Samedi 8
janvier 2005
Spéléo,
visite, topo, grottes de Paternu – Furiani -
Jean-Noël, Jean-Claude, Noël et Mousquif
Première
sortie de l’année, imprévu total. Pas de décision de prise le jeudi soir, la
neige est là, une partie des Bosons part crapahuter sur les pentes glacées. Pour
ne pas trop perdre la main, ni oublier l’odeur de l’acéto, le noyau du noyau dur
décide de passer l’après-midi à fouiner sur les hauteurs de Furiani.
Topographier cette fameuse grotte E Sulane ou Paternu, signalée dans les vieux
inventaires de la Corse souterraine, l’Ambrosi et le Rémy, (grotte protégée par
un Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope. Visite théoriquement interdite,
mais nos amis du GCC nous conseillaient d’éviter le printemps et l’automne [I Putaghji
Topinni n°6]). Jean-Claude y était venu, il y a fort longtemps guidé par
Eric Parenton, un Topi reparti depuis sur le continent puis plus récemment avec
Dume. Bien qu’elle soit un peu perdue dans le maquis, il devrait retrouver
l’accès.
Rendez-vous au
local à 13 h 30, un petit retard de Noël, 14 h…, le temps de prendre un café. On
retourne chez Jean-Noël prendre le Disco, car Jean-Claude préfère s’approcher
par une piste en 4x4 (un coup de vieux, les Bosons ! mais on gagne au moins une
demi-heure) mais la dernière fois, Dume avait accroché le Pajero, les ornières
étaient très profondes. Il avait raison, car déjà à la descente on a franchi
quelques belles marches… Un premier replat où Dume s’était arrêté et la piste
(qui avait servi pour la mise en place du pylône HT) semble continuer, mais au
bout de quelques dizaines de mètres, il faut se rendre à l’évidence, cela
devient périlleux même avec le Disco – végétation abondante, hautes marches,
ornières… - d’ailleurs le retour en marche arrière sera limite… on y a laissé un
clignotant. Donc stationner sur le replat où on peut faire demi tour.
Equipement
léger, vu l’heure tardive, on abandonne le projet de topicam et on file
directement… à la grotte en furetant un peu dans le maquis, au cas où. Pas mal
de strates de calcaire mais pas de départ. Après avoir contourné le Rocher d’Anta
par la droite, on débouche sur un nouveau replat et on continue vers un autre
affleurement de calcaire qui forme une falaise. Repérer une zone plus
clairsemée, riche en agaves ; les cavités se trouvent en contrebas à l’aplomb
d’un escarpement.
Il est presque
16 h, on se décide à topographier au fur et à mesure de la visite, mais
Jean-Claude est très inquiet, il ne voit plus les chiffres sur le compas et le
clino ! Il y a bien un peu de poussière sur l’écran mais il faut plutôt parler
de presbytie… Entrée en porche 1,80 m de large par 0,60 de haut, la progression
se fera la plupart du temps accroupi ou à genoux, certains ont pensé aux
genouillères. Un premier tronçon de galerie de 3 m de large pour 60 cm de haut –
deux boyaux borgnes sur la droite -, puis orientation vers la gauche, en
franchissant une étroiture parsemée de gours bien remplis – Noël a épongé au
passage -, puis 10 m aux dimensions plus confortables 4m de large pour 1,30 m de
haut. Une grosse stalagmite évasée recouverte de gours et derrière une
bifurcation.
Sur la droite,
une galerie de 12 m de long, largeur 4 m et 1 m sous plafond. Sur sa paroi
gauche, une énorme dalle s’est décollée du plafond avec un important
concrétionnement entre les deux plans de clivage. La galerie remonte légèrement
et se termine sur comblement concrétionné.
Sur la gauche,
de très grands gours à sec – pouvant contenir Mousquif (qui est toujours parmi
nous !) -, puis une étroiture et au bout d’une dizaine de mètres, la galerie – 3
m de large pour 60 cm de haut – bifurque à droite à angle droit et débouche dans
une « salle ». Au niveau de la bifurcation, un boyau comblé part sur la gauche.
La salle est en fait un élargissement de la galerie de 6 m de diamètre environ,
sol et plafond distants de 60 à 80 cm sont reliés en de multiples zones par du
concrétionnement. La pente remonte légèrement et la galerie s’arrête sur un
petit évasement, on est au point le plus haut + 6 m. Sur la paroi gauche de la
« salle », on le verra plus tard, on doit être près du boyau terminal de Paternu
2. Développement 87 m pour un dénivelé de 6 m. Faune rencontrée : un petit
rhinolophe.
Retour vers la
sortie, il est 18 h passé et la luminosité est faible. Jean-Claude nous informe
que l’autre grotte n’est située qu’à 16 m sur la droite, on prend la décision de
la visiter et de la topographier, ce devrait être rapide. Sauf que Noël a noyé
sa lampe et que l’électrique ne marche pas… on va se débrouiller ! En fait il
s’agit d’une galerie de 25 m de long, 4 m de large pour 60 cm sous plafond en
légère pente ascendante. Dès l’entrée départ à gauche d’une faille de 10 m de
long, assez concrétionnée. Au point haut de la galerie - +5 m -, une étroite
faille concrétionnée part à 90° sur la droite, elle rejoint peut-être la
« salle » de Paternu 1. Développement 38 m.
Sortie dans la
nuit noire, pas de lune. Il va falloir galérer un peu pour retrouver la piste.
On voit bien les lumières du Pigno dans le lointain et les lumières de Bastia en
contrebas mais le maquis est dense et sombre… On retrouve les agaves puis
premier égarement on stoppe au bord de la falaise, devant nous un gouffre noir !
Retour sur nos pas, il faut contourner par la gauche et heureusement que nous
avons Mousquif, il retrouve le sentier puis on prend pied sur la piste du pylône
qui nous amènera jusqu’au 4x4.
Jean-Claude
avait raison, il fallait mieux prendre le Disco car au retour les marches
étaient hautes et les ornières profondes. 19 h, on retrouve la route de Teghime.
Samedi 15
janvier 2005
Spéléo,
désobstruction, Cast.17 – Oletta -
Dume, Jean-Noël, Jean-Claude, Noël
Une fois de
plus la poudre va parler à Cast.17. Nous n’étions pas revenus depuis l’explosion
de l’obus lors du déminage le 26 octobre 2004. Le résultat du grand boum n’est
pas flagrant… la faille est toujours aussi étroite. Après quelques tirs
« foireux », sans explications – Dume commençait à s’énerver -, nous arriverons
à faire péter quelques cartouches et enlever quelques seaux de pierres, mais la
fente est toujours aussi mince. Jean-Claude a profité de la journée pour fureter
dans les alentours mais pas de nouvelle entrée.
