AccueilPrésentationActivitésProgrammeComptes-rendusLocalLiensPlan du site

 

1998

 

1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030

Une des ambitions de notre association est le partage de nos passions avec le plus grand nombre. Nos activités nous amènent souvent en des lieux difficiles d’accès pour le commun des mortels. Les récits ci-dessous permettent modestement ce partage, avec l’espoir de faire vivre, par quelques lignes et quelques photos, les sensations parfois intenses que procurent nos activités.

Ces comptes-rendus ne représentent pas l’exhaustivité de nos aventures (certains étant un peu réticents à s'épancher sur un clavier ;-), ils permettent néanmoins de donner un aperçu de nos pérégrinations souterraines et canyonistiques, et pourquoi pas de faire rêver.

Bonnes lectures, et si l’envie prend le dessus sur la simple curiosité, rendez-vous au local un jeudi soir …

Les comptes rendus sont agrémentés de quelques photos, si vous souhaitez que certaines ne soient pas diffusées, n'hésitez pas à nous écrire sur contact@itopipinnuti.fr

 

Sommaire

 

Samedi 10 janvier 1998
Montagne, Initiation Piolet-Crampons - Vallée de la Restonica, couloir du Lombarduccio, lacs du Melo et du Capitello

Dimanche 11 janvier 1998
Montagne, Initiation Piolet-Crampons - Vallée de la Restonica, couloir du Lombarduccio, lacs du Melo et du Capitello, brèche de Goria

Dimanche 11 janvier 1998
Spéléo, désob, première, explo - Aven du Sémaphore, Pietre Longhe, Brando

Samedi 17 janvier 1998
Spéléo, stage initiation spéléo - Francardo, Omessa

 

Dimanche 18 janvier 1998

Spéléo, initiation spéléo - Cast.1, Oletta

Samedi 24 janvier 1998
Montagne, Raquettes, Crampons/ Piolet – Du Haut-Asco au Col Perdu

Samedi 24 janvier 1998
Spéléo, explo - Monte Canarinco 2, Barbaggio

Dimanche 25 janvier 1998
Montagne, Raquettes, Crampons/ Piolet – Lac de l’Oriente

Samedi 31 janvier 1998
Spéléo, visite, explo et topo - Aven du Sémaphore, Pietre Longhe, Brando

Dimanche 1er février 1998
Spéléo, visite et topo - Cast.1&3, Oletta

Samedi 7 février 1998
Montagne, sortie « Classe de Neige » pour les élèves des écoles I Topi Pinnuti, ACS et divers – Lac du Rinoso

Dimanche 15 février 1998
Montagne - Tour du Monte d’Oro

Mardi 17 février 1998
Spéléo, initiation au monde souterrain - Grotte de Lano, Lano

Mercredi 18 février 1998
Spéléo, topographie et explo - Cast.3, Oletta

Jeudi 19 février 1998
Spéléo, initiation au monde souterrain - Grotte de Brando, Brando

Samedi 21 et 22 février 1998

Montagne - Le Fer à Cheval, Refuge de Ciottulu Di I Mori, Paglia Orba

Samedi 28 février 1998
Spéléo, visite, fouilles paléonto - Aven du Sémaphore, Brando ; Grotta di Ghjuvani, Santa Maria di Lota

 

Samedi 28 février 1998
Initiation Cascade de glace (celle qui se trouve légèrement en dessous du déversoir du Mélo)

 

Dimanche 1er mars 1998
Montagne, Monte Renoso - (enfin presque…)

Samedi 7 mars 1998
Spéléo, visite, topo - Gouffre de Razzu Biancu, Venaco

Samedi 14 mars 1998
Montagne - Lac du Cintu, Massif d’Asco

Jeudi 19 mars 1998
Montagne, massif de Bavella, Tafunatu di I Paliri

Samedi 21 mars 1998
Spéléo, stage initiation et perfectionnement - Falaise de Francardo, Omessa

Dimanche 22 mars 1998
Spéléo, initiation et perfectionnement, Mise en pratique… - Cast.1&2, Oletta

Samedi 28 mars 1998
Spéléo, prospection - Caporalino

Samedi 4 et Dimanche 5 avril 1998
Spéléo, Exercice Secours - Gouffre I Luminelli, Morosaglia

Samedi 18 avril 1998
Spéléo, prospection et topographie - Monte Canarinco et Monte A Torra, Barbaggio, Poggio d'Oletta

Samedi 25 avril 1998
VTT - plaine de St Florent

Vendredi 1er au Lundi 4 mai 1998
Camp Spéléo dans l’Aude

Samedi 13 et Dimanche 14 juin 1998
Spéléo, entraînement - Falaise de Francardo et gouffre Sébastien Risterucci

Samedi 13 et Dimanche 14 juin 1998
Montagne, Bavella : Trou de la bombe et canyon Puliscellu

Juillet 1998
Montagne - Lac de Ninu

Jeudi 23 et Vendredi 24 Juillet 1998
Montagne - Refuge de Ciottulu di i Mori, Paglia Orba, Capu Tafunatu

Vendredi 31 juillet et Samedi 1er août 1998
Montagne - Refuge de Ciottulu di i Mori, Paglia Orba, Capu Tafunatu

Samedi 8 août 1998
Canyon - La Vacca

Samedi 15 août 1998
Montagne - Lac de Ninu

Dimanche 16 août 1998
Canyon - Le Lama, Chisa

Dimanche 23 août 1998
Montagne, Etang de Gialacatapiano (quézako ?)

Samedi 29 août 1998
Spéléo, prospection, explo et topographie - Cast.1&3, Oletta

Samedi 5 septembre 1998
Spéléo, visite, initiation - Cast.5, Oletta

Dimanche 6 septembre 1998
Spéléo, explo - Crêtes de Luri-Meria, vallon de Bonnellasca, ruisseau de Lissandru

Dimanche 13 septembre 1998
Spéléo, prospection - Ghisoni

Samedi 19 et Dimanche 20 septembre 1998
Kayak de mer - Plage du Loto, St Florent

Samedi 14 novembre 1998
Spéléo, initiation - Grotte de Brando, Brando

Dimanche 15 novembre 1998
Spéléo, initiation - Grotte de Lano, Lano
Haut de page
Vendredi 20 (au soir) au Dimanche 22 novembre 1998
Spéléo, exploration, désob’, visite - Ghisoni

Samedi 28 et Dimanche 29 novembre 1998
VTT dans le Sartenais, circuit des menhirs et dolmens

 

 

Samedi 10 janvier 1998

Montagne, Vallée de la Restonica, couloir du Lombarduccio, lacs du Melo et du Capitello — Initiation Piolet-Crampons —

Stéphane, Jean-Yves, Roger, Catherine, Dominique, Jean-Noël, Olivier, Laurent, Sophie, Thierry, Noël et Jean-Jacques (CAF), Nadège, Katie

 

Très belle journée. Démonstration de différentes techniques de progression sur glace. Présence appréciée de Jean-Jacques Scotto, grand maître en la matière. Mise en pratique des conseils dans le couloir du Lombarduccio, glacé à souhait.

À noter, la bonne ambiance, tant au cours du repas que tout au long de la journée. Super démonstration de Jean-Noël, Noël, Nadège, Dominique et Laurent qui accompagneront Jean-Jacques pour un « tout-droit » vers le Capitello.

Jean-Yves, fidèle à lui-même, nous fait croire qu’il s’est perdu… dans le brouillard de cette journée ensoleillée. Tout le monde a bien participé (à sa recherche…).

et les topis chantaient : « Que la montagne est belle… »

et les topis disaient : « Nous reviendrons dimanche… »

Roger

Haut de page

Dimanche 11 janvier 1998

Montagne, Vallée de la Restonica, couloir du Lombarduccio, lacs du Melo et du Capitello, brèche de Goria — Initiation Piolet-Crampons —

Alain, Jean-Yves, Sylvie et Roger, Olivier, Pascal, Sophie, Bernard, Pascal, Nadège, Katie, un ami de Dominique

 

Beau fixe, plein soleil et ciel bleu. Glace au point, neige croûtée. Démonstration de différentes techniques de progression avec assurance et mise en place de broches à glaces. Progression dans un couloir glacé.

Très bonne sortie de haute tenue, Jean-Yves ne se perd même pas, Alain — toujours aussi performant — veille au grain. Pascal KB enlève Nadège, Katie, Sophie, Olivier et l’ami de Dominique jusqu’à la brèche de Goria.

Journée splendide. Topis contents, Roger aussi. Ouf ! vivement samedi pour le Renosu.

Roger

Haut de page

Dimanche 11 janvier 1998

Spéléo, désob, première, explo, aven du Sémaphore, Pietre Longhe — Brando —

Dominique, Laurent, Jean-Claude (pour l’explo), Jean-Noël, Philippe et ses filles, François F & family (pour les recherches en surface)

 

Après avoir fait un détour par Mausoléo pour aider l’ami François à démonter et remonter un escalier et une rambarde afin de permettre le passage de son bureau, nos trois p’tits gars se rendent sur le secteur du sémaphore. Au cours d’une précédente sortie (voir notre édition du 13 décembre de l’année passée), Jean-Claude et Dume avaient commencé la désobstruction d’un aven/grotte. Donc nous revoici devant les blocs qui, la dernière fois, n’avaient pas voulu obtempérer. À tour de rôle nous prenons l’affaire en mains (ou plutôt la masse) pour taper avec acharnement sur les derniers récidivistes. Au cours de cette opération, Laurent casse son bracelet montre, puis se ruine un doigt (c’est la journée Pad’chance pour Laurent ; déjà le matin en buvant l’apéro il découvre un morceau de verre dans son verre, que va-t-il encore lui arriver ?). Il est 13 h quand nous avons dégagé le plus gros. Un fort courant d’air nous projette la poussière au visage. Il ne reste que des petits cailloux et de la terre à évacuer. Pendant que Jean-Claude retourne à la voiture chercher un seau, Laurent et Dume commencent à casser le béton (hé oui pour une fois qu’on trouve un trou béton…) mis en place par l’entreprise électrique. En effet, un coffrage perdu en tôle ondulée ferme l’entrée de l’aven. Laurent tel une furie s’acharne sur le béton et la ferraille et pourfend celle-ci à grands coups de massette et de godasses ! ! (demandez-lui). Nous décidons de nous restaurer avant de déguster la première (enfin pas tout à fait une vraie première, mais quand même). Une bonne bouteille de rouge a été prévue pour arroser l’événement. Laurent (oui encore lui) a failli renverser ce nectar des dieux, en effet ce n’est pas sa journée. Même que nous aurons droit à la galette des Rois (merci Laurent). Sans perdre trop de temps — le ciel s’est couvert et le vent souffle fortement — nous nous équipons. C’est à Dume que revient la primeur de descendre le premier. Il sera suivi de Jean-Claude et Laurent.

Pour information : les descriptions et directions qui vont suivre ne sont qu’approximatives et n’engagent que la responsabilité de l’auteur.

Un premier puits estimé à 7,50 m permet d’accéder dans la faille et nous nous retrouvons dans une grande salle (par rapport à ce que nous connaissons). La paroi sud est fortement inclinée. Au bas de celle-ci un ressaut de 2,50 m, franchi en désescalade, nous conduit après 5 m à une bifurcation où nous recoupons une deuxième faille orientée E/O. À noter la présence dans un gour asséché de quelques perles de cavernes. Côté mer, la faille est inclinée identiquement à la salle supérieure, le bas de celle-ci est comblée par une terre très sablonneuse. Un passage étroit dans le sable oblige Jean-Claude à se tortiller comme un ver. Le faisceau de la lampe éclaire la continuation sur environ 6/7 m, un gros travail de désob est à prévoir. Côté massif, la galerie aux modestes dimensions remonte légèrement sur environ une dizaine de mètres et nous nous retrouvons à une nouvelle intersection. Vers le N/E une galerie remonte de 8/10 m pour se terminer par une petite cloche où de nombreuses racines sont venues chercher l’humidité. On ne doit être trop loin de la surface d’autant plus que l’on entend le vent souffler par rafales. Toujours vers l’ouest, une petite arrivée d’eau se déverse par des magnifiques mini-gours, superbement concrétionnés. Derrière ceux-ci, sur 4 m, Jean-Claude, se glisse par une gros boyau lui aussi très beau. À noter la présence de draperies dentelées.

Le boyau continue sur quelques mètres avant un rétrécissement rappelant l’Avaloir. Ensuite, la faille s’élargie, et un beau couple stalactite-stalagmite barre le passage et oblige à se contorsionner pour continuer. La faille se termine dans une petite salle qui met fin au réseau côté ouest.

Apparemment Jean-Claude a du parcourir 20/25 m. Il y a également quelques belle stalactites au plafond. Très contents et satisfaits par cette superbe visite nous remontons en essayant de voir s’il y a d’autres départs. Ceux que nous trouvons queutent très rapidement. Nous terminons de déséquiper quand une bande de spéléo de tous âges se pointe : Philippe et ses enfants, François et toute sa famille et le grand garnement de Jean-Noël. Pour fêter cette « première » nous nous arrêterons chez Jeannot… 

 

 Haut de page

Samedi 17 janvier 1998

Spéléo, stage initiation spéléo à Francardo – Omessa -

Encadrants : Jean-Yves, Dominique, Jean-Noël, Olivier, Jean-Claude, Noël

Initiés : Stéphane, Michèle, Chloën, Paul-Henri (Paulo), Erwan, Christelle, Jean-Paul (remise à niveau)

 

Enième rendez-vous au Rex Bar pour prendre le café

C’est sous un ciel maussade et une température quelque peu fraîche que va se dérouler cette première journée.

Au programme :

- découverte du matériel et de son utilisation

- règles de sécurité

- mise en pratique sur les différentes voies de la falaise

- entracte : grillade, casse croûte, pinard,…

- reprise flemmarde

- aller-retours sur les cordes

- auto-dégagement et technique réchappe sur échelle : PAS EVIDENT ! !

Pour certains ITP : dégagement d’équipier du bas vers le bas, DUR DUR ! !

 

Haut de page

Dimanche 18 janvier 1998

Spéléo, initiation spéléo à Cast.1 — Oletta —

Encadrants : Dominique, Jean-Noël, Jean-Claude, Francis, Noël

Initiés : Stéphane, Michèle, Chloën, Paul-Henri (Paulo), Christelle

Participants : Jean-Yves, Michelle

 

Enième + un rendez au Col d’Amphore à 9 h 45 (quinze minutes d’indulgence ont été accordé aux initiés qui la veille ont été particulièrement attentifs et méritants).

L’Aliso coule bien, mais il est franchissable. Seul Jean-Yves passera avec son C15 mobile. Pour les autres c’est la répartition dans les 4x4 de Francis et de Jean-Claude.

C’est sous un soleil printanier que nous arrivons au bord du trou. Jean-Claude, Noël et Jean-Yves accompagnent les initiés voir l’entrée du puits que Michelle Salotti a fait creuser avec l’espoir de se retrouver en pleine verticale au-dessus du « plateau à escargots ». Francis et Dume préparent le matériel d’équipement et le feu. Tels des lézards au soleil et légèrement enfumés nous faisons travailler l’appareil digestif. Jean-Noël n’est pas encore là. Le portable de Francis retentit et nous apprenons que l’irréductible démarreur du 4x4 de Jean-Noël ne veut rien savoir. Normalement il arrivera un peu plus tard (s’il trouve une voiture…). Il est 13 h et il serait quand même temps de s’équiper. Il ne faut pas perdre trop de temps, sinon on ne pourra pas tout faire. Quand tout le monde est prêt, nous allons former deux groupes. Francis, Chloën, Paulo, Stéphane et Dume descendront les premiers pour se rendre jusqu’au fond. Jean-Claude, Christelle, Michèle et Noël feront le réseau de la chèvre. Puis les deux groupes permuteront les circuits. Jean-Yves et Michelle continueront l’équipement de la nouvelle entrée. Transpirant et venu à pied depuis le gué, Jean-Noël nous rejoint, il cassera la croûte et nous rejoindra ensuite. Il règne quand même une petite angoisse pour certains initiés qui n’ont jamais mis les pieds sous terre et d’autant plus sur des cordes (réaction tout à fait humaine). Mais une fois pendus sur la nouille, et la descente amorcée, cela se passe très bien et toute inquiétude disparaît pratiquement. Les fractios et déviations ne présenteront pas de trop grosses difficultés. La visite du trou est très appréciée et émerveille la curiosité des étudiants. Puis toujours dans une très bonne ambiance, ce sera la remontée, dehors le soir commence à tomber. Michelle Salotti offre le champagne (c’est à propos d’un certain pari avec Jean-Noël). Il fera nuit quand les deux derniers (Jean-Claude et Noël) qui déséquipent, sortiront. Après une deuxième tournée de champ’, c’est la descente en nocturne de la piste, chacun récupère son véhicule et rendez-vous au Col d’Amphore pour savourer une bonne mousse. On papotera sur le contenu des deux journées et chacun pourra donner ses impressions. Dans l’ensemble ce fut un week-end très réussi.

