Samedi 7 janvier 1995
Spéléo, topographie, Castiglione – Oletta -
Jean-Yves, Jean-Noël, Jean-Baptiste, Jean-Claude
Rendez-vous
8 h 30 chez Jean-Claude pour retrouver Jean-Baptiste et direction le Col
d’Amphore à St Florent. Jean-Yves est déjà devant son café depuis un bon quart
d’heure et nous passons une demi-heure à attendre Patrick qui avait appelé la
veille et signalé son intention de faire de la spéléo. En avant vers le gué que
passe sans problème Jean-Yves et son C15 Tout-Terrain, quelques problèmes
cependant pour accéder au lieu habituel de parking au milieu de la piste, les
passagers descendent en cours de route. Équipement et montée sous le soleil
d’hiver, un petit vent frais avait rendu la séance de déshabillage très
sympathique.
Les projets
sont multiples, il faut choisir : finir la topo de la partie gauche de Cast.3,
visiter Cast.1, tenter une jonction à la voie entre Cast.1 & 3. On commence par
la topo. Vu quelques incertitudes de la dernière séance, on reprend les mesures
à l’entrée du réseau gauche. On retrouve le départ du « réseau de l’écho »,
où les cailloux rebondissent avec toujours autant d’intensité, on reviendra avec
perfo, coins, massettes tandis que Jean-Claude et Jean-Baptiste parlent de
stages de désobstruction à l’explosif... La topo semble se terminer dans la
grande salle quand Jean-Baptiste retrouve « son » étroiture, celle où il avait
failli rester bloqué pour faire le beau devant les étudiantes de Corte. C’est
finalement J-C. qui la franchit après échec de J-Y. et refus de J-N., J-B. suit
et les premiers mètres de topo vierge se suivent, je reste à l’entrée de la
chatière pour noter les relevés mais les voix s’affaiblissent, ils sont loin, il
va falloir passer, nenni ça bloque, heureusement J-Y. qui gratouillait dans un
autre coin de la salle a pu faire la jonction avec la galerie de nos deux
explorateurs, je le rejoins, la chatière semble plus sympathique et J-Y., malgré
son « thorax puissant » est passé, toujours nenni, ça bloque... les fêtes de fin
d’année ont été profitables ! Un caillou et je m’attelle à casser un redan mal
placé et après dix minutes d’effort, ça passe.
Retrouvailles et reprise de la topo, au total 40 m de vierge. Mais une roche
très agressive qui râpe les combinaisons, et quelques odeurs nauséabondes nous
font faire demi-tour sans regrets. Fin de la topo Castiglione 1 & 3. Sortie au
soleil couchant et faiblissant vers 15 h, pique-nique à l’entrée de Cast.1 pour
bénéficier du souffle d’air chaud et vers 16 h le trou se met à souffler,
subitement le point de rosée est atteint et une brume se met à sortir.
Jean-Noël
Samedi 14 janvier 1995
Prospection Brando
Jean-Yves, Jean-Noël, Jean-Claude
Rendez-vous
9 h 30 chez Jean-Noël, café, révisions des cartes et direction la grotte de
Brando, pour explorer le maquis surplombant, les incendies de l’été dernier
ayant malheureusement tout nettoyé et mis la roche à nu. En premier, halte pour
voir l’exurgence de la source de Brando, auvent maçonné pour protéger une
installation de mesure du débit en continu, on peut remonter sur quelques
mètres, l’eau débouche d’une trémie, à explorer ? Jean-Claude ayant eu des
informations sur l’existence d’une cavité près de la maison en ruines qui
surplombe la grotte, nous nous y rendons. Après quelques minutes de recherches,
l’excavation est trouvée dans le fouillis de branches calcinées. Orifice de 2 m
de diamètre et descente en plan incliné sur 5 m. Au fond, deux orifices de 50 cm
de large qui soufflent un fort courant d’air au point que poussière et feuilles
mortes sont refoulées vers le haut. Jean-Yves s’engage, les yeux fermés, à cause
de la poussière dégagée par la reptation, suivi de Jean-Claude, équipement a
minima, frontale et torche, un premier ressaut oblige à équiper avec une corde
de 13 m suivie d’une 20 m, elles serviront de vague assurance et permettront de
mesurer la profondeur atteinte. Je reste en sentinelle à l’extérieur, maugréant
de ne pas avoir pris la frontale, mais de toute façon « en première », il faut
mieux laisser quelqu’un en haut... Les voix s’affaiblissent puis silence ils ont
disparu dans les profondeurs, le temps s’écoule lentement, une demi-heure
peut-être, malgré le faible soleil, le vent est bien froid et bien qu’étant un
peu à l’abri, on gèle. Relevés de coordonnées pour se réchauffer. Direction la
maison qui se trouve en face des glacières 100°, altitude 110 m. Et puis les
voix se manifestent mais à l’opposé de leur première entrée, ils ressortent par
l’autre trou qui soufflait. En fait, ils se sont perdus dans un dédale de petits
boyaux poussiéreux qui partent d’une faille principale assez rastèg où
l’on descend en opposition jusqu’à –20 m environ. Ce n’est pas du vierge, au
fond ils ont retrouvé les vestiges d’une vieille corde en nylon. Le fort courant
d’air disparaît, très peu d’espoir de continuité. Orientation de la faille,
perpendiculaire à l’axe de la grotte. Poursuite de la prospection en remontant
la pente, le maquis a bien brûlé et le rocher est le plus souvent à nu, matériau
calcaire mais du cipolin fracturé et friable, incroyable le nombre de
constructions, de talus, de murs, de cabanes qui ont été édifiés avec ces
pierres, quelle pouvait être la fonction de tous ces vestiges, des glacières ?
La mémoire se perd. En tout cas aucune faille à explorer, pas le moindre trou.
Pique-nique à l’abri derrière un immense mur en lauzes, le soleil de janvier est
chaud.
Jean-Claude file jusqu’au vallon qui se trouve sous la maison de
maître aux pins parasols et nous remontons la ligne de crête avec Jean-Yves
jusqu’à la chapelle, pour atteindre la zone épargnée par le feu. Au-dessus on
tombe sur la route de Pozzo à Silgaggia, au niveau des carrières. Exploration
des fronts de taille, une belle veine de calcite a été dévoilée et de nombreux
cristaux sont retrouvés dans les éboulis, les joints de strates sont bien
visibles, il y a bien eu une activité karstique. Retour à la chapelle et
descente sur la gauche pour suivre la base de la falaise qui rejoint la grotte
de Brando. Aucune entrée.
À 200 m de la
grotte, un départ semble se profiler parmi les éboulis, la falaise marque un
décrochement en retrait et l’air y est plus chaud, les cailloux rebondissent sur
quelques mètres. La désobstruction commence, on sort le pied-de-biche de
Castorama à 22,60 F, il s’agit d’enlever des éboulis de cipolin imbriqués.
Quelques suées plus loin et avec la collaboration de toute l’équipe un passage
semble possible mais avec quelques mètres-cubes de terre et roche au-dessus de
la tête. Jean-Claude s’insinue précautionneusement mais le faisceau de la
frontale ne révèle aucune suite, ce n’est vraisemblablement qu’une poche
artificielle parmi les éboulis. Retour à la grotte, il est bien tôt, une petite
visite s’impose. Jean-Yves ne connaît pas la chatière de gauche qui donne accès
à quelques salles un peu préservées du vandalisme. Il passe en frottant pas mal,
Jean-Claude se faufile à l’aise, mais j’ai beau enlever le pull, ça frotte trop,
certes je n’ai pas la combinaison spéléo, mais le tour de poitrine a du
augmenter depuis la dernière visite de septembre. Une bonne bière à la maison et
un bain pour laver toute cette poussière de la journée.
Dimanche 15 janvier 1995
VTT, balade
Jean-Noël, Jean-Claude et Amin
Miomo,
Erbalunga, Sisco, le chemin de la grotte de Butrone, jonction avec la route de
la carrière au niveau du sémaphore, Silgaggia, descente par Pozzo et retour à
Miomo. Jean-Claude souffrant 5 km de plus pour rejoindre Petra Verde, dur la
côte du Fango !
Spéléo,
explo et topo, Castiglione – Oletta -
Jean-Noël, Jean-Yves, Jean-Claude, Jean-Baptiste,
Michelle
Rendez-vous
9 h, Col d’Amphore, St-Florent, retrouver Michelle et Jean-Yves les cortenais,
ce sera une sortie inter-club ! Mise au point de la topo provisoire, Michelle
propose de rajouter des informations sur les fouilles ; il va être nécessaire de
réaliser deux types de topos, l’une à visée spéléo et l’autre à visée paléonto.
9 h 40, Gilles qui semblait motivé par cette sortie, ne viendra plus.
Franchissement du gué, le C15 TT bondé de matériel et chargé de passagers jusque
sur le toit parvient à atteindre le milieu de la piste. Bonne suée pour monter
jusqu’à Cast.1, deux équipes se forment. Jean-Yves et Jean-Noël iront jusqu’au
fond de la Salle de la Chèvre pour tenter une désob et puis finir les escalades
tandis que Michelle poursuivra les fouilles à Cast.3 et que Jean-Claude et
Jean-Baptiste remonteront l’escalade de la grande faille de Cast.3 jusqu’au
début des salles concrétionnées, là où la topo semblait indiquer une jonction
possible. Les deux équipes règlent les montres et à 11 h 30, on tentera la
jonction au son.
Équipement
rapide et léger des P7 et P15, arrivée au fond de la Salle de la Chèvre où en
effet ça ne queute pas, il s’agit d’une trémie d’effondrement constituée de
rochers plus ou moins recouverts d’argile, et surtout on ressent bien un léger
courant d’air frais. Bien que l’on soit en avance sur l’horaire, on commence à
briser quelques cailloux mais bien vite il faut se rendre à l’évidence, il
faudra des moyens plus conséquents, les rochers qui bloquent sont trop gros,
mais derrière cela semble continuer et il fait frais. 11 h 30 silence, quelques
minutes sans un bruit et puis les coups sourds tant espérés, réguliers et puis
rythmés de façon caractéristique - - - -- --, chacun se répondant, aucun doute
ils ne sont pas loin. La jonction part donc bien du fond de la Salle de la
Chèvre, au point le plus bas et légèrement à gauche. Par contre pour Cast.3, le
son semblait provenir d’un point au plafond situé en haut de E13, dans la
galerie qui s'oriente vers le nord après l’entrée des salles concrétionnées et légèrement à
gauche, ce qui contredit la topo.
L’explication réside sûrement dans les erreurs qui ont été faites dans les
mesures de surface pour rejoindre les entrées des deux cavités. Mesures à
reprendre pour vérifier. De plus il est logique que les deux failles, celle de
la Salle de la Chèvre et celle de Cast.3 soient dans le prolongement l’une de
l’autre, séparées par des trémies d’effondrement. Tout reste à faire...
Après ces
heureux instants, poursuite des escalades. Installation au bout du mât, du
crochet auquel est fixée la corde, Jean-Yves arrive à attraper une petite,
petite concrétion et grimpe rapidement sur le plafond situé 4 m plus haut, je
suis, cela manque d’assurance, mais on est en première... Arrivée en fond de
faille sur calcite, escalade libre sur la droite et la faille s’élargit en
hauteur, grande coulée de calcite inclinée à 60° et de nombreuses concrétions
ornent le plafond et le haut des parois, l’une d’elle à la forme très allongée
et renflée pourrait être appelée « le pis de la Chèvre ». Nouvelle
escalade au mât et à la corde, il restait 5 m. Jean-Yves fixe l’échelle à un bel
amarrage naturel et on a l’heureuse surprise de tomber dans une belle petite
salle très concrétionnée, avec quelques fistuleuses et même de formes
remontantes en crochet, attention tout cela est très fragile ! La suite
redescend sur quelques mètres pour finir sur du concrétionnement.
Ultérieurement, on verra d’après la topo que l’on se trouve à la verticale des
salles concrétionnées de Cast.3. Jean-Yves se lance en libre, à moitié assuré,
sur la vire du haut de la Salle de la Chèvre et qui revient vers le puits
d’entrée. Pas de grosse frayeur, quelques concrétions permettent de bonnes
prises. Au bout de 6 m, on atteint un petit palier surplombé par une cheminée de
3 m qui se termine sur de l’argile et de la terre, on doit être très près de la
surface. Plus loin, la pente se poursuit parmi de grandes concrétions et on peut
continuer jusqu’à être en vue du fractio du puits d’entrée. Séquence photo N&B
avec flash auxiliaire. Retour à la surface, les estomacs se manifestent et on se
retrouve avec l’autre équipe pour pique-niquer à l’entrée de Cast.3. La jonction
au son est arrosée avec joie mais beaucoup de modération, une seule bouteille.
Michelle a
trouvé deux os de jeunes cerfs. Michelle et Jean-Yves partent dans le réseau
gauche de Cast.3 vers l’étroiture de Jean-Baptiste pour dégager des os pris dans
la brèche. Retour vers la Salle de la Chèvre pour faire la topo et équiper les
escalades avec les échelles. Surprise, le tamponnoir a perdu son embout fileté,
il faut enfoncer les spits avec le poing ou directement avec le marteau...
Déséquipement par Jean-Baptiste et Jean-Noël, pendant que Jean-Claude part vers
un petit tour de prospec dans le maquis. Cast.1 est déséquipé, Jean-Baptiste est
parti rejoindre Jean-Claude, mise à profit des dernières lueurs du jour pour
ranger le matos et nettoyer la place des tas de chaux.
J’entends les
appels pressants des deux prospecteurs, Jean-Claude a trouvé Le Trou ! En
suivant la ligne de la première faille du grand réseau de Cast.1, au bout de
100 m environ et beaucoup de maquis, il est tombé sur une petite dépression
encombrée de cailloux, qu’il s’est empressé de déblayer ; en dessous une terre
noire qui a vite donné naissance à un orifice étroit mais suffisant pour
s’engager et surtout un fort courant d’air. J’accours avec le pied-de-biche,
Jean-Claude a déjà quasiment disparu dans ce trou noirâtre entouré de cailloux
bien instables. Il faut purger autour et tenter de sortir quelques grosses
pièces mal placées. Pendant ce temps, Jean-Claude pousse devant lui et les blocs
qui bloquaient le boyau tombe dans le noir dans un bruit énorme !
Il y a du vide
en dessous, il faut la corde ! Retour à Cast.1 pour ramener cordes et barre pour
l’amarrage. Équipement avec la 13 m, Jean-Claude poursuit sur un plan incliné
terreux et caillouteux pour s’arrêter sur un palier 6m plus bas, je descends à
mi-pente, il y a un départ de puits, donc remontée pour réclamer la perceuse et
la trousse à spit. Jean-Baptiste et Jean-Yves ramènent le matériel que je
m’empresse de donner à Jean-Claude. Nous voilà sur un palier, à droite un
orifice de 60x60 donne sur un puits vertical qui semble promettre, le premier
spit est déjà planté ; à gauche descente d’un cône d’éboulis sur 3 m et on tombe
dans une diaclase perpendiculaire très étroite avec un courant d’air (c’est
l’axe de la faille de surface). Nos spécialistes Jean-Claude et Jean-Baptiste
tenteront en fin d’explo de s’y engager mais sans succès, une petite désob peut
laisser espérer la suite...
Jean-Yves et
Jean-Baptiste nous ont rejoint et en avant dans le puits. Quelques mètres plein
pot, puis contre paroi le diamètre est de 2 à 3 m, avec deux départs en palier,
on file jusqu’au fond P16. Arrivée sur sol caillouteux, galerie en diaclase qui
s’arrête rapidement après quelques mètres et des ressauts. La zone est très
fracturée, aucune concrétion, calcaire mille-feuilles très fragile, de nombreux
blocs en équilibre précaire. Remontée aux deux paliers rencontrés au cours de la
descente, les configurations sont les mêmes. Peu d’espoir dans cette zone.
Jean-Claude évite de peu l’accident, un petit caillou purgé par Jean-Baptiste en
entraîne un autre et etc. une masse d’au moins deux quintaux passe à deux doigts
de sa jambe droite, quitte pour un bleu et une belle peur. Déséquipement, sortie
avec précautions car la purge est loin d’être terminée dans le plan incliné
d’entrée.
Superbe ciel
étoilé, heureux d’avoir allongé la liste des grottes de Castiglione, un peu
déçus de la nature du trou mais un certain espoir avec la diaclase étroite.
Retour au Col d’Amphore, cela s’arrose. Laissons le mot de la fin à Jean-Claude
: « J’suis content ! »
Jean-Noël
VTT
Randonnée Col deTeghime et descente sur Furiani
Joseph, Jean-Noël, Jean-Claude, Jean-Baptiste, Gaston et Amin
Départ, 9 h
résidence Petra Verde, en haut de la vallée du Fangu. Un nouveau venu, Gaston,
chirurgien à la clinique de Furiani, amené par Jean-Baptiste, sportif et avec
une bonne expérience du VTT. Au passage de la route de Cardo, le groupe s’étoffe
de Joseph, peu sportif et peu d’expérience du VTT, mais très motivé ! Malgré ses
efforts, la voiture-balai, conduite par son épouse le récupérera à Suerta et lui
permettra d’atteindre le col et de pouvoir faire la descente dans un bon état de
fraîcheur. Montée tranquille, moyenne de 11 km/h, le passage le plus pénible se
situe au niveau de la station d’incinération, d’une part à cause des odeurs et
de la pente qui s’accentue très nettement. Pour la descente, tourner à gauche au
premier lacet de la descente, prendre la route de la carrière et continuer vers
la bergerie. Ne pas franchir le portail ! Le berger n’a pas de fusil et est très
aimable mais il n’a aucune envie que l’on effraie ses chèvres. Contourner par la
gauche et descendre jusqu’au torrent. Portage sur 200 m pour remonter jusqu’à un
sentier qui passe au pied de barres rocheuses et permet de rejoindre une piste
venant du village de Furiani, au milieu des cistes et des lentisques. Monter à
droite pour atteindre les ruines de la Chapelle. Pour la suite, une certaine
hésitation, le projet était de descendre vers le lotissement des Collines, mais
bien qu’ayant obliqué à droite pour rester en ligne de crête, nous nous sommes
retrouvés sur une piste inférieure qui nous a conduit au village de Furiani,
mais en passant dans des châtaigneraies abandonnées, sensations VTT assurées.
Halte café, casa au bar du village et descente folle vers la quatre-voies...
Dernière difficulté la montée du bd Giraud vers le Fangu. Total, trois heures de
VTT et 30 km.
Jean-Noël
Spéléo,
explo, grotte de Brando – Brando -
Jean-Noël, Jean-Claude, Jean-Baptiste
Pour être
étroit, c’était étroit ! Le but de la sortie : faire avec Jean-Claude, la
liaison entre la grotte de Brando et un trou situé une quinzaine de mètres plus
haut sur la falaise. Ce trou devait déboucher dans une faille de la grotte
désobstruée en septembre 94 avec Jean-Claude et Jean-Noël. Nous descendons dans
la faille en ayant pris soin de laisser derrière nous une main courante amarrée
à un arbre, la faille n’est pas très large et surtout se rétrécit régulièrement,
puis elle tourne sur la droite et nous empêche de deviner la sortie. Nous
tentons une liaison phonique, la réponse nous parvient bien mais personne
n’aperçoit nos lumières, de plus on nous apprend que nous sommes situés à gauche
de nos prévisions. Jean-Claude se lance quand même mais échoue, c’est vrai que
la faille n’a pas l’air très motivante, puis la voix de Jean-Noël (qui
passait par-là au cours d’une promenade dominicale en VVT-ndlr-), se fait
entendre et nous annonce que les prévisions de Jean-Claude sont justes, la
faille correspond bien à ce qu’il pensait, je passe devant, étant plus petit,
mais la faille n’est pas droite et de plus très encombrée, dernier virage sur la
gauche et nous apercevons la sortie, encore une dizaine de mètres vraiment très
étroit. Quand il s’agit d’inconnu, cela demande beaucoup de concentration pour
ne pas penser à un blocage éventuel. Pour un premier contact avec ce genre de
passage, je n’ai pas été déçu et je dois dire aussi que ça me plait.
Jean-Baptiste
Rendez-vous à
15 h 15 à la glacière de Brando avec Jean-Baptiste, sa compagne et deux amis.
Jean-Noël nous rejoindra à la grotte en VTT. Objectif de la sortie : tenter la
liaison entre la grotte et la faille s’ouvrant une trentaine de mètres plus haut
au pied de la maison abandonnée. Équipement sommaire, une C34, ceinture et
éclairage complet. Sur le chemin, nous faisons un petit détour pour visiter la
source. Un escalier s’enfonce dans le sol et permet d’atteindre la résurgence
qui jaillit d’un amas de blocs de cipolin. La source se situe à une vingtaine de
mètres à l’aplomb de la grotte et l’espoir de la retrouver en désobstruant la
partie basse de la faille de Brando nous titille l’esprit, mais ce sera pour une
autre fois.
