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Sortie spéléo

Dimanche 15 janvier 2023 – Grotte d’Olmeta di Tuda, Grotte du Calvaire – Oletta

Dimanche 15 janvier 2023
Spéléologie, prospection
Grotte d’Olmeta di Tuda – Grotte du Calvaire, Oletta

Participants
ITP : Michèle C., Wanda C., Michaël D., Henri Pierre F., Jean-Claude L.M., Marie Pierre R.

TPST : 1h00
Photos

Lors de la visite de la Grotte du Calvaire le 22 Janvier 2022, un promeneur avait indiqué la présence d’une autre grotte au voisinage mais non située. Jean-Yves se souvenait y être allé avec Gilles F, un compère GCCéen, de nombreuses années auparavant mais pas de son emplacement. Micca avait téléphoné à Gilles qui lui avait indiqué les coordonnées dans une falaise à l’OSO du Monte di Tuda.

La grotte était citée dans 3 articles d’Histoire Naturelle *1. Elle aurait été découverte en 1988. Son comblement sédimentaire épais de 2 mètres avait été étudié de 1988 à1992 et on avait pu retracer les activités agro-pastorales du Nebbio sur 2500 ans ainsi que l’évolution des micrommamiféres rongeurs (mulot, musaraigne, rat noir) et chiroptères grâce aux milliers d’ossements contenues dans des pelotes de réjections et des déjections de chouette-effraie (tyto Alba) et à des analyses polliniques et sédimentaires. Aucun témoin d’occupation humaine n’avait été retrouvé.

La localisation vague « falaise en bordure du vallon de Vitti » et une topographie rudimentaire de la grotte se trouvait dans ces articles. La salle du fond avait été désobstruée par un spéléologue spécialiste de ce type d’opération.

La prospection des alentours n’avait pas retrouvé d’autres cavités karstiques.

Gilles F. avait participé aux fouilles et avait établit la liste des oiseaux nicheurs dans le Vallon de Vitti.

Lors de l’étude, le pied de la falaise était accessible par une piste carrossable en 4×4 mais l’accès, à partir de la route du lac de Padule, en est maintenant fermé. On part donc du lieu-dit Pietralbuccio pour couper à travers le maquis sur 300 mètres et rejoindre la piste.

Après avoir erré un peu dans le maquis et suivi un sentier incertain, on aboutit à une porte en bois dans une clôture qui donne sur la piste, que l’on remonte sur 500 mètres. La grotte est bien visible du chemin. Elle s’inscrit en ocre dans la falaise calcaire à son extrémité ouest. On rejoint le pied de falaise en suivant des marques rouges, surement apposées par des grimpeurs ; une voie d’escalade sera retrouvée sur la paroi voisine de la grotte avec des plaquettes.

Une partie du toit du porche de la grotte s’est éboulée en contrebas et les fractures importantes de certaines parties de la falaise laissent augurer d’éboulements à venir.

Au niveau du porche se trouvent un poteau en bois témoin d’une fermeture de l’entrée, 1 poteau métallique scellé dans un rocher, un autre coincé entre 2 blocs peut être par effondrement récent de la voute, des planches en bois vermoulues, une palette. Tout cela n’est pas très écolo. Manifestement le site n’a pas été réhabilité après les recherches. Une petite escalade de 2 mètres ; on retrouve la zone de fouille. Le sol est jonché de pelotes de réjections et de déjections fraiches. Puis on pénètre dans une deuxième petite salle avec des conduites débouchant du plafond. Probablement un déversoir du massif calcaire. Un petit rhino y dort à côté d’une toile d’araignée sans se douter probablement qu’il est lui-même dans l’antre d’une chouette. Pas d’insecte visible.

