Une des ambitions de notre association est le
partage de nos passions avec le plus grand
nombre. Nos activités nous amènent souvent en
des lieux difficiles d’accès pour le commun des
mortels. Les récits ci-dessous permettent
modestement ce partage, avec l’espoir de faire
vivre, par quelques lignes et quelques photos, les
sensations parfois intenses que procurent nos
activités.
Ces
comptes-rendus
ne représentent pas l’exhaustivité de nos
aventures (certains étant un peu réticents à
s'épancher sur un clavier ;-), ils permettent
néanmoins de donner un aperçu de nos
pérégrinations souterraines et canyonistiques,
et pourquoi pas de faire rêver.
Bonnes lectures, et si l’envie prend le dessus
sur la simple curiosité, rendez-vous au local un
jeudi soir …
Les comptes rendus sont agrémentés de quelques
photos, si vous souhaitez que certaines ne
soient pas diffusées, n'hésitez pas à nous
écrire sur
contact@itopipinnuti.fr
Un an sans retourner à Suterratta et à Ducati,
le temps passe si vite, la dernière visite
remonte au 29 janvier 2012 ! État des lieux :
pour Suterratta, on bloque à -28 sur une
fracture de plus en plus étroite avec pas mal de
cailloux à sortir ; pour Ducati, les crayons mis
en place pour élargir l’étroiture d’entrée
avaient refusé de partir, donc le président du
CDS n’avait toujours pas mis son nez dedans.
Ce fut une sortie efficace sans perte de temps.
RDV au club à 8 h 30, JCD et Océane sont les
premiers arrivés, suivis de peu par JN et
Véronique. Préparation du matos, mise en route
du café et à 8 h 50 JY est là (on devait se
retrouver sur site). À peine passés 9 h, on
quitte le local. À 9 h 45, on dépose le matos à
l’entrée de Suterratta. Ciel bleu mais frisquet,
on est exposé nord et on ne verra pas le soleil
de la journée.
On décide de commencer par Ducati pour se
réchauffer par une petite marche dans le maquis.
Descente un peu glissante et on retrouve
facilement l’étroiture d’entrée. À tout hasard,
on alimente la ligne de tir mais rien, les
crayons sont bien foirés. Il va falloir percer.
JY décide de forcer le passage. Avec obstination
et en quelques minutes, il se retrouve à
l’intérieur. Aucun rhino, on peut tirer… Océane,
pour qui c’est la première sortie spéléo de sa
vie (cette grotte n’est pas forcément le
meilleur choix…), s’approche de l’entrée, refuse
de tenter le passage puis en précisant bien que
« c’est une c……rie », disparaît à
l’intérieur comme une lettre à la poste, son
gabarit assez filiforme, lui a facilité le
passage. Véronique, qui était pourtant bien
passée la dernière fois, rechignera, le taux de
sucre étant un peu bas.
JC se met au turbin, un beau trou sur la paroi
de gauche. On conseille à nos cavernicoles
encore à l’intérieur et on appuie sur les fils…
rien ! Pas possible, vérification de la ligne de
tir, c’est bon et si c’était la batterie ? On
utilise celle du perfo et là, un fracas très
sec, les tympans en trembleront. Un coup d’œil
rapide, le morceau est parti. Pas de gaz, JN
impatient est déjà dans l’étroiture, et ça passe
comme pour Océane, comme une lettre à la poste.
Ducati est maintenant accessible à tous
(peut-être que certains gabarits un peu forts
auront encore du mal car cela frotte).
Visite rapide de la cavité, intérêt spéléo
limité, mais la topo pourra être affinée. Une
vingtaine de minutes après on ressort. La sortie
par contre est assez physique surtout pour JN
qui sera le dernier car peu de prises pour
pousser avec les pieds, mais ça passe. Remontée
bien suante vers Suterratta, il est 10 h 45.
On laisse JY partir en premier, d’une part il
était venu dans la cavité il y a une vingtaine
d’années et ne connaissait donc pas le réseau
récent et d’autre part cela lui permet de
repérer les éventuels chiros avant le passage
des bruyants spéléos. On emmène deux kits et le
perfo jusqu’en haut du puits au cas où. Océane
aura du mal à entrer dans la Salle d’Attente,
une énorme Meta a décidé de la narguer.
Fermant les yeux elle plonge et franchit la zone
« dangereuse ». Descente du puits, on retrouve
JY en bas de l’échelle (un des derniers barreaux
avant le fond est cassé). Il est impressionné
par le travail réalisé par les topis, la désob’
de la diaclase, l’équipement du puits avec les
fers en U, on aura droit aux compliments.
JC est déjà au fond, Océane restera prudemment
en haut du puits terminal, pour une première
sortie la suite n’est pas très facile… JN suit
JC pour évaluer le travail à entreprendre. Pas
mal de cailloux au fond en zone étroite, il faut
faire des tirs de confort et remonter le maximum
de déblais avec seau, corde et huile de coude.
Aujourd’hui on manque un peu de main d’œuvre, on
décide de faire un tir de confort et on
reviendra en groupe pour les cailloux.
JN remonte en haut du P20 pour descendre les
sacs, qui seront repris par Véronique, Océane
puis JC. JY est ressorti en urgence, en
hyponicotinémie. Il trouvera le moyen de rater
la sortie après le ressaut de l’échelle,
remontant droit dans la diaclase, belle première
mais c’est étroit et ça queute ! JC perce son
trou pendant que JN assure le matos avec la
corde. Puis vient le moment de remonter les
sacs, on fera à nouveau la chaîne jusqu’en bas
de l’échelle. Océane procèdera à son premier
tir, un son assez sourd mais les effluves de
poudre nous confirment que le tir a marché. Pas
question de redescendre, c’est l’heure du
barbecue. Nouvelle chaîne pour remonter les
sacs, Véronique en haut du P20, JN en
intermédiaire et Océane et JC qui ferment la
marche, JY est ressorti allumer le feu. On
sortira pour 13 h.
Pas de flamme, le bois a refusé de s’embraser,
il faudra le savoir-faire de JC pour lancer les
agapes. Premier bouchon un Cahors, puis un
Coteaux du Tricastin, arrosant lonzu et
lardo de Colonnata au parmeggiano (une
spécialité toscane). Puis grillades, panzetta
et tranches de gigot, on termine sur une
succulente galette des rois au chocolat faite
par Océane, JC sera le roi de la sortie.
Il est 14 h et le soleil refuse toujours de se
montrer, on ne s’éternise pas. Pas de
volontaires pour redescendre voir le résultat du
tir. Remontée aux voitures, JY file sur Corte et
on rentre au local ranger le matos. Incident de
fin, la porte du local ne veut plus se réouvrir,
mais c’est arrivé en le quittant, le matos était
rangé…
Pour Ducati, le travail est fait mais il reste
encore du boulot à Suterratta si on garde un
espoir de suite.
André B., Antoine B., Jean-Claude D., Jean-Noël D.,
Océane G., Marie G., Jean-Claude L., Isabelle L.,
Marjorie M., Véronique M., Frédéric M., Noël R.,
Marie-Pierre R., Jean S., Silvain Y.
Par une belle journée de janvier, une
douzaine de vaillants topi ont passé la
journée à inventorier tout notre beau
matériel d'exploration. La convivialité des
journées d'inventaire nous fait un peu oublier
une éventuelle sortie.
Du mousqueton au frigo, de la corde à la
pile rechargeable, en passant par les
livres, les kits, les spits, les écrous, les
... etc., ce sont pas moins de 334
références, représentant 1455 articles qui ont
été inventoriés.
La journée a bien sûr été coupée par un bon graillou.
Participants : Antoine B., Philippe C.,
Jean-Claude D., Jean-Noël D., Marie G., Isabelle L.,
Francis M., Véronique M., Fred M., Noël R.,
Jean-Philippe S.
Une première, le CDS 2B a décidé de se lancer dans
des soirées thématiques détaillant de nombreux
sujets concernant la spéléo et le canyon :
topographie, géologie, hydrologie, entomologie,
chiroptères, toponymie, secours… Les sujets ne
manquent pas… Rendez-vous le jeudi soir de 20 h 30 à
21 h 30, à raison d’une présentation par mois.
Ce
soir on débutait par la topographie en spéléo et en
canyon. Jean-Noël s’est lancé et a tenté de captiver
l’assistance sur ce sujet un peu technique et pas
toujours très ludique. Le public a paru très
intéressé et de nombreuses questions ont prolongé la
soirée jusqu’à 22 h 30.
Prochain rendez-vous, l’hydrogéologie par Marie le
jeudi 28 février. On compte sur vous.
Au programme officiel, une sortie « Découverte du
monde souterrain », la visite de la grotte de
Valetto, petite cavité horizontale du cortenais.
Mais l’organisatrice de la soirée n’étant pas en
état de gambader sous terre, il a fallu annuler.
Jeudi on se décide pour le gouffre I Luminelli
situé sur la commune de Morosaglia, -61 m et
quelques puits, un bon perfectionnement pour le camp
Millau et en plus un peu de topo à terminer.
Mais
la météo ne sera pas avec nous, dès samedi ce sera
pluie toute la soirée avec prévision de neige à 400
m sur les villages de l’intérieur. 7 h 30, on se
concerte avec Nono au téléphone, Morosaglia est
compromis, rdv au local on décidera. On avait prévu
large pour se retrouver, pas trop tôt… disons 9 h,
mais on ne sera au complet que vers 10 h ! Le ciel
est encore chargé et la météo ne prévoie une
amélioration que pour l’après-midi, on décide
d’annuler définitivement et se rabattre sur notre
massif de Castiglione. Il est tard, va pour Cast.3,
la Traversée, le trou est équipé et Fred ne la
connaît pas.
Préparation de l’équipement assez rapide (trop
rapide, on oubliera le casque de JCD), il faut
simplement emporter les équipements perso.
Regroupement au gué de l’Aliso, pas trop chargé
malgré les pluies de la veille. Une première, on est
entouré par une troupe de chevaux magnifiques qui
viennent quémander quelques victuailles.
On n’a
qu’un seul 4x4, il faut donc se serrer et deux
volontaires, se sacrifient pour le marche-pied.
Passage du gué sans encombre. Installation et
équipement au pied du pylône. On hésite un peu sur
la marche à suivre. Il est à peine midi, on mange de
suite ou on fait le trou ? L’hésitation ne va pas
durer longtemps, JCD est déjà parti allumer le feu
et le premier bouchon saute. Il n’y a que Fred qui
nous met un peu la pression pour aller sous terre.
Empressé de goûter aux joies de la progression
souterraine ou plutôt anxieux à l’idée ce qui
l’attend…
Une
autre épreuve lui sera imposée, il va servir de
cobaye aux expériences de JN. On l’équipe du capteur
cardiaque pour l’enregistrement de la sortie.
Intéressant de calculer le coût cardiaque chez une
personne d’âge « mûr », 41 ans, qui a peu pratiqué
de spéléo, avec un entraînement physique assez
faible et dans une cavité assez sportive.
Pour le feu, JCD et Nono feront des miracles, car
tout est mouillé mais on a heureusement prévu le
carbure et les quelques réserves de branches coupées
permettront d’avoir une bonne braise. Une petite
heure d’agapes, sans excès, tout juste une bouteille
et demi. Et pour finir, quelques bonnes crêpes
réchauffées au grill, c’est la Chandeleur.
Avant
de partir pour le trou, JN s’acharne sur Fred, il le
confie à Nono pour un mini-test d’effort, le Ruffier-Dickson.
Mesure du pouls au repos, puis 30 flexions en 45" et
mesure du pouls une minute plus tard, on ne vous
donnera pas les résultats, secret médical oblige.
Il est
13 h, le soleil commence à percer, direction
l’entrée par le nouveau sentier ouvert pour Cast.19.
Isabelle part en premier pour rééquiper la dèv du
P17, coachée par Nono. Derrière la palanquée suit.
Regroupement dans la Salle des Fouilles. À la
suite d’Albert, toujours aussi impétueux à mettre
son nez dans les étroitures, quasiment tout le monde
s’enfile dans le trou situé en hauteur en fond de
salle. Fred remonte se reposer dans la diaclase
principale et JN reste pour faire la jonction sonore
avec la Faille aux Chiens. Une fois le trou
suspendu franchi, un laminoir entre les blocs à
gauche puis encore à gauche, une fracture qui se
désescalade et la jonction sonore et lumineuse est
faite avec JN en bas du ressaut. Albert arrivera à
descendre de 2 m dans une fente étroite sans suite.
Puis
c’est la montée au Balcon, JCD à l’échelle, il
assurera l’arrivée de Fred, puis le groupe suivra.
Visite de la trémie supérieure, Cast.19 n’est à qu’à
quelques mètres. Puis les Salles concrétionnées,
deux petits rhino que l’on laissera dormir. Retour à
la diaclase principale et direction le retour via la
vire de la Faille aux Chiens. Fred sera bien
encadré par JN et JCD, mais la sortie sera physique
et le compte-tour montera jusqu’à 171 ! Remontée
ensuite par Cast.3 sup’, un autre petit rhino
en dormance juste à gauche au niveau de l’entrée de
la Salle de l’Obsidienne. Puis direction la
Mezzanine par la remontée des deux ressauts,
bien équipés maintenant mais plus simple à escalader
avec simplement le croll en assurance. Albert
n’est toujours pas là, Nono l’entend vaguement, il
doit fureter dans une fente étroite. Il fait
demi-tour pour évaluer la galère…
Regroupement dans la Mezzanine, pas une
chauve-souris à l’horizon ! Le thermomètre est à
15°C. Nono n’est toujours pas là, on se décide à
sortir. Sortie au soleil à 16 h 30. JN attend les
deux derniers explorateurs qui mettront un bon quart
d’heure pour sortir. Albert a trouvé le moyen de
s’égarer entre Cast.3 sup‘ et les deux
ressauts.
Dehors
c’est le soleil, le timing est parfait. Fred
récupère sur son banc, l’épreuve a été assez dure,
il se reconnaît assez fatigué, on analysera la
courbe ce soir. Le retour se fera sans problème,
franchissement de l’Aliso aisé, les chevaux sont
toujours là et profiteront de nos restes de pain.
Fred nous quitte pour filer sur Corte, direction le
local, rangement du matos, il est à peine 18 h, puis
les pénates.
Un
petit aperçu de la préparation de la sortie par les
échanges épistolaires avec Fred :
«
Oh misère, quand on atteint le fond du trou, il faut
encore y retourner ! Et il faut même répondre aux
mails. Enfin, s’il faut y aller, faut y aller. Et si
on pouvait en revenir à 16 h, ça serait encore
mieux. Bonne soirée à vous. Préparez-vous bien
psychologiquement. » Frédéric M.
«
Pas de souci pour 16 h, on fera le maximum. Comme la
dernière fois viens avec ta voiture jusqu’au gué.
Programme : 9 h au local, on part vers 10 h… sur
place à 11 h, on mange, on boit… non on part faire
le trou, sortie 14 h 30 puis on mange et on boit, là
pour de vrai ! puis retour au gué. En espérant que
tu ne restes pas coincé dans l’étroiture… » @mitiés
JN
«
Argh ! Les étroitures et moi, on est fâchés.
Fluctuat nec mergitur. À demain ... Inch’Allah.
» Fred
Donc en projet pour cette sortie :
•
Faire équiper Marie et Silvain.
•
Amener Jean au fond du trou pour poser ses pièges à
insectes.
•
Faire franchir l’étroiture à Fred et à Véronique
(qui avait rebroussé chemin la dernière fois).
RDV
local 8 h 45, on est en avance… Rapidement arrive
Fred, qui évoque de suite l’étroiture, pensant qu’on
le magagnait, mais non c’est pour de vrai et l’on
devine soudain l’inquiétude sur son visage…, puis
Albert et Jean et enfin Marie et Silvain. On les
plonge dans le bain rapidement, à eux de prendre en
mains l’organisation de la sortie : sortir la fiche
topo, préparer le matériel collectif, vérifier que
chacun a bien son matériel perso, enkiter et
charger. 9 h 30, tout est prêt, on a de l’avance sur
l’horaire.
On
sera au gué vers 10 h 10, le Duster de Jean passe
sans difficulté. Il est 10 h 30 quand est au pylône,
on va faire le trou de suite. Cette fois ce sera
Jean qui servira de cobaye pour le test de
cardiofréquencemétrie, spéléo averti, 74 balais. On
commence par le Ruffier-Dickson, résultat « moyen »,
c’est bon pour son âge. Pendant ce temps, Marie et
Silvain partent à la recherche du trou, comme pour
une première, avec les indications de la fiche topo.
Ils trouveront sans difficulté.
À 11
h, regroupement au départ de Cast.5. Silvain équipe
sur les conseils de Marie, les spits commencent à
être fatigués, difficile de visser à fond, cela
inquiète Silvain. Le temps est superbe et l’attente
au soleil des plus agréables. Une bonne heure
d’attente, JN qui ferme la marche, débutera sa
descente à 12 h 20, mais il faut prendre son temps
pour apprendre. Arrivée en bas du R6, Marie et
Silvain ont déjà disparu dans l’étroiture de la
Faille Égyptienne, Véronique a fait demi-tour
renonçant encore au même endroit, quand il faut
passer à l’horizontal sur la vire, Albert passe à
son tour, Jean essaie de forcer mais le thorax est
trop puissant… JN passe ensuite et attend Fred sur
la vire. La partie horizontale a failli le bloquer,
un dernier effort et cela passe, il arrive à se
redresser mais impossible de sortir de la cheminée
pour accéder à la vire, un stress énorme. Il est
prudent de renoncer, Véronique le décriera essoufflé
et marqué par sa tentative, mais bien décidé à
retenter une prochaine fois.
JN
file devant, rattrape Albert ― tiens les rats ont
bouffé la sangle à la fin de la vire ―, et on
rejoint Marie et Silvain débutant l’équipement du
R4. C’est Marie qui s’y colle mais descendra trop
bas pour installer la dèv. Silvain s’en chargera.
Descente jusqu’à la Salle Blanche. Séquences
photos au Temple Hindou, Albert tente de
s’enfiler dans la fente du fond et parle encore de
désob’, on verra… Une bonne heure que nous avons
quitté le groupe, demi-tour. Albert devant, suivi de
JN puis Silvain et Marie qui déséquipera. Le retour
est toujours plus facile. Quelques photos sur la
vire, Marie en laissera choir la sangle de
remplacement au fond du P22, on reviendra…
Franchissement de l’étroiture sans problème, nos
coéquipiers commençaient à s’inquiéter… ils
appelaient, pas de réponse et ne connaissant pas la
cavité ils pensaient que la visite ne durerait pas
plus de 30 mn, ils ont failli appeler Jean-Claude à
Ajaccio !
Jean
désirant manger un peu de corde était ressorti entre
temps pour aller chercher une corde dans sa voiture
― alors qu’il aurait suffi de reprendre la corde
d’entrée, un C30 assez longue pour le P13 suivant… ―
et avait mis en place les amarrages. On ne sera pas
délateur (et on a évité de prendre une photo) car
les recommandations de l’EFS étaient loin d’être
suivies, cela aurait tenu certes, mais entre le nœud
de vache et les mousquetons sans vis ou non vissés,
le montage était assez hérétique… À des fins tout à
fait pédagogiques, pour Marie et Silvain, JN reprend
l’équipement avec la corde du R6, tricotée dans
celle de Jean et des mousquetons bien fermés.
La descente se fera donc en double mais pas tout à
fait en sécurité, car impossible de retrouver la dèv…
il faudrait spiter en haut. Mais les frottements
sont tolérables (et l’EFS dans tout çà…).
Regroupement de l’équipe au grand complet en bas du
P13 pour la photo. La cavité est trop sèche, aucun
espoir pour Jean de trouver des insectes, il ne
posera pas de pièges.
Remontée en double en s’éloignant de la paroi et en
évitant de croiser les cordes. Procédure quand même
à éviter
car les cailloux sont instables (pour rappel, la
cavité s’appelle Trou Rollingstone). 15 h 30,
Marie enlève la dernière plaquette et direction les
voitures pour un piquenique rapide, sans grillades,
car Silvain prend son avion. Le temps quand même de
déboucher deux bonnes bouteilles et quelques bonnes
agapes.
Nos jeunes partiront devant à pied, un peu mouillés
pour traverser l’Aliso, on les suivra de peu, on se
retrouve de l’autre côté du gué. Un arrêt au club
pour déposer le matos, un retour encore pas trop
tardif.
Quel
bon choix que ce samedi 23 pour faire une AG, il
fait un temps de chien, pluie, vent et neige à basse
altitude. Sont-ce ces conditions météo qui ont
incité les aventuriers de notre comité départemental
à se rabattre au chaud dans notre caverne de
Montesoro ? Le fait est que presque le tiers des
membres était présent, 15 personnes ont assisté à
cette AG et le repas qui a suivi a regroupé
également une quinzaine de joyeux convives.
Une AG
sans grand enjeu électoral, un simple vote en fin de
réunion pour désigner un représentant auprès de la
LISC ― bienvenue à Marie ―, mais qui aura permis de
salutaires débats. La preuve, quatre heures et demie
de palabres…
Que
retenir ? Vous aurez bientôt le compte rendu in
extenso dans votre boîte de courriel, adressé
par votre président de club, mais quelques points
forts :
• En
spéléo, en un an plus de 270 m de premières et en 10
ans, il y eut plus de 3 000 m de topographiés… ;
La
campagne de brochage va pouvoir être lancée ;
On va
enfin retourner à Butrone.
• En
canyon, l’organisation d’un stage local initiateur
puis moniteur va se mettre en place ;
On est
arrivés à une définition consensuelle de l’ « aide »
aux camps, il s’agit bien de poursuivre la «
continuité territoriale », de « gommer notre
insularité », que le chemin a été long pour trouver
cette définition…
• Mais
tout n’est pas rose, certes les finances sont
équilibrées grâce au sérieux et à la rigueur de
notre trésorier, mais les possibilités de formation
sont très faibles, pas plus de deux membres, et
cette fameuse aide aux camps
sera encore nulle pour 2013. Et les temps de
restrictions qui s’annoncent pour les subventions ne
présagent rien de bon.
Tout
cela n’a pas coupé l’appétit au quinze affamés qui
se sont délectés de la salade de secci, du
sanglier en sauce de Ghisoni et autres agapes. À
plus de minuit, on sortait de table, les ventres
gonflés.
La désob’ de Cast.17, le trou de Dumè, a été
annulée, Dumè n’étant pas dispo et surtout faute de
bras vigoureux pour sortir les cailloux. Dans les
cartons, il y avait une proposition d’Albert d’aller
explorer une profonde fracture découverte avec Jean
R à proximité de la grotte I Topi Pinnuti à
Sorio. JCL fait suivre et propose de retourner
également à Santo Pietro di Tenda pour retrouver la
grotte de Vezzi, une petite cavité tectonique
visitée le 16 mars 2002 mais non topographiée. Et si
nous avons le temps, JN propose d'ajouter aux
réjouissances la visite d'ITP et Gudrone.
Riche programme.
RDV
entre 8 h 30 et 9 h au local, préparation rapide du
matériel, Fred a entendu parler d’étroiture pour
Gudrone et commence à hésiter… Regroupement dans
deux véhicules et direction Sorio, JCL par la route
d’Ortale et JN par le Lancone. JY que l’on devait
rejoindre à Sorio nous attend au Col de San Stephano
pour une pause-café, on fera attendre le Vitara
car ils sont déjà passés. Quelques pains au chocolat
et café plus tard on stationne face à la grotte ITP,
il est 10 h 30.
JCL et
Albert sont déjà au bord de la fracture à explorer.
On part les retrouver, l’accès est un peu chaud, le
parcours chaotique avec des gros blocs un peu
glissants. L’explo est rapidement menée, profondeur
8 m, longueur rectiligne sur 25 m (une partie
couverte d'une grande dalle sur environ 5 m, le
reste à l’air libre) et à l’aplomb de l’extrémité la
plus haute, une galerie rectiligne horizontale de 5
m et 1,50x1 m de section. Vu les quelques détritus
du fond, ce sera la Faille aux Pneus ou
ITP 3. Il faudra installer la corde pour la
sortie car la roche est bien glissante. On fera
quand même un relevé topo, 5 m de développement !
Il
n’est que 11 h 30, on part vers Santo Pietro,
quelques kilomètres plus loin, plus précisément vers
le hameau de Vezzi situé en contrebas. Arrêt au bar
du village où des habitants sont déjà installés au
soleil avec le Casa, cela sent le printemps. JCL
leur demande s’ils connaissent la grotte recherchée,
ce qui est le cas de certains qui nous décrivent
l’accès comme étant assez facile à trouver. On
apprend entre autres que le coq a été lâché dans la
grotte I Topi Pinnuti pour être retrouvé plus
tard dans la vallée comme la chèvre de A Sapara
retrouvée à Calvi…
Fort
de ces renseignements, on emprunte la route du
hameau de Vezzi, quelques virages et c’est un
cul-de-sac, demi-tour pour bien garer les véhicules.
JCL entame la conversation avec un local qui lui
confirme que la grotte est juste en dessous et qui,
une fois que nous sommes en tenue pour aller
prospecter, nous accompagne jusqu’à la sortie du
hameau et nous explique en détails le chemin d’accès
: « Il suffit de descendre le champ, jusqu’au
gros chêne, tourner à droite sur un sentier bien
marqué qu’il faut suivre en courbe de niveau,
franchir un mur, on arrive dans une oliveraie,
passer un paghjaddu, un nouveau mur, et c’est en
contrebas 20 à 30 m plus bas, ce sera un peu sale
(ronces…) ». Cela semble clair, on lui propose
de nous accompagner mais c’est l’heure du repas et
il décline gentiment l’invitation.
Descente du champ, le chêne, le sentier, les
oliviers, le mur, le paghaddu (enfin quatre
murs en ruine, plutôt une casetta pour Noël), un
nouveau mur et JCL prend la décision de le suivre
sur la gauche, en face c’est bien touffu. Là
commence une errance de presque deux heures dans un
maquis assez clair, où de terrasses en terrasses en
friche, on se retrouve bientôt à l’aplomb de la
falaise bordant la rivière. On saute par-dessus
plusieurs murs, on retrouve au moins trois
paghjaddu, des parcelles d’oliviers, chacun
furète dans le moindre fourré de salsepareilles,
Albert réussit à trouver un trou noir recouvert de
ronces mais ce n’est pas le bon. Un peu las et
dépités, il faut se résigner à remonter, le plus
fort est qu’on n’ait perdu personne, même A… est là
! On retrouve le sentier qui mène au hameau et
retour aux véhicules. Le hameau est désert, et le
bar aussi, on rêvait tant du Casa en terrasse !
On
file vers la grotte ITP, pour un piquenique
au soleil, il est plus de 14 h. La nappe est dépliée
sur le gazon verdoyant, le barbecue installé par
Nono, JCL s’installe aux fourneaux et JY débouche la
première bouteille.
Deux heures plus tard, le soleil déclinant, on
reprend le chemin du monde souterrain. JY file
inspecter ITP, où il découvrira 28 grands
rhinos en léthargie hivernale. C’est une belle
découverte puisqu’il s’agit du 3ème site
d’hibernation de grands rhinos de Corse. Le reste de
l’équipe grimpe vers Gudrone, cavité inconnue
pour Véronique, Isabelle, Fred et aussi JY qui n’a
jamais fait la traversée. Au milieu de l’ascension,
un cri, une voix de castrat s’élève vers les cieux,
Nono vient de glisser, un bon choc du dos contre les
prasinites, il en a eu le souffle coupé et la voix
toute transformée… Quelques minutes de repos pour
récupérer, on reprend l’ascension mais il craint un
peu pour les étroitures… Fred aussi d’ailleurs.
Absorbé par notre effort, on monte un peu trop haut
et on se retrouve face au propriétaire des lieux,
qui entre autre est le maire de San Gavino ou de
Santo Pietro (à préciser car il a sollicité Albert
pour avoir une topo de la cavité de Gudrone),
qui gentiment nous conseille de faire demi-tour et
nous accompagne sur le bon chemin (filer tout droit
aux ruches, on arrive à la sortie de la traversée).
L’entrée est vite retrouvée et la palanquée s’enfile
dans la porte d’entrée maçonnée. Progression sans
difficulté, l’étroiture est avalée sans problème
(même pour Nono), sauf pour… F…, il préfère faire
demi-tour, on le retrouvera aux voitures. Descente
dans la salle du fond où Albert arrive à pénétrer
sur 2 m dans un nouveau boyau mais tout est broyé et
obstrué. 4 petits rhinos sont vus, dont 3 dans la
dernière salle avant le plan incliné de la sortie
inférieure. Une heure après tout le monde est
dehors.
Pour
finir la sortie et afin que Fred ne reste pas sur un
échec, on l’emmène dans ITP (JN, Véronique et
Isabelle). Un coup d’œil lointain et des plus
discrets sur le groupe de rhinos en plein sommeil,
et visite des Cavernes Jumelées, vers la
Trappe et le Boyau en S. Fred surmonte
son angoisse et franchit les étroitures, il y a du
progrès. Sortie un peu plus de 30 mn plus tard, il
fait toujours clair, JY nous quitte pour Corte et
direction le local pour déposer le matos, on sera à
Bastia vers 19 h 30.
Le voilà arrivé le jour du démaquisage de Butrone,
il y a plus de deux mois qu’on en parlait, suite aux
rencontres avec le maire de Sisco : un long rappel
lors de l’AG du CDS, détaillé dans son compte rendu
distribué aux clubs ; deux appels à mobilisation des
petites mains et des gros biceps ces deux dernières
semaines sur la liste CDS 2B et vlan ! la météo
n’est pas au rendez-vous, après un samedi inondé de
soleil mais avec un fond de l’air frisquet, la pluie
s’est invitée sur la Corse. La prévision donnait «
frais, nuageux, humide avec risque d’averses », ce
n’est pas cela qui va nous décourager. En tout cas
la foule n’était pas au rendez-vous ce dimanche
matin au local à 8 h 30, huit courageux et un peu
téméraires prêts à affronter les ronces et les
salsepareilles !
Les
nuages sont là mais pas de pluie, direction Sisco
après le temps du café et des viennoiseries. On doit
récupérer la clé de la barrière chez M. C… au hameau
de Moline. Accueil très chaleureux, il nous invite
tous à prendre café et canistrelli chez lui.
On passera une bonne demi-heure à discuter de la vie
locale. Pour cette fois le portail ne sera pas
fermé, il suffira de bien le refermer. Il nous
souhaite beaucoup de courage pour notre projet…
Dehors la pluie tombe fine par intermittence.
La
piste est bien boueuse, quelques ruisseaux la
traversent, beaucoup de flaques, il va y avoir de
l’eau dans la grotte… On stationne un peu plus loin
que l’aplomb de la grotte, on la devine depuis le
bas, mais le maquis a déjà bien repoussé depuis
octobre 2011. Équipement sous un vent plutôt
frisquet mais la pluie a cessé. Après hésitation on
décide de laisser le piquenique aux voitures, on
redescendra. Répartition des outils, croissant,
serpettes, coupe-branches et sécateurs. On laissera
la tronçonneuse en cours de route, au cas où.