Nous voilà
maintenant à l’entrée de la grotte où nous nous équipons rapidement. Petit
problème avec la buse du casque de Jean-Baptiste qu’un nettoyage un peu trop
énergique a transformé en chalumeau. Changement de buse et tout rentre dans
l’ordre. Maxime et Marie-Françoise serviront de guides aux néophytes et nous
partons vers la maison abandonnée. La corde est attachée à un arbre qui passait
par-là et nous nous insinuons dans l’une des deux ouvertures de la faille. Le
souffle d’air est moins impressionnant que lors de notre dernière visite et
soulève peu de poussières. La faille est étroite et nous descendons l’un après
l’autre en opposition. Le second n’avance qu’une fois que le premier s’est mis à
l’abri des chutes de pierres. Nous arrivons ainsi pratiquement au bout de la
corde qui continue sur un trou impénétrable. Nous nous décalons vers le sud, la
faille se resserre et cela ralentit notre progression. Des voix nous parviennent
aux oreilles, j’appelle… pas de réponse, je recommence… cette fois-ci
Marie-Françoise et Maxime nous répondent, quelques minutes plus tard la voix de
Jean-Noël se joint aux leurs pour nous guider. La grotte est proche mais une
étroiture semble bloquer le passage, j’envoie mes pieds en éclaireurs, mais
ceux-ci ne semblent pas très enclins à continuer. Heureusement Jean-Baptiste,
dit « l’anguille » est là et trouve la manière de passer l’obstacle. Je le suis,
non sans mal, en suivant ses conseils. Des lumières apparaissent, encore
quelques mètres de « faufilage » et nous voilà dans la grotte à l’endroit prévu.
Nous n’aurions sans doute pas pu réaliser cette traversée si nous n’avions pas
désobstruer le dernier passage lors du baptême spéléo de Jean-Baptiste en
septembre dernier. La récupération de la corde pose quelques problèmes, un nœud
aussi importun que mal intentionné la retient au fond de la faille et m’oblige à
redescendre une seconde fois pour la débloquer.
Au retour,
nous décidons de visiter un trou situé au pied de la falaise à la sortie sud de
Bastia, 200 m environ après le tunnel. Nous nous rééquipons sur le trottoir et
entamons l’exploration. Celle-ci est vite arrêtée, 4 m après l’entrée, nous
butons sur un petit passage, nous l’agrandissons pour y passer la tête et la
visite se termine, car tout est bouché par l’effondrement du plafond. Cette
grotte a sans doute été réalisée par la mer alors que la route n’existait pas.
Jean-Claude
Spéléo,
explo, Castiglione 5 « Rollingstone » – Oletta -
Patrick, Jean-Claude, Jean-Baptiste
Franchissement
de la faille verticale, qui avait arrêté la progression lors de la découverte.
Passage à l’égyptienne sur 3 m puis opposition verticale sur 2 m, on atteint une
petite vire de 40 cm de large où l’on progresse à quatre pattes. À gauche
désescalade assurée sur corde sur 4 à 5 m, arrivée dans une trémie où un passage
donne accès à deux salles concrétionnées dont une avec une belle coulée de
calcite blanche. Dans le prolongement de la vire et donc de la faille
principale, c’est la descente vers le noir et l’inconnu, les cailloux
rebondissent et puis le son devient très grave, élargissement ? on équipera
dimanche prochain.
Jean-Claude
Pendant
ce-temps Jean-Noël connaissait l’enfer, Verdun, sur les chemins de vigne de sa
Touraine natale. 84 km en VTT dans la boue jusqu’au bout. Nous partîmes 255 et
Dieu seul sait combien ont pu arriver. 18 fois les coteaux de la Loire à monter
(dénivelé 50 m à chaque fois, mais une vraie patinoire). La boue collait
partout, les freins ne freinaient plus, les plateaux refusaient de changer, les
vitesses sautaient toutes seules ou restaient obstinément bloquées, certains ont
cassé les chaînes et comble de malheur, tous les trois kilomètres il fallait
resserrer l’axe du pédalier à la clé de 13 (VTT de location !). Cependant cela
reste un super souvenir, les bords de Loire en VTT sont fabuleux, la forêt
d’Amboise superbe et passer au pied des murailles du château en vélo... quant
aux ravitaillements situés tous les 15 km dans les caves du coteau, les
rillettes arrosées au Vouvray moelleux 85, cela valait le déplacement.
Jean-Noël
Spéléo,
perfectionnement technique spéléo, falaise de Pietralba – Pietralba -
Jean-Noël, Hervé, Jean-Claude, Philippe,
Valérie
Temps
agréable, équipement de nouvelles voies. À poursuivre, notamment l’équipement de
la grotte au milieu de la paroi où notre ami Jean-Claude ne « le sentait pas
trop »... Rencontre et échanges, mise au point avec Guy CAU…
Spéléo, explo, Castiglione 5 « Rollingstone » – Oletta -
Guy,
Jean-Yves, Jean-Noël, Patrick, Jean-Claude,
Jean-Baptiste, Gilles, Philippe, Valérie
Fin de
l’exploration de Castiglione 5. Arrivée à l’entrée du trou, qui se repère très
bien en montant le chemin vers le pylône, à droite en contrebas, juste avant
d’arriver sur la portion horizontale, un immense cairn trône sur le plateau
entourant l’entrée.
Dehors il ne
reste plus que Gilles et Guy qui s’apprêtent à disparaître et Jean-Yves qui
rentre d’une visite à ses petites bêtes préférées, les rhinolophes de Cast 1.
Équipement et descente après que nos deux compères se soient bien installés en
bas du cône d’éboulis, car malgré la purge du week-end dernier, la terre et les
cailloux continuent à rouler. Philippe termine la révision de l’équipement du
P16, en compagnie de Valérie, Gilles et Guy. En avant vers la fameuse faille.
Pour reprendre l’expression de Jean-Baptiste, « pour être étroit, c’est
étroit ! », surtout en sortant de l’opposition remontante avant d’atteindre la
vire, mais finalement ce fût moins impressionnant que prévu, il faut dire que le
travail de désob. (élimination de becquets) a été bien fait. Passage sur la
vire, avec précautions, 40 cm de large et en dessous la faille file vers le noir
en se rétrécissant (il faudra placer une main courante si l’on veut emmener des
débutants). Retrouvailles avec J-B., Patrick et J-C. qui est déjà en train de
planter les spits pour la descente dans la faille. Déviation à 3 m, fractio à
10 m, il disparaît à notre vue mais le commentaire nous parvient, arrivée à
18 m, fond de faille très étroit, 40 cm environ, longueur estimée à 30 m, à une
extrémité, on débouche dans une petite salle de 3x3 m, et de l’autre côté fin
sur resserrement des parois. Patrick suit, puis Jean-Baptiste et Jean-Yves
arrivé entre temps.
D’après les
échos qui remontent, il semble que le fond commence à ressembler à une rame de
métro japonais, la place est limitée. Aucune envie de descendre, surtout en
imaginant très bien la galère de la remontée, on verra lors de la topo... Ce fut
bien une galère, nos quatre amis ont perdu pas mal de calories, ça frotte de
partout et il n’y a pas de place pour plier les jambes et bien utiliser le
jumar. On file vers la salle concrétionnée, en compagnie de Guy qui nous a
rejoint. R5 un peu serré, surtout pour Jean-Yves..., on débouche sous la trémie,
changement de direction et un plan incliné composé de petits ressauts nous amène
en vue de la coulée blanche, superbe, scintillement, malgré nos précautions,
quelques endroits sont déjà maculés (passer le plus au sol possible, sous les
blocs et en posant les mains à gauche). Sur la droite, une cupule remplie de
quelques « perles » blanches, ovalisées. La salle mesure environ 5x10 m, en
léger plan incliné, avec un passage bas à demi-fermé par « la molaire »,
stalactite bifide. Derrière une grosse stalactite blanche de 60 cm, « le
temple hindou ». Et surtout aux plafond, de nombreuses concrétions
tubulaires bien blanches, en activité. Tout cela semble très fragile et
demandera beaucoup de vigilance lors des visites.
Photos et
remontée pour le casse-croûte. Pas de grosses difficultés pour le passage de la
faille. Gilles et Philippe en sont au dessert mais nous ont gardé le pastis au
frais. Valérie souffrant du genou, est repartie. Patrick redescend visiter le
P16, mais aucun volontaire pour accompagner Philippe à la salle blanche...
Déséquipement et prospection. Reprise des mesures de surface entre Cast.3&1,
avec Jean-Yves, car un doute existait sur la position des deux réseaux.
Confirmation le soir devant l’ordinateur, il y a au moins 10 m au niveau de la
jonction éventuelle... Le son passe bien, mais pour les spéléos peu d’espoir...
On retrouve
l’équipe en train de sortir des mètre-cubes de terre et de rochers d’un petit
trou moussu situé sur le chemin. Avancée de 1 m et un léger courant d’air... ce
sera Cast.6 ? Mais l’explo est arrêtée par les appels de Patrick, son chien a
trouvé le Trou ! À gauche du chemin, en remontant la pente vers le sud-est,
parallèlement à la direction de Cast. 2, au bout de 2 à 300 m, on débouche sur
une zone d’effondrement remplie de maquis et au fond un départ en couloir.
Equipés d’une frontale pour trois, on s’enfonce, Jean-Claude, Patrick, tout
émoustillés devant ce noir. Couloir en pente d’environ 40° sur une vingtaine de
mètres. On ne prend pas de risques, on laisse J-C. continuer avec sa frontale,
Jean-Baptiste le rejoindra ensuite, mais notre ami « l’anguille » ne peut aller
plus loin, arrêté sur un resserrement des parois, il faudra casser de la
calcite... Cette fois-ci, Castiglione 6 est devant nous.
Jean-Noël
VTT,
randonnée, Les Agriates
Jean-Noël,
Gratien, Jean-Baptiste, Gaston, Jean-Pierre et
Joseph, Amin, Claire, Fabienne,Andrée
St
Florent-Casta-Saleccia et retour par le chemin des douaniers en longeant la
côte. 45 km, soleil, des rafales de vent, des embruns le long de la mer.
Difficulté moyenne, un peu de portage au niveau de l’ancien sémaphore. Superbes
vues dans la zone du Lotu. Galère de crevaison ou une heure pour réparer deux
malheureux trous, malgré sept rustines ! Toujours emmener une chambre de
rechange ou avoir au moins une colle de bonne qualité et vérifier qu’il ne reste
pas d’épines dans le pneu...
Spéléo,
explo, carrière de Brando – Brando -
Jean-Yves, Hervé, Jean-Claude, Fred et Philippe, Valérie
Poursuite de
l’exploration d’un porche découvert par Philippe sur le site de la carrière de
Brando. Explo d’une galerie de 150 à 200 m, avec de nombreuses concrétions
notamment des fistuleuses très fragiles. On y retourne samedi prochain pour la
topo.
Spéléo,
topo, carrière de Brando – Brando -
Jean-François, Jean-Noël, Hervé, Gratien, Marie-France, Fred et Philippe, Valérie
Annulation de
la ballade VTT prévue le matin, le vent soufflant bien trop fort. Rendez-vous
chez Philippe vers 14 h. Café et montée vers la carrière. Le trou s’ouvrant sur
le front de taille, il faut profiter des arrêts de travaux de fin de semaine.
Après une raide montée dans le maquis, le vent nous attrape sitôt arrivés sur la
piste, un libecciu de forte puissance, à se faire déséquilibrer dans les
virages, un mur de vent contre lequel il fallait pousser pour avancer. Joli
porche d’entrée, 8x2,50 m et plongée dans une grande salle, plafond à 8-10 m, au
sol de nombreux blocs et après une raide désescalade, le fond est atteint une
vingtaine de mètres plus bas. L’équipe topo est composée d’Hervé en ouvreur, de
Philippe à la boussole, au topomètre et au clinomètre, et de Jean-Noël au carnet
et crayon. Valérie se charge des photos et devant le reste du groupe part en
explo. Premiers contacts avec les abîmes souterrains pour Gratien qui reviendra
enchanté. Au fond, un départ à droite dans un boyau sableux qui queute assez
rapidement sur des sédiments. Pendant ce temps l’équipe d’explo cherche le
départ de la grande galerie, des lumières errent au fond de la salle, des voix
se répondent et puis le silence, ils ont enfin trouvé le passage (à gauche quand
on regarde le fond de la salle). C’est loin d’être évident car Philippe qui
avait découvert la cavité et exploré la semaine précédente a eu quelques
difficultés à le retrouver. Poursuite de la topo, il s’agit d’une galerie de
170 m, creusée dans des joints de strates, aux parois sableuses et schisteuses,
diamètre moyen de 4x2,50 m, en déclivité régulière avec quelques ressauts,
profondeur atteinte 52 m. Au fond, on débouche dans une partie étroite de 8 m de
hauteur, faille classique, avec un départ serré sur la gauche au point le plus
bas. Boyau de 40x40 cm, avec des becquets schisteux qui empêchent la
progression, Hervé et Philippe s’engagent, butent sur une quille schisteuse et
refusent de poursuivre plus loin, je casse un peu mais c’est vraiment trop
serré. Il faut revenir avec du matériel car un courant d’air assez fort
s’échappait par rafales, au fond un coude et sûrement une suite... Demi-tour et
séances de photos sur le concrétionnement car c’est le trésor de cette grotte.
Au milieu de la grande galerie, une zone de fistuleuses très blanches, fines et
fragiles. Reptation prudente pour les éviter. Certaines doivent mesurer 1,50 m à
2 m de haut. Un passage plus étroit barré par un gour recouvert de cristaux de
calcite, malheureusement bien sali après seulement deux visites. On peut le
shunter mais par une chatière sévère. Regroupement au porche, le vent est
toujours aussi violent et la nuit noire. Descente épique dans le maquis à la
lueur des quelques frontales.
Spéléo,
topo, Carrière de Brando – Brando -
Jean-Noël, Jean-Claude, Gratien, Jean-Baptiste, Philippe
Café à 13 h
chez Philippe et montée vers la carrière. Cette fois on prend le chemin
supérieur, montée habituelle pour le Stello, car le libecciu est encore
de la partie. On devrait être plus à l’abri de la crête. En effet, parcours pas
trop venté mais les bourrasques nous accueillent dès la crête atteinte. Visite
aux départs de trous découverts par Philippe et qui se trouvent en contre-bas du
relais, direction N/NE. Cinq départs à désobstruer, alignés et répartis
régulièrement sur une centaine de mètres. Le libecciu glacé nous a
enlevés toute envie de creuser et c’est en courant que nous rallions l’entrée
des grottes. Premier arrêt au petit porche d’entrée de Petre Scritte 2, puis
direction PS.1 où l’abri est plus spacieux et permet un habillage à l’abri du
vent. Le groupe topo retourne à PS.2, Philippe en ouvreur, Jean-Claude aux
appareils et Jean-Noël aux notes. Jean-Baptiste et Gratien partent dans PS.1,
réseau inconnu pour J-B. Les deux entrées sont au même niveau, distantes
d’environ 30 m, topo assez rapide, une seule galerie ressemblant à PS.1, pas de
grande salle d’entrée mais un passage entre de belles dalles inclinées (au
retour, prendre à gauche à la sortie des dalles), un dédoublement de la galerie,
le passage inférieur est topographié et on laisse la branche sup. qui
jonctionnera 20 m plus loin en aval (à faire). Passage resserré, 1 m de large
par 5 m de haut avec joints de strates débordants, le canyon, sur 10 m et
on débouche dans une galerie plus vaste, largeur de 4 m, hauteur jusqu’à 7 m,
sur 40 m, le métro. Un ressaut de 2 m, un peu épique à remonter (prévoir
une main secourable pour pousser à l’arrière, et le dernier ?). Gratien et
Jean-Baptiste nous rejoignent après nous avoir attendu quelque temps en bas de
la grande salle de PS.1, pensant que l’on suivait... Arrivée d’eau en point bas,
après deux courts virages, la galerie reprend sa direction principale et 10 m
plus loin elle se dédouble à nouveau. Conduit supérieur (à topographier) qui
queute sur une infâme boue schisteuse, où Philippe manque de s’enliser, la suite
est en bas dans un boyau incliné puis horizontal de 20x20 cm, bien humide et
boueux (prévoir la texair, les amateurs de coton s’abstenir...), un passage en
trou de serrure où Gratien et Jean-Noël coinceront un peu (avec un petit instant
d’angoisse pour ce dernier) et après un ressaut de 2 m à l’escalade facile, la
direction change à 90°. Portion plus sèche, sableuse. La pile du topomètre a
choisi cet endroit pour mourir, les distances suivantes seront estimées. Même
direction horizontale sur 12 m puis nouveau changement de direction à 90° dans
un laminoir sableux étroit (20x20 cm) où disparaît Jean-Claude. Gratien resté en
relais au dernier coude le perd de vue, la voix devient faible, on arrive à
percevoir le bruit de sa reptation... Il aura fait demi-tour au bout de 30 m
environ dans un léger élargissement, mais le casque frottait, la lampe
faiblissait et deux dalles inclinées resserraient encore le passage, avis aux
amateurs... Attendant patiemment dans le conduit précédent le laminoir, le froid
commence à gagner tout le monde, surtout les fanas du coton, et demi-tour à
l’arrivée de Jean-Claude. Le trou de serrure se passe sans problème et la suite
du retour est sans problèmes, exceptée à la fin, à la sortie des dalles, où l’on
a cherché à droite (c’est franchement à gauche). Dernières lumières du
crépuscule, toujours notre ami le libecciu et en accompagnement de
superbes éclairs illuminent la mer. Descente moins épique que la semaine
précédente, le chemin de la crête est plus praticable de nuit, même avec
quelques frontales. Un salut à Philippe, sur le pas de sa porte et retour aux
voitures et aux bains chauds...
Spéléo,
visite et topo, Gouffre de Ghisoni – Ghisoni -
Jean-Noël, Patrick, Hervé, Jean-Claude, Michel,
Claire, Jean-Baptiste, Valérie
Rendez-vous
traditionnel à l’entrée de la piste, vers 10 h, Michel et son 4x4 tant espéré,
est bien là, ce qui rassure notre présidente, sinon, prétextant un genou
« arthrosique », on ne l’aurait sûrement pas vu (faut-il instaurer une limite
d’âge pour la présidence ? l’âge des articulations bien sûr !). La Niva est vite
pleine à ras bord et il reste de la place pour Valérie (genou et présidence
obligent...), Jean-Claude et Jean-Baptiste (??). Le reste du groupe monte d’un
bon pas et à peine une plus tard, on retrouve le team du 4x4 installé pour le
pique-nique. Repas sous soleil et nuages, équipement et à 14 h, tout le monde
est équipé près du trou. C’est une première (il en reste encore qui n’ont pas
fait Ghisoni) pour Patrick, Jean-Baptiste et Hervé. Séquence émotion à l’aplomb
du puits d’entrée.
La barre
métallique entraîne toujours quelques appréhensions. En-tête l’équipe féminine,
Valérie équipant jusqu’à la lucarne et Claire prenant la suite, suivies des
initiés. Planté de spit de Patrick au troisième fractio, la rouille avait fait
son boulot (les autres ne sont pas dans de meilleurs états et un rééquipement
complet s’impose en urgence !). Pour fermer la marche, l’équipe de topo,
Jean-Claude en ouvreur et releveur des sections, Michel aux instruments, pour la
première fois et Jean-Noël toujours aux carnet et crayon. Le topomètre
électronique ayant une cellule qui a rendu l’âme à Brando, les mesures se feront
avec le bon vieux décamètre. Base du premier puits, Michel cherche
désespéramment les chiffres du clinomètre, mais après de longues minutes, il
doit se rendre à l’évidence, dans la pénombre, il est incapable de pouvoir les
lire, un de plus atteint par l’âge, à peine 40 ans et presbytie débutante !
Jean-Claude reprend les mesures et Michel passe en ouvreur.
Halte
supplémentaire pour installer un mousquif reliant deux nœuds en huit, pour
shunter 5 cm de corde bien brûlée. La suite de la topo se déroule sans problème,
coup de projo sur les cheminées remontantes, aucune suite évidente, faudra-t-il
aller voir, toutes ces cheminées sont parallèles et on peut toujours croire à
une lucarne supérieure...
