueille dès la descente. Des dolichopodes sautent dans tous les coins. Un peu d’humidité au niveau des minigours de la grosse concrétion, Wanda y verra quelques collemboles. Plus loin en milieu de cavité 93 petits rhinos sommeillent tranquillement au plafond. Nous nous faisons les plus discrets possible.

Notre objectif de récolte est axé cette année sur les isopodes, les myriapodes et les araignées troglophiles sans délaisser tout troglophile potentiel et autres pseudoscorpions. Malgré une certaine sècheresse de la cavité on est loin d’être bredouilles, isopodes Trichonoscidae roses et blancs, nombreux diploures et myriapode (dans la zone d’entrée avec des débris végétaux). Wanda et JN iront fureter dans le boyau terminal, bien sec, sans observer de présence entomo. Albert repèrera des colonies blanchâtres qui pourraient être bactériennes ou une symbiose levures/bactéries.

Une heure plus tard sortie au soleil. Le retour sera plus facile, mais il faudra penser au coupe-branches la prochaine fois.

La sortie se conclura par une bonne pression au bar Chez Jeannot à Erbalunga.

JN

Samedi 9 octobre 2021 – Spéléo, Prospection – Ex(s)urgence de Canarinco, Furiani

Samedi 9 octobre 2021

Spéléo, prospection

Ex(s)urgence de Canarinco, Furiani

Participants

  • ITP : Albert D., Jean-Noël D., Henri-Pierre F.
  • Gente canine : Nala

Photos

Les topis ne sont pas du genre à baisser les bras devant l’adversité. On ressort le plan B envisagé pour enfin accéder à cette cavité. Accéder par le plateau calcaire du Monte Canarincu jusqu’à son extrémité sud.

Rendez-vous à 14 heures à l’embranchement de la route du Pigno, les quatre mousquetaires de la semaine dernière sont là (Nala est là !). Descente directe du plateau, au passage on jette un coup d’œil au MAVC, toujours bien fermé par ses branchages. On arrive à l’extrémité du deuxième plateau (Monte Canarincu en compte trois). On décide de rendre visite à la Grotte Cana découverte par Marie le 29 juillet 2012. Les coordonnées du GPS nous amènent pile poil dessus, au bord du ressaut du plateau, la cavité doit être en dessous. Mais en dessous c’est le maquis dense et malgré la ténacité de JN aucune cavité… HP essaiera un peu plus tard avec les mêmes coordonnées, nonda ! On décide de contourner le ressaut par la droite, tiens la dernière découverte des topis, la Grotte Canadolo, les coordonnées sont bonnes et il n’y a pas de maquis.

Devant nous en contrebas c’est le troisième plateau recouvert d’un maquis très dense, une belle couverture végétale. Aucun sentier visible d’en haut… Juste le bas de la falaise qui semble plus clairsemé. JN trouve un dièdre qui permet de désescalader et de se retrouver au pied de l’escarpement. Devant c’est vraiment impénétrable. On aperçoit bien environ 2 à 300 m au loin, le rebord du troisième plateau et en contrebas doit se trouver la Source du Figuier mais…

On arrive à suivre le pied de la falaise jusqu’au rebord est mais là la pente devient très raide et aucun sentier. Albert, le plus téméraire armé de son coupe-branches, se lance dans la pente et disparait dans les arbousiers. De temps en temps, on entend « Ça passe, ça s’éclaircit, je vois un début de sentier… ». Puis plus rien. HP fait demi-tour, ce n’est pas pour Nala. JN décide de rejoindre Albert. Il a réussit à tailler une sente – où passerait à peine un sanglier – au milieu des arbousiers et lentisques. Heureusement il n’y a pas de ronces et de salsepareilles. Mais l’espace clairsemé du plateau est encore loin et devant nous c’est toujours le même mur végétal. Il faut se résoudre à remonter, ce sera plus facile.

On retrouve HP qui a été évaluer la possibilité de passer par le rebord ouest mais cela semble être la même galère. Marie avait d’ailleurs tenté en 2012 en continuant le sentier du site d’escalade et de Grotta di Cudi mais s’était heurtée au même maquis. Il ne nous reste plus qu’à rejoindre les voitures.

Alors quel plan C ?

  • Reprendre la première tentative par la piste du ranch avec du matériel ad hoc.
  • Reprendre le sentier Albert en persévérant, il restait une centaine de mètres…
  • Accéder au talweg ouest qui semble plus clair en passant par la piste d’E Sulane.

C’est pas gagné ! Pour le BRGM on se contentera des infos de 2001, pour une éventuelle désob’ on verra.

