Archives par étiquette : Spéléo

Dimanche 5 mars 2023 – Suterratta, Ducati – Barbaggio

Dimanche 5 mars 2023
Désobstruction, entomo
Suterratta, Ducati – Barbaggio

Participants
ITP : Jean-Claude D. B., Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Eric G., Jean-Claude L. M., Franck Z.

TPST : 3h30
Photos

Suterratta épisode 30 « Les topi à la rencontre des topi »

Suterratta fait maintenant partie des grottes oubliées. Elle a connu son heure de gloire dans les années 2009-2010 où de nombreuses séances de désobstruction et d’équipement ont permis d’atteindre la profondeur de 32 mètres. L’excitation de la première a finalement été refroidie par l’étroitesse du puits terminal qui rend le travail de désob compliqué. Mais l’espoir est toujours là, la cavité se développe à travers 2 strates de roches différentes. Celle où se situent l’entrée, la galerie principale et la première partie du puits est composée principalement de calcaire de type cipolin. Des coups de gouge témoignent d’une formation en conduite forcée. A partir de la côte -12, la roche devient hétérogène, elle est composée de mini-strates de cipolin et de calcschiste, beaucoup moins solubles. Cette alternance de « bon » et de « mauvais » calcaire se remarque également à l’extérieur sur le versant Ouest du Monte Secco. L’espoir est donc de traverser cette couche de calcschiste pour retrouver une couche de calcaire et ainsi espérer de plus grands volumes.

Ça c’est la théorie, la pratique est bien moins simple. Cette substantifique moelle de la spéléo que sont la recherche de nouvelles cavités et la désobstruction n’est pas forcément attirante pour ceux qui se contentent de pratiquer le spéléisme. C’est maintenant presque un pis-aller lorsqu’on ne sait pas quoi faire un week-end. Pourtant, prospection et désob sont les 2 mamelles de la spéléo, c’est Sully qui l’a dit 😀

Petit café au local, chargement du matos dans le Def et c’est à 3 véhicules que les 5 topi se rendent sur site. Le temps est beau mais un petit vent frisquet impose un changement de tenue rapide. Le chemin de descente devient de moins en moins marqué, les sangliers et les intempéries font leur travail d’égalisation. Le coin pique-nique devant la cavité est peu à peu envahi de ronces, de fougères et de maquis. Quelques coup de sécateur lui redonnent un aspect plus accueillant. Le barbecue s’est lui aussi effondré, une reconstruction sera également nécessaire.

Direction le front de taille maintenant. Si HP se contentera de chercher les bestioles dans les galeries horizontales, Franck, JCD, Éric et JCL se répartissent dans le puits terminal. Surprise pour ce dernier quelques mètres avant le fond. Un topi est d’abord aperçu côté Ouest de la faille, puis un nid côté Est avec 2 topi blottis l’un contre l’autre sur leur couche de feuilles, les yeux écarquillés de voir ce drôle d’intrus. D’ailleurs, il est possible qu’un autre topi ait été tellement effrayé qu’il en est tombé raide mort. Il git maintenant au fond du puits. Comment sont-ils arrivés à 30 mètres de profondeur ? Possible par la galerie, mais pourquoi aller si profond ? Ou alors existe-t-il une continuation de la faille débouchant sur le versant de la montagne ? Mystère …

L’équipe du fond est efficace, JCL au forage, Éric juste au-dessus à la désob 😕 . Les 2 batteries emportées ne permettent le forage que de 3 trous, fatiguées aussi elles sont. Un crayon non explosé de la dernière séance sera raccordé en 4ème charge sur la ligne de tir nouvellement posée. Ce seront des tirs de confort, s’ils sont efficaces, ils permettront de pouvoir s’accroupir afin de charger les seaux de débris. Il faudra néanmoins organiser le stockage de ces derniers …
Les topi ont déguerpi, ils ont dû sentir qu’il valait mieux s’éloigner momentanément de ces intrus. Il vaut mieux pour leurs tympans.
Raccordement des lignes, le topitir permet de constater que la 4ème charge ne pourra pas exploser puisqu’elle est isolée, elle ne sera donc pas raccordée. Un gros boum suivi d’un autre plus petit. On jugera de l’efficacité des tirs lors de la prochaine séance, il fait faim maintenant.
JN est arrivé entre temps et accompagne HP dans la recherche des bébêtes.