 Haut de page

Samedi 24 janvier 1998

Montagne, Raquettes, Crampons/ Piolet – Du Haut-Asco au Col Perdu –

Stéphane, Sœur Chloën, Roger et Sylvie, Albert, Dume, Jean-Noël, José, Olivier, Pascal, Sophie, Pierre-Jean, Bernard, Hubert (ami de Roger), Stéphane, Angelo

 

Record (presque ?) battu avec la participation de 16 amoureux de la montagne.

On va encore se répéter une fois ; le sempiternel rendez-vous est fixé à 8 h au Carré d’As. Avec la précision d’une montre à quartz (à +/-20 mn), tout le monde se retrouve autour d’un bon café et du journal local. [Trajet Ponte-Leccia / station du Haut-Asco]. Environ 3 km après le village; à partir du pont (alt. 788 m), qui enjambe le ruisseau du Stranciaccone, la route, bien que dégagée, est verglacée et par endroits recouverte d’une mince pellicule de neige fraîche. Cela vaudra quelques petites glissades et patinages, les voitures arriveront cependant sans encombre au parking de la station. Celui-ci est recouvert par 30 à 40 cm de neige et seulement une voie d’accès a été dégagée, ce qui n’est pas très pratique pour se garer. Il va nous falloir une bonne heure pour s’équiper et régler les crampons et raquettes.

Puis sous la conduite d’Hubert et Pascal nous attaquons la montée en direction du GR.20. Cet itinéraire a été choisi pour deux raisons : tout d’abord pour éviter le grand « mur » de la piste, et deuxième raison pour traverser et admirer la forêt de pins Lariccio qui a revêtu son châle blanc. José n’a pas de raquettes, et suivra tant bien que mal les traces. Pour éviter le grand « MUR », on l’a évité, mais qu’est-ce que nous avons fait comme « petits ». Nous débouchons sur le plateau du téléski, magnifiquement éclairé par un soleil hivernal. La montée nous a fait transpirer, nous quittons l’espace d’un moment nos affaires mouillées et essayons de sécher un petit peu. Les photographes de service actionnent les déclencheurs. Pascal, tel un bon berger, compte son troupeau 12…13…14 et 15… c’est bon, tout le monde est là. Nous sommes les premiers de la journée. Nous suivrons les traces laissées la veille et les cairns (transformés en d’étranges sculptures sous l’action du vent) du chemin de randonnée passant légèrement en contrebas du télésiège. Le tracé monte progressivement et parallèlement à mi-pente de la vallée. Par endroits, la neige balayée par le zef laisse apparaître une croûte « croustillante » et craque sous les raquettes. C’est superbe, le paysage estival a mué sous la chape de neige, et les falaises illuminées par le dieu Râ sont rougeoyantes. La lune encore présente s’élève au-dessus de la Punta Minuta et donne vie à une image presque féerique. Le ciel est d’un bleu… ciel. Nous ferons un point de regroupement dans la petite dépression (alt. 1 930 m) sous le Capu di A Muvraghia.

Après la pause boisson/aliments énergétiques, nous échangerons nos raquettes contre les crampons. Petite surprise : trois skieurs de randonnée (Hélène, Alex et Pierre-Henri) nous rendent visite, ils vont faire la même promenade que nous. À partir de là, nous quitterons le GR et prendrons le couloir qui monte au sud. La pente moyennement raide est bien enneigée et nous nous enfonçons dans la poudreuse. Là aussi, par endroits la neige a été soufflée et nos crampons mordent dans le dur. Il est un peu plus de midi et Pascal propose de s’arrêter pour manger et prendre des forces (Hé oui, il faut penser à tout le monde). Mais Bernard et un grand barbu (JND) quelque peu têtus, veulent arriver un peu plus haut (« Là haut il y a un replat », qu’ils disent) et cela malgré quelques petites invectives de la part de Pascal. Bref quand on s’arrête, on retrouve nos trois skieurs qui ont presque fini de déjeuner. Nous nous installons au soleil (sic) et déballons nos victuailles. Pour l’instant, il fait très beau, mais pas pour longtemps. Dume et Stéphane font la remarque : « Vu la position du soleil, dans cinq minutes on se retrouve à l’ombre », remarque appuyée par Pascal ; « On aurait du manger plus bas… ». En effet la prévision était bonne et tout d’un coup un froid glacial, hivernal, sibérien, etc. nous enveloppe et nous congèle sur place. C’est la première fois qu’un repas sera aussi vite ingurgité, et Roger placide nous annonce avec flegme, « Les gars, il fait -8 ». Pas étonnant qu’on ait froid aux mains et ailleurs. Heureusement que le café et les « gourdes magiques » de Roger sont là pour réchauffer les corps et les esprits.

Très vite on se remet en route. Sylvie est un peu fatiguée ; Roger et Hubert redescendront tranquillement, et la raccompagneront. Dume est victime de crampes passagères. Cinq minutes plus tard la température a repris le dessus et le groupe se hisse vers « Le Col Perdu ». Toujours dans une neige tantôt poudreuse, tantôt dure. Nous progressons à travers de belles pentes et petits couloirs, et tout cela dans une bonne ambiance et surtout une bonne humeur vers notre objectif. Nous y voilà ! ! : « Le Col Perdu » (2 183 m) situé juste sous l’arête S-E du Pic Von Cube (2 247 m). Ce col est le passage entre la haute vallée d’Asco et le « Cirque de la Solitude », il fait partie également d’un des itinéraires pour gravir la Punta Minuta. Une méga casquette interdit toute approche du bord, d’autant plus que quelques blocs de neige se détachent des parois exposées plein soleil. Depuis cette énorme brèche, le panorama qui s’offre à nos yeux est fabuleux, voire majestueux. Vers le N/NE se dresse la chaîne formée par : Le Pic Von Cube (2 247 m), Bocca a U Purtellu (2 001 m), Capu di A Muvraghia, Bocca Stranciaccone (1 987 m), Punta Missoghiu (2 201 m), Punta Stranciaccone (2 151 m). Vers le S/SE une partie de la Grande Barrière avec en toile de fond l’immense à-pic entrecoupé par des passages brumeux de la Paglia Orba (2 525 m) et l’imposant profil du Capu Tafunatu (2 335 m).

Le vent est nul et nous profitons de ce magnifique point de vue pour regarder nos trois skieurs s’élancer et s’éclater dans la poudreuse. Pierre-Jean fera un petit roupillon, les autres assis écouteront la tranquillité du lieu et rempliront les boîtes à images de souvenirs. C’est avec un petit pincement au cœur que nous quittons ce merveilleux endroit, (on était si bien au soleil). La descente se fera par un autre itinéraire qui rejoindra l’endroit où nous avons (rapidement) mangé. Pascal et Olivier se lanceront dans une descente en ramasse et glissade, mais ça glisse pas ! et personne n’a de sac poubelle ! Dommage. Dume va râler comme une bête, voulant glisser lui aussi, il n’a pas fait attention et son appareil photo « jetable » s’est jeté hors de la poche du pantalon (va savoir où) Bouuuouuu ! ! « Allez pleure pas Dume, on te passera les nôtres », lui disent Chloën et Jean-Noël pour le réconforter.

De retour à la cote 1 930, nous décramponnons et chacun aura le choix de rechausser ou non les raquettes. La descente se fera tout droit par l’ancienne piste de ski. De retour aux voitures nous sommes accueillis au stand « boissons chaudes » dressé par Roger, Sylvie et Hubert. C’est vachement sympa de leur part (ils nous adorent, [nous aussi] et c’est tellement gentil !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!)

Allez hop, Pascal recompte et ce coup-ci on est 16 (tiens ce matin sur le plateau il n’y en avait que 15 ! Bizarre !). La descente vers Ponte-Leccia via Asco se fera sans problème mis à part la magnifique démonstration d’un tête-à-queue magistralement interprété par Albert. Le pot de l’amitié ne se prendra pas au Carré d’As (tiens c’est étonnant !) mais au bar-PMU de Ponte Leccia, où les commentaires sur la sortie vont bon train.

Pour récapituler : Ce fut une super journée, aux conditions météo exceptionnelles : soleil, pas de vent, quand même un feu frisquet pour le repas. Une super ambiance agrémentée de bonnes et franches parties de rigolades. En fait une très bonne thérapie de groupe.

Petit conseil pratique (d’après Dume) : Si vous ne voulez pas que votre appareil photo se jette avant l’heure, longez-le !, Ou bien fermez la poche (m’a dit un jour un vieux sage)

Les appareils photos jetables se jettent… après le développement chez le photographe (conseil d’un vieux sage, un peu barbu)

 Haut de page

Samedi 24 janvier 1998

Spéléo, explo, Monte Canarinco 2— Barbaggio —

Marie-France et Jean-François, François F, Jean-Claude, Jean-Paul

Haut de page

Dimanche 25 janvier 1998

Montagne, Raquettes, Crampons/ Piolet – Lac de l’Oriente –

Alain et 15 participants

Haut de page

Samedi 31 janvier 1998

Spéléo, visite, explo et topo, Aven du Sémaphore, Pietre Longhe, - Brando –

Dume, Jean-Noël, François, Thomas et Axel F, Jean-Claude, Jean-Paul, Philippe

 

Rendez-vous à 9 h 30 à Erbalunga, suivi de quelques courses et papotages devant un café chez Jeannot.

Pour ceux qui ne connaissaient pas le trou, ce sera leur première visite. Pour ceux qui connaissaient, ce sera la continuation de l’exploration. L’équipe topo est composée de Jean-Noël, Jean-Paul et Dume. Pour Jean-Paul c’est sa première expérience au décamètre, d’ailleurs elle commence mal. En effet, car Jean-Paul descend en tirant le déca et stationne au bas du puits. Sans le vouloir (quoique…), Dume lui envoie quelques cailloux et comme Jean-Paul regardait vers le haut, il s’en prend un « DANS LA GUEULE ! ! », résultat : petit saignement à l’arcade, mais ce n’est pas bien grave (dixit le doctor), il en verra d’autres. Jean-Claude est parti devant, et vous vous doutez bien ce qu’il est allé faire (fouiner, fouiner, encore fouiner...) ; Philippe également se promène un peu partout. La famille Fontaine ne viendra que l’après-midi. Les mesures, les visées, les relevés et petits dessins vont bon train.

Pour protéger les perles de caverne (fossiles) trouvées la dernière fois, nous les signalerons avec du rubalise. La faille côté est présente quelques passages un peu étroits, mais en forçant ça passe. Il faut jouer les contorsionnistes pour pouvoir lire dans le clinomètre. Tout doucement le développement s’agrandit. Quand nous retrouvons Jean-Claude, celui-ci est contemplatif devant une super étroiture aux dimensions suivantes : largeur de 3 m ; longueur de 2 m mais hauteur de 0,15 m ! C’est bien dommage car tout au bout on voit le jour, on entend les voitures et la mer. Jean-Paul qui n’a pas osé s’aventurer dans les étroitures est ressorti pour essayer une jonction à la voix, mais il est impossible de la réaliser. On voudrait bien élargir, mais c’est de la roche bien compacte, et bien dure ! comme par hasard ! Il reste à faire la topo du réseau amont, nous la ferons tout à l’heure après le repas.

Le vent est pratiquement nul, le ciel est couvert, mais il ne fait pas trop froid, ce qui nous permet de manger tranquillement et de siroter une bouteille (une seule ?). François et ses enfants nous rejoignent et apportent le kawa. Bon, il faut redescendre, on prend les mêmes et on recommence. Jean-Claude et Philippe resteront en surface et iront démonter un mur - qui apparemment a été construit devant un départ – un peu plus haut et explorer une dépression dans laquelle une première de 5 m les attend. En dessous, la topo continue, il faut faire très attention car il y a de belles concrétions à ne pas casser et tout cela en rampant. À noter, nous avons été témoins d’un phénomène psychologique rarement vu dans les annales de la spéléo. Voici les faits : dans la position allongée sur le ventre, surtout quand le relief ne permet pas d’échappatoire, n’importe quel homme est très vulnérable. La preuve : profitant de la situation Jean-Paul, dans une crise de « rut », a sauvagement essayé d’enfourcher la monture qui se trouvait devant lui (en l’occurrence Jean-Noël). Heureusement qu’une combi renforcée se trouvait par-là, ainsi le pire a été évité. Un joli petit boyau avec un passage style « avaloir » conduit dans la petite salle terminale baptisée « Salle de la moumoute », pourquoi ce nom ?, demandez à Philippe*. Pour terminer les mesures, nous ferons la galerie en pente qui se termine par une cloche où se trouvent les racines. Nous allons faire une découverte ; en effet le plafond concrétionné est constitué de galets et cailloux à travers lesquels se sont formées les stalactites. Egalement englobés ou soudés par la calcite se trouvent des os et dents (de ruminants ?), nous en informerons Michelle le lendemain. Au retour nous fêterons un peu tout ça devant une bonne mousse.

 

* Pour franchir le « petit avaloir », Philippe n’a gardé que l’éclairage électrique. Une fois dans la salle terminale sa pile a rendu l’âme. Etant tout seul, il se retrouve dans le noir (c’est le cas de le dire). Pour retrouver son chemin il y va à tâtons, mais malheureusement sa tête – déjà quelque peu dégarnie – ne le protège pas de l’attaque d’une stalactite. Au cours de la topo, Dume va retrouver une partie de la crinière de Philippe accrochée sur l’agresseur. Là aussi le cuir chevelu a quelque peu souffert et l’hémoglobine a légèrement coulé.

 

 Haut de page

Dimanche 1er février 1998

Spéléo, visite et topo, Cast.1&3 – Oletta –

Jean-Yves, Dume, Albert, Jean-Noël, Michelle, Maud

 

Ah ! si le Col d’Amphore n’existait pas, il faudrait l’inventer.

Donc après les toujours émouvantes retrouvailles entre fouilleurs et spéléos nous nous dirigeons vers les Cast. Pour ne pas perdre les bonnes habitudes, on laisse des voitures au gué et on s’entasse dans le 4x4. Au pied du pylône, il ne fait pas très chaud, et certains d’entre nous se réchauffent au-dessus du souffle de Cast.1. Albert est l’initié de la journée et débutera la spéléo par le trou creusé au-dessus du plateau à escargots. Ce n’est pas trop évident pour lui de se faufiler par cet étroit passage, avec le baudard, tout le tzoin tzoin et l’échelle spéléo qui traîne au milieu. Un fois arrivé au plateau, Jean-Noël le laissera entre les mains de Michelle et Maud. Avec Dume il part descendre dans la salle de la chèvre pour essayer de retrouver un morceau de stalactite cassé et perdu lors de la dernière initiation, afin d’en recoller les morceaux. Jean-Yves qui nous a rejoint continuera de spiter et fixer les éléments d’échelles rigides pour permettre un accès plus aisé aux fouilleurs. Après avoir retrouvé le morceau manquant, Jean-Noël et Dume reviennent au plateau pour terminer la topo d’un diverticule et de la nouvelle sortie. Albert n’est pas très rassuré sur l’échelle souple et selon ses dires ses jambes « se sont transformées en coton ». Puis autour d’un bon feu et d’une succulente grillade, suivie d’excellents fromages (merci Albert), il se remettra de ses petites émotions.

Michelle et Maud vont gratter à Cast.3, Jean-Yves continuera son chantier. Pendant que Jean-Noël déséquipera Cast.1, Dume et Albert vont faire le petit réseau sous le porche d’entrée et agrandir un passage. Celui-ci est situé à quelques mètres du foyer découvert par Michelle en 1997. Le remplissage n’est pas trop compact et la pelle remplie parfaitement son office. Il faut enlever environ 20 cm d’épaisseur sur 2 m de long. Après une demi-heure de désob, Dume réussi à passer et rampe encore de 2 m pour se trouver sous une trémie, « Putain ça queute ! ». En faisant marche arrière, il sent un petit courant d’air qui provient du côté droit et après avoir retiré quelques cailloux, on aperçoit une continuation. Jean-Noël arrive à son tour et remplace Dume en deux temps, trois mouvements le passage est agrandi et Dume s’y engage… délicatement…, car c’est très instable. Là aussi on arrive sous une énorme dalle, cela forme une petite salle entourée d’éboulis et on notera la présence d’une multitude de petits os qui après examen semblent appartenir à des prolagus. Il était prévu de faire la topo de la partie supérieure du réseau des chauve-souris, mais le temps est passé tellement vite qu’elle sera remise à une fois prochaine. Retour sur Saint-Flo et arrêt bibine.

Haut de page

Samedi 7 février 1998

Montagne, sortie « Classe de Neige » pour les élèves des écoles : I Topi Pinnuti, ACS et divers – Lac du Rinoso –

Stéphane, Chloën, Roger et Sylvie, Albert, Dume, Jean-Noël, José, Olivier, Laurent, Pascal, Hubert et Jean-Jacques, Nadège

 

Voici une bonne recette à l’ancienne, mise en œuvre et agrémentée au goût du jour pour réussir une très bonne sortie hivernale :

- Prendre 14 énergumènes âgés de 7 à 77 ans (enfin presque…)

- Bien mélanger le tout de façon homogène pour obtenir une moyenne de 35 (?)

- Ajouter à cela divers ingrédients :

- Très bonnes conditions météo.

- Bonne neige.

- Très bonne et chaleureuse ambiance.