17 h,
regroupement au fond, difficile de faire une première estimation de la
profondeur, il faudra attendre le verdict de l’ordinateur. Refusant mes
propositions de poursuivre la topo, donc d’équiper le P55 parallèle, on décide
d’entamer le retour, certes il était déjà tard et il restait la fin du puits
d’entrée à topographier. On reviendra... (la suite confirmera cette
décision...) Patrick est sur la corde, suivi de Jean-Claude, Michel et
Jean-Noël, regroupement prévu à la lucarne pour la topo. Passage de fractio au Y
bien glaiseux, très glissant, le toboggan porte bien son nom, globalement
Ghisoni a été trouvé plus humide qu’à l’habitude, même le sable du fond était
bien imbibé. La glaise bien humide a encore inspiré les sculpteurs en herbe et
suivant l’exemple d’Hélène la section horizontale est devenue une vitrine
d’exposition de statuettes en tout genre, l’appellation est trouvée, il s’agira
de la Galerie du musée, suivie du Puits du musée et précédée du
Puits de la lucarne... Hervé va déséquiper le fond jusqu’à la lucarne et
Jean-Baptiste terminera. Fin de la topo, Jean-Claude descendra seul le puits
d’entrée, plan incliné en éboulis qui queute sur une trémie (à désober ? rejoint
probablement le P55) et cheminée remontante. Jean-Baptiste reste en attente à la
lucarne et je remonte suivi du reste de l’équipe topo. Occasion d’apprécier le
bloqueur de pied en verticale pure, aucun travail sur les bras, on reste bien
dans l’axe de la corde et en alternant les poussées des pieds, on a une
impression de montée d’escaliers. Par contre il faut l’enlever lors des montées
contre paroi et aux passages de fractio il ne faut pas l’oublier. Sortie sous un
doux soleil hivernal, il est 18 h mais l’attente va être assez longue et le
froid va vite nous envahir. Sorties échelonnées, il est pratiquement 20 h,
Jean-Baptiste termine son déséquipement, lentement car il est en panne totale de
lumière ; il a fait deux fractios dans le noir et le projo de Jean-Claude lui
sera d’un grand secours pour terminer le puits de remontée. Les sacs sont hissés
à la poulie et direction à tâtons dans l’éboulis vers la Lada. Les restes du
pique-nique sont sortis, il y a encore une bouteille. Descente au clair de lune,
qui est dans le 4x4 ?.... la présidente et son compagnon... 3/4 d’heure d’un bon
pas, de quoi bien se réchauffer. Retour sur Bastia, le temps de déposer J-B.,
Claire, il est minuit quand on arrive Place St Nicolas, premier retour si
tardif. Dès le lendemain, quasiment à l’aube... les chiffres de la topo sont
rentrés dans l’ordinateur, 194 m de topographié et le verdict tombe, les anciens
se sont plantés, Ghisoni a une profondeur de 112,68 m ! Sacré différence,
j’appelle Jean--Claude, la nouvelle doit circuler. Au fil de la conversation
téléphonique, on découvre, avec honte et reconnaissons le, en toute humilité,
que l’équipe de jeunes topographes s’est plantée ! il y a eu confusion dans la
mesure du dernier puits, il a été inscrit à 12 m, alors qu’il s’agissait de la
cheminée remontante. Pascal l’estimait à 30 m, mais il doit approcher plutôt 20
à 25 m... les paris sont ouverts. Ce qui signifie qu’il faut rapidement
retourner à Ghisoni pour reprendre et terminer cette topo. De toute façon on ne
dépassera pas les 130 m.
Jean-Noël
Spéléo,
visite et topo, Castiglione 5 – Oletta -
Jean-Noël, Jean-Claude, Francis
Notre
ex-président est de retour, le pied tout juste posé sur la terre corse, et
profitant d’une oisiveté liée à une grève bienvenue, il n’a qu’une envie, celle
de s’engouffrer dans les dernières découvertes souterraines. « Profitons-en
pour faire un peu de topo », se disent Jean-Claude et Jean-Noël qui vont lui
servir de guide. Trois heures passées pour réaliser la topo du réseau du puits à
cailloux et la diaclase étroite jusqu’à la fin de la vire, à suivre... Bilan
provisoire, 112 m de topographié. Beaucoup de temps passé dans cet éboulis de
gros rochers ; la topo faite après la première visite n’était pas loin de la
réalité...
Spéléo,
désobstruction, Trou de Farinole – Farinole -
Jean-Noël, Jean-Claude, Marie-Françoise, Fanny et Maxime
Un puits de
400 de diamètre, de 440 de profondeur, au fond cela s’élargit légèrement, de
quoi se pencher, s’agenouiller ou s’accroupir pour pouvoir gratter le sol, une
terre argileuse de plus en plus compacte avec quelques cailloux. Fond
ellipsoïde, fermé à une extrémité, l’autre partant en diaclase fortement pincée.
Des formes concrétionnaires font rêver, on peut espérer sur un départ en
étroiture oblique... quelle peut être l’origine d’un tel trou ? Rappelons que la
profondeur d’origine était de 40 cm, alors on peut y retourner encore une ou
deux fois... Maxime a fait sa première descente de puits (en seau...)
Spéléo,
initiation et perfectionnement technique spéléo, Falaise de Pietralba –
Pietralba -
Jean-Yves,
Jean-Noël, Hervé, Christophe, Jean-Claude,
Gratien, Valérie et Jean-Jacques
Hervé a promis
de faire le compte rendu, ayant quelques remarques... à faire au responsable de
la sortie et à l’encadrement...
Spéléo,
initiation, désobstruction et visite, Castiglione 2, 3, 6 – Oletta -
Jean-Yves, Jean-Noël, Jean, Michèle, Pierre et Thomas, Sylvie, Hervé, Jean-Claude, Gratien, Michelle, Valérie
Valérie,
Hervé, Jean-Claude et Gratien se retrouvent dans Castiglione 6, Sylvie restant
au soleil faute de casque. La première étroiture verticale est élargie, de quoi
progresser de 4 à 5 m puis les parois se resserrent à nouveau interdisant cette
fois toute tentative de désobstruction manuelle, on verra après le stage
explosif...
Regroupement
avec Jean-Noël, sortant de sa grasse matinée. Gratien se joint à lui pour aller
finir la topo de Cast.3, où se trouve déjà l’équipe de Corte pour les fouilles.
Le reste du groupe des Topi s’en va visiter Cast.2, la grotte aux
chauves-souris. Gratien met en pratique les techniques apprises la veille à la
falaise sans aucun problème. Le chantier de fouilles est en pleine
effervescence, les trouvailles se multiplient, quelques dents, des morceaux de
vertèbres, une colonne vertébrale de lézard... aux dernières datations, on
remonte à –147 000 ans ! Poursuite de la topo de la galerie aux os,
franchissement d’une escalade de 2 m, qui sera un peu périlleuse à redescendre,
progression dans une trémie d’effondrement entre des blocs qui constituent de
sympathiques étroitures. La galerie fait deux coudes à 90° et on se retrouve
dans une diaclase parallèle à la galerie des os sur un plancher encombré de
blocs effondrés assez instables. Au cours de l’avancée pour la topo, des
cailloux se faufilent entre les blocs et rebondissent avec un bruit prometteur.
Désobstruction délicate de quelques gros blocs, de quoi libérer un orifice
étroit permettant de découvrir que la diaclase se prolonge en dessous par un
ressaut de 2,50 m, on reviendra avec un bout de corde ou on enverra Jean-Yves...
Retour vers les fouilles et on continue la topo sous l’escalade du balcon. Puis
un peu d’échelle pour initier Gratien et aller rendre visite aux concrétions.
Cette petite salle vaut le déplacement et quelques photos seront à prendre.
Remontée jusqu’à la jonction théorique avec Cast.1, il y a bien de petites
ouvertures concrétionnées entre les blocs qui constituent la fin de la faille...
Redescente du balcon au descendeur, délicatement, ça frotte, et retour aux
fouilles, Jean-Yves a bien entendu pu franchir le ressaut, la diaclase continue
et la jonction est faite au son et à la lumière 3 m à gauche de l’entrée de la
galerie aux os, il s’agit bien d’une faille strictement parallèle. Pas de suite
! Remontée du P16, mi-échelle puis jumar car absence de fractio en bas. On
retrouve Jean-Claude qui a trouvé Cast.7, 8, 9 ! non faux espoirs, sa
prospection n’a rien donné. Descente sous le soleil, l’heure d’été a du bon.
34 m de
topographié et 17 m de vierge.
Anniversaire
de Jean-Pierre et Patrick
Trop de monde
à citer, la quasi-totalité des Topi, des ACS et bien d’autres...
Savoureux souvenir du cassoulet et cuisses de canard confites, des gâteaux et du
champagne...
VTT, Spéléo,
prospection et désobstruction, Petre Scritte – Brando -
Jean-Yves, Jean-Noël, Jean-Claude, Gratien, Philippe
Montée
toujours aussi éprouvante sur la piste de la carrière de Brando, rythmée par les
protestations de Philippe envers sa chaîne qui sautait, et ahanements de
Jean-Yves qui avait quelques difficultés à digérer son cassoulet de la veille.
Pique-nique ensoleillé auprès des trous du plateau de Petre Scritte, Philippe
nous quitte pour redescendre chez lui. Un départ important, bouche rocheuse
ovale de 2x1 m, les gros blocs sont enlevés, au fond semblant de départ en
faille colmaté par de la terre, il faut revenir avec un seau, profondeur 2,50 m.
Un autre départ en faille plus étroite, où l’on peut néanmoins descendre sur
1 m, mais obstrué de chaque côté. Autre départ en faille très étroite avec fond
non visible et cailloux qui rebondissent, estimation de 4 à 5 m... Dernier
départ impénétrable, à poursuivre. Prospection dans le maquis pour trouver le
trou du pylône qui rejoindrait les grottes en dessous... Un peu lassés nous
abandonnons les lieux vers 15 h pour entamer le retour vers Silgaggia. Descente
de piste très secouée jusqu’à hauteur du sémaphore puis remontée accidentée vers
le village, Jean-Yves n’apprécie vraiment pas le VTT. Tournée de bière au bar du
village et discussions avec le patron et des clients sur les trous de la région,
il reste toujours ce trou du pylône qu’il devrait nous emmener visiter.
Spéléo,
visite, Gouffre de San Nicolao de Moriani – San Nicolao -
Jean-Noël, Sylvie, Hervé, Valérie, Estelle
Visite express
de ce trou, deux heures d’explo, de quoi cependant permettre à Hervé de faire
son premier équipement, et de s’apercevoir que si l’on rate un spit, il faut
faire une conversion et remonter, à Sylvie de réaliser son premier déséquipement
et à Jean-Noël de se rendre compte que la diaclase n’était pas si étroite que ce
qu’il pensait se souvenir, (c’était il y a quatre ans et c’était son premier
trou en Corse). À noter que le bloqueur de pied est très utile dans les
étroitures verticales et permet de bien pousser dans l’axe du corps. Honte à
nous, pressés de sortir, on n’a pas trouvé le développement horizontal qui
partait entre la faille et le lac. Il y avait aussi un projet de
topo mais le matos est resté au bord du trou, celle de Pascal n’est pas si mal
que ça...
VTT dans Les
AGRIATES
Alain,
Bernard, Jean-Noël, Jean-Claude, Gratien, Francis, Lucien, Vicky et Philippe, Jean-Pierre
Bocca di Vezzu,
piste de Malfalcu, descente très caillouteuse, Vicky se fait attendre, en fait
elle a la malchance de crever, d’éclater sa chambre, mais a réparé seule, (je ne
retranscrit que les remarques de quelques machos du groupe), pique-nique au
village d’Alga Putrica près de la plage du Guignu, où Jean-Pierre à
désespérément chercher la source qui affleurait sur le sable. Séance de portage
de courte durée pour rejoindre la plage de Malfalcu, Vicky a encore éclaté...
réparation collective, échanges contradictoires sur la méthode à utiliser pour
éviter une troisième récidive, car le bord du pneu est dilacéré et la chambre
fait hernie et éclate. Lucien, gloire !, a trouvé ; il suffit de protéger la
portion abîmée par un morceau de l’ancienne chambre, ça a tenu. Belle piste
carrossable jusqu’à la Marina d’Alga et de là poursuite par le chemin des
douaniers vers la Punta di Acciolu. À éviter, une heure à pousser les vélos sur
un sentier sablonneux ! Il faut tourner à gauche et rejoindre les bergeries
Luogo Pianu. On quitte le sable des douaniers pour une piste carrossable mais
très pentue et en haut à droite pour suivre la rive du ruisseau de Sualelli,
mais là encore beaucoup de sable ou de descentes très caillouteuses... Tourner
plutôt à gauche pour rejoindre la piste qui vient des bergeries de Luogo Pianu,
cette piste de l’intérieure est sûrement beaucoup plus roulante. Pas trop de
regrets quand même car les paysages sont superbes. Soleil généreux, cuisant, on
s’en est aperçu le soir car le vent de nord-est, qui nous a toujours poussés, a
refroidi son ardeur. Autre constatation, on n’emmène jamais assez d’eau... Tous
semblent bien heureux d’être arrivés à l’Ostriconi, où la Santana de Francis
était stationnée. Les propositions de Lucien et Gratien de rejoindre le Bocca di
Vezzu par la route, soit 10 km de bitume, n’ont eu aucun succès, les sept
conducteurs se sont engouffrés dans la Santana, prétextant des rendez-vous, une
soif extrême, des douleurs du siège... On retrouve les voitures, retour à l’Ostriconi
et 18 h direction Bastia, Calvi, Moriani...
VTT,
randonnée via le col deTeghime et la route des Agriates, Merendella à Lozari
Jean-Noël, Jean-Claude
Départ, 7 h 30
Miomo. Arrivée Lozari pour l’apéro à 11 h 30, 70 km, ballade superbe, malgré les
dix derniers kilomètres de bitume. Pour le retour... vive le moteur à explosion.
Spéléo,
topographie Castiglione 5 – Oletta -
Jean-Noël, Jean-Claude, Jean-Baptiste
Vendredi soir,
après de multiples coups de téléphone, il est possible de constituer une équipe
de topo, il semble que tous les topi soient mobilisés pour la compétition d’hydrospeed
du dimanche. 9 h 30, nous sommes au bord du trou, un temps doux sous de gros
nuages. En avant pour finir la topo de ce trou à cailloux, J-C. en ouvreur, J-B.
aux instruments et J-N. au crayon. Le haut de la faille étroite est rapidement
atteint, la topo de cette section n’est pas vraiment une partie de plaisir,
largeur moyenne de 30 à 40 cm, profondeur 20 m. La salle du fond permet de faire
la pause ; pour la remontée, ne pas redescendre dans le fond de la faille au
point d’arrivée de la corde, il faut partir à l’horizontale en oppo pour aller
la récupérer pratiquement sous le fractio, compte tenu de l’étroitesse, le
risque de chute est réduit. Pour remonter, au choix, escalade en oppo avec
assurance-poignée à la ceinture ou jumar en se servant le moins possible de la
pédale, de toute façon, il y a de quoi attraper une bonne suée. La suite ne
présente pas de difficultés, le haut du puits vers la salle blanche est toujours
étroit. Il serait peut-être possible d’atteindre directement la base de ce puits
par une belle verticale en élargissant la faille qui se trouve au plafond et qui
part à gauche des spits de la faille étroite. La coulée blanche « voie lactée »
se macule de plus en plus... Remontée, repérages de gros os, vertèbres et os
longs au niveau du croisement des failles.
Topo terminée,
108 m de relevé, un tout petit espoir de suite dans la faille étroite au niveau
du croisement...
Camp
Seranne (Hérault)
Hervé, Jean-Noël, Jean-Claude, Jean-Baptiste,
Francis, Valérie
Abîme de Rabanel / Aven de Rogues / Aven du Bois du Bac n°1 /
Réseau de Roquebleue / Grand aven du Mont Marcou / Aven du Grelot / Rivière
souterraine du Trou Fumant de l’Olivier
Morosaglia
topo et explo
Jean-Noël, Francis et Romain (CAF spéléo Aix)
Le week-end s’annonce maussade, pluie et vent à la météo, alors
se tremper dans l’eau, brr, brr,... rien ne vaut la douce ambiance des grottes.
Abandonnant le clan des joyeuses grenouilles à leurs batifolages hydrospeediques,
nos deux topi Francis et Jean-Noël vont aller rendre visite à ce bon vieux trou
de Morosaglia, bien peu visité cette année (une petite séance d’initiation en
début de saison). De plus un spéléo aixois de passage en Corse (pour 10 mois de
service à Solenzara), a contacté le club jeudi dernier, alors en avant pour la
topo de Morosaglia, il faut bien rendre la balade utile. Carré d’As à 10 h, une
demi-heure d’attente, mais notre ami Gratien qui avait envisagé de se joindre à
nous a du se coucher bien tard. 11 h en bas de la pente, montée sous un ciel
agréable, pique-nique à l’abri du vent, on évoque des possibilités de camp en
Turquie, une résurgence avec plus de 700 m de remontée... Midi sonne au
campanile de Morosaglia, on descend. Francis va équiper, les spits ont besoin
d’être révisés, derrière topo. Début du toboggan avant le puits de la salle
« terminale », planté de spit pour raccourcir la main courante un peu longue, on
part à gauche pour la topo de la trémie et de la désescalade vers cette salle.
Passage précautionneux de la trémie, beaucoup de cailloux
instables et glissants, Romain part en explo devant et revient demander le
marteau pour casser une draperie qui bloque une étroiture. Demi-tour au toboggan
pour le récupérer, Francis est remonté pour prendre des plaquettes en surplus.
L’étroiture est franchie, derrière un ressaut de 3 m en désescalade sur une
belle calcite ocre sans taches, on doit être les premiers, avis aux anciens ?
5-6 m, ça queute sur effondrement, trémie, mais il y a un courant d’air, vers le
haut, trémie également, mais à gauche arrivée d’une diaclase fortement pincée,
20 cm de large, 2 m de visible, et les cailloux rebondissent longtemps… plus
tard, Francis entendra même un plouf ! La rivière souterraine de Morosaglia est
là ! Retour vers le toboggan où Francis nous attendait, faute de nous avoir
trouvés, il veut voir le nouveau réseau. Puis désescalade vers le réseau
inférieur, topo de la diaclase qui est en fait la même, on n’est pas loin de la
suite hypothétique. Arrivée sur un petit puits de 5-6 m avec deux spits, aucune
idée de la suite, il faudra revenir et équiper.
Les acétos commencent à faiblir, quatre heures que l’on est dans
le trou, échange de piles, à 17 h 15, il faudra remonter. La désescalade vers la
salle « terminale » est trouvée et rapidement topographiée jusqu’à l’aplomb de
la descente du puits du toboggan et au départ du dernier puits. On range le
matos topo, il reste quelques lueurs vacillantes et on remonte. Francis et
Romain se font les puits en escalade et Jean-Noël qui possède encore une lumière
assez vigoureuse prend le temps de déséquiper. En une demi-heure, le trou est
déséquipé et on se pèle dans le vent glacial qui souffle sur la crête. Pas le
temps de s’éterniser, on se déséquipera et se restaurera en bas. D’un pas
alerte, les voitures sont vite regagnées, rangement du matos et là, surprise
désagréable... le topomètre électronique qui, comme d’habitude avait refusé de
marcher, a été oublié au fond du ressaut d’entrée, par Jean-Noël qui l’avait
bien caché sous des cailloux ! Par respect pour ses vieux os, notre ami Romain,
jeune militaire dans la force de l’âge se propose de remonter le récupérer,
Jean-Noël n’hésite pas trop et le remercie chaleureusement. Fin du rangement du
matos, 3/4 d’heure se passe et Romain arrive en courant et désolé, il n’a rien
trouvé ! Il ne reste plus à Jean-Noël qu’à remonter, Romain tient à
l’accompagner, quelle santé ! Sans kit, la montée est moins pénible. Le
topomètre était bien à sa place, bien caché sous de gros cailloux. On récupère
en passant un sac de victuailles également oublié, décidément ce trou sera celui
de l’oubli de beaucoup de matos (Jean-Noël a retrouvé sa gourde oubliée en
septembre et laissée à l’entrée du trou...). 19 h 30, on retrouve un Francis
frigorifié mais il se fait bien tard et il ne reste pas assez de temps pour
prendre un chocolat chaud au Carré d’As.
160 m de
topographié et 18 m de vierge (?)
Samedi 20
mai 1995
Canyon,
Techniques en falaise, Francardo – Omessa -
Jean-Noël, Patrick et Jean-Pierre, Hervé, Gratien, Hélène, Pascal, Valérie, Alex, Claire et Romain, X ?
Apprentissage
de la descente au descendeur en huit, techniques de dégagement en urgence sous
cascade et remontée au shunt.
Dimanche
21 mai 1995
Canyon La
Ruda – Coscia -
Patrick et Jean-Pierre, Michel, Hélène, Claire
et Romain
Temps un peu
couvert, de la pluie en fin de journée ; beaucoup d’eau, au point d’éviter les
rappels directs et un peu froide...
Jeudi 25
et Vendredi 26 mai 1995
Spéléo,
topo et explo, gouffre de Ghisoni – Ghisoni -
Jean-Noël, Michel, Gratien, Francis
17 h 30,
arrivée au bas de la piste, Gratien est sur place depuis quelques minutes, la
mine triste, l’air ennuyé, il vient de se faire contrôler pour un dépassement de
ligne jaune à la sortie d’une courbe, combien de points... Un quart d’heure plus
tard arrive le Santana de Francis, mais toujours pas de Michel et de Lada comme
cela était prévu. Pourtant il était fortement motivé et aurait dû redescendre du
Monte d’Oro vers 15-16 h. Inquiétude, cela va être galère de monter à trois avec
tout le matos. Une demi-heure se passe, il faut y aller, on range les voitures
non-TT après le pont, on entasse le matos et Gratien à l’arrière du Santana et
en avant. Quelques lacets et on se retrouve face à une Lada rouge qui descend,
c’est Michel, qui, arrivé très tôt, et voyant une voiture garée en bas, avait
cru que nous étions déjà en haut ! Il nous parle de piste défoncée, à la limite
du praticable, il aurait tapé deux fois, bref il ne veut pas y retourner.
