Archives annuelles : 2023

Samedi 3 juin 2023 – Travaux – Porche de la Caunhà, Belvis (11)

Samedi 3 juin 2023
Spéléo, travaux de remise en état de cavité
Porche de la Caunhà, Belvis (11)

Participants
ITP, Spéléo Corbières Minervois, Gruissan Spéléo Project : Jean-Noël D.
Gente canine : Bosco et deux autres copains
Clubs présents : Spéléo Corbières Minervois (SCM), Spéléo Club de l’Aude (SCA), Société Spéléologique du Plantaurel (SSP), Spéléo Club MJC Narbonne, Spéléo Club de la Serre de Roquefort-des-Corbières (SCSRC), Gruissan Prospection Spéléologie (GPS).

TPST : 0h15
Photos

Cette fois le CDS 11 mobilise ses forces pour la remise en état du porche de la Caunhà de Belvis. Presque deux heures de route pour environ 120 km, Belvis se situe à la limite de l’Aude et de l’Ariège, à 700 m d’altitude sur le plateau de Sault, riche en cavités dont certaines ont été parcourues en 1995 par un trio de topis (F. Maraval, JND et Bernard Bonnet [non pas le préfet !]).

La grotte de la Caunhà est une grotte préhistorique de premier plan fouillée de 1969 à 1979 par Dominique Sacchi et ses équipes. On y a découvert des vestiges du Magdalénien supérieur et du Châtelperronien (35 000 ans), l’art mobilier y est représenté par une énigmatique gravure d’oiseau sur une côte osseuse. La cavité est inscrite au titre des Monuments historiques depuis 1989.

Défigurée par une construction disgracieuse censée protéger les fouilles préhistoriques, une imposante structure composée de charpente en bois, d’une protection métallique supérieure et de bardages en tôles et en plastique qui avait été construite dans le porche d’entrée. Laissé sans entretien, cet ouvrage menaçait de s’effondrer et constituait un danger, de plus il dégradait l’aspect du site.

Cette opération a été initiée il y deux ans environ par le CDS 11 et avec le soutien et l’adhésion totale de la municipalité du village de Belvis. Les villageois souhaitent mettre en valeur leur village et ses particularités. Le karst en est une et il va être valorisée par la création d’un sentier karstique en plusieurs boucles qui fera découvrir les spécificités du milieu calcaire.

Après plusieurs visites de reconnaissance et d’évaluation du chantier avec la DRAC (un certain Philippe Galant qui est sur tous les fronts de l’archéologie souterraine), le CDS a reçu, en plus du feu vert pour l’exécution, une aide financière importante.

Forte participation et mobilisation du CDS 11, 28 spéléos venus de tout le département se sont donc retrouvés à Belvis. Les spécialistes SSF et les pros cordistes ont fait merveille et en une journée tout était démonté, nettoyé et les déblais stockés au bas de la pente en attendant leur traitement. La municipalité de Belvis nous a chaleureusement accueillis et nous a offert le repas de midi, ainsi que la possibilité d’utiliser la salle le soir pour le repas.

Une fois le chantier terminé, on part visiter avec Jean-Marie le méandre de quelques dizaines de mètres qui se poursuit après le porche. La progression est stoppée par l’effondrement d’une trémie mais aux dires d’anciens il ressortait de l’autre côté du piton calcaire.

Dimanche matin, Philippe Galant est venu se rendre compte du travail effectué et s’est montré très satisfait du résultat et du rendu obtenu. L’étape suivante sera le comblement de la fouille par 30 m3 de gravette, l’étude des moyens les mieux adaptés pour y parvenir est en cours.

La grotte a retrouvé son aspect originel et fera une belle halte et une belle découverte sur le parcours du sentier karstique en cours de création. Les villageois présents sont également très satisfaits de revoir la grotte dans son écrin de verdure.

JND/Chr. Amiel (CDS 11)

Samedi 27 Mai 2023 – Ruisseau de Macini – San-Gavino-di-Fiumorbo

Samedi 27 Mai 2023
Initiation canyon
Macini, San-Gavino-di-Fiumorbo

Participants
ITP : Antoine B., Yorick S., Benoit.R

Cotation : v4 a2 II
TPEC : 4h00

Photos

Sortie prévue depuis 3 semaines, il manquait plus qu’une excellente météo pour faire ce Canyon dans la région de Ghisonaccia, entre ces 3 semaines la météo était peu favorable, le week dernier était pluvieux, et, me semble-t-il, qu’il a encore un peu plu dans la semaine, on s’attendait, surtout Antoine, à un canyon avec un beau débit. Grand soleil en ce Samedi, le temps parfait pour cette journée.

