Archives annuelles : 2021

Samedi 19 juin 2021 – Canyon, JNSC – Fiumi Raghiunti, Sorio

Samedi 19 juin 2021

Canyon, JNSC

Fiumi Raghiunti, Sorio

Participants

  • ITP : André B., Antoine B., Wanda C., Jean-Claude D., Dominique D., Amal D., Jean-Noël D., Michaël D., Henri-Pierre F., Éric G., Jean-Claude L., Véronique M., Noël R., Marie-Pierre R., Alexia S. B., Franck Z.
  • Initiés : Olivia C., Christophe et Stéphanie C., Vanessa C., Élodie L.
  • Corse Matin : Angèle R., Nicolas W.
  • Le toutou : Bosco

Photos

Cotations : V2.A2.I

Un peu d’histoire …

En 2002 sous la mandature de Joël Possich, la FFS crée les Journées Nationales de la Spéléologie (initiées et pilotées par Laurence Tanguille) : les JNS, deux journées annuelles destinées à faire découvrir la spéléologie au grand public.

Philippe STELLA alors président du CDS 2B répond présent pour la Corse, soutenu par son Conseil d’administration où on retrouve les vieux briscards de la spéléologie et du canyonisme corse : Dominique DESCALZO, Jean-Noël DUBOIS, François FONTAINE, Jean-Claude LA MILZA, Francis MARAVAL et Alain TOUZET.

Elles se dérouleront les samedi 5 et dimanche 6 octobre 2002 à la Grotte de Brando qui accueillera plus de 500 visiteurs sur un jour et demi ! Et plus de 80 spéléos/canyonistes et amis à la soirée festive du samedi soir.
La FFS avait prévu une organisation annuelle mais le CDS 2B attendra les samedi 1er et dimanche 2 octobre 2005 pour renouveler l’évènement. Toujours à la grotte de Brando avec plus de 300 visiteurs et 70 personnes le soir au belvédère, plutôt de fort bonne humeur…

Les JNS deviennent maintenant les JNSC en ajoutant l’activité canyonisme et le CDS décide alors de mettre en place les JNSC tous les deux ans. Épisode suivant les samedi 6 et dimanche 7 octobre 2007. Avec cette fois une première, l’activité canyon, la partie inférieure du ruisseau de Mandriale au village de Figarella. Une soixantaine de personnes ont pu être initiées et toujours la grotte de Brando où ce fut un flot ininterrompu de 360 personnes.

Quatrième édition des JNSC les samedi 3 et dimanche 4 octobre 2009 mais uniquement sur la grotte de Brando avec plus de 300 personnes.

On envisage alors d’alterner une année JNSpéléo et une année JNSCanyon, finalement les deux activités seront organisées les samedi 1er et dimanche 2 octobre 2011, grotte de Brando pour la spéléologie et canyon de Mandriale. Plus de 350 personnes pour la spéléo et plus de 50 personnes au canyon de Mandriale.

Samedi 4 et dimanche 5 octobre 2014, toujours la Grotte de Brando et la cascade de l’Uccelluline sur le Buctoghju (San Nicolao) pour le canyon. Encore 300 personnes à Brando ! Au Bucatoghju ce seront 34 personnes qui se seront essayées à la technique de descente de canyon. Laurence Tanguille, alors présidente de la FFS, nous avait fait l’honneur de venir partager avec nous ces JNSC. Visiblement satisfaite par notre capacité d’organisation on héritera de l’organisation du rassemblement interfédéral du canyoning pour mai 2015, le RIF.

2016, le CDS 2B vit sa dernière année, il sera absorbé par la LISC le 1er janvier 2017. La septième édition des JNSC corse se tiendra les samedi 1er et dimanche 2 octobre 2016. Mais sous une nouvelle mouture. La grotte de Brando était idéale pour la découverte du milieu souterrain. Presque 1 700 visites depuis notre première édition de 2002, certes avec pas mal de doublons. Cependant, l’organisation demandait une logistique très lourde en termes de préparation (démaquisage, installation électrique, accès à sécuriser, etc.). Et puis le bilan des adhésions était plutôt faible. Pourquoi ne pas proposer une vraie initiation à la spéléologie alpine ? Ce sera à Cast.1 notre cavité-école. Encadrement de 30 initié(e)s avec au moins deux licences à la clé !