Le barbecue est rapidement reconstruit, le feu allumé et les grillades démarrées. Ouverture d’une bouteille de Cuvée des Seigneurs des 25 ans du club, déception, les seigneurs ont mal vieilli. Heureusement, d’autres bouteilles ont été apportées. Un traditionnel Rustique à la braise termine les agapes.

Le Co-mètre étant non utilisable, le risque n’est pas pris de redescendre constater le résultat des tirs (plus très envie non plus après le pique-nique …). On se contentera de rendre visite à Ducati mais en essayant de repérer en surface le niveau où arriverait le point bas de Suterratta, en s’aidant de mister Sinus. C’est ainsi que quelques mesures au lasermètre permettent de le situer dans une strate calcaire quelques mètres au-dessus de Ducati, à peu près comme prévu. Mais comme le pendage de la strate est d’environ 30° et s’enfonce vers la montagne, ce fond de Suterratta n’a pas encore atteint ce calcaire, mais l’espoir est encore là. A noter que faute de carnet, les différentes mesures de longueur ont été gravées avec un caillou sur une lauze de cipolin, retour au néolithique …

Visite de Ducati et surprise, le petit suintement habituel de la paroi Est s’est transformé en résurgence. L’eau sourd d’un petit trou et s’écoule dans la cavité. Présence d’un seul petit rhino.

Sur le retour vers Suterratta Franck dégage une entrée dans les foisonnements de l’amas de gros blocs rocheux au-dessus de Ducati. Une alcôve de quelques m² est ainsi visitée, un petit rhino y a trouvé refuge.

Retour aux véhicules, puis au local pour remettre le matériel en place, aucune perte.

JCL

Samedi 25 Février 2023 – Mine de Capanole, Biguglia – Mine de Frangone, Olmeta di Tuda

Samedi 25 Février 2023
Spéléo, repérage, visite
Mine de Capanole, Biguglia
Mine de Frangone, Olmeta di Tuda

Participants
ITP : Henri Pierre F.
La toutounette : Nala

TPST : 10 min

Retour à Capanole sous une pluie fine pour réexaminer une plante que Wanda avait repérée sur le sentier entre la galerie 1 et le puits 1 : à priori une Scille Maritime (Charybdis maritima), peu fréquente et qui fleurit en Juillet. Elle ressemble un peu à une asphodèle avec un gros bulbe et des feuilles plus larges et plus luisantes. Si quelqu’un y va et qu’elle est en fleur, merci de prendre une photo et de me l’envoyer.
J’en profite pour prendre les coordonnées GPS des 2 galeries que nous n’avions pas retrouvées le 11 Février. L’une, d’une vingtaine de mètres est située juste au-dessus du puits N°1. Quelques gros blocs éboulés jonchent le sol ; un grand rhino géant y dort tranquillement. J’y accède en partant de la crête à travers le maquis piquant. La seconde est à une quinzaine de mètres au-dessus et à l’est du puits N°2. On l’atteint facilement en partant de la crête ou du thalweg par une sente bien marquée.

2ème étape : la mine de Cuivre de Frangone.
Le gisement de chalcopyrite, « l’or des fous », encaissée dans les prasinites, aurait été découvert lors de la construction de la route du défilé dans les années 1870. De couleur normalement jaune laiton chaud, plus jaune que la pyrite, la chalcopyrite (CuFeS2) s’irise souvent en teintes rouges, bleues, mauves ou vertes. Exploitée de 1878 à 1907, la mine a fourni 1200 T de Cuivre à l’usine de Cardo puis quelques centaines de tonnes à celle de Francardo.
L’entrée de la tranchée est cachée par une caravane et une remorque. La mine a compté 600 mètres de galeries avec une galerie de roulage de 80 m et des galeries transversales recoupées. Il y avait un travers banc de 80 mètres en contrebas de la route que nous n’avions pas retrouvé lors de la dernière visite. Elle est obturée à 5 mètres du départ de la galerie de roulage : éboulement ou mise en sécurité ?

