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Vendredi 16 août 2024 – Grotte des Cazals, Sallèles-Cabardès

Vendredi 16 août 2024

Spéléo, visite

Grotte des Cazals, Sallèles-Cabardès

Participants

ITP : Albert D.

ITP / Spéléo Corbières Minervois / GPS : Jean-Noël D.

Spéléo Corbières Minervois : Dominique B.

TPST : une heure

Entre un stage de polyphonies corse et le Requiem de Gabriel Fauré à l’Abbaye de Sylvanès, Albert est de séjour dans le minervois pour quelques jours. L’occasion de lui faire découvrir les trésors de la Montagne Noire. Le choix s’est porté sur la Grotte des Cazals que j’ai eu l’occasion de visiter au moins trois fois – c’est le site local de découverte du monde souterrain, pour les scolaires entre autres. Mais cette fois on ne descendra pas à -85, on se contentera de la Galerie des Ours, horizontale se développant sur 200 m.

Pour nous accompagner, je sollicite mon confrère Dominique, membre de la CoMed, du même club et géologue amateur passionné. Il est très heureux de rencontrer Albert qui a été missionné à une époque par la CoMed pour ses travaux sur la microbiologie en spéléo et en canyon, mais ils ne s’étaient jamais rencontrés.

La sortie se fera dans l’après-midi, retrouvailles vers 14 heures au bout de la piste. Le courant passe vite entre Albert et Dom, on démarre rapidement sur la formation géologique de ce sud de la Montagne Noire qui comprend entre autres Cabrespine, Limousis, Trassanel, etc… La canicule est encore présente et la courte grimpette pour accéder à la cavité – une dizaine de minutes – nous donne bien chaud.

C’est parti pour la visite, Dominique détaillant à Albert, très attentif, toute l’origine de la cavité. Passé le méandre on tombe sur un groupe de jeunes ados encadrés par un moniteur, l’occasion d’échanges sympas sur l’intérêt de la spéléo.

Et nous voilà à l’extrémité de la Galerie des Ours. Au retour je fais découvrir à Albert l’étroiture qui shunte le méandre. Une heure de visite et on se retrouve sous le soleil de plomb. Dominique est un peu pressé, on n’aura pas le temps pour une mousse locale. Mais sur le chemin du retour on ira visiter le site néolithique de l’Allée couverte de Saint Eugène, datant du Chalcolithique (https://fr.wikipedia.org/wiki/All%C3%A9e_couverte_de_Saint-Eug%C3%A8ne).

JND

Mardi 6 août 2024 – Grotte des Cazals, Réseau C77 dit de la Lévitation – Sallèles-Cabardès (11)

Mardi 6 août 2024

Spéléo, visite

Grotte des Cazals, Réseau C77 ou de la Lévitation, Sallèles-Cabardès (11)

ITP, Spéléo Corbières Minervois et GPS : Jean-Noël D.

Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Marie B., Guillaume B. et son fils Camille 12 ans

TPST : quatre heures

Une proposition de Jean-Marie arrivée la semaine dernière : tiens ce n’est pas de la désob’ mais une visite de classique. En fait l’intitulé est « Initiation et perfectionnement corde », cela me va bien car à part une falaise en septembre 2023 avec les topis et une falaise en juin dernier avec le SCM et bien sûr le P50 du camp je n’ai pas mangé beaucoup de cordes ces deux dernières années.

Lieu d’initiation la Grotte des Cazals, que j’ai parcouru par deux fois, une sortie découverte avec des amis de Dominique – parcours horizontal de la Galerie des Ours -, et une sortie topo lors du stage CDS. Je savais par la lecture de la topo qu’un réseau inférieur existait avec apparemment quelques puits d’une dizaine de mètres.

Le site est retrouvé après un peu d’hésitation, Guillaume est là avec son fils Camille 12 ans, j’en ai soixante de plus cela ne devrait pas me poser de difficultés. Ils sont venus hier trois heures pour équiper la cavité, cela va faciliter la progression. Jean-Marie arrive peu de temps après. On s’équipe, le soleil commence à taper dur. C’est là que JM s’aperçoit qu’il a oublié son casque ! Heureusement les copains de Trassanel ne sont pas loin et il sera de retour quand on sera à l’entrée de la cavité. Et là il nous sort qu’il n’a pas de croll. Personne n’a de matos de rechange mais Guillaume a un Tibloc, bloqueur de secours. Il fera avec.