Flottement, incertitude, il faut forcer la décision et Michel, très gentil,
accepte de renouveler l’épreuve. Partage du matériel et des hommes et poursuite
de la piste. Vraiment plus abîmée qu’en mars dernier, trois ou quatre passages
sont limites, mais la science de nos conducteurs nous permet d’arriver à l’aire
de camping vers 19 h. Herbe rase, endroit sympa, montage des tentes, pastis,
repastis, re..., repas de pâtes à la tomate, arrosé... il faut aller équiper
Ghisoni. Projet limité pour ce soir, équiper les deux voies d’accès au fond et
demain on fera topo et explo de cheminée. 22 h, début de l’équipement,
Jean-Noël/Francis jusqu’à la galerie du musée et là deux équipes ;
Francis/Jean-Noël pour le P55 (qui deviendra 51 le lendemain) et Michel/Gratien
pour la voie habituelle. Découverte du P51, faille étroite de 40-50 cm de large
sur 15-20 m de long, trois fractios bien placés, ça passe au millimètre, fond
plus rastèg que l’autre côté ; on explore, un R3 et on correspond par un étroit
orifice avec Michel qui est en bas de l’autre voie, une petite escalade et on se
retrouve dominant nos deux compagnons, la jonction est faite. Remontée en
laissant donc les cordes en place, regroupement au musée, Gratien coince un peu
aux fractios, problème de manipulation du croll. Sortie 2 h, la forme,
casse-croûte, on ouvre l’autre bouteille. Quelques gouttes de pluie obligent à
un repliement dans les tentes, on ne fera pas de feu ce soir. Il va pleuvoir
toute la nuit, la tente menace de prendre l’eau, mais Hadès nous protège et
demande à Zeus de cesser ses ablutions. 9 h, le soleil revient, petit déjeuner
dans l’herbe mouillée, le matos est bien nettoyé. 10 h, on replonge dans le
trou, Gratien/Jean-Noël pour la topo puis Francis/Michel qui iront explorer la
cheminée au-dessus du puits de la galerie du musée. Bonne progression de la
topo, la longueur de la faille du P51 est difficile à évaluer et les chances de
suite aux extrémités impossible à préciser. Topo de la partie horizontale, puis
d’un départ de faille perpendiculaire avec cheminée remontante à 45°, estimée à
8-10 m, il y a peut-être une suite... Retour vers la jonction avec l’autre fond,
escalade de 2 m et on retrouve une lucarne d’où l’on domine le terminus
habituel. Petit passage exposé en oppo, plaquette en place, descente d’un R5 sur
simple amarrage... et on se retrouve dans notre Ghisoni traditionnel. Il faut
déséquiper les deux voies, Michel s’étant senti un peu « faible » et ayant
refusé de venir découvrir le P51 et donc de le déséquiper, Gratien va pouvoir
réaliser son « rêve » de déséquiper, il s’en chargera jusqu’au musée tandis que
je reviendrai par le P51. Un grand bruit de cailloux, impressionnant, on se
planque sous un rebord, Francis a ramoné sa cheminée mais les pierres
s’arrêteront en haut du toboggan glaiseux... Gratien commence sa remontée, le
décamètre à la ceinture, on va enfin connaître la hauteur de ce dernier puits...
15,90 m et non P30, Ghisoni atteint donc la profondeur de –117 m. Ceux qui
contesteront et rêveraient encore d’un -145 ou -130, peuvent toujours
remesurer... Gratien ayant réussi son déséquipement du mickey, je remonte le R5
sur corde frottante de 9, et entame le déséquipement du P51.
Retrouvailles
avec Francis et Michel au musée, il a réussi à remonter en artif sur 10 m, avec
AN et un spit, mais pas de lucarne et la suite estimée à 10 m va en se pinçant
fortement, peu d’espoir, mais il reste encore d’autres cheminées... Remontées de
Michel, puis Francis, chargés de très gros kits ; des cliquetis, Gratien arrive,
pas de repos, il faut continuer, le passage de la lucarne demande pas mal de
temps, toujours un problème de croll, je déséquipe mais la progression ralentit,
pauvre Gratien, on avait oublié de lui dire qu’une déviation ne se passe pas
comme un fractio, il faut enlever le mousqueton de la corde alors que le
« pauvre » à chaque fois, coinçait sa poignée contre le mousquif. Enfin il sort,
le puits d’entrée est inondé de lumière, superbe spectacle inhabituel à Ghisoni,
nos sorties hivernales se faisant en général de nuit. Regroupement des kits en
bas du P29, le tout est mousquetonné et je remonte, pas de problème, la corde
est bien tendue. Sortie 16 h, il faut tirer les kits, quatre pleins et la
perceuse, au moins 50 kg. Après bricolage de poulie, descendeur, poignées, on
réussit à réaliser un palan mais arrivé à 10 m, la charge se bloque et se coince
bien, il faut lâcher du mou, redescendre un peu, ouf ! tout est dehors. Le temps
est bien dégagé, les tentes ont séché. Casse-croûte, pastis pour arroser la fin
de la topo, 130 m de topographié en plus, un peu déçus des -117 mais c’est la
dure réalité des chiffres. L’équipée sauvage en 4x4 reprend, un dernier regard
vers le trou - si la piste n’est pas refaite, ce sera difficile d’y revenir ou
avec deux kits sur le dos et une heure et demie de marche comme nos anciens...-
18 h 30, retour vers Ajaccio, Bastia et Calvi.
Jean-Noël
Spéléo,
topo et explo, gouffre de Morosaglia – Morosaglia -
Jean-Noël et Romain, Patricia
Le canyon est prévu pour le dimanche, si l’on faisait un peu de
topo ? La saison touche à sa fin, les topi n’ont plus trop envie de crapahuter
sous terre, ils parlent tous de soleil, de cascades... fort heureusement deux
« néophytes » (pour les grottes corses) vont accepter de se joindre à Jean-Noël,
l’accro de la topo, pour aller terminer Morosaglia. Romain, qui est déjà sorti
avec le club et Patricia, nouvelle recrue, avec trois ans de pratiques
souterraines sur le continent. Cependant sa manière de pratiquer la spéléo
surprendra un peu... le matériel aura besoin de quelques réglages, notamment les
longes, de longueurs surprenantes, il faudra l’initier à l’usage de l’acéto,
trois ans de spéléo à l’électrique, rappeler que se longer au bord d’un puits
n’est pas inutile... enfin tout se passera très bien. 10 h 30 au trou, Romain
équipe, un seul spit en tête des puits, il a l’habitude de ne faire que des
explos en pointe... Équipement du P8 après le toboggan pour reprendre la topo.
Mauvaise prévision de Jean-Noël, la C13 ne suffit pas, malgré l’équipement
raccourci de Francis, il manque 3 m, un léger pendule et on désescalade en fond
de faille, de toute façon, on remontera par le R6. Topo du puits suivant P8, fin
à droite sur diaclases fortement pincées, à gauche un P6 qui se termine sur
effondrement, il s’agit du même éboulis retrouvé aux étages supérieurs.
Remontée et déséquipement et direction le puits aux deux spits au
bout de la galerie de l’étage moyen. Les spits sont un peu vieux et ne
permettent qu’un équipement approximatif, il faudra le revoir, mise en place de
la C20, Romain s’enfile dans une diaclase de 40 cm de large, et stoppe en bout
de corde à environ 5 m du fond. L’heure avance, faute de temps, on remet l’explo
et la topo à une prochaine fois. Cela semble continuer sur 10 à 15 m en diaclase
de 40 cm, à suivre... Déséquipement en 40 mn, on sort sous un ciel bourgeonnant,
Romain hésite à aller grimper au San Pedrone, comme prévu. 73 m de topographié,
et il en reste..
J’allais oublier… le trou de l’oubli porte bien son nom, oubli
d’un blouson au Carré d’As, gentiment gardé par la serveuse et récupéré le
lendemain.
Jean-Noël
Spéléo,
prospection – Patrimonio -
Fanny et Jean-Claude
Indices : souvenirs d’un ancien berger de Patrimonio qui nous
avait indiqué un trou sur le versant sud-ouest de la Cima di Gratera et dans
lequel il avait jeté des cailloux qui rebondissaient longtemps, longtemps...
Plein d’espoir nous nous dirigeons vers l’endroit indiqué. Départ depuis la
piste qui longe le ruisseau de Monte Rossi que nous empruntons jusqu’à la prise
d’eau. Puis petit passage dans le maquis avant de trouver un chemin relativement
praticable qui nous emmène jusqu’à la crête de Punta di Porcili. Le reste du
parcours se fait au jugé jusqu’au lieu indiqué. Là, nous cherchons en vain
pendant une heure, puis nous décidons de revenir par un parcours différent. Bien
nous en a pris car nous trouvons enfin le trou sur la crête qui relie la Cima di
Gratera à la Punta di Porcili. Evidemment le trou est moins impressionnant que
dans le souvenir du berger, mais quelques dizaines de mètres de première font
toujours plaisir. L’origine de ce trou semble être une faille tectonique d’axe
NNO/SSE. Dans le prolongement de celle-ci, un trou à désober, laisse espérer
encore de la première.
Jean-Claude
Canyon, La
Cardiccia – Bocognano -
Bernard, Guy, Jean-Noël, Patrick et Jean-Pierre, Hervé, Véronique, Jean-Baptiste, Gaston, Hélèneet Laurent, Patrice
Une agréable
sortie sous un soleil printanier avec des nuages jouant à cache-cache avec les
sommets, voulant nous inquiéter un peu. La première sortie de l’année en canyon
pour quelques anciens et l’occasion d’en faire découvrir les joies à quatre
nouveaux. Une première pour les topi, tout le groupe portait le casque, enfin
presque tous, en effet un vieux baroudeur de canyon qui passait par-là s’est
joint à l’équipe, un certain J-P D.... le casque, insupportable, je vous passe
tous les motifs invoqués... faudra-t-il prochainement exiger un certificat
médical de contre-indication ? Pourtant cela avait commencé par une bavure, au
moment de démarrer la descente, Patrice, un nouveau, part sans haut de combi, ce
qui immédiatement a entraîné le refus de l’emmener de la part de Patrick et
Jean-Pierre. À juste titre, me semble-t-il, on s’est bien vite aperçu par la
suite que l’eau était encore froide, qu’à un groupe aussi nombreux les temps
d’attente en haut des deux rappels furent assez longs et pour certains à
l’ombre, de quoi être frigorifié rapidement, d’où fatigue, risque d’accident, se
rappeler la fracture de l’année passée. Patrice fut obligé de redescendre et a
raté son initiation. Il est certes un peu responsable de sa mésaventure, ayant
refusé au départ des voitures d’emporter le haut de combi qu’il avait à
disposition... Mais le groupe doit assumer une partie de la responsabilité : il
est nécessaire qu’avant d’entamer la marche d’approche, le responsable de la
sortie fasse un rapide briefing sur le matériel à emporter et s’assure
que chacun est bien en possession du matériel recommandé (ou délègue à un ancien
le soin de parrainer un nouveau). Pour cette fois, on peut donner comme excuse,
une certaine précipitation dans le départ, suite à une arrivée échelonné au
point de rendez-vous, à des retards accumulés... Sachons en tenir compte pour la
prochaine sortie avec des débutants, mais le conseil reste valable pour les
anciens qui pourraient par exemple oublier de prendre leur baudrier...
Jean-Noël
Canyon,
Viula – Olcani -
Jean-Noël,
Philippe
Suite au
démaquisage d’un chemin d’accès lors du Corsica Raid, ce canyon est devenu très
accessible. Ceux qui l’ont pratiqué les années précédentes se souviennent d’une
marche d’accès de près de trois heures avec un dernier parcours épique, très
épineux... Maintenant une navette est possible, en descendant le Bocca San
Ghjuvanu (piste reliant Sisco à Olcani), après quelques lacets la piste remonte
légèrement avant un lacet serré à droite, laisser une voiture à cet endroit, le
chemin d’accès part juste dans le lacet. Déposer une voiture au Ponte Novu, qui
se trouve en contre-bas d’Olcani sur le Viula. Revenons à l’accès, il reste en
courbe de niveau, traversant le ruisseau San Ghjuvanu (belle cascade, à
envisager), remonte légèrement pour aboutir au ruisseau de Viula au bout d’une
demi-heure. Jean-Baptiste ayant eu une panne d’oreiller, nous nous retrouvâmes à
deux, bien décidés, un peu inquiets par le temps gris et les premières gouttes
de pluie. Pique-nique et départ à 13 h, casques bien vissés sur le tête, mais la
remarque de la dernière sortie sur le matériel des « anciens » s’est trouvée
justifiée, Philippe, pour sa première sortie de la saison, n’a pas récupéré les
automatismes pour la préparation du matériel, le descendeur en huit est resté à
la maison... on descend quand même ; la première idée de descendre sur un nœud
italien s’avèrera inopérante, trop de frottements sur corde double, donc on
remontera le huit fixé à la corde après la descente du premier. 10 mn de marche
en rivière, un cairn (départ du parcours chronométré du Raid ?), à nouveau 10 mn
de marche et les réjouissances commencent, un toboggan annoncé 6 m, coupé en
deux par une vasque bouillonnante, éviter la seconde partie, cela doit taper à
l’arrivée et puis on accède à la partie engagée, resserrement des parois, pas de
réchappe possible, et il continuait à pleuvoir finement...
Une cascade de 3 m et un toboggan 2, que l’on pourrait faire en
désescalade mais que par prudence on a assuré en main-courante sur arbre à
gauche. Et le premier rappel, un bel a-pic de 10 m avec un dévers deux mètres en
dessous, beaucoup de bruit et une belle cascade, cela promet d’être arrosé. Bel
amarrage sur la droite, mais Philippe hésite, il faut se sacrifier..., en fait,
on évite la cascade et la pluie en restant en oppo, les parois sont à 1 m -
1,50 m, et on arrive ainsi jusque dans la vasque, un goulet, une seconde vasque
avec un bon courant et nouveau rappel de 10 m ressemblant fort au précédent.
Même technique de descente. Un toboggan de 3 m qu’il faut mieux désescalader,
une main courante d’accès de 5 m (où l’on a laissé un maillon) puis un rappel de
10 m incliné, un peu glissant à l’arrivée...
Les parois
s’éloignent, le paysage prend de l’ampleur, on arrive sur la grande cascade de
50 m, en fait un très beau plan incliné, le départ se fait sur la droite par une
main courante de 7-8 m puis deux ancrages, la descente ne présente aucune
difficulté, on apprécie la vigueur de la chute lors du changement de rive à 10 m
du bas. Un petit saut de 2 m dans la piscine des olcanais et il reste une
demi-heure de marche en rivière avant de retrouver le Ponte Novu, possibilité
d’un saut de 3 m en cours de route. 3 h 30 de descente ; entre le départ et le
retour à Sisco, il faut compter 7 h à 7 h 30.
Canyon, La
Vacca – Solenzara -
Jean-François, Jean-Noël, Jean-Pierre, Hervé, Gaston,
Marie-France, Jo
Grande
classique de début de saison, ce canyon est toujours aussi superbe ; temps assez
ensoleillé, eau pas trop fraîche et débit comparable à celui de l’été. Pour les
courageux, pas besoin de baudrier, le dernier saut, qui fait bien ses 12 m, se
fait sans trop d’appréhension (mais toujours l’emmener, au cas où…). Une
première pour les habitués, on ne sort plus par le lit de la rivière,
interminable balade de une heure à une heure trente sur les galets, on a trouvé
le sentier de retour par la montagne : après le saut de la cascade et le dernier
saut qui suit, aller jusqu’au bout du grand bief et quand les parois commencent
à s’élargir, repérer un cairn sur la rive gauche, au milieu des arbres (autre
point de repère dans la rivière, un rocher incliné avec quelques tafonu),
suivre ce sentier jalonné de cairns, il grimpe assez raide, on accède à un
plateau et par un sentier évident quasiment horizontal, on rejoint la route au
niveau du premier virage en épingle à cheveux dans la descente de Bocca di
Larone (marqué sur la carte), où bien sûr on aura laissé une voiture pour faire
la navette. Temps de retour 40 mn et 10 mn pour la navette. Temps de sortie à
prévoir : 5 h depuis le pont de la Solenzara.
Spéléo,
prospection – Velone -
Jean-Claude, Bati , Joseph
Indices :
souvenirs de randonnée de Bati et indications fournies par Joseph et les anciens
du village de Pero-Casevecchie.
8 h 30, nous
quittons Pero en prenant un chemin au sud-ouest. Celui-ci se transforme vite en
pistes incertaines louvoyant parmi les hautes fougères. Nous nous dirigeons vers
le Croce Niolo (Riolo selon la toponymie locale) que nous contournons par le
sud. À mi-chemin entre le Croce Niolo et le Monte Emerini, nous trouvons les
premières failles. Celles-ci mesurent entre 5 à 6 mètres de long, 40 à 50 cm de
large et sont profondes de quelques mètres. Mais notre objectif, ce sont les
grandes failles du Monte Emerini.
Après nous
avoir mis sur le bon chemin, Joseph nous quitte et retourne à Pero. Vers 11 h 30
nous arrivons aux grandes failles. Celles-ci sont assez impressionnantes. la
première, 50 m de long, 10 m de large et haute d’environ 30 m, présente des
plans inclinés à chaque extrémités, ce qui en rend l’accès facile. D’une de ses
paroi coule une source. L’examen du fond ne révèle aucune continuité. La seconde
est plus intéressante. Un plan incliné nous mène vers un boyau que je réserve
pour une prochaine visite. À l’extérieur, le temps change et la vue du
brouillard nous incite à revenir à Pero que nous rejoignons au jugé.
Sur le chemin
du retour, nous faisons un détour pour visiter le trou de Velone. Une vingtaine
de mètres de profondeur en plan très incliné impose une corde. Le trou présente
la particularité d’avoir une paroi recouverte de calcite alors qu’il se situe
dans une zone schisteuse. Un petit boyau part au fond et demande à être exploré.
Jean-Claude
Nota
:
lors de la prochaine prospection aux failles de Vacaja, il faudra partir
de San Damiano qui n’est qu’à une heure de marche.
Canyon, La
Purcaraccia – Solenzara -
Alain, Jean-François, Hervé, Marie-France,
Valérie
Spéléo,
explo, Grotta di Ghjuvani - Santa Maria Di Lota -
Jean-Noël, Jean-Claude
Ou comment le sous-sol corse nous réserve encore beaucoup de
surprises et surtout pourquoi les informations sur les cavités sont à rechercher
par tous les moyens… Samedi matin, un coup de téléphone d’Alain, pour mettre au
point la sortie du lendemain et on en vient à parler de nouveaux trous ; une
galerie du côté d’Asco, murée par les bergers et réouverte récemment, elle
devrait être explorée mercredi prochain par Philippe et Dani, et puis un trou du
côté de Partine, information obtenue à la fête de l’école du Centre, auprès de
parents d’élève, la tragédie récente dans les galeries rouennaises ayant amené
les gens à aborder ce sujet. Bien entendu, les enfants virent s’interdire leur
sortie souterraine et ne voulaient même pas dévoiler l’endroit. Mais
l’information parvint donc jusqu’à la Sorbinca, Partine n’étant pas loin, on
appris vite que les enfants de la maison avaient des copains qui connaissaient
le trou, ce qu’ils n’avaient jamais dit, et il n’en fallait pas plus pour monter
une expédition avec Jean-Claude.
17 h (après la
finale de rugby…), on monte à Partine pour retrouver les jeunes assis autour du
lavoir, ils étaient bien entendu au courant de notre projet et se firent un
petit peu tirer l’oreille pour accepter de nous y emmener. Pour eux, il s’agit
d’un terrain d’aventures secret, objet de nombreuses explos depuis des mois,
voire des années… ils ont même construit une cabane à proximité pour y passer la
nuit ! Ils parlent de cristaux brillants, de petits oeufs au plafond (ce sera
des concrétions en petits « choux-fleur ») et d’un puits profond où ils sont
descendus, trouvant de l’eau, mais après c’est trop étroit… Finalement, ils
acceptent et direction la grotte mystérieuse ; nous passons le cimetière de
Partine, tournons à droite vers le réservoir, puis à droite vers les maisons
plastiquées, puis à gauche pour descendre à travers le maquis ; en fait l’entrée
se trouve au pied d’un des fronts de taille des anciennes carrières que l’on
voit à droite quand on vient de Miomo. Entrée basse de 40x40 cm barrée par une
concrétion, une autre entrée en fente, 1 m plus haut, une bifurcation, prendre à
gauche et un petit ressaut en pente de 2 m. Jean-Claude s’est déjà enfilé dans
le boyau étroit, un passage bas, largeur du casque, une bouteille et une vieille
pile rouillée, puis cela s’élargit et en pente on arrive au bord d’un puits qui
fera ses 5 m. Il y a une corde à nœud, dans un triste état, fixée à une sangle
douteuse et à un gros câble électrique qui descend également jusqu’en bas, tout
ça est passé autour d’un gros amarrage naturel, un rocher coincé, mais on peut
comprendre l’angoisse des parents… Équipement d’une sangle et de la corde de
8 mm (un seul amarrage, mais c’est une explo…) et arrivée sur un fond sableux,
sec (sic !), petite salle de 3x2 m. De chaque côté une faille qui se
poursuit en se pinçant ou avec un éboulis, un autre départ de faille étroite
avec un très léger courant d’air frais et puis au-dessus après une petite
escalade de 2 m, une salle basse avec des départs en boyaux ensablés, à suivre ?