2019 on optera pour la même organisation, le weekend qui suit la Fête du Sport est consacré à une initiation aux techniques de spéléologie alpine à Cast.1 sur Oletta et sert de cadre aux JNSC version corse, journée au singulier. Ce sera le dimanche 22 septembre 2019. 8 initié(e)s (pour 16 inscrit[e]s…).

Et nous voilà en 2021 avec une JNSCanyon sur une journée et vraisemblablement une JNSpéléo en octobre après la Fête du Sport si le virus Delta nous oublie…
JND

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Les JNSC racontées par les soutiers…

Derrière les images de Corse Matin filmant les exploits des cadres du club, il y a l’histoire des petites mains, les soutiers, sans qui les journées retomberaient comme un soufflé trop tôt sorti du four. Courses, chapiteaux, magasin d’essayage, débroussaillage, affichage, intendance solide et liquide. Cette épopée de l’ombre mérite qu’on se la remémore pour remercier ces héros de l’ombre.

Premier réflexe, arriver légèrement en retard, ce qui permet déjà d’avoir une vision claire de ce qui reste à faire. Ainsi dès 8h30 une demi-douzaine de véhicules étaient stationnés aux alentours du pont. Le barnum vestiaire est déjà érigé, manquent quelques murs, herbe déjà taillée court sur la place des agapes, Franck débroussailleuse en mains devait être l’auteur du délit, restons toutefois prudent je ne l’ai pas vu faire, on peut toujours se promener un pot de peinture ou un stylo en mains et dire qu’on travaille.

Sans pot de peinture à proximité, la débroussailleuse déjà prise, restait à aider à la mise hors d’air de la guérite, délicate tâche que de scratcher les bâches. Mais il faut trouver autre chose, d’astreignant : si les kayakistes allemands sont connus pour s’équiper à l’air libre, la pudeur des canyonistes locaux est plus exacerbée, aussi la réalisation de vestiaires dans le barnum est une tâche suffisamment fastidieuse pour occuper un Topi désœuvré, toutefois cette fonctionnalité vestiaire tenant plus du sauna, rares furent les utilisateurs, peut-être pour le plus grand bonheur de certain(e)s.

9h15 tout est prêt, la team équipement partie depuis quelques temps déjà n’est toujours pas revenue, il faut occuper les impétrants qui piaffent, on regarde haut vers l’amont, on espère religieusement l’écho des cris des ouvreurs de retour, le soleil commence à taper mais les liquides ne sont pas encore au frais. 9 h 30 la patrouille est de retour, ils embarquent sans plus tarder les initiés. Le camp de base redevient plus calme. Pas pour très longtemps, les ventres et les gosiers crieront famine au retour, il faut s’occuper du temps fort de toute sortie topinesque. Une diététicienne avait sans doute œuvré puisque outre quelques aliments carnés, plusieurs kilo de courgettes, aubergines, concombres étaient destinés à la marinade avant grillade sur les flammes du barbecue. Je passerai sur les consignes de préparation délicatement susurrées aux oreilles des secondes classes : ceux qui connaissent apprécieront, les autres ne devraient pas tarder à découvrir.

Il semble que le positionnement du barbecue n’ait pas été idéal, pas tant pour un éventuel risque incendie, mais plutôt pour une localisation sous le vent qui, semble-t-il, a pu perturber la sortie du canyon : un ventre sous influence odorante de viande grillée risque de perturber les gestes précis des encadrants, m’a-t-on dit autour de la table pendant le repas.

16h et des brouettes, c’est l’heure de la seconde équipe, après s’être extrait des torpeurs digestives, départ à pied depuis le camp pour ceux qui sentaient la nécessité d’un échauffement post prandial, et petit aller-retour pour qui avait repris deux fois du dessert.

Raconter ici ce que les soutiers de l’après-midi ont fait, serait œuvre romanesque, puisque l’auteur de ces lignes était dans l’eau, mais priori le rempaquetage fut de la même veine, le camp n’était plus qu’un souvenir au sortir du canyon. Restait après l’arrivé au local la délicate tâche de remettre chaque pièce à sa place malgré la fatigue qui commençait à engourdir les esprits.

