Samedi 22 juillet 2023
Spéléo, Désob’ ; Trou sans nom (pour le moment)
Cabrespine
Participants
Gruissan Spéléo Project : Jean-Marie B, André M, Jean-Luc
ITP, Spéléo Corbières Minervois : Jean-Noël D
Gente canine : Bosco
TPSE : 6 heures
Une proposition spéléo de Jean-Marie du GPS, de la désob’ bien sûr. Cette fois direction le vallon de Cabrespine sur le flanc nord de la vallée du ruisseau du Pémol. Sous cette vallée passent deux grands réseaux, la rivière souterraine de Cabrespine avec plus de 20 km de développement et le réseau de Trassanel. Aux dires de mes compagnons de sorties, presque 200 trous (sans forcément grand développement) ont été répertoriés sur ce flanc nord.
André et Jean-Luc avait repéré une petite entrée au retour d’une séance de prospection/creusement. Le courant d’air qui en sortait avait titillé leurs mollets et c’est ainsi qu’ils avaient trouvé cet orifice. Départ à 9 heures du pont du Pémol, un sentier puis on remonte le lit du ruisseau à sec. Des aboiements de chiens nous accompagnent, un chenil de chiens de chasse en pleine nature. Bosco va rendre visite à ses copains enfermés puis retourne gambader.
Quelques centaines de mètres plus loin, au niveau d’un cairn (mais ça ne manque pas…) on bifurque à droite, côté nord, pour grimper au milieu des chênes verts dans ce qui semble être des anciennes restanques. Le vallon était très cultivé aux temps anciens, cultures vivrières et céréalières. Cela ressemble beaucoup à certaines régions corses. La grimpette est un peu rude mais l’ombre des chênes nous protègent. Puis Jean-Luc qui nous guide, oblique à droite et nous voilà devant l’orifice de 20-30 cm de diamètre qui souffle très légèrement.
D’emblée il est évident qu’il va falloir utiliser les grands moyens. Jean-Marie va s’y atteler, quatre trous (pas de pailles mais du c…..u) et un bruit de tonnerre roule d’un versant à l’autre du vallon faisant hurler les chiens du chenil et rend Bosco un peu nerveux. Par la suite on verra qu’il avait rapidement repéré que quand JM prenais un accu et se dirigeait vers la ligne de tir, le tonnerre se déclenchait. Il l’engueulait copieusement à chaque fois.
Pas de gamates à tirer cette fois. Quatre tirs efficaces à la paille, mais d’autres ont foiré, roche fracturée, pailles défectueuses ? André sera très efficace au burin, Albert se serait éclaté ; on secondera à l’évacuation des déblais. Mais Bosco, inquiet de nous voir « disparaître » dans le trou, passait son temps à se mettre devant pour nous empêcher de jeter les cailloux.
13 heures, pause repas sous les frondaisons, versant exposé au sud, le soleil commence à taper dur. Pas d’agapes topinesques mais JL a amené sa bouteille !
Trente minutes plus tard, reprise du chantier, les opérations se succéderont jusqu’à 15 h 30. Nous atteignons -1,50 m ! On peut « disparaître » dans le trou, mais le courant d’air soufflant léger du matin est définitivement éteint ; le trou étant obstrué par les gravats. Pas tout à fait cependant, une légère exhalaison est repérable sur une faille se dirigeant vers l’intérieur du massif. Un petit espoir ?
Avant de rentrer JL nous emmène au Trou des Aragonites tout proche au-dessus. Un moins 19 m avec une belle salle remplie d’aragonites, pas de matos mais quelques étroitures. Celui ci aspire à fond. Communication avec notre désob ? Je quitte mes compagnons ne devant pas rentrer trop tard et ils en ont pour une bonne heure.
JM me racontera la suite : « Je commence à descendre le temps que Jean-Luc s’équipe mais je rate la bifurcation vers la Salle des Aragonites. Il me rattrape ; mais la chatière verticale arrête notre progression. Je serais peut être passé, avec beaucoup de frottements… Mais la prochaine fois que nous reviendrons à notre désob, je passerai la mettre au gabarit. »
JND/JMB