- etc., etc.

- Parfumer avec un zeste d’animateur improvisé style (sic : Pierre Richard de la Neige), un volontaire d’office a été désigné : Albert.

- Une fois toute cette bonne pâte bien malaxée, la laisser reposer au pied d’un rocher, le temps de cramponner.

- Puis lui donner le temps de monter le long du ruisseau du Rinoso et d’arriver au pied du Monte Giovanno Paolo (coucou Jean-Paul) – 2 123 m.

- Respecter une première pause pour admirer un paradisiaque panorama revêtu de son blanc manteau.

- Continuer environ une demi-heure pour retrouver un replat (1 950 m) ensoleillé et bien se restaurer.

- Tchatcher une petit peu, muscler les zygomatiques et lézarder au soleil.

- Pour digérer, avaler la potion magique de Roger et prendre le dessert : un joli « Mur » (spécialité venue d’ailleurs : glace + poudreuse) d’environ 80 m incliné à 50°.

- Faire attention aux quelques plaques prêtes à se décoller.

- Après cette petite poussée d’adrénaline suivre la trace jusqu’au lac du Rinoso (2 065 m)

- Moment très attendu : en principe une démonstration de patins à glace sur le Rinoso par Albert ; mais la femme de ménage n’est pas venue et n’a pas balayé les 50 cm de neige recouvrant le lac. Ce sera pour la prochaine fois.

- Après le regroupement général, rebattre la pâte pour la rendre à nouveau onctueuse et la lancer ver le col du Rinoso à 2 170 m.

- Une fois là-haut suivre les traces du renard. Et pour les plus courageux (Jean-Noël, Stéphane et Chloën) faire l’ascension de l’altimétrie 2 342 afin d’admirer une vue géniale sur la plaine.

- Pour ne pas laisser trop refroidir, entamer la descente vers le lac de Melo.

- Dans la poudreuse jusqu’aux genoux, descendre sans jamais courir.

- Puis attendre tout le monde et décider du chemin de retour en commun.

- Pour ceux qui veulent, chausser les raquettes, pour les autres rester cramponnés.

- Attention à certains passages cachant des trous : un petit incident a eu lieu, Roger s’est fait une entorse au genou. Dume a volé, sa raquette gauche en position bloquée s’est prise dans le piolet dépassant du sac, devinez la suite…

- Retour tranquillos aux voitures et rendez-vous au café de France pour papoter encore un peu.

Si la recette vous a plu, il ne vous reste plus qu’à la renouveler (poils au nez)


Haut de page

Dimanche 15 février 1998

Montagne - Tour du Monte d’Oro -

Alain, Dume, Olivier, Laurent, Pascal, Noël

 

Il est environ 4 h du mat’ quand soudain, dans les chaumières encore plongées dans un profond sommeil, retentissent les abominables écarte-paupières. DUR ! DUR ! de se lever.

Le rendez-vous est fixé à 5 h 30 à Cazamozza, puis direction Ponte Novo pour récupérer Noël (son fichu de réveil n’a pas sonné), légèrement en retard. Nous ferons un petit détour par Corti pour essayer de trouver une station service, mais apparemment les autochtones ne sont pas des lève-tôt, nous verrons au retour. La chapelle de Vizzavona émerge en même temps que le jour quand nous arrivons à 7 h 15. C’est en bâillant, en ronchonnant un petit peu (style : « j’aurais mieux fait de rester au pieu… pourquoi j’ai couru vendredi soir, etc. ») que nous nous équipons et entamons notre promenade à 7 h 35 précises. Un joli sentier, empruntant en partie l’ancien chemin des Puzzatelli et balisé en orange, recoupe à plusieurs reprises une piste forestière, et traverse la forêt domaniale. La montée régulière chauffe nos muscles et lorsque le soleil repousse la pénombre nous commençons notre strip tise (sic) ; d’abord les vestes, ensuite les pulls… nous en resterons là. Au fur et à mesure que nous nous élevons, la brume s’installe, recouvrant ainsi le fond de la vallée. Au-dessus de nos têtes un magnifique ciel bleu laisse présager une très bonne journée. Bientôt les pins lariccio laissent la place aux aulnes dénudés. Nous atteignons les ruines des bergeries de Puzzatelli (1 526 m).

Une petite halte, pour récupérer et prendre des forces, est la bienvenue. Pascal est pessimiste quant à la suite de sa balade ; une vieille douleur à la cheville l’agace. Mais son moral est au beau fixe et il va tenter d’arriver au pied du couloir, puis en fonction de son état il décidera. Lorsque nous arrivons à proximité de la Bocca di Pozzi la neige molle nous oblige à poser guêtres. Le manteau neigeux recouvre les infrastructures du lieu et modifie complètement le paysage. Une fois le petit col franchi nous débouchons dans le cirque, au pied de la Scala. Plus nous approchons du couloir, plus celui-ci semble se redresser (un peu comme nos cheveux sur la tête). En effet vu d’en bas, il est assez impressionnant, et surtout qu’il est long (environ 300 m). Pour nous motiver nous ferons une pause et cramponnons, Noël et Dume révisent l’arrêt au piolet sur une petite pente. Nous enfilons les affaires chaudes, car nous allons grimper à l’ombre. Ce fameux « couloir » (qui au fond de chacun d’entre nous a fait travailler les méninges) est découpé en trois zones. La première, qui est en fait le pied, est moyennement pentue, la neige n’est pas trop dure et la progression est aisée. La deuxième zone, qui semble être la plus longue, est certainement la plus difficile. Tout d’abord elle est davantage pentue, la neige est plus dure et comporte quelques passages glacés. Un rétrécissement oblige le passage entre deux blocs. Une fois cette difficulté franchie, la pente redevient un peu plus douce et le couloir s’élargit. La troisième zone est semblable à la première, mis à part qu’elle est bien ensoleillée (exposée Est). Il faut compter environ 45 mn à 1 h… pour gravir ce couloir. Nous débouchons sur le « Prato Scampicciolu » (2 200 m) et c’est un magnifique panorama qui nous y attend. Nous dominons le caractéristique rocher de la Cafetière. Au-dessus de la mer de nuages, qui s’étale sous nos pieds, percent divers sommets. La séance photo est de rigueur. Ah oui ! Pascal n’a pas résisté à la tentation, et a été plus fort que la douleur (comme le baume Kamol). Nous apercevons le sommet à quelque 500 m à vol d’oiseau et à quelques minutes de marche éreintante dans une neige extrêmement molle. Lorsque nous arrivons au pied du sommet nous croisons deux hardis montagnards avec lesquels nous échangeons le bonjour et quelques mots. À notre tour nous atteignons les blocs sommitaux.

De notre position la vue est SPLENDIDE ! En effectuant un 360°, que de superbes et artistiques paysages s’offrent à nos yeux. Toute la région située au N/NE se retrouve sous la brume et seuls émergent les sommets dépassant 1 800 m. À l’ouest tout le relief est dégagé et à l’horizon la chaîne s’étalant du Capu Tafunatu jusqu’au Monte Cinto se détache sur un ciel d’un bleu céleste. Sous nos pieds le grand lac d’Oro semble figé et immobile par un coup de baguette magique. Des traces fraîches montent depuis le plan d’eau jusqu’à la bocca di Porco. Nous redescendons légèrement et après discussion sur le choix de l’itinéraire de retour décidons de redescendre par le côté SE et le GR.20 (en effet certains passages du couloir risquent d’être craignos). Le soleil chauffe énormément, il est un peu plus de 13 h. Nous ne nous attarderons pas plus longtemps. Nous mangerons après avoir franchi les passages un peu hard en crête. Nous reprenons la descente toujours dans une neige MOLLE et cela vers le GR.20. Quand nous atteignons celui-ci, le brouillard limite notre orientation et il faut faire attention à ne pas trop s’égarer du GR. La descente sur le sentier caillouteux est longue… très longue et les chevilles et genoux sont mis à rude épreuve.

Enfin ! ! la cascade des Anglais, c’est un très joli endroit où le ruisseau de l’Agnone coule dans un magnifique canyon très prisé des touristes l’été. Encore un peu de marche dans les cailloux et nous arrivons à la buvette (fermée) rive droite du ruisseau. Un joli petit pont de bois (sur l’air d’Yves Duteil) permet de traverser le cours d’eau et quelques instants plus tard, c’est sur une piste en sous-bois sans cailloux que nous pouvons reposer nos arpions. Nous retrouvons la piste forestière de ce matin et il est 17 h 30 quand : OUF ! on est arrivé. Pour finir de nous achever, il faut faire poussette avec la voiture à Pascal qui refuse de démarrer (batterie fatiguée). Mais une bonne halte au Chalet (bar-restaurant au-dessus de Vivario), nous fera le plus grand bien : bibine, chocolat, et dans la suite logique, sandwich au figatellù et carafon de rouge, bref de quoi se requinquer. Le ravitaillement en carburant pourra se faire à Corti et sur ce… retour au bercail.

Haut de page

Mardi 17 février 1998

Spéléo, initiation au monde souterrain, Grotte de Lano – Lano -

Dume, Jean-Claude, Francis et 12 enfants et 2 monitrices de l’association Fium’altu

Haut de page

Mercredi 18 février 1998

Spéléo, topographie et explo Cast.3 - Oletta –

Dume, Jean-Noël, Francis

Haut de page

Jeudi 19 février 1998

Spéléo, initiation au monde souterrain, Grotte de Brando – Brando -

Dume, Jean-Claude, Francis et 12 enfants et 2 monitrices de l’association Fium’altu

 

 Haut de page

Samedi 21 et 22 février 1998

Montagne, Le Fer à Cheval - Refuge de Ciottulu Di I Mori - Paglia Orba

Alain, Chloën, Roger, Albert, Dume, Jean-Noël, Olivier, Pascal, Véronique, Sophie, Hubert, Cyril, Philippe, Jean-Pierre, Pierre-Henri, nous aurons la participation exceptionnelle d’un 16ème personnage : Rantanplan, Rintintin, le chien, Daniel, etc. (baptisez-le selon votre goût). Il s’agit d’un animal qui a du chien ; un Huski ou Malamutte que nous avons rencontré sur le parking et qui nous a suivi tout au long de notre périple.

 

Samedi 21 : Le regroupement général est prévu dans le courant de l’après-midi au refuge de Ciottulu di I Mori. En effet de nombreuses obligations de toutes sortes obligent les participants à faire plusieurs fournées :

1)       Roger, Hubert, Pascal, Albert, Jean-Noël, Dume, Chloën (après récupération au bateau)

2)      Jean-Pierre, Pierre-Henri, Véro, Cyril

3)      Philippe, Sophie, Alain, Olivier

Avant de commencer notre pérégrination nous faisons connaissance avec notre nouveau compagnon de voyage. Celui-ci après avoir flairé tous les sacs a décidé de jeter son dévolu sur celui d’Albert (au hasard). Nous essayons par tous les moyens de le dissuader de nous suivre, mais ce genre d’animal est très têtu et nous serons obligés de l’accepter dans notre bande. Il est 11 h, le temps se maintient au beau et nous entamons notre promenade. Seules quelques plaques de neige exposées à l’ombre subsistent jusqu’aux bergeries de Radule. Après avoir franchi une première fois le Golo, le GR emprunte l’ancien chemin encore bien conservé par endroits. Le Plan de La Croix (1 544 m) est atteint à 12 h 15. C’est sur les grandes dalles ensoleillées que nous allons effectuer notre première pause et manger un morceau. Un groupe d’allemands est là et se repose un moment avant de continuer leur descente, (ils viennent de faire le Cintù). Nous leur demandons de ramener le chien à l’hôtel du col de Verghiù, mais ce cochon de chien nous rejoint une heure après. Nous revenons sur la rive D du Golo. Vers 1 600 m la neige est plus abondante et recouvre le fond de la vallée. Un peu avant les ruines des bergeries de Tula le GR s’élève à G, Roger et Pascal suivront cet itinéraire, Jean-Noël, Hubert, Albert, Chloën et Dume prendront l’ancien tracé (plus court, mais plus raide). Il est 15 h 15 quand nous atteignons le refuge (2 000 m). La première des priorités est d’allumer le poêle à bois, ce qui réchauffera les lieux et ceux qui arriveront plus tard. Après notre installation, c’est avec plaisir que nous avalons café, thé, etc. Puis installés sur la terrasse nous attendons le reste de la troupe. Assis au soleil, les doigts des pieds en éventail (si on veut), nous scrutons le fond de la vallée. Nous apercevons des petits points qui se rapprochent au fur et à mesure. Lorsque nos chers collègues arrivent à quelques mètres du refuge nous les encourageons (c’est peut-être quelque peu frustrant). Jean-Pierre et Pierre Henri pensant que l’enneigement serait faible ont planqué leurs skis de rando dans la vallée, et maintenant ils les regrettent un petit peu. De toute façon c’est la faute à un certain M - - - - Z. De plus, crapahuter avec des godasses de ski ce n’est pas une sinécure, mais quand on aime on ne compte pas. Vers 17 h 30 tout le monde est là. En principe Francis devrait nous rejoindre, mais s’il n’est pas là, il nous a demandés de ne pas nous inquiéter. Une partie de cartes par-ci, aller chercher de l’eau par-là permet de passer le temps et d’attendre l’heure du repas. L’eau des pâtes frissonne, les amuse-gueule sont prêts et nous passons à l’apéro : vin doux et blanc. Albert gère la cuisson, quand les pâtes sont al dente, Alain se charge de la délicate opération d’égouttage. Hum ! ! nos estomacs sont unanimes et nos papilles apprécient le succulent mélange des pâtes. Un seul petit point noir, il n’y a qu’une bouteille de rouge, et il faut consommer avec parcimonie (il y en a déjà pas beaucoup !). Après le repas, va s’engager la décision de la sortie du lendemain, et qui pourra la faire ? La séance astronomie est très intéressante, la voûte céleste est superbement étoilée et chacun d’entre nous apporte ses connaissances sur telle ou telle constellation. La fatigue et le sommeil se font sentir et nombreux d’entre nous se couchent. Seuls les plus courageux feront la revanche à la contrée. Seuls quelques légers ronflements perturberont la quiétude de la nuit.

Dimanche 22 : À 6 h pétantes ! la dizaine de personnes qui a prévu de faire la Paglia Orba se lève en essayant de ne pas réveiller ceux qui veulent prolonger leur nuit et faire la grasse matinée. Un bon petit déj bien consistant est pris pour affronter la suite des événements. Du refuge nous montons vers la voie SW et passons devant la source du Golo. Au cours de la montée nous aurons la chance d’apercevoir pendant quelques secondes une belette (?) blanche se faufilant entre les blocs. Au pied du couloir-cheminée, la pente se redresse et il n’est pas très évident de trouver le bon passage. Roger est certain que c’est le bon chemin, mais la neige comble le passage d’été et modifie totalement la configuration du terrain. Albert n’est pas très rassuré et veut faire demi-tour, Olivier ne le sent pas, Pascal dégoûté ne comprend pas pourquoi on a « conseillé » à Albert de venir et fera aussi marche arrière pour le ramener. Alain les accompagnera afin d’essayer de convaincre Pascal de remonter mais… en vain. Après avoir trouvé le bon passage, Roger, Philippe, Jean-Noël, Chloën et Dume tenteront l’ascension. Après avoir franchi un couloir, nous gagnons la combe des Chèvres et montons par le versant SW. Le plateau sommital est abondamment enneigé (par endroits l’épaisseur de neige dépasse un mètre). Il est 9 h 50 quand le sommet (2 525 m) venté et climatisé à -7° est atteint. Traditionnelle photo de groupe et pause carburant. Le coup d’œil vaut le déplacement, toujours le même spectacle grandiose des montagnes enneigées avec en toile de fond, la mer. La météo est encore des nôtres, bien que vers l’ouest ce soit couvert. La descente se fera par la cheminée d’hiver où nous tirerons un rappel pour plus de sécurité. Au pied de celle-ci nous retrouvons Cyril, Pierre Henri et Jean-Pierre qui se rendent sur l’épaule de Foggiale (2 302 m). Retour au refuge pour manger un morceau et reconditionner les sacs avant de redescendre. C’est aussi l’occasion pour faire certaines mises au point et de crever l’abcès qui s’est développé dans une atmosphère quelque peu grinçante. Il est midi quand nous quittons le refuge. Il y aura plusieurs options pour redescendre ; voie normale — tout droit — et par les crêtes. Cette dernière sera choisie par Pascal, Alain, Philippe, Sophie, Jean-Noël et Dume. C’est une superbe route aérienne suivant l’arête sommitale et les courbes de niveau (demandez à Philippe). Elle domine de magnifiques et « sauvages » panoramas. Nous suivrons pendant dix minutes les traces laissées par une harde de mouflons. Puis arrivés à la Bocca di Guagnerola (1 833 m) nous bifurquerons vers le GR. Retour par le même itinéraire que la veille pour retrouver les voitures à 15 h. Arrêt bistrot à Calaccucia et direction Maison.

