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Samedi 30 mars 2024 – Mine de Cardo, Grotta della Gradicchia, AG LISC – Bastia

Samedi 30 mars 2024
Spéléo, visite
Mine de Cardo, Grotta della Gradicchia – Bastia
AG LISC

Participants
ITP : Michèle C., Christophe C., Wanda C., Jean-Claude D. B., Henri-Pierre F., Éric G., Jean-Claude L. M., Alexia S. B., Noël R., Franck Z.

TPST : 1h30 + 0h30

Journée bien remplie avec de la spéléo le matin et de l’associatif l’après-midi.

Au programme, visite d’une mine de Cardo et ses beautés minérales suite au repérage du jeudi précédent.
Une visite complète a pu être effectuée avec notamment le franchissement du lac, qui en canoë, qui en combi, qui en waders. On a pu ainsi admirer les gours remplis de perles de cavernes, les coulées d’oxydes de cuivre aux teintes bleues ou d’oxyde de fer en diverses nuances de marron, on en a pris plein les yeux.
Une cordelette en place permettrait de remonter un puits de jonction vers une galerie supérieure, mais son état n’était pas très engageant.
Retour vers Cardo où nous avons encore pu discuter avec le sympathique propriétaire des lieux, qui nous a encore cette fois-ci abreuvés de ses vieux souvenirs, souvenirs qui devraient être préservés dans la mémoire collective insulaire.

En 2ème partie de cette matinée, visite de la Grotta della Gradiccia avec là-aussi une sympathique rencontre avec le voisin du dessus de la route et ses souvenirs également, ceux qui ont lu le livre « Bastia sous l’occupation » comprendront.
Il connaissait l’existence de la grotte située à quelques mètres de chez lui, mais sans l’avoir jamais visitée. C’est maintenant chose faite.

Compte-rendu plus complet en fin de page.

Repas au local, suivi par l’AG élective de la LISC.

Amal, Pierre, Benoit, Francis et J-Phi nous rejoignent, le quorum est atteint, l’AG peut commencer.
On passera sur les divers rapports, débats et résolutions qui seront consultables sur le compte-rendu d’AG, voici les résultats des élections :

Président : Éric Genoud
Président-adjoint : Jean-Claude La Milza
Secrétaire : Henri-Pierre Fiocconi
Secrétaire-adjointe : Wanda Comparetti
Trésorier : Antoine Boschi
Trésorier-adjoint : Pierre Lacombe
Autres membres CA : Francis Maraval, Noël Ricoveri, Franck Zerli
Grand électeur régional : Jean-Claude La Milza
Vérificateurs aux comptes : Alexia Simian Buissonnet, Benoit Romanini

Bravo aux nouveaux et anciens élus !

JCL

2024-03-30-Mine-de-Cardo-Gradiccia LMJC 001
« de 61 »

Opérations Padirac et Mnémosyne

Branle-bas de combat chez les Topi en ce samedi d’assemblée générale de la ligue insulaire de spéléologie. La galerie Pucci de la mine de Cuivre de Cardo, mine mythique au portes de Bastia dont speleo et chiropterologues maudissaient la mise en sécurité par la DIREN en 1998 et que seuls quelques anciens topi avaient connue, était de nouveau accessible.

La mine comporte 3 niveaux de galeries :

  • 1er niveau: la galerie de l’église située dans le village à 50 mètres de l’église,
  • 2eme niveau : 2 galeries, Pucci et Caselle, 50 mètres au-dessus, de 140 mètres et qui se rejoignent.
  • 3eme niveau: La galerie Parodi, 20 mètres au-dessus, qui communique par une descenderie avec la galerie Pucci.

En 1998 la fermeture des entrées par un bouchon de béton armé laissant un passage pour les chiroptères et les micro-spéléo avait été réalisé pour 3 galeries. Une porte métallique avait été placée à l’entrée de la galerie Pucci du fait de la présence d’un captage d’eau destiné à l’arrosage d’une propriété voisine avec construction d’un barrage dans la galerie.