Top
départ 10 h 30, on choisit une zone un peu claire
pour retrouver le démaquisage de 2011. Mais là cela
commence à partir dans tous les sens, la tête de la
colonne part vers la gauche en suivant une vague
sente mais la grotte est vers la droite. JCD et JN
obliquent et retrouvent une zone démaquisée qui
remonte bien vers la crête, un sentier bien dégagé
s’offre à eux et finalement on rejoint un poste de
chasse, quelques palettes aménagées en abri.
Derrière, plus personne, on appelle à gorges
déployées, pas de réponse, le maquis a avalé les
spéléos. Enfin des casques sortent des arbousiers,
Marie, Silvain puis Fred puis JCL et Véronique, il
manque… A… ! Pas d’inquiétude, il est parti vers la
mer.
Regroupés au poste, on continue à monter pour
retrouver un sentier bien dégagé qui part vers la
gauche à plat. Pour aller vers la grotte, il faut se
diriger à droite, puis on devine un mur sur la
gauche, qui se perd dans une montagne de ronces, au
boulot ! Silvain prend la tête, armé de son
croissant, suivi de JN à la serpette, puis JCD au
coupe-branches ainsi qu’Albert qui nous a retrouvés
et JCL qui coordonne l’armée de petites mains armées
de sécateurs. Malgré l’énergie de Silvain, la
progression est lente, surtout des ronces, beaucoup
d’arbustes couchés, quelques arbousiers emprisonnés
dans le treillis végétal. Un coup d’œil au GPS de
temps en temps, on est à 200 m au départ, une heure
après il reste 160 m… Régulièrement on entend la
phrase « Après ça s’éclaircit », JCL monte
sur le muret et confirme que l’on voit bien la
falaise de la grotte mais au loin…
Quelques ventres affamés crient famine à l’arrière
mais il est à peine 13 h, on continue. Silvain
décide d’obliquer à droite où cela semble réellement
s’éclaircir, on perd notre mur, mais 5 m plus loin
une montagne de ronces et le terrain devient plus
pentu, on en arrive à monter sur un tapis de ronces,
on essaie de remonter à gauche pour retrouver le mur
mais c’est bien plus pénible de démaquiser en
remontant et au sol plein d’arbustes rendent la
progression quasi impossible. L’équipe de pointe est
lasse, les tendinites pointent leur nez et les coups
de croissant et serpette se font moins vigoureux,
derrière un coupe-branche a rendu l’âme et l’autre
est mal en point. 10 m plus loin on peut observer un
bosquet émerger du roncier, on devrait approcher de
la rivière. Il faut se résoudre à aller manger et se
reposer. Pour la suite, il faudra au moins retrouver
le mur et continuer à le longer. Un point GPS et
retour aux voitures.
L’équipe de tête est épatée par le travail réalisé
par les petites mains qui suivaient, sans être un
boulevard c’est un vrai sentier de plus d’un mètre
cinquante de large qui s’ouvre devant nous, le
maquis ne devrait pas repousser de sitôt. Descente
rapide aux voitures, en ramassant des branchages au
passage pour le feu. La pluie reprend par
intermittence, le vent glacial souffle par
bourrasques. En moins de deux, nos 2 JC nous
confectionnent un barbecue et le feu est rapidement
allumé, on en a bien besoin. Les agapes peuvent
commencer, on a pas mal de calories à récupérer.
Pâtés, rillettes, les toujours fabuleuses patates à
l’ail de JCD, puis grillades de poulet et
andouillettes tourangelles. Tout cela arrosé de
bonnes bouteilles de Sartène et de Chinon. Et pour
finir le premier Rustique° de Marie, elle vient de
rentrer dans la Confrérie. Puis c’est l’heure du
café, et on reçoit la visite de M. C…, parti nourrir
ses bêtes. Regroupés autour du feu pour se protéger
des bourrasques glaciales et de la pluie qui devient
plus intense, la motivation de retourner affronter
les ronces s’est envolée. La très grande majorité du
groupe opte pour un repli stratégique et bénéfique
pour nos articulations. En plus notre Stakanov,
Silvain, doit prendre son avion.
15 h 30, on remballe les outils sous la pluie, le
ciel devient de plus en plus noir et retour vers le
local.
De
retour sur l’ordi et la projection des points GPS,
on a comme première impression que l’on a bossé pour
rien… Apparemment on est monté trop haut et on a
récupéré le sentier qui vient du terminus 4x4 où le
chasseur nous avait emmenés en 2011 en passant par
le plateau à châtaigniers. On a apparemment
démaquisé aujourd’hui 70 m dans le prolongement
ouest. Si on continue, il en reste 130… En 2011 on
était parti plus bas et jusqu’à la grotte il restait
… 140 m.
Alors
deux options pour la prochaine séance :
•
Poursuivre le sentier que l’on a ouvert aujourd’hui,
il reste 130 m à vol d’oiseau et 80 m d’ici la
rivière. On sera en courbe de niveau et on peut
espérer qu’au niveau de la rivière et après cela
soit plus boisé et moins ronceux…
•
Reprendre la partie démaquisée en 2011, sûrement un
peu envahie mais qui empruntait le sentier habituel
d’accès à la grotte, distance équivalente mais en
pente ascendante et sûrement très ronceux à
l’approche de la rivière…
Dommage, si le soleil avait été de la partie, on
aurait pu arriver au moins jusqu’à la rivière. Mais
on a quand même passé une bonne journée et le
premier Rustique de Marie était délicieux.
Rendez-vous à 8h30 au local parait-il, les arrivées
s'étalent sur ¾ d'heure ...
En attendant, le matériel
préparé depuis jeudi est complété d'une corde
d'assistance, d'une corde pour équiper en double le
puits d'entrée, d'un peu de matériel de désob (on
sait jamais !), du matériel de réchappe et de la
tronçonneuse (pour se fendre la gueule !). Il manque toujours du monde, Marie et
Silvain transfèrent la corde de 95m d'un kit de
portage vers un kit normal. Les batteries du perfo
sont chargées, il ne reste plus qu'à prendre les
broches inox et les ampoules de résine, là haut dans
les malles ...
Le matériel est entassé dans le Def et le convoi
s'ébranle.
Entre Casatorra et le rond-point d'Ortale un farfelu
a pris la 4 voies à contre-sens,
il roule tranquillement sur sa voie de droite, la
gauche pour les autres, sans se préoccuper des
nombreux appels de phares. Il a peut-être appelé la
gendarmerie en se plaignant des nombreux
automobilistes roulant à contre-sens !
Marie-Pierre est récupérée à Borgo, elle
nous y attend depuis 8h30, la patience est la 1ère
qualité d'un spéléo !
Seconde anecdote du jour, une autre farfelue prend le rond-point de la Ruche
Foncière à contre-sens, décidément va falloir être
méfiant !
Un nouvel arrêt à Aléria pour prendre un petit café
et compléter les provisions pour le weekend.
Et
voilà enfin le regroupement en bas de la piste. Tout
le monde s’entasse dans le Def, il est plein à raz
bord. Suite aux dernières pluies, la piste est bien
humide, quelques patinages plus tard (JC craint déjà
un problème de transmission), c’est l’arrivée dans
la châtaigneraie. Un seul voyage suffira pour
transporter le matos dans la casetta. Celle-ci n’a
pas souffert de l’hiver. L’installation
dans les lieux est bien rodée, certains s’occupent
du nettoyage, du feu et du déjeuner (il est déjà
plus de 13h00), une autre équipe s’occupe de la
réalimentation en eau. Comme d’habitude le tuyau a
été emporté par une crue, comme d’habitude nous
avons quelques difficultés pour le réamorcer et
comme d’habitude nous envisageons
une prise d’eau bétonnée …
Il ne fait vraiment pas chaud, il bruine de temps en
temps, le repas est pris dans la casetta.
Il est plus de 15h00 lorsque Marie, Silvain, Albert
et JC prennent la direction du trou. Les jeunes
(Marie, Silvain et Albert) ont la délicatesse de
porter les kits, ce qui permet pour une fois à JC de
monter allègrement comme un cabri !
Marie commence l’équipement de la première section.
Pendant ce temps, JC met en place la 2ème corde du
puits d’entrée. Marie équipe jusqu’au musée où la
jonction est faite avec le reste de l’équipe.
Silvain prend le relai et équipe jusqu’au fond, en
passant par les puits jumeaux. Quelques minutes de
pause et c’est la remontée. Dans l’ordre, JC, MP,
Nono, Isa (qui essaie de changer de spit la dernière
déviation, car la corde frotte sur le pont rocheux),
Albert (qui termine le changement de spit), Silvain,
et Marie qui déséquipe jusqu’au musée. Le kit est
laissé là pour l’équipement du P51 le lendemain.
Utilisation de la corde d’assistance dans le puits
d’entrée pour MP, c’est dur sans bloqueur de pieds !
Il est bientôt minuit lorsque JC sort du trou, la
nuit est froide, une forte bise glacée souffle en
rafales. Le matos individuel est laissé au bord du
gouffre, ce sera toujours ça de moins à remonter
demain ... en fait tout à l’heure !
Retour à la casetta pour l’apéro et savourer le
délicieux sauté de veau aux olives préparé par
Marie. Une tentative de Rustique a failli échouer,
l’emballage a pris feu et le fromage a commencé à
couler à travers la grille en formant de petites
stalactites !
La fatigue se fait sentir, pas de fiesta ce soir,
vers 3h00 tout le monde dort.
Dimanche 31
7h30, faux réveil. Nono est debout (non, y’a pas
erreur, l’acéto lui a donné un gros mal de tête !).
Heureusement, le docteur Isa s’occupe de lui. Re-dodo
pour eux mais pas pour Albert qui attendra plus
d’une heure avant que le reste de l’équipe mette
pieds à terre, hormis Nono qui récupèrera encore une
heure de plus.
Comme la veille, Marie, Silvain, Albert et JC
partent en premier vers le trou. Début de la
descente vers midi, quand même. Le musée est vite
atteint, Marie et Silvain reconditionnent la C90 qui
a servi la veille à équiper la descente par les
puits jumeaux, puis Marie se charge d’équiper le
P51. Isa et Nono arrivent au musée lorsque Marie
finit d’équiper le puits sans avoir oublié un seul spit !
Visite des 2 extrémités de la galerie. D’un coté, la
base du puits de la nouvelle vire, de l’autre,
jonction visuelle pour Marie, Silvain et JC avec le
terminus de la veille. Toute l’équipe est au complet
maintenant. Visite du boyau perpendiculaire par
Marie, Sylvain, Albert et JC. Après franchissement
de 2 chatières, on peut se redresser et descendre
une galerie inclinée d’environ 4 mètres, dont le sol
est recouvert par quelques centimètres de sable fin.
JC y fait l’escalade du boyau remontant qui démarre
à l’extrémité de la galerie à 3 m de hauteur. Y’a
peu d’espoir de ce coté là, ça queute au bout de 5/6
mètres en plan incliné, suivi d’environ 3 mètres en
vertical.
Rassemblement à la base du P51. Un paquet de BN est
goulument ingurgité. Il faut remonter maintenant !
Il était prévu le brochage du P51, mais sans les
broches c’est dur ! Nono se lance en 1er, suivi par
Isa (très concentrée), puis JC, Albert, Marie et
enfin
Silvain qui ferme la marche et déséquipe le P51. JC
laisse passer tout le monde au musée et déséquipe le
reste du trou.
Sortie sous le soleil vers 17h00 et descente à la
cabane pour un déjeuner/goûter réconfortant. MP a
passé l’après-midi à récupérer et surtout à nous
préparer de délicieux filets mignons en sauce,
flambés au whisky ! Un régal après la flamenkuch de
MF et la pancetta d’Albert. Un Rustique termine le
repas (pratiquement réussi cette fois).
C’est maintenant le branlebas de combat pour le
retour vers la civilisation. Départ de jour du
parking, arrivée de nuit en bas de la piste.
MP est laissée à Borgo, le matos est jeté au local,
retour au bercail à plus de 22h00 !
Encadrants ITP : Albert D.,Jean-Noël D.,
Jean-Claude L., Marjorie M., Véronique M.
Initiés : Corentin B. (10 ans),Faustine
B. (11 ans), Hélio C. (8 ans), Lionel C., Badra G.,
Ylian G. (8 ans), Fabienne G., William L., Sabrina
R., Antoine R. (13 ans), Vincent R. (9 ans),
Marilyne S., Jérôme S. (17 ans), Myriam T.
Accompagnants (qui resteront à
l’extérieur de la cavité) : Eric B.,
Christine C., Christophe R.
TPST : 2h30
Chauves-souris : 4 Petits Rhinolophes, 1 à l'entrée,
1 près de la grande salle, 2 dans la grande galerie.
Albert a fait le plein pour la journée découverte du
milieu souterrain, 14 initiés sont ainsi
enregistrés, dont 7 enfants et ados.
Malgré une météo mitigée et faute d’une grotte de
Butrone accessible, la visite de la grotte de
Carpinetto est maintenue. Préparation du matos, on
prendra les 10 baudriers spéléo, seulement équipés de
leurs longes, et 4 baudriers canyon. Les 7 casques du
club et les 6 casques du CDS ne suffisent pas, un
casque perso complètera l’équipement.
Jérôme est récupéré à Cazamozza (il vient de Prunete
en moto), puis direction le
Carré d’As à
Ponte-Leccia pour le
rendez-vous café avec JN et Véro à
10h00. Le rendez-vous est pour ainsi dire raté,
puisque nous y serons 20 mn avant !
Le convoi prend ensuite la direction de Lano, les 5
véhicules légers sont laissés en début de piste, on
entasse les sacs dans le Disco et le Vitara, qui
reprend du service suite à la défection du Def. Les
4x4 n’embarqueront que 4 passagers, un groupe de 18
marcheurs s’élancent gaiement sur la piste. Celle-ci
est en bon état malgré les rus qui dégoulinent
encore suite aux dernières pluies. Tout le monde se
retrouve
35 mn plus tard
au terminus de la piste.
Une
petite pluie fine s’invite pendant quelques minutes.
Démonstration des cailloux qui brulent avec de
l’eau, pendant que chaque initié est équipé d’un
baudrier et d’un casque. Certains « bénéficient » de
l’éclairage traditionnel du spéléo, l’acéto. Une
petite appréhension s’installe à la vue du baudrier,
celle-ci est vite dissipée après information que
celui-ci ne servira qu’à sécuriser certains passages
délicats et ne sera pas utiliser pour évoluer sur
corde.
Une
joyeuse troupe s’élance en file indienne sur le
chemin de la grotte. La rivière est à sec, JN
installe une main courante pour sécuriser le chemin
au niveau de l’éboulement. C’est l’occasion
d’expliquer les principes d’utilisation des longes.
Ceux qui ont déjà pratiqué de l’accro-branche ou de
la via ferrata ne sont pas surpris.
Un
petit rhinolophe nous attend juste à l’entrée de la
grotte. Pendant que JN fait une dernière
vérification avant d’entrer dans la cavité, JC ouvre
la grille et équipe la vire au-dessus du canyon.
Celle-ci est passée sans problème par tous les
initiés. Regroupement dans la grande salle de la
colonne et explications sur la formation des cavités
et des concrétions. Sensibilisation sur la nécessité
de les protéger. Jérôme en a assez vu et préfère
retourner à l’air libre, ce n’est pas évident de
vaincre ses appréhensions, il est raccompagné par
Albert. Pendant ce temps, les volontaires pour une
visite du laminoir suivent JN. Celui-ci assure le
passage au-dessus de l’eau, que les gamins sont tout
heureux de franchir. Les adultes sont un peu plus
inquiets, surtout à la vue du laminoir ! Finalement,
tout le monde se retrouve dans la grande salle, ravi
d’avoir bravé l’obstacle et surpassé leurs craintes.
Nous
continuons vers la galerie concrétionnée, on entend
déjà le bruit de la rivière souterraine. Le groupe a
de la chance, il est rare de voir la rivière couler
ainsi. Visite du lac suspendu, qui est bien rempli ;
poursuite vers le fond de la galerie, les ressauts
sont très glissants et la corde en place trouve
toute son utilité. Evènement rare, le bout de la
galerie est plein d’eau, une voute mouillante
termine la visite. La faim, et le froid pour
certains, commencent à se faire sentir, c’est le
retour. Celui-ci sera plus rapide que l’aller, JN et
Albert furètent un peu et déséquipent la vire.
Photos souvenirs devant l’entrée et retour à la
piste.
Ceux
qui sont restés à l’extérieur ont déjà allumé le
feu. Les grillades sont lancées, les sandwichs
déballés, les bouteilles débouchées. Un Rustique
à la braise termine le pique-nique.
Pour conclure, un gentil compliment à froid d'une participante :
«
Bonjour Albert,
Un petit coucou pour te remercier pour cette journée
spéléo et remerciements également aux "animateurs",
qui ont fait preuve de patience et ont su nous faire
partager leur passion.
Les enfants sont ravis.... les adultes aussi mais
surtout contents d'avoir dépassé pour les uns leur
crainte des endroits confinés et pour les autres la
phobie des petites bébêtes.... Au retour, nous
étions tous crevés et avons apprécié avec bonheur la
douche !
»
Suite
à la défection des ffmistes pour le weekend
d'initiation spéléo, un trio composé des ancêtres
du club (moyenne d'âge vénérable de 62 ans) décident
de profiter de cette belle journée pour faire un peu
de prospection. Le temps annoncé est en effet idéal
pour crapahuter dans les massifs calcaires, soleil
mais température clémente.
Rendez-vous chez Vulco vers 9h00 et direction
le Carré d'AS à Ponte Leccia pour un petit
café.
Le but
de la journée est de prospecter les différentes
zones calcaires qui débutent au niveau du parking du
pont sur le Quercioli, passent par I
Luminelli, montent jusqu’à la Punta di
Querceta Tonda, continuent jusqu’à Punta
Pedani et redescendent vers le parking.
Il est
10h30 lorsque nous quittons le parking et marchons
sur des Dolomies litées de l’Hettangien. Nous
sommes au début du
Jurassique, il
y a près de 200 millions d’années. La période de
grands bouleversements géologiques et biologiques
qui a débuté à la fin du Trias se poursuit.
Supercontinent au milieu du super-océan la
Panthalassa, la
Pangée
se divise en blocs qui deviendront bien plus
tard nos continents actuels. Les modifications de
l’atmosphère provoquent une terrible sélection
naturelle, plus de la moitié des espèces biologiques
disparaissent. Les plus forts résistent et occupent
les nombreuses niches écologiques ainsi libérées. Ce
sont les dinosaures qui en profitent le mieux, ils
deviendront ainsi les espèces dominantes de la
planète pendant quelques dizaines de millions
d’années. Les oiseaux font également leur
apparition, ainsi que de petits animaux craintifs
qui attendront dans l’ombre le moment venu pour
prendre la place des dinosaures, les mammifères …
Les 3
Homo sapiens que nous sommes montons en direction de
la crête de I Luminelli en nous étalant et
zigzagant sur la pente. Nous redécouvrons ainsi la
doline de Hans, puis celle de Moro 5,
découverte en septembre 2003 (CR). Une petite
tentative de désobstruction avait été effectuée sur
celle-ci le jour de sa découverte, mais sans succès.
Le temps, ou une équipe de désobeurs clandestins ont
œuvré et un trou s’ouvre maintenant au fond de la
petite dépression. Albert s’y engage, un ressaut de
2 mètres, puis un plan incliné d’environ 4 mètres et
fin sur une trémie terreuse. Nous ne sommes pas les
premiers, 2 chèvres nous ont précédé, il ne reste
que leurs ossements. Ne voulant pas subir le même
sort nous en sortons rapidement, après que JN en ait
fait le croquis « d’exploration ».
Nous
continuons à monter sur la crête vers la Punta di Querceta
Tonda en laissant de coté les Pléiades.
Le sommet porte mal son nom, les chênes se font
rares et beaucoup sont secs.
Paradoxalement nous y faisons un recul géologique,
nous sommes maintenant dans des calcaires du
Trias
supérieur
(Rhétien), quelques millions d’années plus
anciens que le précédent. Le calcaire a viré au blanc
laiteux. Nous n’y trouvons pas de nouveau trou, mais
une découverte botanique intéressante nous attend.
Quelques pieds de
Paeonia Morisii
embellissent le sommet. C’est le nom scientifique
d'une pivoine proche de la Paeonia Corsica, un hellébore rare et
rigoureusement protégé. Leurs magnifiques fleurs
couleur fuchsia sont inhabituelles dans le maquis.
Nous
continuons par la crête en direction de Punta
Pedani et foulons maintenant les calcaires
dolomitiques du Trias supérieur, Norien
pour les intimes. Là encore nous faisons un bond en
arrière de quelques millions d’années. C’est à cette
époque qu’apparaissent en France les premiers
dinosaures. Ceux des topi prospectent les alentours
sans succès, hormis un abri sous roche découvert par
JC et formé à la faveur d’un foisonnement entre
blocs rocheux. Pourtant, de belles crêtes calcaires
litées verticalement descendent vers la vallée de
San Lorenzo. On devine une fracture dans l’une
d’elle, mais trop éloignée pour l’atteindre
aujourd’hui. Cependant, elle mériterait une visite
en partant de la vallée.
Nous
atteignons Punta Pedani et de nouveau le
Rhétien vers 13h00, il est temps de se
restaurer. Le feu est allumé pour réchauffer 2
migliacci apportés par Albert. JC ouvre la seule
bouteille disponible, un petit vin du Béarn édité
par le vélo-club nayais, ce sera tout juste
suffisant. Albert et JC tentent de franchir une
roche trouée, un peu trop optimistes …
La
chaleur du soleil est tempérée par une petite brise
rafraichissante, une courte sieste plus tard et
c’est la descente vers le parking en passant par la
crête nord-est de Punta Pedani. Nous
retrouvons le Norien, prospectons de nouveau
en zigzagant sur la belle roche calcaire, mais pas
de trou. Ça ne veut pas dire qu’il n’y en pas …
La
voiture est atteinte après une journée de
prospection et de voyage dans les
temps géologiques,
aux temps où la Corse était encore au fond d'un océan
primitif.
Il était initialement prévu un exercice
spéléo-secours, projet revu à la baisse en
entrainement spéléo-secours. Finalement, compte-tenu
de l'effectif présent en ce samedi matin, ce sera un
simple perfectionnement spéléo.
Rendez-vous à 8h30 au local, même JC arrive un quart
d'heure en retard. Antoine a fait l'ouverture pour
Marjo qui était à l'heure, elle. Il nous quitte pour
une descente de cañon.
En
attendant le café, Marjo révise les nœuds, simple,
simple-huit, double-huit, mickey, de sangle ... elle
en aura besoin plus tard en falaise ...
Nono
arrive tranquillement, dur le réveil ... Dumè
viendra peut-être, Isabelle quand elle pourra,
Francis après avoir fait ses courses pour le weekend
chez le fournisseur en graviers et sables. On
n'attend plus personne et il est près de 10h00
lorsque nous partons pour Tozza.
Le
temps annoncé pour la journée n'est pas terrible
mais le soleil nous accueille gentiment à la
falaise. Nous nous répartissons les 3 cordes,
sangles et amarrages puis nous montons en haut afin
de pouvoir descendre en bas par les cordes puis
remonter en haut, puis redescendre en bas puis
remonter ... ;-)
Marjo
a droit à un cours particulier sur l'équipement des
voies. Quelles plaquettes utiliser, différences
entre les mouskifs parallèles et les trapézoïdales
etc.
Elle
se lance dans l'équipement de la première voie,
installe la main courante, mais préfère laisser sa
place au bord du vide. JC prend le relais et Nono
installe une deuxième voie. JC n'arrête pas de râler
« Quel est le mongolien qui a enfilé tous les
mousquetons à l'envers sur les plaquettes ?
». :-))
Francis arrive et, en manque de planté de spit suite
à son long séjour à Tahiti, se met rapidement à en
ajouter un à la fin de la première main courante,
afin de doubler l'amarrage naturel.
Il
s'occupe ensuite d'allumer le feu et le moment est
venu de casser la croûte. C'est à ce moment
qu'arrivent Isa, sa sœur, son beau-frère et Joss. Le
vent est lui aussi arrivé et nous partageons ainsi
les tranches de lard, merguez et figatellu,
accompagnés par seulement 2 bouteilles de
Buzet
et
Saint Mont
!
Malgré le soleil encore présent, nous nous collons
contre la ruine afin de nous protéger de la bise.
Nous terminons les agapes par une bonne tarte aux
pommes apportée par Isa.
Après
ce bon pique-nique nous nous élançons de nouveau
dans le vide. Francis, Isa and Co nous laissent,
Josiane arrive. Marjo lui prête le baudard. Cette
reprise de contact avec la technique spéléo de
descente sur corde se fait sans problème. Elle ne
pourra pas tester la remontée, les premières gouttes
tombent, nous déséquipons en vitesse les deux voies
et descendons nous mettre à l'abri dans les
voitures.
Dans le cadre de la recherche des grottes oubliées
voici Cuticci 1. Une recherche dans les
comptes-rendus papiers du club permet d'en retracer
l'historique. Elle avait fait l'objet dune première
recherche infructueuse le 29 septembre 1990, puis
découverte et exploration le 9 février 1991. Ces
comptes-rendus sont scannés et consultables sur le
site du club. Depuis, elle a même fait l'objet de
séances de désobstruction par les anciens
(dont Jean-Yves ;-), et puis plus rien ...
JN propose donc de la retrouver et d'en faire la
topo.
Le temps est plus que mitigé en ce dimanche matin,
le plafond est bas, on ne voit même pas le Monte
Zuccarellu !
Un premier rendez-vous avec les 2 JC à Ceppe, puis un deuxième à Corte avec JY.
Celui-ci nous attend déjà devant le bar ... au
soleil ! La météo semble plus clémente sur le cortenais.
Un café plus tard direction le parking da la
chapelle San Pancrazio. Nous nous équipons léger,
une seule corde de 20 m, 2 baudriers allégés,
sangles, mousquetons, piochon et machette.
Départ vers le nord en suivant le chemin balisé,
nous quittons celui-ci 700 m plus loin et nous
remontons alors le long de la rivière Cuticci en
rive droite. Encore 400 m et nous décidons
d'attaquer la pente, croyant reconnaitre les
indications notées sur le vieux compte-rendu. Nous
atteignons effectivement des barres rocheuses
calcaires que nous prospectons en tous sens, mais en
vain, pas de grotte. Nous décidons alors de
continuer vers le nord en suivant plus ou moins les
courbes de niveau mais en nous étalant sur la pente.
Il est bientôt 13h00, il commence à tomber quelques
gouttes, les 2 JC repèrent un abri sous roche qui
permettrait de nous abriter et de manger. JCD
commence déjà à préparer le barbecue, JCL continue
encore un peu pour voir ... Une trentaine de mètres
plus loin il découvre un immense abri sous roche, le
toit est en schiste, le sol est en calcaire. En bas
de la paroi sud un tas de pierre, curieux. Il enlève
quelques cailloux, dessous c'est noir et c'est vide
! Un coup de projecteur et le sol apparait une
douzaine de mètres plus bas, Cuticci 1 est là ! Deux
spits au-dessus de l'entrée attestent que c'est le
bon.
Regroupement général, JCD refait le coin barbecue,
le feu est allumé, la première bouteille débouchée,
on peut enfin se restaurer. La découverte du trou et
de son porche tombe à point, une grosse averse
s'abat sur le massif.
Il est 2 bouteilles et demi lorsque nous nous
équipons pour descendre. JCL ouvre la voie, descente
plein pot sur 1/2 cab, le puits devient plus large
sous l'entrée. Quelques coulée de calcite sur les
parois lisses, deux petits rhino encore en
hibernation, une lucarne donne sur un plan incliné
remontant qui queute rapidement, arrivée sur une
trémie caillouteuse 12 m plus bas. JCL accroche son
baudard à la corde, JCD le récupère et descend à son
tour, suivi par JND et enfin Véro qui a récupéré le
baudard de JND mais pas son casque ! JY préfère
rester là-haut, pas assez de chauves-souris ;-)
L'exploration du fond est rapide, environ 5 m par 3
m. Les tentatives de désob entreprises par les
anciens ont laissé des traces. Un boyau part à une
extrémité, des pierres ont été empilées dans les
anfractuosités des parois. Quelques ossements sont
éparpillés sur les cailloux. Un bourdon à moitié
endormi échappe de peu à nos piétinements, ce sera
donc le puits du Bourdon !
JCD démarre la remontée, suivi par Véro, JCL puis
JND. Nous sommes tous ravis par la beauté du puits
et par la redécouverte de cette cavité. Un toit est
de nouveau posé sur le puits afin d'éviter
d'éventuelles chutes d'animaux.
La
météo s'est calmée, nous rejoignons les véhicules en
coupant à travers un maquis pas très dense, mais
bien mouillé.
Débriefing au Café de France devant cafés et
pressions, puis retour sur Bastia.
JCL
__________________________________
Les
dinosaures sont à nouveau de sortie, la moyenne
d’âge n’est pas aussi élevée qu’il y a quinze jours
mais on frôle bien les 60 années. De toute façon
c’est une sortie rétro, on part à découverte des
traces de la génération spéléo 80-90.
Lors
de la sortie du 25 novembre 2012, où l’on avait
redécouvert les grottes de Trulana, il restait dans
les archives de la sortie du 9 février 1991 qui nous
avait servi de road-book, la grotte de Cuticci,
située dans un vallon plus au nord. Philippe B., à
l’époque avait établi un vague croquis de situation
et un repérage en Lambert IV, on ne devrait pas
avoir trop de difficultés pour la retrouver.
Les
quatre topis et le président du GCC se retrouvent
pour le café à côté des bureaux de l’ONF. Après
avoir passé en revue les sujets d’actualité et
notamment ce qui nous attend à l’AG de la FFS à
Millau, on file vers le parking de la chapelle San
Pancrazio.
Comme
pour Trulana nous prenons la piste qui part vers le
nord. Première traversée de ruisseau, qui doit être
celui de Lozza, puis second ruisseau, ce doit être
Cuticci, le GPS de Jean-Yves nous le confirme. On
décide d’obliquer vers l’ouest, de franchir une
clôture et de quitter la rive pour atteindre un
replat d’où part un sentier se dirigeant vers le
nord au milieu des asphodèles.
JC2
découvre la première bergerie, abandonnée depuis
fort longtemps mais confiée aux bons soins de Saint
Antoine, qui veille devant la porte dans son alcôve.
Il faut maintenant trouver la seconde et l’aire de
battage. On poursuit vers le nord, le terrain
devient plus escarpé, ce n’est pas un endroit pour
installer une aire de battage. On décide de revenir
à la bergerie.
Là
deux groupes se forment. JN et Véronique repartent
vers le sud en courbe de niveau pour découvrir la
bergerie, le reste de l’équipe continue à prospecter
vers l’ouest. Une vingtaine de minutes plus tard, on
se retrouve tous au pied de petites barres rocheuses
surplombant un sentier menant au ruisseau de Lozza.
On s’égaille au milieu des blocs pour tenter de
découvrir les fameux châtaigniers situées près du
porche. Mais qui dit châtaignier dit terrain acide
et non calcaire, point de schistes à l’horizon, que
du vieux calcaire du trias. Une demie heure plus
tard l’équipe est complètement disloquée…
heureusement le portable passe, les deux JC sont
repartis en courbe de niveau vers le nord et ont
découvert un petit abri sous roche où l’on pourra
piqueniquer car le ciel menace.