Parti de Bastia à 7h30, en ayant récupéré au passage Antoine chez lui, puis, direction Arena pour rejoindre Yorick à l’Otentik (pas de fautes d’orthographe, il s’agit bien du nom de la boulangerie). Yorick nous rejoint, un café et hop top départ pour Ghisonaccia avec la voiture de Yorick.

Arrivé au canyon vers 10h, Antoine reconnait un visage familier sur le parking, il s’agit de Alex accompagné de Luca, membres de Corse Canyon avec 1 initié qui vont faire eux aussi le Ruisseau de Macini, nous entendons tous au loin le débit du Canyon, « Ahhh là il y a du débit !! »

On se met en tenue légère (torse-nue, short), parti pour une marche d’approche de 30-45 min.

Arrivé sur site, on se change, on voit le débit d’eau, Antoine visiblement ravi, Yorick aussi, moi dans ma tête ( «  » » »heuu je ne sais pas c’est ma première ???? » » »), Antoine équipe la première descente de 20 mètres (je crois), Yorick descend en premier, ensuite moi accompagné de près par Antoine pour m’assurer. L’eau était fraîche, mais ça allait avec les combinaisons :).

Ensuite de la progression aquatique, quelques sauts, au nombre de deux sur le passage avant la descente du C50,

Antoine installe la main courante afin que Yorick et moi puissions le rejoindre au niveau de la C50 pour descendre, Antoine équipe la ligne et Yorick descend en premier avec l’autre moitié de corde pour descendre à deux, Antoine m’accompagne de nouveau, la vue de la chute d’eau contre la paroi est génial, on se prend une belle douche, la descente s’est faite tranquillement, histoire de prendre bien mes repères et apprécier la vue, malgré ma petite crispation sur la descente.

Après la C50, de la progression et des toboggans, au nombre de 2 aussi, j’ai malheureusement pris avec la GoPro que le premier et pas le second (oublie).

Passage de la C12 (je crois) avec au choix, soit descente en rappel, soit en saut, n’étant pas trop fan des sauts (ça me va 5 min ????) je descends en rappel, Antoine et Yorick feront le saut.

Et enfin pour terminer la C30, Yorick descend, Antoine m’accompagne, La fatigue se ressentait de mon côté, en descendant je me mets trop sur la droite, la corde glissa dans le creux entre la plaque de plastique et un rocher, je devais me mettre en appui pour relâcher la tension pour qu’Antoine puisse remettre la corde en place, cela a été un peu éprouvant pour lui, mais il a pu remettre la corde en place. Nous poursuivons la descente, vers le 1/4 restant de la descente, je me fait entraîner par la chute d’eau comme un balancier dans un pendule (prends toi la dose d’adrénaline ????) plus de peur que mal, enfin mon casque s’en souviendra je pense.

Et enfin encore une petite marche de progression pour finir au parking, discuter (enfin plutôt Antoine et Yorick) avec les membres de Corse Canyon, moi j’étais plutôt exténué et me suis mis en retrait. S’en est suivi du pic-nic de fin sous une bouteille de vin rouge, charcutaille fêtant d’une certaine manière cette journée.

En résumé, très certainement une excellente journée pour Antoine et Yorick, pour ma part, peu à l’aise avec l’équipement, notamment les chaussures, mais oublié avec les parties aquatiques j’ai quand même bien apprécié ????

Benoit.R

 

Mercredi 24 mai 2023 – Grotte de Sapara, circuit de l’Oia, Serravalle

Mercredi 24 mai 2023
Spéléo, visite – Grotte de Sapara, Castiglione
Spéléo, prospection en VTT – ruisseau de l’Oia, Prato-di-Giovellina

Participants
ITP : Michaël D., Jean-Claude L. M.
Accompagnateur : Pierre P.
Indicateur : Jean-Louis F.

TPST : 0h45
Photos
Trace

Lors de la randonnée du premier mai entre le tribunal et la préfecture une info recueillie lors d’une discussion avec un ancien collègue des PTT vététiste avait titillé l’esprit spéléo-centré de JC : un beau four à chaux était visible en bordure d’un chemin plongeant dans la vallée de l’Oia, commune de Prato-di-Giovellina. Qui dit four à chaux dit calcaire, une consultation de la carte géologique révélait une minuscule tache de calcaire à cet endroit. Il n’en fallait pas plus pour motiver une sortie alliant VTT et spéléo.