Samedi 22
janvier 2005
Spéléo,
visite, topo, explo, grotte E Sulanu – Furiani -
Gisèle, Jean-Noël, Jean-Claude, Noël, Alice et
Philippe, Jacques et Mousquif
Sortie
découverte pour Gisèle et Jacques ainsi que la famille Stella, pour les autres
c’était encore tout frais, surtout pour Mousquif qui a retrouvé l’entrée du
premier coup. Beau temps, grillades au soleil d’hiver. La visite permet de
vérifier quelques points de la topo et notamment la jonction entre les deux
cavités. Sur le papier nous n’étions qu’à quelques mètres.. Jacques suivi de
Jean-Noël se faufile dans le boyau au fond de la première cavité pendant que
Noël remonte au point le plus haut de la seconde entrée. Et c’est la jonction,
certes on ne passe pas mais on se serre les mains ! Il suffirait de casser
quelques becquets et on pourrait se faufiler. En fait il s’agit du même méandre
concrétionné. La cavité 2 ayant servie de résurgence à un ruisseau souterrain
issu du fond de la cavité 1 – méandre, marmites au plafond, déclivité.
Jeudi 27
janvier 2005
« Spéléo », visite, topo, égouts dits « génois », cours souterrain du ruisseau
du Guaïtello – Bastia-
Gisèle, Jean-Noël, Olivier, Jean-Claude, Jean-Baptiste, Noël
R, Philippe, Jacques encadrés par 4 employés
de l’OEHC (Jean-Paul, Bernard, Blaise et Noël L)
Première
souterraine dans la ville de Bastia ! Le projet avait capoté en 2004, à cause de
la venue de Sarko - alors ministre de l’intérieur - à Bastia. On avait juste
choisi le jeudi de sa visite ! Imaginez, un club de spéléo poser une bombe dans
les égouts sous le passage du cortège…
Nouvelle
demande auprès de l’Office Hydraulique qui transmet à la Mairie qui donne son
feu vert. Sarko est ministre des Finances et pas d’autres ministres en vue.
Rendez-vous vers 18 h 30 au local, on se met en tenue et direction le vieux
port. Drôle de cortège qui descend les Jardins Romieu. Il fait bien nuit, c’est
plus discret. Les employés de l’Office nous ouvrent le Sésame, une trappe
cadenassée sur le ponton en face du Café Pigalle. Jean-Baptiste immortalisera la
progression avec son caméscope et derrière Jean-Noël, Noël et Olivier lèveront
la topo. Ce n’est pas une vraie grotte, mais cela fait partie du patrimoine
souterrain et peut-être que cela sera utile aux Services techniques de la
Mairie.
Un ressaut de
1 m et on pénètre dans un tunnel voûté de 1,20 m de haut par autant de large sur
une longueur de 20 m. Le sol est un radier en béton, c’est une zone refaite
assez récemment. Puis on débouche dans la partie ancienne, qui daterait des
années 1800 – 200 ans d’existence d’après nos amis de l’Office, ce qui est bien
postérieur aux génois ! Les murs et la voûte sont en moellons et pierres. Une
hauteur de 2 m environ par autant de large, le radier est bien dégradé et par
endroits on passe dans des biefs de 40 à 80 cm de profondeur, l’eau est bien
glauque ! Certains ont du mal à se décider à aller de l’avant. Sur les côtés
débouchent des arrivées secondaires d’où arrivent en principe des effluents
d’eaux pluviales, en principe… car certains corps flottants bien identifiés font
craindre des vidanges pirates… Noël craint le pire quant à la qualité
bactériologique de l’eau.
Une zone plus
large, plusieurs mètres de haut, on est sous la Fontaine des Jésuites, presque
sous l’église St Charles. Et la pente remonte, une inclinaison de 15 à 20°, des
cascatelles se forment, la progression devient presque naturelle. Du plafond
jaillit une cascade, il faut passer sur le côté… Et puis c’est la fin, on bute
sur un mur constitué de briques ajourées, c’est un filtre, derrière des
amoncellements de branchages charriés par le Guaïtello. Nous sommes sous le rond
point du Palais de Justice. 360 m de l’entrée et 48 m de dénivelé positif. Il
faut faire demi-tour et replonger dans les biefs glauques… L’odeur n’est pas
franchement nauséabonde mais Noël prendre au moins trois douches de Javel… On
rigole bien à la sortie et retour au local, traversant la vieille ville, humides
et légèrement odorants.
Samedi 5
février 2005
Spéléo,
exercice secours, Cast.1 – Oletta -
Dume ,
Jean-Noël , Olivier , Jean-Claude , Pierre , Francis, Noël , Philippe
Une tyrolienne
du haut du balcon au-dessus du plateau à escargots. Une reprise par balancier en
bas du P17 mais on ne sortira pas la civière à cause de l’étroiture. La roche en
haut du P17 est bien pourrie pour les spits et il y a défaut d’amarrages
naturels. Il faudra poser des broches à scellements chimiques.
Samedi 12
février 2005
« Spéléo », nettoyage alentours Grotte de Brando – Brando -
Corinne,
Magali et Lionel, Dume , Jean-Noël , Olivier ,
Pierre , Noël et Marie-Pierre & family, Alice et Philippe
Samedi 12
mars 2005
Spéléo,
initiation aux techniques de spéléologie alpine, falaise U Boïa – Bastia -
Initiés :
Marine GRANJON, Philippe ORSINI, Y…, Christian , Maxime (10ans)
Encadrement :
Dume , Olivier , Jean-Claude, Pierre , Philippe
Dimanche
13 mars 2005
Spéléo, mise
en pratique en gouffre, Cast.1 – Oletta –
Initiés :
Philippe ORSINI, Y…
Encadrement :
Dume , Olivier , Jean-Claude, Noël
Samedi 19
mars 2005
Spéléo,
désob’, première, fouilles, a Teppa di a Lupino – Santo Pietro di Tenda -
Christian et Maxime , Jean-Claude , Philippe et Michelle S ; Jean-Noël (de passage en vélo…)
Samedi 26
mars 2005
Spéléo,
visite classique, Cast.5, Trou Rollingstone – Oletta -
Gisèle , Maxime , Lionel, Albert , Jean-Noël , Jean-Claude , Jacques
Lionel se
débrouille comme un chef pour équiper, soutenu par Jean-Claude. Gisèle, Jacques
et le jeune Maxime progressent comme des pros et sont heureux de faire partie du
club de « Ceux qui ont vu la Salle Blanche ». Les fistuleuses
émerveillent toujours. Et il y a quelques rhinos ! Albert souffrira pour passer
la Faille Egyptienne, les contorsions ne sont pas son fort. La vire augmentera
son stress et au bout un malaise hypo ! Jean-Noël le sucre, le cale sur le
replat et il s’arrêtera là, récupérera et le retour avec le groupe sera plus
tranquille.
Samedi 9
avril et Dimanche 10 avril 2005
Formation
AFPS – Corte -
Elèves :
SSF : Dume , Jean-Noël , Olivier , Jean-Claude, Pierre
, Francis , Philippe
Non-SSF :
Albert, Christelle , Alice
Encadrement :
Noël , Alain T
Programmée
depuis quelques années, et reportée plusieurs fois ; enfin elle a eu lieu ! La
formation de secourisme destinée aux membres du SSF 2B s’est déroulée le
week-end du 9 au 10 Avril 2005 dans les locaux de l’AFSIS 20 à Corte. Organisée
par le CDS 2B, financée par la LISC et le CDS cette formation a intéressé 12
personnes (10 élèves et 2 formateurs). Le repas et la nuitée de samedi à
dimanche nous ont réuni au gîte équestre l’Albadu.