Remontée au jumar, à la corde à nœud les jeunes ont du peiner un peu, quant à la
remontée sur câble électrique ! À la sortie du puits un boyau remontant donne
accès à une salle supérieure avec trois départs obstrués par des trémies.
Hésitations pour trouver la sortie, le passage bas n’est pas facile à repérer.
On retrouve les gamins qui espéraient que l’on ait trouvé une suite, mais on
leur promet de faire la prochaine explo ensemble (pour la topo) et de les
emmener explorer d’autres cavernes, ils ont l’air passionnés, la relève des topi
est là !
Canyon,
Viula – Olcani -
Alain,
Bernard, Jean-Noël, Jean-Claude, Gilles,
Marie-France
Je ne vais pas vous raconter ce canyon, descendu avec Philippe,
quinze jours auparavant, reportez-vous à la description, simplement préciser que
je me rallie à l’idée de Jean-Claude, il faut abandonner la piste St Jean et
passer par Nonza et Olcani, plus de temps mais moins de piste… Temps très
agréable, soleil un peu voilé au début, une eau que certains vont trouver très
fraîche, un bon débit et des R10 bien arrosés. Tout le monde est sorti
enthousiasmé par ce petit canyon aux portes de Bastia. Mais j’en vois certains
qui doutent, ce n’est pas possible que tout ce soit bien passé, ils ont bien lu
que X. faisait partie de l’équipée, eh bien nulle entorse, nulle plaie, nulle
chute, abandonnant sa traditionnelle casquette, il avait mis le casque et il n’y
eut vraiment rien à signaler… C’est très joli un groupe de canyonistes avec
leurs casques colorés et ça fait pro…
Canyon du
Lama - Chisa -
Jean-François, Pascale, Jean-Noël, Patrick, Christophe,
Gilles, Marie-France, Claire
Les fourmis sont toujours à l’affût dans le tronc de l’arbre du
premier rappel, au bout de dix minutes elles grimpent sur la longe et puis
n’hésitent pas également à se laisser tomber du haut des branches, le haut de la
combi est recommandé… Bonne progression du groupe, pas mal d’appréhension pour
Pascale au second rappel, elle ne connaissait que le rappel d’escalade. Le
toboggan de ce rappel a semblé trop dangereux pour Patrick et la descente s’est
faite sur corde jusque dans la vasque. Marche de sortie dans la rivière jusqu’au
pont, un peu long, mais quelques sauts et des passages de nage permettent de se
rafraîchir. Alors que l’on remontait les marches de l’escalier de sortie, un
grand plouf !, Gilles et Patrick ont fait le saut du pont de Chisa, pas d’autres
volontaires.
Canyon des
Sulleoni – Cargèse -
Jean-François, Michel, Claire, Marie-France, Jean-Pierre
Propos recueillis auprès des participants : chaleur, maquis et
ronces, assez d’eau pour embarquer le sabot de Jean-Pierre, il le retrouvera une
vasque plus bas. Un spit de replanté.
Canyon du
Dardo – Piana -
Jean-Noël, Claire, Jean-Claude, Jean-Pierre
Trois heures de route pour atteindre Piana en partant de Bastia,
sans rencontrer une voiture ! Les touristes ne sont pas encore arrivés, les
calanches commenceront à s’animer vers 10 h. Jean-Pierre et Claire, qui ont
récupéré Jean-Claude au camping, sont au rendez-vous sur la place de l’église,
mais pas de Jef et Marie-France. En allant chercher les croissants, on apprend
qu’ils ont appelé le boulanger pour signaler qu’ils étaient en panne à Porto. On
y file avec Jean-Claude, fuite de liquide de refroidissement, joint de culasse,
durite, pompe ? la dépanneuse est en chemin, venant de Sagone, ils ne feront pas
le Dardo. Départ à quatre vers 11 h, habillage au bord de la route, on shunte le
rappel du moulin, pourquoi ? Peu d’eau, quelques vasques d’eau tiède, il faut se
méfier lors des sauts. Les deux rappels plein pot sont superbes et l’ambiance
fantastique, les roches rouges changent des canyons gris du Cap.
Joli toboggan
d’une dizaine de mètres où l’on part sur main-courante et où on a assisté à ce
dialogue :
Jean-Noël
(dans la vasque, en bas du toboggan) : « Claire, pars
avec le bout de la corde pendant que je la rappelle »
Claire
(nageant vers le bord de la vasque) : « D’accord »
Mais Claire a
du mal comprendre et arrivée au bord de la vasque, elle n’avait pas le bout de
la corde et Jean-Noël avait laissé l’autre bout filer au fond de l’eau… On a
assisté à quelques exercices de plongée de J-N., genre canard barbotant dans la
vase mais sans grand succès et Claire a pu récupérer la corde. Marche de sortie
un peu longue, mais l’embouchure sur la mer est un moment très fort. Puis une
certaine inquiétude s’est emparée des néophytes du Dardo, il fallait rentrer à
la nage, un kilomètre de cabotage pour rejoindre la plage de Ficaghjola. Mise à
l’eau avec palmes et masque et tuba pour les plus prévoyants. Mer calme avec
cependant une petite houle de 3/4 face qui ralentissait et nous faisait perdre
le cap dès que l’on ne voyait plus le fond. Mais tout est passé rapidement et il
a fallu que Jean-Pierre nous rappelle, car l’on a failli traverser l’anse de
Ficaghjola sans s’en rendre compte. La famille LA MILZA nous attendait et le
retour aux voitures a été des plus simples.
Canyon du
Figaretto (Borgo)
Jean-Noël, Jean-Baptiste, Gaston, Vincent et Alain L
À l’occasion du passage en Corse d’Alain Lafarguette, cadre ESF,
responsable du stage désob’ auquel ont participé Jean-Baptiste et Jean-Claude,
nous nous devions de l’emmener voir nos richesses locales, le gouffre de Ghisoni
en spéléo et un petit canyon près de Bastia. Départ à 15 h, sous un soleil de
plomb, pas d’eau dans le lit de la rivière, le début de la montée a été
démaquisée mais la suite justifie le pantalon et les manches longues, et la fin
du chemin devient de plus en plus pénible. Arrivés en sueur, lacérés et
recouverts de graines en tout genre, l’eau est là et la baignade un moment
exquis. Frisson garanti au grand saut de 10 m (?), avec ses deux rappels, ce
canyon est bien sympa.
Spéléo,
visite, Gouffre Sébastien Risterucci – Ghisoni -
Jean-Noël, Jean-Baptiste, Francis et Alain L
Visite estivale à notre gouffre, c’est le seul qui est digne
d’être présenté à une grosse pointure de la spéléo comme notre ami Alain
Lafarguette. Francis manquant au rendez-vous de la piste, on se décide à monter,
le matériel est là et le Toyota 4x4 d’Alain va nous avaler cette piste sans
problème. On risque d’être à deux pour faire Ghisoni, Jean-Baptiste est prêt à
déclarer forfait suite à un mauvais caillou bloqué dans une étroiture urétérale,
le comble pour un spéléo, la désob est prévue quinze jours. À peine arrivés au
col, on devine le Santana rouge qui aborde les premiers lacets, Francis s’est
bien réveillé. Installation sur le coin d’herbe habituel, pique-nique et
direction le trou, entassé dans le Santana. Une grosse suée pour atteindre
l’entrée pais dès les premiers mètres de descente on se trouvera dans une
agréable fraîcheur de 15°, la spéléo a du bon en été. Équipement de Francis
suivi d’Alain, ils continueront par les P30 et P16, puis Jean-Noël et
Jean-Baptiste, qui a retrouvé ses forces, ils équiperont le P51. Le fond est
atteint en 45 mn. L’objectif était de rechercher une désob éventuelle, on
s’attelle à la tâche. On explore les moindres fissures mais d’après Alain, il y
a peu d’espoir, le comblement par du sable fin dolomitique ne laisse rien
espérer. Creuser éventuellement sur les bords ou forer des trous à la barre à
mine, remplir d’explosif et revenir trois mois plus tard après dissipation des
gaz… Exploration de la diaclase perpendiculaire au fond du P51, une étroiture,
continuité sur 8 m, une escalade de 5-6 m réalisée par Francis, mais toujours du
sable au fond et cela se resserre fortement. Après une heure d’explo, remontées
par les circuits inverses, Francis et Jean-Noël déséquipent. Retrouvailles au
musée, où l’on reste 20 mn pour effectuer un secours sur un mille-pattes
non-troglophile que Francis ramènera à la surface dans la pochette de sa
couverture de survie - depuis quand s’est-il converti au bouddhisme ?- une heure
et quart pour déséquiper, on sort sous le soleil. Pour être encore plus rapide
dans l’équipement, Alain propose la méthode suivante - le premier équipier
descend jusqu’à la lucarne, sans poser de dèv et de fractio, pas de problème de
frottements à la descente, puis équipe le puits de la lucarne et la suite
habituelle des puits, le second équipier pose les fractios et tombe sur une
lucarne équipée d’où gain de temps, moins d’attente, à essayer…
Feria di
l’Alivu – Montemaggiore -
Jean-Noël, Claire, Francis, Hélène, Jean-Pierre
Repérage des
lieux le vendredi soir puis superbe ballade VTT de Calvi à Calvi, via Lumio,
Aregno. 10 h sur place, nous ne sommes plus sous le gros olivier, mais l’endroit
est passager et ombragé, du moins le matin, car de 13 h à 15 h, ce sera la
canicule. Montage de la table et de la banderole, expo de matériel et des
photos, les bières et l’eau pour le Casa sont dans la glacière, on tiendra
jusqu’au soir… Pas mal de contacts, un bon nombre de vacanciers qui veulent des
sorties ou bien que l’on emmène leurs gamins, mais aussi des échanges avec des
locaux. L’après-midi, l’équipe se renforce de Claire et Jean-Pierre et d’une
équipe de spéléos de Courniou-les-grottes (81), amis de Francis. Contact avec un
journaliste de FR3 Corse qui aimerait faire un sujet sur le club, mais en langue
corse… avis aux autochtones… Démontage le soir après un apéro très sympa.
Canyon de
la Vacca – Solenzara -
Jean-François, Jean-Pierre, Gilles,
Marie-France, Jo
Une histoire de canyonistes du dimanche, embarqués sans corde ni
baudrier et avec un berger allemand ! Au niveau de la cascade de 12 m, ils ont
tout simplement demandé à ce qu’on leur prête le matériel et que l’on fasse
descendre le chien en moulinette… Refus très justifié, alors ils ont sauté avec
le chien dans les bras… Il va falloir s’attendre à voir n’importe quoi (revers
de la médaille de la publication des topos dans les guides).
Canyon du
Lama – Chisa -
Jean-François, Jean-Noël, Nathalie, Jean-Baptiste, Marie-France, Jean-Philippe, Hélène, et Pierre-Henri et
Jean-Christophe (CAF), Bernard, Jean-Pierre, Joseph,
Julien, Mylène
Une grosse
équipe, 14 personnes, avec quelques débutants, mais sportifs, ce qui permettra
au groupe de bien progresser. Toujours les fourmis… Le toboggan du second rappel
est praticable et très fun. Sous la canicule, l’eau est à température idéale. À
peine arrivé au pont, Jean-Baptiste enjambe le parapet et saute… les autres se
regardent, Jean-Pierre et Jean-Christophe finiront par le suivre. D’autres qui
pensaient le faire, renonceront après avoir trop hésité, d’autres n’ont même pas
envisagé de le faire… Mais 14 m c’est bien haut, il ne faut pas réfléchir et
sauter de suite !
Canyon du
Barracci
Jean-Pierre et Patrick, Gilles, Jo, Claire
Canyon de
la Vacca – Solenzara -
Jean-Noël
et Lionel, Hélène, Lionel, Cyril,
Marie-Hélène (Malou), Dominique
Francis est
bien au rendez-vous de Casamozza, mais c’est pour déclarer forfait suite à une
méchante sinusite contractée la veille au cours d’une plongée, et puis sa
motivation pour les canyons n’est pas très forte… Cela pose un problème, un
encadrant du Club pour six hors-club, mais parmi eux, il y a deux spéléos
licenciés FFS, et La Vacca a priori ne présente pas de risques… La décision est
prise de poursuivre la sortie. Beaucoup de voitures à la sortie du chemin et au
pont, cela va bouchonner. Déroulement sympa de la progression, seul manquait le
soleil, dès midi de vilains nuages et puis des coups de tonnerre et vers 15 h de
la pluie fine, juste au niveau du dernier saut de la cascade, là où cela a
effectivement bouchonné. Deux groupes, 15 personnes au total, étaient avant
nous, encadrés par un guide, qui les faisait descendre en assurance à la
moulinette, heureusement la moitié a sauté, tout notre groupe également, excepté
Malou qui malgré de nombreuses approches du vide a fini par déclarer forfait, la
mine déconfite et les jambes tremblantes. On a donc attendu la fin des descentes
pour installer notre corde et elle a pu faire le rappel. Retour par le chemin du
maquis, raide mais supportable grâce à la pluie fine qui continuait de tomber,
40 mn pour atteindre les voitures. Un contact sympa au cours de la sortie,
François LURO, nouvel arrivé en Corse et qui faisait la descente seul, d’après
le guide IGN, et qui étant à la recherche d’un club, va prochainement nous
rejoindre.
Spéléo,
visite, Gouffre Sébastien Risterucci – Ghisoni -
Francis, Jean-Noël et Cyril,
Dominique
Décidément,
nous prenons un abonnement à Ghisoni, mais pour remercier nos amis tarnais de
nous avoir fait découvrir les merveilles de la grotte de Roquebleue, on se
devait de leur faire apprécier notre gouffre. Rendez-vous à 15 h en bas de la
piste, Francis est à l’heure… on s’entasse à quatre et le matériel et le fidèle
Santana nous amène en haut sans rechigner. Application de la technique « Lafarguette »,
Francis et Cyril partent jusqu’à la lucarne sans poser de fractio et équipent la
voie des puits, ils seront au fond en 45 mn, Jean-Noël et Dominique qui suivent,
donc en équipant le puits d’entrée et le P51, auraient du arriver en même temps,
si Jean-Noël ne s’était pas mélangé les pinceaux, c’est bien beau de n’équiper
qu’avec une dèv et un fractio, mais il y a tellement de spits que l’on ne sait
plus lequel prendre (à la margelle, il faut poser la dèv sur un spit à gauche et
légèrement plus bas et qui ne tient que deux ou trois filets, le fractio se
trouvant à l’autre margelle, en arrière), ils arriveront 15 mn plus tard,
Francis et Cyril étant déjà en bas du P51, ayant remonté le R5 en oppo. Visite
du fond, topo de la diaclase perpendiculaire, franchissement de l’étroiture qui
n’est pas vraiment méchante. Il y a matière à désober, il faut creuser dans ce
sable très fin, en montant un petit mur pour le contenir, un projet pour 96…la
cheminée remontante ne laisse que très peu d’espoir.
17 m de
topographiés. Une grosse heure pour déséquiper, le puits de sortie est encore
éclairé, mais la descente de la piste se fera aux phares. La piste est vraiment
cassante, basta pour 95, à l’année prochaine !
Canyon du
Figaretto – Borgo -
Jean-Noël, Marie-Hélène (Malou), Dominique,
Gérard, Lionel, Cyril
Un gros orage
a décidé d’éclater à 15 h, juste à l’heure du rendez-vous, des éclairs sur la
plaine, mais la limite des cumulus ne semble pas vouloir franchir le défilé du
Lancone. Au bout d’un quart d’heure, la pluie se calme et le chemin du canyon se
dégage, en avant, il sera toujours temps d’aviser en haut. Cet orage a eu du
bon, nous sommes montés au début sous une pluie fine, par une température
fraîche et dans un maquis trempé, bien plus agréable que la canicule du 14
juillet dernier. Arrivés au départ du canyon le soleil était de la partie et
nous a accompagnés pour toute la descente. Le débit de l’eau baisse mais reste
suffisant. Le saut de 10 m n’a pas plu à Malou et Gérard qui malgré de
nombreuses approches ont fini par descendre en rappel, ils n’auront que le saut
de bronze ou saut de puce, il va falloir préparer des diplômes… Cyril mérite une
grosse médaille ayant fait le grand saut dans la vasque qui suit, 12 m ? Notre
sauteur fou, Gilles, a encore laissé un verre de lunettes au fond de cette
vasque, attention à vos pieds ! Il a pu regagner la sortie, guidé par la douce
main de Malou, tiens, tiens ! Sortie à 19 h 45 et réconfort au N°4.
Canyon du
Viula – Olcani -
Alain,
Jean-François, Jean-Noël, Marie-France, Hélène, Jean-Philippe, Philippe, Alex et Marie-Hélène
(Malou), Dominique, Lionel, Cyril, Mylène,
Floriane
Un groupe de 15, qui a failli être réduit dès le départ, Alex s’étant égaré
suite à la précipitation de certains dans les points de rendez-vous. Bonne
progression, les rappels ont été équipés en double, seule la cascade a constitué
un bouchon incontournable, mais le soleil était de la partie et l’attente bien
agréable. Une astuce, sûrement connue par les canyonistes pro, en cas de
jonction entre deux cordes avec un nœud de pêcheur double, de grand dénivelé et
de groupe important, pour éviter de trop tirer sur le nœud et de bloquer, faire
en dessous de l’amarrage sur chaque corde, un nœud en huit, on les relie par un
mousqueton, que l’on fixe sur l’amarrage, la traction se fera sur les nœuds en
huit (le dernier ne doit pas oublier de les défaire !).
Canyon de
La Ruda – Coscia -
Alain,
Jean-François, Floriane, Jean-Marie, Marie-France, Jean-Philippe, Philippe et Marie-Hélène (Malou),
Dominique, Lionel, Cyril, Mylène
Canyon du
Figaretto - Borgo -
Patrick, Gilles
Récupération
d’un verre de lunette (cf. plus haut) et équipement avec broches.
Spéléo,
initiation, Castiglione 1 – Oletta -
Jean-Noël, Francis et Marie-Hélène, Dominique, Lionel, Cyril
Initiation au
milieu souterrain corse pour Lionel et Malou. Arrivée sur le site dans le milieu
de l’après-midi sous un ciel d’orage menaçant, mais la pluie nous épargnera. Le
Santana et le Disco (premier baptême en 4x4), nous amènent au pied du pylône
mais les cailloux de la piste sont très tranchants, une crevaison pour Francis.
Nos deux amis
Francis et Jean-Noël ont décidé de faire une bonne blague à Cyril, un équipement
avec une corde trop courte, très drôle n’est-ce-pas… première diaclase il manque
5 m, il remonte et on change de corde, second puits il manque autant et là
Jean-Noël remonte tout pour aller chercher une autre corde, bien moins drôle…
Bien sûr aucune blague de prévue mais une grossière erreur du topographe (il
s’agit bien de celui qui est remonté chercher la corde) dans la dernière mise à
jour de la topo. Une occasion de plus pour rappeler que le nœud en bout de corde
est toujours indispensable !
Visite
détaillée, nos initiés souffrent un peu, remontée vers 20 h 30, le soleil est
déjà bas il est trop tard pour aller se faufiler dans Cast.5, peu de
volontaires. Fin de soirée sur le port de Saint-Florent au milieu des touristes.
Canyon du
Nociu – Soriu -
Jean-Noël, Jean-Claude, Gilles, Jean-Pierre
Exposition
mémorable de cairns signés Gilles Mouhat, du véritable art vivant, juste trois
pierres mais quelle sensibilité dans la disposition, quelles émotions dans le
choix des formes, époustouflant de sincérité, on a reconnu l’œuvre dans homme
imprégné de nature brute… En tout cas bien utiles pour repérer la fin du chemin
d’accès. Canyon équipé par le Corsica Raid ; un malheureux veau tombé dans une
des premières vasques (nous préviendrons la gendarmerie à la sortie, feront-ils
le nécessaire ?), quelques rappels de 10 à 35 m mais en pente douce, suivi d’une
marche en rivière de 30 à 45 mn assez fastidieuse, puis après le pont génois, un
passage assez engagé où la rivière se fraye son chemin à travers un dédale
rocheux, avec un rappel de 10 m dans un passage sombre, quasiment dans
l’obscurité, le premier oscuro corse ?