 

Réflexion tout à fait personnelle (mais qui a certainement été ressentie par d’autres personnes) : C’est bien dommage qu’il y ait eu une « joute » de sous-entendus et de « lancer de piques » entre certains. Une sortie montagne, je pense, doit avoir comme objectif que tout le monde s’éclate (au sens figuré). Mais il est vrai que parfois des risques inutiles peuvent être pris. Il n’est pas très bon de vouloir « influencer » certaines personnes souvent hésitantes, (je pense à Albert). L’accumulation de tous ces détails et parfois le manque de concertation créent des tensions difficiles à résoudre et qui cassent un peu l’ambiance. Peut-être qu’à l’avenir les initiations devraient être portées sur un peu plus de techniques de base (arrêt piolet, rappel, etc.) et peut-être programmer les sorties en fonction du niveau des participants. Sinon à part ça, ce fut un très bon week-end.

Dume

 Haut de page

Samedi 28 février 1998

Spéléo, visite, fouilles paléonto, Aven du Sémaphore - Brando - / visite, Grotta di Ghjuvani, - Santa Maria di Lota -

Jean-Noël, François F, Michaël, Pierre, Véronique, Jean-Paul, Elisabeth, Cyril, Michelle

 

Visite au sémaphore pour montrer, à Michelle et Elisabeth, les os, découverts en plafond de galerie. Pierre va en profiter pour retourner faire un petit tour sous terre, cela faisait longtemps… Rendez-vous chez Jeannot à Erbalunga, vers 9 h 30, échanges sur les topos de Castiglione autour d’un bon café et puis en route vers le sémaphore. Équipement corde et échelle (pour la remontée) et descente de l’équipe sans incidents, c’est bien plus simple que le P17 de Cast.3. Regroupement dans la galerie des os, où les découvreurs mettront quelques minutes avant de retrouver les os au plafond. Les petites jambes de Michelle et Elisabeth ne leur permettent pas de se mettre en oppo pour dégager les os alors ce sera juchée à califourchon sur les larges épaules de Jean-Noël et de Jean-Paul (à tour de rôle), que Elisabeth pourra opérer ; bien que la position fut très inconfortable pour nos deux souteneurs (sic), il y a supplice plus pénible que celui-là… Visite de l’étroiture terminale par Jean-Noël et Pierre, Cyril et Véro ne semblaient pas très passionnés par les étroitures poussiéreuses. 13 h, tout le monde est ressorti, départ de Michelle et Elisabeth, très heureuses de leurs prélèvements, Cyril et Véro les accompagnent, devant prendre la route pour dormir au pied du Renosu. Le reste de l’équipe a faim, il faut se mettre à l’abri car le levante nous frigorifie. Le projet de redescendre après manger pour faire la jonction à la voix au niveau de l’étroiture terminale ne rencontre aucun succès, François va donc déséquiper.

Repas à l’abri, un bon Cahors, 14 h on descend aux voitures et l’on rencontre Jeff et Marie-France à mi-pente, le réveil a sonné trop tard. Jean-Paul rentre mais le reste de l’équipe va rendre visite à la grotta di Ghjuvani sur la route de Miomo à Partine. Jeff et Marie-France se contenteront de nous accompagner jusqu’à l’entrée, n’ayant pas pris de matériel et n’ayant aucune envie d’aller faire les courses couverts de poussière. Petite visite rapide de la partie horizontale (3/4 h), on ne descendra pas le P6, les araignées visqueuses sont toujours présentes dans la salle sup’. François passera l’étroiture de E2 et s’engagera dans un boyau horizontal de 6 m de long qui est en fait le fond d’une faille de 5 à 8 m de haut, mais cela queute, croisement d’une faille en T, à +2 m, mais sans continuation. On laisse les araignées visqueuses en paix et on ressort au soleil.

 

Haut de page

 

Samedi 28 février 1998
Initiation Cascade de glace (celle qui se trouve légèrement en dessous du déversoir du Mélo)
Dumè D., Pascal K., Bernard d’Ajaccio

Au cours de la semaine précédente, Roger et Pascal ont grimpé cette cascade. En souhaitant que les conditions météo n’aient pas trop évolué nous espérons renouveler l’opération. Arrivés au niveau des ruines des anciennes bergeries de Mélo nous apercevons la paroi encore glacée et poussons un petit ouf de soulagement. Depuis le plateau des aulnes nous voyons la neige voler sur les crêtes ventées, se détachant sur un ciel azur : il ne doit pas faire bon là-haut. Face à nous dans un couloir du Lombarduccio, deux autres grimpeurs sont à mi-parcours de leur itinéraire.
Pour l’instant nous ne subissons que l’aérologie sous le vent et quelques belles rafales. Il est 11 h 30 quand nous atteignons la cascade. Il y a quelques jours sa base atteignait 3 m, aujourd’hui elle a bien diminué et ne fait plus que 1,50 m. Pascal monte par le couloir de droite pour équiper en « Moulinette ». Pendant ce temps, abrités sous la falaise surplombante, Bernard et Dumè mangent un morceau et prennent quelques forces. Pascal tire un rappel et nous rejoint. Nous enfilons les baudards, les crampons, sans oublier le casque (ça peut servir). Avant d’attaquer, Pascal nous prodigue les conseils de base :
• Planter sainement un piolet, puis le second : attention ! se méfier des éclats de glace qui vont s’arracher d’où le port obligatoire du casque.
• Planter un crampon, puis l’autre.
• Déplacer un pied, puis l’autre, ensuite faire de même avec les piolets et rebelote, ainsi de suite.
• La position du pied est très importante; mettre le talon plus bas que l’avant pour éviter les crampes
• Très Important : Être toujours sur trois points
Dumè part le premier, assuré par Bernard. Les premiers gestes sont un peu brouillons, puis la synchronisation s’améliore. Par contre ses crampons dix pointes (randonnée) ne sont pas vraiment adaptés pour la cascade. Cela lui vaudra de se retrouver de temps en temps sur deux points au lieu des trois. les gants sont également des éléments de protection et de sécurité : s’ils ne sont pas épais et renforcés, il y a deux risques. En contact permanent avec la glace, le froid finit par traverser et lorsqu’on plante le piolet les doigts cognent souvent et ça finit par faire mal. À son tour Bernard grimpe les 45 m de glace et neige. Au début sa confiance envers le matos est hésitante, mais au cours de la montée celle-ci se renforce et on peut constater que lorsque les lames et pointes sont bien ancrées dans de la bonne glace il n’y a pratiquement aucun risque de chute. Malgré le vent qui souffle à la sortie de la cascade, on n’a pas froid. Il est vrai que grimper sur une cascade de glace est assez physique et cela vous réchauffe. Pascal montera à son tour et déséquipera.
Puis il nous expliquera la technique des piolets éjectables et de la broche dévissable : ce sont deux techniques à connaitre pour pouvoir effectuer un rappel de plusieurs longueurs sur un terrain hivernal. Il est 14 h 30 quand nous quittons les lieux et puisque nous avons le temps et qu’il ne fait pas trop mauvais, nous décidons de redescendre par la rive droite de la Restonica. Nous traversons le torrent et marchons dans une belle neige. Un peu plus bas Dumè passe en premier et décide de suivre le cours d’eau au plus près au lieu de suivre les marques jaunes. Pratiquement au milieu de la rivière nous passons d’un caillou à l’autre. Nous arrivons devant un ressaut d’1 m qu’il faut descendre sur les fesses. Dumè s’assoit, descend un pied, le pose sur une dalle inclinée et descend l’autre pied quand tout à coup : Hé oui ! ce qui devait arriver arriva ; « Putain cha gliche chef ! » et voila qu’il prend son premier bain de l’année dans un joli petit gour, sous les yeux ébahis et le fou rire intempestif de Pascal et Bernard. La glace flottante confirme la basse température de l’eau. Tout le côté droit jusqu’à la ceinture du petit Dumé est immergé, mais aussitôt ressorti, la stupéfaction est générale, il n’a même pas froid. Incroyable, d’autant plus que seule ia jambe est mouillée (infiltration par la guêtre). La cuisse est à peine humide: Explication : le pantalon GoreTex° soldé, qu’il a acheté la veille a parfaitement rempli son rôle et Dumè en très content. Il faut préciser aussi que le vent n’est pas glacial et qu’il y a du soleil. Nous rattrapons le GR, regagnons les voitures, petite pause désaltérante à Corte (café du Cour : très enfumé} et nous donnons rendez-vous pour le lendemain.
Dumè 

 

Haut de page

Dimanche 1er mars 1998

Montagne, Monte Renoso - (enfin presque…) -

Bernard (pas le préfet, l’autre), Roger et Sylvie, Dume, Sylvie, Pascal, Véronique, Sophie, Francis, Pierre-Jean, Bernard, Hubert PERIGOT, Thierry, Cyril, Pascal, Jean-Pierre, Jocelyne, Lola, Sylvianne, Chantal, Delphine

 

Plus ça va, plus les sorties en montagne connaissent un engouement qui ne cesse d’augmenter. Bientôt il faudra affréter un car pour transporter tout ce monde. Le parking de la station connaît une grande frénésie : les gens sortent des voitures et quelques minutes plus tard, se sont transformés en d’étranges personnages couverts de la tête aux pieds et dont il est difficile de dire qui est qui (c’est pour vous dire si le temps qui sévit à 10 h du mat’ est quelque peu exécrable). Les uns chaussent les skis, les autres des raquettes, certains rien du tout. Et voilà que tous s’étalent à la queue leu leu sur la piste correctement enneigée. Le brouillard n’est pas trop épais, mais par contre le dieu Eole s’en donne à cœur joie. Nous monterons en direction de l’ouest par la large et plate arête qui conduit au plateau de Pizzolo (1 893 m). La progression est rendue difficile, non par le relief, mais par les bourrasques de vent. Il faut faire très attention à ne pas être déséquilibré, et nous devons contrer chaque rafale en nous penchant ou en s’asseyant. Mais malgré tous les efforts, nous serons presque tous victimes de petites chutes sans gravité. Les skieurs doivent déchausser et porter leurs spatules à dos ou sur l’épaule.

Le plateau de Pizzolo a quelque chose de ressemblant avec la Sibérie, et le vent s’intensifie. Les grains de neige gelée, soufflés avec violence, viennent nous titiller le visage et ça pique. À l’abri derrière quelques gros blocs, nous nous concertons et décidons de rebrousser chemin. Ce n’est pas très amusant d’avancer dans de telles conditions. Le brouillard a pratiquement disparu, le ciel est bleu et nous apercevons le sommet. Apparemment il n’y a personne sur l’itinéraire, surtout que là-haut le vent doit souffler encore plus fort. Ce serait un peu hasardeux que de tenter la montée sommitale. Le retour se fera soit par la voie normale soit tout droit sur la station, en passant au pied de la Pietra Niella. Jean-Pierre et Cyril s’éclateront dans la poudreuse, et d’autres se feront de belles glissades sur les popotins. Il fait bien plus chaud sur le parking, les nuages ont été dissipés et le vent est plus supportable. Nous casserons la croûte au refuge de Capannelle ou de Pietraniella. La seule table de la cuisine ne peut contenir tout le monde et certains se porteront volontaires pour manger au soleil (mais aussi au frais) devant le refuge. Puis vint le moment de se rentrer chez soi (poils au doigt).

Tchao et à la prochaine

 Haut de page

Samedi 7 mars 1998

Spéléo, visite, topo, Gouffre de Razzu Biancu – Venaco -

Grégory, Chloën, Jean-Yves, Jean-Noël, Dume, Anita, Jean-Claude, Lorenzo, « Hawaï », Delphine, Valérie

 

Dans la série : « Aventures Spéléogrottesques ». Feuilleton d’aujourd’hui : Les timbrés de « La Boîte aux Lettres » (explication un peu plus bas dans le texte)

 

Le rendez-vous est fixé à 10 h au bistrot de Venacu. Malgré un coucher tardif pour certain(e)s, tout le monde est à l’heure. Après avoir bu leur xième café de l’année les explorateurs du merveilleux monde souterrain se dirigent vers l’affleurement calcaire (razzu biancu signifie rocher blanc) situé au-dessus du village. L’ancien chemin est encore bien conservé et permet d’effectuer une jolie promenade familiale entre Venacu et le pont du Vecchio. Les étudiants tels des lièvres de compétition passent devant et sous la speedante conduite de Delphine, nous avançons à la « vitesse grand V ». Vingt-cinq minutes après notre départ nous atteignons la zone karstologique qui nous intéresse. C’est sous un petit vent rafraîchissant accommodé avec un soleil printanier que nous déjeunerons avant de descendre (Il y avait tout ce qu’il faut, et le jus de raisin fermenté coule à flot).

L’équipe des étudiants sera emmenée par Jean-Yves et Greg, de ce fait elle sera entre de bonnes mains (ouais, ouais, ouais !). Chloën, sous les conseils de Jean-Claude, équipera le puits d’entrée — pour son premier équipement, elle se débrouillera très bien. Puis avec Jean-Noël, Jean-Claude et Dume, elle participera à la topographie de la cavité (et une de plus). Au bas du puits d’entrée, la faille se resserre un peu, mais ça passe bien. Puis nous arrivons à « La Boîte aux Lettres » : c’est une étroiture de 3 m pratiquement verticale. Le départ de celle-ci est un peu serré et ça frotte, mais en passant à gauche ça descend bien. Puis elle s’élargit (il faut se freiner) et elle aboutit dans une seconde faille où l’on circule debout. Nous continuons à prendre les mesures et bientôt serons rejoints par le deuxième groupe. Nous voici au pied du plan incliné (17 m) équipé en fixe. Nous remontons celui-ci, quand tout à coup nous sommes attirés par des cris presque inhumains poussés surtout par la gent féminine. Nous nous doutons bien qu’encadrés par monsieur Chiroptère et Greg, les étudiants et étudiantes doivent subir un traitement quelque peu spécial. De notre côté nous continuons tranquillement notre humble tâche scientifique (bhé quoi ? un peu de pommade de temps en temps, ça fait pas de mal). De décamètre en clinomètre, de clinomètre en carnet, nous atteignons le terminus du réseau supérieur. Nous profitons pour remplacer les amarrages en tête ; ceux-ci commençaient à s’altérer.

En revenant dans la petite salle au-dessus du plan incliné, ça bouchonne. Les pauvres étudiantes ne sont plus reconnaissables, elles ont eu droit (et gratuitement s’il vous plaît) à un super ravalement de façade qui leur va si bien. De toute façon, il paraît que les bains de boue sont bons pour la peau. Donc, pour un baptême, ce fut un beau baptême ! Elles râlent quand même un tout petit peu envers… : vous avez deviné qui. Elles nous promettent une vengeance terrible… Nous redescendons, et arrivés presque en bas de la nouille nous sommes accueillis par un mini bombardement de boulettes de la part de J-Y. Celui-ci a également fait croire aux étudiants qu’il fallait remonter par « La Boîte aux Lettres » (qu’est-ce qu’il n’a pas dit-là). La topo se poursuit vers « le colimaçon » (passage entre les blocs qui ramène dans la grande salle d’entrée). De retour au pied du puits d’entrée, nous allons terminer par le réseau situé juste au-dessus de « La Boîte aux Lettres ». Nous sommes intrigués par de drôles de gémissements provenant sous nos pieds; en fait ce qui se passe, c’est que nos chers étudiant(e)s remontent en effet par la « BAL », et ils en chient un petit peu. Incroyable, la blague de Jean-Yves s’est transformée en réalité et nous leur tirons notre chapeau, car cette difficulté est assez technique et n’est pas évidente à franchir, surtout de bas en haut. Qui plus est, Jean-Yves va rouspéter comme une bête en la remontant. Il fallait l’faire ! ! et ils et elles l’ont fait ! ! Encore BRAVO ! !

La galerie perpendiculaire sous le fractionnement du puits d’entrée sera également topographiée, le fond de celle-ci mérite bien le pendule d’accès : elle est superbement concrétionnée, nous recenserons deux rhino (lophes et pas céros). Greg déséquipera, et après la merendella de 17 h, nous redescendrons tranquillement sur Venacu, nous marquerons un arrêt rinçage à la fontaine, sous les curieux regards d’automobilistes qui doivent penser que nous sommes un peu farfelus (quelque part c’est un peu vrai). Puis pour honorer la très gentille invitation de Chloën, nous prendrons une agréable collation dans son petit château. et c’est ainsi qu’autour d’une bonne table nous retrouvons pas mal de monde qui en passant par-là ont vu de la lumière et se sont arrêtés…

Razzu Biancu est un agréable et sympathique trou. Il peut très bien se faire après l’initiation en falaise, car il comprend un peu de tout : marche d’approche, puits, ressaut, étroitures, pendule et très belles concrétions. Cette cavité et relativement propre et se ferait presque en smoking (à condition de ne pas se vautrer dans la boue, n’est-ce pas ?).

Haut de page

Samedi 14 mars 1998

Montagne, Lac du Cintu

Bernard, Jean-Noël, José, Jean-Paul, Francis, Bernard et Jean-Jacques

Montagne, Massif d’Asco

Roger et Sylvie, Catherine, Laurent, Pascal

 Haut de page

Dimanche 15 mars 1998

Montagne, Couloir du Strancciacone

Dume et les tribus (Sylvie, Roger, Ange), (Hubert, Jean-Baptiste, Lydie), (Lola, Pascal, Sylvianne)

 

Comme dirait quelqu’un, le dimanche c’est la journée de prédilection pour une sortie familiale dominicale (voir liste des participants). Le rendez-vous est fixé à 10 h à la station. La météo récidiviste nous accorde encore une belle journée. Plusieurs options sont proposées :

- Sylvie, Sylvianne et Hubert ont décidé de se promener en raquettes et vont arpenter l’ex-domaine skiable.

