Archives par étiquette : Désobstruction

Mardi 30 janvier 2024 – Trou du Cap Maurel – Bize Minervois (11)

Mardi 30 janvier 2024

Spéléo, désob’

Trou du Cap Maurel, Bize Minervois (11)

Participants

ITP / Spéléo Corbières Minervois / Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Noël D.

Spéléo Corbières Minervois : Christian A., Christophe B., Dominique B., Laurent R.

Gente canine : Blondie, Bosco, Paty

Cap Maurel Épisode 5

TPST : six heures (avec rotation des équipes)

Cap Maurel c’est un peu comme Suterratta — une époque où les topis s’acharnaient à faire de la désob’, trente sorties en 14 ans ! Ici ils savent aussi être persévérants, on en est à la sortie N°5 mais pour le Trou des Vents d’Anges qui descend à 250 m ce fut plus de 64 sorties désob’.

Il faut dire que le coin est sympa, facile d’accès, à 5 mn de la voiture (piste accessible à tous véhicules), un bel espace pour le pique-nique abrité du vent et une zone de désob’ accessible par un P5. Qui est maintenant équipé d’une échelle souple, plus pratique que la corde mais on en a en projet de sceller quelques barreaux qui simplifieront encore plus la descente.

Regroupement sur place vers 10 h 30, mise en place de l’échelle, de la corde de traction ; le premier boulot sera de sortir les gravats issus du tir de la dernière visite. À l’extérieur c’est l’allumage du feu pour le barbecue. L’organisation est rôdée, trois en bas pour casser les blocs et deux pour remplir les gamates et en haut deux à la traction et vidage des gamates. Rapidement le tas grandit avec des beaux blocs de calcaire blanc.

La noria est interrompue par la nécessité de faire deux tirs. La densité du calcaire permet d’utiliser les crayons.

Les estomacs crient famine, les braises sont chaudes, on passe aux agapes dignes des spuntinu topinesques. Charcuterie, saucisse grillée, Rustique à la braise bien coulant…, gâteaux, le tout avec un muscat Petit Grain puis un minervois 12 mois d’âge…

L’heure de la reprise a sonné, la noria reprend. Vers 16 heures les bras commencent à fatiguer, c’est l’heure du bilan. On a avancé d’au moins 3 m à l’horizontale, la zone de désob’ est confortable. Le courant d’air est bien là, pas très puissant mais il sort d’une fracture verticale de 10 cm de large ! Cela semble continuer, les avis sont partagés…

Pour terminer en beauté, Christophe met en place de quoi faire un beau tir au cordeau. Le bruit puis la fumée qui sortira du trou sont impressionnants. Il y aura pas mal de gamates à tirer la prochaine fois, car c’est décidé on reviendra !

JND

Mercredi 10 janvier 2024 – Trou du Cap Maurel – Bize Minervois (11)

Mercredi 10 janvier 2024
Spéléo, désobstruction
Trou du Cap Maurel, Bize-Minervois (11)

Participants
ITP / Spéléo Corbières Minervois  / Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Noël D.
Spéléo Corbières Minervois : Christophe B., Jean-Michel E., Dominique B., Michel G., Laurent R., Olivia
Gente canine : Bosco, Cathy

TPSurface et sous terre (– 6 m…) : cinq heures

Multicarte de clubs spéléos dans l’Aude, cette fois c’est une sortie programmée par le SCM où je suis licencié cette année. Le programme ? eh bien de la désob’, c’est vraiment leur ADN ! Retour au Trou du Cap Maurel visité le 5 novembre dernier ; le 26 décembre Christophe et Jean-Michel avaient bien bossé : « Souffle puissant et chaud. Nous attaquons pleins d’énergies (3 accus) le paillage du fond : du 8, du 10, du renforcé au jaune, etc. Après deux séries de ‟caresses” toute la zone est démontée à la pince ‟monseigneur” jusqu’au décapage de la roche compacte. La fissure continue à l’horizontale et pourrait déboucher assez vite. Mais il faudra avant évacuer tous les gravats. »

Premier boulot dégager les gravats de tirs de la dernière sortie, ce sera celui de Michel, JM et Olivia arrivés sur place vers 10 heures. Mais avant il faut préparer le chantier, notamment protéger l’entrée de la pluie fine qui s’est invitée et allumer le feu. La descente se fera par une échelle de 5 m, plus pratique que le baudard.