L’Opération « Padirac » est donc lancée : 4 voitures et 10 topi débarquent sur la place du village avec 4 canots gonflables, combinaisons de canyon et Speleo, bottes, Waders… On passe devant la galerie de de l’église profonde de 70 mètres puis la galerie Pucci : au bout d’une quinzaine de mètres celle-ci se divisent en 2. À droite la galerie Caselle aboutit à un puits puis descend, s’ennoie progressivement du fait d’un barrage, et aboutit à l’entrée Caselle obturée avec juste un passage pour les chauves-souris. A gauche on arrive rapidement à un barrage en béton. Derrière 1 mètre d’eau. Un canoë est gonflé et mis à l’eau. Franck, Christophe et HP en Combi canyon convoient un par un les autres topi sur une trentaine de mètres. La galerie se poursuit ensuite dans la boue. Les parois par endroit sont bleu lagon avec des stalactites de devilline. Un puits d’aération obturé par des planches en bois part vers le haut. Plus loin une descenderie provenant de la galerie supérieure (?) comporte une corde en place, GCC (?), mais on ignore depuis quand et quelle est sa solidité. L’escalade en libre ne parait pas possible. Il faudra revenir avec un équipement adapté. Plus loin le sol est parsemé de gours et de perles de cavernes blanches et roses. Une exploration des alentours permet de retrouver l’entrée de la galerie Parodi 20 mètres au-dessus.

(Wanda et Henri-Pierre, à la recherche d’un collier de Nala perdu lors de la sortie, retrouveront le surlendemain l’entrée de la galerie Caselle et peut être le puits d’aération de la galerie Pucci.)

Au retour nous rencontrons le propriétaire des terrains qui nous évoque les temps heureux de sa jeunesse.

Pour mémoire les premiers travaux de recherche ont débuté dans les années 1860, la concession est octroyée au Capitaine Parodi et à un sieur Dané en 1868. Par manque de moyens financiers le Capitaine Parodi s’associe en 1872 à des investisseurs anglais. Des travaux sont effectués entre 1869 et 1884.

Le rendement de la mine étant trop faible, la compagnie anglaise exploitant la mine de Cardo et celle exploitant la mine de Frangone dans le Lancone s’unissent en 1882 pour construire à 50 mètres au-dessus de l’église du village !! une usine de traitement de leur minerai (pyrite = sulfure de fer) et chalcopyrite (sulfure double de fer et de cuivre) en vue de produire du cément de cuivre, du sulfate de fer et de l’acide sulfurique. Début 1884 des essais de grillage sont effectués, mais des difficultés financières semble-t-il arrêtent la production qui ne reprendra jamais.

Seuls persistent actuellement un pan de mur noyé dans le maquis et une cheminée à 350 mètres d’altitude destinée à évacuer les fumées toxiques de l’usine.

L’exploitation de la mine s’arrête en 1884. 600 tonnes de minerai ont été extraites, utilisées pour les essais de l’usine de Cardo et surtout pour l’usine de Francardo.

Celle-ci avait été construite pour traiter les minerais des mines de cuivre corses : Frangone, l’Orzella, l’Argentella, Vezzani, San Quilico, Pietralba, Altiani, Rusio, etc… Elle fonctionna entre 1908 et 1909. La faillite de la société mettra un terme aux tentatives d’exploitation de mine de cuivre en Corse.  Partout (Linguizzeta, Moltifao, Ponte Lucciana – Pietralba, Frangone, Orzella….) une estimation irréaliste des teneurs en Cuivre du minerai et/ou de la richesse des gisements, l’espoir d’être en présence de gisements comparables à celui « voisin » de Monte Catini en Toscane, auront conduit des investisseurs étrangers, Anglais souvent, à des mises de fond souvent considérables, fréquemment associées à des manipulations financières douteuses, puis à des pertes également considérables. Aucune mine de cuivre n’aura jamais été  rentable en Corse.

Deuxième objectif de la journée : la grotte de Gradiccia. Opération Mnémosyne

La grotte se situe sous une villa abandonnée, à la vue imprenable, route inférieure de Cardo.

Là aussi une rencontre faite dans la semaine par Jean-Claude et Mika nous en apprendra plus sur l’histoire de la grotte.