Au-dessus de la grotte se trouve une fracture qui n’aboutit à rien mais d’où s’échappe une chouette blanche dérangée par Jean-Claude.  A quelques mètres vers l’est un autre abri sous roche contient un foyer récemment utilisé. JC et Micca font la topo de la grotte. On hésite à chercher un passage pour rejoindre le sommet de la falaise et redescendre par le chemin partant de Pietralbuccio vers la croix du Monte di Tuda dont on avait vu un panneau indicateur à l’endroit où l’on avait garé les 4×4. On décide finalement de reprendre le même chemin qu’à l’aller. On reviendra ultérieurement pour une prospection plus complète. Le retour se fait en 30 minutes avec la trace du GPS. Dans le maquis il suffit de suivre un tuyau d’alimentation en eau qui aboutit dans le jardin d’une maison en construction.

Direction le lac de Padule au bord duquel on fait griller quelques chipolatas et l’on tire les rois.

Deuxième objectif de la journée : la grotte du Calvaire. Visitée récemment, Micca et JC voudrait en désober le fond, obstrué par 2 gros blocs, derrière lesquels on aperçoit quelques mètres de galerie. Micca a fabriqué à cet effet un désobeur à main comportant 2 griffes genre arme moyenâgeuse. Un bloc est enlevé mais le second résiste. Pendant ce temps, Wanda et HP repèrent quelques rares insectes cavernicoles (méta bourneti, cloportes, dolichopodes) et 2 petits rhinos. La cavité est bien sèche pour un mois de Janvier.

Il est 16 heures, les jours s’allongent ; on en profite pour descendre au couvent Saint François d’Oletta. Daté du 13e siècle, il a été le siège d’une imprimerie nationale, la stampiera della verita, créée par Pascal Paoli et de la « conspiration d’Oletta » contre les troupes françaises en 1769, déjouée sur dénonciations et dont une plaque apposée sur l’église rappelle le martyr des 5 hommes pendus à cette occasion. Le couvent est maintenant la propriété d’une artiste peintre/actrice Candida Romero qui a créé un parfum « l’eau de Couvent » (cf site Instagram) et y organise des manifestations culturelles. Un marché fermier se tient 2 fois par semaine l’été sur le parking devant le couvent. On longe la discothèque de la Conca d’Oro et on atteint l’aqueduc qui alimente le couvent et la fontaine de Mersolaccia (Merlu ?).

Reste donc à prospecter le Monte di Tuda, les environs de la falaise, la carrière dans laquelle un départ est connu et non exploré. 

PHP

*1 :
https://journals.openedition.org/adlfi/23022
https://journals.openedition.org/adlfi/18893
https://hal.science/hal-03036092/document

Samedi 14 janvier 2023 – Gouffre des Racines, Lastours (11)

Samedi 14 janvier 2023
Spéléo, visite cavité continent
Gouffre des Racines – Lastours (11)

Participants
ITP et GPS : Jean-Noël D.
Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Marie B., Claire F.

TPAST : deux heures dont une heure à désober

Photos

Aujourd’hui intronisation dans la spéléo audoise, je participe à la réunion du CDS 11, comme simple invité car il faut un an d’adhésion dans un club local pour pouvoir être GE au CDS, ce sera pour l’an prochain.

AG prévue dans l’après-midi, le matin sera consacré à la visite d’une petite cavité (un moins 40 quand même) au pied des châteaux de Lastours sur les contreforts de la Montagne Noire. Une fois de plus on m’a demandé de ne pas nommer la cavité, ce sera le Trou X, mais j’aime mieux Gouffre des Racines au vu des énormes racines qui courent le long du plan incliné d’entrée. En fait Trou X car visites limitées pour cause de présence de chiroptères, pas d’APB connu, on verra quatre gros chiro au ventre gris qui semblent être des Euryales. J’apprendrai l’après-midi que c’est plutôt un site de transit plutôt déserté en hiver.