Canyon du
Fangone - Olmeta di Tuda -
Jean-Noël, Jean-Claude, Gilles, Jean-Pierre
Stage canyon
qui n’a pas attiré la foule, où sont passés tous nos pratiquants, cela sent la
fin de saison, pourtant le soleil était de la partie et le haut de combi a
suffit. Le choix du canyon s’est porté sur un petit affluent du Bevinco dans le
défilé du Lancone, de l’eau passait sous le pont de sortie et le dénivelé
semblait intéressant. Tout a bien commencé par une belle piste d’accès,
quasiment praticable en 4x4…, puis on rejoint une piste horizontale venant du
col de San Stéphano, puis un sentier assez net sur plusieurs centaines de
mètres, mais après les premières barres rocheuses, en arrivant au niveau d’un
replat et d’un pailler, les choses se gâtent, le chemin n’existe plus ou se perd
dans le maquis et il a fallu affronter les ronciers ; grâce au courage de
Gilles, le seul à avoir prévu le pantalon, nous avons pu atteindre le lit de la
rivière, marche d’approche une heure et demie… dont une demi-heure pour les cent
derniers mètres. Rappels sympas de 10-15 m, apprentissage de la technique
cordelette sur un « grand » rappel de 25 m, arrivée discrète dans les jardins au
niveau de la route, pour continuer il aurait fallu spiter dans le mur de la
maison…. Et retour aux voitures par la route.
Fête du Sport
- Santa Maria Poggio -
Dimanche 1er
octobre 1995
Spéléo,
visite, grotte de Carpinetto – Lano -
Alain,
Bernard, Floriane, Guy, José, Jean-Noël,
Patrick, Hervé, Jean-Claude, Jean-Baptiste,
Cathy, Claire et Alexandra
Malheureuses
automobiles au ventre au ras du sol, qui abandonnent dès qu’il n’y a plus de
macadam… La piste de Lano effraye le groupe des trois voitures, il ne reste qu’à
entasser le matériel dans le Disco, le coffre est chargé jusqu’au plafond, sept
personnes à l’intérieur, quatre sur le marchepied arrière et un de chaque côté,
cela doit faire treize…… Arrivée sans incident à 500 m de la grotte, « abandon »
du 4x4 par éboulement de la piste. Pique-nique ensoleillé, équipement et on
retrouve le chemin parmi les éboulis occasionné par les dernières crues. Le
paysage à l’entour a beaucoup changé, la rivière a creusé les berges et le petit
chemin d’accès n’existe quasiment plus. Visite de la grotte in extenso
grâce à Alain, nous n’osons pas imaginer ce qu’il serait advenu du groupe sans
sa présence, ces lignes n’auraient peut-être jamais été écrites… nous n’étions
que deux à l’avoir visitée une seule fois, mais aucune possibilité de se
repérer, quel labyrinthe ! Baptêmes d’étroitures et de ramping pour les
nouveaux, certains pensaient que l’on allait se promener debout, touristes va !
Le concours de lancer de glaise a toujours beaucoup de succès, Hervé se plaçant
premier avec Jean-Baptiste en médaille d’argent… Laminoir, méandre, salle des
schistes, les lacs et une surprise, la rivière a déserté son ancien lit (que
l’on remonte amont et aval jusqu’à un siphon et une voûte mouillante) et a été
retrouvée, enfin entendue derrière une étroiture en bas de la salle des
schistes, de la désob en projet… Trois heures de ramping ayant suffit au groupe
de néophytes, ils ressortiront en premier et retourneront aux voitures à pied,
avec 2 à 3 kg de girolles en prime. Les anciens iront fureter dans le lit de la
rivière et auront la joie de tomber sur la résurgence de la rivière souterraine
à 300-400 m en aval du porche de la grotte, un éboulis, un gros rocher, derrière
une retenue d’eau (un siphon ?), peut-être une galerie remontante, il faudra
creuser ou déplacer le rocher, un gros espoir…
Spéléo, stage
initiation spéléo, falaise de Francardo – Omessa -
Bernard, Floriane, Jean-Yves, Jean-Noël, Olivier,
Laurent, Jean-Claude, Jean-Baptiste, Francis,
Jérôme, Noël, Valérie, Alice et Jean-Jacques
(CAF), Alexandra, Laurent, Stéphane
Très belle
journée ensoleillée, la falaise grouillait de petits spéléos néophytes suants
sang et eau sur de méchants passages de fractio. Nous avons pu recueillir les
impressions (à froid) d’un de ces néophytes : « 10 h, rendez-vous au Carré
d’As, pour entreprendre une journée peu ordinaire en ce qui me concerne. Arrivée
sur un parking improvisé, le but de la journée fut annoncé par la distribution
des harnais et des casques. La montée pour accéder à la falaise ne présenta pas
de difficulté, mais, pas à pas, la vue grandissante de cette roche devenait
souciante, 15 m de hauteur ? L’attention grandit, la première leçon a commencé,
elle concerna l’équipement. Le premier exercice pratique porta sur l’utilisation
du descendeur sur une petite pente, sans difficulté. Le second exercice, lui, se
pratiqua en haut de la falaise, le vide allait faire son apparition. Les autres
exercices ne manquaient pas d’appréhension, puisqu’ils se montraient de plus en
plus techniques, mais pas le moindre problème. Nous étions entourés, il faut le
dire, par des personnes pour qui les méthodes à utiliser n’ont plus de secrets,
d’où une certaine “confiance” (sauf dans le matériel !). La journée se
conclut, tous ensemble (initiateurs et stagiaires - pas mécontents…), au bord
d’une table. Enfin, pour illustrer les phénomènes que j’ai pu ressentir dans
cette première, je citerai Mark Twain : “Le courage n’est pas l’absence de
peur, c’est la maîtrise de la peur”. Laurent Greffier
Laissons la
parole à notre responsable-initiateur :
« Devant le
nombre important de participants, l’équipe s’est dirigée vers la falaise de
Francardo qui a été finalement préférée à celle de Pietralba, moins pourvue en
amarrages et en difficultés diverses. Un mot, au passage, pour parler justement
de cette falaise de Francardo, pour nous elle fait partie des
“meubles”
et on n’y prête guère attention, pourtant, les contacts avec les clubs du
continent permettent se de rendre compte à quel point ce type d’installation est
rare et recherché. On peut encore l’améliorer en y créant quelques passages
supplémentaires (mains courantes notamment à mi-hauteur ou fractios techniques,
certains parlent aussi d’aménager un accès au “trou” qui se trouve en
plein milieu de la paroi sous le surplomb), ce sera peut-être l’occasion d’un ou
plusieurs week-ends. D’autre part, il serait intéressant d’aménager des
“circuits” en sens unique pour éviter les situations où
la même corde peut être utilisée aux deux extrémités.
Sur le week-end,
forte participation pour cette première sortie initiation de la saison 95-96
avec 9 néophytes et 9 encadrants, et une arrivée en force de
“France Télécom”,
dans le sillage de Jean-Claude.
La journée débute
avec tout le monde à l’heure (c’est formidable), par les séances d’habillement,
obligatoire pour pouvoir entamer la progression sur corde, apprentissage des
premiers termes, barbares, qui deviennent vite familiers aux spéléos aguerris :
“croll, poignée, longes,
delta”, d’autres sont parfois déjà connus,
notamment pour ceux qui ont pu pratiquer l’escalade :
“baudrier, mousqueton, amarrage”.
Premières descentes sur corde, contre paroi,
avec quelqu’un en bas, à l’assurance, prêt à tendre la corde pour arrêter aussi
sec toute velléité de descente incontrôlée. Ensuite graduation des difficultés
avec fractios contre paroi à la descente puis remontée au
“jumar” (encore un terme
barbare), fractionnements plein vide, à la montée ou à la descente et pour ceux
qui aiment, la “vire” équipée en main
courante.
L’intérêt de
la falaise tient en plusieurs choses :
-
possibilité d’accéder aux difficultés de manière progressive
-
éclairage
-
pour les gens qui encadrent, vue d’ensemble du comportement
(sécurité, postures, gestes techniques) et facilités de communication, ce qui
est impossible en cavité.
-
diversité des participants, les spéléos en initiation
profitent de l’expérience des autres et adaptent les méthodes à leur propre
morphologie, goût, etc. ce qui donne un échange profitable à tous.
À la fin de la
première journée, l’ensemble des participants était à même de progresser en
cavité en sécurité. »
Francis
Spéléo, stage
initiation spéléo, gouffres de Castiglione – Oletta -
Bernard, Jean-Noël, Olivier, Laurent, Francis,
Jean-Claude et Alexandra
Traditionnel
rendez-vous au Col d’Amphore, Jérôme a déclaré forfait, trop de courbatures,
direction le site de Castiglione. Les voitures sont garées avant le gué et tous
s’entassent dans le 4x4, pour une montée sans histoires jusqu’au bord du trou
(il y aura bien quelques vilaines rayures sur les côtés…). Équipement et
constitution de deux équipes, Francis équipe le réseau principal où Jean-Claude
emmènera Olivier et Laurent, et Jean-Noël équipe le réseau de la chèvre. Retour
à la salle du veau pour prendre en charge Bernard et Alexandra, Francis fermera
la marche. Montée des deux échelles avec assurance manuelle à l’ancienne, visite
de la vire et de ses belles concrétions, Francis n’appréciera pas trop de passer
en libre. Notre jeune spéléo Alexandra semble émerveillée par ce spectacle.
Bernard va subir son baptême du déséquipement. Jean-Noël remonte à la salle du
veau et redescend le P11 du grand réseau où il croise Jean-Claude et ses
débutants, un peu exténués mais contents, Bernard suivra pour une visite
complète du grand réseau. Pendant ce temps le reste du groupe ira rendre visite
à Cast.5, le trou de Jean-Claude.
Sortie de
Jean-Noël et Bernard vers 17 h au soleil, peu d’entrain pour se précipiter dans
l’autre trou, on mange, ce que l’on avait oublié de faire dans la précipitation
des équipements…, on range le matériel, on amène la voiture en haut de la piste
et on décide d’attendre nos petits camarades à la sortie de Cast.5. La nuit
tombe, il faudra une bonne heure et demie avant d’entendre les premiers
ahanements du passage de la faille égyptienne, mais ils ressortent tous avec le
sourire, on parle des joies et des angoisses et en avant pour la descente de la
piste, incident de parcours, une crevaison au beau milieu de la pente, il faudra
attendre le plat pour changer, le pneu n’appréciera guère… Pot et briefing de
fin de stage au Col d’Amphore.
Jean-Noël
Rendez-vous
traditionnel au Col d’Amphore à Saint-Florent pour accéder une dizaine de
minutes plus tard aux cavités. Décidément, les spéléos se recrutent de plus en
plus jeunes ! Alex(andra), 12 ans, est là pour en donner une preuve et d’aucuns,
même s’ils ne l’ont pas avoué, ont du envier son petit gabarit pour se faufiler
dans les étroitures de Castiglione 5.
Odeur
désagréable du carbure, petit en-cas au soleil avant la descente dans Cast.1
vers le petit réseau qui sera peut-être dit un jour « de la jonction », puis
descente des deux puits menant à la brèche osseuse et au plateau à escargots, en
cours de fouilles actuellement.
Nos spéléos se
débrouillent plutôt bien avec leurs acquis de la veille. Visite ensuite de
Cast.5 et de sa diaclase (étroite), bien cassés en sortant mais belle petite
salle de la coulée blanche où, comme l’a souligné Jean-Noël, seulement quelques
personnes au monde sont venues (rare privilège, pourquoi pas une association de
Ceux qui ont vu la salle de la coulé, avec repas annuel, A.G., etc.).
À la sortie,
retour au Col d’Amphore pour un demi bien mérité après toute cette poussière et
rendez-vous pour une option « perfectionnement » à Pietralba cette fois.
Francis
Spéléo, stage
initiation spéléo, gouffre de Morosaglia – Morosaglia -
Guy,
Noël, Pascal, Valérie et Alice, Laurent,
Stéphane
Rendez-vous à
10 h au Carré d’As, pas de Noël, une demi-heure plus tard… on y va ; de toute
façon il connaît la situation du trou. Quelques chasseurs au parking du gouffre,
préparation du matériel, Noël nous rejoint alors que nous allions attaquer la
grimpette. Il s’est fait coincer par un radar et a essayé de négocier…
Pique-nique à l’ombre en dessous de la crête, puis Pascal équipe, suivi de Guy.
Les trois nouveaux sont ensuite intercalés entre Guy, puis Noël et Valérie qui
ferme la marche. Arrivée au fond en moins d’une heure trente, Noël part en explo
un peu plus bas et fait demi-tour par manque de corde et de trousse à spit.
Pascal remonte
en premier, Guy et Noël se partagent le déséquipement. Laurent et Alice sont
enchantés (Alice préfère le monde souterrain à la falaise), Stéphane un peu
moins (il a du se motiver ce matin pour ne pas téléphoner qu’il ne venait pas,
mais il est heureux quand même… que ce soit fini !)
Valérie
Spéléo,
première…, désobstruction, Monte Canarinco – Barbaggio -
Jean-Noël, Olivier, Jean-Claude,
Jean-Baptiste
Le Monte
Canarinco est un petit plateau calcaire situé à 10 km de Bastia et connu pour sa
falaise d’escalade. Une prospection effectuée en famille mi-septembre a permis
de repérer une petite faille avec un départ étroit où les cailloux rebondissent
sur quelques mètres. Une équipe est constituée le 14 octobre. Jean-Baptiste,
Olivier (jeune initié) et moi-même nous rendons sur place, 15 mn de route, 5 mn
de marche d’approche, pour l’instant on ne peut faire mieux. La faille est
étroite et en grande partie remplie de calcite. Massette, burin, pied de biche,
massette, burin, pied de biche... dur, dur la calcite. Jean-Noël nous rejoint en
vélo (180 au tachycardiomètre) et nous prête main forte (oui, oui). Un coup de
projecteur dans l’orifice éclaire une salle avec quelques stalagmites. La vision
de cette salle à travers la petite lucarne de son plafond nous dope et quelques
blocs sont encore extraits de la faille, dont un qui doit approcher les 200 kg…
ouf !
Arrêt repas
sous un magnifique soleil automnal et au cours duquel nous évoquons la
possibilité d’équiper la falaise pour l’initiation spéléo. Ensuite, re-massette,
re-burin, re-pied de biche. Mais la suite demande un outillage plus adapté. La
cavité restera encore vierge aujourd’hui. À prévoir pour la prochaine fois :
barre à mine et si possible burineur et groupe électrogène.
Spéléo,
visite, grotte de Carpinetto – Lano -
Bernard, Jean-Noël, Olivier, Laurent, Jean-Claude,
Philippe
Objectif de la
sortie, remonter la résurgence découverte lors de la sortie du 1er octobre
et que l’on pense être celle de la rivière de la grotte de Carpinetto. Cinq mecs
musclés, Rambos dans l’âme, équipés de masse, barres à mine, burins,
massette, cordes, etc. Le rocher de 500 kg qui semblait bloquer l’entrée allait
se volatiliser. Surprise, le rocher était toujours là, mais la résurgence ne
coule plus, on aurait pu passer à côté sans s’en douter, il y a bien un petit
écoulement par un amas de cailloux plus bas, mais peu engageant. En fait le
rocher laisse un espace en dessous, où après avoir gratté, Jean-Claude peut
s’insinuer et découvrir un départ oblique assez prometteur, mais il va falloir
casser quelques roches et le gros bloc est branlant et risque de retomber sur
l’entrée du boyau empêchant toute sortie…
On retrousse
les manches et en avant pour la casse. Saluons la force de Bernard, le roi de la
masse, et le savoir-faire de Laurent qui par son burin et sa massette permettait
de trouver les veines du bloc, qui éclatait sous les coups de masse, il aura
quand même fallu deux heures pour dégager une entrée correcte et sans risques.
Casse-croûte et rasades de Bourgueil et on file dans le boyau. C’est un réseau
actif, sans eau ce jour mais avec un plancher rocheux propre, des lames
d’érosion, un diamètre moyen de 50 à 60 cm. Mais la direction n’est pas celle de
la grotte, il remonte vers la montagne pour rejoindre le lit supérieur du
ruisseau de Grotta qui passe au-dessus, donc à l’opposé de la grotte. Au bout de
15-20 m, Jean-Claude bute sur un éboulis qui obstrue le boyau et malgré l’aide
de barre à mine il semble impossible de voir une continuation, la position est
plutôt inconfortable pour la désob.
Demi-tour, on
laisse en suspens et direction la grotte pour une visite pour les néophytes et
aussi dans l’espoir de désober la chatière où l’on avait entendu la rivière.
Jean-Noël, Jean-Claude et Bernard mettent en commun leurs souvenirs de la
dernière sortie et réussissent à retrouver le lac, la salle supérieure et à
ressortir (après quelques hésitations), mais impossible de retrouver la chatière
de la rivière. Philippe que l’on retrouvera plus tard à l’entrée de la grotte
nous indiquera l’endroit mais il sera trop tard pour y retourner. Avant de
sortir, on fait goûter les joies du laminoir à Olivier et Laurent,
apprécient-il ? Sortie, donc après hésitations, le sac de Philippe est sous le
porche, est-il entré dans la grotte et l’on serait croisé sans s’entendre ?
Jean-Noël et Jean-Claude retournent jusqu’aux étroitures mais les appels ne
donnent rien, retour rapide, bon moyen pour se souvenir du chemin. Philippe est
dehors et revient de prospection le long de la falaise, il a trouvé un petit
départ plus haut à 15 mn de marche. Retour au ruisseau de Grotta, rangement et
remontée vers les voitures. Revenir pour tenter de franchir l’éboulement du
boyau et retrouver la chatière de la rivière.
Spéléo,
désobstruction, deuxième… Monte Canarinco – Barbaggio -
Olivier, Laurent, Jean-Claude,
Jean-Baptiste
Rappel de
l’épisode précédent : une journée de travail a été nécessaire pour accéder au
plafond d’une cavité dont nous apercevons quelques stalagmites sur le sol. Mais
l’orifice est encore très étroit...
Pleins
d’espoirs et armés jusqu’aux dents, l’équipe de choc se dirige vers le TROU.
Celui-ci n’a pas évolué, il est toujours aussi serré le bougre. Equipés des
tout nouveaux outils « high-tech » récupérés par Jean-Noël, nous nous attaquons
au dernier mètre qui nous sépare de la salle. Suant sang et eau, les parois sont
peu à peu rongées, rognées, arasées, insultées. Les blocs rocheux coincés dans
le boyau sont extraits centimètre par centimètre. En fin d’après-midi, décision
est prise de tenter une « pénétration ». Jean-Claude s’équipe, amarrage sommaire
sur barre à mine, lente descente contrôlée par deux équipiers, les jambes sont
dans la salle mais le reste ne peut (ne veut ?) pas passer. Le torse est
oppressé entre les parois, le coccyx bute sur une arête rocheuse ; un passage en
force est envisagé, mais galère certaine serait la remontée. Jean-Baptiste
essaie à son tour, même sensation, même appréhension. Le trou restera encore
vierge aujourd’hui.
Le soleil
s’est caché derrière Teghime, le ciel s’obscurcit, la fraîcheur nous imprègne
lentement, nous décidons de revenir le lendemain pour gratter encore quelques
centimètres...
Spéléo,
visite, Le Trésor des Aragonites Vertes (quelque part dans le sud de la France…,
la Montagne Noire ?)
Bernard, Jean-Noël (I Topi Pinutti), Francis (hybride ITP et SCMNE)
et Cyril, Dominique, Lionel (Spéléoclub de la
Montagne Noire et de l’Espinousse), Michel dit « Landru » (Spéléoclub
de Saint Pons)
La topo et la
fiche d’équipement ne seront évidemment pas publiés dans ce compte rendu… Pour
notre première sortie du samedi, la route était longue et le ferry déjà bien en
retard pour être nous-mêmes à l’heure au rendez-vous où nous attendait l’équipe
du SCMNE. Arrivée donc un peu « à la bourre » après avoir sacrifié à Arles, aux
nécessités de l’intendance (achat de bouffe et de diverses choses, photos, etc.)
pour assurer notre subsistance pendant ces quelques jours.
Arrivée
tardive qui nous limitait aussi dans nos possibilités de visite, aussi une
partie du matériel allait rester dans les voitures trop loin, trop bas et,
pourquoi se fatiguer pour une première journée ? Il faut bien en garder pour une
prochaine fois, d’autant plus que la journée de dimanche, avec la rivière (la
longue rivière) de Cabrespine, s’annonçait « cassante » et, qu’à l’expérience,
elle fût « cassante ».
Départ vers
14 h 30 et descente des premiers puits quelque peu humides malgré la sécheresse
chronique qui sévit ici aussi. Souvenir du mois de mai où la douche était plus
prononcée ; enfin au sec, série de ressauts et arrivée…
Les « verte »”
sont toujours là avec leurs colorations qui vont du vert-émeraude au
blanc-translucide en passant par toutes les nuances du vert ; elles vivent là de
leur vie minérale dans un silence tellement profond que l’on croit deviner une
présence derrière les aiguilles, à travers ces gouttes qui perlent çà et là, on
se fait discret pour ne pas déranger tout cela. Une chauve-souris a élu domicile
dans ce décor, elle aurait pu choisir pire !