Descente au réseau C77 par un boyau glissant, pas très haut ni large, avec quelques flaques de boue liquide, la remontée va être coton ! Nous voilà en haut du P13, Camille est parti suivi de Guillaume, je prends la suite. Fractio plein pot sans appuis mais là je sors la pédale, ca passe comme une fleur. Les volumes deviennent énormes, une grande diaclase de 50 m de long, une dizaine de mètres de large et 20 à 55 m de haut. Progression sur des dalles inclinées puis une longue vire où il ne faut pas hésiter à descendre bas pour avoir des prises, ce que je n’ai bien compris qu’au retour.

Un beau P25 fractionné, contre paroi, puis remontée d’un plan incliné et nous voilà au bout de la diaclase. Et là Guillaume nous montre une corde qui se perd dans le noir au plafond. C’est là qu’il faut remonter pour découvrir de superbes concrétions. Mais avant casse-croûte. Presque 30 m de plein pot et le trou noir au plafond est bien petit. Hésitation mais on ne va pas se dégonfler, Camille est déjà en haut !

C’est parti, tranquille, tranquille, les mètres défilent et voilà le dernier fractio libérateur de la tête de puits. JM nous rejoint après avoir récupéré le croll de Guillaume. On se retrouve dans la galerie supérieure que les découvreurs auraient atteinte par une vire en partant du P13. Vraiment cela valait le coup de faire l’effort : un peu de ramping entre les spéléothèmes, grandes coulées orange, disques, colonnes, écouvillons ; magnifiques, mais pas d’aragonites.

L’heure du retour a sonné, il faut se lancer dans le vide. La corde est assez grosse pour que la descente soit lente, un plaisir. Camille commence sa remontée suivi de JM qui bataille avec son Tibloc, bloqueur de secours pas évident à utiliser. Cela me laisse le temps de bien récupérer à chaque fractio. Guillaume déséquipera, regroupement au départ du boyau de sortie dont la remontée comme prévue est un peu galère. Pas vraiment étroit mais certains passages patinent bien, merci Guillaume.

La Galerie des Ours est là puis la sortie au soleil, qui tape encore plus dur, il doit faire 39°C ! Heureusement j’avais anticipé, pour le réconfort de mes compagnons trois canettes de bière Pietra à la châtaigne sont restées bien fraîches dans la glacière.

Belle reprise mais je ne me sens pas prêt pour le Berger le weekend prochain.

JND

Mercredi 17 juillet 2024 – Réseau Capdeville, Gouffre de Cabrespine – Cabrespine (11) –

Mercredi 17 juillet 2024

Spéléo, visite

Réseau Capdeville, Gouffre de Cabrespine, Cabrespine

Participants

ITP, Spéléo Corbières Minervois et GPS : Jean-Noël D.

Gruissan Prospection Spéléo : André M.

TPST : sept heures

Lors de notre dernière sortie au Pémol, André m’avait fait part de son intention d’emmener Nolan – son petit-fils de 13 ans, qui a une bonne pratique spéléo – visiter le Réseau Capdeville, le bijou de la rivière de Cabrespine, une galerie fossile suspendue remplie d’aragonites. Cela devait se faire mercredi dernier mais annulé, Nolan a du retourner à Paris et André a reproposé la sortie pour ce jour.

Je connais bien Capdeville, visité le 6 mai 2018 avec Jean-Marie puis le 3 novembre 2018 lors de nos Journées CoMed. Belle balade en rivière qui ne m’avait pas laissé de souvenirs douloureux – sauf une chute avec Jean-Marie mais cela s’était bien terminé. Mais vu ma galère de retour un mois plus tôt dans Aldène j’étais quand même un peu anxieux.