JN qui
a retrouvé le sentier horizontal aperçoit les deux
acolytes une centaine de mètres au-dessus et entend
JC1 crier qu’il a trouvé le trou et qu’il y a deux
spits. Toute l’équipe se retrouve sous un superbe
abri sous roche de 3 m de haut et 20x6 m de surface,
bien orienté au nord et en son bord sud un amas de
blocs qui cachent l’entrée du TROU ! On est à
la jonction d’une zone de schistes lustrés (avec des
châtaigniers) et du calcaire à gros blocs. Un coup
d’œil entre les pierres, cela descend bien.
Au-dessus en paroi, deux spits bien bouchés et un
peu rouillés (plantés en 1991 ?).
Il est
l’heure de se restaurer. Pendant que JN débouche les
spits et arrive à bien visser les plaquettes et à
mettre en place la C20, JC2 nous allume
son feu ; JY débouche la première bouteille (puis la
deuxième, puis la troisième), salades, charcuterie,
viande froide pimentée, fromages et gâteau. On a
bien le café mais pas l’eau chaude… Par contre
dehors la pluie s’est invitée, cela n’a pas arrêté
de tomber durant deux heures, cet abri sous roche a
été trouvé au bon moment…
Bien
repus on s’attaque à ouvrir l’entrée. Il faut
s’organiser, on a deux baudards et un attirail
complet pour quatre (il fallait s’alléger pour la
prospection). JC1 part en premier avec un
demi-cabestan, « Ça descend toujours, le puits
est magnifique ! », puis « Arrivé, mais ça
queute apparemment… ». On remonte le baudard
avec la corde et JC2 part à son tour, avec la même
technique mais un peu inquiet pour la remontée. JN
suivra, équipé correctement et se lancera dans la
topo (quatre mesures ! !). Arrivé en bas son matos
sera remonté pour Véronique, qui dans sa
précipitation en oubliera son casque…
Il y a
largement de la place pour quatre, un beau puits
elliptique de 12 m de profondeur et de dimensions
4x3 m. Au milieu de la descente, un départ de boyau
remontant obstrué par une trémie, deux petits, tout
petits rhinolophes et de belles coulées de calcite.
Le fond est un pierrier en légère déclivité aux deux
extrémités. Des empilements de cailloux marquent les
travaux de désobstruction qui auraient été
apparemment tentés par l’ACS (la mémoire est ensuite
revenue à Jean-Yves, il pensait même y retrouver un
seau, mais nulle trace d’outil). On est au contact
du schiste et du calcaire et on peut rêver à une
suite sous un colmatage de cailloux, mais il y a du
boulot et la zone doit être aménagée. La future
génération ?
Photo
souvenir, le tour est vite fait, vient l’heure de la
remontée. JC1, puis JC2 après récupération du
matériel (il y avait quand même croll et
poignée), puis Véronique et JN. Il est trois heures,
on a passé une bonne heure sous terre. On remet les
blocs en place, la pluie s’est arrêtée et on descend
la pente pour retrouver le sentier
horizontal, belles glissades sur les herbes grasses
et les dalles de schiste. Le chemin de retour est
évident, au total à peine 40 mn jusqu’au parking.
Mousse
et café au Café de France et retour aux pénates. Au
bilan, une cavité retrouvée ― il y en encore dans
les archives... ―, certes un faible développement
mais un beau puits et un potentiel éventuel, avis
aux courageux !
ITP :
Antoine B., Jean-Claude D., Albert D., Marie G.,
Jean-Claude L., Isabelle L., Aurélien P., Noël R.,
Marie-Pierre R.
Initiés : Julie ?, Fabien W.
Petite
séance d'entrainement en vue du camp « MILLAU 2013
».
Équipement de 2 voies par Nono.
Quelques techniques pouvant être utiles dans les
grands rassemblements ont été abordés, conversions
descente/montée et montée/descente, passage de nœud.
Séance
d'initiation aux techniques spéléos pour Julie et
Fabien.
À l’occasion d’un séjour tourangeau, contact a été
repris avec François du SCT et président du CDS37.
En Touraine il est d’usage de se retrouver autour
d’une bonne bouteille (dans bien d’autres régions
aussi d’ailleurs…). Ce mercredi 8 mai, se déroulait
sur la commune de Vouvray à 10 km de Tours, une
Journée Portes Ouvertes dans la cave Le Capitaine
(http://www.domainelecapitaine.com/index4.html,
cliquez sur « La visite des spéléos »). François
connaissait bien cette cave se développant sous le
plateau calcaire des bords de Loire, car les
propriétaires avaient contacté le CDS37 pour
explorer les vestiges d’un aqueduc gallo-romain
découvert en fond de cave et de plus elle
communiquait avec une carrière proche, la carrière
de Beauregard.
Rendez-vous en début d’après-midi à la cave où nous
sommes accueillis très chaleureusement par les
vignerons (nous sommes aussi des clients
potentiels…). Visite des chais, de la cave, une des
plus grandes de Vouvray. Au fond de la première
galerie, on découvre le fameux aqueduc gallo-romain.
À environ 1 m de hauteur par rapport au niveau de la
cave, on a vue sur un conduit de 50 cm de large et
1-1,50 m de haut se développant à droite et à gauche
sur une quinzaine de mètres. Du conduit droit, coule
un beau filet d’eau se déversant dans la cave par
une cascade de calcite, cette eau est en effet très
chargée en composants carbonatés. Cet aqueduc
vraisemblablement long de plusieurs kilomètres
permettait d’amener l’eau de nappes situées sous le
coteau jusqu’aux villages du bord de Loire, voire à
Tours. Vu l’exiguïté, on imagine les conditions pour
creuser cette galerie… Actuellement on ne le
retrouve que par courts tronçons, celui de la cave
du Capitaine ne dépasse pas 30 m, au-delà de chaque
côté, il y a eu des effondrements.
Ensuite vint le temps de la dégustation, on commence
par le sec, puis le demi-sec, puis le moelleux, puis
le liquoreux, puis les mousseux, brut et demi-sec…
accompagnés de diverses charcuteries avec du pain
élaboré sur place dans le four de la cave, puis on
achète ! Le vigneron crachait dans son bassinet à
chaque fois, nous on l’a bien gardé en bouche !
Pour
se dégourdir les jambes et éliminer un peu, François
nous propose d’aller visiter la carrière de
Beauregard, située à quelques centaines de mètres.
L’entrée est située à mi-hauteur du coteau dans une
cabane en bois servant d’entrepôt de matériel à un
club sportif. Sur la gauche, s’écoule un ruisseau
venant de la carrière et qui servait à alimenter des
bassins en contrebas (servant plus ou moins de
piscine). Les galeries d’entrées sont assez vastes
et servent de lieux festifs (restes de bouteilles,
bougies…), puis on entre dans la partie anciennement
exploitée.
Cette
carrière, qui avait comme toutes celles de Touraine
servi à l’exploitation du tuffeau pour la
réalisation en pierres de taille des châteaux,
édifices religieux et maisons bourgeoises, développe
3 543 m sous le coteau de Rochecorbon. Elle a la
particularité de posséder des affleurements
importants de la nappe phréatique constituant un
ruisseau souterrain. Ces affleurements se
manifestent par des sources ponctuelles riches en
composés carbonatés qui se déposent au fond du lit
du ruisseau sous forme de « volcans ». Les galeries
au départ d’une hauteur de 2 m, sont actuellement
ramenées à environ 1,30 m suite au dépôt sur place
par les carriers des déblais de taille.
Rapidement la progression devient assez
inconfortable pour le dos, on est toujours courbé en
deux. Visite jusqu’au front de taille, un peu de
guano au sol mais pas de chiro. Excursion jusqu’à un
lac recouvert de calcite. Sur les
murs des inscriptions d’époque, signature des
carriers et des flèches qui leur permettait de se
repérer. On ne fera pas la traversée jusqu’à la cave
du Capitaine, car des sections de galeries se sont
partie effondrées et il y a du ramping et le temps
nous était un peu compté.
TPST
deux heures (une heure de cave et une heure de
carrière).
On
prend congé de François et Sylvie en se disant
rendez-vous à Millau dans huit jours.
Spéléo - Congrès FFS du Cinquantenaire à Millau en
Aveyron
Participants : Jean-Noël D., Véronique M.
Différents aléas… ne nous ayant pas permis de
participer au Camp Millau 2013 organisé par ITP,
nous avons réduit notre participation aux festivités
du cinquantenaire à quatre jours de spéléo dans les
cavités caussenardes.
Ayant
choisi d’éviter l’autoroute, pour se rendre d’Orange
à Millau, le GPS nous a amené à découvrir les
causses via Florac, kilométrage identique mais au
moins deux heures en plus. Mais quel paysage !
Montée en lacets sur le Causse Méjean depuis Florac,
digne d’une étape du Tour de France, un petit Alpe
d’Huez. Le Causse est dans le brouillard, collines
pelées ondoyantes, parsemées de parcelles de sapins
et la température qui ne dépasse pas les 6°C à trois
heures de l’après-midi. On passe non loin de
Hures-la-Parade, où se trouvait le gîte occupé par
ITP lors du camp Causses 93, et puis c’est la
descente dans les Gorges du Tarn, là encore avec des
vues époustouflantes. Murailles de calcaire,
truffées de porches obscurs, recouvertes de
végétation rabougrie partie à l’assaut du Causse.
Installation dans la chambre d’hôte à
Rivière-sur-Tarn. Confortable, spacieuse et surtout
de plain-pied. Accueil très chaleureux des
propriétaires Francis et Jeannine. Le temps est
toujours maussade, il est un peu tard pour aller
tester la tyrolienne à Millau. On reprend contact
avec nos amis de la CoMed pour choisir la cavité du
lendemain. Ce sera l’Aven de Goussoune, une
classique du Causse Noir avec une salle très
concrétionnée à -90, d’ailleurs visitée en 93 et 97
lors des camps ITP. Jean-Marie amène quelques
longueurs de corde, car le trou n’est pas équipé.
Le soir, repas pantagruélique à la chambre d’hôte,
que des bons produits du jardin.
JEUDI
16 MAI
Aven de Goussoune - La Cresse, Causse Noir
Participants ITP : Jean-Noël D., Véronique M.
Spéléo
Club de l’Aude : Jean-Marie B., Claire F.
TPST :
4h00
Le
rendez-vous est à 10 h à Longuiers, sur le Causse
noir. Nos amis arrivent peu après nous. On prend
rapidement la direction de l’aven car le temps est
un peu frisquet. L’accès se fait par des chemins
tout juste carrossables et surtout entrecoupés de
grandes laisses d’eau où il est un peu inquiétant
d’engager nos véhicules bas de caisse.
Nous suivons à la lettre les indications du roadbook,
car les souvenirs de 93 et 97 se sont évaporés…
Après une descente un peu scabreuse, il semble que
le départ soit à gauche, une petite pancarte indique
un sentier. JM et JN partent en reconnaissance mais
rapidement on comprend qu’on est loin de la centaine
de mètres indiquée sur la fiche. Retour aux
véhicules où l’on croise un indigène qui nous
précise qu’il faut largement revenir sur nos pas. On
trouve enfin le parking ; équipement — ouf, il ne
pleut pas — et après un petit quart d’heure de
marche, l’entrée de l’aven est découverte, bien
cachée dans les fourrés au fond d’une doline.
Jean-Marie se lance dans l’équipement, AN sur
arbres, R4 et P23 pas trop large en diaclase. JN
suit derrière avec le kit puis nos compagnes. Malgré
deux visites les souvenirs remontent diffusément à
la surface. Les puits sont petits (P8, P7 et P10),
la roche très humide et noirâtre, ambiance très
sombre. Pas de difficultés aux fractios, la
progression est rapide.
Un
dernier puits de 18 m débouche dans une vaste salle
d'effondrement et un petit pendule à -15 permet
d'atteindre directement la salle dans sa partie
haute. Et là on retrouve les merveilles de Goussoune…
une forêt de concrétions d’une densité rarement
rencontrée. On constatera que dans un passé lointain
des dégradations et salissures ont causé des dégâts
irréparables, quelques tas de concrétions brisées
sont là pour le prouver.
On passera une bonne heure à déambuler dans cet
univers minéral jusqu’au fond de la salle. Le point
bas de l'aven peut être atteint en poursuivant la
descente jusqu’à -120 par un cheminement complexe
entre blocs et parois, mais on s’arrêtera là. Retour
un peu hésitant dans ce labyrinthe de stalagmites,
on finira par retrouver la terrasse d’arrivée. C’est
l’heure du pique-nique.
Pour
la remontée, on laisse Claire et Véronique partir
devant, JM suivra et JN déséquipera. Arrivé en haut
du P18, JN s’aperçoit que l’écrou est trop gros pour
sa clé de 13, normal c’est un goujon ! Et de
découvrir sous l’œil surpris de JM que la cavité
était en fait équipée en fixe, JM n’avait fait que
d’installer les mousquifs et les MR, voilà pourquoi
il avait été si rapide... D’ailleurs certaines MC
auraient besoin d’être doublées, mais on n’allait
pas replanter des spits. JN un peu feignasse, ne
redescendra pas réinstaller les deux plaquettes du
P18 (fractio et pendule) et les laissera bien
évidence au niveau de la tête de puits, on laissera
également un petit mot papier en haut du P23.
Sortie
sans difficultés, le temps est frisquet et sombre
mais il ne pleut pas. Il est 15 h 30, on abandonne
le projet de visiter l’aven des Tendelles tout
proche, car JM et Claire doivent aller s’installer
dans leur gîte du côté de Montredon et nous
retournons à Rivière-sur-Tarn pour une bonne douche.
On
s’est fixé rendez-vous sur Millau en début de
soirée, alors on fait d’abord une halte sur le site
du Congrès. Les stands sont en cours d’installation,
pas de tête connue, alors on remonte vite en voiture
et là, au moment de sortir du parc… la grille est
fermée ! par un gros cadenas, plus personne sur le
site, on est partis pour passer la nuit dans le parc
! On recherche un éventuel concierge et par hasard
on découvre une autre sortie bien cachée derrière
l’école, ouf !
Retrouvailles de Claire et JM à la Maison du Peuple
où se tiennent les conférences. Un resto rapide ―
mais de très bonne qualité car on mange très bien à
Millau ― et on passe la soirée à écouter plusieurs
conférences sur l’Art Pariétal et notamment la
grotte Chauvet, passionnant. Cerise sur le gâteau :
lors de cette soirée, une tombola était organisée et
Véronique a remporté trois bonnes bouteilles de Vin
des Gorges du Tarn, de quoi faire passer le
pique-nique du lendemain. À l’entracte on aura le
plaisir de discuter avec Donald et Hélène, nos
compagnons d’aventure lors du Camp Goudou 2006. La
soirée se terminera vers 1 h.
VENDREDI 17 MAI
Traversée de l’Aven-grotte de Suèges,
Rivière-sur-Tarn, Causse Rouge
Participants ITP : Jean-Noël D., Véronique M.
Spéléo
Club de l’Aude : Jean-Marie B., Claire F.
TPST :
4h00
Hier
soir, nous n’avions pas encore choisi la cavité,
entre temps Jean-Marie a appris que pas mal de
cavités équipées étaient bien humides, il nous
propose la traversée de Suèges. Pourquoi pas, c’est
en plus à 10 mn de Rivière-sur-Tarn. Un quart
d’heure en passant par la route en principe barrée
par un glissement de terrain datant de quelques
années, mais d’après les locaux cela passe. En fait
on passe sur une centaine de mètres au pied du
glissement, bien stabilisé depuis.
Regroupement sur place au hangar agricole vers 10 h
30. On entame la discussion avec un groupe de trois
anglais, bien costauds (si ils passent l’étroiture
sélective signalée dans la topo, alors pas de
souci…) dont un restera en carafe car il a oublié
son casque ! JN entame également une discussion
sympathique avec le propriétaire des lieux, charmant
homme, très avide d’échanges, on en apprendra
beaucoup sur le climat de la région, les pluies trop
fréquentes, l’état des brebis, l’historique du
glissement de terrain et les aléas préfectoraux, la
géologie du site, notre homme a failli être géologue
avant de choisir la voie de l’élevage ovin, si bien
que l’équipe était fin prête avant que JN ait enfilé
le moindre attirail. À contre cœur et en évitant de
le froisser, il a fallu mettre un terme à la
conversation.
On
profitera de la sortie pour équiper Jean-Marie du
cardiofréquencemètre dans le cadre de l’étude CoMed.
Le test de Ruffier-Dickson effectué avant la mise en
place nous confirme que le collègue est en super
forme. Une petite demi-heure pour accéder au départ
de l’aven au pied de la falaise (belle grimpette),
le temps est agréable, le soleil est même présent.
Beau
puits d’entrée, un plan incliné d’une dizaine de
mètres, un fractio plein pot au-dessus du P18, qui
embêtera un peu Véronique (Je n'ai pas eu le temps
de me délonger « quelqu’un » anticipa pour moi).
Puis une belle descente le long de colonnes de
calcite. Un couloir et on se retrouve rapidement
face à la fameuse étroiture « sélective ». Ovale
vertical de 60 cm dans son grand axe mais guère plus
de 25-30 cm dans son petit axe et surtout, ce qui en
fait la difficulté, située à environ 1,50 m de haut.
On n’a pas revu les anglais, ils ont dû passer… JM
tente un premier passage, cela bloque, JN se lance à
son tour, que nenni ! Après que chacun ait évalué en
fonction de sa propre corpulence la taille du
passage, Claire s’engage et passe, puis JM sans
matos, puis Véronique (un peu tirée et poussée),
puis JN sans le matos.
Sans
matos, cela passe bien en effet, il y a eu pire. La
difficulté vient du fait qu’il faut passer à
l’horizontale et que les prises de pied ne sont pas
évidentes. Derrière nous un groupe de quatre spéléos
du Maine et Loire se lancent également dans
l’épreuve ; l’un d’eux, rugbyman par ailleurs, devra
renoncer et faire marche-arrière ou plutôt dans ce
cas marche-en-haut.
Derrière l’endroit est très humide, une vasque bien
remplie, un beau pissedou des colonnes qui
surplombent et on remonte un beau P10 contre paroi
mais avec un surplomb au départ où Véronique
n’arrivera pas à se freiner, bilan sûrement une
petite « fêlure » de côte. (Pendule nécessaire
pour ne pas se mouiller les pieds, mais il faut
aussi faire attention de ne pas se prendre les
aspérités de la roche...).
En
haut, une MC de 2 m et après un boyau descendant on
débouche en haut d’un joli P10 avec une énorme
concrétion brisée. Par un passage bas on peut
revenir en arrière pour visiter la Salle des
Auvergnats, où se trouve un joli lac. Ensuite un
passage étroit puis une courte galerie avec une
escalade de 5 m (barreaux métalliques) mènent à un
P8 qui débouche dans la galerie principale.
À
gauche, on progresse dans une galerie de belle
section sur de gros blocs qui jonchent le sol
jusqu'à des passages étroits où l’on fera demi-tour.
Revenons sur nos pas, on découvre les lacs de boue
équipés de barreaux métalliques et de mains
courantes (câbles). Après le premier lac, la section
se resserre et JN ne voie pas les premiers barreaux,
et se retrouve dans une boue collante — ce n’est pas
très profond, juste au-dessus de la cheville mais
que ça colle ! chaque pas émet des bruits de
succion…—, après 5 m remontée sur le barreau et le
câble. Mais derrière
Véronique qui avait cru que JN avait parlé de
thalassothérapie en Aveyron décide de tester les
effets bénéfiques de l’argile du Causse rouge (J’ai
voulu traverser la rivière de boue à pied, cela me
paraissait a priori plus confortable que de forcer
sur les bras après l’anecdote du trauma sur la côte,
mais le problème c’est que mes chaussures
s’enlisaient et que les pieds me paraissaient peser
300 kilo chacun. C’est alors que j’ai pensé qu’à
quatre pattes cela aurait dû être plus facile,
petite erreur de calcul, et bien non cela n’était
pas divisé sinon multiplié, j’en ai même perdu le
pantin, ce sera une découverte en or pour les futurs
archéologues des années 3 000. Bon ça n'est pas
grave, c'est bon pour la peau.).
Le
second lac est bien plus grand, immense salle aux
parois verticales le long desquelles on progresse
sur les câbles et pour finir une traversée en pont
de singe, super sympa. Avant d’arriver au pied de la
dernière escalade, on remarque sur la droite une
énorme ammonite fossilisée de 60 cm de diamètre qui
était là comme pour nous narguer de sa longévité..
On
arrive ensuite au bas de la dernière escalade de 10
m. JN laissera galamment son pantin à Véronique, la
remontée est assez physique, car la corde est bien
grasse et polie par tous les passages précédents.
Puis une galerie basse qui débouche sur la verticale
de 17 m en pleine falaise. Superbe vue, car on
surplombe la vallée, ce qui paradoxalement stressera
un peu JM, c’est là que son cœur est monté au plus
haut… La dèv’ a un peu inquiété Véronique (J’arrive
à la dèv, j'ai voulu m’aider de la branche de
l’arbre sur laquelle elle était fixe, et très vite,
en constatant sa fragilité ainsi que celle de
l’arbre lui-même, j’ai changé d’avis... je ne sais
d’ailleurs pas si l’arbre est encore debout...).
Retour
en suivant une sente un peu glissante qui longe le
bas des falaises puis on retrouve rapidement le
champ par lequel on a accédé à la cavité. Le soleil
joue un peu à cache-cache avec les nuages, on aura
même quelques gouttes de pluie aux voitures, mais
surtout le vent est glacial. Il est 15 h 30, pour se
réchauffer et accompagner le pique-nique on ouvre
une bouteille de vin de Marcillac gagnée la veille,
pas mauvais les Gorges du Tarn !
Retour à Rivière-sur-Tarn pour que nos amis puissent
prendre une bonne douche avant de filer sur le
Congrès. Le problème va être le nettoyage du matos,
la boue est super collante et s’est infiltrée
partout, il faudra au moins deux jours pour en venir
à bout et encore il en restera au retour à Bastia !
Direction ensuite le Congrès où les allées du parc
se sont remplies. Retrouvailles des amis CoMed sur
le stand dédié, où les prises de sang pour le
dépistage de la leptospirose ont débuté. On se
sacrifie pour gonfler les effectifs, même pas peur…
Ensuite on joue les rabatteurs pour convaincre les
participants, mais peu de refus, très bonne
acceptation. On convainc sans difficulté nos 2JC de
ITP, ainsi qu’Albert puis Silvain et Marie de passer
à la piquouse. Tours de stands, puis achat de
matériel, il faut remplacer le pantin.
Le soir ce sera une bonne bouffe avec le groupe de
la CoMed. On finira trop tard pour assister aux
conférences.
SAMEDI
18 MAI
Congrès du Cinquantenaire FFS
Réunion CoMed
Petite
grasse matinée puis direction Millau, la pluie est
malheureusement au rendez-vous, et pour toute la
journée, et la température ne dépassera pas les 10°C
! On reprend le rôle de rabatteurs pour les
prélèvements, cela marche fort, puis repas sur
place, bon couscous. L’après-midi sera consacré en
grande partie à une réunion CoMed de 14 h 30 à 18 h.
Nous serons une bonne dizaine.
Retour, sous la pluie, aux stands, on retrouve nos
2JC et Albert autour de quelques bons verres. Après
un apéro sympa où l’on retrouve François, notre ami
président du CDS37, le repas du soir sera pris au
milieu des stands des producteurs locaux : aligot,
truffade, confit de canard, fromages de chèvres,
gâteau à la broche, tartes aux noix… on a envie de
goûter à tout !
Un
coup d’œil au gâteau du Cinquantenaire — empilement
de gâteaux à la broche, qui évoque une énorme
stalagmite — où on assistera à l’extinction de la
bougie par la présidente, puis retour à
Rivière-sur-Tarn.
DIMANCHE 19 MAI
Grotte
du Coutal - Les Vignes, Causse du Sauveterre
Participants ITP : Jean-Noël D., Véronique M.
Spéléo
Club de l’Aude : Jean-Marie B., Claire F. et 12
membres du Spéléo Club de l’Aude
TPST :
7h00
Pour
aujourd’hui rien n’était encore décidé. On avait
évoqué Bramabiau (mais déconseillé par les locaux vu
le niveau d’eau), Puech Nègre (mais avec le risque
de pas mal d’attente), la traversée de la Bise (mais
beaucoup d’eau au fond et des problèmes d’équipement
— nœud en milieu de corde) et d’autres cavités qui
présentaient le risque de montée des eaux ou de
surfréquentation pour celles qui ne l’étaient pas.
Peut-être le Mas Raynald ou les Patates. Finalement
JM choisira avec d’autres membres de son club de
faire la Grotte du Coutal. Une cavité majeure du
Causse de Sauveterre avec un regard sur une des plus
grosses rivières des Grands Causses (proche du m3/s
à l’étiage). 7 500 m de développement et un point
bas à -100.
Préparation du matériel, rangement de la voiture, on
prend congé de nos charmants propriétaires direction
Les Vignes. Le ciel est clément, on peut même
s’installer en terrasse pour le café, mais il faut
rester bien couvert… Le Tarn est haut, des rafteurs
s’en donnent à cœur joie. Nos amis arrivent vers 10
h 30. Nouveau café et échanges sympas. Une équipe de
9 du SCA est déjà partie pour la grotte et nous
serons 5. Véronique préfère ne pas se lancer dans la
visite compte tenu de sa « fêlure » costale de
l’avant-veille. Elle ira faire du tourisme vers
Sainte Enimie. JN hésite un peu car il s’est
réveillé avec une pointe de lumbago mais l’occasion
est trop tentante.
Équipement rapide, il est passé 11 h, on part pour
une visite de 3-4 heures, quelques provisions
succinctes (elles le seront un peu trop). Un sentier
pentu amène en 20 mn à une entrée qui ressemble plus
à une porte de cave : en fait il y avait eu un
projet, avorté, de l’aménager pour des visites.
Un
premier ressaut évité par une vire puis un R10 très
glissant avec deux dèv’ mal placées, qui débouche
dans une galerie. On s’enfile dans des boyaux très
glaiseux pour s’arrêter rapidement au bout d’une
vingtaine de mètres, deux membres du SCA ressortent
avec une amie qui a chuté, choc sur la tête, malaise
vagal et en plus pas d’expérience de remontée sur
corde. On l’accompagne jusqu’en bas du R10 et il est
décidé de mettre en place un balancier pour la
remonter à la sortie. Cela se passe bien mais
prendra une bonne heure.
Reprise de la descente dans ces boyaux glaiseux,
étroits avec un sol recouvert de « chailles »
cassantes sur lesquelles il ne faut éviter de
s’appuyer ; la couleur claire du calcaire sain
permettant de le distinguer des chailles noirâtres ;
rapidement il faut s’accroupir sinon ramper pendant
un bon moment : passages un peu étroits et pas mal
de glissades. Quelques bifurcations nous font perdre
pas mal de temps, cela devient rapidement
labyrinthique. Les galeries s’agrandissent,
deviennent chaotiques, des oppos, des remontées,
puis des désescalades; quelques bassins nous
obligent à des immersions partielles.
Enfin
nous débouchons dans la Grande Galerie, une dernière
escalade pour accéder sur une grande dalle, et le
pied droit ripe de la paroi, la chute est
inévitable, bonne réception, deux-trois pas mais le
sol n’est qu’un amoncellement de blocs et on ne peut
éviter de piquer du nez ! Le casque entre en contact
en premier avec la roche mais aussi un peu le front.
Apparemment pas trop de mal, on se remet rapidement
sur pied, mais une sensation d’écoulement chaud le
long du nez évoque tout de suite la plaie, serait-ce
l’arcade ? A priori non, cela vient de plus haut.
Réescalade pour retrouver le groupe et Jean-Marie
qui confirme que ce n’est pas l’arcade. Un peu de
Sopalin pour nettoyer et il faut s’installer pour
casser la croûte, il est déjà 14 h.
Quelques tranches de pain de mie et un morceau de
chocolat plus loin (on avait bien dit succinct), on
repart. Mes amis du SCA sont surpris ne pas
retrouver leurs collègues de club, ils ont peu de
pratique pour certains et sont surpris qu’ils soient
allés si loin. On croise un groupe de croates, un
peu perdus dans le labyrinthe, à la recherche de la
rivière, sans équipement… ils ont fait le puits en
libre !
Encore
quelques passage humides et on accède aux grandes
galeries fossiles. Vraiment impressionnantes. Comme
a dit Jean-Michel du SCA en les découvrant : «
Préparer votre short et vos baskets, on peut courir…
». Plusieurs dizaines de mètres de long, deux à
trois mètres de large et plus de 10-15 m de haut
avec de superbes strates de calcaires blanc et noir.
Cela détend les jambes et l’esprit après tous ces
boyaux rastègs.
On
bute sur un grand puits de soutirage. Une partie de
l’équipe part l’explorer, il pourrait accéder à la
fameuse rivière, en fait il faut revenir un peu en
arrière, escalader et plus loin retrouver la grande
galerie. Plus loin, il faudra la quitter et
emprunter sur la gauche un shunt fossile, rempli de
chailles, très cassantes, pire que notre Méandre
Casse-Noisette de Begood. Une désescalade un peu
exposée, mais heureusement équipée et on débouche
dans une grande salle au sol sablonneux où il est
l’heure de faire la pause et un petit casse-croûte.
On retrouve les sacs du SCA et rapidement le groupe
parti en avant nous rejoint. Ils arrivent de la
rivière qui est à environ une demi-heure de là.
Impressionnant pour eux, un mugissement, des
embruns, une puissance qui disparaît dans les blocs,
pas question de glisser. La remontée des cascades
serait sûrement problématique, ils s’en sont tenus
là.
Après
le casse-croûte qui ne pouvait être qu’encore plus
succinct et merci à Jean-Marie d’avoir été plus
prévoyant que moi, je prends la sage décision de
rentrer avec le groupe du SCA qui est sur le retour.
Pas de vivres, pas de piles de rechange (après 4-5
heures, la lumière baisse) et un manque d’assurance
dans les progressions sur blocs (c’est idiot, quand
on a chuté une fois, on perd de l’assurance…), je ne
voulais pas ralentir le groupe au retour et en plus
Véronique attendait la sortie pour 16 h, il est
d’ailleurs 16 h !). Le premier groupe continuera
vers la Salle Blanche puis la Rivière.
À contre cœur, mais raisonnablement, je prends le
chemin inverse (on reviendra ? ?). Le retour se fera
sans précipitation, les remontées sont glissantes et
les chailles toujours cassantes. Mais le groupe est
sympa et progresse régulièrement.
Deux
heures plus tard, nous sommes en bas du puits
d’entrée et derrière nous arrive le groupe que j’ai
quitté. Ils ont vu la rivière et ont bien tourné
pour le retour. Pas mal d’attente en bas du puits,
nous sommes plus d’une dizaine à remonter. Dehors la
pluie a cessé mais la journée a été très pluvieuse.
Véronique a pu faire du tourisme jusqu’à Sainte
Enimie et ne s’est pas trop inquiétée.
TPST,
plus de sept heures, trou assez physique avec
multiples contorsions, montées, descentes… et plus
de deux kilomètres de crapahutage.
Le
matos est enfermé dans les sacs poubelles puis vient
l’heure de quitter les amis et de prendre la route
d’Orange. Un arrêt au parc du Congrès pour acheter
du matos, mais il est plus de 19 h et les stands de
matériel sont fermés. On prend cette fois
l’autoroute et à 22 h 30, arrivée sur Orange.