- Roger va se convertir en nurse et en compagnie de la squaw d’Hubert, ils vont s’occuper des papooses Lola et Jean-Baptiste.

- Ange, Pascal et Dume vont tenter la Punta Strancciacone.

Après avoir marché dans une neige molle et mitigée pendant une heure, le Chef Hubert, Ange, Pascal, Dume atteignent le terminus du télésiège. Hubert (Hug !) va attendre Sylvie et Sylvianne qui montent tranquillement tout en papotant, d’ailleurs on les entend de notre position (ha ! ces nanas !). Ange, Pascal et Dume montent vers la droite pour atteindre le pied du couloir. Laissant les raquettes, ils attaquent la montée. Celle-ci est un peu raide, et la neige ensoleillée est toujours molle. Nous enfonçons jusqu’à mi-jambe, mais la progression est aisée et ne présente pas de grandes difficultés. Il est 12 h 15 quand nous atteignons la Brèche de Missoghiu (2 050 m), c’est un joli petit col sur la crête. À part le vent qui souffle par intermittence, il fait très beau et nous profitons pour manger un morceau et prendre les traditionnelles photos. Puis nous reprenons notre marche, et au lieu de suivre le GR, nous traversons à l’horizontale ; la neige moins exposée au soleil est un peu plus dure et c’est plus agréable. Ce raccourci permet de gagner pratiquement une heure sur l’itinéraire normal et nous conduit au sommet du couloir qui permet d’accéder à une brèche caractéristique et très étroite se franchissant par le bas à la bonne saison. Une pente d’une quinzaine de mètres donnant sur l’arrivée d’un raide couloir (celui par lequel nous redescendrons), nous conduit au pied d’un escarpement rocheux. Le franchissement de celui-ci n’est pas très facile, car la neige est vraiment très mauvaise. C’est avec une grande prudence qu’Ange s’engage en sondant à chaque coup de crampon ou de piolet l’état du manteau neigeux. Un court passage exposé et aérien nécessite notre plus grande attention, puis nous atteignons l’arête sommitale et le petit replat (4x1,50 m) du sommet W (2 151 m).

Le temps est superbe, le panorama magnifique, Ange est très content d’avoir atteint le sommet car c’est sa troisième tentative en hivernale, les deux précédentes s’étant soldées par des abandons au pied de la barre rocheuse. La pose photo est de rigueur, il faut immortaliser ce moment. Nous redescendons par le même itinéraire, là aussi il faut redoubler de vigilance, car nous descendons en marche arrière et cela dans les traces laissées tout à l’heure. Nous revoici devant le fameux couloir, Ange propose de tenter de le descendre; la semaine précédente avec Roger ils avaient essayé par le bas et ont dû s’arrêter au pied d’une cheminée de 7-8 m, d’autant plus qu’un vent tempétueux les gênait. Pascal s’avance sur un promontoire pour essayer d’évaluer la difficulté, et apparemment ça doit pouvoir se faire. Donc nous nous engageons dans la pente exposée à l’ombre sur toute la longueur. Là aussi, nous sommes obligés de descendre en marche arrière, la neige est molle et Pascal ouvre la voie. Après une vingtaine de mètres, nous atteignons un premier ressaut d’1,50 m qu’il faut franchir en terrain mixte. Toujours dans la même position nous parcourons encore 30 m et c’est le deuxième ressaut presque identique au précédent qui nous permet d’atteindre la partie la plus raide du couloir. L’inclinaison est forte et sur quelques mètres nos visages touchent presque la neige. Dans la neige jusqu’aux genoux et toujours en marche arrière nous arrivons 40 mètres plus bas à l’endroit qui semble être le plus étroit (4-5 m) du couloir, encaissé entre les deux immenses parois. Nous espérons à ce moment là qu’une plaque ne se détache pas. Une première traversée pas très rassurante de droite à gauche sur trois mètres fait monter un petit peu le taux d’adrénaline. Un troisième ressaut de cinq mètres dans une zone mixte et instable accède sur une autre section du couloir, et deuxième traversée de gauche à droite pour éviter une belle plaque. Une descente d’environ trente mètres débouche sur le quatrième ressaut de 2 m, presque sans prises, ou alors celles-ci difficilement accessibles, Dume préfère se faire assurer, car quatre mètres plus loin, c’est le vide. Donc lorsque nos trois lascars se retrouvent au-dessus du rappel, il va falloir trouver de quoi planter deux clous. Ce qui ne va pas être une mince affaire, les fissures ne permettent pas de planter correctement les pitons. À plusieurs reprises nous essayons, mais sans grande satisfaction. Nous finirons par trouver quelque chose de super : une mince faille entre deux gros blocs en coincement permet de passer une sangle et là c’est le top !. Il nous aura quand même fallu 45 mn pour pouvoir équiper le relais en sécurité. Pascal descend le premier à « l’ancienne », et retrouve alors en partie enfouis les anneaux de cordes qui permettent les rappels en été. Puis nous envoyons une cargaison de sacs. Ange et Dume rejoignent Pascal, juste à l’endroit où la semaine dernière Roger et Ange s’étaient arrêtés.

Mais pendant que nous faisions tout ce cirque, le temps passe et dans « la petite station de la vallée » (tiens ! ça fait penser à quelque chose) l’inquiétude commençait à venir. En effet vers 16 h personne ne nous a vu arriver. Sylvianne et Roger sont montés jusqu’au plateau pour tenter de nous voir, mais en vain, et commencent à se poser des questions. Il est vrai que si nous étions revenu par la voie normale, nous serions en bas depuis belle lurette. Après la récupération des raquettes, nous descendrons le plus rapidement possible, et ce n’est que lorsque nous serons en visuel des installations et que nous ferons de grands signes que toute inquiétude disparaîtra (il est quand même 17 h 15). Pour se remettre de ces émotions nous prendrons une boisson chaude et quitterons la station vers 18 h. Ce fut une très belle course, avec quelques passages un peu « hard ». Dommage que les conditions de neige n’aient pas été meilleures, car nous aurions gagné du temps et cela aurait été plus sympa. Mais la montagne est ce qu’elle est, et il faut la respecter.

 Haut de page

Jeudi 19 mars 1998

Montagne, massif de Bavella, Tafunatu di I Paliri

Dume, Roger et Sylvie, Pascal, Laurette et Jean-Paul (deux montagnards de Gap)

 

C’est par une de ces belles journées quasi printanière que nous roulons vers le sud en direction du massif de Bavella. Il est 9 h 30 quand nous quittons la voiture et entamons la première montée. D’un pas alerte, Roger ouvre la marche, pendant un quart d’heure ça monte progressivement et après une série de lacets bien aménagés (le GR emprunte l’ancien chemin de Conca) nous atteignons la Foce de Finosa (1 206 m). Après une courte pause, pour admirer le panorama bien dégagé, nous entamons la descente sinueuse (petit paradoxe : en effet ce n’est pas souvent qu’on descend pour monter quelque part) qui va nous conduire vers le refuge d’I Paliri. Au cours de la progression Pascal et Roger vont débattre sur un certain raccourci pris le 2 janvier et dont nous ne connaîtrons jamais son tracé.

Le sentier, toujours dans un sous-bois de pins est très agréable, et une petite odeur de résine flotte dans l’air. Après dix bonnes minutes de descente, le chemin redevient pratiquement horizontal et nous arrivons sur un petit replat d’où l’on aperçoit pratiquement toute la chaîne de Bavella. Nous ne citerons que quelques noms assez caractéristiques : Campanile de Sainte Lucie, le Trou de la Bombe, Punta Velaco, etc. Encore un sixième d’heure en légère montée et nous atteignons le refuge de Paliri (1 040 m). Nous ne sommes pas les premiers; en effet, grâce à M. Communication (Roger), nous ferons connaissance avec Laurette et Jean-Paul — un jeune couple de montagnards venu des Alpes du Sud et de surcroît très sympathique. Il est 11 h et nous décidons de manger au soleil avant de grimper vers le Tafunatu. Laurette et Jean-Paul partiront un quart d’heure avant nous. Après le café nous nous engageons sur le sentier cairné qui monte en direction N-N/W, comportant quelques passages assez raides. Quelques pas sont un peu aériens et il faut lever la jambe.

Nous retrouvons nos deux Gapois qui n’ayant pas trouvé le bon passage se sont engagés dans une petite brèche rejoignant un peu plus haut la voie normale. Nous voici maintenant au pied d’une cheminée d’un mètre de large et de trois de haut qu’il faut monter en oppo. N’étant pas très sûre d’y arriver Sylvie demande assistance à Roger, mais celui-ci s’occupe de Laurette « ho ! quel coureur celui-là ! ». C’est Pascal très galant qui va aider Sylvie à passer, mais pour cela il doit se positionner en dessous d’elle. Il est vrai que pour franchir certaines difficultés, il faut adopter certaines positions, celle-là méritait la photo. Et hop ! Tout le monde est passé de l’autre côté. Un dernier ressaut donne sur une terrassette (petite terrasse) juste à l’entrée du trou. Le vent, s’engouffrant dans celui-ci, souffle par rafales et il faut faire très attention où l’on pose les pieds.

Après la visite de l’imposante ouverture nous monterons au sommet N-E. Quelques passages exposés sur l’arête sommitale seront franchis délicatement et en sécurité (pose de sangles et corde). Jean-Paul ouvrira le passage pour accéder au sommet principal. Décoiffés par un bon petit zef, nous essaierons malgré tout de prendre quelques photos pour fêter nos nouvelles relations montagnardes. De retour au trou nous envisageons de tenter un beau rappel qui aboutit sur le sentier en contrebas. Pour éviter de faire un relais nous allons rabouter les cordes de Roger et Jean-Paul. Celui-ci descendra le premier et purgera au maximum les passages. Puis c’est au tour de Sylvie qui subit un drôle d’assaut amoureux de la part de Roger : « Chérie écarte bien les jambes ! », évidemment il pensait au rappel, mais une telle déclaration ne pouvait tomber dans les oreilles d’un sourd et c’est le fou-rire général, pauvre Sylvie ! Ce magnifique rappel, estimé à 45-50 m sur une belle paroi avec une corniche sur le tiers inférieur, arrive plein pot sur le sentier. Roger descend le dernier en réclamant qu’on le prenne en photo sous toutes les coutures.

De retour au refuge nous effectuerons une nouvelle pause pour reconditionner les sacs et boire un p’tit coup. La descente vers la voiture se fera dans l’autre sens (évidemment aurait dit La Palice). Mais peut-on parler de descente, alors qu’il faut à nouveau remonter au col de Finosa avant de… redescendre vers la piste. Très content d’avoir rencontré des gens très gentils, Roger refera le retour avec Laurette et Jean-Paul tout en papotant, et bien sûr parlant montagne. Voilà nous sommes à la voiture (une heure et vingt minutes depuis le refuge), après avoir échangé nos adresses, nous rentrons sur la maison et nos nouveaux compagnons de marche remontent sur le gîte de Bavella.

Haut de page

Samedi 21 mars 1998

Spéléo, stage initiation et perfectionnement, Falaise de Francardo – Omessa -

Initiés : Albert, Michaël, Féli et Antoine (l’après -midi)

Perfectionnement : Michelle, Chloën, Jean-Paul

Encadrement : Francis assisté de Dume, Jean-Noël, Laurent, Jean-Claude, Philippe

Grimpeurs : Jean-Jacques

 

Dix heures, le Rex-Bar est toujours aussi plein quand les Topi débarquent, les quelques mètres carrés réservés aux clients sont vite remplis. Comme d’hab’ on boit un café, on lit le canard, on papote avec les proprios (public relâchions ! , car se sont eux aussi les propriétaires des terrains que l’on traverse en 4x4 pour atteindre le pied des falaises. Faignasses les spéléos !). Et puis hop ! on y va. La journée s’annonce belle et vu la présence de certains participants, on s’attend à de franches rigolades. Le matos est réparti, (ce coup-ci on n’a pas oublié les amarrages), au passage on récupère du bois (non pas Jean-Noël, celui pour la grillade) et on se retrouve à pied d’œuvre, (ou plutôt au pied de la paroi).

Deux initiés ne seront pas là le matin et nous rejoindront vers 14 h. Donc en les attendant, ce sera la partie perfectionnement : Francis et Jean-Noël donnent les conseils pour la préparation des kits : nœud en bout de corde, lovage intérieur, numéro des kits, etc. Puis Francis accompagnera les deux féminines de l’équipe sur le haut de la falaise pour leur faire équiper deux jolies voies. Jean-Noël prendra en charge Michaël et Albert. Pendant ce temps Philippe, Jean-Claude et Dume se remémorent les gestes et techniques pour l’installation des palans et poulies largables. Albert, sujet au vertige, n’est pas très rassuré et appréhende beaucoup, (ce qui est normal). Puis en parallèle avec Dume, il commence à descendre tout doucement pour se mettre bien en main (et dans la tête) les gestes à faire et surtout ceux à ne pas faire. Il n’est pas très à l’aise; la peur du vide et de glisser l’envahit, ses mains se crispent et n’ose pas descendre les fessiers assez bas. Dume essaie de le rassurer, de lui faire prendre confiance au matériel, mais ce n’est pas évident. Alors dans un dernière tentative, Dume « humourise » pour le dérider, exemple « Tu vois Albert, plus on descend, moins on est haut », ce qui apparemment marche un petit peu. Albert commence à fatiguer, une fois longé il se repose un petit peu, ses jambes commencent à « flageoller » qu’il dit : « On n’est pas pressé, prends ton temps », puis c’est la reprise de la descente, et tout doucement décimètre après décimètre, fractio après fractio nous regagnons le plancher des vaches et Albert va pouvoir récupérer. Jean-Paul équipe une voie, lui aussi a fait beaucoup de progrès. Puis il sera le cobaye pour une révision de dégagement d’équipier, et pendant de longues minutes, il poussera de drôles de cris (de plaisir maso ?), lorsque Jean-Noël le sauvera (mais que lui a-t-il donc fait ?).

Vers 13 h le feu est allumé et en attendant la braise nous taperons l’apéro : muscat, vin doux, pastagas, croquants et rousquilles. Nous ne mentionnerons pas le nombre de bouteilles qui ont été « descendues » pour faire passer la grillade et les fromages d’Albert. L’ambiance est à son paroxysme, mais au fait il faudrait peut-être y retourner. Après le café, nous renfilons nos baudards et voici qu’arrivent Félie et Antoine. À la vue des récipients vides qu’est-ce qu’ils doivent penser des spéléos ? Philippe les prend en charge et les initie au matériel et à son maniement, puis avec Dume ils feront un aller-retour sur les voies d’initiation. Jean-Paul, tel un chef, équipe la vire, ce qui n’est pas évident. La bonne cadence semble revenue, et ça monte par-ci, ça descend par-là, ça dégage par-là bas. Ca s’attache, ça s’arrose entre certains, bref ça rigole pas mal (Est-ce dû à la chaptalisation d’une certaine boisson ?).

Il est 17 h et on n’a pas vu le temps passer, il faut déséquiper et redescendre. Les 4x4 sont autorisés à craboter quelques passages. Sur le parking c’est l’heure de se séparer. Sniff ! Sniff ! et rendez-vous est donné pour le lendemain.

Très belle, bonne et instructive journée. Tout le monde s’est parfaitement débrouillé. Bravo à tous !

 

 Haut de page

Dimanche 22 mars 1998

Spéléo, initiation et perfectionnement, Mise en pratique… Cast.1&2 – Oletta -

Initiés : Féli et Antoine

Perfectionnement : Jean-Paul

Encadrement : Jean-Yves, Dume, Jean-Noël

 

Le rendez-vous est fixé à St-Flo et à 10 h 30, tout le monde est là. La météo n’est pas aussi bonne que la veille; on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. Nous pensons à deux pauvres étudiantes coincées quelque part dans le cortenais (hé oui il faut bûcher de temps en temps), qui auraient bien voulu revenir aujourd’hui.

Nous allons assister à la première anecdote : en croisant une voiture, Jean-Paul se serre un peu trop et hop ! il se retrouve avec une roue dans le vide ; heureusement que la voiture de dépannage (4x4 JND) est là. Pendant que Jean-Paul accompagné par Jean-Noël continue son perfectionnement en équipant Cast.1, Jean-Yves accompagne le reste de la troupe visiter Cast.2. C’est une grotte nurserie abritant jusqu’à 3 à 4 000 chiroptères au moment des naissances. L’accès dans la cavité se fait par un P8 donnant dans une immense salle aux dimensions imposantes, ce qui certainement en fait la plus grande connue actuellement en Corse. Celle-ci est orientée E/O.