Le reste de l’équipe est sur place vers 11 heures. La pluie a cessé et le temps est même doux. On se met immédiatement à la tâche. La chaîne est vite constituée : un au front de taille, deux derrière en fond de trou pour casser les blocs et remplir les gamates, un en haut de puits pour dévier la corde, un qui tire à la poulie et un qui vide, efficace ! Le tas de gravats augmente à vue d’œil. Du beau calcaire blanc bien compact. Quelques pailles renforcées au jaune, cela décape ! Le trou souffle toujours autant, la fumée s’évacue vite. En fond de trou c’est l’étuve encore plus de 17° C.

Bon c’est l’heure des agapes. Ce sera un repas digne des sorties topinesques. JM a fait réchauffer la cocotte-minute de garbure (la soupe au choux et confit de canard et saucisse, d’origine béarnaise) – un délice -, puis pâté au piment d’Espellete, saucisse fraîche grillée, galette des rois et far breton aux pruneaux et aux dattes (il faut innover). Quelques bouteilles viendront faire couler le tout : Gewurztraminer (issu du minervois, eh oui !), Corbières et un pétillant de Touraine.

Bien repue la chaîne se reconstitue, on tourne sur plusieurs postes. Le tas continue à monter. Vers 15 heures, visite d’un adjoint au maire de Bize, qui avait indiqué le trou au SCM. En fait le trou avait fait l’objet, il y a plusieurs années, d’un début de désob’ (un tas de gravats recouvert d’humus en est la preuve) semble-t-il par un club de Narbonne mais un conflit avec les chasseurs locaux avait fait cesser les travaux (les chasseurs rebouchaient le trou après le passage des spéléos…). Suivant l’évolution de la désob’ il sera envisagé de fermer l’entrée par un cadre métallique. On apprend également que lors des travaux de forage pour installer une antenne au sommet de la colline à 222 m, les terrassiers avaient traversé de nombreux vides.

Petite visite au front de taille qui a sacrément avancé par rapport au mois de novembre, c’est un vrai début de galerie qui a été creusé, la suite est une fissure verticale étroite qui souffle toujours… Un dernier coup de jaune et il faut songer à ranger. La pluie annoncée pour 18 heures a pris un peu d’avance, quelques gouttes quand on quitte le chantier vers 17 heures.

Retour prochain, c’est prometteur.

JND

Samedi 6 janvier 2024 ; Trou du Pémol – Trassanel (11)

Samedi 6 janvier 2024
Spéléo, désobstruction
Trou du Pémol, Trassanel (11)

Participants
ITP / Spéléo Corbières Minervois / Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Noël D.
Spéléo Corbières Minervois : Jean-Luc C.
Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Marie B., Sylvain D.
Gente canine : Bella, Bosco

TPSurface et sous terre (– 4 m…) : cinq heures

La désobstruction est vraiment dans l’ADN des clubs de l’Aude ! Quoi de mieux qu’une séance de désobstruction pour débuter l’année 2024, c’est la saison des souhaits et des vœux. Nous voilà reparti, à l’initiative de Jean-Marie, sur le versant sud du Roc d’Agnel, pour creuser ce qu’on avait appelé au début le Trou sans nom et qui est dénommé maintenant le Trou du Pémol. Lors de la dernière séance du 30 octobre, JM et André avaient peu progressé, tous les crayons avaient foiré, la roche était faillée – genre mille feuilles. Après huit heures de burinage manuel il avait fallu se rendre à l’évidence, toujours pas de courant d’air, pas de suite au fond et un faible espoir en contrebas au milieu des gravats. Mais il y a eu du courant d’air au départ, il faut le retrouver !