Rdv 9 h 30 au parking du Gouffre, on s’habille, on signe la décharge et c’est parti. Pas de touristes, l’ouverture est à 10 heures mais on croise le BE local qui emmène deux jeunes en initiation. Descente des échelles puis de l’éboulis, nous voilà à -200 au niveau de la rivière. Un peu de progression aquatique et je découvre la partie canoë qui a été mise en place depuis 2028. Un kayak gonflable un peu oscillant nous permet de faire environ 300 m de rivière au milieu des énormes méduses orangées. Très sympa comme expérience.

Débarcadère et c’est parti. Rivière, chaos de blocs, montées et descentes glissantes je ne me souvenais pas que ce fût si long. Enfin ce qu’on appelle le Robinet, une stalactite qui coule et permet de réhydrater. Mais on n’est qu’à la moitié !

Reprise du parcours, André tâtonne un peu car il est venu il y déjà pas mal de temps et en suivant son guide. On mémorise moins dans ce cas là. Pour ma part seul je serai perdu. Une belle traversée de gour équipé en vire, quelques passages acrobatiques. Presque trois heures de marche, 2,5 km, et nous voilà au départ de la montée vers le Réseau Capdeville. En partie équipée de grosses cordes bien glaiseuses sur des plans inclinés bien glissants… 50 m plus haut nous y sommes.

Visite de la galerie de droite, premier métro rempli d’aragonites, draperies, disques, fistuleuses… merveilleux. Casse-croûte bien mérité d’aller visiter la galerie de gauche, André a même amené un fond de rouge mais on n’y touchera pas.

Pour atteindre la seconde galerie il faut passer par une crête exposée, heureusement sécurisée par une main courante et nous voilà encore dans un monde de cristal ; lacs de calcite, volcans et la merveille… La Cigogne ! Cascade d’aragonites qui évoquent à s’y méprendre une cigogne à la Swarovski. Rien n’a changé depuis 2018, espérons que tout cela reste préservé et intact.

Aïe, début de crampes qui heureusement ne durera pas… La descente est bien plus facile et le retour paraîtra bien plus court que l’aller. Au débarcadère on retrouve notre BE avec une dizaine de lucioles – des touristes. Le canot est bien là, sinon les coucougnettes auraient bien humides. Arrivés au fond du gouffre c’est un sacré brouhaha… plusieurs équipent utilisent les tyroliennes de la Via Souterraine. Sympa de voir ces petites lumières qui traversent l’immensité de l’abîme.

La remontée escaliers se fera piano piano, et à 17 heures on revoit le soleil. Philippe le directeur et spéléo du SCM est là pour nous accueillir et féliciter… Deux bonnes bières du cru vont nous remettre en forme.

Finalement 2018 ce n’est pas si loin, à l’époque cela m’avait laissé le souvenir d’une promenade de santé mais là les années commencent à compter double et je suis rentré un peu cassé.

Belle sortie physique. Merci André

JND

Samedi 29 juin 2024 – « Gouffres » de Pietralba

Samedi 29 juin 2024
Spéléo – Équipement, visite, chiro
« Gouffres » de Pietralba, Pietralba

Participants
ITP : Michèle Cl, Michaël D., Jean-Claude L. M., Jean-Luc S.
Individuel : Jean-Yves C.

TPST : 4h00

Les « gouffres » de Pietralba avaient fait l’objet d’une reconnaissance en VTT le 16 avril 2024 dernier par Micca et JC. Ceci avait permis de déterminer le matériel nécessaire à une visite en mode spéléo.

Nous voilà donc devant un café à la boulangerie idéalement placée pour les touristes en bordure de la T30. Michèle et Jean-Yves seront de la sortie, intéressés par le volet chiro, Jean-Luc également vu qu’on est chez lui 🙂

Discussion sur la bonne stratégie d’accès, c’est finalement la piste de retour de la virée VTT qui sera empruntée.

Première galerie

Tout le monde s’entasse dans le Patrol de Micca et nous voilà au bout du bout de cette piste qui finit en un rapaillon bien pentu, que les passagers de Micca préfèrent descendre courageusement à pieds 🙂

Le Patrol est abandonné près d’un bosquet de chênes et environ 600 mètres de marche plus loin nous voilà devant les premières galeries.