RDV 8 h 45 à la sortie du village de Lastours avec Jean-Marie et Claire du GPS. Température 3°C et du brouillard au départ de Canet. Sur place on atteint les 8°C. On se gare en bord de route et la cavité se situe 50 m plus haut à flanc de colline bien raide et bien « maquisée ». La cavité semble être connue dès l’époque médiévale et avoir également été visitée par des prospecteurs lors de l’exploitation de la mine d’or de Salsigne – dont je parlerai plus loin. Jusqu’en 2018, un escalier maçonné permettait d’accéder au ruisseau du Grésillou 30 m plus haut, mais les fortes pluies torrentielles de 2018, qui ont sinistré toute la région, ont transformé cet escalier en chaos rocheux qu’il faudra escalader. Cela nous a bien réchauffés.

Arrivés sur le cours du Grésillou, on devine des ruines de structures médiévales et au loin sur la crête, se découpant dans la lumière de l’aube, les donjons des châteaux de Lastours.

Quelques infos historiques sur le site : Les châteaux de Lastours (en occitan Las Tors, litt. « Les tours ») sont quatre anciens châteaux forts dits cathares des XIIe et XIIIe siècles. Les quatre châteaux sont construits sur un éperon rocheux au-dessus du village de Lastours, isolés par les profondes vallées de l’Orbiel et du Grésillou. Ils étaient le verrou du Cabardès d’où le nom du château principal « Cabaret ». Ils sont bâtis à 300 m d’altitude.

Ces quatre châteaux font partie d’un seul ensemble même s’ils n’ont aucune structure en commun. Le contexte naturel du site a permis de faire l’économie d’une forteresse de grande taille. Les plans ont été adaptés aux rochers sur lesquels ils sont construits.

Avant la croisade des albigeois, les châteaux ne sont qu’au nombre de trois et ne sont pas disposés sur la crête. Les villages entourent les noyaux castraux de la même façon : avec des maisons, des grottes-refuges, des forges et des citernes situées autour d’un donjon haut et étroit.

Au Moyen Âge, le site appartient aux seigneurs de Cabaret, mentionnés pour la première fois en 1067. Leurs richesses proviennent notamment de l’exploitation des mines de fer. Seuls trois châteaux ont été probablement construits au XIe siècle et leurs emplacements ont évolué dans le temps suivant les destructions et reconstructions successives.

Les châteaux ont vécu les événements de la croisade des albigeois. Les seigneurs de Cabaret étaient très liés avec les adeptes du catharisme. Les villages aux alentours des châteaux ont accueilli de nombreux cathares. Le site subit dès 1209 les attaques de Simon de Montfort et résiste victorieusement. Mais le croisé Bouchard de Marly alors seigneur du château de Saissac est fait prisonnier par Pierre-Roger. Sa libération est négociée contre la reddition de Cabaret en 1211.

En 1223, les seigneurs de Cabaret reprennent leurs terres et Cabaret devient le siège de l’évêché cathare du Carcassès. Le seigneur Pierre-Roger résista pendant de nombreuses années aux attaques de Simon de Montfort. Les châteaux de Lastours sont un pôle d’activité religieuse cathare important durant le XIIIe siècle. Le village castral abritera de nombreuses maisons de parfaits. Mais en 1227, les châteaux sont de nouveau assiégés par Humbert de Beaujeu. En 1229, Cabaret capitule. Le roi décide la destruction des trois tours seigneuriales et de leurs habitations afin d’éliminer tout refuge de Cathares. Les châteaux sont cependant reconstruits sur les crêtes afin de les rendre moins accessibles aux tirs des ennemis.

Au XVIe siècle, les châteaux sont occupés par les huguenots. Ils en sont délogés par le maréchal de Joyeuse en 1591.

Reprenons le cours du Grésillon. On remonte le lit asséché vers l’amont sur 150 m puis c’est la grimpette bien raide dans un maquis ras, sur une sente bien tracé par JM au cours des sorties antérieures. La première fois il avait du mettre une heure pour parcourir 100 m (on connait bien la problématique !) et arrivé sur le point GPS du trou, rien ! En fait il était dans un dense massif de buis avec l’entrée sous ses pieds !