Rdv au pont du Pémol pour 9 h 30. La route depuis Canet se fera sous une alternance de passages pluvieux. Dans la vallée de Cabrespine cela se découvre, la météo a prédit du soleil à partir de 10 heures. Jean-Luc arrive suivi de JM qui a récupéré du matos. Le Pémol est bien à sec, on retrouve le cairn et arrivée au trou pour 10 heures, Bosco est bien content de retrouver sa forêt.

Déballage du matériel, JM est déjà au fond, mais pas de courant d’air. Première tâche, déblayer les gravats ; JM et JL se relaient au fond pendant que les deux autres compères tireront les gamates. Un espoir de suite apparait sur la droite en contrebas mais la roche est dure, il faut sortir l’artillerie. Les crayons fonctionnent bien quelques gros blocs sont dégagés.

JL a allumé le feu, un peu difficile à prendre car la végétation est bien humide, et cela nous réconforte un peu car le temps a changé. Fi de soleil c’est une alternance de crachins et d’éclaircies. Mais le vent reste calme. Un aller-retour rapide de JM aux voitures pour récupérer un pied-de-biche (et le casque de JL…). Pendant ce temps, JL emmène JN voir au-dessus le départ de la Faille égyptienne, un trou en peu rastèg qui au bout de quelques mètres bute sur une faille étroite, encore une désob’ à poursuivre. Un sacré courant d’air chaud sort du trou. Au passage encore un autre trou en cours de désob’, c’est un vrai gruyère.

Puis la désob’ reprend jusqu’à 13 heures où on sonne la cloche du casse-croûte. Heureusement le soleil réapparaît. Un petit minervois de Fabrezan – Les Fortes Têtes (ça nous va très bien) – et un bon pudding (merci Véronique) nous consolent des efforts de la matinée.

Reprise du chantier après 30 mn de pause. Nouveaux relais au fond du trou mais la place est étroite, les grands gabarits sont désavantagés. Une brindille enfumée ne montre toujours pas de courant d’air. Le vent se lève et l’ambiance devient plus arctique. Et toujours des passages de pluie.

Vers 15 heures, visite de Sylvain accompagné de Bella, sa labrador. Bosco est heureux de voir une nouvelle copine. Sylvain est bientôt au fond du trou pour relayer JM. Des nouveaux crayons sont nécessaires mais nonda, ça foire ! 15 h 30, JN (un peu las et frigorifié) et Sylvain prennent le chemin du retour laissant les deux autres compères sortir les derniers gravats.

À suivre…

JND

Dimanche 5 novembre 2023 – Trou du Cap Maurel – Bizes-Minervois

Dimanche 5 novembre 2023
Spéléo, désob’
Trou du Cap Maurel, Bize-Minervois (11)

Participants
ITP/Spéléo Corbières Minervois : Jean-Noël D.
Spéléo Corbières Minervois : Christophe B., Dominique B., Michel G., Olivia
ITP : Véronique M.
Gente canine : Bosco

TPST : une bonne heure en plusieurs épisodes

On revient aux fondamentaux de la spéléologie locale, la désob’ ! Un trou souffleur avait été indiqué aux amis du SCM par un habitant de Bizes-Minervois. Situé sur la colline calcaire entre Bize-Minervois et Argeliers. On n’est pas bien haut à 170 m mais la couche calcaire peut laisser espérer un beau réseau. De plus c’est à une dizaine de kilomètres de notre domicile.

Accessible par une belle piste forestière puis 5 mn de marche à plat ! Malgré les fortes rafales de vent, on était relativement à l’abri sous les pins et au soleil toute la journée. Belle entrée de 2×0.60 m, un puits de 5 m, cela ressemble à Cast.1. Au fond une petite salle et une fissure d’où sort un beau courant d’air.

Michel équipe la descente et on se relaiera pour les tirs et sortir les gamates, un bon mètre-cube de calcaires lacustres. Le trou continue de souffler fortement, avec 0,24 % de CO2 au fond pour 17,8°C et 95 % d’humidité.