Relancé depuis
1999 le SSF 2B a évolué progressivement. Après les tâtonnements du début,
l’équipe s’est investie, les entraînements, les exercices, les formations et les
rencontres sont venus enrichir le spéléo-secours départemental.
Les techniques
permettant d’évacuer une victime en toute sécurité sont maintenant acquises.
Dés lors, il me semblait intéressant de mettre en place une formation de
secourisme, qui puisse nous permettre de prendre en compte un blessé suite à un
accident, survenu en milieu souterrain. Dispenser les premiers soins, assurer
une médicalisation, seconder un médecin me semblait être important pour gagner
en efficacité, et ainsi, attendre plus confortablement la mise en place du
matériel nécessaire à l’évacuation de la victime.
L’objectif
général de la formation a été le suivant :
- Protéger la
victime et les témoins.
- Alerter les
secours adaptés.
- Empêcher
l’aggravation de l’état la victime et préserver son intégrité physique en
attendant l’arrivée des
secours.
Le samedi, en
salle de cours, nous avons étudié les références techniques suivantes :
- La
protection.
- L’alerte.
- La victime
s’étouffe (nous avons vu la
Conduite A
Tenir
auprès d’un adulte, d’un enfant et d’un nourrisson).
- La victime
saigne abondamment.
- La victime
est inconsciente (la
PLS).
- La victime
ne respire plus (la
réanimation cardio-pulmonaire), (CAT adulte,
enfant, nourrisson).
- La victime
se plaint d’un malaise.
- La victime
se plaint après un traumatisme (plaies,
brûlures, atteintes traumatiques des os et articulations ).
La première
partie de dimanche matin a été consacrée à la découverte et à la mise en
oeuvre du matériel médical suivant :
- Le matériel
d’oxygénothérapie.
- Le matériel
d’intubation (sonde trachéale,
laryngoscope...).
- Le plateau
de perfusion.
La seconde
partie de la matinée, nous avons mis en pratique les différentes techniques de
relevage et de brancardage.
Il nous reste
à présent à mettre en application ces nouveaux acquis lors d’un nouvel exercice
organisé par le SSF. La prochaine étape se profile déjà, nous avons en projet de
recevoir Thierry Saunier, pour organiser un module de remise à niveau. La
formation de secourisme arrivant à son terme, nous nous séparons vers 14 h.
Samedi 21
mai 2005
Spéléo,
première, explo, topo, Grotte de Tocone (col de San Colombano) – Novella
Albert , Dume , Jean-Claude , Noël
Samedi matin
nous roulons sur l’ancienne route bordée de vaches, qui mène à Belgodère,
arrivés au col de San Colombano nous nous sommes engagés sur la piste qui part à
droite et avons garé le 4x4 de Dume au pied du pylône.
À l’aide des
photographies et indications fournies par Jean Raffaldi nous n’avons eu aucun
mal à trouver l’entrée de « l’aven ». Après avoir dégagé quelques ronces et
enlevé les cailloux qui encombraient l’entrée (45x53 cm) nous nous sommes
faufilés à l’intérieur.
La grotte est
longue d’une dizaine de mètres, haute de 2,50 mètres, sa largeur varie de 0,80 à
2,70 mètres, le sol est en pente à - 40 °.
Après avoir
« longuement exploré » la cavité nous sommes ressortis à l’air libre et avons
entamé une rapide exploration de surface. De nombreuses falaises calcaires se
trouvent dans le même secteur, nous nous sommes promis de revenir approfondir la
prospection.
Il est midi
passé, c’est l’heure d’allumer le barbecue. Comme d’habitude, migliacci
et pizza au feu de bois.
Jean-Claude a
sorti de son sac à dos une nouvelle « curiosité culinaire » sous la forme d’un
ENORME chorizo… hyper piquant.
Le soleil,
haut dans le ciel, tape fort et le vin commence à étourdir nos quatre
spéléologues.
Plus tard, le
retour se fera par le village de Novella.
Samedi 18
juin 2005
Spéléo,
première, explo, « Igue » de Begood – Venacu -
Albert , Jean-Claude , Noël
Photos
Ce n’est
pas tous les jours qu’on explore une nouvelle cavité en Corse. Un message
tentant de Jean-Yves (ACS/GCC) « … environ 50 m de beau méandre et de
collecteur, à cupule, propre, déjà visité et signé ASSC (?) et quelques traces
d’acétylène. Reste probablement de la première à faire, dans cette galerie et
aussi à proximité. ». Il n’en fallait pas plus pour profiter du report du
week-end d’initiation pour organiser une exploration.
Les
coordonnées sont entrées dans le GPS à Biguglia, le trou se trouve à 52 km à vol
d’oiseau. Albert et J.-C. rejoignent Noël à Ponte Leccia, petit café, examen
traditionnel du PC de Marie-Pierre et en route pour le Razzu Biancu. Une place
se libère près de la fontaine, il y a déjà pas mal de touristes, nous laissons
le matériel « lourd », corde et baudriers dans le Vitara et nous voilà partis
sur le sentier. Il commence à faire chaud, Noël s’inquiète pour l’Interlac et il
nous faut quand même 35 mn pour arriver près du four à chaux. Le GPS est mis en
marche, Begood est à 140 m. Nous suivons ses indications et au fur et mesure de
l’avancée l’aiguille dévie en contre bas du chemin, nous descendons de quelques
mètres, « Vous êtes arrivés à destination » nous écrit le GPS.
Effectivement, un cairn posé sur la roche au-dessus d’une ouverture signale le
trou, c’est beau la technique !
L’entrée
laisse déjà présager de la suite, c’est étroit. Humblement nous entrons, à
gauche une petite alcôve où la lumière pénètre également par une petite lucarne.
À droite un passage bas mène à la 1ère difficulté, il faut passer au
dessus d’un gros bloc par une petite ouverture. J.-C. y va sans conviction et
arrive la tête en avant dans un beau méandre. Celui-ci est propre, les cupules,
les arêtes vives et les lames rocheuses attestent qu’il a été façonné par l’eau,
et celle-ci doit encore circuler lors des périodes de pluies. La cavité se situe
à la base de l’écaille calcaire de Razzu Biancu et doit drainer une partie de ce
massif. J.-C. lance « Ça continue ! »,
à l’arrière ça râle déjà et J.-C. poursuit en laissant Noël « pousser »
moralement Albert. Le méandre débouche enfin dans une grande salle, environ 10 m
x 6 m x 8 m de haut. Sur la gauche, après une courte escalade, une galerie se
poursuit sur quelques mètres, une stalagmite en marque l’entrée. Encore à gauche
une petite salle concrétionnée domine la première, c’est la Salle suspendue.