Belle bouche d’entrée en ellipse de 5×2 m, la suite est en plan incliné. Mais auparavant JM a prévu de se rendre sur le chantier de désob’, un boyau de 50-60 cm de large, bien pentu, qui descend sur une dizaine de mètres. A mi-pente une « salle » puis le boyau repart plus vertical avec un ressaut de 2 m. Le fond de la désob est 5 m plus bas, étayé avec quelques barres de fer… Le but de la sortie est de remonter les blocs explosés lors des derniers tirs. Claire sera au point bas pour charger les gamattes, je resterai en bas du ressaut et JM en haut. Une dizaine de gamattes plus tard on a bien nettoyé la zone, elle est prête pour une nouvelle séance. Le courant d’air est toujours présent mais la faille est bien étroite.

Remontée un peu serrée il faut bien calculer sa posture. Nous voilà en haut du plan incliné. Là il faut s’équiper car il y aura un ressaut de 10 m. Le plan incliné est parcouru par d’énormes racines de buis plongeant dans l’obscurité à la recherche d’humidité. Elles seront bien utiles pour la remontée. En bas JM équipe le ressaut qui débute par un pertuis de 50 cm puis une vire et un fractio en plan incliné. Pas besoin de descendeur, on assure avec la poignée ou un nœud italien. Une vire un peu exposée à franchir et la progression devient horizontale. Pas mal de concrétions sur des blocs effondrés – grosse trémie, sur un des blocs on peut d’ailleurs observer un gour vertical (le bloc sur lequel il s’était formé ayant basculé à 90° -, des fistuleuses au plafond et sur la gauche un magnifique miroir de faille. Le sol est constitué de dômes d’argiles. Un puits latéral permet de passer sous une partie de la trémie mais pas de suite connue, on est autour de moins 40 m.

Une heure de visite et on retrouve la lumière. La descente dans le maquis sera plus facile. Retour par le lit de la rivière puis on évitera la désescalade dans les blocs par un sentier pentu au milieu des ruines médiévales.

Un petit développement au sujet du ruisseau du Grésillou, concernant une pollution rencontrée également en Corse dans la Bravone et liée à la mine d’arsenic de Matra. Ce ruisseau a son amont au niveau de la mine d’or de Salsigne : La mine d’or de Salsigne est une ancienne mine d’or française fermée en 2004 et située sur les communes de Salsigne et de Villanière à 15 km au nord de Carcassonne dans le massif de la Montagne Noire. Elle a été la plus importante mine d’or d’Europe Occidentale et la dernière de France métropolitaine. Elle est marquée par un siècle de pollution par l’arsenic et à ce jour, il s’agit du site le plus pollué de France.

Dès l’époque romaine, dans toute la région, on exploite divers minerais (fer, or, cuivre, plomb). L’or est redécouvert en 1892. La mine produit 120 tonnes d’or entre son ouverture en 1892 et sa fermeture en 2004. Salsigne fut autrefois le premier producteur mondial d’arsenic, présent naturellement dans le sol et dans le minerai. En 1950, alors que l’Algérie était une colonie française, beaucoup d’Algériens sont venus travailler dans les mines de Salsigne. Après la guerre d’Algérie, en 1962, de nombreux travailleurs algériens sont à nouveau embauchés.

En 1991, la MOS (mine d’or de Salsigne) est rachetée par un groupe australien. De 1999 à 2006, l’ADEME de Languedoc-Roussillon procède à la réhabilitation du site industriel de la Combe du Saut en raison de la pollution du sol par l’arsenic et par d’autres métaux lourds. Le site a fait l’objet d’un projet de réhabilitation. Le chevalement a été conservé mais l’accès à la descenderie a été bouché et fermé.

La vallée de l’Orbiel est durablement polluée par l’activité de la mine d’or de Salsigne, et notamment par l’arsenic, élément chimique toxique, dangereux pour l’environnement et cancérogène. Le bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) chargé de la dépollution du site a chiffré à 3 tonnes d’arsenic charriées annuellement par l’Orbiel, tandis qu’une étude à l’initiative des riverains de la mine estime la quantité d’arsenic charriée chaque année à 8 tonnes.