Éric

Mercredi 9 juin 2021 – Spéléo-VTT, repérage prospection – Funtanetta-Brietta-Natio, Barbaggio

Mercredi 9 juin 2021

Spéléo-VTT, repérage prospection

Funtanetta-Brietta-Natio, Barbaggio

Participants

  • ITP : Jean-Claude L.

Photos

Trace

Premier objectif de la sortie, emprunter la piste qui mène à la prise d’eau notée « la Fontenette » sur la carte IGN, mais Funtanetta pour les intimes. Cette dernière est atteinte en moins de 40 mn, avec quelques sévères rapaillons qui ont nécessité de poser pieds à terre et d’accompagner le vélo. Cette prise d’eau avait déjà été atteinte lors d’une précédente et épique prospection en partant du haut, prospection qui avait permis la découverte de la grotte Ducati (Dimanche 21 mars 2010). La petite bâtisse a été restaurée, probablement grâce au prolongement et à la réfection de la piste. Un cadenas en ferme maintenant la trappe d’accès. Une belle stratte de calcaire se voit entre la source et la grotte de Suterratta. Le fond de cette dernière ne doit pas en être loin, ce qui devrait motiver tout bons désobeurs qui se respectent. La vue sur les Sei Monti et la plaine du Nebbiu est magnifique.

Deuxième objectif, rejoindre les moulins de Brietta par un sentier repéré sur la vue satellite. Entre la vue satellite et le terrain il y a souvent des différences, notamment dues à la pousse du maquis. Le début de chemin est toutefois bien visible, mais une reconnaissance à pieds est préférable. Le vélo est laissé en bord de piste, descente à pieds de quelques dizaines de mètres, ça a l’air de passer. Récupération du VTT et c’est parti pour une descente, le plus souvent à côté du vélo, avec la hantise d’un éventuel demi-tour obligé. Le moulin supérieur est en vue, c’est une grande bâtisse bien dégradée qui devait être impressionnante à l’époque où le blé de la fertile plaine du Nebbio y était apporté à dos d’ânes. Une épaisse végétation en empêche l’accès, une tenue « maquis » est nécessaire pour s’en approcher. A envisager lors d’une période plus fraiche. Le chemin est un peu moins marqué maintenant, mais la plaine est atteinte sans perdition dans le maquis. Le moulin inférieur est atteint, il est plus modeste, mais son accès est également protégé par la végétation. La rivière ne coule pas mais le chant des grenouilles laisse imaginer quelques laisses d’eau. La grotte du moulin de Brietta gardera encore son mystère.
Retour vers la route en longeant les champs de vigne. Un éventuel retour peut s’envisager par ce côté-là.

Troisième objectif, s’approcher de 2 mamelons calcaires situés au nord du ruisseau de Natio et ressemblant à ceux de Canta-Furmicula. La piste d’accès la plus directe est rejointe mais 2 panneaux « Propriété privée » et « Défense d’entrer » n’incitent pas à l’emprunter. Qu’à cela ne tienne, si on ne peut pas passer par devant, on essaie par derrière. Les mamelons sont contournés par la route et une piste sans panneau permet de s’en approcher. Le calcaire semble là aussi de bonne qualité, bien que datant semble-t-il du jurassique inférieur. Mais pas le temps ni l’équipement pour en faire une prospection, il faudra revenir à pieds. La piste continue à travers les champs de vignes et rejoint la route au niveau des 2 … panneaux d’interdiction.

Retour au point de départ de cette virée spéléo-vététesque par cette sympathique petite route déjà plusieurs fois empruntée en VTT.

JCL

Samedi 29 mai 2021 – Canyon, reconnaissance parcours JNSC – Stollu-Raghiunti, Sorio

Samedi 29 mai 2021

Canyon, reconnaissance parcours JNSC

Stollu-Raghiunti, Sorio

Participants

  • ITP : Antoine B., Jean-Claude L., Franck Z.