J.-C. redescend, Albert et Noël arrivent enfin. Pendant que Noël finit
l’exploration de la galerie supérieure, J.-C. prend le méandre qui continue de
l’autre côté de la salle et crie « Ça continue ! », derrière ça râle.
Encore quelques passages étroits et après un plan incliné à gauche, arrivée dans
une petite salle. J.-C. pense être au bout, mais quand tout le monde se
regroupe, Noël trouve un autre passage, forcément étroit. J.-C. s’engage, avance
et dit ... « Ça continue ! » … ça râle. Le réseau se sépare alors en deux
branches. A gauche, une galerie basse descend vers un siphon. A droite, après
une autre étroiture, nous arrivons dans une salle d’où monte un conduit argileux
d’une dizaine de mètres, incliné à 45° et se terminant par un gour. C’est dans
cette salle que l’on trouve l’inscription « ASSC ». Sur la paroi opposée,
une main et un vague poisson sont dessinés, de la même couleur que
l’inscription. Sur cette paroi, des centaines de griffures rayent la fine couche
d’argile déposée par l’eau. Amusement des spéléo, peu probable. Il pourrait
s’agir de rongeurs piégés au fond de la cavité par une montée des eaux et
essayant de monter sur la paroi. Le nom du lieu est trouvé Salle des
Griffures.
Durant le
retour, Albert nous permet de nommer quelques passages caractéristiques,
Méandre Casse-noisettes, Méandre de la Pédale Joyeuse.
À noter,
quelques os fossiles incrustés dans la calcite qui pourront intéresser Michèle.
Une fois
sortis, nous poursuivons l’examen des départs qui jalonnent le bas de la petite
falaise. Dans l’un d’eux, J.-C. arrive à entrer par un passage… étroit. Petite
salle, encore un passage serré et les pieds butent sur la roche. Il faudra
revenir avec la caméra. Sortie de J.-C. par un autre passage… étroit, sous les
yeux écarquillés de Noël.
Il est
15 h, nous nous installons enfin bien à l’ombre pour savourer pâtés, saucissons
et migliacci chauffés au feu de bois.
Perspectives :
d’un développement estimé de 120 m, ce réseau, situé en contrebas de l’aven de
Razzu Biancu, se dirige vers celui-ci. Le fond doit se trouver à quelques mètres
du bas de l’aven. La topo de l’igue et celle de surface devrait nous inciter à
élargir la fameuse faille dans laquelle nous avons fait tomber quelques
cartouches Spit° lors de la dernière tentative de désob.
TPST :
3 heures, quand même !
Samedi 25
juin 2005
Spéléo,
extra, rangement du local – Bastia -
Albert , Dume , Jean-Claude
Démontage
du portique du matériel spéléo, retailler les montants et les planches.
Samedi 2
juillet 2005
Spéléo,
extra, expédition oenologicospélélogique, Cast.1 – Oletta -
Dume , Jean-Noël , François, Jean-Claude ,
Jean-Baptiste , Noël , Alice et Philippe , famille R et
deux journalistes
Un évènement,
une première dans le monde de la spéléo. Une expédition ayant pour but de
stocker douze caisses de trois bouteilles de Patrimonio à 30 m sous terre pour
une durée de 5 à 30 ans… Pour plus de détails allez visionner le film tourné par
Dumé « Opération Bacchus ».
Mardi 2
août 2005
Spéléo,
visite à la casetta, recueil iconographique, état de la piste – Ghisoni -
Jean-Noël
La piste est devenue un boulevard, enfin presque… pas question
d’y aller en voiture (bien qu’une 2CV ou un kangoo passerait), il n’y a presque
plus de passages rocheux (à l’exception du gué au début, où le torrent coulait
lors d’une visite pluvieuse), quelques tranchées perpendiculaires, qui
surprennent (arrêt de la lame du bull). Ils sont partis quasiment du bas (après
l’endroit où on laissent les voitures), car ils ont remis en exploitation des
châtaigniers, pour s’arrêter au niveau du replat herbeux et de la ruine avant
d’arriver au trou. A peine 30 mn pour monter et un peu moins pour descendre. Les
virages se passent sans ornières et le gros rocher a été poussé.
Dans la casetta
pas de dégâts apparents, les rats ont épargné la caisse de couverture, question
boissons c’est le grand vide…. Reste un peu de pâtes. Les plaques plastique de
la véranda ont souffert, changement à programmer.
L’eau ne coulait
pas, le niveau de la rivière étant bas, il y a eu désamorçage. Tentative de
réarmorcage mais échec. Pour la prochaine visite. Les iris sont superbes !
Dimanche
11 septembre 2005
Fête du
sport, place St Nicolas – Bastia -
Alain, Corine, Albert , Dume , Jean-Noël , Jean-Claude , Véronique, Jean-Baptiste , Francis & family, Noël , Cyril, Alice et Philippe , Alain
Samedi 17
septembre 2005
Préparation des JNS, nettoyage de la grotte de Brando – Brando -
Jean-François, Théo et Léa, Jean-Luc et XX, Jean-Yves,
Albert, Dume, Jean-Noël , Olivier, Anita,
Jean-Claude, Pierre , Valérie, David, Sonia, Noël, Philippe
Dimanche
18 septembre 2005
Spéléo,
recueil iconographique prépa JNS grotte de Brando – Brando -
Jean-Noël
La pluie s’est
arrêtée de tomber, un saut jusqu’à Brando pour prendre quelques photos des
travaux réalisés la veille.
Samedi 24
septembre 2005
Préparation des JNS, nettoyage de la grotte de Brando – Brando -
Albert , Dume , Jean-Noël , Olivier , Jean-Claude, Davis, Sonia, Noël , Philippe , family
& friends
Mardi 27
septembre 2005
Spéléo,
prépa JNS grotte de Brando – Brando -
Jean-Noël
Pose d’une
plaque à l’entrée avec affichage de la topo.
Samedi 1er
et Dimanche 2 octobre 2005
Journées
Nationales de la Spéléologie, grotte de Brando – Brando -
Dimanche 9
octobre 2005
Spéléo,
prospection sur le secteur Canarinco/Bourreau – Bastia -
Albert, Jean-Claude
Evoquée lors
de la réunion du jeudi, cette prospection est tombée à l’eau en raison du
temps très incertain de ce samedi d’automne. Le dimanche se présentant sous de
meilleurs auspices, un coup de fil de J.-C. à Albert et voilà le duo à pied
d’œuvre en début après-midi au départ de la bergerie du Bourreau. En descendant,
nous rencontrons la « bergère » qui remontait de la falaise du Perf avec ses
deux chiens. Nous entamons forcément la discussion sur l’objet de nos recherches
et recueillons quelques indications intéressantes, notamment une grotte pouvant
contenir 500 chèvres (!) au dessus de Suerta et qui recoupe une info recueillie
par Noël d’un certain Steinbeck, à suivre ...