La galerie protégée par un APB se situe 225 mètres plus loin en bord de route. Elle ne figure pas dans le plan de la concession datant de 1878. Y séjournent l’hiver Des Murins de Capaccini, des Minioptères de Schreiber et des euryales. Un petit muret empêche l’écoulement des eaux. Elle est ennoyée sur une vingtaine de centimètres de profondeur. Sa longueur est incertaine de 65 à 100 mètres selon les sources. A mesurer donc.
Juste au-dessus on trouve 2 galeries de 10 et 6 mètres environ. Un rapport du BRGM parle d’une galerie supérieure d’une centaine de mètres ; mythe ou réalité ?, à contrôler par prospection dans le coin.

Sur le plan de la concession de 1878, 800 m avant la mine, dans le triangle que forment la route et 2 ruisseaux dont le ruisseau de Fangone une galerie est marquée qu’il faudrait également essayer de retrouver.

PHP

Dimanche 12 février 2023 – Mines de Capanule – Biguglia

Dimanche 12 février 2023
Spéléo, exploration
Mines de Capanule – Biguglia

Participants
ITP : Michèle Cl., Wanda C., Albert D., Jean-Claude D. B., Michaël D., Henri-Pierre F., Jean-Claude L., M., Rémi R., Franck Z.
Individuel : Jean-Yves C.
Double casquette ITP et GRIMP : Alain T.
GRIMP : Yvan C.
Invitée : Michèle Cs.

TPST : 3h00

Photos

La dernière visite de ces mines de magnésite (1) remonte au Dimanche 14 octobre 2018, elle nous avait laissé un gout de reviens-y du fait de la présence de 2 puits qui n’avaient pu être explorés par manque de matériel. Cette fois-ci, l’objectif principal étant la descente de ces puits nous prenons le matériel en conséquence.

Après un petit café à Casatorra nous garons les véhicules le long de la D62. Le maquis est épineux mais la trace laissée par Michèle peu de temps avant est encore visible.
On démarre par le puits interne de la 1ère galerie. De grosses tiges métalliques plantées en paroi et ayant probablement servi de consoles permettent d’amarrer la corde sur 4 points. Deux côté gauche et deux côté droit avec un nœud intermédiaire d’où partira la corde de descente. Une ancienne banderole posée à terre servira de protège corde.
Purgeage de quelques gros blocs instables puis descente sur environ 6 mètres. Une galerie de 3 mètres d’un côté, une autre de 4 mètres à l’opposé et c’est la fin. Une lampe made in china traine à terre ainsi qu’un morceau de corde et divers débris. Chacun descend à tour de rôle, un petit rhino en plafond finit par se réveiller et s’envoler.

Retour dans le maquis et direction le 2ème puits d’une belle section carrée de 4 x 4 mètres. Il est à l’air libre et il est plus impressionnant. Amarrage sur un arbre, déviation sur maquis, banderole-protège-corde au sol et atterrissage au bout d’environ 7 mètres sur la margelle d’une lucarne intermédiaire, le puits queutant 3 mètres plus bas.
Une galerie d’une trentaine de mètres, 1,5 mètres de large par 2 mètres de hauteur, aboutit après un plan incliné à une première bifurcation. A droite la galerie se poursuit sur une quarantaine de mètres avec 1 grand rhino à son entrée et 2 petits plus loin. Des débris de végétation accrochés au plafond témoignent d’ennoiements complets intermittents. Retour en arrière, la galerie continue jusqu’à une nouvelle bifurcation 30 mètres et 2 petits rhinos plus loin. Elle se poursuit à gauche sur une quarantaine de mètres avec un plafond qui impose parfois de se pencher. En face un plan incliné avec 2 ressauts permet de rejoindre la surface et à droite un laminoir d’une quarantaine de mètres où il faut parfois s’aplatir sérieusement. Cette galerie était probablement aussi haute que les précédentes mais un effet fontis l’a probablement comblé en partie, pas très rassurant. Ou alors comme le pense HP, la galerie a été comblée par les alluvions apportés lors des mises en charge du réseau. Pourquoi cette galerie et pas les autres ? Il y a peut-être une continuité qui permet à l’eau de se vider par là ? En tout cas, une paire de lunettes et une lampe ont été égarées par Michelle et JY qui sont descendus précédemment par le plan incliné.
Retour en surface, qui par le puits de 10 mètres, qui par le plan incliné rejoignant la surface.
Visite d’une dernière galerie d’une trentaine de mètres sur le versant opposé de la colline et retour aux véhicules. Ceux-ci sont chargés des 300 kg de roches extraites des mines :-). On y retrouve Albert et Michèle Cs.