TPEC: 3h00

Photos

Cotations
Stollu : V3.A2.III
Fiumi Raghjunti : V2.A2.I

La décision d’organiser les JNSC 2021 dans le canyon de Fiumi Raghjunti étant prise, une reconnaissance de ce dernier était nécessaire. C’est donc en comité restreint que le petit groupe se donne rendez-vous à hauteur du rond-point numéro 4 et se dirige vers Sorio, commune située au cœur de la micro région du Nebbiu.

Afin de rajouter un peu de contenu à notre sortie, décidons également de parcourir le Stollu. Pour rappel le Fiumi Raghjunti est le collecteur des canyons du Stollu et du Nocio.

Nous stationnons au pont de Briacale situé à la sortie du village de Sorio. Montre en main nous engageons sur le parcours qui, dans un premier temps traverse le village jusqu’à la chapelle Sant’ Antone puis continue par un beau sentier jusqu’au ruisseau. La vue sur la vallée est magnifique. En une heure environ, atteignons le départ du canyon du Stollu, après de nombreux mois d’abstinences pour certains (c’est le premier canyon de l’année), les combinaisons n’ont pas rétrécit !!!!. C’est un canyon sauvage et végétal. La C17, C12, C5 s’enchainent. L’eau est très fraîche mais n’est pas très propre, le débit faible et nombreux embâcles remplissent vasques et les abords du ruisseau. Après une C15 arrive enfin la superbe cascade finale C45 fractionnée. Et pour finir 45 minutes de marche en bloc qui nous permettra de faire travailler « le cardio ».

Arrivons avec un léger soulagement au pont en pierre de Case Cocchie, synonyme du départ imminent du canyon du Fiumi Raghjunti. Le débit est juste correct pour être un peu arrosé dans la C10, l’eau et les vasques sont bien plus propres. Les passages sous-blocs viennent agrémenter ce canyon. JCL en profitera pour dégager quelques pierres et créer un nouveau passage souterrain. Bref, ce petit canyon, sans difficulté, permettra de faire découvrir l’activité.

De retour sur le pont, une petite réflexion autour d’un petit graillou permet de définir les emplacements du barnum et coin repas pour les JNSC.

Après cette belle réunion de travail in situ, nous regagnons nos pénates.

Franck Z.

Dimanche 23 mai 2021 – Spéléo, prospection, première, exploration – Faille de Lainosa, Olcani

Dimanche 23 mai 2021

Spéléo, prospection, première, exploration

Faille de Lainosa, Olcani

Participants

  • ITP : Michèle C., Amal D., Jean-Noël D., Jean-Claude L., Marie-Pierre R., Jean-Luc S., Jean-Louis V., Franck Z.
  • Individuel : Jean-Yves C.

TPST : 1h30

Photos

Un jour, Jean-Claude m’a dit : « Les sorties dont on se souvient sont celles durant lesquelles nous avons eu des galères, des péripéties, et autres imprévus. C’est ça l’aventure. ». Cette journée fera sûrement partie de ces souvenirs que l’on se racontera lors de nos soirées tardives près du feu…

Franck

Revenons sur cette journée qui avait pourtant bien commencé. Le point de rendez-vous au local est ponctué par un petit café et quelques viennoiseries qui régalent le groupe des topi et ex-GCC. Répartissons le matériel et participants dans les différents 4×4 et autres véhicules puis partons en direction du Cap Corse. Olcani, ce n’est pas à coté et nous rejoignons notre destination après plus d’une heure de route.

Le point d’accès de la faille se situe à environ une heure de marche en empruntant une sente plus ou moins bien marquée à travers le maquis et les rochers. La petite randonnée se passe plutôt bien jusqu’à ce que Jean-Noël pose son pied entre deux rochers sur une touffe d’herbe, son pied se dérobe, et Jean-Noël s’écrase de toute sa hauteur sur le rocher. La chute semble avoir réveillé une vieille blessure au tendon d’Achille et est sérieuse. En tant que médecin il s’auto-diagnostique et nous avise qu’il ne pourra pas continuer mais devrait pouvoir revenir au véhicule par ses propres moyens (son retour sera épique). C’est le départ d’une sortie pas comme les autres….