Visite de celle dont l’entrée est ennoyée, les bottes de JY et les waders de Micca sont successivement mis à contribution. Aucun chiro dans cette première galerie d’une quarantaine de mètres.

Le puits

Direction les 2 gouffres. D’après JY la base de ceux-ci est normalement accessible depuis une galerie qui s’ouvre plus bas sur le versant.

Pendant que Michèle et JY privilégient l’accès par le bas, Micca, JL et JC optent pour un équipement du puits qui semble le plus facile.

Amarrage sur troncs d’arbres, ressaut de 4 mètres, palier intermédiaire incliné, puis c’est le puits d’une quinzaine de mètres. Un spit est planté en fin de « main courante », la batterie du perfo rend l’âme. Une sangle à frotter permettra de décaler la tête de puits et évitera ainsi l’usage des protège-corde. Les parois du puits sont instables, ça parpine ! Des étais horizontaux sont encore en place. Descente en douceur, JC pose les pieds au fond et effectue une première reconnaissance. Quelques minutes plus tard les voix de Michèle et JY se font entendre dans la salle des mikados, un enchevêtrement d’étais, d’où part également un puits noyé. La jonction est donc possible avec la galerie inférieure, ce qui permettra une sortie moins risquée par la galerie inférieure, 30 mètres plus bas.

Feu vert lancé à Micca et JL pour qu’ils descendent.

Oxyde de cuivre

Visite complète des différentes galeries, une seule chauve-souris aperçue ainsi qu’un topu. Les waders de Micca sont bien utiles pour traverser quelques laisses d’eau boueuses, ce sera aussi l’occasion de tester une nouvelle technique de progression, le portage, avec JC dans le rôle du porté :-). Une coulée d’oxyde de cuivre bleue agrémente la galerie terminale.

Sortie par la galerie inférieure en testant là-aussi de nouvelles techniques d’équipement, raboutage de pédale et sac amarrés sur un arbrisseau pour franchir le ressaut d’entrée de 2 mètres 😯

Retour au Patrol et pique-nique à l’ombre des chênes.

L’après-midi sera consacrée aux visites de 6 autres galeries éparpillées le long de la T30 et de le D247. Une seule chauve-souris aperçue là-aussi, un bilan bien maigre à ce niveau mais plus sympa au niveau spéléo puisque ce sont environ 500 mètres de galeries qui ont été parcourues dont un puits d’une vingtaine de mètres de hauteur.

Retour à la boulangerie pour déguster quelques mousses et refaire encore une fois le monde.

JCL


Les mines de cuivre de Pietralba sont connues depuis longtemps et clairement identifiées sur les cartes. Après une reconnaissance en vélo, quelques semaines avant par Jean-Claude et Micca, l’exploration des mines a été mise au planning du club. Après un report, la visite est finalement prévue fin juin. Jean-Yves et Michèle ont déjà exploré ces mines il y a quelques années, mais ils sont toujours intéressés pour rechercher d’éventuels habitats de chauves-souris.

Le rendez-vous est donné à la boulangerie de Pietralba. Après le café rituel d’avant exploration, le groupe décide d’emprunter en 4×4 une des voies d’accès pour se rapprocher des mines. La route du « bas », qui nous rapproche le plus, est choisie. Après 15 mn de piste puis une dizaine minutes de marche nous arrivons au site. Les deux premières mines sont des puits totalement immergés. La première mine explorable part à l’horizontal mais le niveau d’eau ne permet pas un accès au sec. Chacun sa technique, Jean-Yves a des bottes, Micca assure avec des waders (salopette de pêche), Michèle se met pieds nus et Jean-Claude emprunte les bottes de Jean-Yves à son retour.

La première mine fait une trentaine de mètres et au final la profondeur ne dépasse pas une dizaine de centimètres.