Après une présentation du matériel Grimp, bien rangé dans un beau DEF aménagé, nous nous installons pour le pique-nique dans une carrière à proximité. Du traditionnel, avec grillades et bouteilles diverses.
Visite d’un bunker en guise de balade digestive et retour de bonne heure à Casatorra.

JCL


(1) Extrait de Mines et mineurs de Corse – Alain Gauthier – éditions Albiana :
« Le seul indice connu de magnésite ou giobertite est situé dans le petit massif ophiolitique de Biguglia.
Quelques travaux de recherche en tranchées et en galeries furent entrepris de 1925 à 1927, puis entre 1938 et 1942. La production peut être estimée à 800 t.
La giobertite se rencontre en filons plus ou moins continus, d’épaisseur variable, dans des zones particulièrement fracturées d’une serpentinite très altérée.
Les gites de Biguglia ont peu d’intérêt à cause de l’hétérogénéité des filons, leur allure lenticulaire, et une minéralisation assez irrégulière ». (Extrait de ressources du sous-sol des départements de Haute-Corse et de Corse-du-Sud. Rapport BRGM, 1977).

 

Samedi 4 février 2023 – Grotte de Carpinetto, Lano – Mesures hydrogéologiques et contrôle chiro

Samedi 4 février 2023
Grotte de Carpinetto, Lano
Spéléo, mesures hydrogéologiques et contrôle chiro

Participants
ITP : Antoine B., Michèle CL., Jean-Claude D. B., Jean-Noël D., Jean-Claude L. M., Alix S., Franck Z.
Initié : Enzo Z.
Individuel : Jean-Yves C.
Invités : François D., Marie G.

TPST : 3h00
Photos

En attendant le compte-rendu, belle et intense journée à Lano. Nous avons suivi le parcours de l’eau depuis la cascade-perte de Cuppa jusqu’à la résurgence de Grotta, en passant bien sûr par ses différentes apparitions dans la grotte de Carpinetto (Rivière principale, Salle Rombo, Rivière de la Chèvre), le tout ponctué par des mesures de température et de conductivité.

Dimanche 29 janvier 2023 – Cast 3 – Oletta

Dimanche 29 janvier 2023
Cast 3, Oletta
Spéléo, visite classique, initiation, chiro

TPST : 3 heures
Photos

Participants
ITP : Michèle C., Albert D., Jean Claude D., Alix D., Jean Noël D., Michaël D., Henri-Pierre F., Marie-Pierre R., Franck Z.
Individuel : Jean-Yves C.

Bien que cette sortie est été  proposée tardivement, une dizaine de spéléos ont répondu présents.  Nous pénétrons dans la cavité aux alentours de 10h30. J’équipe le P16, un AF + AN  sont déjà en place, il ne manque que les mousquetons suivis de deux broches et deux déviations (les sangles sont installées). Pour information les autres ressauts, vires et escalades sont équipés en fixe et n’ont pas souffert depuis la dernière visite et remplacement des cordes.  Jean-Yves et Michèle passent par la salle jumelle et la mezzanine tandis que le reste du groupe passe par le P16. Nous constatons la présence d’un petit rhino en bas du P16. Je n’en verrai que 3 autres dans toute la cavité. Avec Micca et Alix,  descendons le R3 afin de visiter la salle des fouilles puis rejoignons JY et PHP à hauteur de la salle concrétionnée, Alix est enthousiaste.  Quatre euryales hibernent paisiblement. Nous sommes rejoints par le “couple” Albert, Marie-Pierre qui animent la quiétude des lieux…

Notre visite se poursuit par la vire à la fin de laquelle nous regagnons PHP  et JCD. Ces derniers, en perditions, cherchent leur chemin.  Un coup d’œil à la topo, l’étroiture est retrouvée. Nous  visitons quelques galeries annexes lors de la remontée vers la mezzanine, la salle jumelle. Jean-Noël nous attend. Nous atteignons la sortie aux alentours de 13h30.

Arrivées à l’air de “pique-nique” de Cast1 , le feu est déjà allumé. Cette fois-ci c’est JCD le maitre de la cuisson. Les agapes sont dans la tradition des topi et  après quelques verres, JY et MPR égayent le repas. Nous quitterons les lieux vers 15h30.

Franck Z.