Participants : Anne-Marie A., Marjorie M., Albert
D., Noël R.
Rendez-vous au local comme d’habitude. Ce matin,
nous faisons la connaissance d’Anne-Marie qui sera
la nouvelle adhérente du club. Elle nous vient du
Vaucluse et a déjà une bonne expérience de la
spéléologie. Certes, nos cavités insulaires n’ont
pas grand-chose à voir avec les cavités
vauclusiennes, mais enfin, il faut faire avec ce que
l’on a.
La météo est incertaine quand nous prenons la route
du cap. À peine les voitures stationnées, qu’une
ondée généreuse nous oblige à rester un long moment
à l’abri. Enfin, l’averse cesse, nous nous dirigeons
vers l’aven, le chemin d’accès encombré de nombreux
blocs nous oblige à faire des détours. Un
terrassement récent nous laisse envisager la
probable construction d’une villa sur ce lieu.
À l’avenir, il va falloir rechercher un nouveau
chemin.
Nous sommes à présent au bord du trou. Pendant que
nous nous équipons la pluie de remet à tomber. Il
est temps de rentrer sous terre. Visite classique,
la brèche aux os, le passage de la moumoute….. Anne
marie en profite pour se faufiler dans les
étroitures habituellement inaccessibles aux
spéléologues « un peu enrobés ».
Nous sortons, un superbe soleil brille dans le ciel,
la mer moutonne, le vent s’est mis à souffler.
Tandis qu’Anne-Marie, Marjorie et Albert se dirigent
vers la grotte de Brando, Noël se rend à une réunion
à Miomo pour l’organisation de la course « A via
Mulaterra ».
________________________________________
Spéléo - Visite
Grotte
de Brando
Participants : Anne-Marie A., Albert D.,
Marjorie M.
TPST :
1h00
Suite
à la visite de la grotte du Sémaphore, Anne Marie,
Marjorie et moi-même, nous avons décidé d’aller
visiter la grotte de Brando, dans le peu de temps
qui nous restait…
Arrivés sur les lieux en haut des escaliers qui
mènent à la grotte (après être entré dans la
propriété), nous avons pu constater que le mur de la
première terrasse était en partie tombé. Mais que
nous avions une place suffisante sur la terrasse
pour le passage. Ce passage doit quand même être
sécurisé et balisé pour les réunions publiques…
A l’intérieur de la grotte, j’ai constaté quelques
petites modifications, ouverture d’une fissure
importante (environ 10 cm) à la fin de la partie
basse du couloir adjacent aux escaliers.
Puis
Anne-Marie et moi-même nous nous sommes introduits
dans l’étroiture de l’entrée. Chose qu’elle a passé
sans
aucune difficulté, vu sa taille et sa souplesse. Là
nous avons pu observer que de nombreuses fractures
d’environ 1
à 2 cm de largeur étaient présentes dans différentes
orientations à la partie correspondante au passage
entre la
première salle et les salles du fond.
Nous
avons signalé ces quelques points à Jean Claude L et
Jean Noël D … qui ont décidé en commun de revenir le
samedi 1er juin, pour venir constater et dans
l’éventualité de mettre des témoins pour analyser
l’évolution de ces fracturations.
Afin
de faire connaître une grotte semi-marine à
Anne-Marie, le vendredi 31 mai 2013, j’ai mené
Anne-Marie à la crotte de "Santa Catalina" prés de
Sisco… Nous sommes arrivés au environ de 17 heures.
La grotte était sèche contrairement à ce que l’on
aurait pu croire… Nous avions porte arrive à la
partie supérieure nous avons installé une corde sur
la main courante qui nous a permis d’attendre la
partie haute de cette cavité.
Dans la partie haute, nous pouvons voir que la salle
principale est constituée d’un éboulis, qui comprend
de gros blocs schisteux… Il serait intéressant de
savoir ce qu’il y a sous ces blocs ? Mais vu que
cela tient par on ne sait quelle miracle ?, il faut
mieux rien déplacer…
La suite de la visite, à la descente j’ai mieux
positionné la corde pour éviter les frottements, et
on avait une meilleure vue sur les prises naturelles
possibles pour faire la descente sans utiliser la
corde, après que Anne soit descendue, en utilisant
la corde, je l’ai suivie en utilisant les prises et
le filin.
Nous sommes passés dans la grande salle après
l’étroiture, là il y avait une colonie de
chauves-souris, encore endormies au centre de la
grande salle…
Anne-Marie s’est très bien débrouillée seule pour
s’équiper, pour la montée et la descente. Elle a
apprécié le volume de cette cavité et la présence de
la mer proche de la cavité.
Nous sommes sorties de la grotte vers 20 heures…
Suite
à une précédente visite, Albert soupçonnait un
élargissement de certaines fractures dans la grotte.
Une visite de contrôle est décidée et nous voilà sur
place équipés d'un sac de plâtre pour poser des
témoins et assisté d'un des derniers outils
technologiques, une tablette, afin de comparer avec
les archives photos.
JCL,
dont c'est la 1ère visite depuis les éboulements,
constate que le chemin d'accès est bien amoché et
que l'organisation des JNSC devient problématique
dans cette grotte si le chemin n'est pas remanié.
Gros chantier en perspective ...
Nous
effectuons une visite minutieuse des lieux mais
après comparaison avec les photos d'archive, aucune
modification constatée.
Nous
notons la présence de 3 petits rhinolophes (peu
après l'entrée au niveau de la chatière, en face de
diaclase vers le réseau supérieur et dans la
dernière salle). Un grand rhino (?) s'est également
envolé de la diaclase.
Anne-Marie et Albert iront prendre quelques photos
derrière la chatière, mais rien de changer là non
plus.
Nous
nous apprêtons à quitter les lieux lorsqu'un trio de
promeneurs arrivent. La mamie, la maman et le fiston
cherchent un endroit où l'on peut agréablement
piqueniquer. La maman connait le club et notre site,
nous leur
proposons une petite visite de la grotte. Celle-ci
est appréciée et une invitation au club pour un
jeudi soir est lancée ...
Après
cette éprouvante sortie d'au moins une heure, le
besoin d'une bonne mousse se fait sentir et c'est
chez Jeannot à Erbalunga que nous nous
désaltérerons.
JCL
Véronique et moi-même, nous avions pris le matériel
de topo et un peu de plâtre dans l’éventualité de
faire des témoins pour voir s’il y a des
modifications dans l’ouverture des fentes.
Suite
à cette visite, il a été fait de nombreuses photos
des fentes et des cassures dans la partie habituelle
et derrière le passage de l’étroiture.
Après
examen des fissures, nous avons déduit que ces
fractures ne sont pas actuelles par le fait que
leurs couleurs au niveau de la zone fracturée
étaient altérées par l’air ambiant.
Nous
n’avons pas placé de témoin comme prévu…
De
nombreuses photos nous permettront de voir
l’évolution de cette grotte…
Je
pense qu’il faut qu’une observation régulière tous
les ans, ou même les mois, serait une bonne chose.
Vu que l’extérieur de la grotte semble avoir des
modifications importantes.
La
visite s’est finie par la visite du jardin du haut,
la maison en ruine, les sanitaires de l’époque avec
Anne-Marie et Jean-Noël, nous avons profité d’un
temps ensoleillé…
Participants :
Anne-Marie A., Jean-Claude D., Albert D., Noël R.,
Marie-Pierre R.
RV
devant le Carré d'As d'AM avec Noël et JCD qui
rejoignent Albert et MP à l'épingle à cheveux. Et
là, on attaque la montée sous un soleil déjà bien
chaud. Ah, on râlait de ne pas voir venir le
printemps mais là on déguste ... Suant, soufflant
nous arrivons enfin, nous nous affalons à l'ombre
près de l'aven qui Coïnce ; les mouches nous
attendaient avec délice, Albert apprécie sa
bouteille d'Orezza... payée 4 euros à la
boulangerie .
Vers
13 h, Noël et Jean-Claude descendent équiper, Albert
part à la recherche de l'entrée des Pléïades,
MP et AM ronflent (mm ce petit verre de Cahors...)
puis papotent, Albert revient bredouille et Noël
finit par venir chercher son monde car s'égosillait
vainement depuis un moment. Bref, ça y est, on
descend.
Le mode de passage de la 1ère dév par AM restera
strictement confidentiel... Après tout va bien, nous
sommes arrivés au point le plus bas. En remontant à
gauche AM s'engouffre dans la faille où elle était
la seule à pouvoir passer d'après Noël mais,
réalisant que si elle glissait personne ne pourrait
venir la ramasser, elle a fait demi-tour à
contrecœur.
Noël
l'a faite déséquiper (première), merci Albert pour
ta clé. Pas de souci jusqu'en haut du dernier puits
avant le puits final et là m...e ... les kits sont
coincés tout en bas. En plus cling cling, un objet
scintillant dégringole. Rapide tour d'horizon
inquiet, rien d'évident ; la clé d'Albert est
toujours là. AM rééquipe les amarrages, met le
descendeur
et, ciel, plus de frein, c'était donc çà ! Noël lui
en prête un, une fois en bas AM dégage les sacs, les
accroche à
son baudrier, cherche en vain le frein et remonte
lentement lentement s'épuisant à avaler le mou.
Sortie à 19h30, M-Pierre, J-Claude et Albert ont
attendu ... 1h30 !
Noël et Albert partent repérer et photographier
l'entrée des Pléïades et redescente dans le
maquis aux cistes baveux. Voilà, belle longue
journée ! Merci le club .
Participants : la quasi-totalité des
adhérents de notre association et de nombreux
randonneurs venus d’horizons divers.
Organisée par I TOPI PINNUTI, cette randonnée
ouverte au plus grand nombre avait pour objectif de
collecter des fonds afin de venir en aide au petit
Mathis, (le fils de Valérie, notre secrétaire)
qui suit toujours des soins, dans un centre
spécialisé à Hyères.
Une équipe, chargée de l’organisation de cette
manifestation a été constituée à cet effet. Des
contacts ont été pris et de nombreux entretiens ont
eu lieu auprès des mairies, offices, commerçants,
artisans mais aussi les proches et les particuliers.
Un événement a été créé sur facebook et un
blog spécial,
Tous avec Mathis,
a été réalisé.
400 affiches ont été imprimées et placardées dans
les commerces de la région.
Après 15 jours de battage médiatique (presse écrite,
radio, télévision, campagne d’affichage), le jour de
la rando est enfin arrivé.
C’est sous un soleil brulant, qu’une soixantaine de
randonneurs se sont retrouvés dimanche dernier à
l’extrémité de la plage de La Roya pour parcourir
ensemble, sur le sentier du littoral, les 8 kms qui
les conduiront au pied de la tour de la Mortella.
Sur place, tous partageront un spuntinu en
commun. Chacun à rempli son rôle avec application.
David et son bateau ont grandement contribué à la
réussite de cet événement en transportant sur place
les victuailles, le charbon et une grande quantité
d’eau. Les préposés aux barbecues ont été très
efficaces, et tout le monde a pu profiter des
grillades, pizzas et migliacci.
Sur le chemin du retour, nous en avons profité pour
prendre un bain bienfaisant et rafraichissant au
niveau de la plage du Fiume Santu, devant nous, de
nombreux bateaux sont aumouillage. La peau rougie
par les rayons du soleil, des participants terminent
la rando vers 18 heures.
Cette action aura permis de collecter une belle
somme qui sera remise à Valérie. Nous attendons le
versement d’autres dons, il faudra probablement
compter un mois supplémentaire pour clore
définitivement cette opération.
Valérie et l’équipe d’organisation remercient
chaleureusement l’ensemble des personnes présentes,
mais également toutes celles et ceux qui n’ont pu se
déplacer, qui nous ont adressé de nombreux dons.
L’association I TOPI PINNUTI tient à remercier plus
particulièrement la mairie et l’office du tourisme
de St Florent,
le conservatoire du littoral du Nebbio, l’Imprimerie
Bastiaise pour la réalisation des affiches, Publi 2B
pour la
confection des tee-shirts, les pizzas Mathieu pour
leur don, mais aussi les nombreux commerçants et
artisans qui nous ont aidés à la réalisation de
cette opération.
L’initiative se poursuit, si vous souhaitez faire
parvenir des dons, vous pouvez encore le faire ...
RDV traditionnel au Carré d’As pour 9 h 30.
Briefing rapide (route d’accès, topo, projets)
et en route vers Corte. Demi-tour route de San
Pancrazio, on a perdu Albert… Heureusement il y a le
portable, il était parti vers Pont de Castirle, vers
Cuticci Suttana. Lors de la redécouverte des grottes
le 25 novembre 2012, on avait un peu galéré à
l’aller ainsi qu’au retour mais on se souvenait
qu’après le pont sur le ruisseau de Trulana, un beau
sentier menait à un portillon puis se dirigeait vers
Corte. Sur la carte IGN, le sentier semblait mener
vers un réservoir accessible par la route.
On
emprunte cette route — première à gauche après avoir
emprunté la route de San Pancrace —, on traverse un
lotissement et tout en haut, on arrive au réservoir
où l’on peut stationner facilement. Un coup d’œil
rapide aux alentours nous permet de découvrir un
beau sentier qui part juste derrière le réservoir.
Préparatifs, chargement des sacs, matos (corde de 20
m, sangle, mousquifs et plaquette), pique-nique
(solide et liquide — une seule bouteille suffira).
Le sentier continue en courbe de niveau sur environ
200 m, surplombant un muret, on passe un premier
portillon et au second, bingo ! c’est celui où nous
avions bifurqué en 2012. La suite est connue. On
oblique légèrement à gauche en direction du vallon
de Trulana et l’on retrouve le pont qui traverse le
ruisseau de Trulana. Le sentier passe ensuite sous
un auvent calcaire au pied duquel gisait un cadavre
de chèvre — il n’en reste plus grand-chose — puis
Albert décide de partir à l’assaut des barres
rocheuses, entraînant Anne-Marie dans son sillage.
Il semble plus sage de tenter de les contourner par
la droite et nous débouchons sur le plateau, siège
d’une antique activité pastorale — bergerie en
ruines, enclos en pierres, abris sous roche. Repos
mérité et réconfortant à l’ombre des chênes. On a
oublié de vous dire que c’était une sortie de
vétérans : 63,2 ans de moyenne d’âge !
(56+60+61+66+73).
Regroupement effectué, direction le vallon de
Trulana, le GPS donne 60 m mais JN montera un peu
haut, il faut descendre de suite quand on est en vue
du ruisseau. La cavité est finalement retrouvée dans
son bosquet d’arbustes. Au total une bonne heure de
grimpette.
On
approche midi, mais il est plus raisonnable de
visiter Trulana 1 puis 2 avant de se lancer dans les
agapes. On reviendra sur nos pas pour le repas, car
Véronique n’ayant pas prévu d’aller sous terre, nous
attendra à Trulana 1.
Équipement, et la fraîcheur de la grotte est la
bienvenue. Installation de la C10 pour le R4. Jean
pose quelques pièges au point bas à -15 m. Puis
visite du reste de la cavité. On attendra Jean au
pied du puits remontant mais il était ressorti pour
tenir compagnie à Véronique. Une petite heure de
visite.
Il est
à peine 13 h, on garde les combis et montée vers
Trulana 2. Un quart d’heure de grimpette mais il
fait bien chaud ! Équipement du P10, la sangle est
dans le kit d’Albert, non dans celui de Jean, non
chez Albert… finalement elle est restée à Trulana 1
! Deux nœuds de huit tricotés et c’est parti, un
protège-corde au bord du trou et c’est le fond.
Ensoleillé et frais, beaucoup de végétation, très
agréable. Descentes sans soucis. Jean pense que la
galerie remontante de l’entrée est un endroit
propice pour la pose des pièges, il y laissera
quelques bouteilles, ce sera une occasion pour
monter jusqu’à son point le plus haut.
Puis
direction le fameux laminoir, s’est-il rebouché
après les intempéries hivernales ? À l’entrée une
surprise : du sol pierreux sort un tapis de tiges
blanchâtres surmontées de graines. On est largement
dans la pénombre, les graines ont quand même germé.
JN s’engage en premier et devant, au bout d’un
mètre, les cailloux arrivent presque au plafond, il
faut se décaler à gauche où cela semble plus large
et en forçant cela passe. Que va faire Jeannot ?
Derrière Anne-Marie suit sans difficulté, vu son
gabarit, puis Albert qui utilise sa méthode
infaillible pour passer les étroitures, « le
tire-bouchon », on part sur le dos et on se retourne
au milieu pour sortir sur le ventre… Et on attend
Jean. Quelques ahanements plus tard, le voilà
hilare, heureux d’être passé.
On
retrouve ensuite la partie canyon encaissée et ses
belles veines de calcaire bleuté. Le ressaut de 2 m
est facilement franchi et on arrive ensuite au fond
de la cavité. Et là à moins 35 m, un nouveau tapis
de plantes en germination ! Aucune lumière, pas un
photon ne peut arriver jusqu’ici, elles ne peuvent
vivre que sur leur stock de chlorophylle. Il serait
intéressant de savoir le temps qu’elles mettent à
germer et leur durée possible de survie dans ces
conditions de noir absolu.
Le sol
est bien raviné et sur la droite du point bas
observé en 2012, s’ouvre une nouvelle dépression qui
semble descendre sur environ 1 m, on y retrouve même
une belle branche. Albert et Anne-Marie arrivent à
s’y enfiler… mais cela queute sur du remplissage de
graviers. Un espoir de désobe ? La mise en charge
hivernale a dû être impressionnante car les
concrétions situées à 1,50 m du sol sont recouvertes
de terre !
Retour vers la surface avec arrêt pour aller poser
un piège dans la Galerie suspendue. JN
réussira à se tenir en équilibre en haut du toboggan
mais derrière ce ne sera qu’après de multiples
glissades, sources de fous rires, que Anne-Marie et
Albert arriveront à lui passer la bouteille…
Retour
en bas du puits, la remontée du ressaut et le
passage du laminoir ne sont que des formalités.
Avant de remonter le puits, JN jette un coup d’œil
vers l’entrée secondaire. Il semble que l’on
pourrait accéder dans la cavité par cette voie qui
se ferait essentiellement en désescalade mais
certains passages semblent bien glissants et
nécessiteraient une corde d’assurance. À essayer si
besoin. Remontée du puits et attente sur le plan
incliné pour remettre le protège corde après chaque
remontée.
Tout
le monde est dehors à 15 h 30. Retour à Trulana 1
pour retrouver Véronique et manger ! Véronique est
heureuse de nous annoncer qu’elle a découvert un
trou à quelques mètres de Trulana 1, on peut y
entrer mais elle n’a pas osé. Déception, c’est
l’entrée secondaire…
Où est
la bouteille, dans le sac d’Albert ? non JN devait
prendre la sienne, non puisqu’Albert a dit au départ
qu’une suffirait, mais elle est restée au parking…
On restera à l’eau pétillante.
Retour
vers 16 h 30. Deux groupes, les traditionnels, JN et
Véronique qui reprendront le chemin de l’aller par
la
bergerie, et les aventuriers (les autres emmenés par
Jean) qui descendront direct par la rive gauche du
Trulana. Ce sera un peu plus épique, Albert a failli
sortir le GPS, mais on se retrouvera au niveau du
sentier horizontal après le portillon.
Bilan
aux voitures, satisfaction générale, chemin d’accès
sans grande difficulté, et surtout deux cavités qui
valent le déplacement de par leur intérêt géologique
et le léger espoir de continuité à Trulana 2. À
suivre.
Dans
la série des trous oubliés, au programme de ce
dimanche enfin printanier :
- La
Grotta di Porcili, découverte le 3 juin 1995.
-
L’hypothétique grotte de Farinole, indiquée par un
collègue de JCL et qui correspondrait au
compte-rendu du 24 février 1991.
Les 2 JC passent au local prendre un peu de matériel
et se rendent directement au point de rendez-vous,
le pont du Fiume Albino. L’équipe est au
complet, un peu de papotage et c’est parti pour
l’aventure. Véro ne nous accompagne pas et préfère
ménager ses yeux.
Début
de rando tranquille, nous suivons la piste sur un ½
km, puis nous empruntons un chemin plus ou moins
bien tracé en montant sur la rive gauche
orographique du fiume. Le vent annoncé par la
météo n’est pas au rendez-vous et la chaleur est
déjà bien sensible.
Nous
arrivons ainsi sur une épaule côte 333 et surprise,
une piste non marquée sur la carte et non visible
sur Google Earth apparait. Si on avait su …
Cette
piste permet l’accès à un pagliaghju. Un
petit lac artificiel alimenté par un beau jet d’eau
nous donne déjà des idées de baignade. Nous
empruntons la piste jusqu’au bout et c’est de
nouveau le maquis que l’on traverse en suivant des
sentes plus ou moins bien marquées. Nous devons à
présent traverser le Ruisseau de Porcilelli.
De l’autre coté, le maquis semble dense, Jean
préfère s’arrêter là et nous attendre tranquillement
à l’ombre. La rivière passée, nous nous dirigeons au
jugé vers la Punta di Porcili. JCD regrette
de ne pas avoir pris son pantalon long et ses jambes
aussi …
Nous
suivons ensuite la crête en direction de la Cima
di Gratera, nous y découvrons un déchet de
dernière guerre, un culot d'obus italien daté de
1939 ! Encore un passage délicat dans les
arbousiers et nous voici enfin sur la zone du trou.
La prospection commence.
Albert
et Anne-Marie découvrent un trou qui souffle en bas
de la pente après la traversée des arbousiers.
Peu
après, JN découvre une autre cavité, qui cette
fois-ci ressemble à celle de 1995. JCL est un peu
dubitatif, l'endroit ne correspond pas tout à fait à
ses souvenirs, faut dire que ça remonte à 18 ans et
que certains neurones se sont fait la malle !
Pendant que JN fait une rapide visite de la cavité, JCL
prospecte la pente au dessus, en espérant retrouver des
indices correspondants à ses souvenirs. Tiens, un
passage entre des blocs rocheux. Il s’engage
dans l'anfractuosité,
pensant à un simple foisonnement, mais ça continue. Une courte
désescalade permet d’atteindre une petite salle. Une
chatière coté EST mène à une alcôve. Un
passage bas coté OUEST permet d’atteindre une autre
petite salle. Celle-ci est également éclairée par
des ouvertures vers l’extérieur. Au bout, un puits
d’une section de 1 m sur 2 part verticalement. Une chauve-souris
volète dans l’ouverture. JCL lance un caillou pour
voir, sans trop d’espoir. Et là, il n’en croit pas
ses oreilles, le caillou rebondit longuement pendant
7 ou 8 secondes. C’est énorme !!! Nouveau caillou,
même résultat. A vue d'oreilles, le puits ferait
entre 30 et 40 mètres de profondeur et il n’a pas
l’air de se rétrécir. Il est là le fameux trou
indiqué par le berger en 1995, le trou où les
cailloux rebondissaient longtemps, longtemps …
JCD,
puis JN, puis Anne-Marie goûtent à leur tour aux
doux bruits des cailloux qui ricochent longuement
entre les parois. Nous enrageons de ne pas avoir
pris de matériel de descente. On reviendra à
l’automne, quand il fera un peu plus frais … mais ça
va être dur d'attendre !
Retour
à Porcili 1 dont nous faisons rapidement la
topo. Anne-Marie et Albert en pointe, JN et JCL aux
instruments, pendant que JCD surveille l'entrée de
la cavité ;-). C’est une cavité non négligeable, environ 40 m
de développement pour une dizaine de mètres de
profondeur. Décidément, la physionomie ressemble de
plus en plus à la
cavité découverte en 1995, mais JCL est toujours
sceptique ... *
Il est
temps de redescendre maintenant. Vu d’en haut, le
chemin du retour est plus facile à repérer. Une
seule bouteille d’eau par personne est insuffisante
et c’est complètement assoiffé que nous rejoignons
Jean, qui nous hèle depuis le pagliaghju. En
nous attendant, il a fait connaissance avec le
propriétaire de celui-ci et des terrains
environnants. Il projette de planter un verger de
figuiers, abricotiers, châtaigniers etc. Faut dire que
l'eau est abondante dans le coin, d'où la piste ...
Le proprio n'est pas seul, il monte souvent passer
la journée à entretenir les lieux avec sa femme et
leur petite fille. Ceux-ci ont la
gentillesse de proposer des rafraichissements, du
café, du thé, des canistrelli que nous
acceptons avec grand plaisir. Surprise, le
propriétaire est tout simplement le neveu du berger
qui avait indiqué à JCL le trou découvert en 1995 !
Il nous propose également de nous ouvrir la piste
pour notre prochaine venue, idée excellente
qui nous permettra de gagner environ 200 m de
dénivelé !
Après
cette sympathique étape, nous rejoignons les
véhicules en passant cette fois-ci par la piste inattendue.
Celle-ci rejoint la route de Farinole 800 m après
notre parking et permet d’éviter quelques passages
maquisesques. Véro nous attend au véhicules et nous entamons le
pique-nique par quelques bières bien fraiches et
bien appréciées. S’en suit pancetta, pâtés, gâteau
et melon d’Espagne, le tout accompagné par une
bouteille de vin du congrès fédéral et une bouteille de
Chinon. Dose nécessaire pour récupérer en partie les
sels minéraux perdus !
C’est
ainsi qu’une fois requinqués, nous terminons cette
belle journée riche en découvertes. La recherche de
la grotte de Farinole est reportée à une date
ultérieure ...
*
De retour devant son ordinateur, JN compare les
photos de 1995 avec celles du jour et ... c'est bien
la cavité de 1995 qui a été redécouverte et
topographiée (39 m de développement et 12 m de
profondeur). Et Porcili 2 correspondrait peut-être au départ
noté par JCL sur son croquis de 1995 ...).
Le 23
juin dernier, nous étions restés sur notre faim en
laissant vierge un puits où les cailloux tombaient,
tombaient, tombaient …
Nous
avions décidé d’y revenir avec le matériel adéquat
lorsque les journées seraient plus fraiches. Depuis
ce jour, l’imagination aidant, il devenait
impossible d’attendre aussi longtemps.
Jeudi
4 juillet, une expédition est décidée pour le
dimanche qui suit. Le propriétaire de la piste est
contacté le vendredi, il montera le samedi et
enlèvera le cadenas qui verrouille la chaine en
travers de la piste. Cette solution nous permet de
gagner 250 m de dénivelé dans le maquis, appréciable
en ces temps de chaleur. Et pour minimiser celle-ci,
le rendez-vous est fixé à 7h30 au début de la piste.
Anne-Marie et Albert sont déjà sur place lorsque les
2 JC arrivent, suivis peu de temps après par JN.
Anne-Marie prend ses précautions et finit un petit
déjeuner copieux et plein d’énergie. Le Disco
et le Quasqai sont réquisitionnés, chargement
du matériel et c’est plein d’entrain que les
véhicules s’engagent sur la piste. Enfin presque, le
Quasqai patine un peu en début de piste (ce
n’est qu’un 2x4), il nécessitera un peu de
poussette. Le reste du parcours est gravi sans souci
jusqu'à 300 m du terminus où le Qashqai sera
finalement abandonné, la piste devenant trop
accidentée et les ronces plus agressives. La piste
se termine devant une mare servant de prise d’eau,
le chemin démarre de cet endroit.
Le
matériel collectif est réparti et c’est parti pour
la section pédestre, il est à peine 8h20. Ce nouveau
parcours est plus lisible que celui emprunté lors de
la dernière montée, un petit vent sympathique est
même de la partie et nous accompagne tout au long du
chemin. En 20 mn nous sommes déjà sur la crête de
Porcili, un cairn est monté afin d’assurer notre
retour. Encore 20 mn et nous voilà déjà dans le
secteur des cavités de Porcili. JCL ne tarde pas à
s’équiper et à entamer l’équipement de la cavité, il
est 9h30 lorsqu’il pénètre sous terre. C’est aussi
l’occasion d’inaugurer le nouveau perfo ultraléger
financé par la LISC et le CDS 2B. Les amarrages
naturels sont néanmoins utilisés en priorité. C’est
ainsi que des sangles sont posées pour la main
courante et la tête de puits. La chauve-souris
aperçue 15 jours auparavant est toujours là et
volète à l’entrée du puits. JCL s’élance dans le
vide, l'Aven des 34 est né. Il se pose 6 à 7 m plus bas sur un
énorme bloc
rocheux coincé entre les 2 parois d’une grande
galerie. Celle-ci est orientée SSO/NNE et
mesure 2
à 3 mètres de large. Une purge conséquente est
nécessaire et les blocs sont balancés dans le vide,
générant un fracas assourdissant. JCL choisit
l’option SSO et, faute d’amarrage naturel
disponible, plante le 1er spit du nouveau perfo.
Celui-ci, malgré son poids plume, remplit son office
à merveille. Le forage est accompagné d’une
aspersion d’eau à l'aide d'un pulvérisateur, serpentinite
oblige …
Encore
quelques mètres de descente et c’est la fin de la …
corde de 24 m. Un petit ressaut suit et la galerie
continue en plan très incliné. Par précaution, JCL
raboute une corde et continue la descente. JCD suit
de près et ils arrivent ainsi en bas de l'éboulis.
Pendant ce temps, Anne-Marie, Albert et JN
descendent en faisant la topo de la nouvelle cavité.
Les 2 JC finissent l’exploration de la galerie,
celle-ci tourne à gauche, remonte légèrement avant
de redescendre et se terminer sur une trémie. Les
cailloux lancés dans une petite ouverture de
celle-ci tombent encore sur quelques mètres. Un
squelette de chèvre git sous un surplomb rocheux,
comment a-t-elle pu arriver jusqu’ici ?
En
attendant les topographes, la paroi sud est
escaladée
afin de vérifier la continuité d’une lucarne
s'ouvrant à 6 m du sol, ça queute au bout de 4 m.
Regroupement général au bout de la galerie,
Anne-Marie et Albert tentent bien d’élargir la
petite ouverture de la trémie, mais peu d’espoir de
ce coté-là. Il est 11h10, l’exploration et la topo
de la galerie SSO est terminée, retour vers la base
du puits d’entrée.
Il
n’est pas nécessaire de remonter le puits, le
passage sous le bloc coincé est possible et permet
d’atteindre le haut de la galerie NNE. C’est un grand
et fort plan incliné pierreux, la même corde servira
d’assurance. Il est encore nécessaire de purger et
de gros blocs dégringolent bruyamment la pente. En
bas de celle-ci, le plafond atteint 16 m de hauteur
! Un ressaut haut d’environ 3 m barre la galerie.
Celle-ci est bien plus humide que la galerie
opposée, les parois suintent. Le ressaut est franchi
par la droite, il est équipé de sangles afin d’en faciliter l’escalade.
Albert passera par le bas après avoir dégagé un
passage en enlevant quelques cailloux. La galerie
remonte maintenant, encore un ressaut de 4 m qui
s’escalade à gauche et c’est l’arrivée dans la
salle terminale. Au bout, une faille étroite
au fond de laquelle les cailloux rebondissent
encore. Anne-Marie ne peut y résister et se laisse
aspirer dans l’étroiture, elle atterrit 3 m plus bas
dans une salle de quelques m² au plafond (très) bas.