Un plan incliné conduit vers le tiers inférieur de la salle et nous progressons ensuite horizontalement entre de gros blocs d’effondrement. De nombreuses draperies fossiles attestent de la présence de calcaire qui couvrait la surface. Nous recenserons sept individus (il y en a certainement d’autres) au cours de notre visite. Une escalade de 4 m équipée en fixe permet d’accéder sur un balcon surplombant la salle. Après notre visite nous regagnons nos deux compères qui remontent par la nouvelle entrée/sortie de Cast.1. C’est la deuxième anecdote : Jean-Paul (encore lui) s’aperçoit qu’il a oublié sa poignée en bas de l’échelle.

Quelque part, le fond de l’air est frais et nous apprécions le petit feu qui réchauffe un tantinet l’atmosphère. Assis devant l’entrée « naturelle », nous profitons également de l’air « chaud » qui en sort. Après le repas Jean-Paul nous quitte car il a un rendez-vous dans la plaine (attention au bas côté !). Jean-Yves ouvre la marche, suivi par Féli et Antoine, Jean-Noël reste derrière et Dume ferme la marche. Les gestes maintes fois répétés en falaise ressortent presque naturellement et la descente se fait sans problèmes. Même la déviation qui n’a pas été vue en initiation sera expliquée in situ et franchie tranquillement.

Après la visite de la salle des marches et du fond, la sortie se fera par « le plateau à escargots ». Là aussi c’est une nouveauté pour les débutants : échelles fixes jusqu’au balcon et échelle souple pour la sortie. Ces deux nouveaux agrès ne présenteront également pas de difficultés. Au passage Jean-Yves récupère la poignée de…, vous avez deviné qui. Nos deux initiés ont passé une très bonne journée, ont découvert la progression sur corde et échelles en milieu souterrain. Ils ont beaucoup apprécié et reviendront… Nous arroserons leur première sortie au C…l d ‘ - - - - - - e.

Haut de page

Samedi 28 mars 1998

Spéléo, prospection Caporalino

Dume, Jean-Noël, Jean-Claude, Jean-Paul, Philippe

 

Ce fut le genre de journée que l’on peut classifier de : Positive en tout point.

La zone calcaire que nous allons parcourir se situe à l’ouest de l’ancienne carrière de Caporalino. Nous avons délimité le secteur qui s’étale de la voie ferrée jusqu’à la crête, sur une largeur variant entre 100 et 150 m. Déployés en tirailleurs, nous grimpons en direction des deux failles que l’on distingue parfaitement depuis la route. Le chaud soleil de 10 h 30 (nouvelles) nous fait transgoutter à grosses pires. Nous examinons avec attention les moindres pieds des gros blocs émergeant sur la pente. La roche est très faillée et l’érosion a sculpté de belles cannelures. Le dénivelé plus le soleil, plus le poids des sacs nous font courber l’échine. Nous ferons de nombreuses pauses et nous faufilerons dans des pseudo-départs, mais sans suite. Jean-Noël, Jean-Paul, et Jean-Claude s’engagent dans la faille de droite. Philippe et Dume remontent celle de gauche. La faille de droite est la plus importante. Celle-ci a été comblée par les éboulements successifs des parois. Nous trouverons de nombreux passages entre les blocs d’effondrement. Certains développant quelques mètres, d’autres quelques dizaines. Nous recenserons également une trentaine de chauve-souris au cours des explos. Jean-Claude trouve ce qui semble être un « puits » très intéressant, mais petite déception quand il trouve également les spits ! Jean-Noël, Philippe et Jean-Paul feront une traversée dans le bas de la faille, c’est toujours le même phénomène : de nombreux passages entre les blocs.

Nous continuons à remonter les failles pour nous retrouver sur une magnifique plate-forme d’environ 200 m2 entourée par des blocs et les parois. Nous sommes au pied du « Monte Supietra » (654 m). Nous profitons de l’endroit herbeux et bien exposé, qui devait servir d’enclos pour les animaux, pour casser la croûte. Avant d’entamer les agapes nous attendrons Jean-Claude qui s’est faufilé dans le réseau qui doit être topographié. En effet, Philippe se souvient qu’à l’époque ils avaient trouvé un trou au moment de manger, et il semblerait que ce soit celui-ci. Mais ce Jean-Claude mets du temps pour ressortir. Enfin au bout de dix bonnes minutes le revoilà ; il est tombé en panne de lumière et a fait une partie du retour à tâtons, « un peu, on déclenche un avis de recherche » lui lance espièglement Jean-Paul.

Après une courte sieste nous grimperons sur le sommet pour digérer et admirer le paysage. Philippe, Jean-Paul et Jean-Noël feront la topo, Jean-Claude et Dume prospecteront autour du « Monte Supietra ». Vers 16 h 30 nous redescendons très contents d’avoir passé une très bonne journée, bien remplie de « découvertes » et de rigolades. À ce propos nous réclamons à Jean-Paul qu’il sorte les deux cailloux qu’il a au fond du sac. Celui-ci, croyant à une boutade, ne nous croit pas, et c’est une fois chez lui qu’il découvre le petit cadeau gentiment déposé par… … (une enquête est en cours)

 Haut de page

Samedi 4 et Dimanche 5 avril 1998

Spéléo, Exercice Secours, gouffre I Luminelli – Morosaglia -

 

Samedi 4 :Falaise de Francardo

Christian, Bernard, Albert, Dume, Jean-Noël, François, Jean-Claude, Mikaël, Claire, Jean-Baptiste et son beau-père, Jean-Paul, Noël, Philippe

 

Pour ne pas passer pour des rigolos devant les pompiers le dimanche 5 nous décidons de consacrer la journée à l’entraînement secours. Donc, après un court passage au Rex, nous nous retrouvons au pied de la falaise.

Trois ateliers « Palan - Poulie largable - Transformation montée/descente » vont être mis en place. « Montage après démontage, démontage et remontage » sont les mamelles du B à Bas (sic) de l’exercice-secours. Tout le monde met la main à la pâte, et c’est ainsi qu’en répétant à plusieurs reprises les gestes du montage que nous arrivons à assembler les palans et poulies-bloqueurs presque les yeux fermés. Vers 13 h, le soleil éclaire la falaise et les figatelli bronzent sur la grille. Pour digérer nous montons un atelier « civière » sur la troisième voie d’initiation. La première équipe (Jean-Claude, Jean-Noël, Noël et Bernard) montera la civière. Ce n’est évident car il faut tenir compte des trajectoire, renvoi, équipement, traction/assurance, accompagnateur. Puis la deuxième équipe composée de Philippe, François, Jean-Paul et Dume redescendra la civière par les deux premières voies d’initiation. Là aussi il faut tenir compte des mêmes éléments, plus un autre qui s’est levé très vite ; le vent. Jean-Paul fera le relais à la voix entre la civière et les freins de charge. Après le déséquipement de la paroi nous redescendons. Et là, suite à l’appel verbal du berger (qui se trouve à côté de voitures), nous allons faire les rabatteurs et pousser les vaches dans le champ limitrophe. Après les dernières mises au point et lieu de rendez-vous du lendemain nous nous dirigeons sur le SDI. Comme cela était convenu nous y laissons le matériel du spéléo secours (quincaillerie, civière, duvet et attelles). Puis chacun regagne ses quartiers en pensant à ce qui va se passer le lendemain…

 

Dimanche 5 : Gouffre de Morosaglia

Bernard, Dume, Jean-Noël, François, Jean-Claude, Jean-Baptiste, Jean-Paul, Noël, Philippe

 

En principe l’alerte doit être donnée à 8 h par Noël. Mais à 8 h 20 pas de déclenchement, que se passe-t-il ? Puis s’en suivent quelques coups de fil entre les spéléos qui s’inquiètent quelque peu. Enfin à 8 h 30 l’exercice secours est enfin lancé par le CODIS.

Nous jouons le jeu et à 9 h nous arrivons chez les pompiers. Direction la salle opérationnelle pour faire un premier point avec Pierre FERRANDI et boire un café. Nous pensons charger le matériel laissé la veille, mais on ne sait pas quel minibus sera mis à notre disposition, et il faut attendre le conducteur. Quand celui-ci arrive à 9 h 30, il n’est pas du tout au courant. De plus le véhicule est à sec et il faudra faire le plein en cours de route. Bref nous quittons le SDI à 10 h et à 11 h 30 nous arrivons au « PC route ». Là un stationnaire nous accueille et nous présente la situation: Il s’agit d’une personne de sexe masculin d’environ 40 ans qui a fait une chute à - 50 m et ne peut plus remonter par ses propres moyens. Sur place se trouve une équipe du GRIMMP et le Docteur Sancy. Par liaison radio notre arrivée est signalée au PC surface à l’entrée du trou.

Nous déchargeons le matos et procédons à sa répartition. Nous ne savons pas si nous pourrons tout monter. Finalement le Colonel et deux autres officiers monteront la civière et des kits. La montée est rude et les sacs hyper lourds. Il fait chaud (la météo s’est un peu trompé) et nous ferons plusieurs mini arrêts pour récupérer. Enfin nous atteignons les lieux. Très vite nous échangeons les « Bonjour, ça va ? etc. ». Philippe prend contact avec le responsable du PC surface et se renseigne sur l’état de la victime, de la médicalisation, du personnel et les moyens engagés … Pendant ce temps nous préparons le parc à matériel. Apparemment la liaison radio fond/surface est bonne et les infos remontent bien, ce qui veut dire que nous n’installerons pas le généphone.

Il est 11 h 55 quand la première équipe mixte (Jean-Paul, François plus deux pompiers) descend jusqu’au blessé. Puis à leur tour Jean-Claude et Noël descendront la civière. Jean-Noël, Dume plus deux pompiers (équipe n°2) s’engagent pour aller au P11 et installer le palan et l’assurance. Nous nous servirons des spits en place (ils ont déjà servi pour les précédents exercices), mais peut-être aurions nous dû faire comme s’ils n’y étaient pas et équiper différemment ?

Jean-Claude et Noël remontent pour repérer leur amarrages et attendent la remontée du matériel de l’équipe n°1 qui doit se faire en principe quand celle-ci aura amené la civière au pied du P11. Les deux pompiers de l’équipe n°2 souhaitent descendre afin de voir le déroulement des opérations, Jean-Noël et Dume terminent l’équipement. Puis Jean-Noël descend à son tour pour éventuellement apporter son aide au fond. Dume fignole le travail, Philippe et le Colonel descendent à leur tour pour se rendre compte in situ et de visu de tout le travail à faire. Au passage Philippe dépanne Dume en corde courte et poulie.

Apparemment la remontée de la civière est en cours, mais en surface le top départ ne semble pas avoir été communiqué. Philippe rejoint le Colonel un peu plus bas, et vont faire la jonction avec l’équipe n°1.

Du haut du P11 on aperçoit la lueur des lampes qui accompagnent la civière dans le toboggan. La progression est pénible et délicate. Qui plus est le cameraman de l’extrême (en l’occurrence Jean-Baptiste) doit dégager un peu pour faciliter la traction du blessé.

Arrivée de la civière au pied du P11 et changement de blessé. Pendant ce temps les kits du déséquipement sont remontés en haut du P11. Un kit logistique sera descendu pour permettre au personnel de se restaurer et se réhydrater. Jean-Paul, François et un pompier rejoignent Dume pour la traction et l’assurance. Noël s’occupera de faire la navette du poulie-bloqueur. Jean-Noël et une pompier surveilleront la manœuvre et les frottements. En raison du nombre important de poulies largables (4) les trois tractionnaires tirent comme des bêtes (sur la corde). Petit à petit la civière monte régulièrement, alternée de petites pauses pour permettre de ravaler le mou. Enfin le brancard apparaît et il faut effectuer une manœuvre en force et en délicatesse pour le faire pivoter et basculer vers le plan incliné au-dessus du P11.

Vu l’état de fraîcheur de la troupe. Quelques pompiers en ont plein les bottes, et on les comprend ; en effet, tirer la civière sur deux puits, un méandre, un toboggan, des passages étroits et de surcroît dans un milieu particulier, ce n’est du tout évident. Donc la décision de shunter le troisième puits est prise, d’autant plus que Jean-Claude et Noël n’ont toujours pas pu équiper. C’est une bonne et sage décision qui va permettre de gagner au moins deux heures et éviter une fatigue supplémentaire, car il semble qu’il n’y ait pas eu de relève prévue.

Pendant que Francis est « déssaucisssoné » et que les kits sont montés et évacués, les pompiers regagnent la surface soit par la corde, soit par la petite escalade. Puis le matériel de secours est démonté et le P11 déséquipé. La civière est montée en dernier et Francis reprend son rôle de blessé. Dans le passage bas avant la sortie, nous reconditionnons la civière pour le fun. Le brancard sera tiré depuis la surface et guidé par-dessous. Le nez de Francis frôle (non pas la catastrophe, mais) la paroi et enfin la civière se retrouve dehors à 18 h. Certains d’entre nous profitent pour manger un morceau car six heures sous terre ça creuse (c’est le cas de le dire).

Le matériel est trié et redistribué, la photo avec les différents intervenants est de rigueur et c’est la descente (moins éprouvante que la montée) vers les véhicules. Nous prenons congé de tout le monde et retour au CODIS. Déchargement du matériel et rechargement dans les voitures spéléos, puis direction le local et redéchargement avant une nuit compensatrice.

 

- Dans l’ensemble, l’exercice secours s’est relativement bien passé. Cela a permis d’une part de travailler avec les pompiers et le GRIMMP en très bonne entente.

- Malgré la légère modification du scénario, nous avons à peu près respecté les différentes missions des différentes équipes. On se rend très bien compte que les spéléos et pompiers sont complémentaires à différents niveaux et que les équipes mixtes favorisent et renforcent les contacts.

- Ce premier exercice (d’une longue série, espérons-le !) a permis de voir les limites du personnel et des moyens engagés.

- D’autre part le matériel et la logistique demandés par le fond ont bien été descendus, mais l’équipe n’en a pas été informée.

- La coordination et la communication sont la base de la réussite d’un secours. À ce niveau là, certains messages importants (ex : top départ de la civière…) ne sont pas remontés à la surface.

- La gestion du parc matériel spéléo secours a un peu cafouillé, en effet la répartition de celui-ci n’a pas été gérée au mieux, d’autant plus qu’on allait nous envoyer une équipe pour nous aider.

- La toute première équipe à descendre (GRIMMP) avec le docteur Sancy ont bien bossé et la médicalisation a pu être faite rapidement (c’est très important de réconforter le blessé).

Tout le monde a joué le jeu et tous les intervenants ne peuvent que s’en réjouir.

 

 Haut de page

Samedi 18 avril 1998

Spéléo, prospection et topographie, Monte Canarinco et Monte A Torra, Barbaggio, Poggio d'Oletta

Dume, Jean-Noël, Jean-Paul, Jean-Claude

 

Normalement il était prévu de passer le week-end à Ghisoni pour nous entraîner un petit peu en vue du camp spéléo dans l’Aude. Mais ! d’une part la météo ne s’annonce pas très belle, Francis ne pourra pas venir, et Jean-Noël qui traîne une crève pas possible, donc pas de 4 x 4 et peu de participants. Nous devons nous résigner, la sortie est annulée (dommage). Donc pour palier à tous ces imprévus, nous décidons de sortir samedi pour topographier la faille qu’ont trouvé, il y a quelque temps, Jean-Claude, François et Jean-Paul.

Bien que le vent souffle relativement fort, il ne fait pas trop froid et nous voici longeant les falaises de Canarinco. Arrivés au nouveau trou nous nous équipons. C’est sur un jeu de mots que nous allons baptiser cette grotte « U Tafunu di U Cudi ». Explication : Jean-Paul n’ayant pas de casque se fait prêter celui de Jean-Claude. Le tuyau est un peu court pour notre grand gaillard, et la lampe tire en arrière le couvre-chef. Un peu plus tard Jean-Paul dit comme ça, à Jean-Noël, « J’ai mal au cou, dis ! ». Cette remarque ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd qui lui demande : « C’est quoi un coudi ? » et voilà comment parfois les linguistes du 20ème siècle ont parfois du mal pour retrouver certaines origines toponymiques. Cette cavité est en fait une large faille dans laquelle une immense bloc s’est détaché du plafond et s’est brisé en deux parties, laissant deux passages permettant de le contourner. La topo terminée nous mangerons dans « le vestibule » d’entrée. Après quelques sandwichs et deux flacons de rouge, nous nous dirigeons vers l’ancienne carrière au sud du col de Teghime. De là une piste permet de monter pratiquement en crête. Pourquoi prospecter ce secteur ? C’est une très bonne question : il y a de ça quelque temps, suite à une information des chasseurs, il y aurait un trou dans le secteur du Monte A Torra. Une première prospection dans des conditions assez rude a eu lieu le 25 novembre 95. Aujourd’hui nous espérons pouvoir trouver ce trou, d’autant plus que le vent s’est calmé et qu’il fait très beau pour crapahuter. Donc nous allons parcourir la crête jusqu’au Monte A Torra. De nombreuses terrasses abandonnées mais d’une incroyable verdeur et quelques prunelliers sauvages attestent de l’activité pastorale qui avaient lieu ici autrefois. Un renfoncement de rocher a même été aménagé en abri de berger. Malgré presque les trois heures passées à la recherche d’un potentiel aven nous ne ferons aucune trouvaille mis à part la beauté du site.