JN

Samedi 2 octobre 2021 – Spéléo, redécouverte, visite, topo – Grotte du Palazzo, Brando

Samedi 2 octobre 2021

Spéléo, redécouverte, visite, topo

Grotte du Palazzo, Brando

Participants

  • ITP : Albert D., Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Véronique M.
  • Gente canine : Bosco

TPST : 0h15

Photos

Dans les archives du CDS 2B, reprises par la LISC, il existait une référence à une cavité située sur la commune de Brando et dénommée Grotte du Palazzo, mais elle ne figure ni dans les annales de prospection et visites de ITP, ni dans les annales du Pr Rémy, ni dans les rapports de fouilles de Eugène Bonifay. Les coordonnées Lambert IV la situent en contrebas à droite dans le virage juste après les Glacières de Brando. Inscrite dans la liste des cavités remise au BRGM en 2008, elle fait partie des 25 cavités pour lesquelles la LISC s’est engagée à fournir des informations sur le risque d’effondrement. Le Palazzo se trouve être la maison de maître, propriété de la famille Lota – fondateur de la Corsica Ferries -, qui se trouve sur la droite en bord de la D80, 100m après les Glacières. Il semblait plausible que la cavité se trouve soit dans l’enceinte du Palazzo ou en bord de mer à son aplomb.

Une première approche par le nord par Jean-Noël le 24 janvier 2021 n’ayant pas permis d’approcher le site, l’accès par le sud s’imposait ; ce que d’avait d’ailleurs fait Henri-Pierre mais sans aller jusqu’au niveau du Palazzo. Du moins on savait qu’on pouvait rejoindre le rivage.

Décision est prise le samedi matin en comité très restreint – la troupe des topis est en train d’arriver dans la Mecque de la spéléo, en Ardèche. Rendez-vous au bar Chez Jeannot à Erbalunga pour HP, Albert puis Véronique, JN et Bosco. Un café et nous voilà partis pour se garer en face du Palazzo. Puis on emprunte la descente vers la plage en contrebas des Glacières. On traverse une pelouse qui semble être dans une propriété privée – ce qui avait arrêté JN lors de sa visite – mais on arrive ensuite à la plage.

À ce moment une averse très drue se déclenche et la terrasse de la maison (un ancien moulin rénové) nous permet de nous mettre à l’abri, volets fermés on ne dérange pas. On s’équipe, HP est celui qui a tout prévu ; chaussures de canyon, combi néoprène, sac canyon, masque et tuba ! JN a des chaussons de plage et Albert est pieds nus… HP est vite devant virevoltant sur les rochers tandis que le reste de la palanquée avance cahin-caha, les rochers sont glissants et il faut parfois se mettre à l’eau.

Nous voilà au niveau de la tour du Palazzo. HP a bien vu le renfoncement de la côte, a pris quelques photos mais a continué sa route. JN un peu plus curieux décide de monter voir ce qu’il y a en hauteur, un trou noir… Juste avant sur la paroi gauche (paroi nord) il y a un beau placage de calcite avec des spéléothèmes, cela sent le paléokarst. En haut d’un plan incliné d’une dizaine de mètres, à 4 m de hauteur, le trou noir est un orifice de 1×0,80 m donnant accès à un boyau légèrement ascendant de 3,80 m de long, marqué au départ par un ressaut de 50 cm – une belle coulée de calcite recouverte de nombreux minigours. à la base de cette coulée on note les restes d’un plancher maçonné (peut-être pour la récupération d’un écoulement d’eau). La fin du conduit présente un peu de concrétionnement. L’orifice supérieur situé 50 cm plus haut – également triangulaire, 1×0,70 m – présente une belle coulée de calcite. La progression est arrêtée au bout de deux mètres avec une inclinaison à 45°.

À peine 6 m pour deux cavités, ce n’est pas la découverte de l’année, mais l’affaire est close, on a retrouvé la Grotte du Palazzo ou plutôt les Grottes… sauf si quelqu’un a d’autres infos…

HP a continué jusqu’à la fin des escarpements rocheux, là où JN s’était arrêté en janvier mais pas d’autres trous. Il revient explorer les deux départs de la grotte et c’est le retour. Maritime pour HP, Véronique et Albert et terrestre pour JN et Bosco.

Retour chez Jeannot pour arroser l’évènement. Décision est prise, demain après-midi après l’anniversaire d’HP on part à la recherche de l’Exsurgence de Canarinco (ou Source du Figuier). Cavité faisant partie de l’inventaire BRGM dont la dernière visite remonte au… 7 avril 2001.

JN

Dimanche 21 mars 2021 – Spéléo, entomo – Grotta de Campo al Console, Oletta

Dimanche 21 mars 2021

Spéléo, entomo

Grotta de Campo al Console, Oletta

Participants

  • ITP : Wanda C., Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Véronique M.
  • Gente canine : Bosco, Nala

TPST : 1h00

Photos

Petite cavité connue pour son hébergement anecdotique de chiroptères, la présence d’une faune entomologique était probable vu la présence d’écoulements et de débris végétaux. Le noyau dur de la section entomo de la LISC s’est donc retrouvé à 13 heures au départ du sentier d’accès.