Puis le
retour, avec le regard encore rempli de cette minuscule galerie, quelque part
dans une grotte sans nom, dont on espère qu’elle survivra dans son état
(presque) d’origine. Cela tient à la volonté et à la conscience de quelques-uns
uns qui fréquentent comme nous le milieu souterrain.
Remontée,
déséquipement, mais ce ne sont que quelques coups de pédale le long d’une corde
et quelques plaquettes à dévisser, de la quincaillerie quoi !
Merci en tout
cas à Landru qui nous a encore une fois guidés dans ce dédale.
Francis
Spéléo,
désobstruction, troisième… Monte Canarinco – Barbaggio -
Olivier, Laurent, Jean-Claude,
Jean-Baptiste
Dès 14 h
l’équipe de bagnards est de nouveau au travail. La barre à mine, le pied de
biche et les burins sont mis à rude épreuve. Les désobeurs aussi. 16 h 30,
nouvelle tentative. La barre à mine est mise en travers du trou, Jean-Claude
s’équipe avec le descendeur en bout de longe. Cette fois ci, ça passe. Arrivée
4 m plus bas sur éboulis. Examen rapide de la salle. Celle-ci fait environ 20 m2.
Quelques stalactites jonchent le sol et elle est joliment concrétionnée. La
naissance de Jean-Baptiste (par le siège) est immortalisée avec sa nouvelle
caméra. Olivier essaie, en vain, de passer par la cheminée. Celui-ci préfère
rebrousser chemin et il regagnera l’air libre aux prix de maints efforts.
Laurent, refroidi, préfère ne pas tenter le diable et attendre l’élargissement
de l’ouverture. Retour au fond. Nos deux compères examinent tous les recoins de
la salle. Une petite faille, en partie colmatée de calcite et de concrétions,
laisse peu d’espoir de continuité. Une grosse stalactite part du plafond et
s’enfonce dans le sol. Celui-ci est composé pour moitié de plancher en calcite
et à son point le plus bas une éventuelle suite se devine (encore de la
désobstruction en perspective !). On gardera ceci pour une prochaine fois.
Jean-Baptiste trouve dans une alcôve un squelette de lapin. Sur le sol, certains
stalagmites ont des formes phalliques. Quel nom donner à cette salle ? Salle du
lapin : classique. Salle impudicus : trop osé ? Bon, on y réfléchira plus
tard. Le retour en surface, redouté, se passe finalement sans trop de problèmes.
Apéro chez
Jean-Claude où nous visionnons la cassette vidéo. Celle-ci donne encore plus de
regrets à Olivier de ne pas avoir insister pour entrer dans la salle. Mais ce
sera pour le prochain épisode. À suivre...
Spéléo,
visite, La Rivière de Cabrespine – Aude -
Bernard, Jean-Noël, Francis (I Topi), Cyril, Dominique, Nadine, Lionel
(Spéléoclub de la Montagne Noire et de l’Espinousse),
Albert, Eric, Michel, Pink, Olivier et
d’autres (Spéléoclub du Plantaurel)
L’Aude et la
région de Trassanel, Cabrespine, Villeneuve-Minervois, recèlent de très belles
cavités autant par leur concrétionnement que par l’intérêt sportif des parcours.
Cabrespine, à
15 km au nord de Carcassonne était connue depuis longtemps pour ses importantes
potentialités de développement (plus de 6 km de développement en ligne droite),
révélées par des colorations (mais où chercher ?). C’est à la fin des années
soixante que Jean Guiraud, membre du SCA « explose » 30 m d’étroiture et
débouche sur la suite (aujourd’hui, environ 19 km de topographiés).
Ce qui
surprend à Cabrespine, c’est la dimension, les volumes des galeries qui donne
l’impression de se trouver dans un véritable paysage, « Cabrespine -
disait Bernard - c’est une véritable randonnée ».
Le lever au
gîte de Courniou fut difficile et l’heure du rendez-vous - 9 h - avec le groupe
du SSP faisait vraiment « matin » compte-tenu du coucher tardif de quelques-uns
uns… Peu après 9 h arrivée à l’entrée de la grotte, maintenant aménagée, pour
constater qu’au SSP, comme ailleurs chez les spéléos, on ne se laisse pas
abattre, lentilles, plat de côtes, vino rosso, etc. Formalités, papiers,
décharge de responsabilité pour le propriétaire, la routine des réseaux
aménagés. 10 h 15, départ par le tunnel qui débouche directement sur une
plate-forme, tout en haut de la salle des éboulis de vastes dimensions (90 m
depuis la plate-forme jusqu’à la rivière, 140 m jusqu’en haut de la voûte,
diamètre aux environs de 100 m).
Descente
jusqu’au cône d’éboulis par un échafaudage mis en place lors de l’aménagement,
le long d’échelles fixes séparées par des plates-formes, descente de l’éboulis
glissant et arrivée dans l’eau que l’on suivra vers l’aval. La progression en
bottes se révèle bien vite pénible car il faut vider sans cesse sous peine de se
traîner un kilo de plus à chaque pied. Gour en étoile qui domine de 4 à 5 m le
fond de la rivière, puis alternance de passages dans l’eau et en hauteur,
toboggans d’argile, superbe galerie des gours, rapides n°1 vus par erreur… tant
mieux, halte et petit verre au « robinet » (stalactite qui dégouline d’un filet
d’eau), à l’époque le verre était en vrai verre, maintenant c’est un gobelet en
plastique, les traditions se perdent, mais ça désaltère autant. Salle des dômes,
mais où est donc passé le chat ? Il est là-haut en train d’illuminer (merci
Albert pour « le beugleur ») un groupe de magnifiques fistuleuses dont certaines
dépassent les deux mètres de long. Poursuite de la visite dans les éboulis
schisteux, de nouveau des passages aquatiques (où Bernard en a profité pour
ouvrir sa dudule et bien laver son carbure…), entrecoupés de portions au sec,
toujours argileuses et glissantes (Jean-Noël y laissera un bout de sa combi, de
sa bury et d’une partie assez tendre et charnue de son anatomie). Arrivée aux
rapides n°2 où l’eau gronde et cascade jusqu’à une voûte basse.
Retour par le
même chemin, avec parfois certaines hésitations, les dernières visites de la
grotte remontant pour certains à plusieurs années et le balisage brillait par
son absence. Arrivé 17 h dans le puits de remontée pour jeter un coup d’œil au
réseau aménagé bien concrétionné et bien mis en valeur, dire que les premiers
ont grimpé en escalade depuis le bas (140 m !).
Équipement :
ceinture, si on tient vraiment à s’encombrer longe double et deux mousquifs,
prévoir du carbure et de quoi stocker la chaux, chaussures tenant bien la
cheville à préférer aux bottes si celles-ci ne sont pas trouées.
F. E. :
quelques passages en fil clair ou équipés en fixe, aucun équipement à emporter.
Francis
Spéléo,
visite, Le trou des Œillets - Bélesta, Ariège -
Bernard, Jean-Noël, Francis et Michel dit « Landru »,
Jean
« l’ancien »
et Jean « le jeune », Olivier
Après cette
journée « cassante » mais superbe à Cabrespine, le réconfort nous sera apporté
le soir par nos amis du SSP. Hébergés chez Eric et Odile, nous fûmes traités
comme des princes de passage. Table excellente et bien garnie (trop…), coucher
douillet, douche chaude, de quoi faire sécher les burys, un palace et surtout un
accueil chaleureux, la grande communauté des spéléos… À 8 h il a fallu se tirer
du lit pour aller retrouver Landru et ses amis à Bélesta dans l’Ariège à 15 km
de là. Olivier du SSP devait nous guider jusqu’au trou des Œillets, un -150 avec
un beau P50. Retrouvailles dans les temps, et départ vers la forêt de Bélesta où
s’ouvre ce trou. Installation dans le gîte du SSP, qui a la bonne idée de se
trouver à 500 m de l’orifice du trou ! Ancienne maison de garde, au confort
sommaire, il y l’eau mais pas l’électricité, une grande cheminée, il peut
accueillir un groupe pour quelques jours, ceci dit pour un éventuel camp en mai
96… Habillage et direction l’orifice que retrouvera difficilement Olivier, tout
se ressemble dans cette sombre forêt de sapins. Doline de 10 m de diamètre, un
conduit s’ouvre dans la végétation humide et luxuriante. Michel et ses amis vont
équiper jusqu’en haut du P50 tandis que je retourne avec Francis au gîte pour
s’habiller (retard dû à la préparation des kits), Olivier doit retourner à
Bélesta et nous rejoindra dans l’après-midi.
Retour à
l’entrée vers 12 h 30, l’équipement est en place, casse-croûte. Je m’enfile dans
le boyau pour aller descendre ce P50 et poursuivre l’équipement. Jolie descente
plein pot dans un puits de belles dimensions, 10-15 m de large, légère
inquiétude sur la longueur de corde, elle remontera à 1,50 m une fois en bas…
Engagement dans une succession de méandres assez rastegs (plus de 50 tirs ont
été nécessaires) entrecoupés de puits de 10-15 m. Un ressaut de 4 m sans
équipement, je refuse, Francis prendra la suite, la désescalade se fera en fait
sans difficulté. Poursuite des étroitures (Bernard n’appréciera guère…) et un
dernier P17 où un pendule est prévu.
En effet sur
la gauche s’ouvre un galerie de grande dimension, mais le pendule s’avère
acrobatique et la réception très argileuse. Echec de Francis, je ne fais pas
mieux, Bernard y arrivera presque, il faudra attendre l’arrivée de Jean « le
jeune » pour que ça passe. L’équipe remonte dans cette galerie de 5-6 m de
diamètre, escalades très glissantes, Landru s’empare d’une corde qui pendait du
sommet de la côte et redescend bien vite, elle n’était pas fixée ! Progression
sur 50 m, étroiture, cheminée remontante en pente, cela semble bizarre, les
copains du SSP avait décrit un parcours bien différent. On rebrousse chemin pour
retrouver Olivier qui vient de terminer sa descente. On s’est planté, il fallait
penduler de l’autre côté ! La galerie horizontale continuait en effet
symétriquement à celle que l’on vient de quitter. Pendule bien plus facile, en
fait une petite escalade. Même dimensions, des entonnoirs d’argile gigantesques
où des marches profondes ont été taillées. Trémie, étroitures, on débouche sur
un ressaut de 7-8 m bien exposé, les premiers passent sans corde, mais il y a un
spit pour les suivants. Eurêka d’Olivier, il a trouvé une corde qui doit être un
ressaut de 8 m annoncé sur la topo, mais c’est l’arrivée du pendule ! On a fait
une boucle. Demi-tour, Olivier a trouvé la vraie suite, il fallait redescendre
dans l’entonnoir d’argile et remonter en face, sa lumière se perd dans
l’obscurité, les volumes sont énormes.
Mais il est
déjà 17 h, après concertation, un certain ras-le-bol s’exprime et la remontée
est décidée. Landru est déjà en haut du P17 suivi de Bernard, j’emboîte le pas.
Les étroitures ne sont pas si méchantes. Le déséquipement sera confié aux Jean.
Regroupement en bas du P50. Landru et ses 58 ans nous le monte tranquillement en
11 mn et notre ami Bernard, désavantagé par un très, très mauvais réglage de sa
pédale, prendra confortablement 14 mn pour atteindre le dernier mousquif. Pour
les suivants, on parle de 9 mn. Olivier nous a un peu écœuré en 5 mn… Séance
photo avec Francis au milieu de la verticale, mais trop de buée, résultat
minable.
Sortie à la
nuit mais le gîte n’est pas loin, il est environ 20 h. Récupération, bières,
casse-croûte, arrivée de Eric et Odile vers 22 h, ils se posaient quelques
questions. À nouveau une table d’enfer nous attendait, coucher fatigués vers
2 h, demain le rendez-vous est à 11 h.
Jean-Noël
Spéléo,
visite, Le trou de Caousous n°1 et la Fontaine intermittente de Fontestorbes -
Bélesta, Ariège -
Bernard, Francis, Jean-Noël (I Topi) et Cyril,
Dominique (Spéléoclub de la Montagne Noire et de l’Espinousse), Olivier
(Spéléoclub du Plantaurel)
La Fontaine
Intermittente de Fontestorbes, située près de Bélesta dans l’Ariège est une
curiosité hydrologique. Il s’agit d’une résurgence dont le niveau varie entre un
point haut et un point bas, avec un dénivelé d’environ 0,45 m, et une
périodicité régulière de 60 à 90 mn, suivant les périodes de l’année. Ce
phénomène survient en général de mai à novembre, en période de basses-eaux.
Touristiquement cet endroit vaut le détour, arrivant sur le site, on observe une
résurgence à plein débit, recouvrant un chemin de dalles qui permet d’accéder au
fond de la grotte et en 20 mn le niveau baisse et permet de se rendre à
l’intérieur de la grotte par les dalles, salle unique de 18 m de long par 8-10 m
de large ; suit une période de stabilité de 10 mn et le niveau d’eau remonte et
ainsi de suite. L’eau sort par une diaclase impénétrable et sous un amas de
rochers. D’après les dernières hypothèses, il s’agirait d’un phénomène de siphon
généré par la morphologie du karst, qui entraînerait une succession d’amorçage
et de désamorçage.
Pour les
spéléos, il est intéressant d’aller voir ce qui se passe en amont de ce système.
Plusieurs cavités verticales permettent de jeter un œil sur le réseau souterrain
de Fontestorbes, notamment le trou du vent de Caousous n°1 que nous avons pu
visiter, emmenés par Olivier FOUIN, du Spéléoclub du Plantaurel. On retrouve
Dominique et Cyril descendus de leur Montagne Noire et Olivier, notre guide.
Visite à la résurgence, photos souvenirs et montée sur le plateau pour accéder à
la cavité. Le trou dans une forêt de petits feuillus, vaste entonnoir d’argile,
succession de P6-8-28, séparés par des étroitures pas trop méchantes. Gros
avantage, le trou était équipé, il faudra quand même le déséquiper. En 20 mn
tout le monde se retrouve dans la galerie quasi horizontale, on est à –70 m, et
qui permet d’accéder à la rivière par une salle amont et une salle aval.
Direction la
salle aval, où l’on prend pied par un plan incliné de 7 m et un P6. À notre
arrivée, l’eau était à son point le plus haut et il a fallu que Jean-Noël reste
sur la corde, faute de place, certains se sont mouillés les pieds. Puis le
niveau de l’eau a commencé à baisser doucement puis rapidement accompagné de
bruits étonnants, des bruits de vidange, de chasse d’eau, des borborygmes,
surprenant… l’eau s’est retirée et a permis la visite d’un couloir de 6-7 m de
long qui s’arrête sur un siphon d’eau profonde, un fil d’Ariane était en place.
Les plongées n’ont pas donné grand chose compte-tenu du phénomène de vidange, de
l’étroitesse du réseau et de l’opacité de l’eau. La variation du niveau de l’eau
atteint 4,40 m ! Puis le niveau a commencé à remonter doucement…
Demi-tour dans
la galerie horizontale pour aller visiter la salle amont. On y accède par un
plan incliné et un ressaut de 3 m, il s’agit d’une plus grande salle de 16 m de
long par 8 m de large et la voûte varie entre 3 et 8 m. À notre arrivée, l’eau
était quasiment à son niveau le plus haut et formait un grand plan d’eau séparé
en deux par une voûte basse. Même phénomène qu’en salle aval, l’eau s’est mise à
refluer et la salle à se vider dans un concert de bruits divers encore plus
impressionnants. En 20 mn, le plan d’eau avait fait place à un ruisseau coulant
au milieu de quelques cailloux émergés. La variation de niveau est 2,70 m.
Visite de la salle, la voûte basse est franchie et donne accès à un siphon.
15-20 mn de visite et le niveau remonte doucement… Retour vers la surface,
déséquipement de Jean-Noël et Francis, sortie au jour, il est 16 h.
Le projet de
la journée comprenait également la visite du P5, cavité verticale -150, avec un
beau P60 et qui est également un regard sur la rivière souterraine. Réseau
également équipé car des désobs sont en cours. Jean-Noël s’est désisté, devant
remonter sur Tours, 800 km… et après peu d’hésitations, le reste du groupe a
décliné la proposition d’Olivier, les trois jours de crapahutage souterrain
commençaient à peser dans les jambes. On le garde pour le camp de mai 96 ?
Halte chez
Eric et Odile, visionnage de cassette spéléo et direction le gîte de Courniou.
Mercredi 1er novembre
1995
Spéléo,
visite, La Grotte de Lauzinas
Bernard, Francis (I Topi) et Cyril, Dominique
(Spéléoclub
de la Montagne Noire et de l’Espinousse), Michel dit « Landru » (Spéléoclub
de Saint Pons)
De notre
envoyé spécial en Occitanie.
Rendez-vous
avec Landru, aux alentours de 10 h, qui nous indique l’entrée secrète de la
grotte au bout d’un chemin cahoteux. L’équipement se fait rapidement car, malgré
la fatigue, nous sommes pressés de s’éloigner des chasseurs qui quadrillent
martialement la campagne environnante. Par ailleurs, nous sommes un peu là en
fraude, si j’ai bien compris.
Après
ouverture de la plaque en fer qui obstrue l’entrée nous entrons dans la Chapelle
des Spéléos. La visite débute par une descente d’échelles fixes dont une partie
très aérienne. Pas de problème nous sommes au point maintenant. D’entrée on peut
s’apercevoir que la réputation de ce lieu est méritée. Nous démarrons par une
série de concrétions, draperies, fistuleuses, colonnes somptueuses qui nous font
oublier quelques passages délicats. L’expédition se poursuit sous de hautes
voûtes au milieu d’un « paysage » qui se renouvelle sans cesse. Vers midi
Francis nous abandonne, il doit remonter pour se rendre dans sa famille.
Nous
continuons, après avoir un petit repas au cours duquel Landru nous a raconté la
visite officielle du préfet dans ce lieu inhabituel pour lui. C’est au moins
aussi pittoresque que la visite du préfet aux champs. Quel talent de conteur ce
Landru, qui imposa avec autorité au haut fonctionnaire de s’assurer dans des
passages un peu risqués.
Nous
atteignons les célèbres « champignons ». Dominique, reporter photographe délégué
par Francis, mitraille les « agaricus grotticus ». Compte-tenu de notre vitesse
de progression, satisfaisante selon notre guide, celui-ci nous propose quasiment
« l’intégrale » de la visite de cette grotte. Nous sommes enthousiastes. À
l’issue du chemin de retour nous faisons un détour par la « Mosquée ». Même le
préfet n’a pas eu un tel honneur. Aucune installation fixe ne permet d’y accéder
et Landru se lance dans un pas d’escalade assez engagé pour atteindre un spit.
Chapeau le vieux (58 ans) ! Le site immaculé est effectivement remarquable. Nous
enlevons nos chaussures et essayons de fixer sur la pellicule la beauté de
l’endroit. La remontée est rapide, Dominique n’a plus de carbure et doit marcher
en deuxième position.
Sortie vers
16 h, Francis nous attend. Voici l’heure du départ. Naturellement nous sommes
légèrement « à la bourre » pour attraper le bateau à Marseille.
Adicias Landru
et Dominique. Gardarem Lousinas.
Bernard
Spéléo,
visite, Razzu Biancu – Venaco -
Laurent, Jean-Claude,
Jean-Baptiste
Peu de
volontaires pour cette sortie. Même le responsable du week-end est forfait
(problème de dos ou de dodo, je ne me souviens plus !). En tout cas c’est une
bonne occasion de faire découvrir cette cavité aux deux débutants et à
Jean-Baptiste qui ne la connaissait pas. Les débutants se transforment en
débutant car seul Laurent répond présent à l’appel. Olivier ne peut venir pour
des raisons professionnelles. Quant à Noël, volontaire le jeudi, il sera absent
au rendez-vous le samedi.
Finalement
c’est à trois que nous partons vers le trou. Le reportage vidéo sera assuré par
Jean-Baptiste avec sa nouvelle caméra.
En chemin nous
rencontrons un couple de vieux montagnards menant un âne (ou l’inverse !), qui
nous aurait été bien utile pour porter le matériel. Le temps est agréable, nous
ramassons quelques châtaignes que nous mangeons crûes sous l’étonnement de
Laurent.
En nous
approchons du trou, nous repérons un porche caché par un arbre. Visite rapide de
la galerie qui se rétrécit très vite. Et puis nous nous disons que celle-ci a du
faire l’objet d’un examen détaillé par les anciens et nous attaquons les
victuailles. Repas pris avec un petit vent frisquet mais sous un beau soleil. Le
puits est ensuite équipé en utilisant les nouvelles plaquettes posées par les
pompiers en exercice secours. Circuit de visite habituel, la boîte aux lettres
est passée sans problèmes, remontée du puits de 16 m avec en prime, au retour,
un relevé topographique sommaire pour tenter de repérer en surface le point haut
de la cavité. L’étroiture et le colimaçon de sortie sont jugés plutôt
antipathiques par Laurent.