Y’a bien encore ce petit trou où les cailloux
continuent leur chute, mais ça queute rapidement. JCL n’a pu s’empêcher de descendre et suit
difficilement Anne-Marie. Y’a pas idée de garder le
baudard ! La remontée sera plus facile sans …
Il est
13h30 quand crépite le flash pour la traditionnelle photo
de groupe, l’exploration et la topo sont finies,
retour vers la surface. Tout le monde est ravi par
la découverte, bien que les fantasmes générés après
la découverte n’aient pas été concrétisés.
En
revenant, Albert et JCL poseront quelques pièges à
insectes dans la grande galerie NNE. La qualité du
Martini sera vérifiée avant chaque mise en
place …
La
remontée s’effectuera en gérant au mieux les
frottements résiduels, JCL s’occupe du déséquipement,
sortie à 14h30, après 5h00 d’exploration et de
topographie, quand même !
Les
explorations ne sont pas terminées, JN redescend
dans Grotta Porcili pour quelques
vérifications topographiques. Albert pose un piège à
insectes dans Porcili 2, tandis qu’Anne-Marie
va faire un peu de désob dans la cavité qu’elle a
découverte 15 jours avant. Baptisée Porcili 4
dans un 1er temps, elle devient Trou de la
Bouteille après qu’une bouteille a chu dans une
anfractuosité. Un fort courant d’air souffle de
cette cavité qui s’ouvre au bord d’une petite
dépression, caractéristique d’un effondrement
sous-jacent. Le report des positions relatives des 4
cavités laissera apparaitre un alignement NNO-SSE
probablement révélateur d’une grande cassure dans la
montagne.
Il est
15h15, il fait faim et soif, le retour vers les
véhicules est décidé. Ceux-ci sont atteints une ½
heure plus tard, le chemin est tracé dans le GPS
pour une éventuelle utilisation ultérieure ...
La
descente vers la route s’effectue sans problème,
encore ½ heure et le parking du pont sur le Fiume
Albino est atteint. Une jolie aire de piquenique
sous les arbres est découverte à une trentaine de
mètres de la précédente
merendella ! Tables et chaises
sont squattées, il y a même l’eau courante !
Bières
et rosé permettent une réhydratation agréable et,
pour terminer en fête cette mémorable journée,
Anne-Marie ouvre une boite de caviar ...
Montée sous un chaud soleil en 1h00. La 1ère partie
du chemin est impeccable, la 2ème demanderait un peu
de nettoyage mais ça passe bien. La bifurcation est
bien visible et cairnée.
Niveau
d'eau très correct pour une mi-juillet, toujours
aussi froide au départ. Un protège-corde a été
installé au 1er rappel (par les pro ?), au niveau du
surplomb.
Premier canyon pour Anne-Marie qui se débrouille
très bien. L'embâcle datant des grosses chutes de
neige de 2010 n'est pas encore entièrement résorbé,
mais il se franchit aisément par la rive droite. Dernière vasque propre et saut de 6 m
possible.
Un bon anniversaire à Albert, toujours vert
et qui rajeunit au fil des ans.
Spéléo, mer et kayak, tel est le programme de la
journée. Et pour compléter le menu, plage de galets
et soleil, de quoi mettre une bonne bière à la
bouche !
Rendez-vous 9h30 au local, un GO de l’association
récupère le matériel au local. Marie est ensuite
happée au passage et tout le monde se retrouve sur
le parking de la plage de Cadarelli. La rive
gauche du Fium’Albino est une des seules
plages du territoire de Patrimonio. Peu connue, elle
a pourtant de nombreux attraits comme ... sa plage
de galets, pas de problème de sable qui se colle
partout.
Il est
10h00, il fait déjà chaud et il est décidé de
commencer par le plus sec, la Grotte aux Pigeons,
appelée également Grotte de Fornellaccio par
le GCC. Les passages à l’ombre dans la montée sont
très appréciés. La partie horizontale de ce sentier
des Douaniers a été bien réaménagé et le
départ vers la cavité est vite retrouvé. La petite
sente qui quitte le sentier démarre bien, mais elle
se transforme rapidement en sente de sanglier et
quelques mètres en forme de tunnel sont dégager afin
de s’amarrer sur un 1er olivier. Un 2ème olivier
servira de départ de la descente. JCL s’élance mais
il a un mal fou à retrouver les 2 spits plantés en
2006. Heureusement que le nouveau perfo est là, avec
les spits, le tamponnoir, le marteau, la mèche, m….
où est la mèche ? Mais au local bien sûr …
Finalement JC retrouve les spits, ils sont bien
fatigués, l’air marin ne leur a pas réussi. Ils sont
quand même équipés en Y, JCL continue la descente,
ça parpine sévère. Il cherche le 3ème spit, ne le
trouve pas, installe un amarrage naturel, descend
encore un peu mais décide finalement de renoncer à
continuer. Il y a trop de cailloux qui se détachent
et encore trop de frottements pour un groupe de 5.
Une tentative d’accès par le bas sera essayée plus
tard …
Retour
vers plage, après une discussion avec Pierre P., le
grimpeur bien connu des topi, souvent rencontré en
bas ou en haut des falaises.
Pendant que JCL gonfle et essaie de monter le kayak
de JCD, les autres topi ne peuvent résister à
l’appel de la mer et plongent se rafraichir dans la
mer.
Une
séquence touriste suit. Installation de la table
pliante de pique-nique bleue, il ne manque plus que
les gosses qui braillent et les parasols « Girard »,
les topi se fondent dans le paysage.
Après
cette pause reconstructrice, l’expédition «
Grotte aux Os » démarre.
Les 2
kayaks 2 places sont mis à l’eau. Problème, les topi
sont 5. Albert fait les équipes, les 3 légers d'un
coté, les 2 lourds de l'autre, ou bien les jeunes
d’un coté, les anciens de l’autre :-). La mer est
plus agitée que le matin. En passant devant l'anse
de Fornellaccio, un coucou est lancé à Pierre
P., accroché à sa falaise, au dessus de la mer.
La
cavité est atteinte au bout de quelques minutes de
navigation ballotante. Tout le monde passe le grand
porche d'entrée et se retrouve tant bien que mal sur
la plage du lobe gauche de la cavité, c’est la salle
présentant le plus grand volume de la grotte. Belle
ambiance !
JCL
sort le matériel topo, c’est en partie l’objet de la
visite. Il teste le compas pour prendre la direction
générale, le cadran se bloque sans arrêt et il est
difficile de déterminer si la mesure est bonne, la
topo est remise à une prochaine visite, dans 7 ans …
(Finalement, le croquis d'exploration de 2006 se
révèlera assez précis).
L’œil
de géologue de Marie ne tarde pas à repérer une
curiosité, des galets granitiques incrustés dans le
calcaire. Il n’y a pas de massif granitique à
proximité, comment sont-ils arrivés là ? Une
explication envisagée : ils auraient été transportés
par une rivière à l’époque de la sédimentation
du calcaire ...
Un
échantillon est prélevé au sol pour une étude plus
précise de la nature de la roche.
La
visite continue par le fameux boyau en croix. En 2006,
il avait été exploré en maillot de bain ! Mais même
avec une combi, il est très agressif. Certains
passages sont très étroits (16), ils semblent même
avoir rétréci, dixit JCL … Celui-ci ne se souvenait
pas de la qualité du concrétionnement, la galerie
est magnifique, elle vaut les efforts. La fin est
encore plus étroite et seuls Marie et JCL
parviennent au bout, jusqu’au au croisement. Un
ressaut de 2 m à monter, puis la galerie se divise
en 3 branches. En face, ça queute. À droite, ça
queute. À gauche ça queute pas, mais ça passe pas,
faut élargir. Il y a ce léger courant d’air en bas
du ressaut, avis aux amateurs …
Retour
en file indienne vers la sortie, de toute façon, les
zones de dépassement sont très limitées !
Les
kayaks sont remis à l’eau et retour à la plage.
Albert ira chercher des cupules d'oursins vers la
Grotta di u Banditu mais reviendra bredouille.
Le
matos topo n’étant pas opérationnel lors de la
dernière sortie, on a remis ça pour profiter de ces
belles journées d’été et d’une mer calme.
Rendez-vous à 9 h 30 sur le parking de la plage de
Cadarelli, les lieux sont calmes, les
aoûtistes n’ont pas encore envahi les galets.
Gonflage des deux kayaks, JC et JN embarquent
ensemble et partent en premier pour prospecter les
criques. Derrière Albert emmènera sa palanquée
féminine, Anne-Marie et Véronique. La mer est
d’huile et le kayak file bien. Juste avant la
Punta di Saeta, en fond de crique, on file voir
un trou noir, mais fin au bout de 2 m. Passés la
Punta di Saeta, à gauche un superbe pont
rocheux, un côté Vallon Pont d’Arc ou Trou de la
Bombe, au choix. Traversée de l’anse de
Fornellaccio, et arrivée dans la crique de la
Grotte des Pigeons, où la descente en rappel n’avait
pu se faire il y a quinze jours. L’escalade par le
bas semble à la portée d’un bon grimpeur, une
dizaine de mètres, mais à savoir l’état de la roche.
Sur la gauche on accoste pour que JC aille fureter
dans un porche noir qui s’ouvre à 2 m au-dessus du
rivage. Profondeur d’environ 3 m et 1 m de large, au
fond une petite salle de 1,50 m de hauteur, ce sera
la Grotte des Pigeons 2.
On
reprend la mer, après avoir salué Pierre P.,
toujours suspendu sur sa falaise (il a du en
descendre depuis le 20 juillet…), au passage, on
entend un bruit métallique suivi d’un plouf, un
mousquif, une dégaine ? ?, on a beau scruter le fond
marin, on ne voit rien. Le deuxième kayak n’est
toujours pas en vue, on reprend la route pour la
Grotte des Os, située juste derrière la pointe
suivante. En fait ils sont déjà sur place, ils sont
passés pendant notre explo.
Mise
au sec des kayaks dans le lobe droit de la cavité et
équipement au départ du boyau principal. Cette fois
le matos est opérationnel. JC part devant avec le
laser et le clino, suivi de Anne-Marie au compas et
JN au carnet. Les deux premières étroitures se
passent assez bien pour les larges du thorax mais
une dizaine de mètres avant le ressaut final, un
becquet bloque la poitrine de JN, en reculant de
quelques mètres, il laisse passer Albert qui arrive
à se faufiler et servira de relais vocal pour les
mesures. Derrière Véronique a préféré nous attendre
dans la seconde salle. En bout de boyau, le trio
explore les trois branches partant au-dessus du
ressaut de 2 m. Devant le boyau se pince, la branche
droite se termine sur des concrétions et à gauche,
là où JC avait bloqué la dernière fois, Anne-Marie
et son petit gabarit arrive à avancer dans une
fracture très étroite ― on annonce 26 cm de large… ―
qui s’élargit ensuite un peu, JC suivra, mais une
dizaine de mètres plus loin, cela devient
impénétrable. Fin de la topo, un premier calcul
donne environ 70 m !
Retour
au départ et topo des lobes gauche et droit, on a un
peu plus d’espace. Le lobe gauche, hors d’eau, se
développe sur une quarantaine de mètres et son
extrémité semble correspondre avec un boyau partant
de la seconde salle et obstrué par de la roche
érodée en trous de gruyère. Le fond est envahi par
de nombreux détritus amenés par les tempêtes. Le
lobe droit est topographié en longeant le rivage
gauche, car la mer y pénètre plus profondément. Il
développe une trentaine de mètres. À son extrémité,
un beau pilier et une plage de galets. Au-dessus,
Véronique aperçoit un départ en partie obstrué par
des posidonies. Elle aide Anne-Marie à y pénétrer,
car c’est en surplomb, puis JC, puis Albert. La
progression y est assez pénible, surtout pour celui
qui a enlevé sa cotte, mais les bains d’« algues »
sont bons pour la peau. La hauteur ne dépasse pas
les 50 cm, et au bout de 7 m après un coude vers la
gauche, c’est la fin, impénétrable.
Trois
bonnes heures que l’on crapahute, les estomacs
crient un peu famine, mais avant de regagner la
place, on part faire un tour vers le sud-ouest
au-delà du feu de la Punta Vecchiaia. Albert
nous fait visiter une petite cavité accessible en
kayak. Une galerie d'entrée de 4 m de long sur 2 m
de large permet d'atteindre une salle circulaire
d'environ 8 m de diamètre. Sur le retour, nous
visitons la crique Calanca di a Torra. Une
crique de 50 m de long et une vingtaine de mètres de
large avec une plage de sable fin et un plan incliné
pour les bateaux, au-dessus il y a un sentier et une
habitation. Sur la gauche, un beau porche vertical
s’ouvre à quelques mètres de hauteur au fond d’une
petite crique de 2x5 m. L’abordage est vite réalisé
et en moins de deux, JC disparaît dans le noir en
maillot de bain. Quelques minutes plus tard, il
revient, ça continue, on sort le matos topo ! Une
fois équipés, on s’élance dans la découverte de
cette nouvelle cavité ignorée (mais peut-être pas
par le GCC, on l’apprendra plus tard). Un plan
incliné, une belle entrée rectangulaire de 5x7 m,
puis une fracture verticale de 1 à 3 m de large qui
se divise en une galerie supérieure, se terminant 7
m plus loin à +7 m sur des concrétions, et une
galerie inférieure de 13 m de long, quasi
horizontale, avec une étroiture, se terminant à +5 m
et joliment concrétionnée. Au total, 38 m de
développement à ajouter à notre inventaire.
Retour
vers la plage de Cadarelli, une vingtaine de
minutes de pagayage, la mer est un peu plus agitée.
Les touristes sont arrivés, on se fraie un chemin au
milieu des serviettes de bain, le nettoyage des
combis viendra un peu troubler les flots azuréens !
Mais c’est surtout l’arrivée de la palanquée Albert
qui fera son effet, ils ont gardé
la cotte et le casque spéléo !
Puis
le rituel « Bidochon » : la table, le parasol et la
bière bien fraîche ! Après une bonne heure et demie
d’agapes, on rejoint nos pénates avec presque 200 m
de nouvelle topo. Il reste encore des découvertes à
faire dans le secteur. Topographier la Grotta di
u Banditu et retrouver une cavité plus au
sud-ouest de Calanca di a Torra. On reviendra
avec le GCC.
Les
uns ont du mal à se réveiller, les autres se
perdent, finalement tout le monde se retrouvera au
pont de Matra, non sans avoir souhaité un joyeux
anniversaire à Jean-Phi.
L’objectif de la journée était de descendre le
canyon de Matra, mais également de visiter
l’ancienne mine d’arsenic située au-dessus du
village. C’est Marie qui guidera la petite troupe et
présentera la géologie et l’hydrogéologie du site.
La
chaleur se faisant pesante, tout le monde se met
rapidement à l’eau, sur les coups de midi. Le débit
n’est pas au rendez-vous, mais la fraicheur du
ruisseau fait descendre un peu la température. Après
une marche de quelques dizaines de minutes, on
arrive sur la première cascade de 5 m. Anto équipe
et tout le monde s’enfile, Jean-Phi fermant la
marche. La progression dans le canyon se fait bien,
les passages de désescalade s’enchainent avec les
cascades pour arriver vers 16h à la dernière cascade
de 17 m.
D’après le topo, il est possible de rejoindre un
sentier de crête en rive gauche de la Presa en
prenant une sente environ 150 m après la cascade.
Après une rapide analyse de la configuration de la
rive sur les 150 m qui suivent la cascade, un
passage est identifié environ 100 m après la
cascade. C’est par-là que la troupe s’engouffrera.
La montée se fera toute droite sur le versant vers
la crête et nécessitera un petit pas d’escalade très
bien géré par tous. Une fois sur la crête, une sente
semble se dessiner, mais la progression se fera au
travers d’un maquis redevenu dense avec le temps,
sur environ 300 m. Plusieurs aires de battage du blé
seront identifiées sur le parcours, ainsi qu’un
paghjaddu encore en bon état. Le sentier fini par
s’ouvrir un peu plus et la fin de la remontée sera
plus aisée. On rejoint le hameau de Pietrera où tout
le monde se lavera à la fontaine après 1h15 de
marche.
Les
ablutions finies et après un passage remarqué sur la
place du village, nous regagnons les voitures pour
se
changer. Décision est prise de pique-niquer à la
chapelle Notre dame des Grâces située sur le piton à
la sortie du village de Tox, en redescendant sur la
Plaine orientale. Sur la route, nous ferons quelques
arrêts, guidés par Jean-Phi pour chercher les trous
de mygales sur les talus. Anto en repérera un
occupé. Le déjeuner / goûter / dîner se fera au
coucher du soleil avant de regagner Bastia à la nuit
tombante.
Il est
des projets qui mettent un certain temps à se
réaliser, cela se compte parfois en mois, voire
années, mais peu attendent des dizaines d’années
avant de se réaliser. Il en est ainsi de la
topographie de la grotte de Carpinetto, dite aussi
grotte de Carpinella ou grotte de Lano.
Le club disposait d’une vielle topo incomplète réalisée par un
groupe de spéléos italiens du
GSI (Gruppo
Spelelologico Imperiese-Club Alpino Italiano
) en 1983. Résumé de leur compte-rendu : « In primavera una mini spedizione in Corsica: 10
partecipanti, 15 nuove cavità, rilevata la Grotta di
Carpineto, la più estesa dell'isola ( 550 m) ».
La
complexité labyrinthique de cette grotte et sa
situation faisait que la topographie était toujours
reportée à une date ultérieure …
Jean-Noël arrivant à mobiliser une petite équipe, un
mini-camp de 2 jours s’est ainsi concrétisé durant
le viaduc de l’Assomption.
Rendez-vous 9h00 chez Vulco, la première vague ITP
est là, JCL et son Def, JND et son Disco, Marie et
son Silvain … et sa Sandero.
Les 3
véhicules se retrouvent ensuite au Carré d’As de
Ponte Leccia pour un bon petit café. La Sandero est
ensuite laissée au village de Lano, le matériel est
réparti dans les deux 4x4 et tout le monde se
retrouve au bout de la piste. Nous ne serons pas
seuls, un 4x4 bien connu est là. C’est celui de
Laurent V. de l'association Alba di Vallerustie, il fait visiter la
cavité à des jeunes vacanciers.
Préparation rapide, la matinée est déjà bien
entamée, et c’est parti pour la grotte. Répartition
des tâches, Silvain au laser-clinomètre, Marie au
compas et JN au carnet. JCL sera en soutien et en
électron libre. C’est ainsi qu’en empruntant la
galerie de la Chèvre, un accès bis vers le laminoir,
il découvre à mi-pente une chatière qu’il ne
connaissait pas, appelée illico chatière de la
Chèvre. En continuant à ramper, il arrive à
l’étroiture de la Chèvre, appelée ainsi car là
aussi, un tas d’os de chèvre barre le passage. Un
fort courant d’air l’incite à continuer, d’autant
plus qu’un bruit de rivière s’entend. Après avoir
dégagé ces funestes vestiges, la chatière continue
et au niveau d’un coude à gauche, arrive sur un
petit lac, le lac de la Chèvre, alimenté par la
résurgence de la ... Chèvre. Les choses sérieuses
commencent, il faut se mouiller. Peu après le lac
l’eau vive coule, c’est la rivière de la Chèvre. Il
préfère s’arrêter là, l’exploration de ce
réseau de
la Chèvre sera poursuivie lors de la topo. Il marque
ce lieu par un cairn surmonté d’un os de … chèvre.
JC
rejoint le reste de l’équipe qui en est encore à
topographier les galeries du secteur d’entrée. Les
ventres crient famine, il est alors décidé de sortir
se restaurer.
Les
nuages sont arrivés, la douche solaire posée sur le
toit du Def est toujours froide, elle le restera
pendant les 2 jours du camp !
Malgré
ce temps, il fait soif et des bières bien fraiches
permettent de se réhydrater. La table de pique-nique
est dépliée, chacun y pose de quoi casser une bonne
croûte.
Le
travail topographique reprend ensuite et tout le secteur de
l’entrée est topographié, hormis le réseau de la
Chèvre. Celui-ci est reporté au lendemain, car
l'exploration sera très humide …
La
Salle de la Colonne est parcourue à plusieurs
reprises, elle est en quelque sorte le « nœud » du
réseau. En fin d’après-midi, alors que l’équipe topo
termine la Galerie suspendue qui aboutit dans la
Galerie principale après la Colonne (reportez-vous à
la future topo…), les voix d’Anne-Marie et Albert
nous parviennent, ils sont 4 m au-dessus de nous
(dans le prolongement de l’entrée avant de descendre
la vire exposée), la marche est haute ! demi-tour
puis par un pertuis situé quelques mètres plus loin
sur la gauche, on les entend à nouveau, Anne-Marie
vient de découvrir une jonction ignorée entre la
Vire exposée et la Galerie suspendue, ce sera le
Laminoir Anne-Marie, que l’on topographiera au
retour, ce n’est pas haut (il y a une étroiture à 29
cm !).
Il est
bientôt 20h00 lorsque le campement est rejoint, le
jour décline. Véronique
nous y retrouve peu de temps après. La nuit va
bientôt tomber, les tentes sont rapidement montées,
JC dormira dans le dur, le Def !
Albert
ajoute sa table made in Gifi à côté de celle de JC,
les agapes commencent par un petit apéro, bière ou
vin, accompagné d’olives, chips etc.
Boom !
La nuit est tombée. Le diner continue à la lueur
d’une lampagaz et des lampes frontales. Plop, les
bouteilles se débouchent, mais raisonnablement. Des
crêpes au sucre et/ou confitures terminent le repas.
Chacun
rejoint sa couche, la nuit sera calme, à une
crevaison de matelas près. Heureusement Véro avait
son matelas de secours, on n’est jamais assez
prudent !
Les
réveils s’échelonnent tranquillement entre 8h00 et
8h30. Petit-déjeuner, rangement du campement et c’est
reparti pour la topo.
Changement d’équipe, Véro et Anne-Marie aux
instruments, JN toujours au carnet, Albert
farfouille. JC accompagne Marie et Silvain à la
Grotta di Grotta, cavité découverte en aval de la
grotte de Lano le 1er octobre 1995, suite à de
grosses crues qui avaient curé le lit de la rivière.
Depuis, la végétation a repris ses droits
temporaires. La descente s'effectue en zigzagant sur
les blocs et en évitant les ronces. La résurgence
est toujours là, mais l’endroit est difficilement
reconnaissable en raison de l’abondante végétation.
A l’intérieur peu de changement, le passage bas
qui cheminait sous le lit principal de la rivière
extérieure est comblé de graviers. Le reste de la
cavité est toujours aussi propre et découpé, elle se
termine encore sur la trémie instable de Grotta.
Retour
dans la cavité où Marie et Silvain reprennent les
instruments au niveau de la rivière. Celle-ci est
asséchée en cette période, ce qui permet pour la
1ère fois de la visiter en totalité et de faire donc
un peu de première aux 2 extrémités.
Albert
a trouvé un petit passage entre des blocs au niveau
de la salle de la Civière, mais il s’agit d’un
foisonnement. D’autres diverticules seront
découverts suivant le même principe, il y a
maintenant 4 passages entre les 2 grandes galeries,
dont un nécessitant une escalade et une désescalade
d'environ 4 m.
La
topo de cette partie se termine par la galerie
suspendue concrétionnée, la salle Rhomboédrique se
fera lors d'une prochaine visite. Voulant être le
plus exhaustif possible dans ce relevé de topo, il
faut franchir l’Étroiture dite du Bébé, située à
gauche du bouchon de calcite obturant le boyau
terminal de la Galerie supérieure concrétionnée.
Pour l’étymologie, rapportez-vous à la sortie du 25
octobre 1997, où seul JCL avait pu la franchir au
prix d’une sortie épique (on avait sorti les
forceps…). Silvain, malgré son profil filiforme est
obligé de renoncer, la tête passe mais le corps ne
suit pas. JN n’y pense même pas. Reste Anne-Marie,
qui jusqu’à présent a pu se faufiler partout, mais
là il faut forcer, il faut dire que la largueur est
de 25 cm ! Derrière, elle est obligée de s’arrêter
quelques mètres plus loin au bord d’une laisse d’eau
et un plafond bien bas, cela continue visible sur 8
m, mais en 1997, le boyau étant entièrement sec, JCL
avait pu continuer sur une quinzaine de mètres pour
buter sur un bouchon de calcite. La sortie sera plus
facile, sans forceps !
Retour
à la salle de la Colonne, Véronique sort sous les
derniers rayons de soleil avant l’orage et le reste
de l’équipe décide de profiter de cette période de sècheresse
estivale pour topographier le réseau de la Chèvre.
Le point de repère laissé la veille dans la galerie
de la Chèvre à l’entrée de la chatière de la Chèvre
est retrouvé. Silvain, Marie, Anne-Marie, Albert et
JC passent l’étroiture de la Chèvre, arrivent au
niveau du lac de la Chèvre (alimenté par la
résurgence de la Chèvre), suivent la rivière de la
Chèvre, et découvrent enfin le cairn de la Chèvre,
terminus de la veille. Les mesures sont criées et
relayées afin de parvenir aux oreilles de JN, resté
prudemment à l'entrée de la chatière. Le débit de la
rivière est estimé à 1 ou 2 l/s. Encore un peu
de ramping dans l’eau et la chatière se transforme
en méandre de la Chèvre, on peut maintenant se tenir
debout ! L’eau s’engouffre malheureusement quelques
mètres plus loin dans la perte de la Chèvre, en
empruntant un petit pertuis impénétrable qui s’ouvre
dans un conglomérat de terre et de graviers, c’est
la déception des ... caprins ;-)
Il est
plus de 16h00, il est temps de rentrer. Il restera
encore une bonne demi-journée de topo pour la salle
Rhomboédrique.
Dehors
le ciel est sombre, quelques coups de tonnerre et
des gouttes de pluie, mais cela ne durera pas, on
terminera nos agapes tranquilles. Les restes ne
manquent pas, il faut tout finir, il ne faudra pas
le dire à deux fois pour le Cake au citron…
Albert
qui avait réussi à monter avec son Suzuki 2x4,
certes en
faisant un peu chauffer son embrayage, redescend sans
problème. Marie et Silvain récupèrent leur Sandero
entière à Lano et tout le monde retourne sur Bastia.
Reste
à mettre en forme tous les relevés, JN en aura
encore pour quelques heures, voire jours de travail ...
Au
programme de ce dimanche, d’une part se rendre à la
mine de fer de Feringule, A Ferrera, où
Albert a comme mission de réaliser quelques photos
pour la Commission Régionale du Patrimoine
Géologique de Corse, où il représente le CDS 2B, et
d’autre part reprendre le projet du dimanche 23 juin
dernier, où dans la série des trous oubliés, il
était prévu de retrouver les grottes de Farinole,
prospectées en 1991 par ITP et dont l’existence
avait été confirmée depuis par un collègue de JCL.
La
mine A Ferrera fait l’objet d’une
documentation détaillée sur le net, on n’aura aucun
mal à la trouver.
La
zone de Farinole avait fait l’objet de deux
prospections et visites par ITP début 1991 et deux
comptes rendus avaient été retrouvés dans les
archives. Pour résumer (le détail des sorties est
sur le site de ITP dans les CR de 1991) :
• 24
février 1991
-
Premier trou : « (…) entre Bracolaccia et
Sparagaggio, juste après le pont de l’Ernaiolo,
monter sur 50 m vers la barre rocheuse puis la
longer sur 50 m vers la droite, une galerie
descendante d’une quinzaine de mètres se développe
dans des strates calcaires. (…) »
-
Deuxième trou : « (…) dans le hameau de
Sparagaggia, monter au plus haut dans les ruelles du
village, 20 m au-dessus de la dernière maison, on
aperçoit sur la droite un creux ronceux où se trouve
un petit proche de 1 m de haut (le fond du trou est
obturé par une murette en pierre). Étroiture à
l’entrée, puis galerie descendante sur 2 m sur un
petit éboulis, nouveau passage étroit donnant sur
une petite salle où arrivent plusieurs conduits dont
l’un est pénétrable sur 2 m et fin de la grotte. (…)
»
-
Troisième trou : « (…) indiquée au-dessus du
village mais recherchée sans succès. »
• 10
mars 1991
Recherche de la troisième cavité, non trouvée le 24
février précédent. « Cette cavité se situerait
sous une barre rocheuse au-dessus du village. Cette
prospection est très difficile car le maquis est
dense et épineux. Nous arrivons à la barre (déjà
prospectée lors de la dernière sortie) mais malgré
nos recherches, nous ne trouvons rien. Dans le
maquis il est très difficile d’apercevoir quelque
chose. »
On
devine déjà ce qui nous attend. Laissons la plume,
ou plutôt le clavier à Véronique pour nous raconter
la sortie :
Il
était convenu de « faire » en cette journée déjà un
peu moins chaude d’une part la mine de fer A Ferrera
et plusieurs petites grottes oubliées de la commune
de Feringule. Le rendez-vous avait lieu sur place ou
presque, au lavoir du hameau de Bracculacciu à 9 h
45.
Un peu
de retard pour Jean-Noël et Véronique. Étaient déjà
présents le « couple » des deux Jean-Claude et le «
couple » Albert/Anne-Marie. Marie, jointe par
téléphone, viendra peut-être plus tard que prévu
pour le pique-nique.
Nous commençons l’ascension vers 10 h 30 et arrivons
là-haut 30 (ou voire 35 mn pour moi) plus tard. Nous
enfilons, pour qui ne l’avait déjà fait, la
salopette, et casques mis (que d’ailleurs Anne-Marie
et moi ne quitterons pas de la journée) nous
découvrons la galerie G1 d’une hauteur de 2 m pour
2,50 m de large. Au sol des restants de traverses
d’un petit chemin de fer qui servait après
extraction à sortir le minerai de la mine.
À son
extrémité, sur la droite, une suite murée et à
gauche, une galerie perpendiculaire (le
travers-banc) permet de rejoindre la partie basse de
la Galerie G2. Une salle un peu plus large avec les
restes d’un ancien treuil à bras en bois, servant à
remonter le minerai. Sur la droite part une galerie
remplie d’eau (profondeur environ 50 cm) où Albert
hésite à s’aventurer, n’étant pourvu que de bottes
et non pas de cuissardes, la suite est complètement
ennoyée. En face une courte galerie où l’on devine
encore les stigmates des forages. Et sur la gauche,
le départ de la galerie G2, fermé par un
appareillage en pierres sèches, qu’il est possible
de franchir par le haut. On prend pied dans le bas
d’une pente sur éboulis d’environ 30°. Quelques
mètres de large au départ, elle s’élargit ensuite
amplement et laisse apercevoir en haut deux vastes
ouvertures qui, vues d’en bas, pourraient ressembler
à d’énormes verres de lunettes de soleil.
Avant
de sortir par le haut du mur, nous entendons
derrière nous les voix d’autres visiteurs. Quelques
hululements de fantômes les effraient et ils feront
demi-tour… Nous les retrouverons à la sortie à l’air
libre. Une famille de toulousains, qui n’ont pas eu
peur des fantômes !, mais étaient équipés comme
lumière que de téléphones portables… Ils
continueront la visite par la descente de G1 pour
ressortir par G2. JCD et JND les éclaireront
jusqu’en haut du muret. On continue à visiter les
alentours, le panorama est splendide de la maison
des mineurs (l’entrée de la G2). Le groupe ressort
de G1 et nous emmèneront les trois enfants
(dix/douze ans) pour notre retour G2/G1. Ils ont
l’air passionnés et feront peut-être de futurs
spéléologues... qui sait ? L’un d’entr’eux a
d’ailleurs emmené avec lui et après vérification
avec l’aimant un morceau de ferrite. 11 h 40 : nous
redescendons en 20 minutes... le repas attendait.