Départ du lieu-dit Suarella, les véhicules sont laissés à l’ombre au bord du ruisseau de Bornalinco. Notre indicateur Jean-Louis avait un autre projet pour cette journée, il est parti à la pêche en amont de ce parking, une truite déjà dans la poche, ça commence bien.

Direction le Croce d’Arbitro par la D18 avec un petit détour par u Mulinu di Ponticelli dont il ne reste que quelques ruines. Après avoir rejoint la route, nous passons devant la grotte de Sapara, il serait impensable de ne pas y jeter nos 6 roues.
Une seule chauve-souris en vol aperçue mais non déterminée. Visite également du réseau fermé mais aucun chiro en vue, normal il y a une grille de fermeture ????. Peu d’eau dans les lacs malgré un débit de la rivière extérieure relativement important.
Évidemment, on ne peut s’empêcher de filmer nos déambulations en VTT dans la grande galerie, c’est quand même une première en Corse ????

De Croce d’Arbitro un chemin bien tracé descend maintenant en suivant le ruisseau d’Oia. Le four à chaux se situe en milieu de descente à droite du chemin légèrement au-dessus de la rivière. Quelle rivière ? Celle-ci a en effet disparu, elle se perd dans les graviers dès qu’elle entre dans la zone calcaire.
La falaise se situe en rive droite, calcaire très dégradé en premier plan, puis bien massif au deuxième plan. Rapide prospection de la base, puis montée par la gauche, suivi du haut et descente par la droite, pas de cavité découverte. Des enclos ont été aménagés en profitant des parois rocheuses ainsi qu’un petit cagil entier.
La descente continue toujours en suivant Pierre qui pourrait faire ce parcours les yeux fermés et retour aux véhicules pour un pique-nique allégé. Jean-Louis nous rejoint avec toujours une seule truite à son tableau de pêche.

Une visite du Castello di Serravalle, que Micca ne connaissait pas, complètera cette sortie multi-facettes. Coup d’œil également à un autre four à chaux d’une couleur bien ocre en bordure de la D18.

Une bonne mousse à Ponte Leccia et c’est le retour au bercail.

JCL

Dimanche 7 mai 2023 – Grotte de Butrone – Sisco

Dimanche 7 mai 2023
Spéléo, démaquisage et visite
Grotte de Butrone – Sisco

Participants
ITP : Michèle C., Wanda C., Dominique D.,  Jean-Noël D., Michaël D., Henri-Pierre F., Eric G., Jean-Claude L. M., Benoit R.
La toutounette : Nala

TPST : 1h00
Photos

La grotte de Butrone, ses rivières, ses concrétions, ses bestioles et … son chemin d’accès. Combien de séances à la « Astérix en Corse » a-t-on effectuées sur les 250 mètres qui séparent la piste de la grotte ? Les comptes-rendus regorgent de ces épiques et piquantes scènes où on voit un topi émerger à peine des frondaisons une machette ou un sécateur à la main !

La dernière grande séance de démaquisage remonte à début 2018, depuis seuls quelques rafraichissements ont eu lieu. Une nouvelle journée débroussaillement est décidée avant les fortes chaleurs.

Notre contact local, ancien boucher de son état, informé de notre projet, nous a prévenus que la piste s’était dégradée et que le chemin était bien bouché, c’est ce que nous constatons en arrivant sur les lieux.

Début des hostilités peu après 10h. Nous nous répartissons les outils, Micca en tête avec sa grosse débroussailleuse, Dumè avec celle du club. La tronçonneuse peinera avec sa chaine qui nécessitera un aiguisage et qui semble avoir une lubrification aléatoire.

Le chemin retrouve finalement assez rapidement une largeur raisonnable. L’aghia est également dégagée et JC s’attaque maintenant au mur de salsepareilles qui bouche le passage vers la perte. Une muraille plutôt de 3 ou 4 mètres de profondeur. Une bonne heure plus tard c’est dégagé, le reste du chemin est relativement correct et la perte est atteinte, il n’est que 13h30.
La rivière est pratiquement à sec, on entend vaguement un filet d’eau s’engouffrer dans le trou supérieur.