Arrivés en
surface, nous calculons rapidement les projections horizontales des longueurs
mesurées que nous reportons sur le terrain. Situation assez comique que de nous
voir zigzaguer d’un côté à l’autre sur le versant de la montagne. Mais nous ne
décelons rien de particulier autour du point repéré. Un cairn est rapidement
construit sur celui-ci et nous repartons vers Venaco que nous atteignons à la
nuit tombante.
Jean-Claude
Spéléo,
tentative de repérage d’une entrée secondaire, Castiglione – Oletta -
Jean-Yves,
Jean-Noël, Laurent, Jean-Claude, Noël, Michelle et Christophe
Ce fameux
plateau à escargots situé au fond de Castiglione 1 intéresse beaucoup les
paléontologues de Corte et d’ailleurs. Il semble riche en ossements, bien sûr
des prolagus mais aussi du sanglier, seulement il est à 30 m de
profondeur et il y a un P7 et deux P11 pour y accéder, cela risque d’en
décourager certains. Or les datations de gastéropodes ont montré que le haut de
ce plateau devait communiquer avec la surface, il y a 800 ans. Actuellement la
calcite empêche toute progression, mais derrière ? D’où l’idée de repérer en
surface une hypothétique communication de ce plateau remontant. Jean-Claude
ayant pu se procurer un appareillage de détection sonore de canalisations
enfouies, nous allons tester l’hypothèse.
Équipement
« rapide » par Jean-Yves (les habitués comprendront…), accompagné de Jean-Noël,
Jean-Claude et Laurent. Déballage du matériel au fond (Jean-Claude remontera
chercher la prise de terre oubliée), mise en marche de l’émission sonore à 8 kHz
et remontée au soleil pour le repérage. Le report sur le terrain de la topo
avait permis de localiser approximativement l’endroit, mais les multiples
passages avec le détecteur ne donneront rien.
Hypothèses :
la topo est fausse…, la ligne à haute tension perturbe le récepteur ou, plus
vraisemblable, la profondeur est trop importante. En effet, la pente de surface
est peu accentuée et il faut prolonger le plateau de 10-15 m pour trouver un
éventuel débouché à la surface.
Heure du
pique-nique, on voit arriver Noël, qui en retard ce matin nous a manqué à
Saint-Florent. Obstiné, ses recherches lui ont permis de trouver le trou au bout
deux heures, bravo ! Puis redescente pour récupérer le matos et faire une visite
des lieux pour Noël. Les os, la salle des marches, la classique. Pendant ce
temps Christophe usera de la barre à mine en surface au point repéré d’après la
topo, on l’entendra, mais très sourd, au plafond, il y a au moins 15 m.
L’éclairage du plafond laisse deviner un balcon où pourrait exister une suite, à
prévoir en escalade.
Puis direction
Cast.3, où Michelle creuse avec deux étudiantes et Jean-Yves. La fouille a
sacrément progressé, il faut descendre dans la zone des os avec une corde… et
les trouvailles continuent (cf. compte rendu de Michelle). Visite de la
partie supérieure (escalade à l’échelle) avec Noël et Laurent, puis retour à la
surface où la nuit est déjà sur le maquis. Désagréable surprise d’un pneu crevé,
les suppositions sur les malveillances locales vont bon train, mais ce ne sera
qu’une banale crevaison, par surpression ?
Castiglione 3…
éclairée : quel bonheur ! Depuis l’équipement lumineux tout a changé, et
25 jours de fouilles ont eu lieu. Un groupe qui démarre au quart de tour, des
descentes en rappel devenues faciles, une échelle qui « obéit » au lieu de
« commander », l’habitude et l’entraînement estompent, c’est connu, les
difficultés. Et puis la plénitude du silence, de l’isolement (la solitude du
fouilleur au fond !), la recherche des os.
À chaque
descente un appel :
« Bois, où
es-tu ? » Mais les bois (de cerf) ne répondent pas ;
ils sont silencieux comme… des bois. Et pourtant il faudra les trouver. La
systématique des cerfs est essentiellement basée sur les bois. Le volume de
l’éboulis a beaucoup diminué, on fouille maintenant à environ 80 cm sous le
plancher d’origine, des tonnes de sédiments argileux et de pierres ont été
tamisés, les os s’accumulent, sont remontés (ça c’est plus dur, c’est lourd,
faut tirer !). Et de temps en temps, au milieu de la fouille, une énorme pierre
gênante ou menaçante... que des vrais spéléos (mâles !) de passage gentiment
enlèvent.
Le bilan des
découvertes est exceptionnel : un cerf « géant », une chouette effraie géante,
un hibou moyen-duc à ailes courtes ; trois animaux inconnus de la faune fossile
corse. Et il y a toujours le lapin-rat, les deux petits rongeurs, la musaraigne
aux dents rouges, des chauves-souris, des reptiles dont une tortue, etc. Pour
les paléontologues spécialistes le site a pris un coup de vieux : la chouette
n’est connue ailleurs que dans des gisements de plus de deux millions d’années.
Ici ? Ah ! si on pouvait résoudre le casse-tête des datations.
Et ce gisement
continue-t-il plus bas ? Beaucoup ? Rien à faire, il faut aller voir...
c’est-à-dire continuer à fouiller.
Pourvu que
« personne » ne déménage le groupe !
Michelle
Spéléo,
poursuite du repérage d’une entrée secondaire, Castiglione 1 – Oletta -
Bernard, Jean-Noël, Olivier, Laurent, Jean-Claude,
Michelle
Après calcul
et report sur la topo, il a été possible de localiser l’hypothétique jonction du
plateau à escargots avec la surface. Ce serait près de l’entrée de Cast.3, c’est
là que Jean-Claude avait repéré un petit orifice. Les mesures au décamètre nous
amènent en effet à 5 m de cet orifice. Avant de creuser à l’aveuglette, décision
est prise de désobstruer ce petit trou. Seulement il n’y a qu’un pied de biche,
les barres à mine ont été oubliées à Bastia, Jean-Noël se dévoue (normal…) pour
aller au fond de Cast.3 voir si il reste du matériel, il ne ramènera qu’une
modeste pointerolle. Laurent a l’heureuse idée d’utiliser le marteau-perforateur
branché sur le groupe ; cela aide mais il y a beaucoup de terre, colmatage,
absence de suite ?
On abandonne à
1 m de profondeur, pour un casse-croûte au soleil, au vent et au beaujolais
nouveau. Jean-Claude part à Cast.5 avec Olivier (qui fera son premier
équipement) et Michelle qui voulait voir la zone où l’on avait trouvé une
épiphyse de jeune cerf, en haut de la faille de 18 m. Jean-Noël emmène Bernard
et Laurent dans le réseau gauche de Cast.3, poussière, étroitures,
chauves-souris (une trentaine dans la Mezzanine). Puis on rejoint le
groupe dans Cast.5. Laurent connaît, mais appréhende un peu, Bernard va
découvrir et pester un peu en abordant la vire, ça coince… Michelle aura hésité
beaucoup et a failli faire demi-tour mais la soif de la connaissance a pris le
dessus… Regroupement au croisement des failles et poursuite vers la Salle
Blanche, Michelle restera avec ses chers os (gisement assez pauvre, une
argile dure et des os friables). La Voie Lactée n’étincelle plus (poussière
soulevée par les visites ?), mais les fistuleuses sont toujours actives. Laurent
fera son premier déséquipement et retour à la surface avant la tombée de la
nuit.
Direction le
pylône à travers le maquis, le froid est tombé mais à peine parcouru 10 m,
Jean-Claude sent un courant d’air chaud monter d’une fissure, il y a un trou !
Déplacement de gros blocs au pied de biche, une faille de 10 cm de large sur
80 cm de long, profondeur apparente 50 cm, mais il souffle un bon courant d’air
chaud, Cast.7… à désober. Une proposition pour la prospection, un temps frais,
en automne ou en hiver, après 16 h, les « nanas » en jupe et les mecs en kilts,
en avant dans le maquis, on les sentira bien ces courants d’air chaud !
Bilan :
peut-être un nouveau trou, mais l’entrée du plateau à escargots reste bien
hypothétique. Envisager un meilleur repérage depuis la surface, vérifier le
balcon par une escalade et poursuivre le creusement à la barre à mine ?
Spéléo,
prospection, gouffre de Furiani – Furiani ? -
Jean-Noël, Olivier, Laurent,
Jean-Claude, Jean-Baptiste
Sur les
indications de Felicien SIMONI, très sympathique chasseur de Furiani et qui
tenait lui-même l’information d’un berger du village, nous voilà partis pour
explorer un « trou en entonnoir, entouré de pierres, recouvert de branchages,
de profondeur apparente de 4 m avec une suite probable, mais c’était noir et il
n’avait pas de lampe, en tout cas on n’entendait pas les cailloux tomber… »,
propos habituels de chasseurs et de bergers, mais il faut y aller, surtout que
le site, les Rochers de Petrici, est composé en partie de calcaire.
9 h à Furiani,
Félicien nous emmène en haut de Campolongo, départ du chemin, il ne peut nous
accompagner. Tout le monde écoute ses indications pour le chemin d’accès et la
situation du trou, et départ sous un soleil voilé. Premiers égarements, on ne
quitte pas le chemin assez tôt, il faut couper dans le maquis ras. On tombe sur
la bergerie en ruines indiquée et là tous se souviennent qu’il faut prendre sur
la droite, un sentier qui redescend doucement vers les bergeries de Teghime pour
arriver sur un ruisseau, nous sommes bien trop à droite et il n’y a pas de
suite… Les Rochers de Petrici étant en vue, on remonte le cours du ruisseau,
écartant ronces et branchages, pour réussir à retrouver un sentier horizontal
qui nous ramène au pied de la crête. Grimpette à vue, enfin plus ou moins à vue,
dans un maquis d’arbousier qui nous dépasse, la crête se profile mais est bien
vite recouverte de nuages, le vent souffle violemment, ambiance hivernale. On
réussit à se regrouper sur la crête, confection d’un cairn pour marquer la
descente et la recherche commence. Mais la visibilité ne dépasse pas 10 m, une
purée de pois, on a beau passer au peigne fin la zone entre la « tour » et la
falaise qui marque les Rochers, rien ! Certains ayant sous évalué les rigueurs
du mois de novembre, il faut songer à redescendre.
Toujours dans
la purée mais on réussit à retrouver les ruines, sans repasser par le ruisseau
et les ronces. Derrière nous la crête se dévoile, ce qui nous confirme qu’on a
bien exploré la zone indiquée, on hésite à remonter mais bien vite les nuages
envahissent tout et même les ruines sont enveloppées. Le feu est vite installé
derrière un muret, quelques pierres plates et on sort la panzetta, les figatelli,
les boudins et… les harengs ! De quoi imprégner les anoraks pour tout l’hiver !
Ceci dit ce fût un moment super, ambiance highlands garantie dans ces ruines
envahies par la brume. Dès qu’il n’y eut plus de rosé, de morgon et de
beaujolais, il a fallu songer à descendre. Est-ce les divines bouteilles citées
plus haut ou le brouillard mais Jean-Baptiste nous emmena vers la vallée de
Teghime, une belle descente dans un haut maquis d’arbousier, certains passages
relevaient plutôt du surf… Le groupe a éclaté au cours de la descente,
rappelez-vous Astérix en Corse, mais tous se sont retrouvés à la voiture.
Félicien est venu aux nouvelles, fut déçu que l’on n’ait pas trouvé, en fait
malgré les dix oreilles qui avaient écouté ses précisions, personne n’avait
retenu que le trou se situait près de la « tour », à 50 m environ, sur le
versant Oletta, on a du passer juste à côté. Rendez-vous est pris pour le
16 décembre et on file se réchauffer au café du village.
Assemblée
Générale au gîte de Catastaghju de San Gavinu di Fium’orbu
Alain,
Jean-François., Bernard, Guy, Jean-Yves,
Jean-Noël, Jean-Pierre, Lou, Hervé, Véronique, Jean-Claude, Jean-Baptiste, Marie-France,
Noël, Michelle, Dany, Philippe, Vicky,
Cathy, Valérie et Philippe, Marie-Françoise, Fanny, Maxime
(invités)
Au fin fond du
Fium’orbu, les spéléos et canyonistes de Haute-Corse se sont retrouvés pour leur
rendez-vous annuel. Débats intéressants, bilans, tout est relaté dans les
compte-rendus des A.G. Les topi repartent avec un nouveau bureau et un président
tout neufs. Des projets sûrement mais merci tout d’abord à Valérie d’avoir bien
tenu le cap pendant deux ans. Les projets, poursuivre le dynamisme de l’équipe
spéléo enclenché depuis quelques mois avec les prospections fructueuses de
Jean-Claude et l’arrivée d’éléments neufs des Télécom ; élargir les
activités du club à des sorties extra-spéléo/canyon pour se rapprocher des
membres plus « montagne ». Pour le canyon aucun doute de l’efficacité de notre
équipe de « découvreurs » et sur la surfréquentation qui va nous arriver l’été
prochain, la sécurité doit être un mot-clé.
Spéléo, explo,
visite des mines de Cardo – Bastia -
Laurent, Jean-Claude, Véronique, Jean-Baptiste
Lors d’une
précédente visite en famille, nous avions été bloqués par un petit barrage en
travers de la galerie. Au-delà, celle-ci se poursuit, mais nécessite un
équipement adéquat en raison de la profondeur de l’eau.
Nous voilà
donc sur la place de l’église de Cardo, nous équipant sous les regards étonnés
des anciens du village. Ceux-ci ne manquent pas de nous mettre en garde sur les
dangers potentiels de la mine : risques d’éboulements, noyade, etc. Mais,
n’écoutant que notre courage, nous partons quand même vers celle-ci.
Jean-Baptiste en profitera pour essayer le nouveau caisson de protection de sa
caméra vidéo. L’entrée est atteinte 15 mn plus tard. Un petit muret effondré en
barre le passage.
Au bout d’une
centaine de mètres environ, la galerie se divise en deux, nous prenons à gauche
et quelques dizaines de mètres après, le barrage est atteint. Le bateau est vite
gonflé et mis à l’eau. Nous embarquons tous les quatre avec une certaine
appréhension car le bateau est prévu pour deux personnes. Et voilà, nous voguons
enfin sur des eaux souterraines, activité peu commune, il faut le dire, pour les
topi. 40 m plus loin, l’accostage se passe sans problème et la visite vaut le
détour. Une belle coulée de calcite blanche, des stalactites en formation et
quelques gours actifs, dont certains emplis de perles de caverne. Le retour se
fait plus prudemment en plusieurs navettes. En revenant, nous allons voir la
seconde galerie qui rejoint l’autre versant de la colline. Un grand puits plein
d’eau et encombré d’étais barre en partie le passage. Une drôle d’araignée
devient la star d’un jour sous les projecteurs et la caméra de Jean-Baptiste.
D’autres
galeries percent les collines de Cardo et mériteraient un examen plus approfondi
ainsi qu’un relevé topographique.
Jean-Claude
Spéléo, explo,
grotta di Ghjuvani - Santa Maria di Lota -
Jean-Noël, Jean-Claude, Noël
La route de
Travo à Bastia étant fort longue, Noël arriva à la Sorbinca vers 16 h ; le temps
de prévenir Jean-Claude et le trio fut prêt, mais la nuit tombe vite en hiver et
le ciel plombé et menaçant n’arrangeait pas la situation. Tentative d’accès à la
cavité par l’ancien chemin de la carrière de Miomu, très bien marqué sur la
carte, mais on ne reconnaît pas la carrière, il faut monter au-dessus où se
trouvent les anciens fronts de taille qui servaient à alimenter les fours à
chaux, d’ailleurs l’endroit s’appelait U Furneli, on rebrousse chemin et
on trouve un chemin au milieu des villas. Mais la nuit est de plus en plus
présente, on craint un peu d’effrayer les habitants des lieux ; mais grâce à la
persévérance de Noël et bien que la nuit soit bien noire, on réussit à retrouver
l’entrée étroite barrée d’une concrétion. Pas de changement depuis la dernière
visite, on explore un peu plus, Noël s’engage dans un petit boyau qui part au
milieu du P5, mais la progression est stoppée par un bloc. Il faut revenir faire
une vraie topo. Sortie sous la pluie et retour à la voiture à la lampe des
acétos le long de la route de Miomu à Partine. Des lueurs de phares, une voiture
qui stoppe, des spéléos sur une route du Cap Corse, cela doit être étrange…
pourvu qu’il ne sorte pas le fusil… Non, coïncidence étrange, le conducteur a
fait de la spéléo dans sa jeunesse et nous demande les raisons de notre présence
dans cet endroit. Les deux autres voitures qui suivent ne s’arrêteront pas mais
ralentiront et les conducteurs se poseront sûrement quelques questions. Le
Corse-Matin du lendemain ne parlait pas de petits hommes bleus…
Spéléo,
visite, grotte de Butrone – Sisco -
Jean-Yves, Jean-Noël, Olivier, Laurent, Jean-Baptiste, Noëlet Nathalie
Rendez-vous au
bar de chez Jeannot à 10 h, Philippe, descendu chercher le journal et les
croissants avec sa fille, se joint à nous pour le café, mais à 10 h 30, les
impétrants invités par Noël ne sont toujours pas là (un décès dans la famille,
apprendra-t-on plus tard). Équipement sous un ciel agréable, et bonne surprise
le chemin d’accès à la bergerie a été très bien démaquisé, vraisemblablement par
l’équipe du camp de l’Aérospatiale pour y emmener les touristes. Autre bonne
surprise, il y a de l’eau partout, les ruisseaux sont gonflés, cela doit débiter
dans la grotte…
Visite
détaillée de la partie fossile dont l’entrée est gardée par une quarantaine de
petits rhinos, passage dans le couloir en S et on débouche dans la galerie de la
rivière envahie d’un bruyant grondement, l’eau est au rendez-vous mais quand
même bien moins que ce qui coulait dehors, la perte doit être assez étroite.
Remontée jusqu’à la perte, les concrétions ruissellent, superbe spectacle, les
nouveaux sont enchantés et les anciens aussi, dommage que Jean-Baptiste ait
oublié de recharger les batteries du caméscope… On se glisse vers le second
réseau, certains commencent à être bien humides ! Au niveau du verrou, le
ruisseau s’engouffre bruyamment et le boyau qui suit est inondé, pas question de
franchir l’étroiture, on y remplirait la texair ! Peu de volontaires,
Jean-Noël est suivi de Laurent et de Nathalie, qui n’a pas froid aux yeux pour
sa première sortie. Le retour dans le verrou sera un peu plus long, l’eau, le
froid, ça gonfle, ça coince… Sortie par le laminoir, entre temps on a perdu
Jean-Baptiste qui a batifolé dans les concrétions et n’a pas trouvé le verrou,
puis s’est endormi (sic) dans le réseau fossile ! Il fera sa première
pour la sortie, en désobant un petit boyau qui abouche dans la bergerie à 2 m à
gauche de l’entrée principale. Descente rapide dans le brouillard pour retrouver
les vêtements secs.
Mini-rivière
souterraine, le réseau de Butrone vaut la visite par temps de pluie, la
texair° est vivement recommandée ; en cas d’orage il pourrait être dangereux
de franchir le verrou, le retour ne serait pas garanti…
Spéléo, topo,
grotte de Butrone – Sisco -
Jean-Noël, Jean-Baptiste
Sortie topo,
avec comme projet de reprendre certaines mesures qui donnaient un aspect bizarre
à cette grotte et puis de terminer le boyau final. Beaucoup moins d’eau que lors
de la sortie du week-end, la rivière ne coulait pratiquement pas sur le sentier
d’accès à la bergerie. Les rhinolophes sont toujours là, 38 au lieu de 43.
Jean-Baptiste se faufile dans le réseau fossile, dont la « Salle du poulain »,
qui n’avait pas été topographiée. Puis reprise des conduits supérieurs, en fait
rien ne queute vraiment, tout se termine en étroiture ou laminoir obstrués par
des sédiments. Compte-tenu de la direction et du pendage, il s’agit bien de
l’ancien lit du ruisseau, du travail de désob en perspective, derrière il peut y
avoir d’autres salles.
Mais le temps
passe, une rapide estimation des mesures de la galerie d’entrée montre quelques
erreurs de nos amis topographes de l’époque, à reprendre. Descente dans la nuit
noire sous une neige fondue.
VTT, tour de
l’étang de Biguglia
Jean-Noël, Jean-Baptiste
Ballade un
tantinet aquatique et très boueuse, des chemins très gras, des champs de maïs et
de salades glaiseux à souhait… Une quarantaine de kilomètres, à mettre au
programme début 96, de préférence après quelques grosses pluies.
Hydrospeed,
descentes Asco et Vecchio
Patrick et Jean-Pierre, Marie-France, Claire, d’autres
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