Beau soleil, le vent s’est calmé, c’est le printemps ! En à peine un quart d’heure la cavité est retrouvée, chemin bien mémorisé cette fois par JN et en plus les nouvelles coordonnées GPS nous amènent droit dessus.

Nos quatre chasseurs, accompagnés des fouilleurs canins se dispersent dans la cavité. Wanda se charge de la petite galerie de droite, quelques myriapodes juvéniles immatures laissés sur place, des isopodes Porcellio dilatatus, que l’on ne ramasse plus. Henri-Pierre se charge de la salle terminale, JN de la salle moyenne et Véronique de l’entrée, une minuscule araignée à son actif.

C’est le baptême souterrain pour Bosco, très à l’aise sous terre, se faufilant dans les étroitures. Va-t-il mettre à jour quelques vestiges néolithiques oubliés par Forsyth Major ? Il reste indifférent aux quelques chiros accrochés en paroi devant son museau. Deux euryales et deux petits rhinos répartis dans toute la cavité.

Malgré quelques zones humides et des racines, le bilan de la chasse s’avère pauvre. Isopodes connus, quelques dolichopodes, de belles Meta, pas mal de diptères à l’entrée ainsi que deux petits coléos à déterminer, des grillons et un minuscule lépidoptère aux ailes emplumées en milieu de cavité. La cavité est très sèche dans son ensemble. Wanda ira farfouiller jusqu’à l’alcôve terminale après l’étroiture mais rien de plus.

Sortie au bout d’une heure, on rentre par les taillis broussailleux pour faire un peu de prospection – il y aurait une seconde cavité sur la zone ? – mais rien d’évident, beaucoup de blocs, de ronces et de salsepareilles. La langue de calcaire Jurassique se poursuit vers le nord-ouest jusqu’à la piste et même au-delà. Peut-être programmer une prospection plus sérieuse en battue ?

15 h 30, retour aux véhicules, on a le temps le couvre-feu est passé à 19 heures.

JND

Dimanche 14 mars 2021 – Spéléo, topo – Grotta de Campo al Console, Oletta

Dimanche 14 mars 2021

Spéléo, topo

Grotta de Campo al Console, Oletta

Participants

  • ITP : Jean-Noël D., Véronique M.
  • Gente canine : Bosco

TPST : 0h30

Photos

Contraintes familiales obligent, on avait prévu de retrouver l’équipe de Cast.5 pour le piquenique. Mais le vent soufflant tellement fort sur Bastia, rafales à 120 km/h et mer recouverte d’écume, cela nous a démotivé de faire la route pour aller s’enfumer sous le porche de Cast.3. Et puis vers 13 heures, le calme semblant revenir, on se décide à bouger mais il est un peu tard pour Cast.

Nouveau projet, la topo de la grotte de Campo al Console, relevée il y a quinze jours avait été un peu bâclée – couvre feu oblige -, pas au niveau des points topos mais il manquait des infos pour dessiner correctement la cavité. Ce sera donc l’objectif de la sortie. En plus la marche d’approche semble courte et cela promènera le chien.

On choisit donc de partir de la D82, route d’Oletta point côté 21. Il s’agit d’une piste en terre partant à droite juste à côté de l’auberge A Montana. Quelques centaines de mètres plus loin, on peut se garer facilement sur un large terre plein, face au gué permettant de traverser le ruisseau de la Concia, qui est bien à sec. En face un grillage et une porte fermée… heureusement il n’y a pas de cadenas, une simple chaîne. En face prendre la piste remontant au sud-ouest puis obliquer à gauche au niveau d’un gros chêne et on retrouve le sentier par lequel nous étions arrivés il y a quinze jours, disons 10-15 mn de marche.

Ensuite cela s’est un peu compliqué, il a fallu une bonne vingtaine de minutes à JN pour retrouver l’entrée. En fait quand on arrive par en bas, il ne faut pas prendre la première sente à gauche (on est en dessous de l’entrée) mais monter plus haut au niveau de la seconde, par où nous étions arrivés. De là descendre 20 m et la cavité se situe à gauche au bout d’une vingtaine de mètres.

Donc après s’être sorti des salsepareilles, on peut se lancer dans la topo. Véronique restera à l’entrée, Bosco étant encore un peu jeune pour son baptême spéléo. Les croquis s’enchaînent et c’est l’étroiture terminale, bien rastèg ! Mais JC avait pris les mesures.

Au passage trois euryales dans la salle concrétionnée, un petit rhino au fond, une belle Meta et un coléo qui s’est sauvé sous les pierres. Il faudra revenir pour une séance d’entomo. Cavité parcourue par un filet d’eau par temps humide et pas mal de débris végétaux entraînés.

Il ne reste plus qu’à se mettre devant l’ordi, sans croquis difficile de faire une topo réaliste.

JND