En 2011, la préfecture de l’Aude a élaboré un arrêté interdisant la mise sur le marché de légumes produits dans cette vallée. Durant les inondations du 15 octobre 2018, les torrents pollués de l’Orbiel ont envahi les terres et jardins des riverains. Une analyse de sédiments a montré des concentrations très élevées d’arsenic : jusqu’à plus de 3% à moins de 10 km en amont de Conques-sur-Orbiel. En été 2019, les tests menés par Agence régionale de santé d’Occitanie concluent que des dizaines d’enfants vivant dans la vallée de l’Orbiel présentent des taux d’arsenic supérieurs aux normes admises. Des analyses toxicologiques montrent en outre en 2020 une présence de métaux lourds, tels le mercure et le plomb, chez les riverains de l’ancienne mine.

Anecdote intéressante, il existe deux films tournés sur la mine d’or de Salsigne par Catherine Pozzo Di Borgo, cinéaste militante ayant peut-être avec des ascendances  ajacciennes :

  • Les Vaches bleues (1989, 1991)
  • Tout l’or de la Montagne Noire (2002).

L’après-midi a été consacrée à l’AG du CDS 11. Bilans habituels et bilans d’activités des six clubs spéléos de l’Aude. De belles images sur les cavités locales et sur les explos et premières dans les Pyrénées ariégeoises et audoises. Suivie d’un sympathique apéro et d’un repas, on devait être une trentaine.

JND

 
 

 

 

Samedi 7 Janvier 2023 Falaise A Tozza – Patrimonio

Samedi 7 Janvier 2023
Entrainement falaise
Site A Tozza, Patrimonio

Participants :

  • ITP : Wanda C. , Henri-Pierre F., Eric G., Jean-Claude L. M., Marie Pierre R.
  • Invitée : Nala

TSPT : 5 mn (Nala)

Photos

Attendus depuis longtemps, les entrainements falaise étaient de retour ce samedi 7 janvier. Normalement prévus pour familiariser les 1ère années aux gestes techniques, ce samedi fut plutôt séance de révisions. Les conversations portaient plus sur la retraite que l’entrée dans le mode du travail.
Nous n’étions que trois à 8h30 au local, 4 avec Nala mais elle n’avait pas sa licence, elle ne pourra pas aller sur corde. Deux autres Topi devraient nous rejoindre sur site. On n’a pas fait fort en covoiturage ce week-end.

Café, briefing, enkitage, manquent quand même quelques jeunes pour porter, on fera avec.
Sur site le temps n’est pas froid, mais avec l’hiver printanier on devient difficile, la montée, chargés comme des ânes nous réchauffe rapidement.
Le temps que certains s’équipent, Jean-Claude prépare un atelier pour montrer comment gagner quelques centimètres avec une cordelette et une poulie. Attention ! à n’utiliser que pour se sortir des situations difficiles et en spéléo uniquement.
Nous sommes trois, on équipera que trois voies, Henri-Pierre l’Initiation, Eric les Oliviers, Jean-Claude le Dièdre 1.
Dans les Oliviers Eric procrastine un peu au moment de se jeter dans le gaz sur les amarrages qu’il a mis tout seul comme un grand – n’ai je rien oublié ? Jean-Claude ayant déjà terminé, lui rappelle qu’il y a un double amarrage en tête de paroi, excellente occasion de réviser les conversions. Entre temps Marie Pierre nous a rejoint. Quelques nœuds de fusion plus tard, où l’on apprend que les révisions sur YT ne remplacent pas le “démerde yourself” en falaise, le trio se retrouve au droit de la dernière tête de puits, là où il faut chercher le second spit caché derrière un bloc. JC, d’un geste élégant montre comment le récupérer. Eric se lance, c’est l’occasion, pendant qu’il visse la plaquette, de discuter de l’intérêt de garder ces petites difficultés sur les voies… on est sur un site d’entrainement.
Je cause, je cause, mais c’est l’heure du barbecue, remontée rapide par le Dièdre et c’est le temps des agapes, les braises sont à point, Wanda nous a rejoint.
Le déjeuner rapidement englouti, moins d’une heure et deux bouteilles, l’équipe effectue quelques passages sur cordes, puis chacun déséquipe sa voie. La lumière hivernale commence à décliner, c’est le moment de s’en retourner, la nature essaie tant bien que mal de nous rappeler qu’il existe des saisons.
Retour au local, matériel rangé, fiche de sortie renseignée, on n’a rien perdu, c’est l’heure de penser à la prochaine sortie.