Puis l’équipe se dirige vers le premier puits à quelques dizaines de mètres. Celui-ci semble accessible après un petit nettoyage mais on pousse l’exploration jusqu’au second puits. D’après Jean-Yves, les deux puits correspondent et il existe plus bas un troisième accès à la galerie. Comme dans un film d’horreur :-), on décide de faire deux groupes : les « plus » spéléo décident de descendre le puits n°2 tandis que Michèle et Jean-Yves se dirigent vers le puits n°3 (celui-ci a une profondeur faible (environ 2 mètres) mais, n’ayant pas de corde pour descendre, un montage très sécurisé d’une sangle accrochée à un sac à dos dont la bretelle est elle-même accrochée à un pied de ciste !!!).

10h (environ) :
Micca équipe le puits n°2. Celui-ci fait environ 5 mètres de profondeur suivi par une descente en pente faible d’une dizaine de mètres pour déboucher ensuite sur un puit qui descend « plein pot » d’une quinzaine de mètres. Les premières structures en bois sont présentes pour étayer ce puits. Jean-Claude décide d’équiper le puits en utilisant des nouveaux amarrages : le PULSE.

Celui-ci permet d’installer une plaquette + amarrage sans utiliser de goujon. Au final, il ne reste qu’un trou après désinstallation. Le premier trou est réalisé avec un peu de difficulté car le perfo est plutôt capricieux ! Pour le deuxième trou, celui-ci-tombe complétement en panne !! On décide tout de même de descendre, la corde ayant été raccordée à celle qui vient de l’entrée. Etant donné que les parois s’effritent beaucoup et pour éviter que la corde frotte, le départ du puits est doublé par une « sangle à frotter » ! Pas très conventionnel mais cela permet la mise en place d’un fractio plus sécurisé. Jean-Claude descend en premier emportant avec lui plusieurs pierres. Jean-Luc suit et on décide de laisser Micca en haut pour sécuriser la remontée. En bas du puits, une galerie qui part dans les deux sens. À gauche, nous sommes rapidement arrêtés par un couloir de boue et d’eau.

L’utilisation des waders semble à nouveau utile, Micca décide de remonter les récupérer. A droite après quelques mètres, la galerie descend légèrement et on aperçoit les lumières de Michèle et Jean-Yves qui arrivent de cet accès. Jean-Luc récupère les waders pour passer le couloir de boue qui mène à 3 couloirs différents. Les 2 premiers d’une vingtaine de mètres sont des culs-de-sac mais le 3ème montre une légère ouverture. Jean-Yves dégage l’étroiture et on accède au-dessous du puits n°1. Le couloir continue sur une vingtaine de mètres puis un nouveau couloir descend d’une dizaine de mètres. Jean-Luc retourne au départ du couloir boueux pour « charger » Jean-Claude sur ses épaules, puis il rend les waders à Micca qui nous a rejoints pour qu’il puisse explorer cette galerie. Il ramène ensuite Jean-Claude sur ses épaules, ce qui nous fait de belles vidéos.

Puis il est décidé de retourner vers la sortie du puits n°3. La descente du couloir de droite arrive dans un carrefour avec 2 couloirs de quelques mètres et un accès à un puits totalement immergé. On emprunte le couloir (environ une centaine de mètres) qui mène à la sortie mais par deux fois on se retrouve sur des portions de quelques mètres avec de l’eau et de la boue. Micca sert à nouveau de monture à Jean-Claude !! Sortie au puits numéro 3 vers 12h.

Retour à la voiture pour le pic-nic.

JLS


« de 60 »

Samedi 22 juin 2024 – Rivière d’Aldène – Cesseras (34)

Samedi 22 juin 2024

Spéléo, visite

Grotte d’Aldène ou de la Coquille, la Rivière, Cesseras (34)

Participants

ITP et Spéléo Corbières Minervois : Jean-Noël D.

Spéléo Corbières Minervois : Christian A. (Kinou), Christophe B. (Stoche), Laurence et Michel G.

Spéléo Club de l’Aude : Steve N.et sa fille Eleanor de 12 ans

Encadrants, Ass. Minervoise d’Exploration Spéléo : Jean-Michel L., Luc R.