Nous savions par le récit de Gérard Comte « Bastia sous l’occupation » que la grotte avait servi de refuge lors des bombardements de Bastia en 1943 aux habitants de la villa « Cohen » voisine et de la famille Comte.

Nous visitons la grotte en compagnie du propriétaire de la villa Cohen dont la plaque avait été martelée pendant l’occupation italienne. Celui-ci, né après la guerre, ne l’avait jamais visitée. Il nous apprend que la villa Gradiccia a appartenu à un riche pharmacien installé à Madagascar, dont un héritier a disparu en Afrique et dont les autres héritiers attendraient la fin de la prescription trentenaire pour la vendre.

Un éclairage a été installé dans la cavité. Quelques canettes jonchent le sol. La grotte doit servir de lieu de réunion pour des jeunes. Après la visite nous aidons à l’abattage d’un arbre dans le jardin de Mr Cohen.

Retour ensuite au club pour se restaurer avant l’AG. Les 2 opérations prévues ont été quasiment menées à bien.

Un retour à la grotte de Cardo pour ascension de la descenderie Parodi est envisagé.

PHP

Jeudi 28 mars 2024 – Mine de Cardo, Grotta della Gradicchia – Bastia

Jeudi 28 mars 2024
Spéléo, repérage
Mine de Cardo, Grotta della Gradicchia – Bastia

Participants
ITP : Michaël D., Jean-Claude L. M.

TPST : 0h30

Les mines de Cardo ont été exploitées durant la 2ème partie du 19ème siècle pour ses sulfures de fer (pyrite) et de cuivre (chalcopyrite). Exploitation abandonnée par manque de rendement.

Notre dernière visite remonte au 9 décembre 1995 (https://itopipinnuti.fr/exitp/cr1995#Samedi_9_decembre_1995), elle avait précédé une mise en sécurité réalisée par le BRGM à la demande de la DRIRE. Toute les galeries ont été bétonnées, à l’exception de la galerie G2, où une prise d’eau ancestrale avait permis à un riverain de bénéficier d’un accès, à la condition d’en gérer la fermeture.

En vue d’agrémenter cette journée d’AG liguesque d’une petite sortie à la demi-journée une étude sur les possibilités d’accès se décide tardivement. Elle s’avère infructueuse par téléphone, une reconnaissance sur le terrain est donc nécessaire.

Débauchage de Micca qui s’apprêtait à rejoindre Mumu au local pour de basses besognes matérielles. On peut préciser que le débauchage a été facile sans avoir eu besoin de menacer l’individu 😀

Nous voilà sur la place de l’église, premier contact avec un petit groupe d’anciens papotant de diverses choses d’anciens. Ils nous confirment que le propriétaire qui avait signé la convention avec le BRGM est toujours au village, à quelques dizaines de mètres de là. Nous voilà maintenant devant son domicile, premier contact avec la fille (?), qui appelle aussitôt le vénérable de la maison. Nous présentons notre démarche et le courant passe rapidement. On a droit à diverses anecdotes et rappels historiques datant de la dernière guerre, mais il ne possède pas le sésame d’accès à la galerie espérée. Nous le quittons à regret, on ne se lasse pas des histoires racontées par les anciens, et décidons de nous approcher de la mine.

Surprise en arrivant devant l’entrée de la mine, nous bénéficions d’un accès libéré par des prédécesseurs et nous en profitons évidemment pour effectuer une rapide visite de la galerie, elle sera également possible le samedi de l’AG.

Une petite visite de la Grotta della Gradiccia termine cet après-midi de reconnaissance, avant de retourner au local et de s’y faire réprimander par Mumu 😀

JCL

Mercredi 20 mars 2024 – Fount du Roy – Cabrespine (11)

Mercredi 20 mars 2024

Spéléo, désobstruction

Fount du Roy, Cabrespine

ITP et Spéléo Corbières Minervois : Jean-Noël D.