On
s’installe au lavoir (ample et frais) avec bien de
la place pour s’étaler. Un couple d’anciens patients
d’Anne-Marie et que je connaissais également, nous
rejoint. Ils sont accompagnés de deux chiens, dont
l’un, un berger italien dénommé Desiu. Anne-Marie,
n’ayant pas très faim (elle avait déjà mangé avant
de partir) se met à papoter pendant que nous
commençons à déguster quelques olives avec des
mousses bien fraîches. Se joignent à eux les 2 JC...
pour un petit problème d’ADSL, à régler peut-être…
Les «
empanadas » plurent à tous et se laissèrent déguster
ainsi que la tarte salée aux crevettes d’Albert.
Suivirent jambon cru, fromage et le cake au citron
de Jean-Noël. Définitivement absentes les patates à
l’ail…
On
reprend les voitures pour quelques centaines de
mètres pour partir à la recherche de la première
grotte oubliée. Après une petite demi-heure
d’escalade un peu vertigineuse, pour accéder à la
falaise bordant le lit du ruisseau d’Ernaiolo, ce
fut une déception pour la grotte-fantôme que nous
n’avons pas trouvée, mais non pour les biceps.
Paysage envoutant d’arbres morts, parois abruptes,
tapis de feuilles mortes, terre sèche, racines
émergentes, mais pas l’ombre d’une grotte. Nous
redescendons par un accès plus accessible. Un petit
doute en bas : les rochers du lit de la rivière ou
non. Les deux furent usités.
Nous
nous garons ensuite au hameau de Sparagaggio. Après
avoir repapoté avec deux messieurs que connaissait
JCD, et malgré les bons conseils d’une dame qui
m’avertit de gros risques d’incendie, nous partons
vers le haut du village sur un petit chemin
caillouteux à la recherche de la grotte, juste à
côté d’un paghjaddu. On se disperse sur le
flanc de la colline pour ne rien trouver du tout,
juste un vague abri sous roche ayant servi de
poulailler dont le fond avait été apparemment
soigneusement rebouché, mais aucune suite.
Quant
enfin JCD aperçoit du chemin caillouteux un petit
trou noir sous la végétation, au milieu d’un
roncier. Nous entamons la conversation avec un
villageois, qui débroussaillant non loin de là, nous
confirme l’existence de la cavité et nous informe
qu’il avait muré le trou qui aurait quelques mètres
de profondeur par mesure de précaution pour les
enfants. Il semble fort réticent à ce que l’on ouvre
à nouveau la cavité. Désirant en savoir plus,
Jean-Noël passe non sans dommages le grillage prévu
pour les sangliers et va recueillir auprès du
propriétaire des indications sur la cavité, qui se
révèleront assez précises pour en faire un croquis
d’exploration « virtuelle ». JCL tente de prendre
les mesures GPS, mais le couvert végétal limite la
précision. Anne-Marie se faufile dans les ronces
pour prendre au moins l’entrée murée en photo. La
détermination de notre interlocuteur semble fléchir
un peu, en insistant on sent que l’on pourrait
visiter sous réserves de bien remettre le mur en
place, mais le matos topo est resté dans la voiture
; pour une grotte de 10 m de long, on en restera au
croquis virtuel, peu frustrés de n’y être pas
rentrés.
Nous
retournons aux voitures pour cette fois aller
chercher le fameux P440 de Farinole. À la sortie du
village, on rejoint le col situé après l’ancien
couvent. Une sente légèrement ascendante sur du beau
calcaire, nous amène très facilement en dix minutes
de marche au bord du trou, 45 cm de large et 4 ou 5
m de profondeur (440 cm précisément). Occupés de
voir qui va se démêler avec les toiles d’araignée,
de moi ou d’Anne-Marie (mais cette fois-ci ce
n’était pas mon tour), la discussion fut interrompue
grâce une nécessité urgente de Jean-Noël qui nous
fit abandonner les lieux précipitamment à cause d’un
départ d’incendie sur le versant opposé sur la
commune de Farinole. JCL prit le temps de recouvrir
le trou.
Sur la
route déjà des curieux ou simples observateurs du
feu, celui-ci file vite vers la montagne attisé par
un vent
d’ouest (en direction de la piste de Porcili…), et
dans les huit minutes qui suivirent trois trackers
déversèrent l’eau colorée destinée à en retarder la
progression. Nous restâmes au moins trente minutes
sinon plus à observer et
surtout à se rassurer de la bonne évolution des
manœuvres.
Conclusion de la journée : rien de mieux que le
réconfort d’un petit pot d’adieu à Patrimonio offert
par Anne-Marie, et qui apparemment frustrée de ne
rien avoir découvert allait « visiter » les caves en
bonne compagnie.
Après
de nombreuses heures passées sur le papier et devant
l’écran, il restait pas mal d’incohérences dans la
topo de Lano, surtout au niveau des réseaux de
l’entrée qui sont un sacré labyrinthe. Il fallait
absolument revenir sur le terrain pour comparer
croquis et réalité. Petite équipe constituée au
dernier moment. RDV avec Albert à 8 h 15, on prend
un peu de matos pour explorer une cheminée
remontante si on a le temps et direction Lano.
10 h
20, on entre dans la grotte. Albert part en tête
pour fureter dans tous les diverticules possibles,
Véronique tente de s’y retrouver dans le labyrinthe,
tandis que JN redessine ses topos. Chacun croit
découvrir un nouveau départ mais tout semble avoir
été relevé lors des dernières séances topos.
Salle de la Colonne, Salle des Chauves-souris,
Méandres inférieur et supérieur, Laminoir
Anne-Marie, Galerie du Bloc coincé, Galerie d’accès
au Laminoir, on commence à s’y retrouver.
Au
passage, quelques mètres de topo en plus : à
l’entrée, juste après la grille, un boyau horizontal
de 7 m rejoint le porche d’entrée et au niveau des
lacs avant le laminoir traditionnel, un laminoir de
8 m ― noté la dernière fois mais non topographié et
qu’Albert a pu franchir ― débouche juste avant le
départ de la Galerie de la Chèvre (que nous
avons délaissé…). Au total 15 m de topo en plus. Ce
dernier laminoir semble être le prolongement du
laminoir traditionnel que nous parcourons donc dans
le sens aval-amont.
Une
observation peut-être très prometteuse a été faite
par Albert dans la Galerie supérieure dite du Bloc
coincé. D’une part en son point bas, elle rejoint la
Galerie inférieure d’accès au lac, ce n’est donc
qu’une énorme trémie d’effondrement, et en son point
haut, en direction de la Salle de la Colonne,
on peut visualiser un balcon, d’où sort des coulées
concrétionnées et un peu plus loin des coups de
gouge au plafond de la galerie. Cela peut signifier
qu’une arrivée d’eau a existé dans cette zone. Ce
point haut est au même niveau (+12 m) que le
Réseau supérieur de la Galerie concrétionnée
(+14 m) et distant d’une dizaine de mètres, de là à
rêver à un réseau fossile supérieur… Mais pour y
accéder il y a quelques pas d’escalade un peu chaud,
ce sera pour la prochaine fois.
En
réserve également, la cheminée remontante à droite
du bloc coincé, que l’on n’a pas eu le temps
d’explorer, les amarrages et la corde sont
indispensables, et un départ de boyau sur la paroi
opposée à la vire exposée. Lano a toujours été la
sortie d’initiation par excellence et on ne s’est
jamais donné le temps d’en explorer tous les
recoins, il y a peut-être encore de la première.
Sortie
vers 13 h 30 et pique-nique express au soleil. On a
encore rêvé devant les porches de la falaise, Albert
voit déjà la jonction…
Pour
finir cette journée, séance plage et baignade à
Malfalcu. La piste a été refaite en partie à
partir du col jusqu’aux paghiaddi mais cela secoue
encore pas mal, 40 mn au minimum.
Au
fait pourquoi la Sortie des 10 000 ? Au 31
août 2013, le développement total des cavités
topographiées en Corse était de 9 002 m et
aujourd’hui nous sommes à 10 014 m !
Rendez-vous 8h00 au local, une demi-heure de retard
pour vous savez qui, et c'est parti pour récupérer
JC à Ceppe. Anto rejoindra la troupe plus tard. Un arrêt café à
Ponte Novu, la matinée est bien entamée lorsque tout
le monde se retrouve au pied de la falaise. L'accès
en est assez épineux, les champs sont parsemés de
hauts chardons complètement secs.
Nono s’occupe de montrer à Jessica comment
fonctionne tout le barda nécessaire pour évoluer sur
corde. Dumè et JC accompagnent Aurélien
et Isa dans l’équipement de l'aérienne vire permettant d'atteindre
le haut de la falaise. Le
soleil est bien présent, trop présent, fait chaud !
Un certain temps plus tard, tout le monde est sur le
plateau. Isa se lance maintenant dans l’équipement
d’une voie simple, Nono supervise. Anto arrive entre
temps et accompagnera Aurélien dans l’équipement de
la voie passant par la grotte en falaise. Dumè part
à la recherche d’un départ découvert une dizaine
d’années auparavant. Aurélien finit l’équipement de
la main courante et tout le monde se retrouvent sous
le grand porche pour le pique-nique.
Pas de grillade, interdiction de faire du feu
jusqu’à fin septembre. Les sardines,
jambons et pâtés sont partagés, agrémentés par le
raisin et les figues cueillis au pied de la falaise.
Retour en haut de la falaise, Anto prend le relai
d’Aurélien et termine l’équipement de la voie de la
grotte. Pendant ce temps Dumè et JC partent voir le fameux départ. Celui-ci s’ouvre au pied
d’une belle zone de calcaire en jurassique de
qualité supérieure. Le départ n’est pas large, il
faudra y revenir un peu mieux outillé et surtout attendre
une période moins chaude. Ils continuent à
prospecter la zone, encore quelques petits départs,
une petite doline obturée sur la crête, mais là
aussi il faudra y revenir lorsque le temps sera plus
clément …
Retour à la falaise, les voies sont maintenant
équipées. JC, qui avait laissé son baudard en haut,
descend par la grotte. Encore une occasion d’y
revenir, il faudra ajouter un spit au départ de la
verticale et un autre à la sortie de la grotte
inférieure. Ce sera une bonne occasion pour essayer
le mini perfo.
Aurélien accompagne Jessica pour tester la descente
par la grotte. Pour une première descente, elle s’en
sort plus que bien …
Il est près de 18h00 lorsque Dumè et JC repartent
vers Bastia, laissant les autres falaisistes
profiter encore un peu des lieux.
Isa
déséquipe la grande voie et Aurélien la vire (la
corde, pas Isa ;-).
Nous ne sommes pas au bout de nos peines et de nos
espoirs avec la grotte de Carpinetto. Plusieurs
projets pour cette sortie : tout d’abord l’escalade
dans la Galerie du Bloc Coincé (Galerie BC)
pour accéder à un balcon entrevu dimanche dernier,
l’explo de la cheminée dans le haut de la même
Galerie BC au niveau du bloc coincé, reprise de la
topo des galeries BC et AL (Galerie d’accès aux lacs
jumeaux) car il y avait des incohérences de
superposition (les relevés n’avaient pas été
réalisés dans la même direction et un peu
arrondis…), et pour Albert une plongée dans les lacs
jumeaux du laminoir et l’élargissement de l’Étroiture
du Bébé, vaste chantier pour trois.
RDV Ceppe 9 h et à 10 h 20 nous sommes sur le
parking de la grotte. Quelques gouttes de pluie en
cours de route, mais un temps simplement légèrement
couvert sur place. Pour ne pas se compliquer à
spiter pour l’escalade, on a emporté une échelle
double en alu, en prenant quand même la trousse à
spit et sangles et corde, au cas où... Le transport
jusqu’à la cavité et le passage de la grille se
feront sans peine. La suite sera simple car l’accès
à la Galerie BC se fera en direct sans passer par la
vire, JN ira simplement réceptionner l’échelle. Une
descente de 3 m et nous sommes bientôt à l’œuvre.
Le balcon est repéré, l’échelle déployée, bien calée
dans une gouttière et JN s’élance vers l’inconnu. En
haut, un plan incliné en fracture resserrée et 2 m
plus loin, la fin ! Pas tout à fait, au milieu des
concrétions on devine un boyau très étroit d’où
devait couler l’eau (coulées de calcite) mais peu
d’espoir, ni courant d’air. Albert monte à son tour,
on explore un peu au-dessus car il y a d’autres
surplombs accessibles, un décollement très
concrétionné et au plus haut où l’on puisse monter,
un petit balcon concrétionné que l’on se contentera
de photographier car le fond est sans suite. Mais au
retour devant l’ordi, quelle surprise de taille, on
croit deviner des initiales gravées sur la roche,
phénomène naturel ou trace de passages de nos
anciens… il faudrait retourner pour détailler la
marque…
On redescend un peu déçus, ce ne sera pas la
première historique ! JN et Véronique entreprennent
de reprendre la topo des galeries superposées BC et
AL, qui correspondent par un puits de 4 m en leur
milieu. Le calage sera plus précis. Pendant ce temps
Albert part explorer un des deux lacs jumeaux avant
le laminoir. Équipé d’une souris néoprène et d’un
masque il s’avancera jusqu’à avoir de l’eau au
thorax mais la visibilité devient rapidement nulle,
l’argile envahit tout. Le lac semble continuer
largement sous la paroi rocheuse et la profondeur
dépasse les deux mètres, on pourrait envisager une
plongée…
On se retrouve dans la Salle de la Colonne,
JN et Véronique partent vers la Galerie
concrétionnée pour vérifier des points topos et
Albert disparaît… On le croit parti devant, vers l’Étroiture
du Bébé. JN redessine les passages des
étroitures et part explorer le boyau parallèle au
boyau de l’Étroiture de la Civière, qu’Albert
et JCL avaient mis au jour à travers une trémie. Le
passage est étroit et râpeux au milieu des blocs, il
faut se contorsionner, au bout cela queute, à gauche
par un pertuis on peut voir le Boyau de la
Civière et à droite, en déplaçant des blocs, on
découvre un laminoir bas, étroit et caillouteux, qui
doit être le passage de l’eau en période de crue. Il
doit rejoindre le laminoir amont de la rivière, on
pourrait tenter d’enlever d’autres blocs ?
On accède ensuite à la Galerie concrétionnée,
toujours quelques modifs de dessin, on peut accéder
au départ du Balcon de la Galerie concrétionnée
en remontant à droite une coulée de calcite avant le
dernier ressaut qui précède l’arrivée au lac, une
étroiture pas trop sévère dans les concrétions. Le
niveau du lac a baissé mais malgré l’absence de
pluie il est encore bien rempli.
Toujours pas d’Albert malgré nos appels tonitruants,
aurait-il franchi l’étroiture ? L’heure des agapes
approche, demi-tour pour accompagner Véronique et
passer la dernière étroiture, on entend la voie
lointaine d’Albert, il s’était enfilé dans le boyau
amont de la rivière mais sans atteindre le plan
d’eau. Il faudrait un petit gabarit équipé en
néoprène pour aller plus loin…
Regroupement traditionnel à la Salle de la
Colonne. JN part explorer, en marche arrière…,
le laminoir car les exploratrices du 15 août avaient
cru voir un départ sur la gauche (qui aurait pu être
l’aval du méandre actif de la rivière), mais
absolument rien, par contre franchir les lacs
jumeaux dans ce sens n’est pas des plus facile,
heureusement qu’on peut se retourner mais accéder au
pont est physique et les grands gabarits sont
avantagés.
On se retrouve au niveau du trou d’eau au départ de
la Galerie AL, Albert en sort, cela continue
en-dessous, JN descend à son tour et prend quelques
photos, un beau lac de 1,50 m de long et au fond un
boyau… il y a trois mètres de profondeur ! Encore
une plongée à envisager… Belle découverte pour nous
mais était-ce peut-être connu ?
On repart dans la Galerie BC récupérer échelle et
sacs et remontée directe par l’échelle. Une dernière
explo, la cheminée remontante en plafond de la
Galerie BC, JN place l’échelle entre les deux parois
de la galerie, et s’avance à quatre pattes, le tout
est assuré par Albert et Véronique. De l’autre côté,
il est possible de se redresser mais
désenchantement, la cheminée est obstruée par des
blocs et sédiments à hauteur de 3 m, aucun espoir de
suite.
Retour prudent et direction la sortie. Retour à
l’air libre à 15 h 30, il est temps d’installer la
nappe et de déboucher le Chinon.
Encore de belles surprises à Lano et il reste encore
à faire, topo de la Salle rhomboédrique et
qui sait d’autres départs et peut-être plongées ?
Participants : André B., Antoine B.,
Dominique D., Jean-Claude D., Olivier G.,
Jean-Claude L., Isabelle L., Valérie L., Marjorie
M., Marie-Pierre R., Noël R., Marie Y., Silvain Y.
Comme
chaque année, les Topi étaient présents à la fête du
sport de Bastia sur la place Saint-Nicolas. C’est
l’occasion de faire découvrir les passions qui nous
animent : la spéléologie et le canyonisme.
Mais
pour attirer les gens et leur donner envie de nous
rejoindre, il faut être un peu démonstratif et
donner un aperçu de nos activités. Après avoir
récupéré du matériel au local, sans oublier le
mannequin, les premiers de permanence se retrouvent
sur la place samedi vers 14h. La CAB et la mairie de
Bastia ont été un peu avares en informations sur
l’organisation de la manifestation, engendrant
quelques difficultés de compréhension au sein du
club. Mais le stand est finalement installé dans la
tente n°10 qui arbore fièrement la nouvelle
banderole du club.
Les
badauds déambulent tout l’après-midi, quelques
personnes intéressées viennent à notre rencontre
pour échanger. Ils seront invités à nous retrouver
au local le jeudi suivant pour programmer une sortie
découverte du milieu souterrain.
En fin
de journée, sous l’impulsion des Topi, les membres
du CAF, de Piu’Altu et les spéléos affluent sous la
tente n°10 : ce sera apéro et grillades jusqu’à 1h
du matin.
Dimanche matin, Anto et André sont au rendez-vous,
tout comme la grisaille. Le reste de la troupe du
jour arrive petit à petit. Pendant que certains
iront faire un don du sang… interminable ! D’autres
tueront le temps en faisant quelques exercices sous
la tente…
11h,
une grosse averse nous tombe dessus, dissipant les
promeneurs et refroidissant le maire. A midi ce
dernier
décidera d’arrêter les festivités. Tout le monde est
prié de remballer, la fête est finie ! C’est donc un
peu frustrés que nous chargerons les voitures, non
sans avoir tout de même profité un peu du pot des
associations.
Retour
dans la foulée au local pour tout décharger.
Jean-Claude D., Anto, Noël et Isa se verront pousser
des ailes et passeront 7 heures à poser le parquet
dans le bureau du local jusqu’à 23h.
Comme
à l’accoutumée, une sortie « découverte du milieu
souterrain » était organisée à la suite de la fête
du sport de Bastia. Cette année sept initiés (dont
deux chiens, une première !) ont répondu à l’appel.
Après
un rapide passage au local on récupère les
différents participants le long du trajet. Il est
déjà près de 11h quand toute l’équipe se retrouve au
départ de la piste à Lano. Matériel, chiens et
spéléos s’entassent pêle-mêle dans la benne du
pick-up de Martial pour la dernière partie du
trajet. Une fois sur place, le temps que tout le
monde s’équipe, Noël fait une petite démonstration
pédagogique sur le fonctionnement de la lampe à
carbure. L’heure est déjà bien avancée et les
estomacs commencent à se manifester, il est donc
décidé de pique-niquer à l’entrée de la grotte avant
d’y entrer.
C’est
rassasié que le petit groupe pénètre sous terre peu
après 13h. Les chiens se demandent un peu ce qu’ils
font là et il faudra faire preuve de beaucoup de
persuasion pour qu’ils ne fassent pas demi-tour.
Premiers arrêts dans la salle de la colonne
puis dans la salle du thermomètre pour un
petit cours sur la géologie et la formation des
grottes dispensé conjointement par Noël et Marie.
Nous prenons ensuite la direction des lacs
jumeaux et de l’entrée du laminoir tant redouté.
Silvain s’y engouffre le premier, suivi de près par
le reste de l’équipe. La visite se poursuit par le
circuit classique : étroiture de la civière,
galerie concrétionnée et lac suspendu.
Isabelle, Noël, Fabrice et Silvain font un petit
détour par le balcon qui surplombe le lac pour
redescendre derrière celui-ci. Nous poussons ensuite
jusqu’à l’étroiture du bébé avant de
rebrousser chemin. Au retour les plus motivés feront
un petit détour par la salle rhomboédrique
tandis que les autres regagneront tranquillement la
sortie.
Après
la visite de la salle rhomboédrique le groupe
prend la direction de la sortie. Peu avant d’arriver
à la salle de la colonne un « Plouf » sourd
se fait entendre. On pense immédiatement aux chiens.
Où sont-ils ? Il en manque un ! On le retrouve
rapidement, immobile dans un petit puits ennoyé où
il a heureusement réussi à prendre pied sur une
petite margelle. Plus de peur que de mal : l’animal
est juste un peu sonné par sa chute de deux mètres.
Il ressortira en pleine forme aidé par JCD et
Silvain et gardera probablement un souvenir
mémorable de sa première sortie spéléo ! Une fois
remis de nos émotions, nous retrouvons l’entrée de
la grotte sur les coups de 17h15.
Au moment de
reprendre la route vers Bastia nous croisons
Jean-Yves du GCC qui vient s’installer pour la nuit
à l’entrée de la grotte en espérant y observer un
phénomène de « swarming », genre de grosse fiesta de
chiroptères. La grotte de Carpinetto fait décidément
l’objet d’une fréquentation record ces derniers
temps !
La topo de la grotte de Lano a été entamée le 16
août dernier et voilà, en principe, le dernier jour
de relevés.
La
terrasse du Carré d'As de Ponte Leccia est inondée
par un premier et beau soleil automnal.
Les 5 topi sont attablés
devant un petit café matinal, JN montre la feuille
A3 où est déjà imprimée le fruit des précédents
relevés... ça jette ! Les différentes galeries sont
colorées en fonction de la profondeur, permettant
ainsi de mieux se retrouver dans le dédale. Une vue
éclatée améliore encore la compréhension de la
cavité.
Les topi ne s'attardent pas et il est à peine 10h00
lorsqu'ils retrouvent JY au bout de la piste. Déjà
sur place depuis la veille, il avait prévu une pose
de filets pour révéler un éventuel site de
swarming
de chauves-souris. Pas de swarming, mais 6
espèces différentes ont été recensées.
Quelques papotages plus
tard, tout le monde se retrouve dans la cavité. JN a
encore apporté l’échelle 2 plans, il faut en avoir
le cœur net avec les « inscriptions » photographiées
de loin lors de la précédente visite. L’échelle est
directement envoyée dans la Galerie du Balcon
par Albert, JN n’a pas le temps de faire le tour
pour la réceptionner…
L’échelle est posée, JC, JY et JN accèdent ainsi à
une 1ère margelle. Une petite escalade
depuis une vire aérienne permet d’atteindre les
« inscriptions ». En fait, celles-ci sont des
cassures de la paroi qui donnaient, l’imagination
aidant, une impression de lettres gravées.
Néanmoins, une
galerie continue par une chatière que JC franchit
non sans mal, c’est taillé pour Anne-Marie,
du XS :-).
Une galerie horizontale suit mais se termine
quelques mètres plus loin, une fracture impénétrable
continue à la verticale.
Retour dans la Salle de la Colonne où Jean a
déjà entamé sa récolte de bébêtes. Chilopodes
et Parabathyscia nagent dans l'éthylène
glycol. Ils
feront un voyage en Espagne pour la détermination.
Visite de la salle du
thermomètre, celui-ci indique toujours 9°. JY sort
le sien et confirme la température. Cette faible
valeur interpelle. Celle-ci devrait avoisiner les
14° comme dans les autres cavités corses. 9° c'est
très frais, surtout pour août-septembre !
JY,
JN et JC laissent Véro et Jean aux bébêtes et Albert
qui désobe
dans les galeries amont et aval de la rivière. Ils
se dirigent vers la Salle Rhomboédrique, dont
la topo est le but
principal de la
journée. Rarement visitée, celle salle vaut le
détour avec ses fistuleuses et coulées blanches qui
contrastent avec le schiste
vert foncé. Près de
quarante mesures sont nécessaires pour faire le
relevé de la salle. Sur le retour, ils topographient
un diverticule qui shunte par le haut l’Etroiture de
la Civière.
Albert sort de la galerie de la rivière, il est
couvert de boue après sa tentative d'élargissement
du terminus amont,
faudra revenir...
Le
relevé topo de Lano est terminé. Toutes les grandes
cavités corses sont maintenant topographiées,
fruit d’une vingtaine d’années de recollements.
Celle-ci était la plus importante, celle qui avait
été repoussée plusieurs fois en raison de son
caractère labyrinthique. Il aura fallu 5 sorties sur
le terrain qui, multipliées par le nombre de
participants, représentent
une vingtaine de journées
de travail. Il restera encore quelques départs à
élargir et explorer...
Regroupement général sur la piste pour le
pique-nique. JC a oublié la table de camping, une
caisse la remplacera. Deux bouteilles plus tard,
c’est la descente vers Altiani pour JY et Ponte
Leccia pour les bastiais qui y savourent
un bon café ou une bonne mousse.
Plus tard dans la
soirée, devant son ordinateur, JN fait le bilan de
ces 5 jours de relevés topo :
La topo définitive est
attendue avec impatience, mais au bout de ces
quelques jours d'exploration et de topographie, de
nouvelles questions se posent :
La température de la
cavité est bien plus faible que la température
habituellement rencontrée dans les cavités
corses. D'où provient cette source de froid ?
Des liaisons avec des cavités dans les hauteurs
du massif karstique ? Avec
des puits à neige inconnus ?
L'origine de la rivière de
la Salle Rhomboédriqueest-elle
indépendante de la rivière principale ?
Où va l'eau,
d'où vient-elle ?
Des colorations bien préparées répondront peut-être
à ces dernières
interrogations.
Au
final, cette opération de topographie a
entrouvert
une
porte vers d'autres investigations potentiellement
intéressantes …
C'est
la 4ème visite de Grotta di Punta Vecchiaia,
elle fait ainsi partie des cavités les plus visitées
cette année par les topi, juste derrière Lano qui en
totalise déjà 6 (et c'est pas fini pour cette
dernière ...).
Aurélien, alléché par les précédents comptes-rendus
avait proposé d'y revenir avec les bouteilles de
plongée pour voir s'il y avait le pendant sous-marin
des galeries connues. Il propose également d'y
ajouter un volet baptême de plongée pour les membres
du club. Francis est également intéressé par le
projet et propose même d'étoffer la logistique avec
son bateau.
Le
rendez-vous est fixé à 10h30 au rond-point de
Patrimonio. Pour
« rentabiliser »
le déplacement, JCL propose à Albert de s'y
retrouver à 9h30 afin de vérifier sur le terrain la
présence d'une faille repérée sur le secteur par une
vue satellite. Cette faille est dans le prolongement
de Grotta di a Calanca di a Torre et d'une
autre faille repérée de l'autre côté de l'anse du
même nom. Elle se situe à une soixantaine de mètres
d'une boucle de la piste de Chioso di a Casa.
Malheureusement, au bout d'environ 2 km, le Def se
retrouve bloqué par une barrière électrique et
codée. La dernière fois que JCL avait parcouru cette
piste celle-ci était libre d'accès, les temps
changent ... Ce n'est pas grave, la faille sera
recherchée plus tard en longeant le rivage.
Albert
et JCL sont maintenant en avance. Quelques coups de
fils plus tard Francis informe qu'il viendra
finalement sans bateau. Ca va moins le faire pour
rendre visite à la grotte marine ! Intuition ou expérience,
les 2 anciens avaient prévu des roues de secours,
les kayaks. Ceux-ci sont gonflés et prêts à la mise
à l'eau lorsque tout le monde rejoint la plage.
Le
nombre de places est malgré tout réduit et impose
une nouvelle organisation. JCL et Albert partent sur
le kayak de ce dernier, Isa, MP et un équipement de
plongée sur celui de JCD, JY par le sentier du
littoral, et le reste de l'équipe ... à la nage !
Une
fois dans la grotte, Albert jette JCL et part
ensuite récupérer JY à l'endroit où le sentier se
rapproche du littoral. Il le largue lui aussi dans
la grotte, et s'en va de nouveau faire 2
aller-retour vers la plage pour récupérer Jes,
Aurélien et 2 autres équipements de plongée !
Les voyages forment la jeunesse et c'est pour ça que
notre Albert est toujours aussi jeune !
JCD
est déjà arrivé, il a nagé comme un hors-bord ! Il
rejoint JY et JCL et le trio visite la cavité en
commençant par le lobe gauche. Un petit rhino est
accroché en plafond au fond de la salle. JY explore
ensuite la galerie centrale, pendant que les 2 JC
visitent le lobe droit. Rapidement, 5 ou 6
chauves-souris viennent les rejoindre, certainement
« dérangées » par JY lors de sa reptation.
Tout
le monde se regroupe dans la grotte, hormis Nono et
Francis qui doivent encore nager. Aurélien part à
leur recherche mais revient
bredouille. Ils sont peut-être déjà en prospection ?
JCL
s'est mis à l'eau avec masque et tuba pour explorer
les parois maritimes internes de la cavité. Isa
termine l’exploration en plongée avec bouteille. La
faille aperçue lors de la topo queute au bout de
quelques mètres. 2 autres départs côté gauche et 1
côté droit sont explorés mais ils queutent
également rapidement. L’exploration sous-marine de
la cavité est maintenant terminée.
JY,
Albert et JCL décident de partir à la recherche de la faille
initialement prévu le matin. En longeant la côte en
kayak pour Albert et JCL, par le sentier du littoral
pour JY. Arrivés au niveau de la Calanca di a
Torre, ils croisent deux individus nageant vers
le nord, c’est Nono et Francis, ils sont passés
devant la grotte sans la voir et ont failli se
retrouver à St Florent !!!
Albert et JCL
accostent au fond de la Calanca di a Torre et
y retrouve JY. Ils empruntent alors le chemin du
littoral sur environ 100 m et découvre la faille
repérée sur la vue satellite. Il s’agit en fait d’un
décollement d’une trentaine de mètres de long sur 2
à 3 mètres de large et profond d’environ 6 mètres.
Aucune difficulté pour la visiter puisqu’elle
s’ouvre au niveau de la mer. Retour au kayak puis
visite de la Grotta di a Calanca di a Torre.
JY n’y compte qu’un seul petit rhino.
Le trio rejoint
le reste de l'équipe à l'extérieur de la
Grotta di Punta Vecchiaia où Isa, Nono et
Francis plongent le long de la falaise. Quelques
départs sous-marins sont repérés mais ceux-ci queutent
également au bout de quelques mètres.
Retour
général vers la plage de Patrimonio, non sans mal
car le vent souffle plus fort maintenant, et de face
!
Installation de la table et pique-nique au soleil.
Une
fois rassasiés, Albert, JY et les 2 JC rejoignent
leurs pénates, Francis et Aurélien continuent
l'initiation à la plongée de MP et Nono.
Reprise de l’initiation du 29 septembre, celle-ci
avait été interrompue en raison des « intempéries ».