Nous
continuons notre chemin vers cette zone affleurement calcaire qui avait été
repérée lors de notre dernière visite aux grottes de Paternu. Le calcaire est
là, mélangé par strates à du calcoschiste. Nous ne tardons pas à trouver
quelques métres-carrés au fond duquel part une faille étroite. Le troisième, un
trou dans lequel on peut pénétrer et qui donne aussi sur une petite faille. Pas
de courant d’air dans ces trous mais un essai de désobstruction est à envisager.
Nous remontons ensuite vers les voitures en appréciant cette petite sortie
effectuée sous un beau soleil automnal.
Samedi 15
octobre 2005
Spéléo,
topo, explo, « Igue » de Begood – Venacu -
Albert, Jean-Noël, Olivier, Jean-Claude
Voici enfin
arrivé le jour de la topo de la première de l’année, la fameuse Igue de Begood,
redécouverte en juin dernier par Jean-Claude, Noël et Albert. Elle a fait rêver
le reste de l’équipe des Bozons, mais ce matin il n’y avait que le noyau dur des
Bozons… Philippe coupait du bois, Dume avait entendu l’appel des cimes et Noël
devait présenter les honneurs au drapeau… (inauguration de la caserne de Ponte
Leccia). Et Jean-Claude avait failli manquer à l’appel, la FFS l’ayant invité à
Lyon – tous frais payés, pour la réunion des présidents de ligues et CSR – mais
compte tenu des aléas du transport liés à l’activité sociale, il était des
nôtres ce matin.
Préparation du
matériel au local par Olivier, J.-N. et Albert, pas de corde, uniquement le
matériel topo, puis on retrouve J.-C. à Casatorra. 10 h 30 à Venaco, on a le
temps de prendre un café et direction la carrière de marbre de Razzu Bianco. Une
petite demie heure de marche en essayant vainement de trouver quelques
champignons, nonda, il n’a pas assez plus. Quelques figues et les
premières châtaignes. En vue de la carrière et du bosquet marquant l’entrée de
l’aven de Razzu Bianco, environ 50 m après le four à chaux, descendre à gauche
dans les éboulis du lapiaz et les ronces, l’entrée se trouve 30 m plus bas au
niveau d’un replat, le GPS nous l’indiquera à 6 m près. La première remarque des
nouveaux, Olivier Et J.-N., c’est que l’entrée n’est pas très large. Albert, en
connaisseur des lieux nous précise qu’après il y a pire…
Il est trop
tôt pour manger et avant de commencer les libations œnologiques, on se lance
dans le relevé topo de la distance entre Begood et Razzu Bianco. J.-C. aux
instruments, J.-N. au carnet et Albert sert de mire pour le lasermètre… Mais
compte tenu de l’ensoleillement, les longueurs ne dépasseront pas 5-6 m. Entre
les deux entrées, une distance de 40 m et un dénivelé de 50 m. Pendant ce temps
Olivier se lance dans la préparation du feu.
Puis vient
l’heure des agapes, très raisonnables – un seul bouchon sautera. En contrebas de
l’entrée de Begood, l’endroit est vraiment très agréable pour un bivouac. On est
au pied d’un escarpement de calcaire, une petite falaise de 3 m de haut avec un
début d’abri sous roche et quelques départs, explorés par J.-C. mais ne donnant
rien. Mais Albert évoque l’hypothèse d’un porche effondré ou comblé, il s’agit
peut-être de l’exutoire du massif calcaire situé au-dessus, à vérifier lors de
gros orages…
13 h 30, il
faut y aller ! Olivier part devant, chargé du lasermètre, J.-C. à l’azimut et à
la pente puis J.-N. au carnet, Albert fermera la marche car il a besoin de
prendre son temps pour franchir les étroitures. Entrée assez aisée, une petite
salle de 2 m de diamètre avec un conduit à gauche qui rejoint l’extérieur, un
ressaut à droite un peu serré et une petite salle de 1,5x1 m. Et l’on est face à
la première étroiture en lucarne à 1 m 50 de haut, il s’agit en fait d’un gros
bloc qui bouche le méandre. A passer de biais et on se réceptionne la tête en
bas de l’autre côté. Ca passe et ça continue… sauf pour Albert qui se fait une
frayeur tout seul, en perd sa calebonde et n’arrivera pas à basculer de l’autre
côté de la lucarne. La dernière fois il était passé les pieds devant et il y
avait surtout eu l’infini patience de Noël pour le guider dans cette épreuve…
Mais là nous étions tous très occupés par la topo, alors on a un peu oublié
Bébert… Donc on continue à trois. Mais ce n’est pas une partie de plaisir, le
Méandre de la Pédale Joyeuse porte un nom trompeur ! Ramping au milieu de
lames acérés de calcaire avec un sol fakirien… à peine 30 cm de haut en certains
endroits et 10 m plus loin c’est la grande salle ! Un diamètre de 4 m et une
hauteur sous plafond de 10 m. Le fond est sableux et un gros bloc d’effondrement
occupe la moitié de l’espace. Le plafond est très concrétionné ainsi que la
paroi gauche. Par une escalade assez facile grâce au concrétionnement on atteint
4 m plus haut le départ d’une galerie concrétionnée de 8 m de long, entrecoupée
d’une étroiture en lucarne créée par un gros pilier et se terminant sur une
laisse d’eau, endroit assez boueux d’après Olivier. En revenant au départ de la
galerie, par un petit pas d’escalade sur la gauche, on prend pied dans une salle
très concrétionnée de 4x2 m – la Salle suspendue -, choux-fleurs,
quelques excentriques… et un mille-pattes. La descente est un peu glissante mais
on peut se passer de la corde.
La suite est à
l’opposé de l’entrée de la grande salle, par une faille inclinée assez étroite
et qui se resserre de plus en plus, ce qui inquiète pas mal Olivier ! L’entrée
est marquée de nombreuses vagues d’érosion en coup de gouge, le flot a du être
vigoureux. Le milieu de la faille est en effet très étroit et il faut s’allonger
au sol un bras devant et passer à l’égyptienne, c’est le Méandre
Casse-noisettes. 15 m plus loin cela s’élargit en une galerie de
surcreusement avec un beau joint de strate en plafond, encore 3 m et on bute sur
du sédiment, la suite est 90° à gauche où nous progressons sur 6 m dans une
conduite forcée de 0,80x0,50 m avec des restes de remplissage détritiques en
parois. Un passage bas - un reste de plancher stalagmitique ? -, une section
oblique de 9 m de long, bien concrétionnée en paroi droite. Un nouveau passage
bas et on tourne à droite à 90° pour buter sur une étroiture infranchissable,
pourtant Olivier va forcer jusqu’à ce que J.-C. lui montre la suite sur la
gauche. Une suite constituée de deux étroitures horizontales entre des lames
d’érosion. Le thorax « puissant » de J.-N. bloquera sur la seconde, après trois
ou quatre tentatives, il s’en tiendra là, installé entre les deux étroitures, et
continuera à
remplir le carnet topo, ses compagnons restant à portée de voix. Car la fin du
trou n’était pas loin (et il regrettera de ne pas avoir forcé, mais c’était dans
la tête…, il faut passer bien en haut sur la droite), sur la gauche un boyau
descendant de 6 m de long mène à un « lac », en fait une laisse d’eau de
3x0,60 m sur fond sableux et voûte mouillante. Olivier a du souffrir à la
remontée compte tenu des ahanements entendus par J.-N.