Micca et Benoit, devant partir plus tôt, ont déjà visité la grotte, ils nous quittent juste avant les agapes mais JN les remplace. Ces dernières permettent de nous requinquer avant de visiter à notre tour la cavité.

Recherche de bestioles, pas de chauve-souris mais les traditionnelles de Butrone sont repérées et photographiées. A noter un trouple composé d’un palpigrade, d’un collembole et d‘un minuscule acarien jaune repéré par Wanda dans un gour de la salle du Poulain.

Le réseau actif est très passif en cette période de sécheresse précoce, un petit filet d’eau coule à peine et aucun niphargus n’est observé.

Retour à l’extérieur, aux véhicules et finalement au local pour ranger le matos, en nous promettant, comme d’habitude, d’y revenir tous les ans pour faire une coupe d’entretien.

JCL

Dimanche 23 avril 2023 – Montebello, Paese Vecchiu, Blockhaus Teghime, galeries de Fort Lacroix, Grotta Gradiccia

Dimanche 23 avril 2023
Spéléo et urbex – visite, prospection, désob, chiro, histoire, botanique
Montebello, Paese Vecchiu, Blockhaus Teghime, galeries Fort Lacroix, Grotta Gradiccia – Bastia

Participants
ITP : Wanda C., Henri-Pierre F., Jean-Claude L. M., Marie Pierre R.
La toutounette : Nala

TPST : 1h00
Photos

Journée chargée au programme. Pas moins de 7 objectifs fixés :

1/ Prospection et désobstruction site de Montebello
2/ visite du village abandonné de Paese Vecchiu
3/ Visite des blockhaus de Teghime
4/ bilan des orchidées de la carrière de Barbaggio
5/ Mesures de la longueur des mines d’eau de Fort Lacroix
6/ Visites et mesures de longueur des Galeries du Fort Lacroix
7/ Visite de la grotte de la Gradiccia

On se retrouve donc au local à 9 heures autour de la machine à café.

1/ Direction le village abandonné de Paese Vechju. Jean-Claude a parcouru le chemin en VTT la semaine précédente. On laisse la voiture de Marie Pierre en aval du village au bord de la route de Saint Florent et on rejoint la piste de départ 1km ½ plus loin un peu avant la fontaine du Bourreau avec le 4×4 de HP.

Marche jusqu’au site de Montebello. JC y a découvert dans une doline un trou obturé par une roue et une jante de voiture. Désobstruction au pied de biche. Départ de galerie qui s’amenuise en un petit goulet de 30 cm de diamètre au bout d’un mètre mais ça ne souffle pas. Prospection des alentours calcaires. Visite du « Dolmen » voisin.

2/ On rejoint le village médiéval de Paese Vecchio ou Cotone (Cutone) ou Paese Grecu. Le village était constitué d’un mini castel et d’une dizaine de maisons en pierres sèches à 1 étage, recouvertes de lauzes de Ligurie avec charpentes en bois, actuellement ruinées, entourées d’un rempart. Daniel Istria y a effectué une série de sondages en 1993. Il y avait retrouvé 3 pièces génoises, des poteries amiantées de production locale, des tessons de céramique pisanes ou ligures, des pointes de flèches. Le Castellu aurait été construit avec ceux de Ville de Pietrabugno et de Montebellu par le seigneur d’Asco Ortofossano, Seigneur balanéen, opposé au Seigneur de Furiani et abandonné vers le milieu du 14ème siècle, peut être détruit sur ordonnance de Gènes.

Istria avait recommandé des fouilles plus approfondies qui n’ont jamais été réalisées.

Après visite on descend à la route par un sentier marqué en bleu et blanc au milieu du maquis sur 250 mètres. Et là Alberte-Marie-Pierre s’aperçoit qu’elle a oublié ses clefs de sa voiture dans le 4×4 du haut ! Heureusement une jeune dame s’arrête et remonte HP au départ ; celui-ci redescend chercher les 3 autres.

3/ Piquenique à Teghime. Les goumiers du 2ème Régiment de Tabors Marocains et les résistants corses y ont livré le 2 octobre 1943 une furieuse bataille contre les Allemands de la 16ème Panzer grenadier Division Reichfürher SS. Bizarrement la fortification de Teghime qui aurait interdit l’approche de Bastia par l’arrière et le contrôle des hauteurs n’a jamais été réalisée ni par les Génois ni par les Français. Un poste optique permettant d’établir des liaisons optiques entre le Pigno et Nice a été construit en 1872. Le petit bâtiment voisin du mémorial est une station de liaison radio en ondes métriques avec le continent bâti dans les années trente. Le bâtiment tagué de graffiti anti français juste avant le col est un casernement associé au poste radio-électrique appartenant à la ligne Maginot. Les Italiens, plus malins y ont construit 5 ouvrages de défense, le premier se situant au niveau du carrefour route de St Florent/route d’Oletta.