À revoir avec les chasseurs

Haut de page

Samedi 25 avril 1998

VTT, plaine de St Florent

Albert DE MICHELIS, Dume DESCALZO, Jean-Noël DUBOIS, Paul FERRANDES, Jean-Paul MANCEL

Haut de page

Vendredi 1er au Lundi 4 mai 1998

Camp Spéléo dans l’Aude

Dume, Jean-Noël, Jean-Baptiste, Jean-Paul, Francis

Haut de page

Samedi 13 et Dimanche 14 juin 1998

Spéléo, entraînement falaise de Francardo et gouffre Sébastien Risterucci

Chloën, Dume, Laurent, Jean-Claude, Francis, Bernard et Didier (gendarme du PGHM)

Haut de page

Samedi 13 et Dimanche 14 juin 1998

Montagne, Bavella : Trou de la bombe et canyon Puliscellu

Jean-François et Marie-France, Catherine, Murielle, Jean-Noël, Pierre, Sophie, Pierre-Jean, Thierry, Marie-Pierre, Jean-Philippe, Emilie

Haut de page

Juillet 1998

Montagne, Lac de Ninu

Alain, Catherine, Dume, Sophie, Pierre-Jean, Thierry, Denis, Josy

Haut de page

Jeudi 23 et Vendredi 24 Juillet 1998

Montagne, Refuge de Ciottulu di i Mori — Paglia Orba, Capu Tafunatu —

Dume, Philippe, Noël

Haut de page

Vendredi 31 juillet et Samedi 1er août 1998

Montagne, Refuge de Ciottulu di i Mori — Paglia Orba, Capu Tafunatu —

Dume, Philippe, Noël, José, Laurent, Florence, Camille, Patrice, Valérie, Catherine (quatre connaissances de José et Dume)

 Haut de page

Samedi 8 août 1998

Canyon de la Vacca

Jean-Noël et Amélie, Christophe, Marie-Catherine, Noël, Maryse, Eric, Julie, Pierre et Georgette

 

Premier séjour en Corse pour Christophe et Marie-Catherine. Ce sera in-oubli-a-ble, grâce à une sortie canyon sous la conduite expérimentée, chaleureuse et rassurante de Noël et Jean-Noël. Bien sûr, la veille, on frimait un peu quand Noël parlait des « débutants tremblotants ». Débutants d’accord, tremblotants non ! « Le dernier qui saute le 12 m paie le resto ! » Personne n’imagine qu’il pourrait être le dernier…

Le samedi matin, arrivés au pied des aiguilles de Bavella, on était un peu moins fiers, un peu moins bavards, stressés ? C’est d’abord l’épopée de l’équipement : trouver la combinaison qui pourrait être à sa taille, passer un bon moment à se contorsionner pour rentrer dedans, régler le baudrier sous l’œil vigilant de nos encadrants (déjà comprendre comment l’enfiler !), essayage de la coiffe obligatoire. Et là, on commence tous à se regarder : des airs de martiens ! ! Allez, on pose pour la photo, « Cheese », sourire décontracté…

Suant et transpirant, on affronte les premiers rochers, de manière hésitante, nous sommes tous en chaussures de sport plus ou moins usagées alors que nos mentors sont bien équipés de chaussons confortables antidérapants. Premier toboggan — un tout petit, pourtant — c’est curieux sur la photo-souvenir, ce n’est pas vraiment encore l’air décontracté… Et puis le premier saut, Maryse a un truc — elle hurle et elle saute. Pour les autres filles, c’est nettement plus hésitant, c’est le pas qui coûte ou c’est l’eau qui fait peur… Enfin le saut, les yeux fermés et la tasse à l’arrivée (rassurez-vous, il restait encore de l’eau dans la vasque après !)

Pause du midi, à se rôtir sur les rochers, le camembert fond et se mange à la petite cuillère… L’eau va être froide après et le meilleur nous attend : les sauts de 6 m, 8 m et le fameux 12 m ! Mais le groupe est très sympa, Georgette et Marie-Catherine fantasment sur le whisky-glaçons à l’arrivée, histoire de se donner du courage. Les garçons sont pleins de gentillesse et d’encouragements rassurants. Au décours du sentier, ils s’extasient sur de superbes paysages, quelques naïades à peine vêtues — il faut dire que nous les filles, avec nos tenues martiennes, ce n’est pas des plus seyant… Le 6 m : un peu dur à l’arrivée, le saut n’est pas parfait et les cervicales s’en sont ressenties. Et juste après le 8 m, Noël et Jean-Noël vont quand même l’équiper pour une descente en rappel pour les plus hésitants. Jean-Noël a déjà sauté puis Pierre, Amélie se décide, Marie-Catherine hésite, puis se lance (plutôt mal d’après les spectateurs). La recette : hurler et fermer les yeux. Ouf ! dans l’eau ! et Noël a pris la photo-souvenir pour l’Histoire. Georgette et Christophe descendent en rappel.

Arrivée au 12 m : là, c’est quand même vraiment haut. Jean-Noël demande à Noël d’équiper… trop tard, Noël a déjà sauté et nous attend… en bas ! Tout le groupe descendra en rappel. Selon les goûts, c’est plus ou moins stressant. Noël, dans l’eau, à l’assurance, commence à avoir froid. Enfin tous en bas… Et là commencent les gags, pour nous remonter le moral (il faut dire qu’au bout de quatre heures la fatigue commence à se faire sentir !), Jean-Noël et Noël nous promettent que nous sommes arrivés. C’était sans compter deux autres petits sauts qui ont donné des sueurs froides à Georgette, Christophe et Marie-Catherine. Quelques passages à la nage, pour enfin atteindre notre but. Là on savoure la petite cigarette (à défaut du whisky-glaçons).

Remontée dans le maquis en ordre dispersé. Eric et Jean-Noël partent chercher le 4X4 resté au départ et nous attendons au bord de la route, en maillot de bain humide et tremblotants de froid (il est 20 h), sous les yeux ébahis de touristes de passage en voiture. Fatigués… mais heureux et fiers, on se quitte sans partager une bonne bière (seul oubli du GO, pas de glacière pour les bières et trop tard pour le bar d’en bas).

Et qui a payé le resto ? Bonne question…                                                                     Marie-Catherine

Haut de page

Samedi 15 août 1998

Montagne, Lac de Ninu

Dume, Jean-Noël, Marie-Catherine, Philippe et Vicky

 

Point de rendez-vous, à côté de « l’église » de Pietranera avec Dume, Philippe et Vicky. Nous partirons avec un seul véhicule. Petite pause-café et achat de quelques vivres à Calacuccia. Et pour atteindre notre point de départ, un petit tour de piste, sur les conseils de Dume, et nous gagnerons une heure-trente de marche. C’est le départ, on se croirait au Camel Trophy, Jean-Noël s’est équipé de son chèche, ramené du Maroc, les chaussures de randonnée pour tout le monde, sauf pour moi, qui suis équipée de magnifiques Pataugas jaune vif (que les papillons apprécieront beaucoup).

D’abord, le chemin de ronde, balade de santé dans une forêt superbe, puis nous arrivons vraiment en bas de la montée. Tiens une vache noire, puis une autre, vite la photo. Puis le « cimetière des cairns », chacun monte à son rythme, Vicky et moi un peu en arrière, Jean-Noël assure la liaison avec le groupe de tête, Philippe et Dume qui montent comme des dératés (gonflés à l’EPO ? ou mauresque — Eau, Pastis, Orgeat). Enfin le sommet, la crête qui surplombe le lac, photos bien sûr, c’est splendide. Vue sur le lac, les pozzines, quelques baigneurs, chevaux, veaux, cochons. Explications sur les sommets environnants, Capu Tafunatu, Paglia Orba, au loin le Cintu, le GR.20.

Pause pique-nique sous les grands aulnes, une bouteille de Bordeaux pour cinq, c’est un peu juste ! Puis sieste, les cochons corses, très respectueux de la tradition, ne viendront pas nous déranger… Excursion sur les pozzines et au-delà pour repérer des bergeries qui pourraient servir de points de bivouac lors des balades hivernales. Au détour du chemin, on tombe sur une troupe de cochons et surtout sur une truie, croisée sanglier aux trois-quarts, avec ses petits marcassins-porcelets, c’est a-do-ra-ble ! Sur le retour, nous serons accompagnés par un cheval affectueux que Dume avait satisfait d’un morceau de pain rassis. De nouveau la crête et la descente, le ciel s’est chargé, un coup de tonnerre. Cela stimule les dernières forces, finalement à l’arrivée sur le chemin de ronde, nous retrouverons un grand soleil. Vite, vite, on sent la mousse frémir…

Philippe prend en mains la voiture sur la piste. Arrêt à Calacuccia, fête au village, dégustation de beignets de fromage et de la fameuse bière qui nous a tant fait rêver. Retour sur Bastia, pas trop tard, car il faut être en forme pour le canyon du Lama, demain matin à 7 h 30.

Marie-Catherine

 Haut de page

Dimanche 16 août 1998

Canyon du Lama — Chisa —

Alain, Jean-Noël, Bernard, Danièle et Sarah, Marie-Catherine, Philippe, Yann, Régine, Fred

 

7 h 25, appel d’Alain et Philippe, ils ne sont que deux pour faire le canyon d’Olcani et ils vont venir se joindre à nous. Arrêt dans les bois avant le pont de Chisa, pour s’équiper discrètement. Épopée classique du choix de la combi, du baudrier, du casque, je commence à être rodée. Stationnement au pont, photo-souvenir du départ, maillots de bains, combis sur l’épaule, avant la montée dans le maquis — agréable mais chaude.

La rivière, c’est le moment du pique-nique, Fred a amené les provisions, un peu de case(anis)… Séance habillage pour le départ, Régine se fait aider par Fred pour enfiler une combinaison, peu-être un peu trop petite. Il nous manque les photos… Un couple d’italiens démarre devant nous.

Départ du grand toboggan, on ne s’est pas tout à fait rendu compte qu’il y avait ensuite une chute de quatre mètres… Aucune importance, nous avons tous glissé avec plaisir et sans complexe. Puis le second rappel, sans problèmes. Le parcours sera émaillé de quelques chutes, un peu brutales, au point que Philippe et Alain en viennent plus particulièrement à veiller sur ma petite personne qui se coince et se met à partir en fou-rire. Alain est très attentif sur les passages glissants « Viens ici ma biche… », pour me plaquer contre le rocher… Ah, ces longs passages à nager sur le dos pour récupérer de la crapahute dans les rochers. Danièle, Régine, Sandra et moi commençons vraiment à être (beaucoup) fatiguées.

Enfin le pont en vue ! C’est la dernière marche qui est la plus difficile. Nous admirons le saut de 15 m… possible ! Mais pourquoi tous les hommes sont de l’autre côté ?… pour admirer le paysage… Et bien sûr, comme il se doit, nous avons fêté dignement la réussite de notre expédition dans le bar de Travo.

Il n’y a pas à dire, le canyon, quel plaisir et quel spectacle. À l’année prochaine, pour d’autres aventures…

Marie-Catherine

Haut de page

Dimanche 23 août 1998

Montagne, Etang de Gialacatapiano (quézako ?)

Alain, Dume, Vicky, Philippe (pour la troisième mi-temps)

 

Connaissez-vous le vallon de Manganello ? Alors lisez ces quelques lignes. Depuis le hameau de Canaglia, une piste forestière mène vers le ruisseau de Manganello. Cinq cents mètres après les dernières habitations, celle-ci se dédouble ; en effet il y a quelques années une seconde piste carrossable a été ouverte, permettant ainsi d’arriver à la passerelle de Tolla. Mais pour la balade rien ne vaut de suivre l’ancien chemin qui longe le ruisseau sur la rive droite, cet itinéraire est emprunté par la variante « Mare à Mare Nord ». Certains tronçons de cette ancienne piste ont été éventrés par la dernière crue. Après une heure de marche dans un magnifique sous-bois, nous offrant ombrage, fraîcheur et mûres, nous atteignons le GR.20 à la passerelle de Tolla (942 m), c’est là qu’arrive également la piste récemment créée. Cette passerelle permet le franchissement du Manganello qui coule à 6-7 mètres sous nos pieds dans un très joli défilé sculpté et érodé par la force hydraulique. Une fois sur la rive gauche la végétation change (un peu plus de maquis et moins de grands arbres) et le soleil, quasiment au zénith, chauffe. Il nous faudra environ un quart d’heure pour atteindre les bergeries de Tolla (1 011 m).

Ces constructions, bien conservées et entretenues, sont très bien situées et le panorama qu’elles offrent sur le Monte d’Oro est imprenable. Café, vin, sandwichs, ravitaillement, produits corses, etc. sont également proposés par les autochtones aux randonneurs qui peuvent se reposer et se restaurer dans un cadre quasi paradisiaque. Après les bergeries, le GR traverse une très belle forêt de pins au lieu dit « U Pianu ». Ce passage est sublime et très reposant. La tranquillité des lieux, le vent nul, la montée douce et régulière, le soleil perçant par ci- par-là à travers le couvert végétal, le clapotis de l’eau, etc. ne peuvent que relaxer les petites jambes fatiguées des randonneurs. Un peu plus loin cette sérénité laisse la place à quelques raidillons et faux plats, qui eux aussi ont leurs charmes. Alain se souvient qu’il faut quitter le GR et traverser la rivière au niveau d’une rustique passerelle vers 1 100 m enjambant une magnifique gorge digne d’une descente canyon ; cela afin d’éviter un long détour. Ensuite, théoriquement nous devrions grimper dans un « méga » éboulis et récupérer le chemin qui monte vers les bergeries de Gialacatapiano (il faut dire que ses souvenirs remontent environ à 10-12 ans). Voilà nous avons traversé… mais par où monter ? et pas la moindre trace du fameux éboulis. Nous décidons tout de même de suivre quelques cairns suivant une trace plus ou moins visible qui longe le haut du canyon dans lequel coule le ruisseau descendant depuis Gialacatapiano. Après une vingtaine de minutes de montée à travers les cailloux, petites barres rocheuses et quelques arbres, victimes de rudes conditions météo, nous rattrapons enfin le fameux chemin qu’Alain nous a décrit, OUF ! « Je savais bien qu’il était là, et qu’il n’a pas pu disparaître comme ça ! » (dixit Alain rassuré). Après avoir allégé nos gourdes (d’eau), nous reprenons notre pérégrination vers les bergeries que nous atteindrons vingt minutes plus tard. Celles-ci sont pratiquement en ruines, une seule bâtisse semble avoir fait l’objet d’un sommaire aménagement de la toiture (bâche d’étanchéité). Il est vrai que peu de gens montent dans ce secteur, ce qui est un peu dommage car l’endroit mériterait d’être un peu plus connu. De notre position nous apercevons les falaises au pied desquelles se trouve l’étang. Alain espère que le sentier conduisant au plan d’eau est assez propre. Là aussi il se souvient de la galère qu’ils avaient eu avec Philippe à travers les aulnes la première fois qu’ils sont venus. Par chance le passage est ouvert et grâce à quelques cairns, qu’il faut débusquer à travers les branches, nous traversons l’aulnaie sans trop de problèmes.

Trente minutes après avoir quitté les bergeries, nous arrivons au lac (1 523 m et trois heures et demie depuis la voiture) blotti au fond du cirque. La pelouse verdoyante bordant celui-ci est très belle, le ruisseau provenant du déversoir coule à travers quelques pozzines en partie asséchées. L’eau ressemble à un miroir sur lequel viennent se bichonner les libellules multicolores. Une large bande de potamots* borde la rive sud-est de l’étang. Nous ne se serons pas les seuls à avoir tenté la promenade, il y a là une famille qui est venu pêcher. Nous mettons la bouteille de Cahors à rafraîchir et nous installons à l’ombre des aulnes. Les doigts des pieds en éventail, les amandes salées à l’apéro nous commençons nos agapes. Hinnn ! Ploc ! Glouglouglouglou ! et voilà que le rouge coule à flots dans les gobelets. Pour accompagner la boisson de Bacchus, Dume sort du sac un bon petit fromage (que nous vous recommandons) appelé « Le Crémier » et qui, une fois chambré, se tartine très bien. Après avoir sifflé la bouteille, nous sommes dans l’obligation de respecter une sieste « décuvante ». Celle-ci sera complétée par une séance de yoga. Nous quitterons les lieux en même temps que nos voisins pêcheurs et — voyez comme le monde est petit — après discussion avec cette famille ajaccienne, il s’avère qu’elle habite le même quartier que le frère d’Alain et en plus ils le connaissent très bien, époustouflant ! non ?