Puis c’est la
« découverte » de la Salle des griffures, 2 m de large par 2,50 m de
haut, les murs sont recouverts de marques de ce qui semblent être des griffures,
3 ou 4 lignes parallèles espacées de 1 cm environ et de longueur entre 2 et
4 cm. Et sur la paroi gauche une inscription - trace des premiers visiteurs (?)
-, ASSC, sigle qui nous a fort intrigué lors de la première visite mais dont on
a retrouvé l’origine en se plongeant dans les archives de la spéléo corse, il
s’agit de l’Association Sportive Spéléologique Corse, créée le 20 mai
1958 par Manuel Zafrilla, le père fondateur de la spéléo en Corse ! Mais aucune
indication sur la date de la visite. Est-ce contemporain des tentatives de désob’
à Razzu Bianco (ouverture du colimaçon et désob’ de la faille en bas du puits) ?
On retrouve d’autres dessins, une main, un vague poisson. Alors pour les
griffures ? animaux pris au piège de la montée des eaux ou blague de spéléos
ayant gratté la paroi avec une fourchette (il est vrai que l’écartement est
variable) ? Le fond de salle se termine sur un boyau remontant vertical de 1 m
impénétrable.
Le retour sera
bien plus rapide, il faut sortir avant la nuit, en 30 mn on retrouve la lumière
du jour, il est 18 h 10, Albert commençait à s’inquiéter – pas pour nous mais
parce qu’il aurait du rentrer de nuit… On arrivera à la fontaine de Venaco sous
les premières lueurs de la lune.
Le report topo
nous donnera un développement de 127 m et un dénivelé de 16 m (+4/-12). Pas mal
pour le trou de l’année. En projection par rapport à Razzu Bianco, on est en
distance à 10 m entre le « lac » et la faille à désober mais environ 30 m en
dénivelé… Le seul espoir, une suite après désensablement de la voûte
mouillante ?
Bien que la
cavité soit très physique et cassante pour nos vieilles articulations cette
cavité horizontale présente beaucoup d’intérêt, un échantillonnage des paysages
souterrains – des étroitures, horizontales, en lucarne ; des lames d’érosion ;
une belle salle aux concrétions diverses ; une faille en diaclase étroite ; une
galerie de surcreusement avec joint de strate ; une conduite forcée ; un « lac »
et sa voûte mouillante ; et la Salle des Griffures. On y retourne avec des
débutants…
Samedi 29
octobre 2005
Spéléo,
initiation aux techniques de spéléologie alpine, falaise U Boïa – Bastia -
Initiés :
Albert , Flavien, Thibault et Magali, Sonia et
David, Hugo et…
Encadrement :
Dume , Jean-Noël , Olivier , Pierre
Dimanche
30 octobre 2005
Spéléo, mise
en pratique en gouffre, Cast.1 – Oletta –
Initiés :
Albert , Thibault et Magali, Sonia et David
Encadrement :
Dume , Jean-Noël , Olivier , Philippe
Sonia et
moi sommes de nouveaux arrivant dans le monde de la spéléo. Nous nous sommes
inscrits aux Topi pour découvrir un monde que nous ne connaissions pas et que
peu de monde connaît : le monde souterrain. Cette découverte s’est faite sur un
week-end, d’abord en falaise pour nous familiariser avec le matériel et la
sécurité, ensuite dans une grotte près de St Florent.
Deux jours
inoubliables à la découverte d’un patrimoine naturel inconnu au rythme des
descendeurs qui se succèdent et à la douce ambiance du maquis. Nous avons
effectué nos premiers pas sous terre avec les Topi Pinnuti dans la cavité
de Castiglione 1, un moment particulier où tous les plaisirs sont réunis :
connaissance du milieu naturel souterrain, sentiment de découverte d’un monde
immaculé. Les paysages souterrain ne cessent de surprendre.
Pour Sonia
et moi, ce fut une façon de repousser les limites du vertige. C’est un terrain
de jeu idéal pour les amateurs de sport extrême, de sensations fortes ou de
défis sportifs en toutes saisons. La spéléo est un moyen formidable de
découverte où l’on côtoie l’infinie liberté des paysages sur et sous terre.
Et tout se
passe toujours dans une ambiance conviviale de rire et de dégustation. Les Topi
nous ont d’ailleurs délivré notre diplôme de premiers pas sous terre.
Aujourd’hui, nous sommes adhérents du club pour notre grand plaisir.
Merci aux
Topi
Sonia et
David
Vendredi
11 novembre 2005
Spéléo, grand
week-end à Ghisoni, désob’, explo, topo, visite, poulets… – Ghisoni -
Vendredi,
Samedi, Dimanche : Jean-Yves, Dume , Noël et Mousquif
Vendredi,
Samedi : Jean-Noël , Jean-Claude , Alice et Philippe , Sonia
et David, Delphine, Christophe
Vendredi :
Flavien
Vendredi :
Premier rendez-vous au local pour Jean-Noël et Dume, il est 8 h 20. Jean-Claude
avait déjà chargé tout le matos d’équipement le jeudi, il restait le matos de
désob’, de débroussaillage et peut être le groupe si Philippe a encore de la
place. Toujours pas de Philippe, on s’installe pour un café et le voilà qui
arrive avec Alice. Le 4X4 est plein, pas de place pour le groupe. On file car
les rendez-vous vont se succéder ; d’abord un arrêt au Panier Garni pour
acheter des harengs fumés (c’est J.-C. qui va être content…), puis Sonia et
David au rond-point d’Ortale - ils embarqueront dans le Disco avec J.-N. -, et
enfin Flavien à Casamozza. Albert ne viendra pas, victime d’une entérite (c’est
comme la gastro…). La caravane se dirige vers le départ de la piste de Ghisoni
que nous atteindront vers 10 h 30. Jean-Yves - à qui avions fixé rendez-vous à
10 h -, nous a laissé un message sur l’arbre, ils tentent la grimpette en
voiture… Arrêt après le pont, Flavien laissera sa voiture car il doit
redescendre le soir – pauvre enseignant qui travaille le samedi matin. En
attendant le regroupement des 4X4, on ramasse quelques mousserons. Puis c’est
l’envolée vers les cimes. J.-N. avait reconnu la piste en août, mais pour les
autres c’est une heureuse surprise, c’est devenue une voie carrossable,
tellement carrossable que J.-Y. que l’on retrouvera en haut aux bergeries avec
Delphine et Christophe, auront pu monter en C15 (certes il en a vu d’autres) et
Citroën Evasion (plus surprenant…). En cours de montée on apprend par le
portable que J.-C. aura un peu de retard et que Noël viendra dans l’après-midi
et qu’il faut lui réserver sa place sur la mezzanine (privilège des habitués,
J.-N. à gauche et Noël à droite !). Le C15 et l’Evasion resteront aux bergeries,
la témérité a ses limites, ensuite place aux 4X4.