Spéléo Corbières Minervois : Christian A., Dominique B., Pierre F., Michel G. (Grillou)

Gente canine : Bosco, Ourane

TPST : trente minutes pour JN et 6 heures pour les désobeures

Laissée en l’état depuis au moins sept années la Fount du Roy n’en n’était pas oubliée pour autant. Grillou qui fait partie des deux derniers à y avoir travaillé a lancé l’idée d’un retour. Un premier trio s’élance au matin (Grillou, Pierre, Dom) et s’attaque aux effets du temps dans la première partie et à ceux de la précédente « parlementation » au fond du trou. Une bonne quarantaine de gamates seront extraites grâce à un système de poulie bienvenu.

La deuxième équipe (Christian, Jean-Noël) arrivera vers 13 h 30. Stationnement sur la piste menant à Balbonne et on emprunte le même sentier que pour les Vents d’Anges mais au milieu de la grimpette on oblique vers la gauche, on doit être à une centaine de mètres de l’entrée du -250 ! Repérages à la voix car les souvenirs de Christian sont assez vagues mais pas de soucis la gente canine a déjà trouvé l’entrée pour nous.

Une belle esplanade constituée des évacuations des désobs précédentes et voici l’ouverture de la cavité dans la pente, une bouche elliptique de 2,5×1,5 m, Pierre en sort. La désob est au fond, un puits de 15 m un peu sinueux qui se descend à la corde et se remonte en escalade assurée à la poignée. En fait à l’origine ce puits était entièrement comblé de terre et de cailloux d’où le volume de déblais extraits…

Christian se lance dans la préparation du feu pour les grillades. Pierre est redescendu, je m’équipe et je pars explorer les profondeurs. Au fond un boyau en plan incliné, pas très large – une quarantaine de centimètres -, sur 2-3 m et une diaclase transversale à 90°. La branche gauche est quasiment colmatée et pince avec un faible espoir de continuité, la suite est à droite : diaclase de 3 m de haut et 50 cm de large. Grillou et Dom sont 5 m plus loin en plein forage pour la prochaine « parlementation ». La place est restreinte, le boulot sera en haut à sortir les gamates.

Pendant que le feu prend bien – le bois ne manque pas -, on sort une dizaine de gamates avec Christian. Mais vu la configuration sinueuse du puits, c’est un peu la galère, il faudrait une personne de plus à mi-hauteur pour éviter les coincements de la gamate. Un peu las de ces aléas on sonne le rappel de la troupe. Les trous sont forés, on est prêts pour le casse croûte.

Charcuterie, merguez – bien enfermées pour éviter la prédation de Bosco -, saucisse fraîche, boudin le tout arrosé d’un bon Irouleguy. Tout est à point, nos amis chiens se délectent de quelques morceaux, Bosco réussira à chiper la part d’Ourane. Il est temps de mettre en œuvre la « parlementation », le boum se ressentira à la surface. Chocolat, café et un duo (Christian et Grillou) redescend au front de taille. Pierre se positionne à -5 m et avec Dom on tire du haut. De beaux blocs sont sortis.

16 h 30, l’heure du départ approche, une « parlementation » supplémentaire qui semble fort efficace, il faudra évacuer à la première occasion. Prochaine étape : a priori attaquer vers le fond de la diaclase.

Dom, JND

Lundi 18 mars 2024 – Grotte de Brando

Lundi 18 mars 2024
Spéléo, Photogrammétrie, visite
Grottes de Brando, Brando

Participants
ITP : Antonio E. G., Henri-Pierre F., Benoit R.

TPST : 1h00 + Mini rando aux alentours 1h30

La sortie de dimanche était de visiter un ensemble de petites cavités mais aussi d’essayer la photogrammétrie (technique de modélisation en 3D d’un espace par capture photo), malheureusement par manque de temps il n’a pas été possible de le faire car le process est peu un long. Par conséquent, je me suis mis dans l’idée de faire la grotte de Brando pour tester la méthode de part par son accès très facile, le lendemain (Lundi).

Antonio et Henri-Pierre se sont proposés de m’accompagner pour cette sortie, c’est ainsi que nous nous rejoignons à 14h aux glacières de Brando, la cavité se trouvant juste derrière à 5min de marche.