On prend un chemin bien entretenu qui part vers le Nord un peu avant le col. Un bunker individuel est rejoint en aval de ce chemin par une petite sente. Il est constitué d’une terrasse permettant un balayage semi-circulaire à la mitrailleuse avec à l’arrière une salle bétonnée. Plus haut on découvre un autre bunker individuel puis sur un plateau une réserve de munitions. Retour au point de départ en rejoignant la route du Pino puis la piste de l’aller.

4/ Descente vers Bastia. On s’arrête à la carrière de Barbaggio. Les environs de Teghime constituent un spot internationalement connu à Orchidées. On découvre quelques Ophrys Incubacea et Morisii. Cette année les orchidées sont en retard et peu nombreuses pour l’instant. Sécheresse ?
ACMO Corsica

5/ Arrêt suivant : les Mines d’eau de Fort Lacroix : 2 galeries au bord d’un ruisseau, un peu plus bas que la maison en T. Le lieu est appelé Fort Lacroix sur la carte IGN sûrement par erreur. L’une, ennoyée, n’est pas accessible sans équipement. L’autre est mesurée au laser-mètre : 43 mètres. Deux petits rhinos y dorment paisiblement.

6/ les galeries du Fort Lacroix : celui-ci faisait partie des 4 fortins construits par les Génois entre 1747 et 1761 avec les Forts Monserato , San Gaetano, Straforello (dit aussi Recipello ou Luiggi) pour défendre Bastia. Le fort Lacroix génois disparaitra en 1888 lors de la construction de 2 batteries chargées de protéger le port et le Sud de la ville. Elles ont été désarmées en 1918 et seuls deux canons de 95 mm y restent pour défendre la rade de Bastia en 1939. Les bâtiments ont été abandonnées dans les années 80. Deux galeries de stockage de munitions persistent.

On commence par la galerie inférieure en bordure de la montée Filippina. L’entrée est encombrée de détritus de toutes sortes, rançon de l’urbex ; après une chicane, la galerie se prolonge sur une quarantaine de mètres avec des salles latérales. Six petits rhinos comptabilisés.
On retrouve par un chemin qui mène à la résidence des Torettes, le parapet bétonné voisin de l’entrée du puits monte-charges.

L’accès à la batterie supérieure est clôturé. Un chantier de création de parc urbain est en cours. On escalade un petit muret et nous voilà en place. La galerie supérieure d’accès aux magasins de poudre est plus grande, 87 mètres de longueur. Elle se termine par un puits avec des barreaux obturé à son sommet. Un seul petit rhino.
Le bâtiment du plateau supérieur a été détruit et remplacé par une terrasse bétonnée. Les 2 paraboles ont été déposées ; seul persiste un grand échafaudage qui a permis de les démonter. Quelques arbres nouvellement plantés agonisent.

7/ On file par la route de Cardo inférieure à la grotte de Gradiccia

Située sous la villa Gradiccia, elle est l’objet d’un projet d’exercice secours. Problème : parquer les voitures ; Marie Pierre et Jean-Claude cherchent à se garer sur le chemin privé qui passe derrière la villa et donne accès à un lotissement. Leur passage provoque l’ire d’un résidant qui nous apostrophe grossièrement. Même le sésame habituel « on est les Topi Pinnuti, on vient compter les chauves-souris » n’agit pas. Après discussion avec JC, il nous abandonne pour aller frapper bobonne. La villa est abandonnée, l’accès à la caverne et l’entrée sont jonchés de détritus. La grotte cependant semble avoir été nettoyée. Des jeunes y font des fêtes. L’entrée en trou de serrure, les spéléothèmes, le plafond lissé par l’écoulement des eaux, le volume de la grotte laisse songeur. Quelle rivière passait là ? Peut-être une grande galerie démarre-t-elle en amont. On peut toujours rêver. Un seul petit rhino.

18h. Fin d’une journée marathon. 8,5km de marche, 13000 pas. Temps passé sous terre : 1heure ?

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