Déchargement au parking et c’est la file indienne pour le portage jusqu’à la
casetta. Pas trop de dégâts, les rongeurs ont respecté les lieux.
Répartition des tâches : Dume et Flavien partent remettre l’eau en marche,
Philippe se lance dans la vaisselle, David et Sonia allument le feu, J.-N.
balaie la mezzanine (la boîte de conserve a débordée, la fuite de la toiture
existe toujours), J.-C. se bagarre avec le frigo à gaz un peu
récalcitrant, des petites mains s’affairent pour balayer,
poser la nappe et préparer l’apéro… J.-Y. découvre enfin les merveilles de la casetta de Ghisoni, ce grand
week-end est un interclub ITP-ACS !
Après quelques
tournées, on passe à table puis mise en place de l’atelier « Boum », fabrication
des crayons pour la désob du « Trou de l’Arbre Mort », tout le monde est
passionné et écoute avec attention les
explications de Dume et admire son
tour de main pour rouler le scotch°, remplir de poudre, tandis que J.-C. monte
les résistances. Il faut ensuite penser à faire un peu de spéléo, il est déjà
trois heures et demi. Christophe est venu pour équiper le trou, Flavien doit
rentrer ce soir, en avant ! Christophe va équiper suivi de J.-C. pour quelques
conseils, puis Flavien, J.-Y. et J.-N. qui tente d’immortaliser des scènes de
descente et de passage de fractio, mais filmer et descendre avec une seule main
ce n’est pas évident. Pas de problème, Christophe s’est trompé de lucarne –
habituelle méprise -, Flavien après une seule journée de falaise s’est
débrouillé comme un chef. Regroupement au Musée, la suite sera pour demain.
Pendant ce temps, Dume accompagné du reste de l’équipe est parti faire quelques
tirs. Mais il reste encore pas mal de cailloux à faire sauter, ce sera aussi
pour demain…
Sortie du
trou vers 18 h 30, la lune est pleine. Flavien est super content de sa balade
jusqu’au Musée et est un peu frustré de devoir rentrer ce soir, une heure
de descente de piste à la belle étoile et à la frontale. Retour à la casetta,
Noël est arrivé, accompagné de Mousquif, le feu crépite et les verres sont
sortis. C’est l’heure des poulets, enfin si on peut encore appeler poulets ce
que nous sort J.-C. : deux énormes volatiles aux allures de dindes gonflées
depuis un an aux hormones de croissance ! presque des marcassins. Mise en place
de la broche face au feu, on est parti pour deux à trois heures de rôtissage… En
attendant, on remplit les verres, David sort sa compilation de tubes et se lance
dans deux heures de chansonnettes a capela, dont celle qui restera dans
la mémoire auditive de tous « Lundi, je b… en levrette, Mardi, je… (…)…,
Dimanche, je me repose car le Lundi, je b… etc. » pour la suite cf.
David ! Vers 22 h., la croupe des « poulets » ayant atteint une couleur
appétissante, on a décidé de retirer le livret de chansons des mains de David et
on a (enfin) pu passer à table. Les blancs du premier étaient à point, les
cuisses témoignaient des nombreuses longueurs de poulailler qu’il avait couru
depuis un an ! Le second, peut-être l’aîné, avait besoin de rester encore un peu
devant le foyer, en fait on l’a gardé pour le lendemain, car le premier a pu
rassasier les onze convives présents ! Et les agapes n’étaient pas terminées,
Dume nous a préparés deux succulents Rustique° sous la braise. La moitié de
l’assistance découvrait cette spécialité et les applaudissements fusèrent. Après
gâteaux et clémentines, Noël tint à servir quelques petits verres de l’eau de
vie tourangelle de 1984 et ensuite on a essayé de se tasser sur la mezzanine. A
onze, c’était un peu serré, bien que l’on ait descendu la malle et fermé la
trappe, Delphine et Christophe préférèrent dormir la rez-de-chaussée. Nuit calme
et sans chutes de bogues.
Samedi :
Premier réveil vers 7 h 15 ! Un peu tôt pour les anciens habitués aux 8 h
pétantes. Ils fainéanteront une bonne demie heure de plus. P’tit dèj’ sous les
frondaisons, le soleil tarde un peu à pointer son nez mais il illumine déjà le
massif du Lungoniello, on va avoir une belle journée. Christophe est en pleine
forme, 9 h 30 il regroupe sa troupe pour aller équiper la suite du Musée.
C’est parti pour Delphine, J.-Y., Philippe, Alice, Sonia, David et J.-C. Entrée
du trou vers 10 h, J.-C. et Sonia feront demi-tour au Musée tandis que le
reste du groupe poursuivra jusqu’au fond. Quelques problèmes d’équipement,
Christophe empruntera la voie de la civière dans le P30, ce qui entraînera des
frottements et nécessitera la mise en place de dèv supplémentaire (humaine en
l’occurrence). Une excursion en escalade vers le fond du P51 et visite du point
bas à –117 m. Quinze jours après son initiation, David aura fait le trou le plus
profond de Corse… il remontera quand même bien cassé ! Quant à Alice, elle a
tout simplement inscrit le record de la plus jeune spéléo au fond de Ghisoni (17
ans et demi !). Sortie vers 14 h 30. Pendant ce temps, Dume, Noël et J.-N.
poursuivront la désob à l’Arbre Mort. Sur le chemin, ils croisent un chasseur
âgé, qui nous dit avoir été berger sur cette zone pendant trente ans (est-ce M.
Sébastien Risterucci, on n’a pas osé lui demander). Il ne connaît pas d’autres
trous (enfin si, il avait entendu dire que le trou avait une sortie en contrebas
de la piste…). Le thalweg qui borde le massif calcaire à gauche était recouvert
de prés qui donnaient du foin, d’où son nom U Pratu. Alors pourquoi pas A Buga
di U Pratu ?
Pas mal de
coups de massette, de burin, quelques coups de Bazola° qui marche toujours une
fois sur trois et des tirs de « crayons » super qui enlèvent de gros morceaux
(ne pas hésiter à percer profond avec la longue mèche). Vers 13 h J.-C.
accompagné de Sonia, sortant du trou viennent rejoindre le trio de désobeurs et
J.-C. toujours aussi téméraire et plus filiforme que les autres se lance dans la
descente du puits entrevu. Un P4 étroit en faille qui arrive sur un fond
encombré des blocs tombés lors des séances de désob. A la base, coté nord, une
chatière élargie à coups de massette permet à J.-C. de s’engager dans une faille
d’environ 4 m de long, 1 m de large et 2 m de haut, parallèle et remontante vers
le puits d’entrée par un plan incliné à 45°. Au fond, une trémie que J.-C.
s’empresse de dégager en entassant les blocs sur le plan incliné, mais celle-ci
laisse apparaître de plus en plus de terre, mauvais indice pour un désobeur. Le
seul espoir, que la terre se soit déposé avant un passage en baïonnette, mais il
faudrait élargir le puit d’entrée et la chatière afin de pouvoir remonter les
seaux.