Jean-Noël ne souhaite pas notre assistance (ils sont un peu têtus ces médecins !!, voir CR de LA CIOTAT avec Wanda qui souhaitait marcher malgré une fracture). Le reste du groupe poursuit son ascension jusqu’au départ de la main courante, la vue sur le golf de Saint Florent, les Agriates est magnifique. Mais pas le temps de rêver, toutes et tous s’équipent. JCL propose à Franck d’équiper comme pour une première… À première vue rien de compliqué : une main courante de 10 mètres et puits de 40 mètres. L’installation de la main courante commence par une séance d’élagage pour accéder aux amarrages naturels. Dans un excès de précipitation ou de confiance Franck accroche la corde de 45 mètres, lovée, à son baudrier et décide de ne pas utiliser de kit. Après tout il n’y a que 10 mètres de MC jusqu’à la tête de puits et la vire est relativement large. Après une erreur d’aiguillage, Franck arrive à la tête de puits, qui n’est autre qu’une branche « branlante ». Il se retrouve à ce moment-là au-dessus de 40 mètres plein pot, la manœuvre est délicate. Franck souhaitant doubler l’amarrage, tente d’escalader pour passer une sangle sur une autre branche située au-dessus. Et là c’est le DRAME, la corde de 45 mètres, initialement accrochée au baudrier par un mousqueton, se détricote et tombe, elle finit sa course 40 mètres plus bas. Après la blessure de Jean-Noël, maintenant la corde, la galère continue….

La première idée qui traverse notre esprit est de rabouter les deux cordes restantes 25 et 23 mètres afin de récupérer celle de 45, mais c’était se passer de la main courante. L’arrivée sur la tête de puits est bien trop exposée et nous avons déjà eu trop d’imprévus aujourd’hui. Il faut savoir renoncer : la déception est grande.

Il ne reste plus qu’à prospecter autour de la faille, deux groupes se forment Jean-Claude, Franck, suivis de Jean-Luc, MP et Michèle, descendent sur la partie Sud. En désescaladant dans la faille au milieu des blocs de rochers ils trouveront un puits d’environ 10 mètres, ce dernier manque de prises pour espérer descendre. Faute de cordes et de temps il ne sera pas visité et fera sûrement l’objet d’une prochaine exploration.

Nous rejoignons le groupe et décidons de retrouver une cavité évoquée dans le compte-rendu datant de 2016. La petite randonnée se transforme alors en prospection en plein maquis, dans la pure tradition des topi, maquis, ronces etc. On jardine, cherche à droite, à gauche, en mode sanglier. Franck avait promis du sport !!!! On entendra râler Marie-Pierre jusqu’à ce que Jean-Yves trouve les deux entrées d’une belle salle. La journée n’est pas perdue. Jean-Claude équipe la première entrée et Franck la seconde.

Découvrons des cranes d’animaux, Michèle trouve un petit rhino. Au fond de la salle, au bout d’un plan incliné, Amal arrive à pénétrer dans une minuscule chatière et nous incite à la rejoindre. Élargissons l’accès en dégageant les pierres et la terre accumulées. L’ensemble du groupe se retrouve dans cette nouvelle salle. Celle-ci rejoint un puits de plus d’une vingtaine de mètres dont nous ne voyons pas le fond. C’est en levant la tête que l’on comprend que nous sommes sous la tête de puits du P40 de la faille de Lainosa. La jonction est faite. Énorme !!!!! Considérant que l’on part de plus haut, le développement et la hauteur de la faille seront à modifier. L’envie de planter deux « spits » est tentante mais nous avons utilisé les deux dernières cordes, et le respect de l’impératif horaire nous obligent à remonter. Le retour vers les véhicules est un peu hasardeux, heureusement la trace GPS et les cairns, intelligemment construits par JC à l’aller, nous permettent de retrouver notre chemin sans nous égarer. Nous arrivons à la piste aux alentours de 17h00, il est trop tard pour le barbecue mais la collation distribuée autour du réservoir d’eau est salvatrice. Cette journée aura donc pris une tournure inattendue, et « mémorable » pour reprendre les mots de JCL.