TPST : sept heures

Le 15 avril dernier, nous avions eu le bonheur de visiter la célèbre Galerie des Pas située au niveau II de la Grotte d’Aldène, encadré par Philippe Galand. Une balade de quatre heures. La cavité compte en fait quatre étages dont le quatrième est au niveau de la rivière, la Cesse souterraine. Que nous avions déjà visitée le 8 octobre 2023 via le Réseau André.

Ce quatrième niveau est situé une centaine de mètres plus bas que la Galerie des Pas. La visite ne peut se faire que deux fois par an, encadré par un membre de l’AME. Le jour tant attendu est arrivé. Rendez-vous à 9 heures sur le plateau de Fauzan. Nous serons sept spéléos de l’Aude. Mais il y a foule… Deux autres groupes vont visiter la Galerie des Pas sous la conduite de… Philippe Galand, seul autorisé à pilotes ces excursions ! Là aussi nombre de visites réglementées, quelques sorties par an.

Habillage, papotages, nous partirons en premier,  Jean-Michel et Luc de l’AME seront nos guides. Arrivés à la porte cadenassée de la grande grille d’entrée, on est bloqués ! Des vandales ont limé les boulons qui permettent de débloquer la serrure. La chose est coutumière dans la région, petite guerre avec des spéléos ou des grimpeurs ou autres… qui n’acceptent pas ces fermetures. Finalement au bout de vingt minutes, nos bricoleurs débloquent la porte.

Progression dans le métro d’entrée et nous voilà à la deuxième porte qui donne sur la faille aux échelles. Là pas de soucis, la palanquée progresse. Mais c’est un peu étroit – bien qu’élargi – et le kit de survie… est bien gênant. Nous voilà au niveau II et au carrefour avec la Galerie des Pas. On continue jusqu’au mur des griffures de hyènes où nous nous étions arrêtés la dernière fois. Après un méandre parcouru à quatre pattes cela s’élargit, grande salle, la Porte de Mycènes.

La suite est – comme l’a dit Christophe – plus intime… Très long tronçon où les chaos alternent avec les passages étroits, le tout avec des sols souvent très glissants. Une trémie de plus de 500 m avec un beau laminoir d’une dizaine de mètres. Pas trop rastègs mais il faut sacrément se contorsionner. Chapeau aux premiers explorateurs qui ont su trouver la suite.

La progression est un peu lente pour moi, j’évite de prendre trop de risques avec mon instabilité de mon tendon d’Achille, mais mon ange gardien Luc sera très prévenant et l’équipe saura attendre. On atteint un lit de ruisseau caillouteux à sec et on entend enfin la rivière. Et quel plaisir de patauger dans l’eau dans de magnifiques conduits taraudés par la flotte. Toute l’ambiance des rivières souterraines et là. Mais pas de tout repos, blocs à escalader, passage par un réseau fossile.

Et nous voilà en fin au terme de la sortie, le Lac – presque à sec. Énorme galerie sableuse où on s’installe pour le pique-nique. Plus de trois heures pour y arriver. La jonction avec le Réseau André situé en amont, a pu se faire mais est extrêmement dangereuse, des trémies instables se déplacent avec les crues de la Cesse. Très déconseillée par nos encadrants mais certains continuent à le faire (suite à la fermeture de la cavité – mais la Galerie des Pas est elle-même bien fermée).

Quarante minutes plus tard, c’est le chemin du retour et là début de crampes sur les adducteurs – manque d’entraînement ou d’hydratation ? – le fait est que la progression sera encore plus précautionneuse. Pas question de glisser, un secours à ce niveau est difficilement envisageable et mettrait certainement plusieurs jours… Et puis voir le responsable du Pôle Santé Secours de la FFS se faire secourir par Jean-Michel Salmon –vice-président du SSF et CTDS de l’Hérault, ce ne serait pas très glorieux.

Donc on serre les dents, l’équipe attend – merci à Laurence d’avoir pris mon kit – et finalement le chaos se passera sans trop de mal. Voilà la Porte de Mycènes, puis la faille remontante et la sortie.

Belle course de 4 km aller-retour et six heures de crapahut.

Et le niveau III ? en fait il est accessible par une remontée dans la rivière au niveau IV.

JND