Seul Henri-Pierre connait cette cavité, pour Antonio et moi c’est une première. On visite la cavité, moi en réfléchissant les angles à prendre pour optimiser les prises de photo (tout en visitant) et Antonio suivant Henri-Pierre tout en comptant les chauves-souris, il y avait ce jour ci 11 chiroptères.

Pendant que Henri-Pierre et Antonio visitait un secteur en passant par une chatière, de mon côté j’arme la go-pro avec une seule lampe frontale en mettant la puissance max (1400lm), j’étais pas trop optimiste quant aux rendus surtout suite à la lecture d’un papier expliquant brièvement le procédé : NUMÉRISATION DE LA GROTTE DE LIMOUSIS PAR PHOTOGRAMMÉTRIE

Mais nous somme là pour tester, on verra bien, c’est ainsi que je me lance, en prenant soin de prendre tout les angles et en progressant lentement, en tout est pour tout, on a passé 1h dans cette grotte pour 2600 photos capturées, à la fin Henri-Pierre et Antonio m’attendait à l’entrée. J’en ressort en me disant « Punaise mon PC va mettre du temps à traiter les données » et exprimant mes doutes quant à la réussite.

Suite à ça, avec Henri-Pierre et Antonio, nous sommes aller plus haut voir des maisons abandonnés , admirer la vue sur le Palazzu, Henri-Pierre nous dit après qu’il y a une cavité en dessous de la bâtisse, mais rien de fou non plus, nous sommes quand même aller voir, nous descendons en bord de mer et longeons les côtes jusqu’au niveau du Palazzu, Antonio s’exerce à l’escalade pour s’approcher de l’entrée, il voit quelque chose, mais pour répéter, rien de fou. Nous faisons donc demi-tour, discutons encore un peu au parking puis partons vers 16h30.

De retour chez moi, transfère des photos de la go-pro vers le logiciel, et là horreur, les photos sont floues, genre, une très grande partie, très certainement causé par le manque d’intensité lumineuse et donc le stabilisateur de la gopro n’est pas opti et peut-être de mon côté un peu de précipitation en ayant eu trop confiance à la technologie.

Je laisse quand même mon PC traiter les images, après 5h d’alignement de photos, il s’avère que sur les 2600 photos prises, seulement 277 sont exploitables….

Le résultat est le suivant :

  • 1. Coupe extérieure

  • 2. Intérieur :

La navigation via le logiciel n’est pas facile, malgré le flop totale du à mes erreurs techniques, ces quelques 277 photos laissent apercevoir quelque chose. Lors d’une prochaine sortie, je ramènerai beaucoup plus de lumière et prendrais mon temps cette fois en m’assurant par moment que les photos ne sont pas floues.

Benoit.R

Dimanche 17 mars 2024 – Grottes San Michele-Oubliée-Steph, Sisco

Dimanche 17 mars 2024
Spéléo, visites
Grottes San Michele-Oubliée-Steph, Sisco

Participants
ITP : Christophe C., Wanda C., Adriana D., Antonio E. G., Henri-Pierre F., Jean-Claude L. M., Laureen N., Benoit R., Vanessa S., Franck Z.
Initié : Louis-Mathis S.

TPST : 2h00

Il est des cavités que l’on peut visiter en tenue du dimanche comme Brando, d’autres avec de grands volumes comme Cast 2, des vertigineuses avec de grands puits comme Ghisoni, et puis il y a les délaissées, les petites, les ignorées, celles dont l’accès est parfois épique et piquant, celles où il faut être un peu maso ou spéléo pour daigner leur rendre honneur. C’est donc une sortie « grottes oubliées » qui est improvisée pour ce beau dimanche de mars, et c’est avec un panier de 5 cavités que nous nous dirigeons vers le Cap.