C’est l’heure des agapes, mais une seule bouteille, pour 6 !

Après plusieurs salves de tirs, on dégage le départ d’une fissure verticale où les cailloux rebondissent. À poursuivre prochainement. Au retour, découverte d’une fissure en bord de piste, elle aspire fortement (600 m et 30 m de dénivelé entre les deux), peut-être une entrée basse ?

Chr. B., JND

IMG 0003 1 (1)
« de 13 »

Samedi 30 septembre 2023 – Trou de la Ferrière – Fournes Cabardès (11)

Samedi 30 septembre 2023
Spéléo, désob’
Trou de la Ferrière, Fournes Cabardes (11)

Participants
Gruissan Spéléo Project : Jean-Marie B., Alain et Alain
ITP, Spéléo Corbières Minervois : Jean-Noël D.
Spéléo Corbières Minervois : Christophe B., Jean-Michel E., Michel G. (Grillou), André M., Christian
Gente canine : deux toutounettes de Christophe

TPST : 6h

À l’initiative de Jean-Marie B. du GPS nous nous retrouvons ce samedi en interclubs pour poursuivre la désob’du Trou de la Ferrière (cf. épisodes précédents). Encore une route de montagne très étroite mais le Disco, encore costaud, avale bien les lacets pentus menant au plateau où coule le ruisseau du Camp dal Bosc. Arrivée sur site vers 10 heures, il fait chaud, très chaud même, la chaîne des gamates est déjà en place, dans le trou nous profiterons d’une température clémente (10,6 °C) qui permettra de soutenir bien des efforts.

Nous passerons la journée à sortir des gamates pour faire de la place et pouvoir avancer au fond. Heureusement qu’on était 8 ! Est-ce la promesse de grillades qui explique le nombre ou l’intérêt de la cavité ? Je vais passer la matinée à tirer ces gamates à l’entrée de la cavité. Dans la matinée tous les déblais de tir de la sortie précédente seront sortis. Alain C. a amené un ami : Alain… qui n’avait jamais fait de spéléo. Il a creusé en pointe en fin de matinée et est revenu voir en fin de journée. Très surpris de voir le volume de gravats remonté et la faille bien vidée il est ressorti « Ce sont des fous ! des fous ! ».

13 heures, le temps du casse-croûte mais cette fois ce sera un vrai spuntinu avec saucisse grillée et Rustique à la braise. Plusieurs bouchons vont d’ailleurs sauter. L’après midi je prends place au milieu du boyau au niveau d’un ressaut qui nécessite un changement de corde, de quoi s’emmêler les pinceaux antre cordes amont et aval… Jean-Marie retourne en pointe creuser les sédiments accumulés dans la partie topographiée il y a 30 ans. Mélange de débris de tirs anciens et de terre noire et sèche amenée par la crue. Le tout se creuse très facilement. Les blocs collés au plafond acceptent de tomber avec quelques coups de bambou. Sur la paroi de droite on voit bien les traces de tirs et de forages. La faille est assez large. Le courant d’air assez sensible, soufflant, il doit venir de la surface proche. On gagne une paire de mètres et on arrive à l’endroit atteint en 1991. Le remplissage forme un petit col mais ça redescend derrière. Il y a de l’air sans plus mais on le sent bien.

17 heures : il reste de quoi s’occuper une bonne journée pour arriver au terminus des années 1990. Comme on dit souvent, va falloir y revenir et il faut être nombreux mais l’ambiance sympa et les grillades devraient contribuer à motiver les troupes. La faille est bien dégagée, arrondie par le passage de l’eau, l’espoir est là.

En remontant sur le champ, coup d’œil sur un effondrement noté en 1990 sur la topo. Creusement de plusieurs mètres ? Hypothèse négative : tout est parti plus bas et a tout bouché ; positive : si tout ça est descendu c’est qu’il y a de la place !

JMB, Chr B, JND

IMG 0001 1
« de 11 »