Eric

Jeudi 29 décembre 2022 Monte Magnu-Calvaire

Jeudi 29 décembre 2022

Spéléo, prospection, visite

Monte Magnu, Poggio-d’Oletta

Grotte du Calvaire, Oletta

Participants

  • ITP : Michèle C., Michaël D., Jean-Claude L., Marie Pierre R.
  • Individuel : Jean-Yves C.

TPST : 0h30

Tracé

Photos

Proposition honnête envoyée sur le groupe Spelunce : on pourrait se faire une petite sortie, prospection ou autre, mercredi ou jeudi si disponibilités ?

Trois retraités, une presque et un jeune insouciant sont au rendez-vous de Casatorra. Petit café et c’est parti pour une journée d’aventures !

La journée s’est divisée en trois volets, prospection, visite cavité et une visite touristico-historique également.

Prospection du Monte Magna

Les 2 véhicules sont laissés sur une petite esplanade qui termine la petite route desservant le lieu-dit Monticello en contrebas de Poggio-d’Oletta. C’est de là que part le chemin proposé par un indicateur à JCL lors d’une reconnaissance de l’accès. Une barrière en palettes à franchir et voilà le chemin. Celui-ci fait son boulot, il chemine plus ou moins sur la crête. Quelques affleurements calcaire apparaissent déjà avant d’atteindre le secteur à prospecter. Des ruines occupent le sommet qui domine la Conca d’Oro, probablement les restes d’une tour de guet. Le beau temps printanier agrémente la vue jusqu’au golfe de Saint Florent.

Chacun s’éparpille sur le lambeau calcaire en faisant des zigs et des zags. Aucune découverte si ce n’est quelques chatières sans courant d’air et trop basses pour y pénétrer.

Un retour sur site par le bas peut s’envisager pour prospecter une falaise calcaire visible en contrebas.

Rassemblement près des ruines et retour vers les véhicules en empruntant approximativement le même chemin au bout de 3h00 de déambulations sur ce petit massif.

Le pique-nique se fera près d’autres ruines, celles du Monte di Tuda.

Visite cavité

La grotte du Calvaire n’étant pas loin une visite s’impose. Peu de topi la connaisse, c’est vrai qu’avec un développement d’une trentaine de mètres et une profondeur d’une quinzaine elle n’est pas très attirante. Elle est rapidement trouvée en coupant direct dans le bois depuis la piste d’accès au Monte di Tuda.

Désescalade des ressauts et voilà le fond déjà atteint. Une suite se devine en haut du plan incliné terminal, il y aurait encore quelques mètres à gagner mais il faut faire glisser 2 gros blocs rocheux pour pouvoir passer. Si le premier est envisageable à l’aide d’un ou deux piochons, le deuxième risque de glisser un peu trop vite au gout des désobeurs !

Pas de chauve-souris, ni de bestioles plus petites, pas même un dolichopode, c’est dire si elle n’attire vraiment personne. Elle mérite cependant la visite en complément d’une autre activité, de belles coulées de calcite l’agrémentent. Elle est particulièrement sèche aujourd’hui, pas une goutte ne suinte aux endroits habituellement humides.

Retour en surface puis sur la piste.

Un promeneur passe, nous lui posons les questions habituelles mais il ne connait aucune grotte que nous ne connaissons déjà. Néanmoins, nous obtenons des infos plus précises sur la situation d’un aqueduc attribué aux romains près du couvent d’Oletta.