Le retour, c’est la même chose qu’à l’aller mis à part que nous suivrons le chemin des bergeries tout le long afin de retrouver l’éboulis et l’endroit exact où il faut quitter le GR. C’est chose faite, en fait le matin nous avons traversé un peu trop tôt. Comme ça la prochaine fois on saura. Avant de retrouver la voiture nous allons nous laver un petit peu dans la rivière. Nous trouvons une jolie petite piscine pour faire trempette mais attention, l’eau est… quelque peu frisquette, et seule Vicky, comme si de rien n’était, résistera le plus longtemps (elle y serait encore). Après avoir enfilé des affaires propres et échangé nos « écrasebouses » contre des chaussures plus légères, nous prenons la direction de la gare de Vizzavona où nous retrouvons Philippe qui est venu en train (rassurez vous ce n’est pas lui qui a conduit). Une bonne mousse bien fraîche est la bienvenue avant de passer à table (hé oui ! on ne se refuse rien). La terrasse du Restaurant-Gare connaît une bonne affluence et offre un bon moment de détente autour de sympathiques assiettes mettant en valeur produits et recettes corses. Puis, bien repus et contents d’avoir passé une très belle journée, nous rentrons à la maison (poils au menton).

*plante aquatique

 Haut de page

Samedi 29 août 1998

Spéléo, prospection, explo et topographie, Cast.1&3 – Oletta –

Dume, Jean-Noël, Jean-Claude

 

Michelle nous fait faux bond au Col d’Amphore suite à une mauvaise fièvre. À 10 h 30 nous serons au bord de Cast.1. Équipement de Dume, les automatismes se sont un peu perdus durant la saison de repos… Visite du point bas où un trou soufflait. Les archéos ont bien travaillé, marches, main-courante, petit muret… On retrouve le trou, fente de quelques centimètres à droite du point le plus bas de la cavité, mais pas de courant d’air, on jette quelques cailloux qui ne vont pas bien loin… peu d’espoir ! On remonte manger, Jean-Claude sort par les échelles, Jean-Noël déséquipe. Repas au soleil, Irouleguy, coteaux corses, une sieste s’impose jusqu’à 14 h. Jean-Noël et Dume partent vérifier un point de topo dans Cast.3, tandis que Jean-Claude ira faire de la prospection à partir de la nouvelle piste ouverte sur le plateau.

Descente du P17, Dume monte dans la salle des chauves-souris (salle concrétionnée) et Jean-Noël file dans la faille parallèle à la zone de fouilles. Il y a bien correspondance entre les deux zones, la faille supérieure estimée à 10 m de profondeur après étroiture, se prolonge bien par la faille inférieure, mais le passage est impossible (et sans intérêt). Sortie 16 h, Jean-Claude n’a rien trouvé. Quelques bonnes bières au Col d’Amphore, une petite heure à regarder les touristes… Au retour, on fera une halte au P440 de Farinole, rien n’a changé depuis la dernière désob, Dume est tenté pour poursuivre le travail inachevé.

Haut de page

Samedi 5 septembre 1998

Spéléo, visite, initiation Cast.5 – Oletta –

Dume, Jean-Noël, Jean-Paul et David, Nathalie

 

Jean-Paul désirant faire partager sa passion de la spéléo (sic) à son fils et à l’amie de celui-ci, direction Castiglione. Nous décidons de choisir Cast.5 car il n’y a pas de fractionnement, Jean-Paul ne le connaît pas et il y a quelque temps que nous avons lui rendu visite. Arrivée au bord de Cast.1 vers 10 h 30, chaud soleil et vent fort. Un peu d’hésitation pour retrouver l’entrée, nous y sommes vers 11 h. Le rondin du premier ressaut commence à donner des signes de fatigue, il faut spiter, installer une main courante et un fractio en haut du plan incliné. Petite crise d’angoisse de Jean-Paul quand il entend Jean-Noël ahaner dans le passage de la faille égyptienne, mais il suivra quand même. Équipement de la vire avec AN, AN et fin sur les deux spits du P22. Il serait intéressant de laisser une corde de 92 en place avec des maillons inox. Équipement du dernier puits, penser à spiter en hauteur car l’AN fait bien frotter la corde.

Malgré de nombreux efforts et les conseils avisés et attentifs de Dume, Jean-Paul ne pourra franchir l’étroiture du haut de ce puits (quel thorax mesdames !). Nos deux néophytes se débrouillent à merveille, en plus ils sont emballés par l’arrivée sur la coulée de calcite de la voie lactée et la salle des fistuleuses. La remontée ne posera pas de problèmes, apprentissage du jumar sur le terrain. On retrouve Jean-Paul et sortie au soleil sans anicroches. Le vent redouble de force, il est 15 h, Jean-Paul propose de redescendre au gué pour manger, la visite de Cast.5 semble avoir suffi aux initiés. Repas dans un creux, un peu à l’abri, puis pot à la terrasse du Col d’Amphore.

Haut de page

Dimanche 6 septembre 1998

Spéléo, explo crêtes de Luri-Meria, vallon de Bonnellasca, ruisseau de Lissandru

Dume, Jean-Noël, François

 

Accès par la route de Luri puis une piste à droite avant la maison de retraite qui nous amène à la chapelle San Salvadore et son vieux campanile. Le 4x4 est obligatoire, mais la luxuriance des épineux nous a fait stopper quelques centaines de mètres après la chapelle. Poursuivre vers le Monte Acutu et à la limite de la zone incendiée quinze jours auparavant, descendre dans le vallon du ruisseau de Lissandru. Quelques barres rocheuses de calcoschistes, des abris sous roches, fermés par des petits murets (des anciens casgiles), sur la rive opposée du ruisseau on trouve des coulées de calcite, des piliers concrétionnés, mais pas de cavités. On remonte le ruisseau (à sec !), spectacle de désolation de troncs calcinés, de roches éclatées par la fournaise, le lit du ruisseau est tapissé de cendres. On visite les barres rocheuses supérieures mais aucun départ. Redescente dans le vallon puis remontée vers la crête du Monte Acutu et on regagne la limite du brûlé, pour trouver l’ombre salvatrice d’un chêne vert, c’est l’heure du casse-croûte.

Pour terminer l’explo, il n’est que 13 h 30, on fait le tour jusqu’à Rogliano et Tomino et pot à Maccinagio.

 

 Haut de page

Dimanche 13 septembre 1998

Spéléo, prospection Ghisoni

Dume, Philippe

Haut de page

Samedi 19 et Dimanche 20 septembre 1998

Kayak de mer — St Florent, plage du Loto —

Kayakistes : Stéphanie, Paul, Olivier, Pierre, Alain T, Philippe, Jean-Pierre, Michelle, X.

Randonneurs : Patrick, Claire

Bateau : Jean-François et Marie-France, Jean-Luc et Nathalie, Jean-Noël, Marie-Catherine

Haut de page
Samedi 3 et Dimanche 4 octobre 1998

Spéléo, initiation, falaise de Francardo — Omessa -

Encadrants : Dume, Jean-Noël, Olivier (samedi), Jean-Claude, Francis

Remise à niveau : Michèle, Chloën (dimanche)

Initiés : Paul (samedi), José, 4 étudiantes de Corte (Corinne, Maeva, Catherine, Anne-Catherine)

Haut de page

Samedi 14 novembre 1998

Spéléo, initiation, grotte de Brando — Brando —

Encadrants : Bernard, Dume, Jean-Noël, François, Jean-Claude, Pierre

Initiés : enfants B, enfant F

Haut de page

Dimanche 15 novembre 1998

Spéléo, initiation, grotte de Lano — Lano —

Encadrants : Chloën, Dume, Jean-Noël, Francis, Catherine, Noël + étudiants de Corte

Haut de page

Vendredi 20 (au soir) au Dimanche 22 novembre 1998

Spéléo, exploration, désob’, visite— Ghisoni —

Vendredi : Dume, Jean-Noël, Noël, Francis

Samedi : les mêmes plus Stéphanie, Chloën, Olivier, Jean-Claude, Alain T et Catoch

Dimanche : les mêmes moins Olivier, Alain et Stéphanie

 

Pour un week-end mémorable, ce fut un week-end inoubliable

En effet, nous avons goûté aux joies de la spéléo hivernale (un peu en avance, certes), et ce dans des conditions quasi extrêmes.

Les trois principaux objectifs au commencement étaient :

- aménagement de la cabane des chasseurs et agrandissement de la mezzanine,

- continuer la désob des deux départs sur la crête trouvés en 97

- faire le trou et déséquiper celui-ci (équipé depuis le 10 octobre dernier).

 

Vendredi 20

Jean-Noël, Noël et Dume après plusieurs coups de fil repoussant l’horaire de départ se donnent rendez-vous à Ghisonaccia vers 17 h. Après un petit café pour combattre le fond de l’air frisquet, nous prenons la direction de Ghisoni, puis la piste et arrivons enfin au parking des bergeries aux environs de 19 h. Le temps est clément, il ne pleut pas, il neigeote à peine, il ne fait pas de vent et la température est supportable. Nous faisons un premier voyage à la cabane et allumons le feu (comme dirait Johnny). Pendant que Jean-Noël continue l’installation, Noël et Dume font une deuxième navette pour ramener le reste des victuailles, sous une neige qui a commencé à tomber plus fort. De retour dans notre maisonnette nous passons à la corvée du bois (merci à la tronçonneuse), car nous avons le pressentiment que la nuit sera fraîche.

Devant un joli feu crépitant, nous buvons l’apéro en attendant que la braise soit faite pour la grillade. La table est garnie et le bouchon du vin nouveau saute. Nous savourons la succulente entrecôte quand : toc ! toc ! qui voilà qui arrive à 22 h 30 : Francis. Celui-ci n’est pas venu les mains vides et sort également son canon de rouge. La suite de la soirée se passe comme d’habitude ; papotage devant la cheminée, petite vodka gentiment offerte par nos collègues polonais (voir plus bas dans le texte).

 

Samedi 21

La nuit, comme prévue, a été très fraîche et dès notre réveil nous nous empressons de recharger la cheminée. Pendant la nuit il est tombé 5-6 cm de neige, quelques belles chandelles glacées descendent du toit et il continue de neiger. Après le petit déj’, nous revenons aux voitures et continuons de ramener le reste du matériel (planches, eau, vin, etc.) à la cabane. Il faudra faire trois aller-retour, et à chaque fois nos traces sont recouvertes, l’épaisseur de neige dépasse largement les 10 cm. Tels des Yétis ou grands enfants, nous apprécions marcher dans la poudreuse qui recouvre le sol, les arbres, les rochers ; étant donné qu’il ne fait pas de vent tout est calme et nous avons l’impression de pénétrer dans une carte postale.

En principe, le rendez-vous pour le reste de la troupe est prévu à 10 h au croisement piste/route. Jean-Claude, Olivier, Alain, Stéphanie, Chloën et Catoch vont attendre jusqu’à la demie pour voir s’il y a d’autres fadas pour monter, même pas les polonais ne se sont pointés (c’est un groupe de huit polonais pratiquant spéléo, VTT, canyon etc. qui par l’intermédiaire d’Internet ont pris contact avec François, ils sont passé au local jeudi 19, nous avons fait connaissance et normalement ils devaient venir à Ghisoni). Les conditions météos sont exécrables à partir d’Aléria, ce qui a certainement découragé les absents.

L’ex-Lada de France Télécom grimpe la piste chargé comme une mule (6 personnes + matos + ravitaillement). Dans la dernière partie quelques passages obligent les occupants à descendre et à pousser la bête et bien sûr il neige toujours. Il est un peu plus de midi quand ils rejoignent le quatuor déjà sur place. Ça fait plaisir de se retrouver et de goûter aux prémices de l’hiver. L’immanquable apéro précède les pâtes. Puis courageusement Olivier, Alain, Stéphanie et Jean-Claude s’équipent et vont se taper le trou. Chloën et Catoch encore sous les effets de la méga fiesta qu’elles ont faite la veille préfèrent terminer leur nuit et garder leur force pour faire le trou dimanche.

Jean-Noël, Noël, Francis et Dume se lancent dans l’agrandissement du dortoir. Après une demi-heure de réflexion les plans sont mis en application. La tronçonneuse et les marteaux s’en donnent à cœur joie, sans même faire sourciller nos deux étudiantes qui se sont réfugié dans les bras de Morphée. Il est environ 20 h quand revient le groupe de l’aven. Hum ! la bonne sousoupe et le figatelli grillé avec amour, ça fait du bien par où sa passe, même s’il y des courants d’air qui vous glacent les jambes. Il est 22 h 30, et Olivier n’ayant pas apporté son matos de couchage préfère rentrer malgré la proposition de rester faite par reste de l’équipe. Alain et Stéphanie redescendront avec lui (c’est très gentil de leur part). Pour ceux qui restent, la nuit s’annonce encore froide et nous rechargeons au maximum l’âtre. L’agrandissement de la mezzanine nous permet de prendre nos aises et malgré le froid de passer une assez bonne nuit.

 

Dimanche 22

La neige a cessé de tomber et quelques éclaircies pointent leur nez. Après nous être accordé une petite grasse matinée nous rallumons la cheminée pour réchauffer les lieux qui en ont sacrément besoin. Le programme de la journée est fort simple : Francis, Jean-Claude, Catoch, Chloën et Dume vont faire le trou et le déséquiper — Jean-Noël et Noël (victime de maux de tête) vont commencer la rangement de la cabane. La marche d’approche se fera dans 20 cm de neige et la montée au trou est assez pénible car le blanc manteau qui recouvre le sol dissimule les dalles inclinées, et il faut faire attention aux glissades. Il est 11 h quand nous attaquons la descente, et deux heures plus tard tout le monde se retrouve au fond. Après dix minutes de pause et un petit coup de flotte, nous attaquons la remontée. Francis a déséquipé la jonction, Chloën jusqu’en haut du plan incliné, Catoch jusqu’à la galerie du musée. Là, nous retrouvons Noël qui ayant moins mal à la tête et ne pouvant résister à la tentation est venu nous rejoindre. En attendant Jean-Claude et Catoch, nous confectionnons de nouveaux objets et personnages pour le musée. Noël remontera le kit du fond et Jean-Claude déséquipera jusqu’à la sortie. Vers 16 h tout le monde est de retour au cantonnement pour avaler un bon plat de riz. Sans perdre trop de temps, nous laissons un petit message aux amis chasseurs et regagnons les voitures. Le soir commence à tomber, heureusement que la météo est clémente, et notre convoi roule vers de nouvelles aventures.

Jean-Noël ouvre la trace suivi par Francis et Jean-Claude. Sans chaînes le pilotage est plus délicat et il faut manœuvrer en souplesse. Dans la première épingle, Francis glisse et se retrouve légèrement en travers, une petite poussade et le voilà sorti d’affaire. Devant, Jean-Noël roulant tout doux tente de trouver les bons passages, ce qui ne pose pas trop de problème. Il fait nuit et les phares éclairent les centaines de sapins de Noël qui nous font une haie d’honneur. Le poids de la neige rabat les branches surchargées vers le milieu de la piste et dès que nous touchons celles-ci, des paquets de neige tombent sur les pare-brise qu’il faut dégager parfois à la main. Nous avons l’impression de faire partie d’une expédition en pays nordique… Nous allons nous faire piéger une seconde fois; dans une super épingle à gauche, nous ne pourrons éviter l’ornière profonde de 50 cm comblée à ras la gueule, et notre trajectoire devra se faire à l’intérieur de celle-ci. Les marches pieds de Jean-Noël repousseront les sapinettes. Francis, après plusieurs tentatives pour éviter l’obstacle, se retrouve joue contre joue avec les arbres. Après quelques coups de scie par-ci par-là et une petite poussade, il passera. Jean-Claude avec son Lada qui est beaucoup plus court fera moins de manœuvres et évitera l’ornière. La descente reprend, l’épaisseur de neige est moins importante et par endroits apparaît le sol. À 1 km environ de la route nous pouvons rouler « normalement ». Ce n’est qu’après une heure et demie de sensations fortes, montée d’adrénaline et sueurs froides que nous retrouvons avec plaisir le macadam. Nous poussons un ouf ! de soulagement, et pour récupérer de toutes ces émotions nous avalons une bonne rasade de Carrrrrcassonne… (jargon inventé pour désigner le vin rouge). Francis, Chloën et Catoch remonteront par le col de Sorba. Nous ramenons Noël à Ghisonaccia et nous dirons au revoir devant la traditionnelle mousse.

 

Conclusion personnelle

Ce fut en tout cas un super week-end spéléo. Nous avons touché à la spéléo hivernale (imaginez les copains du continent, surtout ceux qui pratiquent dans les massif en altitude). Nous avons eu de nuits très fraîches, mais ça fait partie du jeu. Nous n’avons pas pu faire de la désob (ce sera pour une prochaine fois). Le paysage recouvert d’un blanc manteau (tiens ! déjà entendu ça quelque part) valait le coup d’œil et le déplacement. La compagnie des eaux n’a pu alimenter la cabane, car l’eau était gelée à l’intérieur des tuyaux. Tout le monde a beaucoup apprécié cette expérience qui mérite d’être vécue ou revécue

Dume

 Haut de page

Samedi 28 et Dimanche 29 novembre 1998

VTT dans le Sartenais, circuit des menhirs et dolmens

Dume, Jean-Noël, Paul, Jean-Michel, Francis

 

I Topi Pinnuti - Bât. A8 - Les Logis de Montesoro - 20600 BASTIA

Association affiliée à la Fédération Française de Spéléologie sous le N° V20-005-000

Téléphone : 04 95 32 68 16 (répondeur) - www.itopipinnuti.fr - contact@itopipinnuti.fr