Première étape, la grotte San Michele. C’est une cavité sépulcrale, joliment concrétionnée, qui a abrité une sépulture collective secondaire attribuable au Chalcolithique ou au Bronze ancien.
Compléments d’infos :
https://journals.openedition.org/adlfi/23349
https://journals.openedition.org/adlfi/23037

Le mur de ronce de la dernière visite s’est éboulé, l’accès ne pose aucun problème, d’autant plus qu’Alain et Léo y sont passés la veille.
Antonio entame l’escalade du ressaut d’accès à la cavité de face, JC préfère la voie gauche. Une corde d’assurance est installée sur le houx dont le tronc principal est maintenant sec. Tout le monde se retrouve en haut, qui en libre, qui par la corde. La visite est rapide, y compris celle du réseau supérieur. Examen de la zone de fouilles, photo de groupe et c’est la descente. Là encore qui en libre, qui par la corde.

Deuxième étape, la grotte Oubliée. Pourquoi « oubliée » ? Tout simplement parce qu’on avait oublié d’en faire la topo et qu’on n’avait pas beaucoup d’idée pour lui donner un nom 🙂

HP avait tenté d’y accéder quelques semaines auparavant mais n’avait pu y descendre. Une bonne surprise nous attend cette fois-ci, un passage a été découpé dans les salsepareilles, presque un tunnel de verdure. Une corde, non indispensable, est installée pour descendre un petit ressaut puis on remonte la petite anse par une vire naturelle, le porche s’ouvrant en haut d’un éboulis joliment décoré par les giroflées en fleur.
La visite est rapide là-aussi puisque la cavité se résume à une petite galerie d’entrée, suivie par une chatière en pente, puis une « grande » salle où trône en son milieu l’Esprit des lieux, posé sur son menhir. Encore une galerie dans le prolongement et c’est la fin.
Deux grands rhinos accompagnent l’Esprit, un nid vide est perché dans la galerie d’entrée.
Visite rapide de la 2ème cavité qui s’ouvre en bas de l’éboulis, de la 3ème de l’autre côté de l’anse et une partie du groupe retourne vers route par le sud en explorant une autre fracture.

Troisième étape, la grotte Steph. Pourquoi Steph, là-aussi manque d’inspiration, c’est le diminutif de l’ancienne membre des topi qui l’avait découverte.

Mais c’est d’abord l’estomac qui impose sa priorité, manger !
C’est le même endroit que lors de la dernière visite en 2014 qui est choisi. Le feu est allumé à côté du muret qui longe le parking et les saucisses apportées par Christophe s’y font dorer la pilule.
Après les agapes l’envie de siester est grande, les topi font preuve d’un grand courage pour se lancer dans la recherche de la grotte Steph.

Même si la position de la cavité est à peu près repérée, la descente directe n’est pas très engageante, d’autant plus que le trou dans le muret qui avait servi de 1er amarrage en 2014 n’est pas retrouvé. Il est donc décidé de tenter une approche par le bas en profitant d’un chemin découpé dans le maquis et qui permet de rejoindre le littoral.
On passera sur les tentatives de green-varappe qui ont ponctuées le parcours et la disparition de Loulou dans un trou caché par le maquis, le point positif étant la découverte par Franck et Christophe d’une fracture permettant une traversée après un peu de désob.

Vue d’en-dessous une base de cairn est repérée devant un amas de gros bloc rocheux qui réveillent les neurones de JC et c’est finalement Laureen qui s’en approche en bataillant avec le maquis. Une corde d’assistance est installée depuis un double amarrage constitué de 2 câbles téléphoniques trainant dans le maquis 😯 et tout le monde se retrouve devant l’entrée pas très engageante. C’est en effet une chatière où ça frotte sévère pour certains …

Visite plus ou moins complète, suivant affinité avec les étroitures. Deux petits rhinos occupent les lieux. Découverte d’ossements de chèvre après le 2ème ressaut par Wanda. Au milieu de ces restes une cloche probablement en bronze avec son collier d’attache. On se pose la question du comment la chèvre a bien pu se trainer jusqu’à cet endroit !

Sortie plus ou moins aisée, Christophe la trouvant trop facile se permet de sortir les pieds en avant et sur le dos, pas facile quand ça monte !

Retour au local avec un goût de reviens-y dans le secteur pour rendre visite à l’aven du Sémaphore, à la traversée de Cap Sagro et à la grotte de Standarone …

JCL

2024-03-17-Grottes-San-Michele-Oubliee-Steph JCLM 024
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