Volet historique

Nous voilà maintenant près de l’ancien couvent d’Oletta où nous laissons les véhicules. Direction le ruisseau de la Concia où nous obtenons quelques renseignements supplémentaires sur l’aqueduc auprès d’un riverain, ainsi que sur la fontaine di i Frati, ensevelie par les sédiments lors d’une crue. Après quelques dizaines de mètres vers l’amont l’aqueduc est en vue. Il traverse la rivière d’un cintre. Nous le suivons jusqu’à sa source, la Funtana di Mersolaccia. Un bout de l’ancienne canalisation en terre cuite est même retrouvé.

Agréable journée multi-facettes qui se termine au local pour le traditionnel apéro du jeudi soir.

JCL

Jeudi 29 décembre 2022 Mines de Capanole, Biguglia

Jeudi 29 décembre 2022

Spéléo, visite

Mines de Capanole, Biguglia

Participants

  • ITP : Alain T.
  • SIS 2B : Jean-François T.

Photos

Un petit compte-rendu pour terminer l’année… Profitant d’une garde GRIMP, qui autorise les reconnaissances dans les lieux insolites ou d’accès délicats, avec mon binôme Jean-François nous partons à la recherche des trois mines aux abords des « Hauts de Biguglia » dans l’un des talwegs de la vallée du Bevinco.

Cela faisait quelques années que je recherchais ces galeries dont l’une au moins nécessiterait la mise en place d’une corde pour accès à un niveau inférieur. J’avais, comme d’autres, trouvé sur internet les documents du BRGM et le devis de 1995 prévoyant des travaux de fermetures/mises en sécurité …mais j’espérais trouver au moins leurs emplacements.

Mes nombreuses promenades dans le secteur avec mes chiens Luzzi et maintenant Shya pour tenter de les localiser sont restées sans succès.

Il y a quelques temps j’ai trouvé un compte-rendu de 2018 de la visite du Club dans ces galeries, donc non obturées, et une localisation plus précise réduisant le secteur à un triangle de +- 8 000m². Il m’aurait été bien plus simple de discuter un jeudi soir au local pour en avoir les points ou tout au moins des précisions suffisantes mais …. Le plaisir de la découverte aurait été bien moindre !

Le pylône et son sentier sont repérés, il n’y a plus qu’à trouver, Jean-François et moi dévalons la pente.

Le maquis est composé de trois familles de végétaux qui arrachent, qui piquent et qui brulent. Dans le secteur le qui pique prédomine largement, put… de genêts « scorpion » !!

Après quelques longues minutes d’errance dans « un piquant de partout » bien humide, la décision est prise d’arrêter là, d’envoyer au besoin le drone, voire d’envoyer … des bières au local pour une bonne localisation.

Cependant à la remontée vers le pylône une sente de vache descendant dans le talweg attire notre attention, une glissade dans la boue et les mains à nouveau des piquants une ouverte sombre s’offre à nous, bingo ! L’exploration est rapide une galerie de l’ordre de 50 m avec en effet un puits descendant à un niveau inférieur, ses abords sont particulièrement instables et ça « parpine » sévère, la pose de goujons sera délicate pour trouver une roche saine, un point à l’extérieur reste possible à voir :-).

Au fond, dans l’axe même de la petite vallée, une nouvelle ouverture est retrouvée, quelques pas de désescalade donnent accès à une galerie partiellement comblée qui semble de part et d’autre se prolonger. Un « ramping » serait nécessaire, nos belles tenues « tout Millet » ne s’y prêtent pas trop, enfin ça serait dommage ! Nous laissons nos imaginations explorer les suites éventuelles.

La troisième galerie est relevée sur le flanc mais là point de vaches pour ouvrir la voie, celle-ci restera donc impénétrée au moins pour quelques temps encore.

Aucun chiro n’a été rencontré, pas même un insecte c’est quand même l’hiver …

À l’année prochaine …

Alain T.