Franck

Samedi 15 mai 2021 – Spéléo interclubs, visite Buga di a Cutina, Ghisoni

Samedi 15 mai 2021

Spéléo interclubs, visite

Buga di a Cutina, Ghisoni

Participants

  • ITP : Amal D. (logistique), Jean-Claude L., Francis M., Noël R. (logistique), Alexia S. B.
  • SSF 34 : Olivier A., Franck B., Jérôme B., Didier G., Olivier G., Aude H., Franck M., Denis P., Laurence et Jean-Michel S, Claudie S.

TPST : 4h00

Photos

Après la cavité au plus grand développement c’est le trou le plus profond de Corse qui est mis au programme du SSF 34. La cavité devait faire l’objet d’un exercice spéléo-secours interdépartemental, mais celui-ci a finalement été annulé en raison des aléas sanitaires.

Compte-tenu du couvre-feu encore en vigueur à 19h, il fallait jouer serré afin que chacun regagne ses pénates avant l’heure fatidique.

Un calcul à rebours détermine avec une certaine marge de sécurité un départ de Bastia à 7h00.

– 2 fois 1h30 de trajet entre Bastia et la piste
– 2 fois 45mn de piste
– 5 h pour la cavité

Ce qui fait déjà 9h30 pratiquement incompressibles. Il reste donc 2h30 pour le graillou, les au-revoir et les … aléas. Ces fameux aléas, ces grains de sables qui se glissent dans toutes les organisations. 10 mn de retard d’un côté, 1/4 d’heure de l’autre, un achat de dernière minute, un imprévu, un soupçon de nonchalance, un quiproquo, ces petits rien qui, cumulés, font un gros tout.

Une fois n’est pas coutume, la tribu des aléas a été mâtée et les bastiais ont pu rentrer à temps.

Les 8h30 prévues à la piste se sont transformées en 9h00 suite à un aléa qui attendait le SSF 34 à la sortie de leur camping, le portail était fermé ! Mais sitôt arrivés, ils gavent le vaillant Vitara d’une partie de leurs kits et sacs. JC et Aude (BE lozérienne) partent aussitôt pour équiper la cavité au plus vite.

Pas d’aléa sur la piste, aucun arbre en travers, aucune nouvelle ornière. Les retards du matin sont rattrapés puisqu’à 10h00 pétantes Aude et JC sont pendus en tête du puits d’entrée. JC équipera jusqu’au musée, puis jusqu’au fond par les puits jumeaux, Aude se chargera du P51 et de la jonction (la nouvelle C75 arrive pile-poil en bas).

A 11h15 Didier rejoint Aude et JC au fond le cavité. Les arrivées se succèdent, qui par le P51, qui par les puits jumeaux. Alexia et Francis se sont insérés dans le flot de spéléos, on dirait une migration, une migration vers La Mecque de la spéléo insulaire.

La pelle est toujours là au fond du trou, les héraultais ne peuvent s’empêcher de creuser pour tenter de battre le record de profondeur :-). Discussions sur les éventuelles possibilités de continuation du réseau.

Les règles de distanciation deviennent difficiles à tenir, des photos de groupe presque complètes sont prises dans la trop petite salle du fond et c’est parti pour les remontées en permutant les parcours. Franck B. se charge de déséquiper le côté P51, Olivier déséquipe le reste.

14h, les 14 visiteurs sont dehors et le trou déséquipé, une affaire rondement menée ! Une heure a été gagnée sur le prévisionnel de TPST, celle-ci n’est pas perdue puisqu’on pourra ainsi consacrer une heure de plus au graillou. Celui-ci se fait devant la casetta autour d’une table bien garnie et les grillades se succèdent …

A noter, l’éclairage de la casetta ne fonctionne plus, il semblerait que le panneau solaire soit HS, mais à vérifier la prochaine fois avec les outils de mesures adéquats. Quelques difficultés également pour rétablir l’eau, un triton coincé dans le tuyau a eu le privilège d’être libéré par les équipes des SSF 2B et 34 réunies avec le renfort d’une lozérienne et d’un ariégeois !

Il est temps maintenant de redescendre, certains en 4×4 et les autres pédibus jambus.

Séparation et au revoir général en bas de la piste. Les héraultais semblent satisfaits d’avoir pu visiter les 2 cavités majeures de Corse, bien qu’elles soient mineures par rapport à celles du continent. Par contre, le local et la casetta ont fait des envieux 😉

JCL