Un initié de plus s’est joint à la sortie, Allan 15
ans.
Rendez-vous à 9h00 au local, 9h15 le matériel est
prêt, 9h30 le café est bu et c’est le départ vers
Oletta.
Le site de Castiglioni a été délaissé cette année,
une seule visite à Cast 3, une seule à Cast 5 et
c’est la 1ère de l’année pour Cast 1 !
Pendant que Marie et les 2 JC expliquent aux initiés
le b.a.-ba des techniques spéléo et du matériel,
Silvain se charge de l’équipement du réseau de la
Chèvre et Nono, accompagné par Albert, s’occupe du
Grand Réseau.
Les initiés sont ensuite accompagnés par les 2 JC et
Silvain dans le classique circuit de la Chèvre.
Regroupement général en surface pour le pique-nique.
Le feu est déjà allumé, il ne reste plus qu’à
déboucher les bouteilles et lancer les grillades.
Chacun pose ses denrées (plus ou moins fraiches ;-)
sur les tables en pierres plates de l’auberge
espagnol. JN a dû sentir les effluves et arrive à 2
bouteilles moins le quart. Il est exactement 3
bouteilles lorsque les activités spéléo reprennent.
Silvain et Alex filent vers le Grand Réseau, JCD
fait faire à Allan quelques descentes et montées
dans le puits d’entrée, Marie (qui, côte cassée
oblige, ne peut aller sous terre) et JN refont la
topo de surface entre Cast 1, 19 et 3.
JCL invite Nono et JN à une petite discussion. Après
quelques mises aux point, ces derniers se jettent
dans les bras l’un de l’autre, les yeux humidifiés
par l’émotion, mettant ainsi de côté toutes les
divergences et regardant maintenant ensemble vers
l’avenir … Euh, c’est peut-être un délire du
rédacteur tout ça, mais l’espoir fait vivre …
Silvain et Alex sont descendus jusque dans la faille
aux Fossiles, point le plus bas de la cavité, -43 m.
Auparavant, ils ont fait une petite visite de
contrôle de la cave viticole. Ils sont rejoints par
JCL au niveau de la
faille au Chien, puis par JCD sur le plateau à
Escargots et enfin par JN qui ira à son tour dans la
cave et dans la
faille au Chien pour une vérification topographique.
Retour général en surface, JN déséquipe le Grand
Réseau et JCD le réseau de la Chèvre.
Les jours ont bien raccourci et il fait déjà nuit
lorsque le
matériel est rangé au local.
Il est 8h30 pétantes quand Noël arrive au local
avant tout le monde (!!!), certainement tiré du lit
par la perspective excitante d'enfin pouvoir accéder
à nouveau à la grotte de Butrone ! Il est rapidement
rejoint par Albert, Stéphane, Marie et Silvain. On
avale un café, on affûte les machettes, serpes et
autres cisailles, on charge la débroussailleuse et
la tronçonneuse dans les voitures, puis direction
Sisco.
La
matinée est déjà bien entamée quand l'équipe
retrouve Dumè au hameau de Sant'Antone. On n'a pas
réussi à récupérer la clé du portail qui ferme la
piste, la suite du trajet se fera donc à pied. Une
fois sur place, l'idée un moment envisagée de tenter
une montée vers la grotte en suivant le thalweg
depuis la piste est rapidement abandonnée. Il reste
deux options : poursuivre le démaquisage du chemin
ouvert en 2011 (cf compte-rendu du 14 octobre 2011)
ou alors poursuivre celui ouvert en début d'année (cf
compte-rendu du 17 mars 2013). Ce sera finalement le
chemin de 2011 qui sera choisi.
Dumè
part en tête, suivi par Albert, tandis que le reste
de l'équipe peaufine le travaille à l'arrière. La
partie démaquisée deux ans auparavant est rapidement
nettoyée. La suite est un peu plus corsée. Quelques
dizaines de mètres après la fin de la zone nettoyée
en 2011 le muret que le chemin suivait depuis le
début disparaît et on aboutit dans une zone envahie
par un roncier inextricable. L'équipement n'est pas
adapté pour venir à bout du roncier, la progression
continue donc en piétinant les ronces. Mais la faim
commence à se faire sentir et la motivation à
s'amenuiser. Le groupe opère donc un repli en
direction de la piste. Il reste encore plus d'une
centaine de mètres de maquis à ouvrir avant
d'atteindre la grotte.
Une
bouteille de rouge et demi et quelques grillades
plus tard l'équipe est de nouveau d'attaque. On
décide de changer de stratégie : on abandonne le
chantier de 2011 pour repartir de la piste et
essayer de retrouver l'ancien chemin qui permettait
d'accéder à la grotte. Noël et Dumè sont allés faire
du repérage pendant le repas et pensent avoir repéré
ce chemin. On se remet donc au travail, dans un
ordre pour le moins dispersé : « Ah il me semble
que c'est par ici, je reconnais le chemin ! » ;
« Et de ton côté ça donne quoi ? » ; « On
dirait que ça continue par là
aussi. » ; « Ah non ça s'arrête là en fait.
» ; « Quelqu'un a vu Albert ? » ; « Je
suis là ! J'ouvre un raccourci ! » ; « Oh !
Il y a quelque chose qui bouge là ! » ; «
Oui, c'est moi ! » ; « C'est bizarre, on dirait
que quelqu'un a coupé
des branches ici » ; « J’ai l’impression de
reconnaître cet endroit. C'est pas là qu'on était ce
matin ? ».
A
défaut de retrouver le chemin de la grotte on aura
donc réussi à retrouver le tronçon nettoyé le matin
même. On abandonne pour aujourd'hui, ce ne sera
encore pas cette fois qu'on redécouvrira Butrone.
Rendez-vous 9h30 au bar qui fait angle avec la RN
200 à Aléria … JY nous attend à Ghisonaccia !
Décidément les rendez-vous à Aléria posent problème
(CR du 12/06/2011) !
Pas de 2ème café, direction Poggio di
Nazza pour la 1ère cavité, la grotte des
Sarrasins, 3ème du nom ! Celle-ci avait
déjà été signalée début des années 2000 par Sophie
M., ancienne topi. Elle était restée en attente (la
cavité), jusqu'à ce qu'un collègue de JCL,
originaire de la commune, donne la même indication,
ce qui a eu pour effet de réactiver les neurones et
de déclencher cette expédition dans le Fium Orbo
profond.
Le repère, un petit commutateur d’Orange, est vite
repéré. La cavité est à environ 5 m de l'autre côté
de la route, cachée par la végétation. Pendant que
les topographes se préparent, JY est déjà en train
d’explorer la grotte, espérant qu’elle soit occupée
par des chauves-souris. Malheureusement celle-ci est
déserte, hormis quelques dolichopodes. Les
topographes sont enfin à pieds d’œuvre, un porche
d’environ un mètre de large sur deux mètres de haut.
Un gros bloc rocheux barre le passage mais le
franchissement est facile par le haut. Un ressaut de
cinq mètres suit, désescalade aisée. La galerie qui
suit se termine trois mètres plus loin sur une
trémie qui a fait l’objet de tentatives de
désobstruction, en témoigne des restes de pelle et
de massette. Au fond, à droite, une diaclase
d’environ trois mètres revient en angle serré. En
bas du ressaut, à droite, une chatière mène vers une
petite galerie d’environ trois mètres dans laquelle
la station debout est possible. La topo prend peu de
temps, une dizaine de points donnent 20 m de
développement pour un dénivelé de 5 m. Pendant ce
temps, JY prospecte les environs, mais sans
résultat.
Un chasseur signale des trous de l’autre côté de la
route. Le chemin balisé de plaquettes rouges menant
au pylône télécom permet d’atteindre un méga
amoncellement de blocs rocheux de quelques dizaines
de mètres de hauteur. De nombreux passages entre les
blocs sont découverts, certains mesurent entre dix
et vingt mètres de développement, ils pourraient
être qualifiés de grottes … Ceux-ci sont abandonnés,
l’équipe se dirige maintenant vers le haut du
village, au bout du cimetière, pour la deuxième
cavité au programme, signalée par le collègue à JC.
« Prendre
le chemin qui descend vers le ruisseau Sambuchi, le
parcourir vers l’aval sur environ 300 m, la cavité
se situe en rive gauche. Une salle d’une vingtaine
de m² avec au fond un passage non visité ».
Ça a l’air simple comme explication mais sur le
terrain il en va autrement …
Pas de soucis
pour atteindre le ruisseau qui est encore à sec. Par
contre, le lit est complètement envahi par les
ronces et autres végétations impénétrables. Un
chemin rive droite permet de longer le ruisseau,
mais celui-ci s'élève inexorablement jusqu'à un
poste de chasse. Celui-ci domine le ruisseau de
Poletrella et la route de Lugo, mais le ruisseau de
Sambucci est inaccessible. Abandon de la recherche,
celle-ci est reportée après d'hypothétiques fortes
crues ...
Retour au parking
pour le pique-nique. JN débouche une bonne bouteille
de
Vouvray pétillant
pour fêter son anniversaire (âge non dévoilé afin de
ne pas choquer les âmes sensibles ;-). Les voisins
ne sont même pas réveillés par le plop qui résonne
dans la vallée. Des toasts accompagnent agréablement
ce sympathique apéro. Re-plop, fromage, café ...
JY quitte le
groupe pour un contrôle chiro dans l'Inzecca.
Albert, JN et JC partent vers le hameau d'Altana,
puis
empruntent une piste recoupant le ruisseau de
Poletrella. La carte géologique y montre une zone
calcaire à proximité. Le brouillard accueille le
groupe mais point de calcaire. Demi-tour, le Disco
crie famine et le projet de retrouver l'autre grotte
des Sarrazins qui se situerait prés des crêtes est
abandonné.
Nouvelle tentative de réouverture de l'accès à la
grotte de Butrone. La dernière visite de la cavité
remonte au 7 mars 2009. Depuis, la grotte a été
délaissée par les topi, mais pas par les ronces qui
en protègent efficacement l'accès !
Une
tentative infructueuse le 14 octobre 2011, une autre
le 13 mars 2013, et enfin la dernière, en date du 12
octobre dernier, elle avait continué la trace de
2011, celle de mars 2013 étant trop haute.
La
journée s'annonce bien, il fait beau et presque tout
le monde est à l'heure ...
Café, chargement du matos
dans le Def et direction Sisco. Un arrêt chez notre
St Pierre de chasseur pour récupérer la clé du
cadenas et retrouvailles avec Dumè au départ de la
piste.
Pas
moins de 2 débroussailleuses, accompagnées de
serpette, machette, croissant et faucille (mais pas de
marteau), sont acheminés sur le front.
Les hostilités commencent, un à la débrousailleuse,
les autres enlèvent les coupes et nettoient le
terrain. Impossible d'utiliser les 2
débroussailleuses de front, une option serait de
prendre le maquis à revers. JCL s'aventure dans
l'une des ouvertures réalisées le précédent weekend
en espérant trouver la fontaine découverte après les
incendies de 2000. Il ne tarde pas à se trouver
confronté au mur de ronces. L'avancée se fait par
petits pas en
«
marchant »
sur le méga roncier, qui ne se laisse pas faire. Un mur est atteint, de pierres cette
fois-ci, mais pas facile de le suivre intégralement,
les arbres obligent à s'en éloigner, éloignant ainsi
les chances de retrouver la fontaine. JCL est
rejoint peu après par Marie, qui pousse moralement
celui-ci vers la grotte ! La rivière est atteinte,
une tentative de remontée de celle-ci échoue, en
plus des ronces, il faut en remonter les ressauts !
C'est par la rive gauche que mètre après mètre le
binôme avance et, après un passage en
«green-varappe»,
ils atteignent enfin une zone où les fougères
l'emportent sur les ronces, et peu après l'entrée de
la cavité est à vue. Des cris
«
à
table !»
les rappellent à l'ordre, retour au camp de base où
le feu est déjà allumé.
Quelques grillades et bouteilles plus tard, Dumè,
Nono et Anto repartent à l'attaque du maquis,
pendant que Marie et les 2 JC vont à la grotte avec
la 2ème débroussailleuse. Marie et JCD ne
connaissent pas la cavité, une visite partielle
s'impose ! Seulement 2 rhinos (1 grand et 1 petit),
à l'endroit habituel au niveau du ressaut. Petit
tour dans le réseau fossile jusqu'en haut de la
coulée de calcite, puis visite du réseau actif
jusqu'à la salle de la pluie. Un groupe de 14 petits
rhinos accrochés au plafond + 1 autre à l'écart à
quelques mètres. Quelques
niphargus sont
également aperçus. Fin de la visite (le reste
nécessite de se mouiller), et retour à
l'air libre.
JCD fait parler la débroussailleuse et
tente de dégager l'ancien chemin. Pendant ce temps,
JCL repart en éclaireur pour essayer de repérer le
chemin et Marie dégage les alentours de l'entrée de
la grotte, le pique-nique
redevient possible. Le débroussaillage s'arrête
quelques mètres avant la rivière, les lames n'ayant
pas apprécié un contact
un peu rude avec les
rochers. Retour vers le binôme du front (Dumè est
parti entre temps), quarante à cinquante
mètres de maquis ont
été nettoyés, le beau chemin de 2 mètres de large
n'est plus qu'à une bonne centaine de
mètres de la grotte !
Épuisés par cette épique et épineuse journée, les démaquiseurs dépités rangent leurs
armes.
Retour
à la nuit tombante vers Bastia, avec un petit arrêt
mousse à Erbalunga.
Poursuivant l’objectif de topographier toutes nos
cavités connues, JN a proposé aux compagnons de
sortie de la semaine passée, d’aller fureter sur le
site de la carrière de Caporalino. Quatre cavités
sont connues sur ce site, en dehors du Monte A
Supietra et de ses fractures aux alentours :
Caporalino A et B sur le front de taille, la grotte
de Rumendella et une cavité proche, anonyme.
Caporalino A avait été topographiée lors d’une
sortie du 16 mai 2010 par JN ; la grotte de
Rumendella, indiquée dans le Rémy, mais non
visitée par le professeur, l’avait été par Philippe
S. et Alain T. lors d’une sortie mémorable (voir le
compte rendu du 7 août 1999), Alain l’avait
d’ailleurs revisitée il y a un an ou deux et en
avait ramené une belle dermatose suite au contact
d’un cadavre de chèvre à l’entrée…, JN n’avait pu la
retrouver en 2010 mais le GCC la connaissait bien
comme gîte d’euryales ; Caporalino B est d’un accès
acrobatique, située à mi-hauteur du front de taille
et nécessitant une descente en rappel ou une
escalade a priori un peu « chaude » qui avait
fait renoncer JN lors de sa visite, un croquis d’explo
avait été dressé par Pascal T. dans les années
quatre-vingt.
JY et Albert sont partants pour ces visites. RDV
traditionnel à Ceppe puis à 9 h 30 au Carré d’As.
Après le café et le briefing traditionnel, en
route pour la carrière. On dépose le matos
d’escalade à l’entrée de Capo A pour ne pas se
charger et direction par la gauche pour monter
au-dessus du front de taille. JY ouvre la marche en
prévenant les « anciens », « Je monte tranquille,
si vous êtes pressés, filez devant ! »,
les « anciens » ont de suite adhéré à son rythme de
berger tranquille… Arrivés en haut du front de
taille après avoir essayé de convertir les
coordonnées Lambert 93 en WGS84, sans succès, le
groupe s’éparpille sur le lapiaz. Albert disparaît
vers les fractures qui mènent à Monte A Supietra, JN
cherche un gros lentisque sur la gauche du front de
taille, JY qui a réussi à caler son GPS, file vers
le bord droit et tombera pile sur l’entrée. JN
aperçoit ses signes et part le retrouver.
Beau porche d’entrée de 50 cm de haut pour 2 m de
large avec un squelette de chèvre entièrement
décharné en plein passage (celui qui avait filé les
boutons à Alain ?). JY part explorer la cavité pour
vérifier la présence de chiros avant l’arrivée des
spéléos… JN attend Albert, la combinaison rouge sera
visible de loin mais notre Albert mettra vingt
bonnes minutes pour nous apercevoir et nous
rejoindre. Pendant ce temps JY est ressorti, bien
glaiseux et bredouille de chiro.
JN et Albert pénètrent à leur tour pour se lancer
dans la topo, pendant que JY part prospecter les
alentours, chercher notamment la cavité anonyme, où
il y aurait des morceaux de poteries. Une fois le
passage bas du proche franchi, on débouche dans une
belle salle semi-circulaire de 2x5 m, avec un
plafond à 1 m. La suite est à gauche, un boyau
ascendant d’une quinzaine de mètres de long avec des
passages à moins de 30 cm de haut, à tel point
qu’Albert a eu des doutes sur la possibilité de JN à
continuer, lui aussi d’ailleurs, mais le sol est
argileux et en forçant un peu cela passe bien. La
topo était par contre assez inconfortable, le boyau
obliquant sur la droite et nécessitant pas mal de
mesures, mais Albert s’en est bien sorti pour sa
première topo in extenso.
En haut du boyau, on débouche dans la salle
terminale, couloir d’une dizaine de mètres de long
où l’on peut se tenir confortablement accroupi.
L’extrémité est fermée par une zone bien
concrétionnée. Juste avant l’extrémité de la salle
qui est en fait un plancher stalagmitique, on peut
descendre sous ce sol dans un boyau étroit se
pinçant par une fracture impénétrable. Au milieu du
couloir, on retrouve le thermomètre du GCC, qui
indique 18°C, chaude température pour le milieu
souterrain, cela change des 9°C de Lano. La cavité
remonte et on est proche de la surface (on en aura
la preuve peu de temps après par JY revenu nous
retrouver avec son téléphone et celui-ci passait
très bien).
Retour avec recueil de photos, la descente du boyau,
en avant ou en arrière, et bien plus facile que son
ascension. Bilan une heure passée sous terre, un
développement de 40 m pour un dénivelé positif de
+6 m. On redescend au pied du front de taille par la
voie nord, un peu exposée en certains endroits, le
chemin de crête n’est pas large.
Au pied de Capo B, on tergiverse un peu, remonter et
descendre en rappel ou escalader… JY se lance,
emportant corde, sangle et mousquif. En fait un seul
passage délicat à mi-hauteur, avec des rochers
instables, une bonne purge et ensuite un dièdre
rassurant. Arrivé en haut, il installe la corde avec
sangle sur bloc et découvre une plaquette (vestige
des explos des années quatre-vingt ?). JN monte en
moulinette, Albert préfère s’équiper avec toute sa
quincaillerie. Il s’apercevra simplement à
mi-hauteur qu’il a oublié le matos topo… révision de
la conversion.
Pendant ce temps, JY a déjà fait le tour de la
cavité. Albert et JN se lancent après dans la topo.
Une fracture de 10 m de long pour 2 m de haut,
obturé à mi-hauteur par de nombreux blocs (séquelles
d’exploitation de la carrière). On progresse en fond
de diaclase au milieu de blocs anguleux, c’est
là-aussi un peu rastèg, 60 cm de large. Au fond on
se redresse, un coude à gauche, une remontée à
droite et fin sur une zone de draperies qui pince
inexorablement.
Sur les parois et au plafond, des traces de vagues
d’érosion et de marmites, une rivière a dû couler,
peut-être la même que l’on retrouve en face de
l’autre côté de la carrière, l’exploitation a
peut-être emporté la jonction entre les deux
cavités ? Bilan, trois quart d’heure d’explo et de
topo, un développement de 12 m et un dénivelé de 3 m
(+2/-1).
JY est déjà en bas, Albert se rééquipe et part sur
le descendeur. JN n’a pas le choix, on laisse une
sangle dans la plaquette et on y glisse la corde,
Albert l’assurera du bas avec son descendeur.
Descente lente pour ne pas chauffer la sangle…
Visite rapide à Capo A., cavité d’une vingtaine de
mètres avec gours et marmite de plafond. Observation
de quatre grands rhinos en léthargie, JY ne
reviendra pas bredouille. Au fond, JY se souvenait
d’une étroiture ayant fait l’objet d’une désob’ et
qu’il avait franchie avec Claire L., il y a plus de
vingt-cinq ans… mais la morphologie a évolué, le
thorax ne passe pas, le casque non plus, il faut
l’enlever… JN échouera et Albert aussi… Derrière une
petite salle circulaire qui est apparemment un
terminus ?
Bientôt 3 h, l’heure de passer à table et d’ouvrir
les bouteilles de Côtes du Rhône et de disserter sur
les vertus du lactosérum et des Omégas 3-6-9… et de
bien d’autres sujets, entre autres de la nécessité
de laver son
matos quand on visite un milieu pollué ou quand on
rentre du continent ― pas pour préserver le spéléo
mais nos hôtes souterrains, plus vulnérables au
bactéries et virus exogènes ― on en reparlera,
Albert et JN planchent sur le sujet.
Les
derniers feux de maquis du Cap Corse ont dégagé le bord de
la route sous la statue de Santa Catalina à Sisco.
Nono y a vu une faille depuis la route, le programme
est donc modifié et direction le Cap.
Dumè
est déjà sur place depuis un certain temps. La
faille est en fait connue depuis une quinzaine d'années
et ne présente pas d'intérêt, sauf pour un désobeur
très optimiste. Prospection des alentours et de la
piste, là aussi quelques départs pour courageux.
Direction Tomino pour vérifier une info recueillie
il y a plusieurs mois par Alain T., celle-ci
concerne un trou qui s'est ouvert dans un champ ...
Nono
contacte l'indicateur, celui-ci est au village, il l'accompagne sur place.
Petite marche d'approche de 5 mn depuis le bout du
village, le trou s'ouvre en
bordure d'un champ, anciennement planté de vignes.
Un trou circulaire d'un diamètre de 1,70 m et d'une
profondeur moyenne de 2 m. Au fond, un plan incliné
mène vers une « galerie » de 1 m de long. Aucune
roche, aucune paroi, tout est en terre. Les risques
d'éboulements sont trop importants pour tenter une désob du fond. Les questions sur l'origine de la «
cavité » se posent. Soutirage ? Sondage ? Empreinte
d'un vaisseau extraterrestre ? Le mystère demeure
...
.
Tentative de communication avec les autochtones,
mais les rues sont désertes à cette heure
méridienne.
A
propos de méridien, il est temps de casser la
croûte. Direction le parcours de santé de Luri. Confection d'un barbecue sommaire prés de la
passerelle qui franchit la rivière à sec et début des agapes traditionnelles. Un
Rustique à la braise clos le piquenique. Dumè et JCD
rentrent sur Bastia, le reste de l'équipe entame une
promenade digestive sur le parcours sportif, en
essayant avec plus ou moins de réussite les
différents agrès.
Retour
vers Bastia avec un arrêt à Sisco pour rendre une
petite visite à la Grotte Steph'. Les neurones des
anciens
sont un peu fatigués, est-elle au nord, au sud ?
L'option nord est finalement choisie. Descente
abrupte de la
falaise
et visite d'une grotte qui s'avère finalement ne pas
être Steph'. C'est une grotte sans nom, une grotte
oubliée,
découverte par Alain T. en 2001 en même temps que
Steph'. Il faudra en prévoir une séance topo.
Retour
dispersé sur Bastia, MP, Marie, Silvain et Nono
rentreront au local tandis que JCL ira se
contorsionner chez Albert pour réparer l'ADSL.
Après-midi : boom-boom-boom-boom-boom-boom-boom-boom-boom
pour les 2 JC, Albert et Alex. Equipement du trou
jusqu'au musée par Marie et Silvain. Un des spit
après la lucarne est foiré et la plaquette ne tient
plus.
Soir :
fondue
savoyarde
Nuit : prout-prout-prout ...
Samedi
Matin : prout-boom-prout-boom-boom-prout-boom-boom
pour les 2 JC et Albert. Visite de la cavité
jusqu'au musée pour Alex, Marie-Pierre et Nono.
Equipement jusqu'au toboggan puis déséquipement par
Marie et Silvain.
Midi : grillades côtes de porc
Après-midi : boom-pschitt-boom-pschitt-boom-prout-boom
pour les 2 JC et Albert.
Bilan
: la galerie est maintenant pénétrable sur 3 mètres,
elle aboutit au-dessus d'un puits d'environ 4 mètres
qui reste à élargir. Un léger courant d'air y est
perceptible ...
Brochage de la cavité à programmer lors d'une
prochaine visite.
JCL
_____________________________________
En ce
week end de Toussaint avait lieu le traditionnel
pèlerinage des Topi à la casetta de Ghisoni. Au
programme cette fois-ci : travaux de désob’ sur
Ghisoni 4 pour les uns, entraînement à
l’équipement pour les autres, et champignons,
châtaignes et apéro pour tous. Le brochage de Buga
di a Cutina est reporté à une date ultérieure, on
préfère s’entraîner sur quelque chose de plus petit
avant de se lancer dans un tel chantier.
Rendez-vous matinal à Ceppe, arrêt café en chemin,
puis direction Ghisoni. Nous sommes six et le def de
JCL est déjà plein à craquer de matos et victuailles
en tout genre. Seuls quelques privilégié(e)s
réussiront à s’y entasser pour la montée vers la
casetta, les autres finiront le chemin à pied. A la
casetta les choses vont bon train : l’eau courante
est rapidement remise en route, le ménage fait, le
barbecue allumé (malgré le bois humide)… Puis les
bouchons sautent, le Rustique fond, il est
temps de passer à table !
Après
le repas deux équipes se forment : Alexandre, Albert
et les deux JC constituent l’équipe dite « des
zobs » et s’attaquent au chantier Ghisoni 4
situé à une cinquantaine de mètres au-dessus de
l’entrée de Buga di a Cutina. Pendant ce temps Marie
et Silvain se lancent tranquillement dans
l’équipement de la cavité. Au cours de la descente
ils entendent les « boums » sourds des crayons qui
pètent un peu plus haut et s’attendent presque à
voir apparaître leurs collègues. Mais ce ne sera pas
le cas, la jonction entre les deux trous n’est pas
encore d’actualité. La cavité sera équipée jusqu’au
musée seulement, l’heure de l’apéro arrivant à grand
pas ! Petite frayeur pour Silvain au cours de la
remontée : dans le puits de la lucarne un « clong »
se fait entendre au-dessus de lui. Le mickey en tête
de puits a une oreille qui pend dans le vide. Une
fois parvenu à la lucarne le verdict tombe : un des
deux spits est mort, la plaquette n’accroche plus
dedans. On décide de laisser l’équipement en l’état,
on rééquipera mieux demain.
Les
deux équipes se retrouvent à la casetta où
Christine, Fabrice, Marie-Pierre et Noël sont
arrivés entre temps. Le feu apporte une chaleur
toute relative mais l’apéro aidera vite à réchauffer
les corps et les esprits. Au menu ce soir, une
fondue savoyarde amoureusement préparée par JCL,
suivie de châtaignes grillées, le tout arrosé comme
il se doit. La soirée se termine au son de la
guitare et des passages de Cinquante nuances de
Grey lus par Marie-Pierre.
Le
samedi matin les deux JC et Albert partent aux
aurores continuer la désob’. Marie et Silvain vont
poursuivre l’équipement de Buga di a Cutina. Ils
seront rejoints plus tard par Marie-Pierre,
Alexandre et Noël. Au passage l’équipement de la
lucarne est adapté pour pallier au spit défectueux.
L’équipement de la partie basse de la cavité se fait
doucement (mais sûrement) et encore une fois l’heure
tourne. En haut du toboggan la décision est prise
d’attaquer la remonter, on descendra au fond une
prochaine fois. Au cours de la remontée Marie-Pierre
a maille-à-partir avec un fractio récalcitrant. Elle
en viendra à bout après quelques dizaines de minutes
d’une lutte acharnée et un petit coup de pouce de
Noël.
Pendant ce temps le chantier de désob’ a pas mal
avancé : la galerie est maintenant pénétrable sur
trois mètres. Elle aboutit au-dessus d'un puits
d'environ quatre mètres qui reste à élargir. Un
léger courant d'air y
est perceptible... Avant de partir on prend soin de
malencontreusement laisser tomber un burin dans le
puits afin
d’être sûr d’avoir une bonne raison de revenir
poursuivre le chantier prochainement !
Retour
à la casetta, repas et rangement se font en ordre
dispersé avant de prendre le chemin du retour vers
Bastia à la tombée de la nuit.
Départ précipité, des dossiers à finaliser avant le
grand week-end, puis remplir le coffre, récupérer
Véronique et Albert, et toujours les embouteillages
de fin d’après-midi à Bastia. Le ferry Piana
part à 19 h, on y sera quand même avant 18 h. Le
vent souffle fort et la mer est saupoudrée d’écume,
la nuit ne sera pas tranquille.
Installation dans des couchettes confortables, la
dernière génération de ferry est très agréable. Peu
de passagers, aucune attente au bar puis au self. Le
coucher sera précoce, avant 21 h ! La nuit sera
bruyante, bruits de paquets de vagues contre la
coque mais le roulis nous bercera.
Jeudi 7
Débarquement à Marseille vers 6 h 30 puis route vers
Carcassonne via Montpellier. On retrouvera
Anne-Marie au péage de Carcassonne où Albert
quittera sa place exiguë à l’arrière de la Laguna
pour enfin prendre ses aises dans le grand break
d’Anne-Marie.
Direction le Château de Villatade[2],
lieu où se dérouleront les Journées médicales de la
CoMed et où on doit retrouver Jean-Marie et Claire
du Spéléo Club de l’Aude[3]
qui nous piloterons pour les visites de cavités
pré-réunion. Ce gîte se trouve sur la commune de
Sallèles-Cabardès à une vingtaine de kilomètres au
nord de Carcassonne. Il s’agit en fait non d’un
château (dénomination liée à l’exploitation
vinicole) mais plutôt d’une ancienne ferme fortifiée
avec des bâtiments entourant une cour carrée,
Nous sommes accueillis par
Jean-Marie, Claire et Brigitte, déjà sur place puis
par les propriétaires, un couple de quadragénaires.
Le proprio nous emmène à notre hébergement, une
petite maison à la limite des vignes, l’ancienne
forge aménagée en chambre d’hôte. Albert et
Anne-Marie, eux ont trouvé un hébergement à une
dizaine de kilomètres de là.
Installation rapide, retour au gîte où l’on décide
de casser la croûte sous la pergola avant de partir
sous terre. La table est vite recouverte de toutes
sortes de victuailles et le premier bouchon ne tarde
pas à sauter.
12 h 30, fin des agapes et départ pour la première
cavité où doit-nous attendre Jean-Claude, un copain
de Jean-Marie, également du SCA. Le parcours est
rapide, moins de 15 mn, quelques kilomètres. La
cavité s’ouvre sur les hauteurs de Sallèles-Cabardès,
le village proche du gîte, en rive droite de la
rivière Gaubeille située à l’ouest du village. Les
coordonnées sont secrètes, l’entrée est fermée par
une porte en fer cadenassée car la cavité recèle des
trésors d’aragonite et fait toujours l’objet
d’exploration.
Pas de Jean-Claude au parking, il arrivera quelques
minutes plus tard, ayant oublié du matos chez lui…
Équipement sous un chaud soleil d’automne, descente
à droite dans le thalweg, petite remontée sur le
versant opposé et l’entrée est là. Cadre de 1x0.60 m
et de suite un conduit vertical tortueux de quelques
mètres équipé en main-courante, vestige des
premières désobs. Jean-Claude et Jean-Marie mènent
l’équipe.