Un dernier
tir qui foire et on range le matos, il est 15 h 30, il faut penser au retour et
surtout à manger ! Au parking on retrouve les visiteurs de A Buga qui finissent
de ranger leur matos. Apéro à la casetta, l’heure tant attendue des harengs
grillés accompagnés de Vouvray demi-sec – un sublime plaisir que l’on s’offre
une fois par an -, J.-C. finit par apprécier, Philippe aurait bien pris du
Vouvray sans hareng, mais pas le choix, c’est un package. Puis le second poulet,
bien grillé cette fois-ci passe à la casserole. 17 h, la nuit commence à tomber,
Delphine et Christophe partent, ils craignent un peu pour la descente de nuit
avec l’Evasion. 17 h 30 c’est le tour de J.-N., David, Sonia et Philippe, Alice
et J.-C. (qui fera une halte à l’Arbre Mort, y ayant oublié son casque). On
laisse une casetta un peu en désordre à Dume, J.-Y. et Noël qui comptent
repartir demain matin après avoir fait un peu de bois. L’Evasion sera rejoint
presque en bas de la piste. Dépose du matos au local vers 19 h 30.
Dimanche :
La pluie
commence à tomber vers 3 h du matin et dès le lever du jour, le trio de
survivants guettera l’éclaircie pour faire quelques bûches. Le coin à bois
intérieur sera rempli au maximum ainsi que le dessous du banc dans le « jardin
d’hiver ». L’éclaircie n’a pas été assez longue. Fermeture de la casetta
vers 10 h 30.
Samedi 26 novembre 2005
Spéléo,
exercice secours Cast.1 – Oletta -
Albert , Dume , Jean-Noël , Olivier , Jean-Claude , Francis ,
Flavien, Noël , Philippe
E piove !
Peu encourageante, la météo en ce samedi matin, 8 h 30, au local l’équipe se
regarde… on y va, on y va pas ? On y va, mais ce sera Cast.1 – le trou du pylône
-, on pourra garer les 4X4 à l’entrée du trou, ce qui est rare en Corse !
Rappelons qu’il était prévu par notre CTD que l’exercice se ferait à Cast.2 – la
grotte aux chauves-souris -, du pied de l’escalade du fond jusqu’à la sortie. De
toute façon le CTD n’est pas là, il est parti souder le pot du Kangoo°.
Préparation du matériel, on prend le temps, puis café. Noël téléphone,
Marie-Pierre a donné le feu vert, il s’occupera des chevaux une autre fois,
compte tenu du temps ! Les trois 4X4 de J.-N., J.-C. et Phil se dirigent vers St
Flo, il pleut toujours, quelques éclaircies à l’horizon. Passage du gué sans
soucis, mais après la ruine de Castiglione, ça va patiner… Un olivier tombé en
travers du chemin obligeait depuis quelque temps à passer en dévers sur la
gauche. Et là pour remonter, J.-N. essaiera au moins cinq fois et devra
renoncer, trop chargé. J.-C. passera à la seconde tentative, le Vitara° est plus
léger. Phil trouvera un passage sur la droite à travers les arbres.
Arrivés au
bord du trou on installe la caravane, on tend les bâches entre les 4X4 car la
pluie redouble de vigueur. Equipement, préparation du matériel, pour remplir les
calebondes, il suffit de se placer sous les bords de la bâche… Francis arrive.
Dume a équipé le P7 d’entrée et l’équipe commence à se placer en rang d’oignon
pour descendre au plus vite. Il est midi et une idée originale surgit : « Si on
mangeait ? ». On était parti pour 4 à 5 heures dans le trou et manger à la nuit
en sortant ne nous enchantait guère. Zeus nous a écouté, la pluie a cessé et
quelques trouées de soleil nous ont permis de faire les grillades, migliacci,
figatelli et… côtes de porc, merci Albert ! Pendant l’apéro, J.-C. descend
équiper le P13 de la Salle de la Chèvre. On lui gardera un fond de
bouteille. Noël arrive au début du repas, après avoir bataillé dans la boue…
Quelques bouteilles plus loin, il est déjà 13 h 30, on descend prendre le café
dans la Salle du Veau. Dume a tout prévu, thé ou café et canistrelli !
Mise en place
par Francis et Phil du premier atelier, un balancier en haut du P13. L’accident
aura lieu sur le balcon, donc le plus simple est de mettre en place une tyro au
ira jusqu’au plan incliné du P13, au-dessus du dernier fractio. L’atelier du
balcon - départ de la tyro -, est confié à Noël, J.-N. et J.-C., accompagnés
d’Albert qui se prépare à prendre place dans la civière. On aurait préféré
Sonia, mais ils n’étaient pas dispo. En bas, Olivier sert de répartiteur de
matériel. Dernier atelier, arrivée de la tyro et mise en place d’un palan.
Francis, Phil et Dume s’y collent. 16 h 05, Albert est confortablement installé
et la tyro s’envole. 16 h 30, elle arrive dans la Salle du Veau. Elle va
frotter un peu dans l’étroiture mais l’opération est un succès. Pendant la
montée, Flavien arrive, après s’être un peu égaré – le plan de J.-N. aurait été
imprécis ? -, traversé l’Aliso pieds nus… Il assistera à la sortie du bébé
Albert. Déséquipement, sortie du dernier vers 17 h 30, il fait nuit. La pluie a
cessé, la descente sera plus simple, l’Aliso n’aura pas trop gonflé. Dépose du
matériel au local à 19 h.
Première visite du nouveau local
Participants : Albert D., Dumè D., Jean-Noël D., Jean-Claude et Maxime L.,
Philippe S.
Le futur aménagement de la grande pièce est déjà imaginé dans ses grandes lignes
actuelles.
Samedi 10 décembre 2005
AG de la LISC,
du CDS2B, des clubs I Topi Pinnuti et ACS au couvent St Hyacinthe
à Santa Maria di Lota
Bilans
financier, matériel et d’activités spéléo et canyon de l’année 2005.
Élection du
nouveau Conseil d’administration et du nouveau Bureau :
- Présidente :
Cécile GERMANETTO
- Secrétaire :
Corine BONNAL
- Trésorier :
Albert DE MICHELIS
- Responsable
de la commission spéléo :
Jean-Baptiste LUCIANI
- Responsable
de la commission canyon :
Jean-François BARBIER
-
Responsable technique :
Pierre-Jean MICAELLI
Jeudi 15 décembre 2005
Dernier pot
Place d’Armes
Samedi 17 décembre 2005
Aménagement et
mise en sécurité du nouveau local de Montesoro
Dimanche 18 décembre 2005
Déménagement
et premier pot à Montesoro
Jeudi 22 décembre 2005
Première
réunion de club à Montesoro
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