Arrivée en haut d’un beau volume, un P15
fractionné plein vide où notre gente féminine, à
longues ou petites jambes, souffriront un peu pour
se délonger. Puis une chatière en U qui parfois se
remplit d’eau, mais là était à sec, ouf ! Nouveau P15
sans difficulté, puis une remontée sur corde de 10 m
avec une sympathique étroiture inclinée au sommet,
qui a été heureusement bien élargie. On commence à
découvrir les premières aragonites, fistuleuses et
coulées blanches.
On progresse facilement, descente d’un plan incliné
sur coulée bien glissante d’une dizaine de mètres,
passage en vire au-dessus d’un petit lac et début de
la grande galerie des aragonites, festival de
scintillement, les superlatifs vont manquer,
regardez les photos !
Regroupement en fond de galerie, casse-croûte, on
s’arrêtera là, on est au tiers de la cavité.
Plusieurs obstacles pour la suite sans grande
difficulté, hormis une étroiture verticale qui a
empêché certains spéléos d’aller au fond (à la vue
des vidéos projetées plus tard par Jean-Marie), mais
il paraît qu’elle a été un peu élargie… Et au fond
du fond, mais peu en dénivelé, derrière un siphon de
boue… il y a un beau siphon d’eau verdâtre[4]
qui laisse deviner une galerie de plus de 2 m de
large… la plongée était prévue huit jours plus tard,
mais aux dernières nouvelles, les intempéries qui se
sont abattues récemment sur l’Aude ont noyé le
premier passage bas et l’exploration semble
repoussée au printemps prochain (à suivre sur leur
blog).
Visite ensuite de deux alcôves remplies de
concrétions plus époustouflantes les unes que les
autres, des aragonites en fil d’araignée, en
racines, en coraux, les médecins évoquent des
artériographies. Sur un fond de cristallisation en
« mousse de chocolat ». Quelle féérie !
Retour sans grande difficulté, la chatière est une
boîte aux lettres, Anne-Marie pédalera un peu dans
le plan incliné et sera sauvée par Jean-Claude.
Véronique perdra sa poignée en cours de route,
récupérée par Jean-Claude, qui la perdra à son tour
et Jean-Noël la récupèrera. Le dernier puits au
fractio plein pot sera franchi plus facilement qu’à
l’aller.
Sortie à la nuit, la température est encore
agréable.
TPST cinq heures.
JM et Claire rentrent chez eux du côté de Castres,
Brigitte et les corses partent vers leurs pénates
respectifs. Albert et Anne-Marie, en pleine forme
partent faire du tourisme nocturne à Carcassonne et
déguster un cassoulet au curry (sic),
Véronique et JN se contenteront d’une cassolette
montagnarde dans la seule pizzeria restée ouverte à
Caunes-Minervois, il est 20 h 30…
Vendredi 8
- Grotte de Cybelle
RDV 9 h 30 au gîte pour la même équipe que la
veille. Jean-Marie a modifié son programme. Il était
prévu de faire une traversée dans Cabrespine,
c’est-à-dire entrer par l’entrée naturelle, puis par
une succession de puits, rejoindre la rivière,
visiter les réseaux les plus concrétionnés puis
ressortir par l’entrée touristique. TPST à prévoir
au moins 10 heures, et l’entrée touristique ferme
son rideau métallique à 17 h, après il faut dormir
dans le magasin de souvenirs et ressortir le
lendemain, ce qui est arrivé à une équipe de
Jean-Marie ! Il aurait donc fallu partir avant 7 h
du matin en croisant les doigts pour que la
progression ne rencontre pas de problèmes… Vue
l’équipe, il faut être raisonnable, ce sera pour une
autre fois, une équipe de topis peut-être… On
scindera la journée en deux, le matin la grotte de
Cybelle, une horizontale à faire en une heure et
l’après-midi, la rivière de Cabrespine par l’entrée
touristique.
Direction la grotte de Cybelle, située à la sortie
de Villeneuve-Minervois à 10 km du gîte. La cavité
est horizontale et se parcourt sans agrès, elle sert
d’ailleurs de site de découverte du monde souterrain
pour les JNSC. Elle a été découverte grâce à un
chien de chasse qui poursuivait une belette, un trou
qui souffle, une désob’ rapide et derrière la
caverne d’Ali Baba et le Trésor des Aragonites !
Sortie nord du village, on emprunte une piste en
terre praticable sur un ou deux kilomètres,
stationnement en bord de piste puis prendre un
sentier vers l’ouest à travers le bartas. Une
centaine de mètres plus loin, on domine les gorges
de La Clamoux. Une descente un peu raide et la porte
de la cavité est là. Bien fermée par un cadenas qui
nécessitera les fines mains d’Anne-Marie pour
accepter de s’ouvrir. Il faut se baisser sur 50 cm
pour entrer et ensuite une grande salle un peu
terreuse, à droite quelques bouteilles de vin local
sont gardées au frais, un plan incliné d’une dizaine
de mètres avec une main-courante pour rendre la
remontée plus facile pour les JNSC puis la galerie.
Longue d’une centaine de mètres, quasiment
horizontale, une largeur de 5 à 10 m pour une
hauteur de 4 à 6 m. Partout autour de nous des
aragonites scintillent, là aussi difficile de
trouver les superlatifs pour décrire ces merveilles,
regardez les photos. Au fond la galerie se divise en
deux branches qui se colmatent rapidement. Murs et
plafond sont tapissés d’écouvillons d’aragonites,
sortes de géodes cristallines.
Il faut quitter à regret cet environnement fabuleux
et revenir, rapidement à l’air libre, c’est vraiment
une superbe cavité pour la découverte du monde
souterrain lors des JNSC.
TPAST une heure.
Direction le gouffre de Cabrespine situé à une
vingtaine de minutes, sur l’autre versant des gorges
de la Clamoux. Il est presque midi et la préposée
aux entrées ferme le rideau entre 12 h 30 et 13 h
30, on prendra donc le temps de manger et entrer
dans la cavité après 13 h 30. Véronique, devant
s’absenter, ne sera pas des nôtres.
Albert va prendre le clavier pour relater notre
visite de l’après-midi :
«Le
vendredi après-midi, nous nous sommes dirigés sur
les conseils de Jean-Marie sur les lieux de
“La grotte commerciale de Cabrespine”, décrite
sur ses affiches commerciales comme
“ la plus fréquentée des grottes ”,
une affirmation que l’on ne pouvait point contrôler
n’ayant pas les références de base. N’ayant point
signalé de quel pays ou endroit “il était le
plus fréquenté”, une telle affirmation montrait
toute sa relativité dans l’exactitude qu’on pouvait
lui donner.
Le groupe constitué de Jean-Marie, Claire, Brigitte,
Anne-Marie, Jean-Noël, Véronique et moi-même
s’installe sur des tables bâties dans le granite du
pays (affirmation relative ?). Après une frugale
collation, où le vin fit partie de l’opération, nous
décidâmes de rentrer par la grande porte qui était
offerte aux touristes et autres curieux qui
voulaient de leurs yeux admirer les concrétions que
la visite aller mettre en exposition...
Nous sommes reçus par une charmante hôtesse, qui
nous sert un bon café, qui fut fort apprécié par le
groupe tout entier... Suite à cette collation,
Jean-Marie qui a l’air de connaître cette cavité,
comme s’il l’avait lui-même créée, nous montra la
partie touristique, qui bien que belle n’avait rien
de fantastique comme le laissait croire les
affiches...
Puis nous nous sommes engagés dans une trappe
étroite, mais assez grande pour que l’on puisse tous
passer... Qui donnait par malheur, sur un
échafaudage bien “branleur”
(sic) pour éprouver la peur, qui par sa hauteur
(environ 100 m) ne pouvait point nous donner
l’assurance d’être en toute sécurité de notre
être... Mais les fils de fer qui retenaient les
échelles qui grinçaient sous nos pieds, au moindre
pas que l’on faisait, ne pouvaient que nous assurer
que les échelles étaient bien attachées... Le
grillage de poulailler ou de clapier nous donnait
une seconde assurance, qui permettait aux individus
déprimés de ne point s’y jeter en toute
inconscience...
Après une descente en tourniquet, car les échelles
étaient alternées, échelles d’environ dix barreaux,
je dis cela, car je n’avais pas l’idée de les
compter trop occupé où je mettais les pieds... Nous
sommes arrivés sur une descente bien glissante où
les bottes les plus stables avaient du mal à être à
la hauteur des flatteries des vendeurs de ce
matériel professionnel... Mais les cordes de
sécurité semblent bien mises pour nous protéger
d’une chute improvisée...
Au bas de cette descente nous voyons une rivière
calme dans la nuit pesante, qui coule en peu de
bruit et serpente dans le seul but de nous montrer
qu’elle n’avait rien à faire de notre logique et de
nos considérations physiques... Nous suivons le
cours d’eau de ce joyau et nos yeux s’ouvrent devant
des merveilles de concrétions, qui étaient plus
grandes que des maisons. Des draperies en forme de
fanons qui ornent la bouche des mammifères géants de
nos océans.
Puis nous voyons des champignons géants plus gros
qu’une maison où Anne-Marie veut prendre
habitation... Des concrétions magnifiques où la
cristallisation longue et pacifique a donné des
reflets brillants aux cristaux gros et
transparents...
Ensuite, Jean-Marie nous conduit dans des endroits
magnifiques où nous pouvons observer des gours plus
grands que des mares, qui sont suspendus par on ne
sait quelle action ― surprenant de voir des gours
dans de telles positions où seul une “rubalise”
attachée au gour en suspension, nous donnait une
explication...
À la fin de cette expédition aquatique, c’est-à-dire
là où Jean Marie a estimé que la visite serait trop
longue pour continuer, nous retournons par la
rivière et nous remontons jusqu’à mi-hauteur (40 m
au-dessus de la rivière) avant les escaliers vers
l’échafaudage, puis nous partons à gauche vers une
galerie horizontale concrétionnée.
Nous entrons alors dans une zone de concrétions où
ce n’est plus une ou deux colonnes, que nos yeux
nous donnent. Mais une forêt de concrétions dignes
d’un temple indou où les dieux et déesses sont priés
dans des pays loin d’ici... Il ne manquait que les
singes pour rendre les lieux véritables à nos
yeux...
Puis après avoir vu de telles
beautés, nous nous sommes revenus sur les lieux de
la montée, c’est-à-dire l’échafaudage branlant, qui
nous a montré qu’il tenait malgré les vibrations et
sa voix bruyante,bien solide dans sa
construction.
Puis une dernière photo dans le local touristique où
quelques touristes nous regardaient d’un air étonné,
que l’on soit si sales de boue et bien mouillés, eux
qui avaient fait la visite sans rien changer de
leurs vêtements de vacancier...
Un remerciement à cette hôtesse charmante, qui nous
a pris en photo sans nous faire des réflexions sur
notre tenue qui pouvait faire fuir le touriste,
demandeur de visite...
Albert »
TPST trois heures, il
était à peine 16 h 30, on a échappé à la nuit
derrière le rideau de fer ! JM et Claire retournent
chez eux, Brigitte rentre à son gîte et le reste de
l’équipe corse prend le chemin de Villatade puis de
Caunes-Minervois pour terminer la soirée autour d’un
succulent cassoulet (sans curry, un authentique !).
Samedi 9 et Dimanche 10
– Journées médicales de la CoMed
Entre 9 h et 10 h,
arrivent les participants aux Journées 2013, cette
année nous serons 13. Un compte rendu détaillé sera
mis en ligne prochainement par le président
Jean-Pierre
Buch et transmis au CDS 2B et à la LISC. Pour
résumer les sujets suivants ont été traités :
Interventions en stage
Interventions
en secours
Leptospirose
Nouveau
certificat médical 2013 et le prochain à venir…
Projets
CoMed
articles de prévention : prévention générale,
hygiène de vie et nutrition. Dopage et addictions.
Vaccinations. Pathologies infectieuses : rage,
maladie de Lyme, histoplasmose, leptospirose,
hépatite A, typhoïde, salmonellose, tétanos,
poliomyélite, pathologie tropicale. Pathologies
chroniques : cardiovasculaire, ostéo-articulaire,
métabolique, neuro-sensorielle. Femmes. Enfants.
Vieillissement. Risques objectifs en spéléo, canyon
et plongée.
livret « Premiers secours à victime »
neurologie
cardiofréquencemétrie
protocoles médicaux secours
écobiologie souterraine
sauts en canyon
psychospéléo
livret « spéléo et canyon pour tous »
analyse thèse accidents plongée, travail avec la
Co-plongée
Le
dimanche après-midi sera consacré à la
traditionnelle sortie commune de tous les
participants. Jean-Marie a choisi le gouffre de
Trassanel, un -177 m, qui se décompose en quatre
niveaux[7],
sachant qu’il est possible de faire une traversée
par le niveau 2. L’accès aux niveaux 3 et 4
nécessite la descente d’un P93, ce sera
pour un camp…
Trassanel est situé
également à quelques kilomètres du gîte, en
direction de Cabrespine. La météo a bien changé,
depuis le samedi après-midi, il fait un temps de
chien, pluie sans arrêt et vent froid du nord. On
stationne à côté d’une ancienne base spéléo mais on
ne peut y entrer. Chacun cherche un coin un peu
abrité du vent pour pouvoir se changer sans trop
grelotter. Heureusement la marche d’approche sera
d’une dizaine de minutes. On se serre à l’entrée et
tels des parachutistes, la palanquée est vite
envoyée dans le premier P15 plein pot.
La suite est un beau
méandre confortable qui amène à l’épreuve de la
journée, qui a un peu perturbée le sommeil du
président Jean-Pierre, l’Étroiture ! Il faut dire
que Jean-Marie, la veille au soir a eu la bonne idée
de nous projeter quelques vidéos de passages
d’étroitures dans Gaubeille et Trassanel, on a
entendu pas mal de ahanements… JM passe comme une
fleur, JP préfère enlever son matos et s’en tirera
très bien, JN fera de même par sécurité, mais
finalement il y a pire ! Le reste de l’équipe
passera avec tout son matos. Suite du méandre puis
descente dans une diaclase un peu étroite et érodée,
un P10 et on prend pied dans le niveau 2.
Visite au chandelier,
concrétion constituée d’une stalagmite et d’un reste
de plancher de calcite en son milieu. On la retrouve
souvent dans de nombreux ouvrages anciens sur la
spéléo, l’effet est saisissant. Compte tenu de la
fréquentation de la cavité, le site est protégé par
une grille en fer. Puis direction le haut du P93,
le puits Ribéro, fractionné en six tronçons et
contre paroi, très facile d’après Jean-Marie. À son
sommet on peut voir le treuil qui avait servi aux
premières explorations avant l’ère des jumars.
Ensuite balade dans des grands volumes bien
concrétionnés. On arrive à l’étroiture sévère qui
mène à la petite salle du crâne d’ours. Mais c’est
optionnel, Jean-Marie n’a jamais pu passer, donc pas
question d’y penser pour JP et JN… Albert téméraire
se lance… mais malgré son absence de fesses et son
bassin étroit ça coince, il faut dire que le casque
ne passe pas et la tête non plus… Notre Anne-Marie
s’y lance à son tour et passera ! ! mais en force,
c’est tout dire. Mais elle ne verra pas le crâne…[8]
Poursuite de la visite
dans les grandes salles et on approche de la sortie.
Un dernier plan incliné remontant de quelques
dizaines de mètres au milieu de concrétions. Au pied
de cette remontée, on peut observer les ossements
d’un bouquetin pris dans la calcite. La sortie est
artificielle, maçonnée et fermée par une porte
métallique.
La pluie s’est arrêtée
de tomber et le vent s’est calmé. Il est environ 16
h.
TPST trois heures. Retour de tous au gîte pour un
apéro et un repas chaud. Puis poursuite des travaux
de la CoMed, Véronique nous rejoindra en fin de
soirée.
Lundi 11
– Journées médicales de la CoMed (suite)
Matinée consacrée aux
questions de fonctionnement, élections, trésorerie
et projets 2014. Raoul
Duroc
nous invite à organiser les Journées 2014 chez lui
dans le Dévoluy, au-dessus de Gap (Hautes-Alpes).
Notre ami Guy
Valentin, grand amoureux de la Corse, propose
que les Journées 2015 se déroulent en Corse, la
période est propice, le jour férié tombant un
mercredi, le pont est un viaduc. Le projet enchante
bien sûr tout le monde mais le président et la
trésorière mettent en avant le coût important que
cela peut entraîner pour les finances fédérales. Ce
sera quand même présenté au CA fédéral qui sait ?
Albert nous présente une
brillante analyse d’une thèse sur la microbiologie
souterraine et la CoMed le charge de mettre à jour
les données sur le sujet, les éventuels risques en
termes de pathologie humaine et des protocoles de
prélèvements. Il faut trouver les fonds…
Midi, fin de ces
journées, rangement des hébergements, on prend congé
des propriétaires et comme le repas de midi n’était
pas prévu, direction le parking de Cabrespine pour
se retrouver autour d’une bonne table et déguster
les produits identitaires amenés par l’équipe. Vin,
fromage et charcuterie corses auront beaucoup de
succès. Puis chacun reprend la route pour retrouver
ses pénates. Nous quitterons les lieux en dernier,
avec un peu de nostalgie, tant les images de ces
cavités tapissées d’aragonites impressionnaient
encore nos rétines.
On craignait un peu les
embouteillages de Marseille mais finalement on sera
au port à 17 h 30 pour un départ à 19 h. Arrivée
prévue le lendemain matin à 7 h 30.
Mardi 12
– Le Retour…
La nuit a été aussi agitée qu’à l’aller, grincement
de tôles, paquets de mer et un bon roulis. Et ce qui
devait arriver… arriva, à 7 h le commandant nous
annonce que compte tenu du vent fort, on ne pouvait
entrer dans le port de Bastia. L’amélioration météo
est prévue dans la matinée. La mer est recouverte
d’écume et les vagues font au moins 2 à 3 m !
Il faudra attendre la fin de la matinée pour que le
vent tombe et à 13 h 30 on débarque.
La
cavité n'attire plus les foules, aucune visite
depuis le mois de janvier 2013, et depuis
janvier 2012 pour JCL ! Faut dire que les mètres
de première sont de plus en plus durs à gagner.
Qu'importe, le temps prévu pour le weekend
impose peu de marche d'approche et une séance de
désob est décidée la veille.
Les 2 JC sont rejoints par
Albert au local,
les
batteries
sont aussitôt mises en charge. Mauvaise
surprise, il n'en reste plus que 5, dont 3 HS,
ce qui permettra
tout au plus 5 ou 6
percements. C'est mieux que rien.
Le
café est bu, le matos chargé dans le Def,
direction la route d'Oletta.
Les 3 individus suspects qui se changent en bord
de route sont pratiquement prêts lorsqu'ils sont
rejoints par JN. Le chemin qui mène à la grotte
n'a pas changé, aucune difficulté pour y
descendre.
Regroupement dans la première salle, un grand
rhino y est accroché en plafond. Le quatuor de
la pétarade ne s'attarde pas et se dirige
rapidement vers le fond. La cavité est encore
bien sèche. Quelques rhinos (Euryales ?) sont
dérangés au passage dans la galerie
intermédiaire, ils s'envolent vers des recoins
plus tranquilles.
JCL descend jusqu'au front
de taille, JCD reste sur le palier
juste au-dessus,
JND et Albert patienteront dans la partie un peu
plus large et
« confortable ».
Au fond, la
paroi nord est lisse et recouverte de calcite,
sur la sud sont visibles les strates calcaires
plissées, dont certaines dépassent de plusieurs
centimètres. JCL
commence par casser
celles-ci
à la massette, ce qui permet de travailler plus
confortablement.
Le fond
est ensuite dégagé
en entassant les
blocs dans les étroitures latérales. JCD prend
le relais
pour dégager le fond,
puis Albert. Celui-ci a besoin du burin, JCL le
lance à ses côtés, le burin tombe au sol, glisse
et passe par une petite ouverture inaccessible.
1 chance sur 100 pour que cela arrive, c'est
arrivé ! Le burin est visible mais impossible de
l'attraper.
Midi est déjà passé, il
commence à faire faim, JCL remplace Albert et
pose 4 crayons. Remontée jusqu'à la salle de
l'échelle, allumage, 2 gros buoms
remuant les
tripes retentissent, ils surprennent JN déjà sur
l'échelle ! Interrogations habituelles, les 4
crayons ont-ils tous fonctionnés, à confirmer
plus tard ...
Retour vers la surface et
retrouvaille avec Véro qui attendait dans la
salle d’entrée.
Le feu est allumé, la table
extérieure a été envahie par les ronces et les
pariétaires, un nettoyage s’impose. Le
pique-nique est interrompu par la pluie, tout le
monde se retrouve autour de la table intérieure
pour plonger les mouillettes dans un
Président campagnard cuisiné façon
Rustique, mais qui ne vaut pas l’original.
Les 4 pétaradeurs retournent vers
le fond pour constater l’efficacité des tris,
mais le CO-mètre indique encore 125 ppm en haut
du dernier puits, la prudence impose la
retraite.
Un retour s’impose, la faille est
obturée par une trémie de cailloux mais elle ne
se rétrécit pas, laissant encore l’espoir d’une
suite vers le collecteur imaginaire de
Funtanetta …
Les pluies
intenses de ces deniers jours ont incité les
hydrogéologues professionnels et en herbe à
prendre quelques mesures dans les rivières
souterraines de Carpinetto.
Bonne intuition
car
ce n'est pas une, di deux, ni trois rivières, mais
quatre cours d'eau souterrains qui attendent les
spéléos !
JY du GCC s'est
joint au groupe pour rendre une petite visite à ses
chères bébêtes.
Marie a pu
disposer d'un conductivimètre polyvalent permettant
de mesurer la température et le pH de l'eau, en
plus de la conductivité. Neuf points
« stratégiques »
font ainsi l'objet de mesures et de prélèvements.
Journée
intéressante également pour le chiroptérologue, une
trentaine de grands rhino sont dénombrés dans les
zones fossiles de la cavité.
Une
vingtaine d'adhérents et invités ont assisté à cette
soirée thématique du CDS ayant pour thème
«
Les
chauves-souris ».
C'est
Delphine R., du GGC, qui a assuré cette présentation
en s'appuyant sur un diaporama projeté sur le grand
écran du local. Régimes alimentaires, morphologies
et modes de vie de ces mammifères, les seuls à
pouvoir voler,
ont été
expliqués. L'utilité des ces petits animaux a
également été mise en avant, c'est ainsi qu'environ
mille moustiques peuvent être gobés par ces
insectivores en une nuit ! 22 espèces ont été
recensées en Corse.
Deux
plaques de pizza, offert par ITP, ont été dévorées
par les participants en clôture de cette sympathique
soirée.
Par une belle journée de décembre, une
quinzaine de vaillants topi ont passé la
journée à inventorier tout notre
beau
matériel d'exploration. La convivialité des
journées d'inventaire nous fait un peu oublier
une éventuelle
sortie.
Du mousqueton au frigo, de la corde à la
pile rechargeable, en passant par les
livres, les kits, les spits, les écrous, les
... etc., ce sont pas moins de 336
références, représentant 1582 articles qui ont
été inventoriés.
La journée a bien sûr été entrecoupée par un bon graillou.
Pindaya : cette ville située dans l’état Shan,
au nord-est du Myanmar (Birmanie) – limite ouest
du fameux Triangle d’Or – est à 1 100 m
d’altitude. Elle est célèbre pour sa grotte aux
8 000 bouddhas, la grotte de Schwe Oo Min,
une des plus belles de l’Asie du Sud-Est. La
ville s’étale au bord du petit lac Pone Taloke
et au fond d’une vallée verdoyante encadrée par
des montagnes boisées et de grandes falaises
calcaires où s’ouvre la fameuse grotte. La
région est habitée par le peuple des Danu, une
minorité ethnique qui descend de guerriers
archers, valeureux au combat. Aujourd’hui dans
cette région de hauts-plateaux fertiles, les
paysans cultivent des pommes de terre, du maïs,
du blé, des potirons et des choux. Plantations
de choux à perte de vue, cultivateurs penchés
sur leur charrue d’un autre âge, carrioles
tirées par des buffles, gamins perchés sur des
zébus, on se croit un peu hors du temps.
Son nom de Pindaya signifie « J’ai tué
l’araignée », en référence à une légende
locale : le site de la grotte de Pindaya est en
effet gardé par une énorme araignée. Une légende
raconte qu’un valeureux prince a combattu un
méchant nat (esprit) qui avait pris la
forme d’une araignée géante maléfique et qui
séquestrait les sept filles du roi (qui étaient
également des fées). Après s’être réfugiées dans
la grotte suite à un orage, elles se virent
barrer la sortie par la toile de l’araignée
géante dans la grotte ; le prince (du nom facile
à retenir : Khummabhaya de Nyaungschwe)
qui passait par là, entendant leurs plaintes,
les aurait délivrées et aurait épousé la sœur
cadette (ils se marièrent et eurent beaucoup
d’enfants… cela rappelle bien nos Contes de
Perrault ; qui a vu le symbole phallique de
l’archer ?). En l’honneur de ce prince qui fut
ensuite appelé à régner (sic…) et depuis des
années les birmans y déposèrent des bouddhas en
offrande et Pindaya est devenu un sanctuaire
bouddhiste.
Les bouddhas, de toutes les tailles, sont placés
dans des niches et sur des aspérités de la roche
parmi les stalactites et les stalagmites. C’est
tout simplement fabuleux. Ces statues sont, en
bois doré à la feuille, en marbre, en bronze, en
albâtre ou en laque. Les plus anciennes datent
du 17e siècle, les plus récentes sont
contemporaines puisque leur nombre s’accroît à
chaque pèlerinage. Les statues les plus vénérées
sont deux statues noires en laque.
Après avoir atteint l’entrée de la cavité, par
un escalier ou un ascenseur et s’être déchaussé,
comme dans tout sanctuaire bouddhiste, on
pénètre dans une espèce de labyrinthe chargé de
bouddhas puis on s’enfonce dans le reste de la
cavité. Il y a des bouddhas dans tous les coins
et les recoins. Bien cachée en surplomb par
rapport à l’entrée – mais on y accède par un
escalier –, on peut franchir l’« étroiture », 60
cm de haut, qui débouche dans la Meditation
Cave, alcôve de 3 m2 remplie de…
bouddhas.
Poursuite de la visite dans la grande grotte,
très belle voûte avec de grosses stalactites.
Auparavant les visiteurs avaient l’habitude de
faire résonner la plus grosse d’entre elles avec
des bambous, cela est maintenant interdit et on
se contente de la toucher – cela porte bonheur.
Au fond, les pèlerins ont l’habitude de ramener
une poignée de
terre chez eux, cela protègerait du feu. Bonne
technique pour la désob, à condition qu’il y ait
des visites… Au-delà du terminus, difficile à
voir si il y a une suite.
Grotte superbe mise en valeur par des éclairages
adaptés. Des bouddhas partout, plus de 8 800 !
Et on ne cesse d’en rajouter ! Cavité encore
active vue l’humidité, sol un peu glissant,.
Compte tenu de l’ampleur du massif calcaire on
peut imaginer qu’il y ait de nombreuses cavités.
Un peu loin pour un camp d’explos.
Notre A.G., cette année, s’est déplacée à Corte,
les 47 adhérents de l’association avaient
rendez-vous au gîte équestre l’Albaddu à partir
de 15 heures ce samedi.
La grande salle du gîte est suffisamment vaste
pour accueillir l’organisation de l’Assemblée
Générale.
À 15 heures 30 le quorum est atteint et l’A.G.
peut débuter. Comme d’habitude le comité
directeur présente le bilan moral, le bilan
financier de l’année écoulée, fait voter les
modifications des tarifs d’adhésion pour
l’année à venir, propose les budgets futurs.
Viennent ensuite le bilan matériel et le bilan
d’activités. Un moment est accordé pour rendre
compte de la suite et des résultats de
l’organisation de la « Rando pour Mathis ».
Les projets pour l’année à venir sont également
abordés. (30 ans du club, JNSC…)
Cette année le Comité Directeur a décidé de
moderniser notre ancien logo, qui commençait à
vieillir. Un nouveau modèle plus moderne est
présenté aux adhérents. Après quelques questions
et discutions, une légère modification est
demandée par 6 membres* qui s’engagent à faire
des propositions. Le bureau consent ; ces
propositions devront être adressées d’ici la fin
janvier à Silvain qui pilote ce projet. Au-delà,
le logo présenté à l’A.G sera adopté.
Une nouvelle mouture de notre site Internet, en
cours de construction, est également présentée à
l’assemblée.
Composition du Comite Directeur pour l’année
2014 :
Président : RICOVERI Noël
Vice-Président : DEL BASSO Jean-Claude
Secrétaire : ROZE Marie-Pierre
Secrétaire-adjoint : MANSIER Marjorie
Trésorière : YART Marie
Trésorier-adjoint : BOSCHI Antoine
Responsable technique : BAUER André
Responsable technique-adjoint : BOSCHI
Antoine
*(5 abstentions et un refus)
Il est 19 heures, dans un joyeux brouhaha l’A.G.
se termine. Les préposés à la musique se mettent
à faire tourner les platines et l’apéro peut
commencer. Accompagné de beignets au fromage, le
planteur, (boisson traitresse….) coule
abondamment dans les gosiers…….
Il est temps de passer à table. La soupe est
délicieuse, suivent le sauté de veau, le fromage
et une délicieuse tarte aux pommes.
À 22 heures nous ferons une pause musicale, tous
sont invités à sortir à l’extérieur pour
assister au tir d’un feu d’artifice. (Pour le
fun) Entre temps, Jean-Yves qui avait
terminé son A.G. du GCC à Omessa, nous rend
visite. De retour à l’intérieur la musique
reprend, la bonne ambiance aussi. Plus tard,
quelques uns décident de terminer la nuit dans
les bars cortenais. Les autres plus sages,
rejoignent leurs couches dans le dortoir ou dans
les chambres doubles réservées par les couples.
7 h 30 pétantes ! Dumè sonne le rassemblement
pour le petit-déj. Les mines défaites, les
troupeaux de bisons qui courent encore dans les
têtes, les yeux gonflés de sommeil et les
paupières en capote de fiacre, les uns et les
autres, nonchalamment, se retrouvent petit à
petit devant un bol de café.
9 h, les uns préfèrent rentrer chez eux,
d’autres iront se baigner dans les eaux fraiches
de la Richiusa, enfin, 20 randonneurs se mettent
en route pour le San Petrone.
Le soleil est bien présent et l’air est frais. À
mi-parcours,
nous trouvons une bonne couche de neige sur le
chemin. Elle sera présente jusqu’au sommet. La
vue est bien
dégagée malgré quelques nuages par ci par là. Le
casse-croute sera avalé devant la nouvelle
statue de St
Pierre
réinstallée récemment sous la table
d’orientation. La précédente avait été dérobée
l’an dernier.
Un petit vent frais nous indique qu’il est temps
de reprendre le chemin en sens inverse. Nous
repartons en direction du col de Prato. Avant de
nous séparer nous irons à Ponte Leccia pour
prendre un dernier chocolat chaud.
I Topi Pinnuti - Bât. A8 - Les Logis de Montesoro -
20600 BASTIA
Association affiliée à la Fédération Française de
Spéléologie sous le N° V20-005-000